CHAPITRE IV: ALIMENTATION DU SITE UNIVERSITAIRE EN EAU
POTABLE PAR FORAGES
Dans le présent chapitre nous allons examiner
l'état de fonctionnement du réseau existant déterminer les
différents type de consommateur, estimer le profil journalier,
évaluer les besoins en eau sur le site universitaire, faire des
études techniques pour le réseau de distribution et la prise
d'eau en vue de l'amélioration de la desserte en eau sur ce site.
En outre nous allons faire des propositions de
différentes alternatives pour l'alimentation en eau du site
universitaire ainsi que la comparaison de la fonctionnalité, de la
viabilité et de la durabilité du futur système avec le
système existant.
IV-1. Etat de Desserte de l'usine De N'djili A
l'Université de Kinshasa et Etat de Fonctionnalité du
Réseau existant de l'Université
IV-1.1. Desserte en eau par l'usine de N'djili-Regideso
L'eau que l'on reçoit sur le site universitaire de
Kinshasa est produite
essentiellement à l'usine de N'DJILI. Cette eau est
pompée des réservoirs de l'usine de N'DJILI jusqu'au
réservoir de la station de pompage de GOMBELE en passant par la station
de YOLO. De la station de pompage de GOMBELE, l'eau est pompée dans le
réseau principal d'une conduite de DN 250mm et entre dans le site par
une conduite de DN200mm à la pression nominale de 10.11 bars jusqu'au
château d'eau du site universitaire tel qu' illustré sur la carte
ci- dessous
Carte N°3 : Etat de desserte en eau de la
ville de Kinshasa Source : Archives REGIDESO-Kinshasa, 2012.
Actuellement, la station de GOMBELE ne fonctionne qu'avec un seul
Groupe Motopompe (GMP) de haute pression au lieu de trois (3) normalement
prévus.
Les GMP haute pression ont un débit unitaire de 200
m3/h. Ces GMP refoulent l'eau dans le réseau conçu
depuis la création de l'université en 1954.
IV-1.2. Fonctionnalité du réseau de
l'Unikin
Dans ce point, nous allons d'abord brièvement
présenter la situation actuelle
d'alimentation en eau potable de la ville de Kinshasa avant de
donner celle du site universitaire.
L'alimentation en eau potable de la ville de Kinshasa, se
caractérise par la dégradation nette des conditions de service
depuis plus d'une quinzaine d'années qui s'explique par le fait que la
capacité de production n'a pas évolué alors que la
population a continué à croître. Il y aurait ainsi environ
1,5 millions d'habitants sans accès au réseau de distribution de
la REGIDESO (BCEOM-op cit), ce qui représente plus du sixième de
la population urbaine de l'agglomération de KINSHASA. Le gros de cette
population est concentré dans les communes périphériques
des zones d'expansion Ouest, Sud et Est, qui souffrent à la fois d'un
sous équipement en réseau de desserte et d'un service
dégradé en raison des caractéristiques hydrauliques du
système.
Les communes d'urbanisation ancienne de la plaine de Kinshasa
bénéficient d'un contexte d'alimentation plus favorable de part
la proximité des grandes installations de production, une densité
plus forte en réseau et une meilleure structure du système de
distribution. Les taux de desserte y sont plus élevés qu'ailleurs
et globalement la presque totalité de la population a accès au
réseau, soit par branchement sur la parcelle (desserte directe), soit
par approvisionnement auprès d'un voisin raccordé (desserte de
voisinage). Toutefois de nombreux quartiers souffrent de mauvaises conditions
de desserte en raison de la vétusté des réseaux
(canalisation tertiaires colmatées, fuites).
S'agissant du campus universitaire, un plan complet du
réseau des conduites d'alimentation en eau potable avait
déjà été établi par l'ingénieur
TSHULA TSHIMANGA en 1979, professeur à la faculté polyethnique,
les conduites font une longueur de 20360m dont les diamètres sont
respectivement de DN 2» ; DN110 ; DN 150, DN 200 et DN 250
C'est sur ce plan que nous nous sommes basés pour
vérifier le fonctionnement du système existant. Cette
vérification à consisté à parcourir l'ensemble du
site pour rechercher les différentes vannes, situées
respectivement comme suit :
Etat des vannes de sectionnement
Vanne de sectionnement
- 1ère vanne principale altitude 455m de
04°25'59.5 S et 15°18'34.5 E (près de la faculté des
sciences économiques) qui était sensé desservir notamment
le plateau des résidents ; l'intendance générale ; homes
(30, 150, 80), les maisons N ; le camp des travailleurs ; toutes les
facultés ; CREN-K, l'hôpital Mont-Amba, CUK et l'ERAIFT).
- 2ème vanne qui remplace la
1ère vanne qui en panne depuis des années et se trouve
à une altitude de 441 m entre 4°25'15.7S et 15°18' 36.5 E
(près du Thélème)
- 3ème vanne qui dessert les homes 5 ;7 et
20 ; se trouvant à une altitude 469 m entre 4°25'24.0 S et
15°18'38.0 E
- 4ème vanne est localisée à
une altitude de 456 m à 4° 25' 30.20 S et 15° 18' 39.1 E
dessert....
- 5ème vanne qui est sur une altitude 474m
entre 4°25'26.2 S et 15°18'30.5 E alimente KINDELE et enfin le
compteur principal à 454 m d'altitude à 4°25'26.0 S et
15°18'30.7.
Depuis sa réalisation ce plan de réseau n'a pas
subi de grande modification, à l'exception de quelques cas isolés
du côté du plateau des résidents. Ce réseau de
distribution fonctionne ainsi depuis 1956. Dans son fonctionnement actuel, le
réseau dessert l'université par intermittence suite aux multiples
défaillances enregistrées régulièrement dans le
fonctionnement des différentes installations de la REGIDESO et de la
SNEL. Pour cela il faut fermer toutes les vannes pour alimenter le plateau des
résidents cela à partir de 16 heures jusqu'à 4 heures du
matin puis ouvrir les vannes de 4 heure à 16 heures le lendemain et cela
doit se faire tous les jours impairs. Ceci répond aussi à la
politique de rationnement pratiquée par la REGIDESO depuis qu'elle est
confrontée aux problèmes d'insuffisance de quantité d'eau
à la production.
Fuite sur le réseau de distribution
.
Ce réseau étant galvanisé dans son
ensemble, après un certain âge d'existence, les différentes
conduites qui alimentent les installations internes de l'université
connaissent beaucoup de fuite et sont colmatées suite aux divers
dépôts dans la tuyauterie. Aussi les appareils hydrauliques tels
que les clapets anti-retours, les vannes... dont les mécanismes de
fonctionnement sont bloqués complètement, forment des bouchons au
passage de l'eau dans les conduites.
Lors des investigations techniques menées, il a
été constaté que la conduite qui dessert la partie basse
fait l'objet de plusieurs fuites. Cela casse la pression pour faire monter
l'eau vers le château d'eau.
Aujourd'hui, le plateau universitaire est frappé de
manque d'eau criant malgré l'existence du réseau secondaire et
tertiaire à cause de multiples soutirages tout au long du parcours de la
conduite qui alimente le château et cela en plus des raisons ci-haut
évoqués.
Clapet anti retour
Comme dit précédemment, l'eau qui dessert
l'université de Kinshasa est pompée à partir de la station
de GOMBELE sur une conduite de DN 250mm et 200mm avec une pression de 10.11
bars à l'arrivée. Une partie de cette eau alimente directement
les conduites secondaires et tertiaires et est distribuée aux
consommateurs et l'autre est refoulée dans un réservoir en
béton armé érigé au plateau des résidents.
Ce réservoir d'une capacité de 1000m3 avec une cote
endroit de 502m d'altitude doit pouvoir emmagasiner, d'une part, ce qui arrive
en excès et d'autre part la quantité destinée à
être distribuée. Il devrait servir à équilibrer les
variations de la consommation au courant de la journée.
Le côté Nord-Ouest du site universitaire (le CNPP et
l'ISTM) est directement alimenté à partir de la conduite
principale de DN 250 venant de la station de GOMBELE.
Selon les services du réseau sud de la REGIDESO, notre
site consomme en moyenne une quantité d'eau estimée à Q =
1.151 m3/j.
Il convient de noter toute fois qu'au moment de la
finalisation de cette étude, la REGIDESO est entrain de déposer
actuellement une seconde conduite de DN250mm qui devra alimenter
l'université à partir de l'usine de LUKAYA et ce dans la
recherche des solutions pour la l'amélioration de la desserte en eau du
site universitaire
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