1.1.2.2. LES FINANCES PUBLIQUES MODERNES
D'après Maurice Duverger cité par le
Professeur Bakandeja, « la première transformation de la notion
classique des Finances Publiques a consisté à dissocier les
moyens des buts : au fur et à mesure de la substitution de
l'interventionnisme au libéralisme, on s'est aperçu en effet que
les techniques financières constituaient pour l'État des
procédés très efficaces d'intervention, notamment dans le
domaine économique et social, en dehors de toute idée de
couverture des dépenses publiques » (G. BAKANDEJA, 2006, p.19). Ce
qui conduit à un élargissement remarquable et souple du domaine
de la science des Finances Publiques tel que défini dans la conception
classique.
En outre, cette substitution progressive de
l'interventionnisme au libéralisme est due au fait que dans le
système interventionniste le budget influence l'économie et la
matière budgétaire est contrôlée par
l'exécutif, alors que dans le système libéral le budget
est neutre
économiquement et la procédure
budgétaire est dominée par le parlement. Ainsi donc, dans la
conception moderne, les Finances Publiques selon M. Duverger cité par N.
Mbumba Nzuzi apparaissent comme « la science qui étudie
l'activité de l'État en tant qu'il emploi des techniques
particulières dites techniques financières pour la couverture de
des dépenses, taxes, impôts, emprunts, procédés
monétaires, budgétaires, etc. » (N.MBUMBA NZUNZI,
Décembre, 20097, p.45).
Il se dégage de ces deux conceptions à
savoir la conception classique et la conception moderne, que les Finances
Publiques permettent à l'État de faire la politique de ses moyens
dans l'élaboration des plans de développement, l'organisation
rationnelle, efficace et efficiente de l'économie de pays via des
anticipations raisonnées inscrites dans ces plans de
développement et les prévisions budgétaires qui en
découlent.
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