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L'impact des IDE (Investissement direct étranger ) sur la croissance économique dans les pays Maroc, Algérie, Tunisie entre la période 1990- 2009( Télécharger le fichier original )par Saddek KHALFALLAH Université Abou Beker Belkaà¯d de Tlemcen - Magister en analyse économique 2010 |
Premier Chapitre :
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Durée |
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Capitaux à court terme |
Capitaux à long terme |
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Types de flux |
Gestion de trésoreries internationales, interventions des banques centrales, flux liés au commerce, flux spéculatifs |
Investissement de portefeuille, prêts des banques commerciales Flux financières publics {x : aide au développement} |
Investissement direct étranger |
motivations |
Financement du commerce international, rentabilité financière à coût terme, soutien ponctuel de la valeur d'une monnaie, spéculation |
Investissement de portefeuille se préoccupe de la sécurité de son capital De ses possibles de plus value et de son rendement Les prêts des banques commerciales et les flux financiers publics ne sont pas considérés Comme des (IDE) |
(IDE) traduit l'objectif d'acquérir un intérêt Durable dans une entité dans une économie étrangère, La notion d'intérêt durable implique l'existence d'une relation à long terme entre l'investisseur direct et l'entreprise et l'exercice d'une influence notable sur la gestion de l'entreprise |
Source : FMI / manuel de la balance de paiements / 1997
11
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
01-3 : Typologie des (IDE):
Sous le terme des investissements directs à l'étrangers (IDE) se regroupe, en effet
en deux opérations distinctes à savoir :
01-3-1 : les Fusions & Acquisitions (F&A)
Fusions et acquisition : sont des opérations par lesquelles le contrôle de capital
d'une entreprise change de main. Dans le cas de fusion 10, deux entreprises décident de
fusionner {intégrer} leurs activités et organisent un contrôle commun des actifs. Dans le
Cas de l'acquisition 11 {amicales ou hostile} l'une des entreprises rachète l'autre.
On distingue différents types de {fusions & acquisitions}, en fonctions des motifs qui
les justifient, lorsque les motifs sont essentiellement stratégiques et / ou productifs on parle
de : concentrations horizontale {rachat de concurrent sur le même marché}, concentration
verticale {rachat des clients et / ou de fournisseurs}, fusion congloméra entre des firmes sans
relations de rivalité substitution ni complémentarité {formation d'un groupe industrielle
diversifie}.
01-3-2 : Les délocalisations
L'opération de délocalisation signifie à la fois le transfert dans un pays étranger
d'activités de production de biens ou services, bénéficiant d'un avantage compétitif du fait :
-Soit de coûts sont plus bas {main d'oeuvre peu coûteuse, meilleur accès aux ressources
naturelles, fiscalité et réglementation plus attractives}.
-Soit d'un pôle de compétence technologique {technopole}, ou du moins de personnel
compètent ;
_______________________________________________________________________________
10 : il est à noter que les formes prise par les opérations de fusion sont ; fusion par absorption, fusion par combinaison
11 : les opérations de l'acquisition sont eux de deux formes ; l'acquisition totalitaire, lorsque l'acquéreur
procure la totalité des voies de conseil de l'administration, l'acquisition partielle, Si le cas ou il y a égalité de
voie au sein du conseil de gestion. Entre deux investisseurs ou plus.
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
-Soit d'infrastructures mieux adaptées ou d'un environnement plus attrayant ;
-Soit d'un marché local assurant des débouchés plus vastes ou intéressants.
Les opérations de délocalisations ont des retombées positives sur le plan socio-
èconomique pour les pays d'accueils à savoir :
-La création de nouveau poste de travail ;
-L'amélioration de situation sociale {L'élévation de qualification des gens travaillant chez les
firmes multinationales}.
01-4 : les déterminants de l'investissement direct étranger.
Les facteurs déterminants pour les (IDE) sont tant : les conditions économiques
que, des variables politiques. Nous exposons dans cette section d'une manière succincte
les principaux déterminants parmi lesquelles on retrouve :
Ø La dimension du marché du pays cible et ses perspectives de développement :
Constituent des atouts indéniables pour capter les (IDE), puisque permettant une
utilisation plus profitable des ressources, et une bonne exploitation des économies
d'échelle 12 ;
Ø Couts de main d'oeuvre : du pays hôte d'autant plus que, les impôts appliqués sur
les investisseurs étrangers, sont supposés avoir un effet dissuasifs sur la décision
de l'implantation des entreprises. Parce qu'ils augmentent les charges d'exercice
de l'activité économique. Pourtant si on ajoute les traitements versés et la fiscalité
comme des proxy NB de la qualification de la main-d'oeuvre et du montant des
structure collectives du pays hôte. L'effet de ces deux variables l'attraction
dans le pays peut-être positif ;
_______________________________________________________________________________
12 : on entend par l'économie d'échelle, à la baisse du cout unitaire d'un produit qu'obtient une entreprise en
accroissant la quantité de sa production.
NB : proxy signifie stimulant
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Ø Les équipements : on entend par ceux -ci ; {Les structures en réseau routier en
téléphone. L'existence de réseaux internet...} puisqu'elles facilitent la réalisation
des opérations de production et de livraisons sont avoir un effet positif sur
L'implantation de firme ;
Ø Le cadre juridico-institutionnel: doit être de bonne qualité afin de limiter les
incertitudes. Et les aléas à entretenir une activité économique dans le pays
hôte. Spécifiquement, l'élaboration d'un cadre juridique et règlementaire transparent
rigoureux et efficace, permet de régler les litiges entre l'investisseur et
l'administration ;
Ø L'existence d'une spécialisation sectorielle : du pays hôte est supposée d'exercer
un effet captif sur la localisation de l'entreprise étrangère dans le pays {de ce
créneau ou d'autres secteurs}. Afin de tirer avantage d'externalités positives offerte
par ce pays ;
Ø La position géographique : le rapprochement géographique entre le pays émetteur
De l'investissement direct étranger (IDE), et le pays cible joue en faveur de
l'allègement des couts de transition des matériels logistiques et humaines nécessaires
pour la réalisation des projets.
En plus des facteurs cités plus hauts, il existe d'autres facteurs susceptibles d'exercer
un effet déterminant pour les (IDE), à savoir :
Ø La proximité culturelle et linguistique ;
Ø La stabilité sécuritaire et la maturité politique {un processus démocratique}.
Dans le tableau ci-après la (CNUCED) schématise les principaux déterminants du
pays hôte pour l'investissement direct étranger (IDE)
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Tableau N° 02 : Déterminants du pays hôte pour l'investissement direct étranger (IDE)
Source : CNUCED / World investment report / Trends and determinant / 1998 / page N° 91
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Section N° 02: les Théories explicatives de l'investissement direct étranger
Le vocabulaire économique suggère plusieurs approches et analyses sur les motifs
de l'investissement direct (IDE), mais jusqu' à nos jours il n'était pas à la porté des
théoriciens de l'économie internationale de développer une théorie exhaustive. La question
qui se pose est la suivante: quelles sont les raisons qui poussent les firmes à devenir
des multinationales et à investir à l'étranger ?
La première réponse sur cette question est donnée par :
01-1 : la théorie de l'avantage comparatif
La théorie de Hecksher-Ohlin, se fonde sur une série d'hypothèses :
-Régime de concurrence parfaite sur les marchés des produits et facteurs ; -Immobilité
internationale des facteurs de production ; -Les équations de production sont identiques
dans les deux pays coéchangistes ; -L'information technologique sur les produits se
apparaitre comme libre et disponible.
Dans cette théorie, aux hypothèses si restrictives, il n'y aurait place pour les
transactions internationales et qui seraient déterminées par les coûts comparatifs. Il n'est
pas encore question d'investissement direct à l'étranger(IDE). Le stock d'information étant
supposé être libre, aucune firme dans un pays donné ne possède un avantage supérieur
de connaissance pour lui permettre de concurrencer les firmes d'un autre pays. L'échange
se fonde sur les prix relatifs des biens, il joue le rôle d'un alternative partiel au libre
mouvement des facteurs.
01-1-1 : l'approche en terme industrielle
Cette théorie a été développé par : Stephen Hymer 13 en 1968. Celle-ci soutient
que. Si une entreprise s'implante à l'étranger, c'est pour y exploiter un avantage spécifique.
Cet avantage peut-être d'ordre technologique, managérial, commercial au financier, ou un
_______________________________________________________________________________
13 :jean louis-Mucchielli / Multinationales et mondialisation / édition seuil / Mai 1998 / page N° 122
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
avantage liée à la taille de l'entreprise. Nous détaillons ci-après les avantages spécifiques
de l'entreprise :
1) Les savoirs technologiques : sont nécessaire pour l'élaboration des programmes de
recherche et de développement, ainsi que les innovations organisationnelles sont inclus dans
Les savoir tacite ;
2) Les avantages liés à la marque : contribuent à la constitution d'une bonne réputation
de l'entreprise, qui dépend de la qualité respectable des produits fabriqués à l'intérieur de la
firme, mais aussi du faire savoir {marketing}.
3) Les avantages liée aux capacités financières de la firme : elles sont regrouper dans
les caractéristiques de taille de entreprise. C'est un moyen pour procurer la fiabilité
nécessaire et d'entretenir des contacts fabuleux. En plus de faire : de la recherche &
développement, cela va créer un avantage technologique permettant à la firme de négocier
en position de force avec les fournisseurs locaux. Faire une compagne publicitaire à grande
échelle, produire en grande quantité. Permet aussi à la firme de réaliser des économies
d'échelle.
01-1-2 : l'approche d'indépendances oligopolistiques
Cette approche se fonde sur les avantages monopolistiques dus à l'imperfection
des marchés qu'au comportement des firmes les unes par rapport aux autres.
Ils revêtent généralement deux formes : stratégies de défense et les stratégies de
coopération. Les stratégies de défense se fondent sur le fait que, les firmes oligopolistiques
ne peuvent ignorer les activités de leurs concurrentes. Notamment, en matière de leur
investissement dans des pays étrangers. En plus, l'investissement direct à l'étranger devient
L'un des instruments du jeu, qui se déroulent entre grandes entreprises antagonistes à
l'intérieur d'une structure de marché oligopolistique.
L'autre figure de modèle d'interdépendance oligopolistique, réside dans la stratégie
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
de coopération entre firmes : accords de partage de marché, exploitation en association de
certains marchés extérieurs.
02-2 : la théorie de l'information
Il est évident que, l'information sous ses diverses formes de savoir et spécifiquement
la conception de produit, suppose des moyens pour son progrès. Ce qui pose profondément
la fracture du financement de la recherche et du développement. Pourtant deux grands
genres d'informations peuvent être soulignés : les informations technologiques et les
informations de commercialisation :
- Pour la première {inf., technologique} : celle - ci pose les questions de l'invention,
de l'innovation, de la science fondamentale et celle appliquée à la protection des découvertes
de l'obsolescence, de contrefaçon etc.
- Pour la deuxième {inf. Commerciale}, celle-ci se référent plutôt aux questions ayant
trait à l'adaptation du nouveau produit ou du nouveau processus de production aux
conditions du marché et aux recherches fondés sur la communication directe des
informations à la clientèles.
02-3 : la théorie de la localisation
Cette théorie tente à révéler les variables spécifiques de localisation des
èntreprises à l'étranger. Ces variables ont trait au coût des facteurs de production, à la
structure de marché et aux mesures interventionnistes de l'état. Parmi les variables de coût
susceptible d'influencer davantage la localisation, cette dernière retient grandement le coût du
travail et le coût de déplacement des produits ou des facteurs. Par conséquent, les lacunes
dans le marché international du travail entraînent souvent la localisation du processus de
production à l'étranger, de l'autre coté. Celle de la demande, la dimension et la croissance
du marché sont les déterminants majeurs de la localisation extérieure. C'est à dire, l'entreprise
cherche à la fois la dimension et les possibilités de croissance du marché en vue de
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
connaître si elle peut tirer avantage des économies d'échelle. Cependant la politique du
pays cibles peut rectifier les délocalisation, les moyens dont disposent les gouvernements.
Concernant, l'application de mesures d'incitation des investissements étrangers {avantages
fiscaux, climat des affaires etc.}.
02-4 : la théorie de portefeuille
Tout en ajoutant le facteur d'incertitude dans la décision de l'entreprise. En effet
Le rendement et le risque constituent les déterminants fondamentaux du triage de
L'investissement optimal. Cette théorie pose la question suivante : dans quelle mesure
L'investissement direct étranger (IDE) trouve-t-il sa signification ?
La réponse à cette question est la suivante : l'investissement direct étranger
permet d'atténuer les risques d'une firmes grâce à un grande diversification de ses actifs
{Logique de portefeuille} pour cette théorie. L'investissement direct étranger n'est pas le seul
déterminant du portefeuille efficient {approche d'équilibre optimal entre l'aléa et rendement}.
Mais il joue un rôle indéniable dans la recherche d'une décision optimale de la part de
L'investisseur, c'est dans une telle perspective que l'investissement direct étranger s'avérer
comme la propagande de diversification des actifs, un dispositif qui concoure à équilibrer
les risques avec la préférence pour la liquidité. Lorsqu'une entreprise désire vendre un
produit elle avait le choix entre : le fabriquer elle même ou faire appel à des
concessionnaires étrangers. Ce comportement d'achat ou de fabrication se trouve également
dans l'attitude de l'entreprise multinationale, en profit du recours à la production au lieu
de l'achat sur le marché. coasse14 dit : la difficulté de trouver les vrais prix de marché
{le juste prix} : le coût de négociation et de conclusion de contrats d'échange pour chaque
transaction ayant lieu sur le marché : la fluctuation des prix sur le marché ne permet pas
souvent de passer des contrats à long terme pour l'offre de produits et services
_______________________________________________________________________________
14 : Ghertman Michel / Les Multinationales / èditions Bouchene / 3ème Editions / Août / 1988 / page N° 34
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
{l'intervention de l'état sur les transaction de marché sous forme de fiscalité ou de
quotas}. Selon R,coasse, les indicateurs qui permettent à une entreprise de recourir à la
production directe ou à l'approvisionnement auprès du marché sont, les coûts de
transaction et l'organisation hiérarchique de la production. Face à ces coûts de transaction,
les avantages de l'internationalisation {Organisation hiérarchique de la production} se
trouvent être : la facilitation de la prise de décision séquentielle et adaptative, la réduction
de l'incertitude etc. Cependant l'entreprise multinationale peut être considérée comme étant
une alternative au marché et est mise en place dans le but de maximiser le profit pour les
unités de production interdépendantes et localisées dans différents pays.
02-5: la théorie de cycle de vie du produit
Vernon {1966 et 1979}15 reposant sur le cycle de vie des produits, pour expliquer
l'investissement direct à étranger (IDE) dans la période de lancement, le bien n'est pas
standardisé et il est consommé par des agents à haut revenus dans un pays riche. La
période suivante qui correspond à l'étape de maturité le bien est fabriqué par une grand
quantité , ce qui entraîne une diminution de son coût unitaire { les biens sont alors exportés
vers d'autres pays développés avant d'être produits sur place par des représentants de la
maison mère} cette phase permet de contourner les contraintes douanières et administratifs
et de mieux faire face devant les producteurs locaux potentiels. C'est dans la troisième
phase du cycle que la délocalisation vers les pays en progression peut se faire si l'élasticité
des prix de la demande16 est forte et si le processus de fabrication du produit est intensif
en main d'oeuvre. La faible charge du travail dans ces pays engendre. En effet, une
atténuation du prix du bien.
_______________________________________________________________________________
15 : Vernon Raymond / Investissement internationale et la commerce extérieure / page N° 190 / 2007
16 : le coefficient d'élasticité prix de la demande (e), se représente comme suit : e = ?Q/ Q = - ?Q = p
?p/ p ?p Q
?Q : représente la variation de la quantité des marchandises demandée engendrée par une variation de son pris ?p
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Tableau N°03 : Phase du cycle du produit et mode de pénétration des marchés étrangers
Produit croissance maturité déclin Pays pays leader pays développé pays en développement Suiveur Structure technologie / oligopole travail peu qualifié/ concurrence De marché Mode de Exportation investissement licence / sous traitence pénétration direct |
Source : J.L.Mucchielli .relations économiques internationales .paris Hachtte. 1994
Figure N°01 : Courbe de cycle de vie de produit
Source: WWW. Wikipedia. Org
21
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
02-6 : la théorie éclectique ou le paradigme (OLI)
Rédigé par John. H Dunnin 17 au début des années quatre vingt. Cette théorie
fusionne plusieurs approches en vue d'expliquer les motifs qui exhortent une entreprise à
transférer leur activité vers un pays tiers. Selon l'auteur la quantité produite, la répartition
géographique et l'organisation universelles des activités de production demeure tributaire
des éléments (avantages) ci-après :
-Les avantages spécifiques de l'entreprise (O= Ownership). {Propriété/ Technologie/
Information/ Capital humain/ Marketing} la firme détient un actif intangible par exemple un
droit de propriété sur une innovation ;
-Ceux découlant de la localisation dans certains pays (L=Localisation) avantage à
se localiser à l'étranger en fonction de la distance entre ses marchés et en fonction des
politiques publiques en matière de régulation des échanges extérieurs{droits de douane} et de
taxation du capital ;
-Ceux issus de l'internalisation des transactions au sein de l'entreprise
(I=Internalization) la firme dispose d'un intérêt à internaliser un certain nombre de ses
Activités. Lorsqu'une firme dispose de ces trois types, elle a intérêt à investir à l'étranger.
Quand elle ne possède que l'avantage ( O et I), elle a intérêt à garantir une conquête des
marchés étrangers par l'exportation de ses biens. Si elle ne dispose que de l'avantage (O)
elle a intérêt à vendre une licence. Selon J.Dunning, l'évolution des trois types d'avantages
(OLI) peut expliquer l'évolution des (IDE) pour chaque pays.
Tableau N°04 : Paradigme OLI et modes de pénétration des marchés étrangers
Modes de pénétration avantages des marchés étrangers O L I Investissement direct + + + Exportation + - + Vente de licence + - - |
Source: J. Dunning / multinational enterprises and the global economy reading / mass
/ Addison-Wesley/ 1993.
_______________________________________________________________________________
17:John H Dunning /l'approche èclectique / page N°09 / 1980
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Figure N° 02: les (IDE) dans le paradigme (OLI)
La firme possède des avantages spécifiques qui lui
Permettent de développer des avantages
Est-ce que c'est profitable de conserver
Le contrôle de cet avantage
Internalise
L'avantage
Vend, donne
Une licence ou
Laisse tomber
L'avantage
Oui
Non
Est-ce que c'est plus profitable
D'investir directement dans le
Pays d'accueil ou d'exporter
Non
Oui
Investissements directs à l'étranger
Exporter
Source : Eric jasmin / nouvelle économie et firmes multinationales / les enjeux théoriques et analytiques : le paradigme éclectique / page N°15
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Ces diverses théories reflètent la diversité et l'instabilité des critères auxquels
obéissent les investissements directs étrangers.
Section N° 03 : Les firmes multinationales
Selon les statistiques de la CNUCED, il existe aujourd'hui dans le monde
80000 entreprises dites multinationales étrangères. Elles procurent le 2/3 du commerce mondial
et embauchent la totalité de la main d'ouvre locale dans les pays industrialisés. IL nous reste
à connaitre maintenant :
Ø Qu'est ce que une firme multinationale ?
Ø Quels sont les critères qui permettent de dire que cette entreprise est multinationale?
03-1 : définitions de la firme multinationale
La première définition que l'ONU avait édictée en 1974, présentait la firme
multinationale comme étant : « une entreprise comprenant des entités dans deux pays ou
plus quelles que soient les formes légales et les champs d'activités de ces entités, qui
opère dans la logique d'un système de décisions permettant des politiques cohérents et
une stratégie commune, dirigé par un ou plusieurs centres de décision, dans laquelle les
entités sont tellement liées, par des liens d'appartenance ou autres, qu'une ou plus d'entres
elles peuvent exercer une influence significative sur l'activité des autres, en particulier par
le partage de connaissances, de ressources et de responsabilités» 18.
Cependant, J.L.Muccielli qualifier qu'une firme multinationale : est «une entreprise
qui possède au moins une unité de production à l'étranger»19.
Ainsi, les organisations internationales comme l'OCDE et le (CNUCED) ont opté
pour une définition différente, plus extensive, elles qualifient de multinationale : « tout
entreprise qui, indépendamment de sa forme juridique particulier, exerce un contrôle direct
_______________________________________________________________________________
18 : ONU 1984
19 : jean - louis Mucchilli / Multinationales et mondialisations / éditions du seuil / [1998] /page N° 18
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
ou indirect sur les actifs possédés par une ou plusieurs autres entreprises situées dans
des pays différents de celui ou cette entreprise a installé son siège social» 20 .
Une entreprise multinationale : «est une entreprise contrôlée par un investisseur
étranger groupe étranger ou entreprise maison mère ayant ou moins une filiale à l'étranger»21.
Devant l'inconstance des définitions. Nombreuses qui préfèrent raisonner en
termes de multinationalisation d'entreprise qui regroupe les éléments suivants :
-son activité se développe dans au moins un autre pays que son pays d'origine ;
-sa stratégie n'est plus centrée sur ce dernier.
En plus, l'ONU avait développé un indice (XNAL) NB en pourcentage (%), qui
représente la moyenne des trois rapports sus-indiqué :
Ø ratio des actifs possédés à l'étranger sur les actifs totaux {hors investissements de
portefeuille} ;
Ø ratio de l'emploi à l'étranger sur l'emploi total ;
Ø ratio des ventes réalisées à l'étranger sur les ventes totales de la firme.
En résumé une firme est dite multinationale, lorsqu'elle exécute un investissement
direct à l'étranger, c'est-à-dire une prise de participation dans le capital d'une entreprise.
soit la délocalisation d'une unité de production vers l'extérieur.
03-2 : les modèles de la firme multinationale
Les formes prises par les sociétés multinationales se diversifient entre les formes
classiques relation {maison mère filiale et celle de réseaux}. Nous abordons dans les sous
sections suivants les fameux modèles du (FMN), à savoir :
03-2-1 : la sous-traitance internationale {Off shoring}
____________________________________________________________________
20: (CNUCED) 2004 /. World investment report / page N°375
21: d'après (INSEE) / institut national de la statistique et des études économiques {France}
NB: l'indice (XNAL) reflète la transnationalitè de la firme sur la base des trois ratios susmentionnés plus haut
25
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Est un contrat entre une firme donneur d'ordre et une autre entreprise {Sous-
traitant}. Il peut s'agir de conception, de transformation, de fabrication, de construction etc.
ou peuvent prendre la forme de collaboration dans le domaine des services ; études de
projets comptabilité,... le sous-traitant, produit de semi-produits, afin de délivrer au contractant
qui est souvent une firme locale pour l'utiliser comme input dans le produit final. Les
opérations de sous-traitance internationale peuvent prendre les trois formes suivantes :
Ø La sous-traitance internationale ordinaire : elle concerne des produits dont la technologie
de production est banalisée et ne nécessite aucune spécification particulière autre
que des normes industrielles connues de toutes les entreprises d'un secteur ;
Ø La sous-traitance internationale sur spécifications propres : dans ce cas la firme donneur
d'ordre indique de façon exacte les caractéristiques du produit qu'elle fait fabriquer ;
Ø La production sous la marque du donneur d'ordre ; c'est une variante des deux
types précédentes, à laquelle s'ajoute la disparition de la mention du sous traitant.
Cependant, cette dernière est largement utilisée dans la grande distribution.
03-2-2: la production internationale sous licence
C'est un contrat entre une firme étrangère et une entreprise locale, elle prendre
la forme des accords entre deux parties. Selon lequel le cessionnaire offre la possibilité à
l'entreprise domestique d'utiliser la technologie développée par ladite firme multinationale.
pour une durée limitée. Nous pouvons distinguer les marques de fabriques, les désignes,
les brevets. Néanmoins, les accords de production sous licence prendre vont quant à eux
trois formes :
Ø La licence non exclusive : le fournisseur de licence se réserve le droit d'utiliser la
propriété sous licence et d'octroyer des licences supplémentaires à des tiers ;
Ø La licence unique : le fournisseur de licence accepte de ne pas octroyer d'autres
licences à d'autres tiers que l'unique tiers bénéficiaire, mais se réserve le droit
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
d'utiliser la propriété sous licence ;
Ø la licence exclusive : le fournisseur de licence ne peut octroyer de licence à des tiers,
ni utiliser la propriété sous licence.
03-2-3 : les contrats de transferts de technologie
Elle existe dans toute l'opération, qu'une multinationale vient de développer dans
un pays tiers. Surtout les transactions qui à pour but d'installer des équipements de haut
Technologie. Ces accords prennent la forme d'assistance technique de formation avec le
temps, ce transfert de technologie va aboutie à l'augmentation de niveau technologique de
la firme locale.
03-2-4 : les contrats de partage de production
Un contrat de partage de production consiste pour une firme multinationale à
proposer ses connaissances, à une entreprise qui ne maîtrisant pas ce genre d'opération
complexe. En contrepartie, la production finale est partagée suivant un contrat, ou les parts
sont déterminés auparavant.
03-2-5: les joint ventures internationales
C'est une sorte de partenariat constitué par deux ou plusieurs parties dans le but
d'engager une activité économique commune. Partagent les risques, les bénéfices et la
gestion de l'entité nouvellement créé. On distingue trois formes de joint venture selon
le domaine d'activité des partenaires :
Ø Les (JV) de production : concerne le montage complet des produits de haute technologie
Ø Les (JV) de recherche et développement (RD) : qui servent à réduire les coûts de
recherche d'un projet important. Portant sur un produit ou un processus nouveau
{Moteur. Processeur, etc.} ;
Ø les jointes ventures financières : sont des holdings qui regroupent et gèrent les parts
de chacune : {gestion des parts de chacune des partenaires d'une (JVI)}.
27
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
03-2-6 : l'alliance stratégique
Est une sorte de partenariat entre deux ou plusieurs firmes rivales qui optèrent
d'effectuer un travail commun ou un projet prédéterminé au début. Les associés mettent
en commun leurs savoir-faire et compétences afin de concrétiser le projet visé sur terrain.
Ce type d'investissement nécessite l'appropriation et l'harmonisation des cadres
Managériaux . La convention cadre circonscrire les devoirs et les responsabilités de chacun
l'alliance stratégique peut revêtir trois formes distinctives :
L'alliance complémentaire :
Ce type est recommandé dans les cas ou les associés possèdent des compétences
différentes. S'allier pour profiter des synergies entre eux. Le but est de valoriser la
complémentarité des apports afin de surpasser la compétitivité par différentiations ;
L'alliance d'intégration commune :
Le but de ce type d'alliance est de réaliser des économies d'échelle sur une
certaine phase de processus de production, celle-ci intéresse généralement les entreprises
activant dans la même branche d'activité.
L'alliance pseudo-concentration :
Il s'agit d'une alliance qui touche les firmes alliées progressent, fabriquant
et vendent un bien. Cette alliance supervise la chaine de valeur des entreprises mets-en
commun.
Le but d'après la mise en relief des entreprises dans une alliance stratégique, est
de permettre aux associés de réaliser un objectif commun, qu'ils ne pourraient jamais
atteindre sans l'alliance.
La figure dans la page suivante, nous montre les différentes formes de sociétés
multinationales (STN) dans les pays d'accueil sur la base du pourcentage de capital détenu
par l'investisseur.
28
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Figure N°03 : Les différentes formes prises par les investissements directs vers l'étranger
Source : Jean-Louis Mucchielli / OUV. Cité / page N° 373 /
29
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
03-3 les stratégies de la firme multinationale
Les stratégies poursuivies par les firmes multinationales (FMN) pour contourner les
barrières en entrée aux marchés étrangers, variant entre les stratégies de pénétration verticale,
horizontale et globale.
03-3-1 : la stratégie horizontale
La firme multinationale procède à une intégration horizontale, lorsque les avantages
Comparatives22 à s'implanter à proximité des consommateurs sont proportionnellement élevées
par rapport aux avantages liés à la concentration des activités. L'entreprise multinationale
préfère donc d'implanter plusieurs sites de productions {filiales relais} pour approvisionner
les marchés locaux. Ces filiales profitant d'assistance technique des firmes multinationales
surtout sur le plan de transfert de technologie. La stratégie d'intégration horizontale vise
donc la conquête dés marchés étranger, à condition que le niveau économique de pays
cible soit au même niveau économique que le pays émetteur d'investissement direct étranger
Ou les pays mis en relation produisent la même gamme des produits. On peut déduire que
la stratégie d'intégration horizontale favorise donc la division internationale du travail (DI T) 23
03-3-2 : la stratégie d'intégration verticale
Cette dernière intéresse les flux d'investissements dirigés vers les pays Nord-Sud
Exclusivement les pays les moins développés, celui-ci n'investissent pas dans les pays de la
triade24 et on n'est plus dans un cadre de flux à double sens. Selon la théorie du commerce
_______________________________________________________________________________
22 : il est à noter que les avantages comparatifs proviennent des innovations technologiques la dotation d'une
marque ou une bon réputation, ou offrez par la structure de marché elle-même, comme la situation de
Concurrence monopolistique.
23 : (DIT) Division internationale du travail, signifie que chaque pays se spécialise dans un secteur d'activité
selon les potentiels qu'elle procure :{ naturel, savoir faire etc.}
24 : On entend par les pays de triade ; les états unis, le japon, l'Europe
30
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
international, cette stratégie est basée principalement sur le commerce inter- branche25. Les
différences de dotation en facteurs {Capital/ Travail} 26 et les avantages comparatifs des pays
jouent un rôle très important dans l'explication des (IDE) verticaux. Les filiales de
production sont étroitement spécialisées le choix de leur localisation visant à faire coïncider
leur fonction de production avec les dotations factorielles des pays d'accueils et un niveau
acceptable des institutions.
C'est le cas des entreprises qui cherchent à réduire au minimum ses coûts de
productions. Elles profitent ainsi, des différences de coûts des facteurs et essentiellement des
coûts de main d'oeuvre. Elles placent la partie de la chaîne de production qui soit
relativement intensive en facteur travail dans les pays où les coûts de main d'oeuvre sont
relativement faibles. La qualification de cette main d'oeuvre a évolué dans le temps. Avant
on cherchait une main d'oeuvre non qualifiée à coûts insignifiants. Actuellement les
multinationales exigent au-delà d'un certain degré de qualification minimum, une certaine
stabilité politique et institutionnelle. Les pays offrant le meilleur rapport qualification /
coûts et stabilité politique seront dés lors, les plus convoités. . La stratégie verticale
_______________________________________________________________________________
25 : commerce interbranche : est la partie des échanges internationaux qui a lieu entre les branches de
l'industrie ou des services. En d'autres termes, le commerce interbranches d'un pays correspond aux exportations
et importations de produits appartenant à des branches différentes.
26 : on entend par la différence en dotations de facteurs de production, Lorsqu'un pays et relativement
Abondant en travail et un autre relativement abondant en capital. Les flux d'échange entre eux sont tels
Que le pays relativement abondant en travail exporte des biens relativement intensifs en travail et que le
Pays relativement abondant en capital exporte des biens relativement intensifs en capital. Ainsi si l'on
compare deux industries .on dira que l'industrie relativement intensive en travail est celle qui a au niveau
du processus de production le rapport capital/travail le plus faible et l'industrie relativement intensive en
capital est celle qui au rapport capital/travail élève.
31
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
diffuse donc la division internationale du processus productif entre les filiales (DIPP) 27.
03-3-3 : la stratégie d'intégration globale
L'internationalisation des firmes constitue un nouveau moyen de réduction de coûts
de transactions {diminutions des risques d'attitude stratégique}. Les (STN) veulent réduire
les frais fixe et leurs apports par l'externalisation d'un certain nombre de taches qui étaient
précédemment dirigés par la société mère. Cette dernière demande l'aide d'un sous-traitant,
au lieu de faire fonctionner la filiale par elle-même. Elles s'organisent en firmes réseaux,
ou constituant une alliance stratégique. La figure ci-jointe, nous montre les stratégies adoptées
par les sociétés multinationales(STN) sur la base des avantages comparatifs du pays hôte.
Figure N° 04: Les stratégies menées par les firmes multinationales (FMN).
Source : http : // www. univ-evry.fr / labos / gerpisa /
_______________________________________________________________________________
27: (DIPP) Signifie décomposition de différents stades de la production d'un produit entre plusieurs pays
afin d'en diminuer le coût
32
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
03-4 : les caractéristiques, les avantages et les inconvénients des (FMN)
Les activités des firmes multinationales dans les pays d'accueils n'arrêtent pas de
ressusciter la polémique. Certains {Anti-Multinationales} voient ces entreprises comme un outil
aux mains des pays occidentaux, utilisés pour imposer la vision de ces pays. D'autres
{Pro-Multinationales} considèrent que, les (STN) sont la locomotive de développement et de
croissance et d'emploi.
03-4-1 : les caractéristiques des firmes multinationales (FMN)
Nombreux sont les appellations données aux entreprises multinationales à savoir :
{firmes multinationales (FMN), sociétés transnationale (STN), entreprises transfrontalière etc.}.
Alors que ils partageant les mêmes caractéristiques et le même rôle. La question qui est
posée : Est- ce que le facteur de nationalité est le seul trait distinctif ou il y- a d'autres
particularités ?
Il y-a trois aspects qu'on peut utiliser pour rendre évident les caractères des (FMN):
1) l'aspect économique et financière et managérial
-Elles ont une perspective universelle des marchés et de compétitivité ;
-Elles ont la capacité de contrôler leurs activités à l'échelon du globe ;
-Elles possèdent des capacités financières colossales ;
-Elles embauchent les meilleurs gestionnaires dans le monde ;
-Elles organisent en filiales - réseaux dans les moments de crises.
2) l'aspect linguistique et culturel :
Les firmes multinationales sont reconnues généralement, par la diversité ethnique et
linguistique avec la prédominance de multinationales Américaines.
3) l'aspect historique et technologique :
-elles sont des entreprises qui ont une grande expérience dans leurs domaines d'activités,
appartenant aux pays industrialisés : {USA, Canada, l'Europe occidentale, japon}, elles
33
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
opèrent dans des segments à haute technologie.
03-4-2 : les avantages et les inconvénients des firmes multinationales (FMN)
L'apport positif des firmes multinationales, est incontestable, puisque elles concurrent
à la transfert de la technologie aux entreprises domestique : « pour la littérature économique,
Les transferts de technologies sont peut-être principal mécanismes pour lequel la présence
de sociétés étrangères peut avoir des externalités positives dans l'économie d'accueil en
développement, les entreprises multinationale source d'activités de recherche et de
développement (R&D), dans le monde développé et le niveau de technologie est
généralement plus élevé que celui des pays en développement, de sorte qu'elles sont en
mesure de générer de très importants retombées technologiques, néanmoins, le rôle jouè par
les entreprises multinationales pour faciliter ces retombées varie selon le contexte et selon
Les secteurs»28 ceux-ci se transforment en gains de productivité ;
Ø les (STN ) améliorent les chances d'exportations de l'entreprise du pays hôte ;
Ø les entreprises multinationales permettent la création des emplois de qualité et de fait
L'absorption de chômage ;
Ø les (FMN) offrent une meilleure condition de travail et de meilleurs salaires que
leurs concurrents locaux ;
Ø les entreprises locales peuvent acquérir des connaissances au contact des (FMN) avec
lesquelles elles collaborent dans la chaîne de valeur ; « l'IDE a la possibilité de
dynamiser sensiblement le développement des entreprises dans les pays d'accueil, au
niveau de l'entreprise dans laquelle s'opère l'investissement étranger, on constat
l'exploitation de synergies avec l'entreprise multinationale qui assure l'investissement,
des efforts pour améliorer l'efficience et réduire les coûts, et le développement
d'activités nouvelles, de plus, on peut constater des gains d'efficience dans des
_______________________________________________________________________________
28 : OCDE / synthèse / OUV citée / page N°14
34
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
entreprises sans lien véritable avec l'entreprise directement concernée par des effets
de démonstration et d'autres externalité analogues à celles observées au niveau de
la technologie et du capital humain, les données disponibles font apparaître une nette
amélioration de l'efficience économique dans les entreprises achetées par des
entreprises multinationales quoique à degrés variables selon les pays et les secteurs,
c'est dans les industries ou il est possible de réaliser des économies d'échelle que
les améliorations sont le plus évidentes, dans ce cas particulier l'absorption d'une
entreprise individuelle dans une entité plus vaste se traduit généralement par
d'importants gains d'efficience» 29
Ø la présence des firmes multinationales, aide au déchaînement de la concurrence :
«L'IDE, et la présence d'entreprises multinationales peuvent avoir une forte influence
sur la concurrence dans les pays d'accueil, la présence d'entreprises étrangères
peut favoriser largement le développement économique en stimulant la concurrence
au niveau local, ce qui peut se traduire au bout du temps par une amélioration de
la productivité 30, une baisse des prix, et une affectation plus efficiente des
ressources, ...» 31
Ø La prise de contrôle des entreprises nationales par les (STN) se traduit globalement par
des améliorations bénéfiques des modes de gouvernance et de gestion, permettant de
trouver un équilibre entre les compétences étrangères et leurs homologues locaux
Ø Les dividendes et prestations versées par les (STN) fructifient la fiscalité du pays hôte
_______________________________________________________________________________
29 : (OCDE) / synthèse / OUV. Citée / page N° 20
30 : la productivité ; est le rapport entre la production d'un bien ou d'un service, et l'ensemble des intrants
nécessaires pour le produire, elle constitue, en fait, une mesure de l'efficacité avec laquelle une économie
Met à profit les ressources don elle dispose pour fabriquer les biens ou offrir des services.
31 : (OCDE) / l'investissement direct étranger au service de développement / page N° 18
35
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Ø La présence des firmes multinationales peut favoriser la consolidation du tissu social
des pays hôtes et l'amélioration de la législation régissant les travailleurs, à travers le
respect des normes internationales {les droits des ouvriers}.
par conséquent, tous ces effets positifs devraient soutenir la croissance économique à long
terme. En revanche, pour certains, les activités des firmes multinationales sont très
controversées. Ils ont accusés les (STN) par les dépassements suivants :
Ø les (FMN) ne respectent pas les droits des travailleurs, puisqu'elles profitent des
bas salaires et des mauvaises conditions de travail ;
Ø les firmes multinationales peuvent conduire à l'éviction des entreprises locales ;
Ø les (STN) polluent l'environnement ;
Ø les (FMN) collaborent avec des régimes dictatures ;
Ø les (STN) s'installent pour bénéficier des avantages comparatifs .puis une fois faite
se retirent.
Après avoir dénombré les inconvénients et les avantages des firmes multinationales, et
leurs répercussions sur les pays d'accueils. Nous passons maintenant à l'étude des théories
de la croissance et leurs interactions avec les (IDE). Le tableau dans la page suivante
permet de suivre l'évolution chronologique de ces théories.
36
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Tableau N°05 : comparaison entre les Modèles de la croissance économique à long terme
Les théories de la croissance |
Origine de la croissance |
Caractéristiques |
Adam Smith (1723-1790) |
Division du travail |
Croissance illimitée |
David Ricardo (1772-1823) |
Réinvestissement productif de surplus |
Croissance limité en raison du rendement décroissant des terres |
Robert Malthus (1766-1834) |
Réinvestissement productif de surplus |
Croissance limité en raison de la loi de la population |
Karl Marx (1818-1883) |
Accumulation du capital |
Croissance limitée dans le mode de production capitaliste {baisse tendancielle du taux du profit} |
Joseph Schumpeter (1911-1939) |
Grappes d'innovation |
Instabilité de la croissance {cycle de type Kondratiev}
|
R. Harrod (1939), E Domar (1946) : Modèle post keynésien |
Le taux de croissance est fonction du rapport entre le taux d'épargne et le taux d'investissement |
Instabilité de la croissance |
R.M.Solow : Modèle nèoclassique (1956) |
La population et le progrès technique sont : exogènes |
Caractère transitoire de la croissance en absence de progrès technique |
Modèle du club de Rome : |
Ressources naturelles |
Croissance finie en raison de l'explosion démographique, de la pollution et de la consommation énergétique
|
Théorie de la régulation
|
Articulation entre régime de productivité et régime de demande |
Diversité dans le temps et l'espace des types de croissance |
Thèories de la croissance endogène : P. Römer (1986), R.Barro (1990), L. Lucas (1988) |
Capital physique, technologie, Capital humain, capital public, intermédiaires financiers |
Caractère endogène de la croissance, Réhabilitation du rôle de l'état, prise en compte d'histoire |
Modèle des districts industriels : G .Becattini(1991) |
Forme d'organisation industrielle et territoriale |
Explication des inégalités régionales de la croissance |
Source : Arnaud diemer / Théories de la croissance endogène et principe de Con/ Page N° 02
37
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Section N° 04 : les (IDE) et les modèles de croissance économique
La croissance économique a été rendue faisable par le biais de l'investissement direct
ètranger (IDE), à travers l'accroissement des avantages de productivité des moyens de
production , liés aux effets d'entrainements. Nous traitons dans cette section les théories de
croissance économique, mais nous focalisant notre attention particulièrement sur les modèles
de croissance intègrent les effets engendrés par les (IDE).
04-1 : Les théories de la croissance économique limitée {pessimisme}
Les théoriciens de l'école classique : {Adam Smith (1723-1790), David Ricardo
(1772-1823), Thomas Robert Malthus (1766-1834)}, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait
ètre éternellement. Cela veut dire que toute production devrait être obligatoirement tendre
vers un état stationnaire.
04-1-1/ La division de travail de « Adam Smith »
Pour Adam Smith, la croissance pourrait être ininterrompue grâce aux retombées de
la productivité induite par la division du travail. Selon Adam Smith, les gains de la division
du travail sont énormes à savoir :
-l'accroissement de la dextérité par la spécialisation (industrie d'épingle) ;
-gains de temps ( diminution des pertes dues au passage d'une tache à l'autre ;
-progrès technique par l'invention des ustensiles ;
04-1-2/ L'état stationnaire de «David Ricardo»
Selon D. Ricardo : « l'augmentation de la population nécessite une augmentation de la
production agricole, mais les nouvelles terres mises en culture sont soumises aux rendements
décroissants. Le cout de production et donc le prix des denrées alimentaires augmentent» 32.
il en résulte que, la croissance est gouvernée par le principe de rendement décroissant {la
terre est le seule facteur rare}.
_______________________________________________________________________________
32 : Alain Samuelson / Les grands courants de la pensée économique / page N°77 / OPU / 1993
38
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Les rendements décroissants la baisse tendancielle du taux de profit
Blocage de processus d'accumulation qui conduit à un état stationnaire 33
04-1-3 / La loi de la population de « Robert Thomas Malthus»
Alors que, Thomas Robert Malthus, donne plus d'importance au facteur humain
pour accroitre la production. Ce qui nous confirme sa loi de la population selon laquelle la
population tend d'augmenter selon une progression géométrique alors que les moyens de
survie s'accroissent selon une progression arithmétique. Malthus souligne que la croissance
économique va apparaitre limitée par l'augmentation empressé de la foule humanitaire que
de la production.
04-1-4/ La théorie de « Karl Marx»
Pour Karl Marx {1818-1883}, la baisse tendancielle du taux de profit est au coeur de
l'analyse de la croissance à long terme, selon l'auteur l'accroissement de la composition
organique du capital mène automatiquement à la baisse du taux de profit, c'est-à-dire que
le taux de profit est égal au rapport entre la plus value et la totalité de capital. Autrement
dit, la composition organique du capital augmente vite, que la marge de plus value, ce qui
incite une tendance à la baisse du taux de profit. Dans l'optique de l'auteur les crises
du capitalisme sont possibles, contrairement à l'analyse classique, ces crises sont les
résultats de blocage de l'accumulation du capital qui résulte de la baisse de taux de
profit et une crise de débauchés, La formule de Marx prend la forme suivante 34 :
Taux de profit = pl pl
V____ = v____
C + V c +1
V V v
04-1-5/ Les modèles du «club de Rome»
_______________________________________________________________________________
33 : R.M .SOLOW /La théorie de la croissance endogène / page N° 134 /
34 : Alain Samuelson /OUV cité / page N° 394
39
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Selon les fidèles de ce paradigme, le jalonnement historique de la croissance économique
nous révèle : la croissance économique se pérennise, mais d'une façon instable, selon eux
la nature de la croissance économique, sont les ressources natures tels que :{l'eau, les
combustibles liquides et solides, les minéraux, etc.}. D'autre part la perspective de la
croissance est nul, à cause de l'augmentation de l'effectif de la population, et par
conséquent l'augmentation de la consommation et la pollution de la planète.
04-2 : les modèles de la croissance économique : «post keynésiens»
Juste après la crise de 1929, plusieurs économistes fondent leurs analyse économique à
long terme sur les règles et solutions apportées par l'économiste « Keynes». Nous abordons
ci-après deux modèles très importants, à savoir : le modèle « Harrod et Domar» et le modèle
« Robert et Solow».
04-2-1 / le modèle Harrod et Domar
Influencé par les travaux de l'économiste John Maynard Keynes (1883-1946). Harrod
et Domar en 1947, ont révélé que le taux de croissance économique [C] est fonction
du taux d'épargne [S] et le taux d'investissement en capital [I].
La formule de Harrod et Domar apparait comme suit : C=S /I 35
C'est-à-dire, la croissance est imputée à l'investissement productif, celui-ci est imputé
aussi à l'épargne. En effet, le gouvernement peut agir sur le taux de croissance économique
en encourageant l'épargne par l'augmentation du taux d'intérêt ou par les exonérations
fiscales. Ce modèle a mis l'accent sur l'instabilité de processus d'expansion des économies
04-2-2 / le modèle Robert et Solow (1956)
Ce modèle se base sur une fonction de production homogène de type Cobb-Douglas
à deux facteurs le travail [L] et le capital [C] , de sorte que la croissance économique [Y]
_______________________________________________________________________________
35 : Jean arrous / les théories de la croissance / page N° 191
40
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
est égale : Y= (Cu, Lu-1) 36
Le modèle de Robert et Solow s'appuie sur l'hypothèse que les moyens de
production connaissent un rendement décroissent 37, et les moyens sont utilisé
efficacement. D'autre part le facteur technique sera qualifié comme un variable exogène,
Cela veut dire que le progrès technique n'explique pas la croissance, puisque celui-ci
ni pas le produit de croissance elle-même. Selon Robert et Solow, la croissance est
infini à condition que la population s'accroit et qu'il y ait de progrès technologique.
04-3 : Les approfondissements optimistes de la croissance économique
Il existe plusieurs approches concernant la vision optimistes de la croissance
èconomique, dont :
04-3-1 / le modèle « schumpetérienne», la destruction créatrice (1883-1950)
Pour Schumpeter, l'innovation est l'élément explicatif de la croissance économique à
long terme. Pour lui il est intéressent de distinguer entre la croissance de court terme et
la croissance à long terme, puisque dans la première cas les conditions de l'activité
économique sont déjà prédéterminé { il voit les facteurs de production comme des données}
alors que dans la seconde cas les conditions de l'activité économique se changent, les
agents économiques {entrepreneurs, administration, extérieur, ménages}, les technologies et
les débouchés se modifient. En distinguent cinq processus d'innovation : {biens, débouchés,
procèdes, matières premières, organisations des firmes}. Selon Schumpeter, l'innovation est
le catalyseur de croissance économique, parce qu'elle permet de changer la technologie
obsolète par d'autre moderne.
_______________________________________________________________________________
36 : R.M. Solow / OUV cité / page N°120
37 : sous influence de l'hypothèse de rendement décroissent. Solow a prouvé que la production par ouvrier
S'augmente avec le volume de capital par ouvrier, cela veut dire que la rentabilité du capital s'accentué et
Avec lui la potentialité d'une augmentation de rapport capital / main d'oeuvre, ce rapport rapproche d'une
Constante et la productivité cesse d'augmente.
41
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
04-3-2/ Le modèle du Kaldor {1956}
Selon l'auteur de ce modèle, le taux d'épargne (i) d'un état est une équation croissante
à l'égard des profits dans le revenu national (Y) car le propension à épargner des
capitalistes {propriétaires des capitaux} est supérieure à celle des salariés {les ouvriers}
de ce fait, le taux de croissance garanti ( s / v) devient une équation croissante du taux de
profit (i). À l'inverse une faible croissance économique, produit un état de sous -emploi
de plus une répartition des revenus plus agréable aux profits, cela accroit le taux
d'épargne donc la croissance économique. Le modèle de Kaldor s'écrit comme suit :
Le produit national est constitué : de salaires (W) et de profits (P) :
P = P . K = r.v
Y K Y
Autrement dit : L'épargne par la répartition des revenus, est une variable
d'ajustement {réallocation} qui permet une croissance économique stable à long terme.
04-4 : Les nouvelles théories de la croissance économique
Les nouvelles réflexions sur la croissance économique mises le point sur le caractère
cumulatif de la croissance. On retiendra dans cette section deux approches concernant la
croissance économique à long terme, à savoirs : 1) les théories de la croissance endogène,
et 2) Le modèle institutionnel de la croissance.
04-4-1 / Les théories de la croissance endogène
Selon les auteurs de la théorie de la croissance endogène à l'instar de {Paul Romer,
Robert Barro et Lucas}. Le progrès technique est endogène, c'est-à-dire que la croissance
èconomique produit par elle-même le développement technologique. Le modèle s'appui sur
l'hypothèse du rendement constant du capital et le modèle AK, qui est une équation de
production composée à partir des facteurs suivants : le facteur production (Y), le stock
de capital (K) et une constante (A).
42
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Le modèle s'écrit comme suit 38: ?y = A?K = A?k = ?K
Y Y AK K
Alors que la croissance économique valorise le capital humain à travers les externalités
induits {qualification, santé, éducation, ...}. L'investissement en capital public {transports,
(NTIC), ponts, routes,...} engendre des effets positifs sur toute la vie économique
04-4-2 / La nature institutionnelle de la croissance économique
Les auteurs de cette théorie de croissance tentent de trouver des réponses sur
deux questions cruciales à savoir : quels sont les retombés des institutions sur la croissance
èconomique et comment les institutions apparaissent-elles ?
Les auteurs de ce paradigme adoptent une approche microéconomique afin de trouver
des réponses fiables sur les problèmes posées. Tout en sauvegardant le cadre analytique
de la thèorie néoclassique des prix et son hypothèses fondamentales de la rareté, de la
compètitivitè.
Selon J-P. Touttut : «La notion d'institution économique recouvre l'ensemble des
organisations formelles et informelles et des législations qui encadrent le fonctionnement
des marchés. Le marché se présente lui-même comme une institution lorsque les transactions
privées sont insérées dans un réseau de conventions et de règle » 39 .
Le souci de révéler les origines de la performance économique, a conduit North l'un
des pionniers de la nouvelle économie institutionnelle à chercher dans les origines de la
croissance chez les néoclassiques, pour lui les institutions sont : « l'ensemble de règles
formelles {constitutions, lois, règlements} et des contraintes informelles {normes de
comportement, conventions, codes de conduite}, auxquelles il ajoute les mécanismes visant
à assurer l'application de ces deux types de règles. Les institutions et la technologie
_______________________________________________________________________________
38 : Michel Bialès / Rèmi Leurion / jean-Luis Rivaud / L'essentiel sur l'économie / page N°333 / éditions Berti /2007
39 : Alain Beitone et autres / économie / page N° 416 / 2ème édition / Collection aide-mémoire
43
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
utilisée conditionnent la performance économique en déterminant les couts de
transformation {production} et les couts de transaction {couts de supervision, de négociation,
respect des contrats, couts de déviance, etc. » 40
depuis North , il existe quatre variables relatives aux couts de transaction : 1) le frais
liè à la mesure de la valeur du bien ou du service qui est échangé, 2) l'étendue des marchés
3) le cout du respect et de l'application des contrats 4) l'idéologie et les croyances
Individuelles. Tout en focalisant notre attention sur le troisième élément, on constate que ce
variable mis l'accent sur la nécessité de la mise en place d'un cadre institutionnel fiable.
La contribution de cette approche est indéniable, de sorte qu'elle insiste sur le
respect des règles de jeux de l'activité économique, ce qui est par conséquence la pérennité
de la croissance à long terme. Après avoir abordé les multiples théories de la croissance
économique. Nous allons voir ci-après les facteurs de la croissance économique
04-4-3 / Les facteurs de la croissance économique
On distingue globalement quatre facteurs principaux de la croissance économique, à
savoir : 1) le capital physique 2) le capital humain, 3) la recherche et développement et 4) les
dépenses publiques
1) Le capital physique {Römer} :
On entend par ce dernier, le stock de biens accumulés et utilisés pour la fabrication
d'autres produits comme par exemple : {les engins mécaniques et non mécaniques, les
voitures, les camions, les machines de production, etc.}.
1) Le capital humain {Lucas} :
Regroupe l'ensemble des potentiels productifs qu'un être humain acquiert à travers
l'accumulation des connaissances et savoirs tacites et non tacites. Autrement dit, c'est un
_______________________________________________________________________________
40 : L'article du Douglass C.North /Nouvelle économie institutionnelle et la perspective / page N° 02
44
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
stocks de connaissances valorisables économiquement. L'accumulation du ce facteur se fait
par l'investissement davantage dans l'éducation et la formation continue des travailleurs, ceci
est par conséquent d'augmenter la productivité de la facteur travail.
2) La Recherche & Développement {Römer} :
Le but de ce facteur est d'augmenter la part des connaissances, d'autant que l'application
des ses découvertes {Innovation & Organisation} pour de nouvelles utilisations futurs. L'OCDE
définit l'acte d'innover comme suit : « On entend par innovation technologique de produit la
mise au point / commercialisation d'un produit plus performant dans le but de fournir
au consommateur des services objectivement nouveaux ou améliorés. Par innovation
technologique de procédé, on entend la mise au point / adoption de méthodes de production
ou de distribution nouvelles ou notablement améliorées, elle peut faire intervenir des
changements affectant -séparément ou simultanément- les matériels, les ressources humains
ou les méthodes de travail » 41 . On peut diviser ce facteur en trois sous-éléments suivants :
§ La recherche fondamentale
§ La recherche appliquée
§ Le développement expérimental
3) Les dépenses publiques {Barro} :
Sont l'ensemble de dépenses réalisées par les autorités publiques est destinées à servir
comme une plate forme pour les autres secteurs comme par exemple :{ les hôpitaux, les
écoles, les routes, les aéroports, les réseaux de télécommunications, etc.}. Selon Barro, ce
facteur peut garantir la croissance économique à long terme, par son soutien à la demande
dans les périodes de dépression économique. Les dépenses publiques stimulent la production
ce qui entrainent une augmentation des revenus et donc une hausse de la consommation
des ménages, ce qui incite davantage par la suite la croissance de la production, sous l'effet
_______________________________________________________________________________
41 : l'OCDE / Manuel d'OSLO-2ème édition / 1997
45
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
de multiplicateur NB 1.
04-5: l'interaction entre les (IDE) et la croissance économique
Deux approches s'entrecroisent quant à la nature des liens entre l'investissement direct
ètranger (IDE) et le progrès économique. à savoir, les partisans de première démarche
insistent sur le rôle joué par : le transfert technologiques sous divers formes (R&D)
innovation, savoir- faire technique, les méthodes organisationnels et managériales, ...) transmit
par les investissements directs étrangers (IDE). Ceux-ci incitent d'avantage sur la croissance
économique dans le pays dans lequel l'investissement est effectué. En effet, tous ces
avantages permettent à long terme de combler l'écart technologique entre pays coéchangiste
c'est-à-dire : entre pays développé {généralement l'état émetteur de flux des (IDE) et les pays
d'accueil} .Ce qui offre au pays hébergent une forte opportunité de rattrapage économique NB 2
Pour les propagandistes de la deuxième démarche l'inconstance et la volatilité
des(IDE) sont à l'origine de l'instabilité de croissance économique surtout dans les périodes
des crises financières mondiale ne fait qu'ancrer celle-ci, selon les auteurs 42 de cette
approche l'investissement direct étranger (IDE) est considéré comme un facteur d'impuissance
et non pas de prédominance pour plusieurs raisons, à savoir :
-les investisseurs étrangers préfèrent d'investir dans les pays ou le marché financier est
inefficient en vue d'éviter les obligations imposés par la loi d'investissement.
_______________________________________________________________________________
NB 1 : l'effet du multiplicateur, est un processus d'entrainement qui, pour variation préliminaire d'une variable
Ex : Les dépenses publiques (?G), provoque une variation finale (?I) plus importante /
NB 2 / la théorie de rattrapage économique évoque la possibilité pour les pays sous-développés
de converger les pays développés, cette théorie mis l'accent sur le facteur technologique. Spécifiquement
A travers les révélations portées sur les effets de celle-ci sur la productivité des moyens de production. La
Théorie de convergence économique à long terme, est devenue plus célèbre surtout après les travaux
De Solow(1956)
42 : les travaux de hausmanann et Fernández en 2000.
46
Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
En vue d'être le plus possible exhaustif. Nous adaptons la première démarche celle
qui consiste à amorcer le rôle positif des (IDE). La sous-section suivante fera
vraisemblablement apparaitre l'importance des (IDE) dans la vie économique.
Le grosso modo suivant montre l'interaction qui se produit entre les différents types
d'investissements {investissement dans le capital humain, physique, technique ou publique} et
la stimulation qu'ils donnent à la croissance économique. Cependant nous pouvons distinguer
deux sortes d'investissements, l'un fait par le pays d'accueil est consiste d'investir davantage
dans les infrastructures et la dans la valorisation du capital humain. L'autre véhiculé par la
firme multinationale (STN) est se focalise dans les entrants (inputs) technique et physique.
Figure N°05 : la relation entre l'investissement la croissance économique
Capital public
-Infrastructure
-Recherche fondamentale
Investissement
(IDE) alternative
de l'investissement
locale
Capital humaine
-Qualification
-Scolarisation
-Santé / Hygiène
Capital physique
-Technologie
-Innovation
-R&D
Capital technique
-Equipements
-Organisation
Croissance
Economique
Source : Guelle D / La théorie de croissance endogène / page N° 13
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
04-5-1 : les externalités positives des (IDE) sur la croissance
Dans le monde académique. Les gains de l'investissement direct à étranger (IDE) sur
l'économie des pays d'accueils sont globalement reconnus par {les effets d'entrainements}.
C'est -à-dire, les améliorations qui peuvent être véhiculés par un tel investissement de
la part des étrangers. Comme nous l'avons vu dans précédemment et après les éclairages
apportés sur la relation existante entre les (IDE) et la croissance économique. Nous
dénombrons les bienfaits potentiels des (IDE). Selon les arguments proclamés par les
fidèles de la théorie de la croissance économique endogène :
Ø les (IDE) aident à stabiliser la balance des paiements des pays hôtes à travers la
compensation du déficit du solde extérieur par le flux des (IDE) . De l'autre coté, à travers
l'utilisation des surplus de balance de solde commerciale ;
Ø L'investissement direct à l'étranger (IDE) est vecteur de transfert des connaissances
(Technologiques et managériales), ce qui est nécessaire pour un progrès économique réel ;
Ø Les (IDE) favorisent l'intégration des économies nationales dans l'économie mondiale,
grace au filiales-relais ;
Ø Les (IDE) participent à la formation des avantages spécifiques d'une économie ;
Ø Investissement direct étranger (IDE) sert à l'accumulation des stocks de capital fixe
(Productifs à l'instar des : machines, équipements, infrastructures, bâtiments, ...).
Ø Les (IDE) sont des moyens de financement non générateurs de dette étrangers ;
Ø Les (IDE) ouvrent des perspectives de rattrapage vis-à-vis des pays développés.
D'une manière générale, les investissements directs étrangers (IDE) permettent une
segmentation efficiente de la chaine de valeur ajoutée et une consolidation de processus de spécialisation internationale. Les économies d'échelles qui en découlent favorisent d'avantage la croissance à long terme.
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Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)
Conclusion
Nous avons fait dans le premier chapitre, une ventilation sur les multiples éléments
retenant les définitions des investissements internationaux, leurs mouvements et leurs
déterminants théoriques pour les pays hôtes, en plus nous avons précédé à l'analyse de
multiples théories explicatives de l'investissement international, Néanmoins, en dépit de
multiples approches théoriques expliquant l'investissement international, la théorie de
Ricardo : {Les avantages comparatifs} reste la base de chaque tentative d'analyse en matière
d'investissement international. Ensuite nous avons vu que le rôle des firmes multinationales
ne cesse de grandir au cours du temps, comme l'affirme les rapports des institutions
internationales : (CNUCED, OCDE, UNCTAD) : « La production internationale des sociétés
transnationales, dont les investissements estimés actuellement à 3.4 billions de dollar, sont
repartis entre 750000 filiales étrangères environs dans le monde». {Rapport d'OCDE sur
les capitaux étrangers au monde / page N° 22}.
D'autre part, vu l'importance de la contribution des (IDE) dans la croissance
économique des pays hôtes. Les pays du [M/A/T] s'inscrivent dans une compétition accrue
pour amener les (STN) à s'installer chez eux, et ce par la voie des avantages fiscaux, des
concessions, des aides, de facilitations pour concrétiser leur projets.
L'attraction de l'investissement étranger est devenue le souci majeur des pays
[M/A/T], c'est bien que la région détient des atouts irrésistibles pour les investisseurs à
savoir : {une main d'oeuvre qualifiée, des ressources naturelles importantes, pétrole, gaz etc.}.
Le second chapitre de notre mémoire sera spécifié à la fois pour les principales
mesures adoptées en faveur d'attirer les investissements directs étrangers (IDE) dans les
pays [M/A/T] et les leurs déterminants.
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