WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dynamique de la matière organique d'Acacia auriculaeformis (Cunn. A. ) ex Benth.(Mimosaceae). Et influence de la fertilisation organique et minérale dans les systèmes agroforestiers

( Télécharger le fichier original )
par Aballo Georges Agbahungba
Université de Cocody- Abidjan - Docteur de l'Université de Cocody- Abidjan 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

9.4. Situation d'adoption (adoptabilité) des technologies d'agroforesterie à base d'Acacia

Parmi les technologies agroforestières à base d'Acacia, qui étaient mises en vulgarisation sur tout le plateau d'Abomey-Calavi dans le Sud-Bénin, il y avait :

n le « choc Acacia », indiqué pour le relèvement de la fertilité des sols de terre de barre dégradée (Djegui, 1992 ; Versteeg et al., 1998) ; c'est aussi une jachère plantée ou friche plantée ;

n la culture en couloirs ou « alley-cropping » du programme AFNETA (African Network for Agroforestry) coordonné par l'IITA ;

n la jachère plantée à objectif lutte contre Imperata cylindrica ;

n la culture en bandes alternées, qui est une amélioration de la culture en couloirs avec la possibilité de produire plus de biomasse pour le relèvement de la fertilité du sol ;

n la plantation de contours des champs ou plantation de clôture ou de haie.

Ils convient de signaler que les couloirs n'ont pu être identifiés séparément faute de cultures intercalaires pendant la période d'enquête. Toutefois, ce système a existé dans ce terroir (Akonde et al., 1995) avec l'appui du Projet Bois de Feu et du CARDER Atlantique.

9.4.1. Situation d'adoption des technologies d'agroforesterie à

base d'Acacia

La fréquence des grandes catégories d'acteurs socio-économiques de l'Arrondissement Administratif de Ouèdo dans l'adoption des technologies à base d'A. auriculaeformis est présentée dans le tableau LVII.

Tableau LVII. Fréquences des différents corps de métier sur l'adoption des

technologies a base d'Acacia auriculaeformis dans l'arrondissement de Ouèdo

Profession

Fréquence absolueFréquence

relative (p.c. )

Cultivateur/fermier

20

40

Fonctionnaire

14

28

Commergant

5

10

Artisan

4

8

Autres

7

14

Total

50

100

Les producteurs agricoles notamment les paysans et fermiers planteurs sont les plus représentés avec une fréquence relative de 40 p.c.. Ils sont suivis des salariés à temps partiel dans l'agriculture avec pour fréquence relative de 28 p.c. les artisans constituent la catégorie la moins représentée avec 8 p.c.. La représentation des femmes dans l'échantillon des 50 exploitations est de 10 p.c. (tableau LVIII). Les catégories socio-économiques présentes sont surtout les commerçantes. Les hommes représentent les 90 p.c. de l'échantillon. Tandis que les objectifs de plantation d'A. auriculaeformis sont résumés dans le tableau LIX. Les arbres conservés sur l'espace agricole, instruments de sécurisation foncière ont la plus forte fréquence relative (36 p.c.). La foresterie et l'agroforesterie, à travers leurs différentes composantes ont des fréquences relatives respectivement pour la production de bois (26 p.c.) et la jachère plantée en vu de l'amélioration de la fertilité des terres cultivées (20 p.c.), la plantation d'A. auriculaeformis pour la lutte contre Imperata cylindrica (10 p.c.) et la production de branchages pour la pisciculture traditionnelle aux acadjas (8 p.c.).

Tableau LVIII. Participation du genre dans la formation des fréquences des acteurs

socio-économiques

Profession

Sexe des enquêtés

Féminin

Masculin

Fréquence

Fréquence

absolue

 

relative (p.c. )absoluerelative

(p.c. )

Cultivateur/fermier

0

0,0

20

100,0

Fonctionnaire

0

0,0

14

100,0

Commergant

2

40,0

3

60,0

Artisan

0

0,0

4

100,0

Autres

3

42,9

4

57,1

Total

5

10,0

45

90,0

Tableau LIX. Fréquence des objectifs de plantation sur l'adoption des

technologies a base d'Acacia auriculaeformis dans l'arrondissement de Ouèdo

Objectifs

Fréquence absolueFréquence

relative (p.c. )

Foncier

18

36

Production de Bois

13

26

Jachère plantée

10

20

Chiendent

5

10

Acadja

4

8

Total

50

100

Les objectifs de plantation ainsi recensés représentent les différentes formes d'appropriation de ces technologies agroforestières à base d'A. auriculaeformis dans les 23 villages échantillons de l'Arrondissement de Ouèdo (Tableau LX).

Il y a une unanimité pour tous les acteurs recensés dans les plantations d'A. auriculaeformis, autour de la sécurisation foncière. Tous ont planté aussi pour la production du bois à l'exclusion des artisans. Ils se sont tous investis au niveau de leurs exploitations surtout les paysans et artisans, dans la jachère plantée à l'exception des seuls commerçants.

On observe ainsi et avec Neef (1997) que la sensibilité à la sécurité foncière est liée à la proximité de centres urbains. L'arrondissement de Ouèdo est situé à 5 km d'Abomey-Calavi, ville universitaire et à 15 km de Cotonou, la plus grande ville du Bénin. Ce qui rejoint l'argument de Neef (1997) encore est que la sécurité foncière est un facteur-clé dans l'adoption de systèmes agraires durables, système agraire bâti autour de l'arbre.

Des variables pour les paramètres socio-techniques sont analysés et résumés au tableau LXI.

Tableau LX. Formes d'appropriation des technologies agroforestieres a base d'A.

auriculaeformis dans Ouedo

Profession

Objectifs

'mperata

Foncier

Jachare
plantée

Production de
Bois

"Acadja"

,

Fréquence

Fréquence

Fréquence

Fréquence

Fréquence

absolue

relative
(p.c. )

absolue

relative
(p.c. )

absolue

relative
(p.c. )

absolue

relative
(p.c. )

absolue

relative
(p.c. )

Cultivateur/fermier

3

15,0

5

25,0

5

25,0

4

20,0

3

15,0

Fonctionnaire

2

14,3

5

35,7

3

21,4

4

28,6

0

0,0

Commergant

0

0,0

3

60,0

0

0,0

2

40,0

0

0,0

Artisan

0

0,0

3

75,0

1

25,0

0

0,0

0

0,0

Autres

0

0,0

2

28,6

1

14,3

3

42,9

1

14,3

Total

5

10,0

18

36,0

10

20,0

13

26,0

4

8,0

Tableau LXI. Caracteres socio-techniques des plantations dans l'Arrondissement

de Ouedo

Profession

Age du planteur

Superficie (m2)

Age de la plantation

Ecartement

p

a

e

p

a

e

p

a

e

P

a

e

Cultivateur/fermier

41,7

11,7

2,6

 

17625,020234,14524,5

 

3,3

2,1

0,5

1,9

0,6

0,2

Fonctionnaire

52,0

10,2

2,7

 

16384,611425,83168,9

 

4,0

3,5

0,9

2,1

1,4

0,5

Commergant

41,8

8,2

3,7

12500,0

7500,0

3354,1

3,3

2,5

1,5

2,0

0,0

0,0

Artisan

45,8

13,0

6,5

9250,0

1500,0

750,0

3,3

0,5

0,3

1,5

0,0

0,0

Autres

43,3

6,4

2,4

9478,6

6428,1

2429,6

2,2

1,4

0,6

2,0

0,6

0,3

Table Total

45,1

11,0

1,6

 

14925,514694,52099,2

 

3,4

2,5

0,4

1,9

0,9

0,1

p = Moyenne a = Ecart-type e = Erreur-type de la moyenne

Les acteurs socio-économiques qui se retrouvent à la base de ces formes d'appropriation des technologies à base d'A. auriculaeformis se situent dans la tranche d'âge moyenne de 42 à 52 ans avec une taille moyenne d'exploitation par catégorie d'acteurs socio-économiques de 1,49 ha. Certes, l'âge moyen des plantations varie entre 2 et 4 ans. Par ailleurs, parlant des écartements de plantation, ils se situent entre 1,5 et 2,1 m. Cependant, il a été observé des écartements inférieurs à 1,5 m. En effet, est apparue l'adaptation de la technologie à d'autres préoccupations que celles diffusées par l'encadrement rural.

Les paysans et d'autres acteurs, comme par exemple les pêcheurs ont planté pour un objectif de production de branchages d'Acadja jusque là

provenant des friches et forêts secondaires et, à cet effet ont observé des écartements de plantation conséquents (1 m x 1 m). On pourrait réagir comme Rhoades (1994) qui a étudié le rôle des agriculteurs dans la création de la technologie, pour dire que nous avons été surpris de voir que l'application de la technique différait de nos attentes. Néanmoins, c'est seulement 8 p.c. de la technologie et non 98 p.c. que les agriculteurs n'avaient pas « adoptée » telle qu'elle leur était présentée dans le cadre de la vulgarisation, mais ils avaient « adapté » l'idée aussi à leurs besoins non couverts. On en déduit que l'adoption n'est pas une simple appropriation, mais aussi l'adaptation de la technologie proposée aux réalités des bénéficiaires par ceux-ci.

Il faut rappeler par ailleurs qu'A. auriculaeformis est une essence à croissance rapide et donc de courte rotation. Le renouvellement des plantations a préoccupé tous les acteurs socio-économiques à travers leur appréciation des régimes de régénération.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire