Les questions relatives à l'appréhension de
l'état de l'art dans les entreprises sont regroupées dans les
sections « La gestion de l'information (Groupe 1) » et « La
gestion de l'information (Groupe 2) ».
Au total, 20 questions sont définies dans ces deux
groupes, numérotées de Q1_1 à Q1_20.
Les Questions Q11 et Q12, sur
le theme de l'échange de l'information avec des tiers, montrent que les
personnes sondées échangent de assez souvent à très
souvent, à hauteur de 85 % des informations avec d'autres chefs
d'entreprises (tableau 7.6) alors que la tendance s'inverse totalement des lors
qu'il s'agisse d'échanger des informations avec des concurrents, puisque
de assez souvent à souvent, 37 % des personnes sondées
échangent de l'information en situation concurrentielle (tableau
7.7).
Il m'a semblé intéressant de chercher à
déterminer s'il existe une corrélation sur la typologie ou sur le
secteur d'activité des entreprises échangeant des informations
tout en étant en concurrence. Il n'existe pas de corrélation
significative sur ce point, les entreprises appartenant à des secteurs
d'activités aussi différents que le service, le bâtiment ou
l'industrie.
Les questions Q13 à
Q15, sont relatives à la fréquence avec
laquelle les personnes sondées vont rechercher de l'information, sur des
axes aussi différents que la technologie, les parties prenantes de
l'entreprise ou sur l'environnement général de l'entreprise. Dans
les trois themes abordés sur les questions suivantes :
- vous vous tenez informé des dernières
innovations (tableau 7.8),
- vous vous tenez informé de ce qui se passe dans votre
secteur d'activité (fournisseurs, clients, concurrents...) (tableau
7.9),
- vous vous tenez au courant de ce qui se passe dans
l'environnement global de l'entreprise (tendances sociales, juridiques,
économiques...) (tableau 7.10).
Les réponses sont très supérieures à
80 % avec respectivement 88 %, 98 % et 89 %.
Cela permet de conclure que les dirigeants, cadres et
responsables de services ayant répondu au questionnaire, recherchent une
information pertinente, récente, avec une fréquence
élevée de recherche.
Les questions Q17 à
Q19, font apparaître quelle est la part de
l'utilisation des nouvelles technologies dans la collecte, la diffusion et la
gestion de l'information.
Sur l'axe de la recherche d'information, le principal vecteur
utilisé, à hauteur de 93 %, est l'internet. Seulement 2 % des
personnes sondées n'utilisent jamais l'internet dans la recherche
d'information et 5 % n'utilisent que rarement ce moyen de rechercher de
l'information (tableau 7.12).
La diffusion de l'information dans l'entreprise s'appuie sur
un intranet pour 63 % des personnes sondées. En revanche, pour 29 % des
personnes ayant répondu au questionnaire, la diffusion de l'information
ne s'appuie jamais sur un intranet (tableau 7.13).
Enfin, 56 % des personnes sondées utilisent un
logiciel spécifique pour la gestion de l'information (de assez-souvent
à très souvent (cette réponse représente 35 % du
global)) alors que 29 % n'utilisent jamais un logiciel spécifique pour
la gestion de l'information dans leur entreprise (tableau 7.14).
La question Q110 permet de connaitre
si les informations recueillies par les collaborateurs de l'entreprise sont
retranscrites. Pour 45 % des personnes sondées, les données
recueillies ne font l'objet d'aucune retranscription, sur aucun support, pour
51 % les données recueillies sont assez-souvent à souvent
retranscrites et pour seulement 3 % elles sont très souvent
retranscrites (tableau 7.15).
Concernant la thématique du dépôt de
brevets traitée dans la question Q111,
aucune des personnes ayant répondu ne dépose « très
souvent » des brevets (c'est-à-dire, selon la convention de
notation, plusieurs fois par semaine). En revanche, 2 % des personnes
sondées déclarent déposer souvent des brevets
(c'est-à-dire avec une fréquence de plusieurs fois par mois). 69
% des sondés ne déposent jamais de brevets et 29 %
déposent très rarement à assezsouvent des brevets (tableau
7.16).
Les questions Q112 à Q120 ont
pour but de comprendre comment l'information circule
dans l'entreprise,
comment et par qui elle est collectée et comment elle diffusée.
Dans le
processus de collecte de l'information globalement, l'information
est plutôt collectée par le
Chef d'Entreprise et par les cadres avec respectivement 88 %
et 85 % de collecte (de assezsouvent à très souvent) alors que
les employés participent à 61 % à la collecte de
l'information sur le même critère de regroupement.
La diffusion de l'information est également un domaine
privilégié du Chef d'Entreprise et des cadres avec respectivement
96 % et 80 % sur les mêmes critères que la collecte de
l'information. Les employés sont quant à eux responsables
à 53 % de la diffusion de l'information (tableaux Q1_12 à
Q1_20).
La collecte et la diffusion de l'information est
concentrée entre les mains de la Direction de l'Entreprise, au sens
large du terme. Une fois l'information collectée, elle ne fait l'objet
d'aucun stockage pour 45 % des personnes sondées. Cela signifie que
l'information qui a un instant T a été entre les mains de
personnes de l'entreprise est perdue, puisque non répertoriée et
stockée.
La démarche de structuration permanente de
l'information collectée ne touche que 3 % de l'information
recueillie.
La collecte et l'échange d'information se concentre
presque exclusivement sur des données opérationnelles, mais la
circulation de l'information se trouve nettement dégradée des
lors que l'entreprise en phase d'échange de données se trouve en
situation concurrentielle.
Sur l'aspect légal de la collecte et de la diffusion
d'informations, 48 % des personnes sondées ne sont pas
sensibilisées à cette problématique et 31 % se disent
assez-souvent en situation de connaître les limites légales de
leurs actes. Seulement 21 % connaissent les limites légales de leurs
actions. En rapprochant ce point essentiel dans la démarche
d'intelligence économique, force est de constater que l'un des
fondements de base de la mise en oeuvre d'un système d'intelligence
économique est globalement méconnu.
Dans le même temps, les entreprises sont plutôt
bien sensibilisées à la problématique de
sécurisation de l'information (cela représente 71 % des personnes
sondées).
L'internet entre en grande partie dans le processus de collecte
et de recherche de l'information.
Tableau de synthèse des réponses aux
questions Q1 à Q20