Aujourd'hui, le recours à la médecine par les
plantes connaît un regain d'intérêt mondial,
particulièrement pour traiter les déséquilibres
entraînés par la vie moderne, qu'il s'agisse du stress ou des
problèmes de poids.
Un chiffre global permet de se rendre compte de l'importance
du recours à la médecine traditionnelle : on estime que 80 % de
la population mondiale y recourt pour ses premiers soins de santé.
Il est donc très important que médecine moderne et
médecine traditionnelle collaborent :
· afin de permettre la validation et l'amélioration
des remèdes traditionnels
· afin de pouvoir apprendre l'une de l'autre et se
compléter, en faisant évoluer la recherche (CTA,
2007)
L'usage durable de ces ressources est aujourd'hui
questionné et la nécessité de préserver la flore et
de contrôler son utilisation est devenue impérative. De nombreuses
espèces de plantes médicinales et aromatiques sont
menacées, notamment en raison de l'augmentation des cueillettes
commerciales et/ou inadaptées (prélèvement des racines ou
des rhizomes pour certaines plantes), du surpâturage et de l'absence de
gestion raisonnée.
Ainsi, la récolte de plantes médicinales
sauvages peut poser des problèmes supplémentaires du point de vue
de la surexploitation à l'échelle mondiale, régionale
et/ou locale et de la protection des espèces menacées. Il faut
aussi tenir compte de l'impact de la culture et de la récolte des
plantes sur l'environnement et les processus écologiques, et des
intérêts des communautés locales. (Xiaorui
Zhang, 2003) .
le continent africain est un continent dotés d'une
biodiversité la plus riche dans le monde, avec une avalanche de beaucoup
de plantes utilisés comme herbes, aliments naturels et pour des buts
thérapeutiques. c'est en grande parti due à la géographie
vaste (FAROMBI, 2003 in Mohammedi Zora 2006)
Depuis toujours les plantes ont constitué la source
majeure des médicaments grâce à la richesse de ce qu'on
appelle le métabolisme secondaire. Cependant l'homme n'à
découvert les vertus bénéfiques des plantes que par une
approche progressive, facilité par l'organisation des rapports sociaux,
en particulierà partir du néolithique.
Dans les civilisations chinoise et indienne, on retrouve la
trace d'utilisations médicinales très anciennes. Le premier livre
de matière médicale fut rédigé vers 2900avant J-C
et 4000 ans avant J-C les populations babyloniennes et sumériennes
utilisaient les plantes pour se soigner ( Fouché et al., 2000 in
Mohammedi, 2006) )
Le territoire algérien par sa situation
géographique jouit d'une grande diversité biologique et
écologique. Les milieux, les paysages et les habitats naturels,
très variés, s'étendent selon un gradient de plus de 2.000
km des rives de la Méditerranée jusqu'aux confins du sahel
africain au sud (DGF, 2009).
Cependant, la dégradation continue des habitats
naturels et les menaces pesant sur certaines espèces forment une
préoccupation de la politique environnementale du monde entier, ces
habitats naturels ne cessent de se détériorer et qu'un nombre
croissant d'espèces sauvages est gravement menacé. Il est donc
nécessaire de prendre des mesures en vue de les conserver.
Ainsi, la préservation et la protection de la flore
sauvage constituent un objectif essentiel d'intérêt
général. Il est doncnécessaire de définir ceux que
l'on devrait classer comme prioritaires.
Aussi, à la lumière des travaux récents
portant sur la nomenclature botanique dans le monde, une mise à jour de
l'inventaire de la nomenclature de la flore d'Algérie doit être
réalisée. Car depuis la parution des 3 principaux ouvrages sur la
flore d'Algérie (Maire, 1930 ;Ozenda, 1957 ; Quézel et santa,
1962-1963), les travaux prenant en compte le renouvellement de l'inventaire
floristique, et traitant de l'évolution de la nomenclature et de la
systématique botaniques, sont inexistants (DGF, 2009)
A cet effet, et dans le cadre de la valorisation de la flore
Algérienne, on s'est intéressé aux espèces
d'intérêt médicinales et aromatiques. Dans ce contexte
l'objectif de ce travail est d'inventorier ces espèces qui ont un
intérêt social, économique et environnemental par
échantillonnage systématique.
Notre étude sera donc répartie en cinq chapitres
; initiés par un recueille bibliographique oünous
apportons dans le premier chapitre la présentation de la zone
d'étude. Le second chapitre
sera consacré aux plantes médicinales et
phytothérapie et le troisième chapitre porte sur la forêt
Algérienne et ressources médicinales.
La partie pratique est composée par un quatrième
chapitre sur le matériel et les méthodes d'étude et le
cinquième chapitre abordera les différents résultats et
leurs discussions.
Enfin, une conclusion générale sera
présentée en dernier