WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Acteurs et interactions autour des ressources halieutiques du Parc National de la Salonga. Cas de l'exploitation de la rivière Luilaka en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Billy Kambala Luadia Tshikengela
Université catholique de Louvain - Master complémentaire en développement environnement et sociétés 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

0.3.1.2 Contexte Socio-économique

La densité des populations humaines est relativement faible dans le paysage du site45, estimée à 2,4 hab/km2, avec des concentrations localisées dans les villes d?Oshwe, Dékésé et entre les deux blocs du parc (surtout au nord de Monkoto). Ces densités sont fortement influencées par la présence du parc national qui couvre 35% du paysage.

Deux groupes d?individus résident entièrement ou partiellement dans les limites du parc. Il s?agit respectivement des Kitawalistes46 formant un village d?environ 3000 à 4000 personnes. Ne reconnaissant pas l?existence du parc, ils y pratiquent chasse et agriculture; leur présence en cette partie nord-est du bloc sud, remonte au début des années 70, et les Iyaelima (appartenant à l?ethnie Mongo), occupant 8 villages le long de l?axe Anga-Mundja dans le bloc sud du parc. Installés dans la région depuis le XIX è siècle ils ont refusé de quitter le parc lors de sa création47.

Les liens avec les terres ancestrales et la reconnaissance des droits traditionnels sur les forêts sont très présents chez les populations vivant autour du parc.

0.3.1.3. Structures et capacités de gestion du PNS

Les infrastructures sont très sommaires. La majorité des maisons est en pisé, et dans le cas de la station de Monkoto, elles n?appartiennent pas à l?ICCN. Rappelons que ces infrastructures de Monkoto, les seules en matériau dur et appartenant autrefois à la société agricole de Bongonda, sont occupées par l?ICCN en « échange » de l?accès aux ressources halieutiques du parc.

Le PNS est resté dans l?oubli pendant très longtemps. Historiquement le PNS n?a reçu que très
peu de soutien en faveur de son développement depuis sa création, contrairement aux sites du
patrimoine mondial de l?est du pays. Les deux guerres qu?a connues la RDC ont menacé la faune

44 MONSEMBULA IYABA, J-C. R. (2007) Inventaire et exploitation ilicite de l'Ichtyofaune des rivières du Parc national de la Salonga. Mémoire de DEA en Biologie, Université de Kinshasa, p.15

45 http://carpe.umd.edu/resources/Documents/SalongaSOF2006fr.pdf Consulté le 23/03/2010

46 C?est une secte dérivée des Témoins de Jéhovah Américains (Watch-Over, « La Tour de garde »). Je recommande de voir le site http://universalis.fr/encyclopedie/kitawala/

47 UNESCO. Etat de la Conservation des Sites de Patrimoine Mondial, Op cit, 2007

de ce parc et perturbé certains programmes de recherche et de conservation qui y avaient été institués48.

Ce n?est qu?au début des années 2000 que les appuis extérieurs ont commencé à se mettre progressivement en place, avec les partenaires tels que World Wide life Fund for Nature (WWF), Wildelife Conservation Society(WCS), Zoological Society of Milwaukee (ZSM), Max Planck Institue (MPI) et Lukuru Wildelife Research Projet (LWRP).

Plusieurs études essentielles en collaboration avec l?ICCN ont été menées dans le PNS49: l?inventaire de grands mammifères(ZSM), études socio-économiques (WCS 2004, WWF 2005), l?analyse de capacités de gestion de l?ICCN (Ilambo 2005); l?étude de pêche (WFC 2006), l?étude des filières des Produits Forestiers Non-Ligneux et agricoles (PACT 2006), et une enquête sur le commerce de viande de brousse (WWF 2007). Le parc n?ayant pas encore bénéficié d?études scientifiques poussées, la connaissance de sa biodiversité demeure incomplète.

Photo1. Parcours de la rivière Luilaka (juillet 2006)

48 Ici nous faisons allusion au Plan d?action régional pour l?Afrique Centrale (PARAC) de l?UICN dont découla la conception du programme ECOFAC. La composante Zaïroise de ce programme était concentrée sur le parc national de la salonga avec comme spécificité «la conservation et la gestion d?un parc forestier par le renforcement des infrastructures régionales, la mise en place d?une station de recherche et le démarrage en périphérie de petites initiatives de développement». A cause des événements politiques de 1991 et 1993, ce programme n?avait pas démarré.

49 DRAULENS , D et VAN KRUNLESVEN, 2002. The impact of war on forest areas in the Democratic republic of Congo. Oryx 36 (1): 35-40. IUCN/WWF (1985). Rapport d?une Mission au Zaïre et Rwanda. IUCN/WWF, Gland, Switzerland.

Tableau 1. Etat des lieux du Parc National de la Salonga

Pression/Menaces

Conséquences

Efforts déployés

Résultats obtenus

Défis à relever

Contraintes

1. Occupation du parc par les populations riveraines (Yaelima au Sud et Kitawalistes au Nord).

- Destruction de l?habitat. - Réduction de la faune

- Conflits entre parc et populations riveraines de Yaelima et Kitawaliste.

-Lobbying / sensibilisation et négociation avec les autorités politico

- administratives, militaires au cours de la tripartite Bandundu-Equateur-K.-O.

- Pas de résultat.

- Obtenir l?évacuation pacifique des populations Yaelima et Kitawaliste du parc.

- Non-implication du Gouvernement.

2. Contestation des limites du parc en certains

endroits.

- Conflits entre parc et populations.

- Education et

sensibilisation environnementale

- initiation du processus de
la délimitation participative

- la matérialisation participative de 24km de la limite ALA-LONKINA.

- Accroissement de

l?accessibilité de l?axe Wafanya-Boleko.

- Constitution des comités de consultation locale.

- continuer la délimitation

participative pour toutes les limites du parc.

- Implication insuffisante des autorités politico-administratives et coutumières.

- Intoxication politique de la population contre le parc.

3. Braconnage commercial intensif soutenu ou actionné par les militaires, déserteurs et chasseurs professionnels.

- Diminution considérable de la faune.

- Continuation de la restauration progressive de

la surveillance grâce à l?appui WWF (achat

pirogues motorisées, ration brousse et carburant et prime de performance).

-augmentation de couverture de degré de patrouille.

- Limitation du braconnage à certaines zones du parc - maintien de la faune sous contrôle.

- Contenir le braconnage dans des proportions acceptables.

- Mettre sur pied un réseau efficient

d?information.

- Formation insuffisante, insuffisance et vieillissement du personnel de surveillance. -Insuffisance d?équipement de brousse, des matériels roulants et d?ordonnancement.

4. Pêche illicite dans le parc.

- Exacerbation des conflits entre parc et populations. - diminution de la faune ichtyologique.

- augmentation de degré de couverture grâce aux pirogues motorisées - sensibilisation de l?autorité provinciale et de la population locale sur

l?utilisation durable des ressources naturelles.

- Attitude positive de la population pour la recherche d?une solution concertée relative à la pêche.

- Instaurer un système concerté de gestion durable de la pêche.

- Implication insuffisante des autorités politico-administratives et coutumières.

- Intoxication politique de la population contre le parc.

 

Source: Rapport Annuel de l?ICCN, 2009

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore