UFR DE CRIMINOLOGIE
( DEA en Criminologie : option sociologie
criminelle)
SUJET :
SOMMAIRE
DEDICACE...............................................................3
REMERCIEMENTS.......................................................4
AVANT-PROPOS........................................................5
SIGLES..................................................................6
INTRODUCTION........................................................7
PREMIERE PARTIE : Cadre théorique
et méthodologique............9
Chapitre 1 : Cadre
théorique............................................................................10
Chapitre 2 : Cadre
méthodologique................................................................26
DEUXIEME PARTIE :
Résultats des recherches préliminaires
et
recommandations..........................31
Chapitre 1 : Présentation et discussion des
résultats préliminaires......32
Chapitre 2 :
Recommandations.........................................................................46
TROISIEME PARTIE :
Méthodologie envisagée pour la thèse
et étapes
prévisibles........................49
Chapitre 1 : Méthodologie envisagée pour la
thèse....................................50
Chapitre 2 : Etapes
prévisibles.......................................................................51
CONCLUSION..........................................................57
BIBLIOGRAPHIE.......................................................59
ANNEXES..............................................................62
TABLE DES
MATIERES.......................................................................................64
DEDICACE
A mon père Zohoré
Félix et ma mère Lapkagnini. Papa et
maman, vous n'allez pas mourir maintenant. Vous vivrez, vous verrez et vous
raconterez les prodiges de Dieu avec votre premier-né.
A mon oncle Guéhi Goroza et son
épouse Guéhi Thérèse. Seul
l'Eternel saura vous récompenser.
A mon berger, Pasteur Bangoret Dominique
et son épouse Cathérine. Vous êtes des
visionnaires. Avec vous, l'on sait où il va. En un instant...
Au Président Blé Sylvain et
à toute l'ONG OAPC-CI, merci.
A ma tante Mme Krou Chantal. Merci pour ton
soutien financier et ton amour.
Aux familles Golly, Badou, Kouakou,
Gnangoran et Pokou.
A tous mes cousins et cousines, je vous aime. Vous êtes
bénis.
Dédicace spéciale à mon frère
ainé, Emmanuel Jesuis Shilo. Grand-frère, merci
pour ton amour et ton soutien sans faille. Merci.
REMERCIEMENTS
Ce travail a pu voir le jour grâce à des
soutiens financier, matériel et intellectuel. Aussi, tenons-nous
à remercier :
Professeur Sissoko Alain, homme de
vision ;
Professeur Koudou Opadou, grand
travailleur ;
Monsieur Gohourou Parfait, Préfet
hors-grade, Directeur Général de la Décentralisation et du
Développement Local qui, spontanément, nous a ouvert les portes
de ses services. Merci ;
Monsieur Gogoné Bi Boty Maxime,
Administrateur Civil, Directeur de la Tutelle Administrative, un sourire et un
mot gentil à tout le monde et la rigueur dans le travail ;
Monsieur Yao Kouassi Charles, Administrateur
Civil, Directeur de la Tutelle Economique et Financière ;
Monsieur Ladji Konaré, Inspecteur
d'éducation spécialisée, Ingénieur en
Développement Local, Chargé d'Etude à la DTA. Vous
êtes un bon encadreur ;
Messieurs N'gatta Pierre, Ladji Abou, Aké
Nandjui, à la DTA ;
A tous les frères et soeurs en Christ de la
cellule des mardis midis de la DGDDL, merci pour tout ;
Monsieur Gouly Adrien, agent TOTAL, le grand
soutien financier ;
Que Dieu vous bénisse tous pour vos différentes
contributions.
AVANT-PROPOS
La criminologie nous a fasciné depuis la classe de
seconde. En ce moment, nous n'en avions qu'une perception quelconque. Et notre
étude en maîtrise sur les douanes de l'aéroport FHB
d'Abidjan, nous a permis « d'enfoncer la porte » de la recherche
universitaire. Avec l'ouvrage actuel d'initiation aux études doctorales,
la réalisation de notre rêve d'adolescent se renforce :
devenir docteur en criminologie.
Pour se faire, notre projet thèse de doctorat ne
pouvait trouver mieux que de traiter d'un sujet aussi d'actualité que la
politique de décentralisation en Côte d'Ivoire. Cette politique
étant la nouvelle vision de développement de la
société ivoirienne, nous ne pouvions rester indifférent en
tant que citoyen et en tant que criminologue, face aux problèmes qu'elle
connaît. Sans prétendre détenir la panacée de la
gestion des conflits, nous voulons apporter notre contribution à
l'édification de notre nation, dans la consolidation de ses
institutions.
L'opinion africaine en général et l'opinion
ivoirienne en particulier, se fait souvent l'écho de cette boutade d'un
politique européen : « La démocratie est un
luxe pour les africains ». Que de se sentir rabaissé,
vexé, la politique de décentralisation nous donne l'occasion de
démontrer le contraire en faisant montre de notre maturité. Tout
comme les asiatiques se sont mis à l'école de la technologie
occidentale pour ensuite devenir les meilleurs, aujourd'hui, nous pouvons
maîtriser la politique de décentralisation et devenir les
meilleurs en la matière. Seulement, il faut y mettre du sien.
SIGLES
AGEROUTE : Agence de Gestion des Routes
AIMF : Association Internationale des
Maires Francophones
ANASUR : Agence Nationale de la
Salubrité Urbaine
ANDE : Agence Nationale de
Développement de l'Environnement
DGDDL : Direction Générale de
la Décentralisation et du Développement Local
DGAMP : Direction Générale
des Affaires Maritimes et Portuaires
DTA: Direction de la Tutelle Administrative
DTEF: Direction de la Tutelle Economique et
Financière
EPA : Etablissements Publics
Administratifs
EPIC : Etablissements Publics Industriels
et Commerciaux
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
INTRODUCTION
Les institutions ont pour Spencer [1910] des fins biologiques,
la survie et la propagation de l'espèce. L'homme, être biologique
et psychologique a conscience de ces fins, conscience qui se traduit par le
?besoin d'un plus grand bonheur?, ce qui rappelle beaucoup le moteur
fondamental de l'humanité, selon A. Comte, qui pousse l'homme à
améliorer sans cesse sa condition. Et c'est dans cette optique que
s'inscrit la politique de décentralisation. A cet effet, Yao Kouassi C.
[2009] confirme : « la décentralisation, à
travers l'action des collectivités territoriales, est sous tendue par
l'idée de la recherche du bien être pour les différentes
populations par la répartition au mieux des richesses de l'Etat afin que
les collectivités territoriales, à travers les différentes
initiatives qu'elles prennent, partagent et consolident l'esprit de
solidarité de la communauté nationale développé par
l'Etat central.
Cette idée de solidarité s'observe à
quatre niveaux. (...) Elle apparait à travers les divers objectifs de la
décentralisation dont les plus essentiels sont :
- La démocratisation à la base par la mise en
place de structures de gouvernance locale ;
- La correction des inégalités locales ;
- Une meilleure répartition des fruits de la
croissance ;
- La promotion du développement local et de la bonne
gouvernance. »
Cette politique s'avère aujourd'hui incontournable.
Seulement, sa mise en pratique connaît des écueils, dont les
conflits entre les différents acteurs sont de loin les
prépondérants. Pourtant, selon D. Chalvin [1982], le conflit est
fatal et ne sera jamais supprimé. En ce sens, toute théorie des
organisations proposant le consensus et la bonne entente totale comme une
donnée normale et naturelle nous apparaît irréelle et
dangereuse. En revanche, il paraît possible de maintenir une dose
acceptable de conflit (un seuil tolérable) et un temps relativement
court de non résolution du conflit (comme le chômage court est une
donnée normale de l'économie de marché et peut être
bien supporté par une population, tandis que le chômage long est
intolérable). Il en est de même pour la durée de traitement
d'un conflit.
Aussi, les conflits liés à la mise en
pratique de la politique de décentralisation méritent-ils un
traitement courageux et spécialisé. Il y va de l'avenir de cette
politique noble. Pour se faire, ce travail préliminaire qui s'inscrit
dans le cadre d'un projet de thèse va se structurer en trois grandes
parties.
D'abord, la première partie traitera du cadre
théorique et méthodologique.
Ensuite, la seconde traitera des résultats
préliminaires.
Enfin, la troisième qui est l'orientation globale
de l'étude va se centrer sur les différents axes de
réflexion qui vont déboucher sur la thèse unique.
PREMIERE PARTIE :
Cadre théorique et méthodologique
1ère PARTIE : Cadre théorique et
méthodologique
CHAPITRE I. Cadre théorique
I. Justification du choix du
sujet
I.1 - Motivation personnelle
Usager du transport en commun, je subis lors de mes
déplacements des désagréments liés aux conflits
entre les acteurs de la décentralisation. A Abidjan par exemple,
les occupations anarchiques des trottoirs et les tas d'ordures qui jonchent
les rues (conséquences, en partie de ces conflits) rendent la
circulation pénible. Les désagréments que je subis
quotidiennement sont entre autres : inhalation de mauvaises odeurs,
nervosité, embouteillages, et retards.
I.2 - Pertinence sociale
D'abord, les autorités politiques et administratives
peuvent s'en inspirer pour amoindrir ou éviter ces conflits afin de
mieux réaliser le développement.
Ensuite, les ONG et les organisations internationales
peuvent s'en inspirer pour mieux mener les projets de développement qui
visent le secteur de la décentralisation territoriale.
Enfin, ce travail répond à un besoin
d'information des populations. Celles-ci pourront comprendre par exemple,
pourquoi pendant que des monticules d'immondices jonchent les rues d'Abidjan,
les autorités concernées ne font que s'accuser mutuellement.
I.3 - Pertinence scientifique
Certes, il existe des études sur la
décentralisation. Mais elles relèvent d'autres sciences
(économie, sciences juridiques et politiques, géographie, etc.).
Notre étude veut rompre le silence de la science criminologique sur le
sujet. Toutefois, la criminologie n'est pas toujours bien connue de tous. En
vérité, elle est une discipline éclectique. Elle a pour
particularité d'être le fruit du croisement de plusieurs autres
disciplines (sociologie, psychologie, psychiatrie, droit, etc.). Elle a pour
objet le crime qu'elle définit comme toute transgression des normes
(sociale, culturelle, légale, etc.) dont la gravité se rapporte
au degré de l'émotion suscitée dans la
société.
Cependant, le crime est un phénomène social
normal ; il est inhérent à toute société.
Ainsi de par sa conception du crime, le domaine d'intervention de la
criminologie est aussi vaste que pluriel. Ce qui nous amène
à nous intéresser aux conflits liés à la mise en
pratique de la décentralisation territoriale.
II. Définition des concepts
II.1 - Concepts implicites
II.1.1 - Anomie
L'anomie est un concept qui permet de caractériser
et les sociétés et les individus. Elle a été
consacrée par Durkheim, dans sa thèse de doctorat, De la
division du travail social, et dans son livre Le suicide.
En substance, dans la division du
travail social, l'anomie est perçue comme la perte des
règles. Cela signifie que les sociétés sont
organisées de telle manière qu'elles ne n'ont pas le pouvoir
d'imposer aux individus des règles permettant d'assure l'harmonie
sociale. Les individus n'obéissent pas à des règles qui
leurs sont imposées de l'extérieur par la société.
Il y a plutôt une individualisation des buts et des valeurs. Au
niveau du suicide, l'anomie est définie comme
caractéristique des situations où la société cesse
d'exercer une fonction de régulation sur les passions, qu'il s'agisse
des désirs de promotion ou de gain. Les désirs de
l'individu peuvent se manifester librement sans être bornés par
des règles.
Selon Merton, l'anomie résulte du fait
qu'une société peut proposer à ses membres certaines fins
sans leur donner les moyens de les réaliser. La théorie
de Parson quant à elle, décrit quatre caractéristiques
principales de l'anomie : l'indétermination des buts, le
caractère incertain des critères de conduite, l'existence
d'attentes conflictuelles et l'absence de référence à des
symboles concrets bien établis.
II.1.2 - Conflit de lois :
La notion de conflit de lois est
généralement attachée au droit international. Il
s'agit de la concurrence entre plusieurs lois et la vocation des lois
internationales. En ce sens, l'existence du conflit de lois et de son
droit provient de l'existence des relations des hommes au-delà des
frontières, ces relations ayant un besoin minimum de continuité,
on doit tenir compte des lois étrangères sous peine d'engendrer
des injustices.
En ce qui nous regarde, c'est l'aspect de la concurrence
entre lois qui nous intéresse. Lorsqu'une loi publiée entre en
vigueur, même si elle porte sur le même sujet que la loi ancienne,
elle ne se substitue pas à celle-ci. La loi ancienne continue à
exister. A défaut de dispositions transitoires qui règleraient le
conflit entre les deux lois, il faut déterminer concrètement les
effets juridiques de la loi nouvelle. Pour les déterminer, la doctrine,
puis la jurisprudence sont parties des principes posés par le Code
civil, qui dispose : « La loi ne dispose que pour
l'avenir ; elle n'a point d'effet rétroactif ». La doctrine
tire de cet article le principe de l'effet immédiat de la loi nouvelle.
On peut dire que la loi nouvelle s'applique aux situations juridiques
nées après son entrée en vigueur. La loi ancienne continue
à s'appliquer aux contrats nés sous son empire.
P. Roubier a proposé de distinguer la
création des situations juridiques et les effets des situations
juridiques. Selon cette distinction,
- La loi nouvelle s'applique immédiatement aux
situations juridiques en cours de constitution.
- La loi nouvelle s'applique aux effets futurs d'une
situation juridique née antérieurement à son entrée
en vigueur.
II.2 - Concepts explicites
II.2.1 - Conflit :
Un conflit est une relation antagonique entre
deux ou plusieurs unités d'action dont l'une au moins tend à
dominer le champ social de leurs rapports selon Touraine [1965].
L'existence d'un conflit suppose en effet deux conditions apparemment
opposées : d'une part, des acteurs ou plus
généralement des unités d'action délimitées
par des frontières, et qui ne peuvent donc être des
« forces » purement abstraites ; de l'autre, une
interdépendance de ces unités qui constituent les
éléments d'un système.
Autonomie des éléments et unité du
champ peuvent se combiner de manière extrêmement variable. Ces
combinaisons peuvent se placer sur un axe :
- D'un côté, des acteurs réels,
possédant un système de décision, une
« volonté », et tendant à maximiser leurs
avantages propres, soit par la poursuite rationnelle d'un intérêt
de type économique, soit par le renforcement de leur propre
intégration, soit selon tout autre processus. Le champ des acteurs en
conflit est alors défini de manière matérielle. Il s'agit
de s'approprier des biens rares, par exemple des territoires, des
matières premières, des marchés. Plus les
unités d'action sont des acteurs réels, moins le champ de leur
rapport est social. La rivalité est le point extrême de ce
type de conflits, qu'on appellera conflits intersociaux, quelle que
soit la nature des acteurs, individus, groupes ou collectivités.
- A l'inverse, d'autres conflits se définissent d'abord
par l'unité d'un champ social. Le conflit est intrasocial et,
par conséquent, les unités d'action ne constituent que faiblement
des acteurs réels. Le conflit n'est pas la rencontre de deux
systèmes sociaux ou de deux personnes, mais expriment une contradiction
inhérente au système considéré.
- D'une part, au-delà des formes extrêmes de
conflits intrasociaux existe la pure concurrence entre des joueurs. Boulding
[1962] la définit ainsi : « La concurrence existe quand
toutes les positions potentielles de deux unités de comportement sont
mutuellement incompatibles ». Il définit, par opposition, le
conflit comme « une situation de concurrence dans
laquelle les parties sont conscientes de l'incompatibilité de positions
futures potentielles et dans laquelle chaque partie désire occuper une
position qui est incompatible avec les désirs de
l'autre ».
- D'autre part, on ne peut davantage parler de conflit lorsque
les éléments d'un système sont en confrontation les uns
avec les autres, en raison des rôles et des statuts à
l'intérieur de tout système complexe. Si les employés
envient les cadres, si les jeunes se sentent différents des vieux, il se
forme des tensions entre eux, mais non pas nécessairement un conflit.
Celui-ci n'apparait que si le thème du pouvoir est introduit.
II.2.2 - Décentralisation :
La décentralisation est un
système d'organisation des structures administratives de l'Etat qui
accorde des pouvoirs de décision et de gestion à des organes
autonomes régionaux et locaux (collectivités territoriales,
Etablissements publics).
Toutefois, deux équivoques doivent être
levées, pour faire cerner la décentralisation dont parle notre
sujet. La première concerne la différence entre
décentralisation et déconcentration. Selon Gogoné[2009],
la différence entre ces deux systèmes est d'ordre politique
et tient au statut des organes qui bénéficient de la
redistribution du pouvoir. Dans le cadre de la déconcentration, ces
organes sont le reflet fidèle et l'instrument docile du pouvoir central.
Dans celui de la décentralisation lesdits organes ont leur
identité propre et jouissent de plus d'autonomie. Avec la
décentralisation, la division du travail administratif repose sur une
véritable conception démocratique du pouvoir, puisqu'elle permet
aux intéressés eux-mêmes de gérer leurs propres
affaires de façon autonome ; ce qui suppose des moyens et en
particulier, la reconnaissance de la personnalité morale.
La seconde équivoque tient au sens du concept. En
réalité, sa définition large sous tend deux types de
décentralisation : l'une technique (Etablissements publics) et
l'autre territoriale (collectivités territoriales). On rapproche souvent
de la décentralisation territoriale la décentralisation
technique. Lorsque la personnalité morale est conférée
à un service déterminé détaché, de ce fait,
de la masse des services de l'Etat, l'Etablissement ainsi constitué
témoignerait d'une décentralisation technique. L'application
à cette situation du concept de décentralisation soulève
des controverses.
Celle dont nous traitons est la
décentralisation territoriale. Voici la définition
administrative que lui donne Yao K. C.
[2009] : « La décentralisation
territoriale peut être définie comme un système de gestion
politico-administratif par lequel l'Etat confie à un de ses
démembrements doté de la personnalité juridique le soin de
gérer pour les populations locales concernées par les actions de
cette nouvelle entité les affaires jugées d'intérêt
local. Cette collectivité territoriale, dotée de l'autonomie
financière a pour mission de conduire par elles-mêmes leur destin
en identifiant les projets et activités qu'elles jugent convenir le plus
à leurs aspirations dans le souci d'une amélioration de leur
bien-être ».
III. Revue de la littérature et position
théorique
III.1 - Revue de la littérature
En sciences sociales, aucun travail ne se fait ex-nihilo.
Il se fait toujours sur la base d'investigations de travaux
précédents. Et nous ne saurions déroger à cette
constante scientifique. A cet effet, nous vous proposons une recension
d'écrits sur notre sujet. En l'occurrence, ce sont des écrits sur
la décentralisation et des écrits sur les conflits.
III.1.1 - Ecrits sur la décentralisation
Les tenants et aboutissants de la décentralisation
varient d'une école à une autre, d'un auteur à un autre,
etc. Chez Yao Kouassi C. [2009], la
solidarité est l'aspect spécifique de la
politique de décentralisation. Car elle est sous-tendue par
l'idée de la recherche du bien-être pour les populations par la
répartition au mieux des richesses de l'Etat afin que les
collectivités territoriales, à travers les initiatives qu'elles
prennent, partagent et consolident l'idée de solidarité de la
communauté nationale développée par l'Etat central. Cette
idée de solidarité apparait à travers les divers objectifs
de décentralisation dont les plus essentiels sont : la
décentralisation à la base par la mise en place de structures de
gouvernance locale ; la correction des inégalités
locales ; une meilleure répartition des fruits de la
croissance ; la promotion du développement local et de la bonne
gouvernance.
Quant à Pierre Richard [1984], il estime
qu'enfermées durant des décennies dans un cadre administré
et sous tutelle ne leur laissant qu'une faible liberté d'action, les
collectivités territoriales ont su devenir, depuis l'entrée
en vigueur des lois de décentralisation (en France), des
acteurs essentiels du développement local et des
partenaires indispensables de l'Etat dans la mise en oeuvre à
l'échelon local des grandes politiques nationales, qu'il s'agisse
de la lutte contre le chômage et l'exclusion, de l'aménagement du
territoire ou de la protection de l'environnement.
La contribution des communes, de leurs groupements, des
départements et des régions à l'amélioration de la
qualité de vie des français est aujourd'hui décisive dans
des domaines aussi divers que l'enseignement du premier et du second
degré, la culture, le sport ou les transports. Dans une
société de plus en plus complexe et éclatée,
l'heure n'est plus aux dispositifs nationaux reproductibles à
l'identique sur l'ensemble du territoire ; l'efficacité
nécessite désormais le « sur mesure » que
seule peut garantir l'action locale.
Mais avec l'AIMF [1999], pour jouer ce rôle à
eux dévolu, encore faut-il que les responsables municipaux en aient la
possibilité, ce qui ramène aux questions de
compétences et de moyens. C'est tout le sens du débat
sur la Décentralisation. Décentraliser, pour un Etat, c'est
toujours se séparer d'une partie de ses prérogatives. Cette
tendance n'est jamais naturelle. Mais elle s'inscrit dans le fil de l'histoire.
Ce processus engagé dans de nombreux pays, ne peut que se poursuivre.
Pour l'AIMF, dans une société où les
citoyens aspirent à davantage d'autonomie et de liberté, l'Etat,
dont les ressources sont limitées, doit se recentrer sur ses fonctions
régaliennes et essentielles : défense, cohésion
sociale, sécurité, aménagement équilibré du
territoire, solidarité national, etc. Les décisions les plus
rationnelles dans la gestion courante se prennent au plus près du
terrain. Les lieux de décision doivent se rapprocher des lieux
d'exécution. La motivation et l'implication des populations est à
ce prix. Décentraliser, c'est aussi créer une dynamique locale et
une gestion plus rationnelle.
Et nécessaire à une gestion rationnelle, J.
Bernot [1996] fait une analyse synthétique de la répartition
des compétences (dans la décentralisation
en France). Il montre comment la réforme a été
opérée et il en fait un état des lieux. Avec lui, les
compétences décentralisées peuvent être
regroupées en cinq thèmes principaux : l'aménagement
du territoire ; l'urbanisme et les transports ; l'action sociale et
la santé ; l'interventionnisme économique ; la culture
et la formation.
La répartition des compétences faisait,
pour l'essentiel, l'objet d'un consensus. Même si certaines voix
s'inquiétaient du transfert, par l'Etat, de compétences à
« hauts risques », c'est-à-dire dont les charges
étaient potentiellement très évolutives, beaucoup
jugeaient que les transferts de compétences, au profit des
collectivités territoriales, pourraient être progressivement
étendus. On a pu écrire que l'optimisme régnait alors.
Chacun s'accordait pour estimer que le suffrage universel, dans sa sagesse,
sanctionnerait les mauvais gestionnaires. Chaque collectivité pouvait
donc agir.
Mais faute d'une définition claire du rôle
respectif de chacune d'entre elles, il en a résulté une
grande confusion due à des chevauchements de compétences
quasi-inextricables. Ainsi, J. Bernot [1996] révèle un
facteur des conflits de compétences qui opposent les acteurs de la
décentralisation : l'ambiguïté des textes.
Et le Guide 1, intitulé programmation des
investissements [2005] a pour but d'aider les élus locaux à
réussir leur mission. Il met en exergue une procédure
cohérente de définition d'un programme d'investissements
prioritaires. Il se veut un guide clair, simplifiant la compréhension et
l'usage des directives de programmation des projets. Ceci, en fournissant des
informations utiles aux responsables des collectivités territoriales
pour une élaboration efficace des programmes d'investissements
prioritaires en vue d'une amélioration du développement
économique et social des localités.
Selon ce guide [2005], lorsque la programmation est
concertée, les investissements reflètent les besoins réels
des populations et sont durables. Car dans un cadre de gestion
partagée, tous les acteurs deviennent comptables des résultats.
Pour se faire, le programme triennal (principal outil de la planification
à moyen terme) constitue avec le budget (traduction annuelle du
programme triennal), le tableau de bord de la collectivité
territoriale.
Alors, le guide donne les conseils suivants :
disposer d'une banque de données sur la collectivité ;
disposer d'une équipe pluridisciplinaire ; encourager la
contractualisation avec les consultants ou l'implication des services
déconcentrés ; informer les populations et faire une
auto-évaluation continue sur la recevabilité sociale des
projets.
Quant à Maxime Gogoné [2009], il estime
que la décentralisation doit être considérée comme
l'un des chantiers majeurs du développement de la Côte d'Ivoire.
De feu H. Boigny, qui disait qu'il attache une importance au
développement communal, à L. Gbagbo, les plus hautes
autorités politiques de ce pays se sont exprimées favorablement
à ce système. La volonté politique existe. Alors
elle impose l'engagement de chacun et de tous dans la concertation constante et
l'abnégation au travail. Mais il s'avère que le conflit se
manifeste dans la mise en pratique de la décentralisation. Voyons donc
quelques écrits sur le conflit.
III.1.2 - Ecrits sur le conflit
La forme la plus simple du conflit est
celle qui place un acteur entre deux stimulations qui se contrarient ou
s'équilibrent. Certains peuvent refuser de parler ici de conflits,
puisqu'il n'existe qu'un seul acteur. Mais l'intérêt de ce cas est
de permettre, dans les meilleures conditions, une analyse de conflit
considéré comme comportement de l'acteur dans un champ de
vecteurs. C'est Kurt Lewin [1948] qui introduit ce point de vue en faisant
distinguer quatre types principaux de situations conflictuelles.
- Le type attraction-attraction est souvent
représenté, par la situation de l'âne de Buridan,
placé à égale distance entre deux bottes de paille, et qui
se trouve incapable de choisir entre des stimulations supposées
égales, mais agissant en sens opposé. Equilibre extrêmement
instable, puisque le plus léger mouvement accroît une des forces
d'attraction et diminue l'autre, ce qui engage un processus irréversible
mettant fin au conflit.
- Le type attraction-répulsion est plus
important et conduit à un conflit plus stable. Plus l'acteur s'approche
du but qui l'attire, plus il est repoussé par une stimulation
négative, par un coût de plus en plus grand de la tâche.
L'enfant qui désire atteindre un objet interdit se trouve dans ce type
de conflit et a le plus souvent un comportement de vacillation ou de fuite.
- Le type répulsion-répulsion exerce
une pression encore plus forte sur l'acteur, qui doit accomplir une tâche
désagréable sous peine d'être puni. Sa réponse est
souvent de retrait ou d'explosion agressive, puisqu'il ne peut résoudre
la situation conflictuelle où il se trouve.
- Le type attraction-répulsion est le plus
complexe. L'acteur se trouve placé entre deux buts qui l'attirent et le
repoussent également. L'attraction ou la répulsion peuvent ne pas
se situer au même niveau de conscience. La théorie psychanalytique
a insisté sur cette ambivalence de l'objet.
Kenneth Boulding [1962], lui, aborde la notion de
champ conflictuel qu'il définit par les rapports entre plusieurs
acteurs. Il part lui aussi de l'acteur, représenté comme
une unité de comportement (individuelle ou collective, peu importe),
cherchant à se placer dans la meilleure situation possible à
l'intérieur de certaines frontières, qui limitent sa
capacité de mouvement. Un individu, par exemple, peut vouloir aller
étudier au Japon, mais ses ressources financières ne le lui
permettent pas.
Deux acteurs définis de la même
manière peuvent voir les champs de leur action possible se recouper. Si
un point de cette zone de recouvrement ne peut être simultanément
occupé par les deux, le conflit apparaît.
Toutefois, même en se limitant à un
exposé succinct de la théorie de Boulding, on aperçoit
l'intérêt et les limites de son entreprise, qui sont fortement
marqués par ses soucis d'économiste. Il s'agit pour lui
d'étudier davantage la concurrence que le conflit. Ce qui manque ici
pour qu'il y ait un véritable conflit, c'est que les deux acteurs se
réfèrent à un code d'action commun. Le champ de conflit ne
peut être réduit à la rencontre d'intérêts ou
d'attitudes définissant la conduite de chaque acteur. Même
lorsqu'il s'agit de conflits inter-acteurs, la différence entre la
concurrence et le conflit tient précisément à ce que dans
le premier cas, le cadre de l'interaction est défini
indépendamment de la relation des acteurs. Il correspond par exemple au
marché dans lequel se rencontrent et s'affrontent des oligopoles. Dans
le conflit, au contraire, l'interaction est telle qu'elle met en cause ce qui
n'est plus un cadre social, mais un système de rapports sociaux.
Plusieurs autres auteurs ont traité des
conflits organisationnels. Dans ce cadre, R. Dahrendorf [1957] a
repris et étendu les remarques de M. Weber qui avait déjà
insisté sur l'importance centrale du type d'organisation qu'il nommait
Herrschaftsverband (association à organisation
hiérarchique). Il n'hésite pas à appeler rapport de classe
les rapports d'autorité, ceux qui unissent et opposent dirigeants et
dirigés. Toute grande entreprise hiérarchique, qu'elle soit
industrielle, commerciale, administrative, militaire, hospitalière,
etc., tend à définir de manière de plus en plus stricte
les relations d'autorité et les symboles de niveau social.
L'activité de chacun est plus étroitement dépendante des
instructions reçues du niveau hiérarchique supérieur. La
différenciation des rôles, qui tend à atténuer
certains conflits, s'accompagne dans les sociétés
bureaucratisées du renforcement des organisations et des filières
hiérarchiques, ce qui accroît l'importance des rapports
d'autorité.
Ceux-ci sont assurément chargés de tensions,
mais peut-on parler ici de conflits ? On le pourrait s'il s'agissait des
rapports de pouvoir ; mais le cadre ou les chefs de service ne
détiennent pas le pouvoir, ils n'ont qu'une délégation
d'autorité. Leurs rapports avec leurs subordonnés sont
définis de plus en plus strictement à l'intérieur de
normes et de règles. Et ce qui nous intéresse chez Dahrendorf,
c'est quand il affirme que plus l'autorité est impersonnelle,
s'applique à des rôles et non à des personnes, moins elle
entraine de conflits.
En substance, tous ces écrits mettent en relief le
caractère immanquable du conflit dans la société et ses
impacts sur l'acteur social. Et la politique de décentralisation, en
tant que système qui met en interaction plusieurs acteurs, ne fait pas
exception à cette constante sociologique. Ainsi, la mise en pratique de
la décentralisation connait de nombreux conflits qui la minent.
Dès lors, il importe pour nous d'analyser ces conflits. A la suite de
ces différents écrits, nous nous inscrivons dans la perspective
durkheimienne de la sociologie criminelle. Notre position théorique le
mentionne plus clairement.
III.2 - Position théorique
Nous nous inscrivons dans les théories
structuraliste et fonctionnaliste.
III.2.1 - La théorie structuraliste
Les sciences humaines utilisent de plus en plus couramment,
la notion de structure. Le schéma épistémologique, selon
Raymond Boudon [1986], peut être résumé de la façon
suivante : un chercheur (linguiste, économiste, criminologue, etc.)
se propose d'analyser un objet conçu comme un système,
c'est-à-dire comme un ensemble d'éléments
interdépendants, ne prenant sens que les uns par rapport aux autres, en
un mot constituant une totalité ; il imagine alors, selon le cas
soit un sens de concepts, soit une théorie, soit un modèle
permettant de rendre compte de cette interdépendance. Et la
décentralisation n'est rien d'autre qu'un système politique qui
met en relation des institutions (les collectivités publiques)
interdépendantes, constituées elles-mêmes d'organes
également interdépendants. Par ailleurs, qui traite du
structuralisme n'est pas loin du fonctionnalisme.
III.2.2 - La théorie fonctionnaliste
Selon Radcliffe-Brown [1958], la fonction c'est
de « faire faire un travail aux structures » de telle
sorte qu'elles se maintiennent en l'état. En d'autres mots, la
fonction d'une activité quelconque est le rôle qu'elle joue dans
la vie sociale comme un tout et donc la contribution qu'elle exerce au maintien
de la continuité structurale.
C'est à partir de l'idée de totalité
de la société conçue comme organisme et du rôle
joué par ses parties constituantes les uns par rapport aux autres ou
vis-à-vis de la totalité que le fonctionnalisme se
développe ? Les sciences sociales bien qu'elles n'en aient pas eu
conscience dès leur début, ont toujours été
fonctionnalistes. Aussi, notre travail dont l'objet est constitué
d'organes ayant des fonctions respectives, s'inscrit-il dans ce cadre
théorique.
IV. Problème de recherche
La décentralisation territoriale se veut un
système qui fait participer les populations locales aux activités
de développement local. Elle veut adapter les projets aux
réalités des populations. Ceci en vue de réaliser des
projets utiles et un développement harmonieux et pérenne. Car
seules les populations cibles peuvent mieux déterminer leurs besoins
réels. Aussi, les collectivités territoriales, expression des
populations, sont-elles les acteurs essentiels de la politique de
décentralisation. Et pour atteindre les objectifs assignés
à cette politique, il y fallut une bonne coopération entre les
différents acteurs.
Mais dans la pratique, on pourrait dire que la
coopération n'est pas toujours comme on l'aurait souhaitée. Elle
est dans bien de cas difficile, voire conflictuelle. C'est ainsi que par
exemple, la coopération entre le District et les Communes d'Abidjan est
souvent conflictuelle. Il en est de même de la coopération entre
la tutelle elle-même et ces collectivités locales. Ces conflits
qui sont récurrents détournent la décentralisation de son
but. Les différents acteurs de la politique de décentralisation,
souvent n'arrivent pas à s'accorder dans la conception et la
réalisation des projets. D'où l'échec de nombreux projets
au grand dam des populations. Ainsi le bien-être des populations est
sacrifié sur l'autel des conflits de tous ordres, entre ceux qui sont
censés leur apporter ce bien-être.
Ici, il ne s'agit pas pour nous de dénoncer
ou de prendre partie. Seulement, il y a une nécessité de
révéler les facteurs qui amènent les conflits liés
à la mise en pratique de la décentralisation, afin de mieux
les comprendre. Car il faut recentrer les choses pour optimaliser les
résultats de la politique de décentralisation en Côte
d'Ivoire. C'est un puissant outil de développement qui
fait ses preuves dans les pays qui l'appliquent bien. Ce qui nous conduit
à notre question de recherche.
V. Question de départ
En quoi consistent les conflits liés à la
mise en pratique de la décentralisation territoriale en Côte
d'Ivoire ?
VI. Objectifs de recherche
VI.1- Général
Ø Faire une analyse diagnostique des conflits
liés à la mise en pratique de la décentralisation
territoriale en Côte d'Ivoire.
VI.2- Spécifiques
Ø Déterminer les conflits liés à
la mise en pratique de la décentralisation en Côte d'Ivoire.
Ø Identifier les facteurs qui amènent les
conflits liés à la mise en pratique de la décentralisation
en Côte d'Ivoire.
Ø Faire des recommandations.
VII- Hypothèses
VII.1- Générale
Ø Les conflits dans la décentralisation
territoriale sont tributaires de facteurs psychologiques et sociologiques.
VII.2- Secondaires
Ø Les conflits liés à la mise en pratique
de la décentralisation sont généralement des conflits de
compétence dus à l'ambiguïté de certains textes et
aux conflits de lois.
Ø Les conflits liés à la mise en pratique
de la décentralisation s'expliquent par la poursuite
d'intérêts personnels.
Ø Les conflits liés à la mise en pratique
de la décentralisation sont l'expression de rivalités
personnelles.
Ø L'anomie généralisée est le
facteur prépondérant des conflits liés à la mise en
pratique de la décentralisation en Côte d'Ivoire.
CHAPITRE 2 : Cadre méthodologique
La démarche méthodologique associe à
la fois méthode et technique (théorie et pratique). Si la
méthode renvoie à un concept mental, à une démarche
de l'esprit, la technique quant à elle, renvoie à une
démarche du corps, à une manipulation matérielle et
gestuelle. La première organisant la deuxième, ce sont les deux
faces d'une même pièce. Et notre méthodologie qui s'inscrit
dans ce cadre se présente comme suit : terrain d'étude,
population d'enquête, échantillon et éléments de
collecte des données.
I. Le terrain d'étude
Notre champ d'investigation est bien évidemment le
territoire du district d'Abidjan, c'est-à-dire les dix premières
communes d'Abidjan plus celles de Songon, Anyama et Bingerville. Dans la mesure
où notre sujet traite du cas du district d'Abidjan, les investigations y
afférentes ne pouvaient se dérouler ailleurs.
II. La population d'enquête
Les agents des institutions, acteurs de la
décentralisation ont constitué la première population
cible. Ce sont notamment les agents du Ministère de l'Intérieur
à travers la DGDDL et ceux des collectivités locales. Ils ont
été ciblés par ce qu'acteurs professionnels de cette
politique, ils sont les mieux à même de fournir les informations
de choix. Hormis ces deux groupes de personnes, nous nous sommes tournés
vers les populations du district. Car cette politique a été mise
en place pour les populations. Leur opinion sur la question est donc
nécessaire.
III. L'échantillon
L'échantillon doit contenir toutes les
caractéristiques de la population mère. Il y va de sa
représentativité. Cependant, la méthodologie des sciences
sociales relève que la taille n'est pas nécessairement synonyme
de représentativité. Elle dépend des moyens
matériels et financiers, du degré de précision des moyens
de traitement des données.
Notre échantillonnage s'est fait de façon
arbitraire et nous avons utilisé le sondage à fractions
variables. En outre, le nombre de personnes par catégorie est fonction
de la taille de la population parent. Les trois groupes de personnes
ciblées émanent des trois acteurs de la décentralisation
que sont l'Etat, les collectivités locales et les populations.
Pour les institutions que sont la DGDDL et les
collectivités, le grade (cadres supérieurs, cadre moyens, agents
d'exécution) a constitué le critère de choix des
personnes. Pour les populations du district, ne disposant pas de base de
données officielles, nous avons tout de même choisi des personnes
selon leur situation socioprofessionnelle.
Notre échantillon, pour ce projet de thèse a
compté notamment cent cinq (105) personnes reparties comme suit :
Agents DGDDL (Etat) : 10 Agents
collectivités : 30
Population du district : 65
IV. Les éléments de collecte des
données
IV.1 - L'observation indirecte
En principe, ce type d'observation concerne les faits que
le chercheur n'est pas en mesure d'observer lui-même. Mais en fait, cette
observation peut s'appliquer à tout fait. Car ce n'est autre que le
recours à la documentation écrite et/ou orale.
Ainsi, préliminaire à toute recherche
rigoureuse, la documentation sur le sujet nous donne un panorama
théorique. Ces écrits antérieurs nous permettent de
circonscrire notre sujet et de le rendre original. Car aucun travail
scientifique ne se fait ex-nihilo.
IV.2 - L'observation directe
Cette observation sera utilisée dans seulement deux
de ses variantes : l'observation participante et l'observation
armée.
IV.2.1 - L'observation participante
Elle amène le chercheur à participer
lui-même à la vie du phénomène étudié.
Elle consiste à étudier le phénomène du dedans.
Pour se faire, nous avons eu la grâce de faire un stage de recherche
à la DGDDL qui nous a ensuite recommandé auprès de cinq
collectivités locales (le District d'Abidjan et les Communes du Plateau,
de Treichvile, d'Adjamé et de Yopougon). Les lettres nous mandatant
auprès de ces collectivités étaient signées du
Ministre en charge des collectivités territoriales et destinées
à leurs premières autorités. Nous avons donc
pratiqué la tutelle et les collectivités.
IV.2.2 - L'observation armée
L'observation armée à la différence de
l'observation simple qui est un coup d'oeil est l'observation faite à
l'aide d'un outil. Par exemple, la caméra, l'enregistreur de sons, le
questionnaire, le stylo, etc. De cette observation, nous avons utilisé
deux techniques : le questionnaire et l'entretien.
IV.2.2.1 - Le questionnaire
Nos questionnaires ont combiné différents
types de questions. D'une part, ce sont des questions de fait et des questions
de connaissance, des questions d'opinion, etc. pour le contenu. D'autre part,
dans la forme ce sont des questions ouvertes et des questions fermées.
Car notre but est de recueillir des données qualitatives et des
données quantitatives à la fois.
IV.2.2.2- L'entretien
Nous avons utilisé deux sortes d'entretien :
les entretiens libres et les entretiens guidés. Ces entretiens
au-delà des questionnaires, nous ont permis de recevoir des informations
plus pointues, plus détaillées. Ils visaient à comprendre
les conflits en question, à connaître leur substance et à
déceler les facteurs secrets.
V. Les difficultés rencontrées lors des
investigations
V.1 - Les difficultés financières et
matérielles
La recherche nécessite des moyens financiers
consistants et un matériel de travail adéquat. En principe,
l'étudiant chercheur doit avoir le minimum pour être
épargné des gros soucis d'argent et se consacrer, se concentrer
sur son travail.
En effet, nous avons effectué ce projet de
thèse sans bourse. Pour une commune comme le Plateau (où se
trouve la DGDDL, notre site principal de stage), le coût de la nourriture
ne nous permettait pas de nous nourrir convenablement. Les saisies, les
impressions, les photocopies, la documentation, le transport, les inscriptions
en bibliothèques nous ont été pénibles à
supporter.
Au plan matériel, le travail de recherche
nécessite au minimum un ordinateur et un appareil photographique.
Malheureusement, ne possédant ni l'un ni l'autre, nous étions
obligé de nous tourner vers des amis. En clair, l'étudiant ne
peut pas supporter tout seul les dépenses afférentes à son
travail de recherche. Il lui faut l'assistance financière et
matérielle de l'Etat, des ONG, des âmes généreuses.
V.2- Les difficultés liées à la
documentation
La rédaction d'un projet de thèse requiert la
crème de la documentation écrite et orale afférente au
sujet en question. Dans notre cas, la documentation sur la
décentralisation nous a créé quelques soucis. Certes,
la littérature en la matière est riche. Seulement, les
écrits spécialisés, notamment les études sont
d'origine occidentale et ne traitent que de l'occident. Ils ne tiennent pas
compte du contexte africain. En sus, ces écrits
spécialisés sont difficiles d'accès car couteux.
V.3 - Les difficultés liées à
l'enquête
La recherche en sciences sociales requiert au
préalable une enquête. Qui comporte entre autres techniques le
questionnaire à administrer et les entretiens avec les
enquêtés. Or en cette période
préélectorale, il règne une atmosphère de
méfiance généralisée. En pareille
circonstance, le contact et avec les populations et avec les institutions n'a
pas été aisé.
Par exemple, bien que muni de lettres de recommandation
dûment signées du ministre en charge des collectivités
territoriales, l'accès à celles-ci a été un
véritable parcours du combattant. Et une fois à
l'intérieur de la structure en dépit de tout, la
réponse à nos différentes demandes de croiser toutes les
sensibilités politiques (notamment au sein des conseils municipaux) n'a
pas été à la hauteur de nos attentes.
DEUXIEME PARTIE :
Résultats des recherches préliminaires et
recommandations
2ème PARTIE : Résultats des
recherches préliminaires et recommandations
Notre étude se déroulant dans le cadre d'un
projet de thèse, elle n'a pas la latitude de décrire la
manifestation du phénomène. Il s'agira donc, selon la
méthodologie en vigueur, de ne mettre en relief que la nature et les
causes du phénomène.
CHAPITRE 1 - Présentation et discussion des
résultats
I. Présentation des
résultats
Familiers à la politique de décentralisation,
l'évocation de certains types de conflits est un truisme, tant ils sont
dans toutes les conversations. Ainsi, dans l'opinion publique, les conflits
liés à la mise en pratique de la politique de
décentralisation en Côte d'Ivoire sont des conflits de
compétence entre collectivités publiques.
Nous appellerons donc ces
conflits « les conflits notoires ».
Or ?seuls les préjugés qui proviennent du poids de la tradition
philosophique fondent la croyance selon laquelle les phénomènes
sociaux seraient immédiatement transparents pour l'intelligence
humaine?. Il s'agit là ?d'une compréhension intuitive de ces
phénomènes (le Verstehen des philosophes et sociologues
allemands), qui si elle ne peut constituer une méthode spécifique
(des sciences humaines), doit cependant être considéré
comme un critère de l'analyse.
Toutefois, nous concevons avec Durkheim que nous ne pouvons
nous faire une idée adéquate d'un fait social par un simple
procédé mental : la réflexion. Pour mieux les
comprendre, « les faits sociaux doivent être
considérés comme des choses ». Ce qui revient
à dire que l'explication des faits sociaux ne peut
généralement être donnée directement, mais suppose
une démarche inductive, c'est-à-dire saisir l'objet par voie
d'observation et d'expérimentation.
En l'occurrence, la démarche inductive nous a
révélé que si certains conflits de compétence sont
véritablement liés à la compétence, plusieurs
autres cachent implicitement d'autres conflits dont ils ne sont que le reflet,
la face visible de l'iceberg.
Ces conflits que nous
appellerons « conflits implicites »
sont essentiellement : les antagonismes politiques ; les conflits
d'intérêts ; les conflits personnels. Et sur la base de
la seconde proposition des Règles, selon laquelle
l'explication d'un fait social doit toujours être recherchée
dans un autre fait social, l'expérimentation a
révélé les facteurs explicatifs suivants :
l'appropriation des marchés ou la poursuite du gain, le facteur
« J'ai des relations. », le charisme, le particularisme ou
communautarisme et en toile de fond l'anomie.
I.1 - Les conflits notoires
I.1.1 - Les conflits selon les collectivités
publiques
On peut les classer par mode d'interaction comme
suit :
· Etat contre collectivités territoriales. Ce
sont en l'occurrence pour l'Etat : les ministères de la
construction, de l'urbanisme et de l'habitat ; de l'environnement et des
eaux et forêts ; du transport ; etc. Et pour les
collectivités territoriales : les Communes et le District
d'Abidjan.
Par exemple, DGAMP (Direction Générale des
Affaires Maritimes et Portuaires) contre District d'Abidjan.
· Collectivités territoriales entre elles.
Notamment Commune contre Commune ou Commune contre District.
· Collectivité territoriale contre
Etablissement public. Notamment Commune ou District contre ANDE, ANASUR,
AGEROUTE, etc.
I.1.2 - Les conflits de compétence
Ce sont des conflits qui ne sous tendent pas d'autres
conflits inavoués, dont le déclenchement ou
l'élément déclencheur est indépendant des acteurs
et des structures. Les facteurs de ces conflits que nous
exposerons ici directement sont pour l' essentiel de trois
ordres : la mauvaise connaissance des textes,
l'ambiguïté de certains textes et les conflits de lois.
Quelques exemples :
Ambiguïté de certains textes : Article 114 de
la loi n° 2001-478 du 09 août 2001.
Conflit de lois : Les différentes lois de finance
sont en contradiction (dans l'esprit et/ou la lettre) en bien de points avec
les lois n° 2001-478 du 09 août 2001 et n° 2003-208 du 07
juillet 20031(*).
I.2 - Les conflits implicites
Comme nous l'avons dit plutôt, certains conflits sont
des conflits de compétence purement. Mais bon nombre de conflits de
compétence sont en vérité l'expression d'autres types de
conflits. Car sans ces conflits souterrains, plusieurs conflits de
compétence n'auraient jamais vu le jour. Parce qu'en principe, la
politique de décentralisation qui se veut participative suppose la
tolérance et le consensus pour construire. Ces deux valeurs, cardinales
et impératives pour la réussite de la politique de
décentralisation, sont sacrifiées sur l'autel de la politique
politicienne, de la vindicte et des intérêts de tous ordres ;
ce à travers des conflits politiques, des conflits personnels et des
conflits d'intérêt. La liste n'est pas exhaustive.
I.2.1- L'antagonisme politique
Dans ce conflit, les unités d'action en face
sont d'obédiences politiques antagoniques. Et c'est la situation
qui fait transparaître son caractère politique. En effet, dans
une situation identique, l'attitude de l'acteur est fonction de l'appartenance
politique de celui qui est en face. Quand les deux acteurs sont de la
même obédience politique, il n'y a pas de problème. Ou
même s'il y a un différend, il ne se transforme pas en conflit.
Car, soit il est réglé à l'amiable entre les acteurs, soit
le parti impose une solution. Le conflit est ainsi évité ou
reporté. Dans le cas contraire, le conflit éclate.
Ainsi, à la lumière de la mise en situation,
des supposés conflits de compétence ou conflits entre
collectivités, transparaissent les antagonismes de la politique
politicienne.
I.2.2- Les conflits personnels
« Ces conflits tiennent à
l'individu ; sa façon d'être, d'agir, de parler, de
décider. Les `' querelles de personnes `' qui font que X et Y
ne s'entendent pas, et d'ailleurs ne se parlent pas, tiennent le plus souvent
à des `' petits riens '' qui n'ont jamais été
abordés par les intéressés. Avec pour résultat un
conflit tacite qui entraine une perte d'efficacité
importante ». La rivalité est le point extrême de ce
type de conflits. Ces conflits de personnes bien que perceptibles partout
ailleurs sont beaucoup plus présents au sein des Bureaux de conseils des
collectivités territoriales.
I.2.3- Les conflits d'intérêt
La particularité de ces conflits réside dans
l'enjeu : l'appropriation de certains biens sociaux ; par
exemple des territoires, des marchés. « (Ils) regroupent
des individus autour d'une même collectivité
d'intérêts et soudent leur solidarité par la lutte avec une
collectivité voisine ». Ces conflits sont donc plus
téléologiques car l'élément
« fin » surclasse les autres.
I.3. Les facteurs explicatifs
Bien de conflits dans leur déclenchement, leur
acuité et leur chronicité sont tributaires de ces facteurs.
I.3.1 - Le facteur « J'ai des
relations ».
Ce facteur en apparence est psychologique mais en
réalité il est psychosocial. Il s'agit des amitiés
dont jouit l'acteur (individu, groupe ou collectivité) au sein des
hautes sphères de l'administration publique et des partis
politiques. Jouissant de relations personnalisées avec les hautes
autorités (Etatiques ou des partis politiques), ces acteurs s'estiment
« intouchables ». Effectivement, les différentes
autorités ont un faible devant ces acteurs, de la
décentralisation, d'un genre particulier ; elles sont quelques fois
embarrassées.
Ce facteur « J'ai des relations. »
constitue ainsi une disposition à la fois délictogène et
conflictogène. Délictogène, parce que ce facteur dispose
l'acteur à piétiner les règles du jeu (lois et
règlements) volontairement. Conflictogène, parce que ce facteur
incite l'auteur à la confrontation avec les autres qu'il
estime « petits » et « sans
importance » donc vulnérables.
Et la chronicité de bien de conflits dépend
de ce facteur. L'acteur veut faire sentir son poids politico-administratif
à tous. « Je ne suis pas n'importe qui. J'ai des relations.
Mon répertoire (téléphonique) est de qualité,
etc. »
I.3.2- Le particularisme ou le communautarisme
Alors que la collectivité travaille pour
l'intérêt collectif, le communautarisme fait prévaloir les
intérêts d'un groupe au sein de la collectivité. Et si
la collectivité existe en principe, le communautarisme existe de
fait.
Ce facteur de particularisme a un double aspect
endogène et exogène. Endogène parce qu'il est une
disposition psychologique. Exogène parce qu'il constitue une contrainte
sociale. Il se caractérise par l'appartenance ethnique et
l'appartenance politique ; on peut donc parler de particularisme politique
et de particularisme ethnique.
C'est alors, que certaines collectivités
territoriales sont la chasse gardée de la communauté ethnique ou
de la famille politique de l'élu local. Si le particularisme politique
connaît une bonne répartition dans les collectivités, le
particularisme ethnique, lui, n'existe que dans quelques collectivités.
Dans le district d'Abidjan notamment, trois (03) collectivités
territoriales se distinguent dans la forte propension au particularisme
ethnique. Seule une (01) collectivité fait exception car elle n'est
concernée par aucun communautarisme.
En outre, poussé par le particularisme, le chef
(l'élu local) s'engage dans le conflit. Il le fait apparemment pour
l'intérêt collectif mais en réalité pour sa
communauté. Il s'engage quelques fois dans le conflit sous la pression
de celle-ci, à qui il s'estime redevable,
« électoralement » parlant.
Le particularisme est une déviation des objectifs de
la décentralisation. C'est même un délit notamment
vis-à-vis de la loi n°80-1180 du 17 octobre 1980.
I.3.3- L'enrichissement personnel
L'enrichissement personnel est l'attrait qu'exercent
les biens rares sur l'acteur. Il y va de son prestige. Ce facteur est donc
téléologique. Possédant un système de
décision, l'acteur a tendance à maximiser ses avantages propres
par la poursuite rationnelle d'un intérêt de type
économique. Et c'est la rareté du bien en question qui
crée ou amplifie son intérêt pour les protagonistes.
Une fois, ce facteur attractif en place, l'acteur n'a plus
qu'à actionner le système de décision qu'il contrôle
déjà pour assouvir ce besoin pourtant personnel. Car il est des
conflits abusivement dits de compétence, qui à la consultation
des textes (lois et règlements) sont absurdes, tant les textes sont
claires en la matière.
Ainsi, de nombreux conflits dans le domaine du
transport et du foncier par exemple trouvent leur explication dans ce
facteur. Alors, dans un domaine qui génère des biens en
espèce ou en nature, quand malgré la clarté des textes sur
son incompétence en la matière, un acteur persiste dans le
conflit, il ne faut pas chercher l'explication ailleurs. C'est ce facteur qui
sous tend son action.
I.3.4 - Le charisme ou la légitimité
populaire
Notion développée par Max Weber, le charisme
est l'autorité d'un chef, ressentie comme fondée sur certains
dons surnaturels, et reposant sur l'éloquence, la mise en scène,
la fascination, etc. Le leader charismatique sait séduire les foules
et jouit auprès d'elles d'un prestige particulier. Prestige qui est
un stimulus poussant l'acteur à la confrontation avec le
vis-à-vis perçu comme un rival. Cette confrontation vise le
ternissement de l'image du rival et le rehaussement de son prestige propre. On
peut dire que ce facteur explique mieux les conflits personnels dans la mise en
pratique de la décentralisation. Et les conflits de personnes
fondés sur le charisme, ont généralement - donc pas
exclusivement - pour champ les bureaux (de conseil municipal, du district). Par
exemple, les divergences de vue lors des délibérations
ténues d'être secrètes (dans l'esprit des lois) sont mises
au grand jour. Chaque acteur du conflit use de ses compétences pour
nuire à l'autre. Les deux, luttant à armes presqu'égales,
mettent à mal le fonctionnement de la collectivité. Dans le
district d'Abidjan, une collectivité se distingue fort par les conflits
personnels amenés par ce facteur.
I.3.5 - L'anomie
Une autre contribution importante de Durkheim à
l'explication de la conduite délinquante est constituée par son
concept d'anomie. Cherchant les causes du suicide dans divers types de groupes
et de sociétés, il en a noté une qui résulte d'un
affaiblissement des normes sociales, des forces de contrainte qu'exerce la
société sur ses membres en face de l'ambition
effrénée (orientée tant vers l'acquisition de biens
matériels que vers les symboles de prestige social) que fait
naître chez tous les individus la société industrielle
capitaliste en plein développement.
En l'occurrence, les populations ivoiriennes ne savent pas
grande chose de la politique de décentralisation. Dans notre
enquête, sur 65 personnes interrogées dans le district d'Abidjan,
seules 5 ont assisté au plus une fois à une réunion de
conseil municipal. Ceci bien que, légalement, les réunions de
Conseil municipal soient publiques, donc ouvertes à tous. Cette
observation d'un enquêté est un substrat de l'opinion publique
ivoirienne sur la politique de
décentralisation : « La décentralisation
là, c'est une bonne chose ho. Mais les gens font trop de palabres. On
comprend rien ».
Par ailleurs, nous notons que la loi ne désigne pas
les populations nommément comme acteur (légal) de la
décentralisation. La loi met donc les populations à la
périphérie de l'action.
Ainsi, les acteurs (légaux) de la
décentralisation se savent hors de contrainte de la part des
populations. Ils savent qu'en principe (sur la base de la loi) les populations
ne sont pas engagées dans l'action ; et en qu'en fait, elles ne
savent pas grande chose de cette politique. L'asymétrie d'information
est donc très grande entre les acteurs (légaux) et leurs
administrés. Se sachant donc comme en vase clos, les acteurs
(légaux) ont « privatisé » la politique de
décentralisation. Ils en ont fait leur chose propre. On pourrait
dire qu'ils font la pluie et le beau temps.
II. Discussion des résultats
II.1 - L'interprétation des résultats
Les recherches nous rapportent que les conflits liés
à la mise en pratique de la politique de décentralisation en
Côte d'Ivoire sont de deux (02) ordres : les conflits
notoires et les conflits implicites. Ce sont notamment pour les
premiers des conflits de compétence et des conflits entre
collectivités publiques, et pour les seconds, des conflits personnels,
des conflits d'intérêt et des antagonismes politiques. Et les
facteurs qui amènent ces conflits sont : la mauvaise connaissance
des textes, l'ambiguïté de certains textes, les conflits de lois,
le facteur « J'ai des relations. », le particularisme,
l'enrichissement personnel, le charisme et l'anomie.
Ce qui confirme nos hypothèses qui avaient
affirmé que les conflits liés à la mise en pratique de la
décentralisation sont généralement des conflits de
compétence dus à l'ambiguïté de textes et aux
conflits de lois, et que ces conflits s'expliquaient aussi par la poursuite
d'intérêts personnels, les rivalités personnelles et
surtout l'anomie généralisée.
Or en matière d'hypothèses, on rencontre
beaucoup d'obstacles, selon Quivy et Van Campenhoudt [1995]. Certaines ne sont
que des relations fondées sur des préjugés ou des
stéréotypes de la culture ambiante. Ainsi des
hypothèses telles que « le taux de criminalité
dans une ville est lié au taux d'immigrés qui y
vivent » ou « le niveau baisse dans
l'enseignement » sont des hypothèses fondées sur des
préjugés. Même s'il est possible de rassembler des
statistiques qui leur donnent un semblant de confirmation, ces
hypothèses correspondent au niveau zéro de la construction et, de
ce fait, elles conduisent à une compréhension médiocre et
déformée de la réalité sociale.
De plus, elles sont inutiles et dangereuses. Inutiles,
parce qu'elles sont généralement démenties dès lors
que l'on mène des analyses systématiques et correctement
construites. Produits inconscients de préjugés, elles n'apportent
pas de nouveaux éléments de compréhension et de
connaissance. Dangereuses, parce qu'elles peuvent trouver confirmation au
niveau des apparences et donner à l'erreur des allures de
vérité scientifique. Elles consolident alors les idées les
plus simplistes et les plus éculées, et renforcent
artificiellement certains clivages sociaux sur la base d'erreurs d'analyse.
En effet, il est de notoriété que les
conflits liés à la mise en pratique de la décentralisation
en Côte d'Ivoire sont des conflits de compétence entre
collectivités publiques. Mais une analyse plus poussée du sujet
démontre que cette assertion n'est juste que dans une certaine mesure.
Car elle occulte une bonne part de réalité, qui ne se
perçoit qu'après des investigations minutieuses.
Ainsi, après enquête, il s'avère que si
réellement certains conflits sont des conflits de compétence et
des conflits entre collectivités publiques, il n'en est rien pour
plusieurs autres. Car bien de conflits dits de compétence sont en fait
des antagonismes politiques ou des conflits d'intérêt
économique. Et bien de conflits dits entre collectivités sont
dans le fond des conflits personnels.
Les conflits s'avèrent de ce fait, difficiles
à saisir et à comprendre. Ils demandent donc plus de
perspicacité et d'objectivité. Ce que confirme Alain
Touraine [1965]: « Tous les types de conflits, rivalités
inter sociales, tensions intrasociales, conflits de pouvoir, crises sociales,
se combinent de la manière la plus variée dans l'histoire d'une
société comme dans celle d'une personnalité. On pourrait
donc être tenté de décrire les conflits de façon
formelle, par leur dimension, leur degré d'acuité, leur
modalité de formation et de résolution. Mais cette
simplicité apparente de la description empirique serait lourde de
risque : elle laisserait supposer que tous les phénomènes
considérés sont de même nature. Or on ne peut nullement
considérer le conflit comme un certain degré de rupture. Le
conflit n'est pas séparable d'un rapport unissant les adversaires entre
eux. Parler de conflit social, c'est dire au contraire que l'objet du
conflit est inséparable des rapports sociaux entre les adversaires
».
II.2 - L'importance des résultats : la question
de leur généralisation
A ce stade de notre travail, il convient de
déterminer ses limites. Ceci en critiquant quelques aspects de notre
méthodologie et en exposant deux points de vue divergents sur la
décentralisation d'une part et sur les conflits d'autre part.
II.2.1- Critique de la méthodologie
D'abord, notre échantillonnage n'a pas
été fait dans les règles de l'art. Car pour
établir un échantillon vraiment représentatif de la
population d'enquête, il fallait des moyens conséquents.
Notre échantillon étant arbitraire pour la circonstance, il
ne nous a pas paru nécessaire de mettre les différentes variables
à l'épreuve des statistiques, notamment avec les tests de
corrélation tels que le khi-deux par exemple. Notre échantillon
doit donc être amélioré, c'est-à-dire le plus
représentatif possible, pour donner des résultats opérants
lors de la thèse.
Ensuite, le temps passé dans les différentes
collectivités territoriales était relativement court, trois
semaines en moyenne. Par ailleurs, nous n'avons pu avoir accès
réellement à certaines. Notre contact avec ces acteurs de la
politique de décentralisation mérite donc d'être
amélioré qualitativement et quantitativement pour la thèse
à venir.
Quant aux questionnaires enfin, ils ont semblé
hermétiques à de nombreux enquêtés. Le niveau de
langue a semblé un peu trop élevé pour beaucoup
d'enquêtés. Il nous faut donc corriger cet aspect de nos
questionnaires pour l'avenir.
II.2.2- Une opposition à la
décentralisation
Lors du colloque «La Décentralisation dix
ans après », organisé en février 1992,
Jean-Claude Thoenig observait : « En laissant trop
d'autonomie aux collectivités locales, l'Etat a provoqué le
désordre. A force de se faire concurrencer, de vouloir mettre
un peu d'argent dans tous les projets de chaque collectivité locale, les
élus locaux et l'Etat diluent les responsabilités, brouillent
leur rôle respectif, créant des tutelles occultes. Ce ne sont que
financements croisés et contrats de plan entre divers niveaux
territoriaux. Les ministères et leurs services eux-mêmes
participent à la construction de l'imbroglio, malgré le faux nez
creux de la déconcentration administrative ».
En d'autres mots, Thoenig [1985] n'est pas un partisan de
la décentralisation, du moins dans sa forme absolue et
irréversible.
II.2.3- Discussion sur le conflit
On arrive ici au coeur du problème : les
conflits sociaux ne sont ni des rivalités entre des acteurs
indépendants, ni des tensions entre des acteurs définis par la
différenciation des rôles à l'intérieur d'une
organisation. S'il est exact que les organisations les plus modernes sont plus
complexes et recèlent donc des conflits internes et limités plus
nombreux, il ne l'est pas moins qu'elles constituent aussi des systèmes
politiques de plus en plus puissants, qui visent à une accumulation
croissante des ressources et de la capacité de décision dans les
mains des dirigeants.
Il est impossible de replacer dans un cadre d'analyse
commun les phénomènes très divers auxquels s'attache
habituellement le vocable « conflit ». Mais l'analyse des
rivalités entre acteurs, d'une part, celle des tensions internes
à un système, d'autre part, en isolant les deux
éléments opposés du conflit, l'indépendance des
acteurs ou leur rupture et l'existence d'un champ donc d'une unité du
conflit, préparent à l'appréhension de ce qui est
proprement le conflit, et qui s'observe aussi bien au niveau de la
personnalité qu'à celui des groupes restreints ou de la
société. Le conflit ne s'oppose pas à l'ordre ou
à l'intégration. Il est le processus de formation d'un
ordre, ordre qui est d'autant plus formalisé,
institutionnalisé et organisé que le conflit sur lequel il repose
est plus profond. L'ordre social est un compromis, c'est-à-dire un
système politique, et l'expression d'un pouvoir, c'est-à-dire de
la capacité des acteurs de déterminer les conditions de leurs
rapports avec leurs partenaires.
L'enseignement de Marx et celui de Freud se rejoignent
dans cette conception générale qui s'oppose à ce qu'on
appelle souvent l'approche fonctionnaliste qui, de Durkheim à Parson,
pose un ordre sociétal, le consensus de l'unité du
système, avant de recenser les tensions internes ou les formes de
décomposition sociale capables de conduire à un conflit.
Approche combattue sur deux fronts : d'un
côté, par les théoriciens néolibéraux des
organisations, qui avec Homans ou Simon, retracent les problèmes du
marché de l'influence et même du pouvoir ; de l'autre, par
ceux qui placent au centre de l'analyse le conflit entre des
éléments à la fois interdépendants et
opposés, et dont la contradiction fait naître un certain ordre de
la personnalité ou de la société.
Longtemps, l'analyse des conflits a souffert d'être
suspendue à des présupposés encombrants. Si l'on pose au
départ l'existence de force sociales ou de pulsions purement
antagonistes, on peut comprendre l'interaction et la dynamique constructive des
rapports entre des termes entièrement séparés dans leur
définition.
L'analyse fonctionnaliste a opportunément
rappelé la nécessité de poser l'unité réelle
d'un champ pour comprendre les rapports antagoniques qui se développent
en son sein. De là le long effort qui domine aujourd'hui une partie des
sciences humaines pour élaborer une conception dialectique des
systèmes d'action, personnels ou collectifs. Le conflit n'est qu'un
autre nom du développement, de l'opposition entre l'investissement
et la consommation.
CHAPITRE 2 : Les recommandations
I. A l'endroit des collectivités publiques
Ø En ce qui concerne les ministères
Donner des instructions fermes aux ministres, anciennement
détenteurs de compétences transférées aux
collectivités, de se conformer aux textes en vigueur. Et
rappeler à l'ordre fermement ceux qui ne s'y conformeraient
pas.
Ø En ce qui concerne la DGDDL
La tutelle doit mettre les mauvais élèves de
la politique de décentralisation devant leurs responsabilités. En
l'occurrence, la DGDDL doit éviter le paternalisme avec les
collectivités. Les Commissions statuant sur les programmes
triennaux, budgets primitifs, etc. doivent appliquer la rigueur. Car trop
de tolérance frise la complaisance qui à son tour conduit au
laisser aller.
Et, sans encourager le contrôle a priori qui est
contraire à l'esprit de la décentralisation, nous estimons qu'il
faut renforcer le contrôle a posteriori et le rendre effectif. Il faut
donc permettre à la DGDDL d'avoir les moyens humains et financiers
nécessaires pour le contrôle et l'inspection des
collectivités territoriales.
Ø Créer une institution en charge de la
décentralisation pleine
Sous l'autorité du Ministère en charge de la
décentralisation, cette institution nouvelle sera chargée de la
décentralisation pleine, c'est-à-dire territoriale et technique.
Ce peut être un ministère délégué, une
direction générale, etc. Peu importe.
Pour se faire, tous les Etablissements publics, Epa
(Etablissements publics administratifs) et Epic (Etablissements publics
industriels et commerciaux) doivent passer sous la tutelle de cette institution
nouvelle. Et, le recrutement des Directeurs Généraux
devra se faire par appel à candidature. Les cahiers de charge
de ces collectivités locales doivent être aussi
détaillés et précis que possible. Ils doivent
déterminer clairement le délai (renouvelable, c'est selon)
d'exécution des missions, comme le mandat des élus locaux.
Il faut réviser le salaire des élus locaux et
des directeurs d'Etablissements publics à la baisse en le plafonnant
à un (01) million de francs CFA. Ceci selon l'esprit de la
fonction publique américaine. Le slogan de cette
réforme : « Servir et non se servir ».
Ø Un toilettage des textes
Le vaste chantier de la décentralisation doit
être relancé avec des textes beaucoup plus précis dans la
répartition des compétences. Ceci et dans l'esprit et dans la
lettre. A l'instar du calendrier grégorien qui fait de
l'épicentre du temps (chronos), la naissance de Jésus Christ, et
donc fait tourner l'histoire de l'humanité autour de cette naissance,
il faille harmoniser tout le bloc légal ivoirien autour de
la politique de décentralisation.
Ø Le Japon, un exemple de décentralisation
réussie
La nouvelle Constitution du Japon (promulguée en
1946) garantit en essence la décentralisation de l'autorité
politique en confirmant le « principe de l'autonomie
locale », en établissant des caractéristiques de base
du nouveau système, telles que la séparation de l'administration
locale de l'administration nationale et l'élection au suffrage universel
direct des gouverneurs préfectoraux et des maires, ainsi que des
assemblées locales. Le Japon compte 47 préfectures et environ
3200 cités, villes et villages.
A partir du milieu des années 1950, les
administrations locales ont commencé de participer à la campagne
nationale pour la croissance économique, mais vers la fin des
années 1960, de nombreuses administrations ont commencé à
remanier leurs priorités. La croissance économique encourageait
une urbanisation rapide de la population, et de nouveaux problèmes
urbains, tels que les maladies liées à la pollution, la
congestion de la circulation et l'expansion non contrôlée des
villes, proliféraient.
L'intensité de tels problèmes a
entrainé des protestations importantes et a poussé les citoyens
à rechercher des mesures d'amélioration concernant les
administrations locales. Il s'ensuivit que les priorités locales
divergèrent de façon très significative des
priorités nationales. Ceci contribua finalement au changement des
priorités nationales qui se sont démarqué de la croissance
économique sans restreintes pour s'orienter vers l'établissement
d'une meilleure qualité de vie.
En outre, les efforts de réforme par le gouvernement
du début des années 1980 ont conduit à une
dépendance accrue des autorités locales en matière de mise
en oeuvre de programmes sociaux et environnementaux d'envergure nationale. La
loi sur la promotion de la décentralisation a été
promulguée en 1995. Elle a conduit en 1998 à la création
du Plan pour la promotion de la décentralisation. Cette
loi clarifie la portée des rôles et des responsabilités du
gouvernement central et des administrations locales et réduit les
exigences procédurale du gouvernement central, ainsi que sa
participation dans les affaires des administrations locales au niveau
minimum.
II. A l' endroit des populations
Ø Exiger le BEPC pour la candidature au permis de
conduire
La première force d'un pays, c'est
l'instruction de ses habitants. A ce titre, le Japon est une parfaite
illustration de la réussite du développement grâce à
l'instruction, partant, à l'intelligence de son peuple. En 2003, 94% de
la jeunesse nippone est bachelière. Ce pays connait une
décentralisation par excellence grâce à l'excellent niveau
d'instruction de sa population. L'instruction civique et politique de
la population est primordiale pour une décentralisation
réussie.
Alors pour que la décentralisation marche bien chez
nous comme au Japon, il faut relever le niveau d'instruction des populations.
Et le permis de conduire est un puissant appât pour réussir ce
pari. L'exigence du BEPC pour la candidature au permis de conduire
relèvera l'intérêt de l'éducation au sein des
populations ivoiriennes.
TROISIEME PARTIE :
Méthodologie envisagée pour la
thèse et étapes prévisibles
3ème PARTIE : Méthodologie
envisagée pour la thèse et étapes prévisibles
CHAPITRE 1 : Méthodologie
envisagée
1. Terrain d'étude
Le même que celui du projet de thèse
2. Population d'enquête
La même que celle du projet de thèse
3. Echantillon
N'ayant pas la capacité d'étudier toute la
population d'enquête, nous allons donc recueillir les informations sur
une fraction de celle-ci pour en faire une généralité.
Pour se faire, nous allons étudier des composantes non strictement
représentatives mais caractéristiques de la population. Nous
procéderons par échantillonnage à fractions sondées
variables ; car il entraine l'erreur d'échantillonnage le plus
faible. La base de données sera précisée dans la
thèse.
Désignation
Nombre de personnes
Ministère de tutelle
..................................... 20
Collectivités territoriales ..........................
40
Etablissements publics ...............................
40
ONG
..................................................................
20
Organisations internationales ..................
20
Populations du district .................................
300
4. Méthodes de recherche
4.1 - Méthode multifactorielle
Cette théorie a été
élaborée par Enrico Ferri. Elle sert à mettre en
évidence les facteurs qui expliquent des faits donnés. Cette
théorie nous permettra de déceler tous les facteurs explicatifs
des conflits liés à la mise en pratique de la
décentralisation en Côte d'Ivoire.
4.2 - Méthode systémiste
Cette méthode permet de mener une analyse critique
des relations entre les composantes d'un système. Et la politique de
décentralisation est avant tout un système qui met en relation
des acteurs différents. Cette méthode peut donc opérer
ici.
5. Techniques de recueil des données
5.1 - L'observation indirecte
La même que dans le projet de thèse
5.2 - L'observation directe
La même que dans le projet de thèse
6. Méthodes d'analyse des données
Nous allons utiliser l'analyse de contenue. Car cette
méthode permet d'analyser à la fois les données
qualitatives et les données quantitatives. Or nos questionnaires et nos
entretiens comprendront des questions fermées, des questions ouvertes,
etc.
CHAPITRE 2 : Etapes prévisibles et moyens
à mettre en oeuvre
1. Plan provisoire de la thèse unique
Le plan provisoire de thèse unique qui est
indicatif, a pour but de nous orienter dans notre recherche. Il peut toujours
être aménagé et amélioré.
SOMMAIRE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION GENERALE
1. Question de départ
2. Présentation du sujet
3. Les différentes parties du travail
1ère PARTIE : Approche
théorique
CHAPITRE 1 : Justification du sujet
1. Intérêt personnel
2. Intérêt social
3. Intérêt scientifique
CHAPITRE 2 : Problématique et
hypothèses
1. Problématique
2. Objectif de l'étude
3. Hypothèses à vérifier
CHAPITRE 3 : Définition des variables de
l'étude
1. Les variables indépendantes
2. Les variables dépendantes
3. Concepts liés au sujet
2ème PARTIE : Approche
méthodologique
CHAPITRE 1 : Champ d'investigation
1. Le milieu d'étude
2. La population d'étude
3. La structure de l'échantillon
CHAPITRE 2 : Les méthodes de collecte des
données
1. L'observation indirecte
2. L'observation directe
CHAPITRE 3 : Le mode d'administration des
questionnaires et des entretiens
1. Le choix du mode d'administration
2. Le recrutement et la formation des enquêteurs
3. L'administration et le contrôle des résultats
3ème PARTIE : Résultats et
recommandations.
CHAPITRE 1 : Difficultés rencontrées
au cours des investigations
1. Au niveau de la documentation
2. Au niveau de l'administration des questionnaires
CHAPITRE 2 : Dépouillement des
résultats
1. Les résultats de l'observation indirecte
2. Les résultats de l'observation directe
CHAPITRE 3 : Interprétations, analyses et
discussion des résultats
1. Interprétations
2. Analyses
3. Discussion des résultats
CHAPITRE 4 : Recommandations
générales
1. A l'endroit de l'Etat
2. A l' endroit des collectivités locales
3. A l' endroit des populations
4. A l' endroit des organisations internationales, des ONG et
de la société civile.
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
2. Stratégie
Le sujet que nous traitons est d'une importance capitale.
En effet, la politique de décentralisation est un vaste défi pour
le développement de notre pays. Et notre étude portant sur les
conflits liés à la mise en pratique de cette politique, nous
comptons sur l'aide de l'Etat et des partenaires au développement,
notamment le ministère de l'intérieur, les organisations
internationales et les ONG.
Les apports conjugués de tous ces organismes,
associés au notre propre, permettront de soutenir notre thèse en
fonction du chronogramme établi et validé.
3. Estimation budgétaire
La réalisation du travail d'étude et de
recherche pour l'obtention de la thèse de doctorat unique
nécessite des efforts intellectuels et surtout financiers. Le tableau
ci-après présente de façon estimative ce que pourrait donc
couter au plan financier la préparation de ce diplôme. Ce montant
est de cinq millions deux cents cinquante huit mille francs
(5 258 000). Il pourra être revu à la hausse ou à
la baisse selon l'orientation de la recherche.
BUDGET
Désignation
|
Coût
|
Total
|
1. Matériel de recherche
|
|
1 900 000
|
20 paquets de rames
|
55 000
|
|
05 clés USB (4 gigas)
|
20 000
|
|
01 disque dur externe (120 gigas)
|
100 000
|
|
01 ordinateur de marque
|
600 000
|
|
01 imprimante/photocopieuse
|
500 000
|
|
01 appareil photo numérique
|
300 000
|
|
02 paquets de CD
|
10 000
|
|
05 markers
|
10 000
|
|
01 paquet de stylos
|
5 000
|
|
20 boîtes d'encre BJC canon
|
300 000
|
|
|
SOUS TOTAL
|
1 900 000
|
2. Personnel d'enquête
|
|
1 300 000
|
05 enquêteurs
|
500 000
|
|
Frais de déplacement
|
500 000
|
|
Appels téléphoniques
|
300 000
|
|
|
SOUS TOTAL
|
1 300 000
|
3. Documentation
|
|
900 000
|
Achat de livres
|
600 000
|
|
Internet et bibliothèque
|
300 000
|
|
|
SOUS TOTAL
|
900 000
|
4. Production de la thèse
|
|
200 000
|
Reliure
|
200 000
|
|
|
SOUS TOTAL
|
200 000
|
5. Soutenance
|
|
480 000
|
Presse (écrite, radio, télévision)
|
80 000
|
|
Affichage
|
50 000
|
|
Cocktail de soutenance
|
350 000
|
|
|
SOUS TOTAL
|
480 000
|
Total des rubriques
|
|
4 780 000
|
Imprévus (10% du global)
|
|
478 000
|
Total général
|
|
5 258 000
|
4. CHRONOGRAMME
Année
|
Tâches prévues
|
2010
|
- Examen du sujet de thèse (précision,
clarté) sous la supervision du Directeur de la thèse
|
|
- Elaboration de la problématique et plan de travail de
la thèse après discussion et accord du Directeur de la
thèse sur orientation générale
|
|
- Travail de recherches documentaires
|
|
- Travail de recherche sur le terrain (réalisation de
l'enquête par questionnaires)
|
|
|
|
|
2011
|
- Traitement des données
|
|
- Elaboration des problématiques 2 et planes de
rédaction définitive, après discussion et accord du
Directeur de la thèse
|
|
- Travaux complémentaires
|
|
|
|
|
2012
|
- Discussion avec le Directeur de la thèse sur
l'ensemble
|
|
- Rédaction
|
|
- Lecture par le Directeur de la thèse et par des
personnes extérieures
|
|
- Correction, récriture
|
|
- Rédaction définitive
|
|
- Relecture, correction
|
|
- Accord du Directeur de la thèse pour la soutenance
|
|
|
2013 - Mise au point définitive
- Tirage
- Démarches
- Soutenance
...............................................................................................................................................................................................................
CONCLUSION
En substance, le travail que nous venons de
présenter est le support du projet que nous avons élaboré
pour notre thèse. Intitulé « Les conflits
liés à la mise en pratique de la décentralisation en
Côte d'Ivoire : le cas du District d'Abidjan », il
dévoile les contours de l'objet d'étude sur lequel porteront les
futures recherches doctorales. Nous sommes parti de la justification du choix
du sujet en y apportant les éclairages sur les concepts clés.
Nous avons élaboré le problème de recherche et
bouclé cette phase par la formation des hypothèses. Cette
étape préliminaire avait pour but de cerner théoriquement
l'objet d'étude.
Ensuite, nous avons utilisé les méthodes et
techniques des sciences sociales pour conduire notre démarche
méthodologique. Il s'est agit de déterminer le terrain
d'étude, la population d'enquête, l'échantillon, les
différents éléments de collecte des données et les
difficultés rencontrées lors des investigations.
Cette première étape nous a donné des
résultats. Ce sont les résultats préliminaires de nos
investigations, que nous avons présentés et discutés dans
la seconde. Et, les résultats de nos investigations montrent qu'il y a
deux groupes de conflits liés à la mise en pratique de la
politique de décentralisation en Côte d'Ivoire : les conflits
notoires et les conflits implicites. Ce sont pour les conflits notoires, les
conflits de compétences et les conflits entre collectivités. Et
pour les conflits implicites, ce sont les antagonismes politiques, les conflits
de personnes et les conflits d'intérêt.
Ces résultats ont également
révélé les facteurs qui amènent ces conflits. Ce
sont pour le premier groupe de conflits : la mauvaise connaissance des
textes, l'ambiguïté de certains textes et les conflits de lois.
Pour le second : le facteur « J'ai des
relations », le particularisme, l'enrichissement personnel, le
charisme et l'anomie.
Si malgré ces écueils, la
décentralisation poursuit son petit bonhomme de chemin, il est tout de
même impérieux de les traiter pour rendre cette politique plus
efficiente. Or pour mieux traiter un problème, il faille connaître
tous ses contours. Ce à quoi s'attelle ce travail de recherche qui va se
poursuivre dans la thèse unique.
Toutefois, à ce stade du travail, nous
suggérons déjà aux autorités ivoiriennes de
s'imprégner de la méthode japonaise de décentralisation.
La décentralisation, un concept occidental certes, mais adopté,
adapté et réussi par d'autres pays qui ont même
supplanté les concepteurs. Alors notre étude plus qu'un simple
ouvrage universitaire, se veut fondamentalement un apport pour la
réussite de cette politique de développement. Mais le
présent ouvrage n'est qu'un travail préliminaire de thèse.
Il comporte donc des insuffisances ; c'est pourquoi ce travail doit se
poursuivre avec les moyens nécessaires à sa bonne
réalisation.
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages généraux
ü Besnard P., « Merton à la recherche de
l'anomie », in Rev. franç. Social., n° 1, 1978 ;
L'anomie, PUF, Paris, 1987
ü Besnard P., The Socilogical Domain: The Durkheimians
And The Founding Of The French Sociology, Cambridge Univ. Press, éd. De
la maison des sciences de l'homme, Paris, 1983
ü Boudon R., L'Idéologie, PUF, Paris, 1986
ü Duvignaud J., Durkheim, PUF, Paris, 1965
ü Kobo P-C., Le droit administratif
général, 2ème éd., ABC éditions,
Abidjan, mars 2005
ü Kodansha International Ltd, Japan : Profile Of A
Nation, 1st ed., Tokyo, 1995
ü Kodansha International Ltd, Tout sur le Japon,
1ère éd., Tokyo, 2003
ü Malinowski B., Une théorie scientifique de la
culture (A Scientific Theory And Other Essays, 1944) trad. P. Clinquart, Paris,
1968
ü Merton R.K., Social Theory And Social Structure,
Glencoe, 1944, réed. Free Press, 1968
ü Radcliffe-BrownA.R., structure et fonction dans la
société primitive (Structure And Function In Primitive Society,
1923-1949) trad. F. et L. Martin, Paris, 1969
ü Parsons T., theories of Society, New York, 1961
ü Parsons T., The Struture Of Social Action, New York,
1937
ü Roubier P., Les conflits de lois dans le temps, Sirey,
Paris, 1929, réédité sous le titre Le droit transitoire,
Dalloz, Paris, 1960
ü Spencer H., Descriptive Sociology, 9 vol., Londres,
1874-1910
ü Zohoré T.G., Mémoire de
maîtrise : « Les obstacles au fonctionnement des
services des douanes : le cas de la subdivision Ecor et du Bureau de
l'aéroport d'Abidjan », inédit, Abidjan, 2008
2. Ouvrages de méthodologie
ü Caplow T., L'enquête sociologique, Librairie
Armand Colin, 2ème édition, Paris, 1970
ü Durkheim E., Les Règles de la méthode
sociologique, 1895, 17e édition, Paris, 1982
ü Grawitz M., Méthode des sciences sociales,
Edition Dalloz, 11e éd., Paris, 2002
ü Quivy R. et Campenhoudt L. V., Manuel de recherche en
sciences sociales, Dunod, Paris, 1995
ü Sissoko A., Analyse de contenu et problèmes
méthodologiques, inédit, Abidjan, 1983
3. Ouvrages spécialisés sur la
décentralisation
ü Delcamp A., Le Sénat et la
décentralisation, Economica, Paris, 1991
ü Dupuy F. et Thoenig J-C., L'administration en miettes,
Fayard, Paris, 1985
ü Gilder A. et Lottiaux P., dir. L'AIMF en action, des
maires et des hommes, Le cherche midi éditeur, Paris, 1999
ü Gogoné Bi Boty Maxime, conférence de la
DGDDL du 17 juin 2009, inédit, Abidjan, 2009
ü Guide 1, programmation des investissements, Abidjan,
2005
ü La décentralisation ivoirienne : partie
législative, vol. 1, 2e éd., MICI, Abidjan, 2009
ü Loi n°80-1180 du 17 octobre 1980, relative
à l'organisation municipale, modifiée par les lois n°85-578
du 29 juillet 1985, 95-608 et 95-611 du 03 août 1995, ainsi que 98-485 du
04 septembre 1998, in recueil des textes législatifs et
réglementaires, Cabinet « International Strategy »,
Abidjan, non daté
ü Richard P. et Cotten M., Les communes françaises
aujourd'hui, PUF, Que sais-je ? Paris, 1984
ü Yao Kouassi C., Décentralisation et gouvernance
locale, inédit, Abidjan, 2009
4. Ouvrages spécialisés sur le
conflit
ü Boulding K.E., Conflict And Defense. A General Theory,
New York, 1962
ü Chalvin D., L'entreprise négociatrice,
Interédition, Paris, 1982
ü Crozier M. et Friedberg, L'acteur et le système,
Seuil, Paris, 1977
ü Dahrendorf R., Soziale Klassen und Klassen-Konflikt in
der Indistruallen Gesellschaft, Tubingen, 1957
ü Freud S., Métapsychologie (art. de 1915 en
particulier), Paris, 1968
ü Marx K., OEuvres économiques, M. Rubel
éd., coll. La Pléiade, 2 vol., Paris, 1963-1968 ; Les luttes
de classes en France, suivi de Le 18-Brumaire de Louis Bonaparte, Paris,
1965
ü Marx K. et Engels F., La nouvelle Gazette
rhénane (Neue Rheinishe Zeitung), éd. L. Netter, t. 1, Paris,
1963
ü Touraine A., Sociologie de l'action, Paris, (1965),
LGF, 2000
Annexe 1 QUESTIONNAIRE RESERVE AUX
INSTITUTIONS
Madame, Monsieur, ce questionnaire que vous venez de recevoir
vise à recueillir votre avis dans le cadre d'un projet de
Thèse sur les conflits liés à la mise en pratique
de la politique de Décentralisation en COTE D'IVOIRE. Nous2(*) vous garantissons notre totale
discrétion.
IDENTIFICATION
00_ Sexe : Homme Femme
01_ Organisme employeur :
.................................................................................................
02_
Grade :...........................................................................
03_ Catégorie :......................
04_ Fonction :
......................................................................................................................
QUESTIONS
1 - Que savez-vous de la politique de
Décentralisation ? ............................................................
........................................................................................................................................................................................................................................................................................
2 - Citez les acteurs de la politique de Décentralisation
: ............... .............................................
........................................................................................................................................
3 - Dans la mise en pratique de la Décentralisation
territoriale, pensez-vous qu'il existe des conflits entre les différents
acteurs ? Oui Non
4 - Comment se déroule la politique de
Décentralisation ? :
00_Très mal 01_Mal 02_Passable
03_Bien 04_Très bien
5 - A quoi sont dus les conflits dans la mise en pratique de
la Décentralisation territoriale ?
00_ Antagonismes politiques
01_ Problèmes de personnes
02 _ Impunité
03 _ Mauvaise foi
04 _ Mauvaise connaissance des textes
05 _ Ambiguïté de certains textes dans la
détermination des compétences
06 _ Autres (à préciser) :
..................................................................................................
6 - Quel est le conflit le plus récurrent selon
vous ?...............................................................................
........................................................................................................................................
7 - Quelles sont les structures souvent en
conflit ? ......................................................................
.................................................................................................................................
......
.....................................................................................................................
..................
8 - Que doit-on faire pour éviter ces
conflits ?...............................................................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................................
9 - Quel commentaire pouvez-vous faire sur l'article 114 de la
loi n° 2001-478 du 09 août 2001 portant statut du District d'ABIDJAN
qui stipule : « A la demande du Gouverneur du District, les
Conseils Municipaux des Communes du District sont tenus de collaborer à
l'accomplissement des tâches d'intérêt public »
? ............................................................................................................................
..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
10 - Quelles réformes souhaitez-vous voir introduites dans
la politique de Décentralisation ? .................
............................................................................................................................................
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Annexe 2 QUESTIONNAIRE RESERVE A LA
POPULATION
Madame, Monsieur, ce questionnaire que vous venez de recevoir
vise à recueillir votre avis dans le cadre d'un projet de
Thèse sur les conflits liés à la mise en pratique
de la politique de Décentralisation en COTE D'IVOIRE. Nous3(*) vous garantissons notre totale
discrétion.
IDENTIFICATION
00_ Sexe : Homme Femme
01_ Lieu d'habitation :
............................................................................................................
02_Profession :
..........................................................................................................................................
QUESTIONS
1 - Que savez-vous de la politique de la
décentralisation ?..................................................................................
.............................................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................................
2 - Avez-vous une fois assisté à une réunion
de Conseil Municipal ? Non Oui
3 - Citez les acteurs de la politique de
Décentralisation...................................................................
...........................................................................................................................................
4 - Comment trouvez-vous la mise en pratique de la
Décentralisation territoriale ?
00_Très mal 01_Mal 02_Passable
03_Bien 04_Très bien
5 - Dans la mise en pratique de la Décentralisation
territoriale, pensez-vous qu'il existe des conflits entre les différents
acteurs ? Oui Non
6 - A quoi sont dus les conflits dans la mise en pratique de
la Décentralisation territoriale ?
00_ Antagonismes politiques
01_ Problèmes de personnes
02 _ Impunité
03 _ Mauvaise foi
04 _ Mauvaise connaissance des textes
05 _ Ambiguïté de certains textes dans la
détermination des compétences
06 _ Autres (à préciser) :
..............................................................................................................................................................................................................................................................
.......................
7 - Quel est le type de conflit le plus récurrent dont
vous avez connaissance ?....................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
8 - Quelles structures sont le plus souvent en
conflit ? .........................................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
9 - Que doit-on faire pour éviter ces
conflits ?...............................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................................
........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
10 - Quelles réformes souhaitez-vous voir introduites dans
la politique de Décentralisation ?
..........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE.......................................................................................................................2
DEDICACE..........................................................................................................................3
RRMERCIEMENTS..........................................................................................................4
AVANT-PROPOS..............................................................................................................5
SIGLES................................................................................................................................6
INTRODUCTION............................................................................................................7
1ère PARTIE : Cadre
théorique et
méthodologique...................................9
CHAPITRE 1 : Cadre
théorique...............................................................................10
I. Justification du choix du
sujet..........................................................................10
I.1 - Motivation
personnelle.....................................................................................10
I.2 - Pertinence
sociale.............................................................................................10
I.3 - Pertinence
scientifique...................................................................................10
II. Définition des
concepts.....................................................................................11
II.1 - Concepts
implicites..........................................................................................11
II.1.1 -
Anomie................................................................................................................11
II.1.1 - Conflit de
lois..................................................................................................12
II.2 - Concepts
explicites......................................................................................13
II.1 -
Conflit....................................................................................................................13
II.2 -
Décentralisation..............................................................................................14
III. Revue de la littérature et position
théorique.......................................16
III.1 - Revue de la
littérature...............................................................................16
III.1.1 - Ecrits sur la
décentralisation..............................................................16
III.1.2 - Ecrits sur les
conflits.............................................................................19
III.2 - Position
théorique.........................................................................................22
III.2.1 - Le
structuralisme.......................................................................................22
III.2.2 - Le
fonctionnalisme.....................................................................................22
IV - Problème de
recherche.....................................................................................23
V. Question de
recherche........................................................................................24
VI. Objectifs de
recherche.....................................................................................24
VI.1 - Objectif
général...............................................................................................24
VI.2 - Objectifs
spécifiques....................................................................................24
VII.
Hypothèses............................................................................................................25
VII.1 - Hypothèse
générale...................................................................................25
VII.2 - Hypothèses
secondaires............................................................................25
CHAPITRE 2 : Cadre
méthodologique..................................................................26
I. Le terrain
d'étude....................................................................................................26
II. La population
d'enquête.......................................................................................26
III.
L'échantillon...........................................................................................................26
IV. Les éléments de collecte des
données.........................................................27
IV.1 - L'observation
indirecte..................................................................................27
IV.2 - L'observation
directe.....................................................................................28
IV.2.1 - L'observation
participante........................................................................28
IV.2.2 - L'observation
armée....................................................................................28
IV.2.2.1 - Le
questionnaire........................................................................................28
IV.2.2.2 -
L'entretien...................................................................................................29
V. Les difficultés rencontrées lors des
investigations.................................29
V.1 - Les difficultés financières et
matérielles...............................................29
V.2 - Les difficultés liées à la
documentation.................................................30
V.3 - Les difficultés liées à
l'enquête.................................................................30
2ème PARTIE : Résultats
des recherches préliminaires
et
recommandations...............................................................31
CHAPITRE 1 : Présentation et discussion des
résultats.............................32
I. Présentation des
résultats.................................................................................32
I.1 - Les conflits
notoires..........................................................................................33
I.1.1 - Les conflits selon les collectivités
publiques.......................................33
I.1.2 - Les conflits de
compétence........................................................................34
I.2 - Les conflits
implicites......................................................................................34
I.2.1 - Les antagonismes
politiques...................................................................35
I.2.2 - Les conflits de
personnes...........................................................................35
I.2.3 - Les conflits
d'intérêt....................................................................................35
I.3. Les facteurs
explicatifs....................................................................................36
I.3.1 - Le facteur « J'ai des
relations »..............................................................36
I.3.2 - Le
particularisme............................................................................................37
I.3.3 - L'enrichissement
personnel........................................................................38
I.3.4 - Le
charisme.......................................................................................................38
I.3.5 -
L'anomie...............................................................................................................39
II. Discussion des
résultats.....................................................................................40
II.1 - L'interprétation des
résultats.....................................................................40
II.2 - L'importance des résultats :
la question de leur
généralisation...............................................................42
II.2.1- Critique de la
méthodologie......................................................................42
II.2.2- Une opposition à la
décentralisation.....................................................43
II.2.3- Discussion sur le
conflit............................................................................43
CHAPITRE 2 :
Recommandation......................................................................46
I. A l'endroit des collectivités
publiques..........................................................46
II. A l'endroit des
populations...............................................................................48
3ème PARTIE :
Méthodologie envisagée pour la thèse
et étapes
prévisibles................................................................49
CHAPITRE 1 : Méthodologie envisagée
pour la thèse................................50
1. Terrain
d'étude................................................................................................50
2. Population
d'enquête......................................................................................50
3.
Echantillon........................................................................................................50
4. Méthodes de
recherche...............................................................................50
4.1 - La méthode
multifactorielle...................................................................50
4.2 - La méthode
systémiste............................................................................51
5. Techniques de recueil des
données..................................................................51
5.1 - L'observation
indirecte.....................................................................................51
5.2 - L'observation
directe.......................................................................................51
6. Méthodes d'analyse des
données......................................................................51
CHAPITRE 2 : Etapes
prévisibles et moyens à mettre en
oeuvre...........51
1. Plan provisoire de la thèse
unique......................................................................51
2.
Stratégie.....................................................................................................................54
3. Budget
estimatif......................................................................................................54
4.
Chronogramme...........................................................................................................56
CONCLUSION................................................................................................................57
BIBLIOGRAPHIE..........................................................................................................59
ANNEXES........................................................................................................................62
* 1 _ Cf. La
décentralisation ivoirienne : partie législative, vol. 1,
2e éd., Ministère de l'Intérieur, Abidjan,
2009
* 2 _ Zohoré Gagui aux
66-67-31-23 : zohoregag@yahoo.fr
* 3 _ Zohoré Gagui aux
66-67-31-23 : zohoregag@yahoo.fr
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