3.2 .Aspects étiologiques :
Figure N°6: la maladie rénale initiale de
2004 à 20 06 dans la wilaya d'Alger
3.2.1. Les glomérulonéphrites chroniques
primitives :
Les glomérulonéphrites chroniques primitives
histologiquement prouvées, constituent des étiologies peu
fréquentes avec un taux de 08% et stables durant les trois années
d'étude. 08% en 2004, 06 % en 2005 et 2006 ; elles touchent surtout la
tranche d'age comprise entre 40 et 60 ans pour les sexes.
Cette faible fréquence de glomérulonéphrites
chroniques est en rapport :
- la majorité des patients arrive chez le
néphrologue la première fois à un stade avancé de
l'insuffisance rénale chronique. Ceci est en rapport avec l'absence de
stratégie nationale dans le cadre de la prise en charge précoce
des maladies rénales. Aussi la ponction biopsie rénale ne peut
être pratiqué à ce stade ultime de l'insuffisance
rénale chronique (petits reins sclérosés).
- le peu de malades arrivant à un stade précoce
de l'insuffisance rénale chronique ne peut bénéficier
d'une ponction biopsie rénale vu l'absence d'anatomopathologiste
spécialisé dans le rein à l'échelle nationale.
Ce taux est nettement inférieur à celui
observé dans deux séries algériennes, l'une en 1982 au
centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha Bacha, et l'autre en 1985, au
centre hospitalouniversitaire(CHU) Rouïba, rapportent une fréquence
respectivement de
22,2%(127) et 16,6%(23). La régression importante du
taux des
insuffisances rénales chroniques secondaires aux
glomérulonéphrites chroniques retrouvée dans la
série est due probablement à la prise en charge
thérapeutique précoce et efficace des infections ORL et
cutanées pourvoyeuses des glomérulonéphrites
post-infectieuses. Par contre, beaucoup de séries
étrangères rapportées et publiées montrent un taux
élevé des insuffisances rénales chroniques terminales
secondaires aux glomérulonéphrites chroniques (3, 18, 34, 36, 38,
74, 103, 136, 137, 144, 148, 159, 211, 217).
Nos résultats se rapprochent de certaines séries
(7, 178, 226,234).
La fréquence des glomérulonéphrites
chroniques varie d'une région à une autre et d'un pays à
un autre, en fonction de la politique de la biopsie rénale (86,201).
Les glomérulonéphrites chroniques ont
diminué de fréquence depuis 30 ans, passant de 50 à 13%,
alors que la proportion des néphropathies vasculaires et
diabétiques a nettement augmenté (168).
Tableau n°44 : fréquence des insuffisances
rénales chroniques secondaires aux
glomérulonéphrites chroniques dans les différentes
séries publiées dans la littérature.
Fréquence GNC
Pays
|
Année
|
Proportion des patients atteints de néphropathie
glomérulaire %
|
Albanie
|
1999
|
31
|
(Teresa N)(211)
|
|
|
Arabie Saoudite
|
2004
|
10,9
|
(Al Wakeel N)(7)
|
|
|
Brésil
|
2005-2006
|
13
|
(Pecort) (159)
|
|
|
Egypte
|
1998
|
16,16
|
(Affify A)(3)
|
|
|
Europe
|
1998
|
9-15
|
(Walderrabano F)(234)
|
|
|
France
|
|
|
(34)
|
2003
|
16,1
|
(148)
|
1998
|
17,4
|
(103)
|
1998
|
20,3
|
Iran
|
2004
|
6,5
|
(Reza A) (178)
|
|
|
Jordanie
|
1999
|
28,5
|
(Ghnaimet M)(74)
|
|
|
Maroc
|
2004
|
34,2
|
(Medkour G) (144)
|
|
|
Paraguay
|
2005
|
6,2
|
(Valdovinos R)(226)
|
|
|
Qatar (Awad R) (18)
|
1998
|
33,7
|
Dpt Rhône (Jungers P) (103)
|
1999
|
22,3
|
Tropiques (Chan MK)(38)
|
1998
|
23,2-58,44
|
Turquie (Central Registry)(36)
|
2004
|
23,1
|
Tunisie (Benhamida)(25)
|
2006
|
13
|
USA (137) (137) (217) (224) (226)
|
1980-84 1990-94 1998 2007 2008
|
18,2 13,5 16-18 15 8
|
|