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Diagnostic financier d'une entreprise publique réformée. Cas de la Régie de distribution de l'eau (REGIDESO )sur la période 2007- 2009

( Télécharger le fichier original )
par Edmond Van MATINDA NGIMBI
Institut supérieur de statistique de Kinshasa - Gradué en sciences commerciales et financières, option comptabilié 2009
  

Disponible en mode multipage

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1 -

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE STATISTIQUE DE KINSHASA

« I.S.S./KIN »
Section des Sciences Commerciales et Financières

B.P. 1757 KINSHASA I

KINSHASA-KALAMU

Par :

DIAGNOSTIC FINANCIER

D'UNE ENTREPRISE PUBLIQUE REFORMEE « CAS DE LA REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU

(REGIDESO)

2007 - 2009

»

MATINDA NGIMBI Edmond van Travail de fin de cycle présenté et défendu en vue de l'obtention

du grade de gradué en Sciences Commerciales et Financières.

Option : Comptabilité

Directeur : CT KIBWILA KUBALEKA

Année académique

2009 - 2010

E-mail: edmondvan1@yahoo.fr

2

EPIGRAPHE

Je ne prétends pas que j'ai déjà atteint ou que je suis devenu parfait. Mais je continue à parcourir pour saisir le prix de la course auquel je m'inscris en moi.

Sans tomber dans l'extrémisme, le respect d'un certain nombre de principes permet d'y parvenir sans trop de difficultés

MATINDA NGIMBI Edmond van.

- 3

DEDICACE

A mon Dieu, créateur de toutes les choses visibles et invisibles ;

A mon regretté père NGIMBI PIERRE que son âme repose en paix et à ma chère maman VICKY NKENGE que j'aime toujours, pour les efforts fournis afin qu'aujourd'hui vous puissiez cueillir les fruits de tous vos sacrifices;

A mon fils bien aimé MALLUC VAN NGIMBI, fruit de mon existence sur la planète terre ;

A ma petite soeur propre BIBICHE NGIMBI, mes soeurs Martine NGIMBI, Annie WUMBA, THILA NGIMBI, MAGUY NGIMBI, NADINE BUENSI, MIREILLE MBONDO ET ANITA MATINDA ;

A mes frères PIERRE NGIMBI, JEAN-MARIE NSUMBU, DR. SIMON MATINDA, PASTEUR JEANPY MAKITU, PASTEUR DENNIS, SERGE MATINDA, BEN MATINDA ET SA FEMME ANOUSKA, POUR VOS CONSEILS ET POUR VOUS SERVIR D'EXEMPLE CAR VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT D'éCHOUER ;

A MA CHéRIE BIEN AIMéE, ANNE N'LANDU DU CIEL.

MATINDA NGIMBI Edmond van

4 -

AVANT PROPOS

La fleur éclat, épanouit et se fane. Il en est de même pour chaque être humain ou vivant c'est-à-dire dans chaque domaine de la vie il y a un début et une fin. Après notre longue période au sein de l'Institut Supérieur de Statistique, nous voici, tournons notre page de vie vers une autre école, celle-ci de la vie professionnelle.

Le long parcours de recherche dont le présent ouvrage est le fruit, ne serait jamais arrivé à terme sans l'assistance et la participation d'un nombre de personnes.

Nous savons fort bien que si notre nom seul apparaît sur la couverture, l'oeuvre achevée n'en doit pas moins au concours de notre entourage. Certains noms ont joué un rôle majeur sans le secours desquels notre manuscrit n'aurait jamais vu le jour. Ce sont eux que nous voulons remercier.

Nous remercions plus particulièrement la famille N'landu : MmE BErnadEttE, Sharon, MOUSTAPHA, Lydia, Miriam, ainsi mEs nEvEux Et niècEs : BridEllE, ChimEnE, Mirga MATINDA, Miriam, JérémiE, Rock ESALO, Tania, GuylitE, JEff KIYIKA, Fr. JosEph.

A cet effet, nous pensions qu'il est de notre devoir d'exprimer notre gratitude à l'égard de nos éducateurs et formateurs qui se sont donnés corps et âmes pour dispenser les enseignements dans une condition aussi difficile pour nous transmettre la science, nous leur disons également merci.

Nous remercions plus particulièrement le Chef de Travaux KIBUILA Don Séverin qui a assuré la direction de ce travail, sa scientificité, sa rigueur et son rôle d'éveiller la joie de travailler et de connaître, sa grandeur d'esprit, sa ténacité, ses suggestions, ses avis et considérations sont restés graves dans notre travail. Nous n'aurons jamais des mots justes pour évaluer cette direction.

Dans cet ordre d'idée, nous tenons à remercier du fond de notre coeur Josué PAKU et Louison et qui après de longues et enrichissantes discussions ont accepté de nous aider à donner la forme de ce travail; leur dévouement et leur sagesse d'homme de science ont été pour nous d'un grand réconfort, qu'ils trouvent ici notre sincère gratitude.

Nous pensons aussi aux autorités académiques et décanales qui, par leur sens d'organisation, ont permis que cette année académique arrive à bon port; nous leur disons sincèrement merci.

Nous pensons à la main tendre de nos parents et grands frère de la : famille NGIMBI, MATINDA, BUENSI, MAKITU, NGEMBA..., dont le sens de responsabilité, d'encadrement qu'ils ne cessent de témoigner à notre égard pour une meilleure évolution, nous a fait grandir.

- 5

Nous pensons aussi aux camarades et amis avec lesquels nous nous sommes battues tels que : MikE LONDE ET son fiLs PETiT MikE LondE, SERgE LUSILAWO, TAmbos BANGALA, PhyLo SUAKA, JumA MAYANZA, GiREssE KABWE, AcAdEmiA, Djo FiLs, Rubin, CLAudE BIATA, DocTA BOBO MBENZA, FR. José ET FR. TRésoR.

Nous pensons également à DiR. ExpédiT MASINI, pouR vos consEiLs ET vos sERvicEs inoubLiAbLEs, PApA AndRé MALE, ARThuR BOLUKOLA, DiREcTEuR BATAMA, IR. EmmA NGOYI, IR. BONDO TSHIMANGA, IR. MAYA, PAsTEuR bodikA, IR. ARThuR bEyAko, pApA mATThiEu bozEngA ET sA fEmmE mAmiE ngALuLA, PAsTEuR RichARd KALONGOSHO, PRof SALI, MAdAmE YoLAndE LIMBAYA, MAdAmE MAguy MUGENI, MAdAmE MARiE-FRAncE ALEVUKU, MAdEmoisELLE MOZA CLodiA, MmE BIBI BINTI, MmE HoRTEnsE pouR LEuR souTiEn.

Nous seront vraiment ingrats si nous ne remercions pas aussi nos compagnons et amis du bureau CLAymoRE-AsbL noTAmmEnT Jimmy BIATA, DiEu mERci ADIETA MATONDO ET PAddy SUMBU ainsi que sa fiLLE CARLhA.

En fin, tous ceux dont les noms n'ont pu être cites dans ce travail et qui nous ont aidé d'une manière ou d'une autre dans sa réalisation, nous leur disons que la meilleur façon de briller, c'est l'anonymat.

6

LISTE DES ABREVATIONS ET SIGLES

1. BC

2. BFRE

3. BFRHE

4. BFR

5. BFRT

6. CD

7. CP

8. CD

: Besoin Cyclique

: Besoins en Fonds de Roulement d'Exploitation

: Besoins en Fonds de Roulement Hors d'Exploitation

: Besoins en Fonds de Roulement

: Besoins en Fonds de Roulement Total

: Coefficient de Déflation

: Capitaux Propres

: Coefficient de Déflation

9. CA : Chiffre d'Affaire

10. DCT

11. DLT

12. FC

13. FD

14. FC

15. FC

16. FP

17. FRP

18. FRE

19. FRB

20. FRN

21. LG

22. LR

23. LI

: Dette à Court Terme

: Dette à Long Terme

: Fausse créance

: Fausse Dette

: Franc Constant

: Franc Congolais

: Fond Propre

: Fonds de Roulement Propre

: Fonds de Roulement Etranger

: Fonds de Roulement Brut

: Fond de Roulement Net

: Liquidité Générale

: Liquidité Réduite

: Liquidité Immédiate

24. REGIDESO : Régie de Distribution d'Eau

25. RLG : Ratio de Liquidité Générale

26. RLI : Ratio de Liquidité Immédiate

27. RC : Ressource Cyclique

28. RBE : Résultat Brut d'Exploitation

29. RBE : Résultat Brut d'Exploitation

30. SCB : Solde Créditeur Bancaire

31. TA : Trésorerie Active

32. TFR : Tableau de Formation du Résultat

7 -

TI

:

34. TN

:

35. VIN

:

36. VE

:

37. VD

:

38. VRCT

:

39. VMP

:

 

Trésorerie Immédiate Trésorerie Nette

Valeur Réalisable à Court Terme Valeur Mobilière de Placement

Valeur Immobilisée Nette Valeur d'Exploitation Valeur Disponible

8

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

INTITULE

PAGES

Figure 1

FRN pléthorique

13

Figure 2

FRN équilibré

13

Figure 3

FRN positif mais insuffisant

14

Figure 4

FRN nul

14

Figure 5

FRN négatif

15

Tableau 1

Evolution de la situation active de la REGIDESO en FC courant, 2009-2009

32

Tableau 2

Evolution de la situation passive de la REGIDESO en FC courant, 2009-2009

33

Tableau 3

Evolution des TFR de a REGIDESO en FC courant, 2009-2009

34

Tableau 4

Cours de change moyens 2007 à 2009

35

Tableau 5

Présentation des coefficients de déflation

36

Tableau 6

Evolution de la situation active de la REGIDESO en FC constant, 2009-2009

37

Tableau 7

Evolution de la situation passive de la REGIDESO en FC constant,2009-2009

38

Tableau 8

Evolution des TFR de a REGIDESO en FC constant, 2009-2009

39

Tableau 9

Présentation des bilans financiers condensés en FC constant, 2007-2009

40

Tableau 10

Présentation des bilans financiers synthétique en FC constant, 2007-2009

40

Tableau 11

Présentation des tableaux de cristallisation en FC constant, 2007-2009 (11a-11b)

41-46

Tableau 12

Présentation des graphiques de visualisation 2007-2009

42

Tableau 13

Calcul et analyse du FRN en FC constant, de 2007-2009

44

Tableau 14

Calcul et analyse du BFRN en FC constant, de 2007-2009

45

Tableau 15

Calcul et analyse de la TN en FC constant, de 2007-2009

46

Tableau 16

Calcul et analyse de la RCB en FC constant, de 2007-2009

47

Tableau 17

Calcul et analyse de la RCN en FC constant, de 2007-2009

48

Tableau 18

Calcul et analyse de la RCI en FC constant, de 2007-2009

48

Tableau 19

Calcul et analyse de la REB en FC constant, de 2007-2009

49

Tableau 20

Calcul et analyse de la RFCP en FC constant, de 2007-2009

50

Tableau 21

Calcul et analyse de RLG en FC constant, de 2007-2009

51

Tableau 22

Calcul et analyse de RLR en FC constant, de 2007-2009

51

Tableau 23

Calcul et analyse de RLI en FC constant, de 2007-2009

52

Tableau 24

Calcul et analyse de RAF en FC constant, de 2007-2009

52

- 9

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE DE TRAVAIL

1.1. Problématique

De nos jours, avec la concurrence de plus en plus sévère sur le marché, certaines entreprises continuent à survivre malgré le vent et marré de la crise financière qui paralysent tous les secteurs d'activité, alors que les autres entreprises disparaissent à cause de non seulement de la crise financière, mais également de mauvaises techniques de gestion appliquées par les chefs d'entreprises.

En effet, pour éviter la disparition de nombreuses entreprises dans l'environnement économique, les chefs d'entreprises doivent mener une analyse par un diagnostic financier qui consiste à faire les points sur la situation et l'activité financière de l'entreprise de façons à détecter les symptômes révélateurs des phénomènes susceptibles d'entraver à brève échéance la poursuite des objectifs et des buts qu'elle s'est donnée.

C'est pourquoi, le diagnostic financier est une technique d'analyse financière qui consiste à porter un jugement sur la santé financière d'une entreprise.

Et ce diagnostic financier lorsqu'il est basé dans les perspectives de réforme, il propose des études de performances pour analyser les performances de l'entreprise à travers les indicateurs financiers qui déterminent l'efficacité et l'efficience de l'entreprise.

De ce qui précède, la REGIDESO est l'une des entreprises publiques transformées en sociétés commerciales suivant les décrets N°09/11 du 24 Avril 2009 portant mesures transitoires relatives à la transformation des entreprises publiques et N°09/12 du 24 Avril 2009 établissant la liste des entreprises transformées en sociétés commerciales, établissements publics, et services publics.

Elle assure commercialisation de l'eau en République Démocratique

du Congo.

A travers de cette étude, nous nous sommes proposé de formuler un ensemble de questions dont la préoccupation fondamentale est centrée sur la question suivante : dans les perspectives de réforme des entreprises publiques en RDC, quel jugement peut-on porter sur la situation financière de la REGIDESO ?

10

1.2. HYPOTHESE DE TRAVAIL

Nous formulons l'hypothèse selon laquelle la quelle la situation financière de la REGIDESO serait préoccupante. Dans ce contexte, sa transformation en société commerciale demeure effectivement une nécessité.

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Nous avons jugé bon de porter notre choix sur le diagnostic financier d'une part, pour approfondir les connaissances théoriques acquises tout au long de notre formation académique, d'autre part, notre intérêt est de savoir si l'entreprise publique REGIDESO procède à l'appréciation de sa structure financière, ses rentabilités et ses risques financiers et d'exploitation à l'aube de sa transformation effective en société commerciale.

3. DELIMITATION DU SUJET

Notre travail est délimité dans le temps et dans l'espace.

- Dans le temps, notre étude couvre la période de 3 ans, soit de 2007 à 2009.

- Dans l'espace, notre travail porte sur la REGIDESO qui constitue notre champ de recherche.

4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Pour élaborer ce présent travail, nous avons recouru aux méthodes et techniques ci-après :

- Méthode analytique qui a permis de procéder à l'analyse des données recueillies ;

- Méthode descriptive qui a permis de décrire les faits observés tout au long de notre analyse;

- Technique d'entretien libre qui a permis d'interviewer quelques responsables de l'entreprise pour compléter les informations nécessaires à ce travail;

- Technique documentaire qui a permis de consulter les ouvrages et autres publications en rapport avec notre étude.

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5. DIFFICULTES RENCONTREES

L'élaboration de ce travail a connu de difficultés d'ordre matériel et financier, à savoir :

- Sur le plan matériel, la consultation des ouvrages plus récents ne nous a pas été chose facile, suite à la caducité de la plus part de nos bibliothèque.

- Sur le plan financier, la conjoncture difficile que traverse notre pays ne nous a pas épargné de ses retombés. C'est suite à ses répercussions que le présent travail est moins volumineux et a connu de ses sérieux problèmes dans la récolte des données

6. CANEVAS DE TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est scindé en trois chapitres dont le premier porte sur les considérations générales sur le diagnostic, le second procède à la présentation de l'entreprise « REGIDESO » et le troisième est le denier consacré au diagnostic financier de la REGIDESO.

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CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES
CONCEPTS DE BASE

Le présent chapitre traite les considérations générales sur les concepts de base en quatre sections, à savoir :

- Notions sur le terme Diagnostic financier;

- Notions sur la structure financière ;

- Notions sur les rentabilités ;

- et notions sur les risques financiers et d'exploitation.

I.1. NOTION SUR LE TERME DIAGNOSTIC FINANCIER

I.1.1. Notion et définition

Le concept diagnostic tire son origine dans la médecine. Pour les responsables financiers, faire un diagnostic consiste à faire des points sur la situation et l'activité financière de l'entreprise de façon à détecter les symptômes révélateurs des phénomènes susceptibles d'entraver à brève échéance, la poursuite des objectifs et des buts qu'elle s'est donnée et de mettre en péril ses prévisions d'activité ceci en vue de prendre des décisions correctives et de réviser ses objectifs et ses prévisions1.

D'après Jean Luc BAZET et Christian GUYON, le diagnostic financier est un examen méthodique visant à mettre en évidence les forces et les faiblesses d'une entité ou d'un système2.

Armand Dayan, A. Burland, selon eux, le diagnostic est un instrument à l'usage des managers qui permet l'examen et l'appréciation critique de l'activité principalement de la situation financière de l'entreprise et la formulation des jugements de valeur qualitatifs et/ou quantitatifs qui se rapportent à la dynamique des ventes et de ses perspectives managériales3.

En se référant du dictionnaire de l'encyclopédie de la gestion et du management, le diagnostic de l'entreprise de l'entreprise consiste dans l'examen et l'appréciation critique de la situation, des opérations et des résultats de l'entreprise4.

1 Encyclopédie de gestion et de management, éd. Dalloz, Paris, 1999, p.275

2 BAZET J.L et GUYON C., gestion financière, éd. Groupe Revue fiduciaire, Paris, 2004, p.291

3 Dayan A. et Burland A., manuel de gestion, éd. ellipses Marketing, Paris, 1999, p58

4 Encyclopédie de la gestion et du Management, éd.Dalloz, Paris, 1999, p275

13

I.1.2. Nécessité et importance

La nécessité d'un diagnostic se fait pour tout dans des multiples circonstances dans lesquelles une telle appréciation est requise pour répondre aux besoins d'un acteur interne ou externe à l'entreprise.

Le diagnostic revêt d'une importance particulière car il conduit à la prise de décision, à savoir :

- L'entreprise arrête ses objectifs, définit sa stratégie ou modifie sa

politique à court terme en se fondant sur le diagnostic;

- l'investisseur s'y refera pour prendre des décisions d'achat ou de

vente ;

- la décision d'accorder ou de refuser un crédit ou un prêt, les conditions de crédit en dépend.

La politique de crédit de l'entreprise sera également basée sur le diagnostic financier. Enfin, sur un plan plus général, un bon diagnostic financier permet une meilleure allocation des ressources aussi bien au niveau microéconomique que macro-économique.

I.1.3. Les objectifs majeurs du diagnostic financier5

Dans ses développements traditionnels, l'analyse financière s'attache à étudier les entreprises afin d'apprécier leur solvabilité et leurs performances. Cependant, les thèmes analytiques se sont considérablement enrichis grâce à l'extension du champ de la discipline et englobent aujourd'hui des préoccupations situées à l'articulation entre le diagnostic financier et l'analyse financière.

I.1.3.1. L'appréciation de la solvabilité ou de l'équilibre financier

La solvabilité ou l'équilibre financier de l'entreprise traduisant l'aptitude éventuelle de cette dernière à face à ses engagements, c'est-à-dire à régler ses dettes, au fur et à mesure qu'elles viennent à échéance.

Ce thème revêt une importance majeure dans les développements de l'analyse financière. D'une part, il constitue historiquement son premier domaine de préoccupation : les outils de l'analyse financière ont été créés par les banquiers et autres créanciers, soucieux de juger de façon rigoureuse les risques de non recouvrement ou de défaillance liés à un débiteur actuel ou à un emprunteur potentiel. D'autre part, le thème de la solvabilité présente un caractère vital dans la mesure où une entreprise insolvable encourt un risque de faillite et se trouve donc exposée à la menace d'une disparition pure et simple.

En sens, l'appréciation de la solvabilité ou du risque de faillite constitue un thème fondamental de tout diagnostic financier.

5 COHEN E, gestion financière de l'entreprise, éd. Edicef, Canada, 1991, p69

14

Dans son principe même, le diagnostic relatif à la solvabilité se heurte à une difficulté majeure. L'appréciation de la solvabilité met en cause une démarche de prévision relative aux conditions dans lesquelles l'entreprise étudiée semble à même de faire face à ses échéances futures. Le diagnostic financier doit aussi procéder à une anticipation ou énoncer un pronostic sur l'évolution prévisible de l'entreprise, de sa situation financière et de ses équilibres financiers. Or, comme toute démarche de prévision comporte un caractère de fragilité, ou pourrait être toute d'émettre des doutes sur la possibilité même d'un diagnostic financier pertinent et efficace. Malgré ces difficultés, les démarches de l'analyse financière ont fait preuve de leur efficacité grâce à la solvabilité de deux orientations méthodiquement majeures.

D'une part, l'étude du Bilan permet de comparer un état actuel des engagements (Passif) et des liquidités prévisibles (Actif) et donc de justifier un pronostic relatif à l'ajustement futur des règlements obligatoires et des recettes à prévoir.

I.1.3.2. L'Appréciation des performances financières

La première tâche des analystes financiers consiste dans la mesure précise des résultats obtenus dans le passé ou le présent et dans l'anticipation des tendances d'évolution susceptibles de les affecter dans le futur.

De cette mesure découle une appréciation qui porte donc sur les niveaux, l'évolution et l'instabilité (ou la volatilité) éventuelle de ces résultats.

Mais une fois ces résultats mesurés, ils doivent être comparés à des grandeurs de référence traduisant soit le niveau des opérations de l'entreprise, soit le montant des moyens engagés pour obtenir ces résultats. C'est seulement dans de telles comparaisons que l'efficacité de l'entreprise peut être évaluée, ou appréciée alors son aptitude à mener des activités suffisamment rémunératrices pour compenser le coût des ressources qu'elle utilise et son aptitude à valoriser les moyens réels et financiers qui lui sont confiés.

Enfin, le jugement relatif à l'efficacité doit prendre en compte l'influence déterminante exercée par certaines caractéristiques de l'activité : la structure des coûts et les conditions techno-économiques de la production, la structure du financement, ainsi que ces contraintes stratégiques, commerciales ou sociales qui présent sur l'entreprise.

15

I.1.3.3. L'Appréciation des autres caractéristiques financières majeures

Si l'étude des performances et l'analyse des équilibres constituent des thèmes fondamentaux du diagnostic financier, ce dernier s'attache également à la mise en évidence d'autres caractéristiques, l'autonome (ou l'indépendance), la flexibilité et, plus généralement, l'ensemble des traits stratégico-financiers significatifs sollicitent l'attention particulière de l'Analyste.

I.1.3.3.1. L'Autonomie financière

L'autonomie financière constitue un objectif important pour de nombreux dirigeants. Lorsque ceux-ci sont les propriétaires, voire les fondateurs de l'entreprise, la recherche de l'indépendance traduit une volonté de contrôle dont les ressorts psychologiques mais aussi patrimoniaux paraissent évidents.

Mais, même lorsque les dirigeants sont de simples salariés ne déterminent pas de part significative dans le capital, la recherche de `autonomie traduit le souhait de maîtriser les enjeux stratégiques et opérationnels majeurs qui déterminent l'évolution de l'entreprise.

En termes financières, autonomie s'apprécie d'abord par l'étude du capital, de sa structure et des liaisons de contrôle qu'elle peut traduire. Aussi l'existence d'un actionnaire ou d'un groupe d'actionnaires majoritaires, la mise en évidence des alliances nouées entre actionnaires minoritaires,... permettent de déceler les influences, éventuellement prépondérantes, qui s'exercent sur l'entreprise.

Mais l'autonomie ou la dépendance peuvent également se décider par d'autres mécanismes que ceux des liaisons financières.

L'intégration dans le cadre d'accords techniques contraignants, des accords commerciaux qui entravent l'action de l'entreprise, peuvent par exemple borner l'autonomie réelle d'une entreprise, supposée jouir d'une totale indépendance en termes juridiques.

Par ailleurs, l'autonomie financière peut être appréciée grâce à l'analyse de la structure du financement. L'éventuelle dépendance de l'entreprise à l'égard de l'endettement constitue l'élément essentiel à explorer. La répartition des ressources de financement et des éléments du passif entre fonds propres et dettes d'origines diverses, constitue donc une des caractéristiques qui traduisent le mieux l'autonomie financière de l'entreprise.

16

I.1.3.3.2. La Flexibilité financière

Comme cela a déjà été souligné, la flexibilité de l'entreprise traduit sa capacité d'adaptation face à des transformations inopinées de son environnement et de son cadre d'activités. Les aptitudes qu'elle requiert relèvent de toutes les dimensions de l'activité. Ainsi, la recherche de la flexibilité met en cause la gestion et les ressources stratégiques pour toutes les démarches qui pourraient concerner l'orientation globale des activités ou l'architecture organisationnelle de l'entreprise.

Elle met également en cause la gestion commerciale lorsqu'elle sollicite des réorientations concernant l'offre de produits, la politique de prix, les rapports avec la distribution ou la communication de l'entreprise. La flexibilité affecte la gestion des ressources humaines lorsqu'il s'agit de procéder aux effectifs et qualifications de personnel ou à la politique de rémunération.

Enfin, la flexibilité concerne la gestion financière dans trois de ses aspects au moins.

En premier lieu, la flexibilité financière s'apprécie par rapport à la capacité que l'entreprise manifeste en matière de mobilisation rapide de liquidités. Ainsi la détention d'un trésor de guerre constitué par une enveloppe de liquidités disponibles immédiatement à terme, permet de réagir sans retard à une opportunité d'investissement, à une opportunité commerciale, ou à une opportunité stratégique. De même, elle peut permettre de faire face à une démarche nouvelle. Sous cet angle, les capacités d'adaptation de l'entreprise peuvent aussi bien être assurées par des liquidités déjà disponibles que par la détention d'actifs cessibles sans délai ni perturbation pour les activités majeures de l'entreprise.

En second lieu, la flexibilité financière s'apprécie par rapport à la capacité de financement de l'entreprise. La possibilité de recourir à des nouvelles ressources propres ou de bénéficier de nouveaux crédits permet en effet à l'entreprise de bénéficier, en cas de besoin, d'une enveloppe additionnelle de fonds qui lui permettront de réagir à des modifications imprévisibles de son cadre d'activité.

En troisième lieu, la flexibilité financière peut être également liée aux possibilités dont l'entreprise dispose de jouer sur les besoins de financement qu'elle supporte du fait de ses projets d'investissement en cours ou prévus, mais aussi du fait de son activité courante. Ainsi, une certaine divisibilité des investissements entrepris ou des capacités productives installées peut non seulement permettre de réduire les coûts fixes en cas de nécessité, mais également de limiter la tension exercée sur les ressources et les équilibres financiers. De même, la possibilité d'échelonner dans le temps la réalisation de certaines opérations (investissement, remboursement d'emprunts,...) donne à l'entreprise des possibilités supplémentaires d'ajustement et, par conséquent, de la flexibilité.

I.1.3.3.3. La Prise en compte des atouts et handicaps stratégiques de l'entreprise

17

cette dernière est en fin de compte sensible à toutes les indications relatives aux atouts et handicaps qui peuvent affecter la compétitivité future de l'entreprise et, par voie de conséquence, ses performances et son équilibre financier à terme.

I.1.4. Qualités d'un bon diagnostic

Un bon diagnostic financier doit :

- Évaluer les risques, recenser ses forces, cerner ses faiblesses ;

- Apprécier l'environnement et les partenaires de l'entreprise ;

- Facilité le positionnement de l'entreprise sur le marché ;

- Être clair et rapide ;

- Expliquer les causes essentielles des difficultés ;

- Permettre la synthèse, c'est-à-dire donner un avis ou une opinion; - Définir une stratégie sociale, économique et financière ;

- Recueillir l'adhésion des dirigeants qui ont parfois besoin d'un regard objectif sur l'entreprise ;

- Dresser l'inventaire de solution envisageable permettant de retrouver la rentabilité et palier aux difficultés de trésorerie ;

- Préciser les mesures de redressement nécessaire à l'obtention des objectifs précités (rentabilité, trésorerie) ;

- Mettre en place les mesures de redressement du personnel en liaison avec la stratégie sociale retenue.

I.2. NOTION SUR LA STRUCTURE FINANCIERE

I.2.1. Définition

La structure financière est la décomposition des capitaux dont l'entreprise dispose à un certain moment6.

Cette structure est dynamique et change ou se modifie constamment au cours de l'exercice et s'arrête à la fin de celui-ci.

I.2.2. Utilité et importance

La structure financière permet de mettre en lumière les quatre masses bilantaires et s'apprécie à partir de l'équilibre financier minimum et des éléments qui sont influents sur lui.

6 LOFELE B, notes de cours de gestion financière, G3, ISC/Kinshasa, 2009-2010, p.30

18

I.2.3. Quelques règles d'appréciation de la structure financière

Les règles d'appréciation de la structure financière sont nombreuses, mais dans le cadre de notre étude, nous relevons ce qui suit:

- Règle de l'équilibre financier minimum; - Règle de la sécurité financière.

I.2.3.1. Règle de l'équilibre financier minimum7

Les capitaux utilisés par une entreprise pour financer un élément d'actif, doivent pouvoir rester investi dans l'entreprise pendant un temps qui correspond à la durée de vie du bien ainsi acquis. Il s'en suit que les capitaux permanents devraient financer les investissements et les dettes à court terme devraient financer l'actif circulant. Mais le respect strict de cette règle ne suffit pas. Il faut la dépasser et pourvoir l'entreprise d'une marge de sécurité financière.

I.2.3.2. Règle de la sécurité financière8

En vertu de cette règle, il faut pourvoir l'entreprise d'une marge de sécurité financière résultant du reliquat des capitaux permanents après le financement des immobilisations ou le reliquat des capitaux circulants après le remboursement des dettes à court terme. Ce reliquat est appelé fonds de roulement et constitue le matelas des capitaux destinés à amortir les à-coups pouvant survenir dans le recouvrement des créances ou dans l'apparition de certains risques liés à l'exploitation.

I.2.4. Les indicateurs de la structure financière

Les indicateurs de la structure financière sont les suivant :

- Le fonds de roulement ;

- Le besoin en fonds de roulement ; - La trésorerie.

I.2.4.1. Le fonds de roulement I.2.4.1.1. Définition

Plusieurs définitions ont été proposées par différents auteurs parmi lesquelles, nous retenons ce qui suit:

7 DEPALLENS G, théorie et pratique de la gestion financière, éd. Dunod, Paris, 1960, p.11

8 LOFELE B, op.cit, p.31

·

19

Le fonds de roulement est l'excédent des capitaux permanents sur les immobilisations nettes, il représente la part des capitaux à terme avancé pour le financement du cycle d'exploitation9.

· Il représente d'après Christian JACOTEY, un excédent des capitaux de disponibilités secrétés par l'exploitation pour pallier les fautes de régularisation du cycle et assurer le paiement des échéances des dettes à court terme au jour le jour10.

· Le fonds de roulement, selon R. LAVAUD et J. ALBAUT, est la part des capitaux permanents consacrée en financement des actifs circulants, c'est la part des capitaux dont le degré d'exigibilité est faible qui sert à financer les éléments d'actif dont le degré de liquidité est assez élevé11.

I.2.4.1.2. Utilité

L'importance de fonds de roulement dépend du type d'entreprises et de la branche d'activité.

A. Pour les entreprises industrielles

Etant donné que la longueur du cycle d'exploitation et des besoins d'exploitation des entreprises industrielles, il est important qu'elles disposent d'un fonds de roulement important qui va leurs permettre de financer le reste de besoins d'exploitation non couvert par les ressources cycliques.

B. Pour les entreprises commerciales

Ce type d'entreprises bénéficiaient généralement de quelques délais de leurs fournisseurs alors qu'elles vendent généralement au comptant, n'ont pas du tout besoin d'un fonds de roulement important.

C. Pour les entreprises de service

Etant donné qu'elles obtiennent généralement moins ou presque pas de délai de leur fournisseur, il est alors important qu'elles disposent d'un fonds de roulement qui va leurs permettre de financier une partie ou la totalité de leur besoin d'exploitation.

9 MADER H, étude de statistique du fonds de roulement : analyse financière, éd. Dunod, Paris, 1973, p.7

10 JACOTEY C, principales et techniques de l'évolution des entreprises, éd. Dunod, Paris, 1972, p.32

11 LAVAUD R. et ALBAUT J, ratio et gestion de l'entreprise, éd. Dunod, Paris, 1989, p.152

20

I.2.4.1.3. Types de fonds de roulement

D'une manière générale, nous distinguons quatre types de fonds de roulement, à savoir :

- Le fonds de roulement net ou permanent (FRN) ; - Le fonds de roulement propre (FRP) ;

- Le fonds de roulement brut, total ou économique (FRB). - Le fonds de roulement étranger (FRE).

A. Fonds de roulement net (FRN)

Le fonds de roulement net est se calcule de deux manières, à

savoir :

· Par le haut du bilan :

FRN = capitaux permanents - immobilisations nettes

· Par les bas du bilan.

FRN = valeurs circulants - dettes à court terme

B. Fonds de roulement propre (FRP)

Le fonds de roulement propre est déterminé par les formules ci-

après :

FRP= capitaux propres - immobilisations nettes ; FRP= capitaux circulants - dettes totales.

C. Fonds de roulement étranger (FRE)

Il correspond à l'ensemble des dettes à long et moyen terme de

l'entreprise.

Il se calcule de la manière suivante :

FRE = FRN- FRP

I.2.4.1.4. Niveau de l'appréciation FRN

Il existe cinq niveaux d'appréciation du fonds de roulement net, il

21

a. Fonds de roulement pléthorique

Lorsque tout en étant positif, les capitaux permanents vaut jusqu'à financer une partie ou la totalité des valeurs réalisables.

L'excédent des capitaux risque de représenter les fonds mal utilisés et qui ne fructifient pas.

Ce FR peut être schématisé comme suit:

A

Z

P

VIN

 

CP

VE

FRN

VRCT

 

DCT

VD

b. Fonds de roulement équilibré

Le fonds de roulement est dit équilibré lorsqu'il finance l'entièreté des valeurs d'exploitations. C'est une situation idéale préconisée par des financiers parce qu'il ne pose aucun problème financier ni de trésorerie.

Voici son schéma:

A

Z

P

VIN

 

CP

VE

FRN

VRCT

 

DCT

VD

c. Fonds de roulement positif mais insuffisant

22 -

Ce FR peut être schématisé comme suit:

A

Z

P

VIN

 

CP

VE

FRN

 

DCT

VRCT

VD

d. Fonds de roulement nul

C'est lorsque les capitaux permanents couvrent l'entièreté des valeurs immobilisées et ne dégage aucun excédent ou marge de sécurité.

Ce FR peut être schématisé comme suit:

A

Z

P

VIN

 

CP

VE

 

DCT

VRCT

 
 

e. Fonds de roulement négatif

C'est lorsque les capitaux permanents n'arrivent pas à financer les immobilisations. Cette situation est préoccupante et exige des mesures de grande envergure à cause d'une augmentation des exigibles supérieurs aux capitaux circulants.

23

24

Ce FR peut être schématisé comme suit:

A

Z

P

VIN

 

CP

FRN

DCT

 

VE

 

VRCT

VD

I.2.4.2. Besoin en Fonds de Roulement (BFR) I.2.4.2.1. Définition

Le besoin en fonds de roulement peut être défini de plusieurs manières par les différents auteurs, parmi lesquels nous retenons les définitions suivantes :

- Les besoins en fonds de roulement sont des besoins cycliques qui n'ont pas trouvé un financement à court terme et qui doivent être couverts par des ressources stables12.

- Le besoin en fonds de roulement autrement appelé fonds de roulement normatif, représente simplement le besoin de financement nécessaire à la couverture du cycle d'exploitation13.

- Quant à L. BATSHI, le besoin en fonds de roulement est l'évaluation insuffisante ou excédentaire de financement du cycle transitoire ou de décalage entre les achats et leur paiement d'une part, et d'autre part, la production, les ventes et leur paiement14.

I.2.4.2. 2. Rôle et importance

Le besoin en fonds de roulement joue un rôle important dans la gestion du cycle d'exploitation de l'entreprise car il désigne l'ensemble des opérations liées à l'activité de la firme, de l'acquisition de stocks jusqu'à la réalisation de la vente ou de la prestation de services. Le besoin en fonds de roulement est important

12 KNEIPS P., trésorerie et finance d'entreprises, éd. De Boeck et larcier, Paris-Bruxelles, 1997, p.52

13 VIZZA VONA P., gestion financière : analyse financière et prévisionnelle, Tome1, 7e éd. Dunod, Paris, 1992, p.291

14 BATSHI L., la comptabilité éd.Marabout, Paris, 1990, p.218

parce qu'il exprime le besoin net de financement des opérations liées au cycle d'exploitation.

I.2.4.2.3. Types et mode de calcul

Il convient de noter qu'il existe deux sortes de BFR, à savoir :

- Le Besoin en Fonds de Roulement d'exploitation (BFRE) ;

- Le Besoin en Fonds de Roulement Hors d'Exploitation (BFRHE).

a. Besoin en Fonds de Roulement d'exploitation (BFRE)

Ils correspondent à la partie des besoins de financement d'exploitation (besoins d'exploitation ou cycliques) qui n'est pas assuré par des ressources nées du cycle d'exploitation (ressources d'exploitation ou cycliques).

BFRE = Besoins cycliques - Ressources cycliques.

b. Besoin en Fonds de Roulement Hors d'Exploitation (BFRHE)

Il correspond à la différence entre les besoins et les ressources hors

exploitations.

BFRE = Besoins hors exploit - Ressources hors exploitations

c. Besoin en Fonds de Roulement total (BFRT)

Il est obtenu en additionnant le besoin en fonds de roulement d'exploitation avec le besoin en fonds de roulement hors exploitation.

BFRT = BFR d'exploit + BFR hors exploitation I.2.4.3. La Trésorerie

I.2.4.3.1. Définition

La trésorerie peut être définie de plusieurs manières parmi lesquelles nous retenons ce qui suit:

La trésorerie est le rapport entre d'une part, l'actif disponible et d'autre part, les capitaux empruntés à court terme15.

15 SADIT E., conduite financière des entreprises publiques et privées, éd. Comeres, Bruxelles, 1984, p. 256

25

La trésorerie exprime l'aptitude de l'agent économique financière et grâce à des ressources stables, après avoir financé les immobilisations16.

I.2.3.2. Rôle et importance

La trésorerie joue un rôle majeur dans la mesure où elle contribue à sauvegarder l'équilibre financier de l'entreprise à court terme.

Elle sert d'un instrument d'équilibre financier de toutes les opérations effectuées par l'entreprise.

I.2.3.3. Types et modes de calcul

Parmi les différents types de trésorerie, nous en retenons ce qui

suit:

- Trésorerie immédiate;

- Trésorerie réduite ;

- Trésorerie nette ;

- Trésorerie active;

- Trésorerie passive.

a. La Trésorerie immédiate (TI)

Elle est celle obtenue de valeurs disponibles après avoir évaluer les ordures financières (dettes à court terme). Cette trésorerie peut être formulée comme suite:

TI = VD - (DCT--FD).

TI = trésorerie immédiate VD = valeurs disponibles DCT = dettes à court terme FD = fausses dettes

b. La Trésorerie nette (TN)

Elle est l'ensemble des moyens dont dispose l'entreprise pour faire face à ses engagements à court terme. Elle peut être formulée comme suite:

TN= (VRCT - FC) - (DCT - FD)

TN= trésorerie nette

VRCT = valeurs réalisables à court terme FC = fausses créances

FD =fausses dettes

16 COLASSE B., comptabilité générale, éd. Leg, Paris, 1999, p. 508

c.

26

La Trésorerie active (TA)

En observant le bilan, la trésorerie active se présente comme l'ensemble des disponibles dégagés par l'activité courante en plein fonctionnement de l'entreprise et auquel on insère les immobilisations.

Elle est obtenue par la formule suivante : TA = VD-VMP

TA = trésorerie active

VD= valeurs disponibles

VMP= valeurs mobilière de placement

d. La Trésorerie passive

La dette de trésorerie fait allusion avec celle sécrétée par l'activité courante des opérations financières entre l'agent économique et les institutions financières.

Elle se calcule de la manière suivante :

TP = solde créditeur bancaire+ concours bancaires courants - effet escompté non échus SCB CBC EENE

I.3. NOTIONS SUR LES RENTABILITES

I.3.1. Définition

La rentabilité est d'outil d'analyse financière qui détermine les performances de l'entreprise.

La rentabilité est une comparaison entre deux postes dans le tableau

de synthèse17.

I.3.2. Rôle et importance

Les ratios des rentabilités jouent un rôle majeur dans l'analyse financière, car ils permettent de juger les performances de l'entreprise.

17 VERHULST A., cours de l'organisation des entreprises, éd. CRP, Kinshasa, 1999, p.20

27

28

29

I.3.3. Les Ratios I.3.3.1. Définition

Les ratios sont les outils d'analyse financière les plus répandus pour faire le diagnostic financier. Un ratio est un rapport entre deux postes de tableau de synthèse (TFR, Bilan, Tableau de Financement, Tableau économique Fiscal et Financier).

Il est évident qu'on ne doit rapprocher que des grandeurs qui peuvent avoir une relation entre elles si l'on veut avoir un ratio significatif. Si les ratios ont été bien choisis, leur analyse peut permettre de mettre en évidence certains symptômes de la situation financière pour faire un diagnostic financier dans le but de porter un jugement sur la santé économique d'une entreprise.

I.3.3.1. Ratios de la Rentabilité commerciale I.3.3.1.1. Définition

La rentabilité commerciale est définie par rapport au chiffre d'affaires (la vente pour l'entreprise commerciale et la production vendue par l'entreprise industrielle ou entreprise de service)18.

I.3.3.1.2. Sortes des ratios de rentabilité commerciale

On distingue deux sortes des ratios de rentabilité commerciale, à savoir la rentabilité commerciale brute et la rentabilité commerciale nette.

I.3.3.1.3. Formules

Marge Brute sur Chiffre d'Affaires = Résultat brut d'exploitation

Chiffre d'affaires

Ce ration mesure la marge brute d'exploitation, c'est-à-dire avant que les dotations (reprises) d'amortissements au sens large soient pris en compte.

Marge Nette sur Chiffre d'Affaires = Résultat net d'exploitation

Chiffre d'affaires

18 CORHAY A. et MBANGALA M., fondement de la gestion financière, éd. De l'université de Liège, Liège, 2009, p. 71

I.3.3.2. Ratios de la rentabilité économique I.3.3.2.1. Définition

La rentabilité économique est la rentabilité de tous les capitaux économiques investis dans l'entreprise19.

Ce ratio mesure la rentabilité des investissements de l'entreprise sans se soucier de leurs sources de financement.

I.3.3.2.2. Sortes des ratios de rentabilité économique

On distingue plusieurs sortes de rentabilité économique parmi lesquelles nous retenons ce qui suit, dans le cadre de notre étude : la rentabilité des capitaux investis, rentabilité économique brute et nette.

I.3.3.2.3. Formules

Rentabilité des capitaux investis = Bénéfice net

Actif

Ce ratio indique l'efficacité des gestionnaires dans l'utilisation de leurs ressources.

Rentabilité Economique Brute= Excédent brut d'exploitation

Actif immo+BFR

Ce ratio mesure en quelque sorte, la rentabilité brute des investissements puisque les besoins en fonds de roulement constituent un véritable investissement dans la mesure où ils sont permanents20.

Rentabilité économique nette = Résultat d'exploitation

Actif immob+BFR

Ce ratio mesure la performance économique de l'entreprise ainsi que son aptitude à attirer de capacité de nouveaux moyens de financement et à se développer.

19 CORHAY A. et MBANGALA M., op.cit, p. 71

20 CORHAY A. et MBANGALA M., op.ct, p. 77

I.3.3.3. Ratios de rentabilité financière I.3.3.3.1. Définition

La rentabilité financière est la rentabilité des capitaux propres investis dans l'entreprise par les actionnaires21.

I.3.3.3.2. Sortes de ratio de rentabilité financière

La rentabilité financière est appréciée de deux manières, à savoir par des formules suivantes :

Taux de rentabilité des capitaux propres = Bénéfice de l'exercice

Capitaux

Ce ratio indique la rentabilité générée avec un franc de capitaux propres investis dans l'entreprise. Elle mesure donc l'efficacité avec laquelle l'entreprise utilise les capitaux confiés par ses actionnaires22.

I.4. NOTIONS SUR LES RISQUES FINANCIERS ET D'EXPLOITATION

Dans les risques financiers et d'exploitation, nous allons analyser la liquidité et la solvabilité.

I.4.1. La liquidité I.4.1.1. Définition

La liquidité est l'aptitude d'une entreprise à faire face à ses dettes à court terme. Elle est aussi l'aptitude qu'a un élément d'actif à se transformer en disponibilité23.

I.4.1.2. Sortes ratios de liquidité

Il existe trois sortes de liquidité, à savoir :

- La liquidité générale ; - La liquidité réduite ;

- La liquidité immédiate.

21 VERHULS A., op.cit, p.97

22 KIBUILA KUBALEKA, notes de cours d'Analyse des états financiers, G3, ISS/Kinshasa, 2009-2010, p.62.

23 LOFELE B., op.cit, p.65

30

I.4.1.2.1. La liquidité générale (LG)

Le ratio de liquidité générale est obtenu par le rapport entre les actifs circulants et les dettes à court terme.

Ratio de Liquidité Générale = Actifs circulants

DCT

I.4.1.2.2. La liquidité réduite (LR)

Le ratio de liquidité réduite est déterminé par le rapport entre les valeurs disponibles plus valeurs réalisables et les dettes à court terme.

Ratio de liquidité réduite = valeurs disponibles + valeurs réalisables

DCT

I.4.1.2.3. La liquidité immédiate (LI)

Le ratio de liquidité immédiate est obtenu par le rapport entre les valeurs disponibles et les dettes à court terme.

Ratio de liquidité immédiate = Valeurs disponibles

DCT

I.4.2. La solvabilité I.4.2.1. Définition

La solvabilité est l'aptitude de l'entreprise à faire face à l'ensemble des fonds de tiers24.

I.4.2.2. Ratio de solvabilité

Plusieurs ratios peuvent être calculés pour apprécier l'autonomie financière de l'entreprise.

Dans ce cadre de notre analyse, nous allons étudier quatre ratios de solvabilité, à savoir :

- Ratio de l'autonomie financière ; - Ratio d'endettement ;

- Ratio de dépendance financière ; - Ratio de levier financier.

24 RIVAL M. et TORSET, gestion financière : analyse de l'activité, éd. Intec, Lyon, 2005, p. 42

31

I.4.2.2.1. Ratio de l'autonomie financière

D'une manière générale, une entreprise dispose d'une autonomie financière lorsque plus de la moitié des ressources dont elle dispose, proviennent de ses capitaux propres. Cette indépendance financière se calcule par le ratio ci-après :

Autonomie financière = Fonds propres x 100

Total du passif

I.4.2.2.2. Ratio d'endettement

Ce ratio exprime le degré d'endettement, c'est-à-dire les fonds de tiers par rapport au total du passif. Ce ratio est obtenu par la formule suivante.

Protection des créances = Fonds de tiers

Total du passif

I.4.2.2.3. Ratio de dépendance financière

Ce ratio mesure le degré d'endettement à long terme par rapport aux capitaux permanents. Ce ratio est déterminé par la formule ci-après :

Dépendance financière = Dettes à long terme

Capitaux permanents

I.4.2.2.4. Ratio de levier financier

Ce ratio indique le degré d'endettement des fonds de tiers par rapport aux capitaux propres.

Il est déterminé par la formule suivante :

Ratio de levier financier = Fons de tiers

Fonds propres

32

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA REGIDESO

Tout au long de ce chapitre, il est question d'aborder les faits historiques importants ayant marqué la REGIDESO en passant par sa situation géographique, son objet social, sa nature juridique, ses activités et ses structures fonctionnelle et organique.

2.1. APERÇU GENERAL

2. I.I. Aperçu historique

La REGIDESO est un établissement public à caractère industriel et commercial, dotée de la personnalité juridique et placée sous la double tutelle des ministères de l'énergie (tutelle technique) et de portefeuille (tutelle financière).

A sa création, le 30 décembre 1939, elle avait pour objet l'exploitation, le développement et la modernisation de la distribution d'eau à BOMA, MATADI, MBANDAKA, et KISANGANI. Elle avait pour mission d'exploitation des stations existantes et d'étudier les possibilités d'importation des nouvelles usines de traitement d'eau.

En 1942, la REGIDESO s'était vue confier la distribution d'électricité à MBANDAKA tandis qu'en 1945, elle avait repris la distribution d'eau à LUBUMBASHI. Par suite de l'essor prodigieux pris par le Congo après la guerre 1940 - 1945, la plupart des unités de productions avaient atteint le maximum de leur capacité de production.

En 1945, dans le cadre de réalisation du premier plan décennal, la Régie avait entamé un vaste programme comportant l'installation de distribution d'eau et d'électricité dans une trentaine de localités importantes et centres ruraux d'exploitation. Durant la période allant de 1960 à 1968, la REGIDESO s'était trouvée dans une situation excessivement difficile. Le manque du personnel qualifié et conflits politiques l'avaient empêché de poursuivre ses activités dans la majorité des stations. Cette situation avait entraîné, par voix de conséquence, une dégradation importante tant des moyens de productions que de distribution dans la plupart des sièges d'exploitation.

Dès l'avènement de la République, des projets d'investissement ont été entrepris en vue d'améliorer la situation existante. Mais au début de l'année 1968, le Gouvernement conscient des difficultés et multiples problèmes se posant, il décida de confier la gestion de la REGIDESO à une société privée belge, la COMINIERE, pour une durée de cinq ans en lui fixant les objectifs suivants :

· Réorganisation de la gestion ;

· Remise en état d'installation ;

· Formation de personnel et des cadres nationaux.

33

Ce n'est qu'en 1972 que les nationaux ont repris la direction de l'entreprise jusqu'à nos jours. En 1978, le Ministère de l'Energie notifiait à la REGIDESO la décision de céder l'exploitation du secteur d'électricité à la Société Nationale d'Electricité, SNEL en sigle. Cette opération prévue pour la fin de cette même année n'a pu se réaliser qu'au cours de l'exercice 1979 selon un programme de remise et reprise conçu pour la REGIDESO et la SNEL.

Actuellement la REGIDESO assure la production d'eau dans 94 centres d'exploitation repartis sur toute l'étendue de la République comme suit:

:

Kinshasa

:

4

Bas-Congo

 

12

Equateur

:

12

Katanga

:

15

Kasaï oriental

:

8

Kasaï occidental

:

9

Province orientale

:

10

Bandundu

:

14

Sud-Kivu

:

3

Nord-Kivu

:

3

Maniema

:

4

 

Depuis décembre 1939, date marquant la création de la REGIDESO, les textes suivants ont régit la dite entreprise :

· Arrêté royal du 28 Mars 1933 portant constitution de la distribution d'eau dans la colonie ;

· Décret du décembre 1929 confiant à la REGIDESO l'exploitation du secteur d'électricité dans la colonie ;

· La Régie a désormais pour mission l'exploitation de l'eau et de l'électricité dans la colonie (Congo-belge, Rwanda, Burundi);

· Décret du 20 Juin 1961 portant une légère modification au décret 1939 (les activités de la REGIDESO ne sont pas étendues au Rwanda-Burundi);

· Ordonnance-loi N°68-116 du 29 Mars 1968 par laquelle la gestion de la
REGIDESO est confiée à la COMINIERE pour un mandat de 5 ans ;

· Ordonnance-loi N°73/026 du 20 juillet 1973 portant statut de la Régie est placée sous la tutelle de l'Institut de Gestion de Portefeuille (IGP) ;

· Ordonnance-loi N°73/197 de mai 1978 portant statut de la Régie de distribution d'eau et d'électricité de la République Démocratique du Congo. La Régie est placée sous la tutelle de deux ministères : Ministère de l'Energie : tutelle technique et ministère du Portefeuille : tutelle financière. C'est cette dernière loi qui est en vigueur jusqu'aujourd'hui.

34

2.1.2. Situation géographique

La REGIDESO est une entreprise publique dotée de la personnalité juridique dont le siège social est situé dans la République Démocratique du Congo, précisément à la capitale (Kinshasa) au district de Lukunga dans la commune de la Gombe au croissement des avenues des huileries et du boulevard du 30 juin N°57- 63. Ses sièges d'exploitation et/ou ses bureaux peuvent être établis en tous lieux de la République Démocratique du Congo moyennant l'autorisation de l'autorité du tutelle.

2.1.3. Objet social et nature juridique 2.1.3.1. Objet social

Son objet est :

· L'exploitation des distributions d'eau et des installations annexes, du captage, d'adduction et de traitement des eaux à distribuer ;

· L'étude et la réalisation des travaux d'établissement des distributions nouvelles ou d'extension des distributions existantes. Elle peut également effectuer toutes les opérations de rattachement directement.

2.1.3.2. Nature juridique

La REGIDESO est une entreprise publique à caractère technique, industrielle et économique régit par les dispositions générales de la loi cadre-N°78- 002 portant disposition applicable aux entreprises publiques et par les ordonnances particulières N°77-019 et 78-197 portant respectivement sur les cahiers des charges et ses statuts.

Aux termes de l'article 4 du cahier des charges la REGIDESO a le monopole de l'exploitation et de la distribution de l'eau potable dans les localités où elle est implantée ainsi que dans les futurs sièges d'exploitation à créer et dûment approuvées par la tutelle technique.

2.1.4. Activités de la REGIDESO

La REGIDESO ayant pour objet l'exploitation, la distribution d'eau potable et des installations annexes, d'adduction et de traitement des eaux à distribuer, pour alimenter en eau potable les centres de grande ou de petite importance, il est fait appel dans la plupart des cas à l'emploi des eaux de surface qui sont en quantité abondante dans notre pays.

35

2.2. STRUCTURES FONCTIONNELLE ET ORGANIQUE

2.2.1. Structure organique

Les structures organiques de la REGIDESO sont : le conseil d'administration, le comité de gestion et le collège des commissaires aux comptes. Le Conseil d'Administration est composé de 11 membres ou plus. Ils sont désignés et, le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le Président de la République.

2.2.1.1. Conseil d'administration

Le Conseil d'Administration assure la gestion courante de l'entreprise, détermine les directives de cette gestion et en surveille l'exécution. Le Conseil d'Administration prend toutes les décisions intéressantes l'entreprise, notamment les opérations d'acquisition, de vente les cessions et en général tous les actes nécessaires pour la réalisation de l'objet de l'entreprise. Il a délégué tous les pouvoirs nécessaires au comité de gestion pour lui permettre d'assurer la gestion des affaires courantes de l'entreprise.

Afin d'assurer le meilleur suivi des activités de la société, les pouvoirs les plus étendus en matière d'administration et de disposition sont confiés au conseil d'administration qui, en plus de la délégation des pouvoirs de gestion quotidienne qu'il confère au comité de gestion, est chargé:

· d'élaborer chaque année un budget d'exploitation et d'investissement pour l'exercice à venir et le mettre à l'approbation de l'autorité de tutelle avant exécution;

· de faire établir après inventaire, un état d'exécution du budget (qui compare les prévisions initiales aux réalisations effectives et justifie les écarts obtenus), un bilan annuel et le tableau de formation de résultat, ainsi qu'un rapport d'activité du conseil d'administration qui sont mis à la disposition des commissaires aux compte avant transmission à la tutelle et au président de la République ;

· de prendre toutes les décisions à la tutelle sur les opérations d'acquisition, de vente, de prise de participation ainsi que toutes les transactions de l'objet social.

2.2.1.2. Comité de Gestion

Le Comité de Gestion, pour sa part, veuille à l'exécution des décisions de Conseil d'Administration et lui rend périodiquement compte de la gestion. Il assure dans la limite des pouvoirs qui lui sont délégué par ce dernier, la gestion des affaires courantes de l'entreprise.

36

Le Comité de Gestion est composé d'un Administrateur-Délégué Général, d'un Administrateur-Délégué Général Adjoint, d'un Administrateur-Directeur Technique, Administrateur-Directeur Financier et d'un Administrateur du personnel.

Le comité de gestion est l'organe de conduite quotidienne des activités de l'entreprise.

Il est chargé de préparer et présenter tous les dossiers qui sont du ressort du conseil d'administration, pour obtenir son approbation et veiller à l'exécution de toutes les décisions qui sont prises.

Dans les limites des pouvoirs qui lui sont conférés par le conseil d'administration, le comité de gestion et surveille tout le personnel de la société et exerces ses pouvoirs sur l'ensemble des services, préparent les comptes économiques et financiers des entreprises.

Il se réunit au moins une fois par semaine et toutes les fois que l'intérêt de l'entreprise l'exige.

Le comité de gestion est composé de cinq membres dont :

· un Administrateur Délégué Général ;

· Un Administrateur Délégué Général Adjoint ;

· Un Administrateur Directeur Technique;

· Un Administrateur Directeur Financier;

· Et du Président de la Délégation Syndicale Nationale.

2.2.1.3. Collège des commissaires aux comptes

Il exerce le contrôle des activités financières de l'entreprise. Il a mandat de vérifier les livres, la caisse, le portefeuille et les valeurs de l'entreprise, de contrôler la régularité et la sincérité des inventaires et des bilans.

La surveillance et le contrôle des opérations comptables et financières de l'entreprise sont exercés par un collège des commissions aux comptes qui disposent des pouvoirs les plus étendus dans l'accomplissement de sa mission.

Les commissaires aux comptes ont reçu mandant de vérifier les livres comptables sans les déplacer, la correspondance, les procès verbaux, de contrôle la sincérité des inventaires, toutes les écritures de l'entreprise et les rapports du conseil d'administration.

Le collège des commissaires aux comptes, qui peut être assisté par un expert ou un organe fiduciaire agrée par le l*ministère du Portefeuille, transmet le résultat de sa mission au ministère de l'énergie, au conseil d'Administration et au gouvernement, au moins une fois par an, à l'occasion de la confection des comptes annuels.

2.2.2. Structure fonctionnelle

La structure fonctionnelle est composée de la Direction Générale, des fonctions technico-commerciales, des fonctions administratives et financières et des organes d'Etat major.

37

2.2.2.1. Direction Générale

Elle a pour rôle de concevoir toutes les politiques en matière de gestion et d'animer les structures d'exploitation pour la réalisation des objectifs assignés à l'entreprise. La Direction Générale est supervisée par un Directeur Général assisté d'un Administrateur-Général Adjoint.

2.2.2.2. Fonctions technico-commerciales

Elles sont placées sous la coordination de l'Administrateur technique et sont constituées de la Direction d'exploitation, de la Direction des développements er réhabilitation, de la Direction de la logistique et de la Direction Commerciale.

2.2.2.3. Fonctions Administratives et Financières

Elles sont placées sous la coordination de l'Administrateur Directeur Financier et, constituées de la Direction de Trésorerie, de la Direction des comptabilités, de la Direction des ressources humaines, du Centre de formation et du Centre médical.

2.2.2.4. Organes d'Etat-major

L'organe d'Etat-major est constitué des collèges des conseillers, de Secrétariat Général, de la Direction de l'audit interne, de la Direction de contrôle de gestion organisation et stratégie, du Centre d'Exploitation et Maintenance Informatique.

2.3. PERSPECTIVES D'AVENIR 2.3.1. Au point de vue activités

Considérant l'objectif dans le cadre de la vision mondiale autrement appelée la <<déclaration du millénaire des nations unies », complété par la conférence ministérielle de bon pour le secteur de l'eau et de l'assainissement, à savoir : << réduire de moitié, d'ici 2015, la proportion des personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable (ou n'ont pas le moyen de s'en procurer) et aux services d'assainissement adéquat, et mettre fin à l'exploitation irrationnelle des ressources en eau, en formulant des stratégies de gestion de l'eau au niveau régional et local, permettant notamment d'assurer aussi bien un accès équitable et un approvisionnement (déclaration du millénaire des nations unies, septembre 2000 et conférence ministérielle de bon 2001).

38

sur l'eau (AMCOW), en tenant compte des réalités africaines grâce aux programmes d'action spécifique définis dans la vision africaine de l'eau, à savoir : « réduire de 57% d'ici l'an 2015 et 95% d'ici l'an 2025, la population africaine n'ayant pas accès aux services essentiels d'eau et d'assainissement » (déclaration d'Accra sur l'eau et le Développement durable, 2001). Les besoins de financement pour la maintenance, l'entretien, la réhabilitation et le développement de sous secteur d'alimentation en eau potable en milieux urbains et semi-urbains sont chiffrés à plus d'un milliard de dollars américains, soit 1.014.112.213 USD.

Depuis 2001, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a initié en collaboration avec la Banque Mondiale. Le Fonds Monétaire International et la Banque Africaine de Développement, un programme multisectoriel d'urgence, de reconstruction et de réhabilitation du pays « PMURR, 2002-2005 ».

2.3.2. Au point de vue forme juridique

La REGIDESO est régie par deux Ministères de tutelle, à savoir, le Ministère de l'Energie et du Portefeuille ; c'est sur proposition de ce dernier que la REGIDESO a été transformée en société commerciale.

Le décret n°09/11 du 24 Avril 2009 portant mesures transitoires relatives à la transformation des entreprises publiques fixe les mesures juridiques, économiques et financières nécessaires pour la mise en oeuvre de la transformation des entreprises publiques ainsi que l'organisation et le fonctionnement de ces entreprises publiques transformées en sociétés commerciales, en établissements publics ou en services publics jusqu'à l'adoption ou de fixation de leurs statuts.

Le décret n°09/12 du 24 Avril 2009, établit la liste des entreprises publiques transformées en sociétés commerciales, parmi lesquelles on compte la REGIDESO.

Conformément au décret n°09/11 précité, la REGIDESO est gérée par le Conseil d'administration en sa composition et forme actuelle. Aussi, les appellations de ses dirigeants adaptées comme suit: Administrateur-Directeur Général ou Administrateur-Directeur Général Adjoint (mandataires publics). Il y a lieu de retenir que, selon l'article 25 de ce décret, les Conseils d'Administration, les Comités de Gestion et les collèges des commissaires aux compte prévus dans les statuts des entreprises publiques transformées en services publics sont dissous. Et l'article 26 : « l'Administrateur-Délégué et, le cas échéant, l'Administrateur Général Adjoint assurent respectivement la fonction de chargé de mission et de chargé de mission adjoint ».

39

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC FINANCIER DE LA REGIDESO

En présentant les données de l'exercice du présent travail dans les années sous-étude, les états financiers visent principalement à répondre aux besoins d'information des investisseurs et des créanciers dans le cas des entreprises à but lucratifs, et aux besoins d'information des membres, des investisseurs et des créanciers dans le cas des organismes sans but lucratif. Les états financiers préparés dans ces buts sont souvent utilisés par d'autres personnes qui ont aussi besoin d'informations publiées au sujet de l'entité.

L'analyse financière permet de prendre les décisions d'affaires et d'investissement éclairées. C'est grâce aux états financiers, les actionnaires, investisseurs, banquiers, courtiers et prêteurs peuvent évaluer le rendement d'une entreprise et les risques qu'ils courent en y investissant ou en lui prêtant de l'argent ; ceci par le diagnostic financier que nous présentons dans le présent travail, sur la REGIDESO.

Aussi, ce chapitre se propose être le cas pratique de notre étude dans la mesure où il traite le diagnostic financier de la REGIDESO en trois sections, à savoir :

Présentation des matériels d'analyse du diagnostic financier; Travaux préparatoire à l'analyse financière ;

Le diagnostic financier proprement dit.

2.1. PRESENTATION DES MATERIELS D'ANALYSE DV DIAGNOSTIC FINANCIER

Il convient avant toute chose de procéder à la présentation des matériels faisant l'objet de notre analyse.

Ces matériels d'analyse sont constitués des Bilans et des Tableaux de Formation du Résultat de la période allant de 2007 à 2009 de l'entreprise REGIDESO (exprimés en milliers de francs congolais).

40

2.1.1. Présentation des Bilans comptables dynamiques de la REGIDESO de 2007 à 2009

Tableau n°1 : Evolution de la situation active de la REGIDESO en FC courant, de 2007 à 2009

Cpte

Actif

2

007

 
 
 

2 008

 
 

2 009

 
 

Immobilisations

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22

Immobilisation

92

037

834

516

109

374

046

992

223

552

835

089

23

Immob. Corp. en cours

26

046

485

631

45

920

495

212

21

165

855

647

24

Av&AC S/cde immo. En cours

 

954

045

599

1

608

750

530

2

308

706

263

25

Titres et valeurs eng.

 
 
 

104

 
 
 

-

 
 
 

-

26

Prets & Autres créances

 

18

661

678

 

23

712

055

 

33

949

227

27

Prets & Autres créances

 

1

353

000

 

3

068

201

 

16

766

929

 

Total Val. Immobilisées

119

058

380

528

156

930

072

990

247

078

113

155

 

Valeurs d'exploitation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

31

Mat et fournitures

7

907

796

280

7

181

796

667

9

086

426

412

32

Emballages comm

 

12

032

553

 

11

758

769

 

16

406

300

34

Produits finis

 
 
 

-

 
 
 

-

 
 
 

-

35

Produits et trav. Encours

 
 
 

-

 
 
 

-

 
 
 

-

36

Stocks à l'extérieur

2

640

989

911

3

341

088

102

5

577

810

103

 

Total val. d'exploitation

10

560

818

744

10

534

643

538

14

680

642

815

 

Valeurs réalisables

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

40

Fourn & acompt versés

1

771

157

981

1

928

774

428

3

417

191

659

41

Clients

90

592

281

557

115

484

181

338

135

036

089

050

42

Personnel

 

751

764

162

1

048

909

481

1

709

827

939

43

Etat

 

756

994

526

2

047

858

389

3

952

618

782

44

Propriétaire

 

469

530

278

 

734

530

278

 

921

535

278

46

Débuteurs divers

 

99

654

245

 

141

676

953

 

351

628

191

47

Régulation d'actif

 

230

724

587

 

733

910

253

1

143

165

827

52

Titres à court terme

 
 

4

564

 
 

4

564

 
 

4

564

55

Chèques à encaisser

 

125

626

689

 

68

504

390

 

66

856

096

 

Total val. Réalisables

94

797

738

589

122

188

350

074

146

598

917

386

 

Valeurs disponibles

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

56

Banques

 

367

894

013

 

437

915

588

8

488

806

625

57

Caisses

 

60

338

139

 

97

606

432

 

104

488

785

 

Total val. Disponibles

 

428

232

152

 

535

522

020

8

593

295

410

 

TOTAL GENERAL

224

845

170

013

290

188

588

622

416

950

968

766

 

41 -

Tableau n°2 : Evolution de la situation passive de la REGIDESO en FC courant, de 2007 à 2009

Cpte

Passif

2

007

 
 

2

008

 
 

2

009

 
 
 

F.P & Autres capitaux

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10

Capital

99

696

492

124

117

182

907

846

202

477

901

512

10

Financement Etat

2

762

711

540

2

762

711

540

4

572

197

540

10

Fonds de Redevances

 

111

023

519

 

145

103

147

 

189

308

441

10

Reprise Matériels divers

 
 

27

013

 
 

27

013

 
 

27

013

11

Réserves légales

 
 
 

-

 
 
 

-

 
 
 

-

11

Autres réserves

 

1

809

383

 

1

809

382

 

1

809

382

12

Report à nouveau

- 134

229

158

418

- 158

417

165

754

- 176

725

258

534

13

Résultat de l'exercice

- 24

188

007

337

- 18

308

092

780

- 95

415

815

517

14

Plus value de Réval. Stock

2

000

341

195

3

034

927

648

4

082

189

666

 

Total situation nette

- 53

844

760

981

- 53

597

771

958

- 60

817

640

497

15

Subvention d'équipement

31

383

135

022

52

159

024

513

58

839

818

741

16

Empruntet et dettes à LT

51

122

876

490

46

763

722

931

63

568

045

196

17

Empruntet et dettes à LM

6

594

289

316

7

808

469

750

9

979

013

704

18

Provisions pour pertes etch.

18

010

246

221

27

023

251

586

41

191

883

599

 

Total

107

110

547

049

133

754

468

780

173

578

761

240

 

Total Capitaux permanents

53

265

786

068

80

156

696

822

112

761

120

743

 

Dettes à court terme

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

40

Fournisseurs

60

634

841

337

71

472

397

032

125

044

970

825

41

Clients

 

77

879

170

 

835

480

820

 

960

497

660

42

Personnel

3

454

217

176

4

171

799

328

5

442

310

361

43

Etat

63

826

708

275

75

656

711

616

87

076

771

107

46

Débiteurs divers

39

719

855

419

53

321

598

252

79

045

504

151

47

Régulation passif

3

343

766

985

3

159

285

240

5

103

730

830

50

Emprunts à moins d'un an

 

278

684

951

1

267

695

260

 

866

262

020

53

Effets à payer

 
 
 

-

 

80

849

903

 

415

688

083

56

Banques (découverts)

 

28

687

545

 

6

207

130

 

94

955

143

56

Règlements en cours

 

214

743

087

 

59

867

219

 

139

157

843

 

Total dettes à court terme

171

579

383

945

210

031

891

800

304

189

848

023

 

TOTAL GENERAL

224

845

170

013 290

188

588

622 416

950

968

766

 

42

2.1.2. Présentation des Tableaux de Formation du Résultat de la REGIDESO de 2007

à 2009

Tableau n°3 : Evolution des Tableaux de Formation du Résultat de la REGIDESO en FC courant, de 2007- 2009

Cpte

Désignation des comptes

 
 

2

007

 

2

008

 
 

2

009

70

Ventes diverses

 

17

909

717

 

20 146

533

 

261

154

948

60

Stocks vendus

-

7

624

386

-

5 069

809

-

53

936

930

80

Marge Brute

 

10

285

331

 

15 076

724

 

207

218

018

80

Marge Brute

 

10

285

331

 

15 076

724

 

207

218

018

71

Production vendue

55

536

265

067

58

632 159

077

77

621

630

956

72

Production stockée

 
 
 

-

 
 

-

 
 
 

-

73

Trav. Faits par ns-mêmes

1

934

476

396

1

757 585

086

1

529

385

664

61

Matières et fourn. Cons.

- 14

425

392

169

- 16

935 466

019

- 23

708

094

325

62

Transports consommés

- 1

482

840

218

- 1

958 443

737

- 3

409

330

895

63

Autres services cons.

- 2

477

132

545

- 2

848 385

286

- 5

059

104

576

81

Valeur Ajoutée

39

095

661

862

38

662 525

845

47

181

704

842

81

Valeur Ajoutée

39

095

661

862

38

662 525

845

47

181

704

842

74

Produits et profits divers

7

694

604

566

17

582 376

267

34

184

216

602

77

Intérêts reçus

 
 
 

-

 

154

335

 

23

532

358

78

Reprise s/provision exigible

1

310

012

824

 

480 688

079

4

124

136

835

64

Charges et pertes diverses

- 28

697

354

396

- 7

115 538

171

- 10

446

649

301

65

Charges du Personnel

- 17

890

452

334

- 21

251 277

156

- 34

296

246

432

66

Impôts et taxes

- 2

639

707

723

- 1

098 096

996

- 7

295

437

378

67

Intérêts locaux

-

119

661

964

-

130 635

876

- 1

571

390

451

67

Intérêts sur emprunts

- 1

651

756

110

- 1

018 736

136

- 1

355

302

239

68

Dotations aux prov. Ex.

- 5

894

603

460

- 8

030 432

115

- 20

516

770

929

82

Résultat brut d'exploitation

- 8

793

256

735

18

081 028

076

10

031

793

907

82

Résultat brut d'exploitation

- 8

793

256

735

18

081 028

076

10

031

793

907

78

Reprise sur amortissement

 

1

573

081

 
 

-

-

274

485

591

78

Reprise sur prov. Non ex.

 

461

597

247

1

246 831

190

3

341

191

753

68

Dotations aux amortis.

- 4

038

027

012

- 5

065 182

631

- 6

189

066

544

68

Dotations aux prov. non ex.

- 7

759

685

223

- 42

548 975

731

- 80

033

228

634

83

Résultat Net d'exploitation

- 20

127

798

642

- 28

286 299

096

- 72

574

823

927

83

Résultat Net d'exploitation

- 20

127

798

642

- 28

286 299

096

- 72

574

823

927

84

Res. S/cession d'immob.

 
 
 

-

 
 

-

 
 
 

-

 

Plus-value de cession

 

3

545

577

 
 

-

 
 
 

-

 

Moins-value de cession

 
 
 

-

-

3 443

425

-

759

376

655

74

Boni de change

 

811

008

911

37

413 591

094

74

531

121

649

64

Perte de change

- 4

874

762

183

- 27

431 941

353

- 96

612

736

584

85

Rés net avant contrib.

- 24

188

007

337

- 18

308 092

780

- 95

415

815

517

87

Résultat de la période

- 24

188

007

337

- 18

308 092

780

- 95

415

815

517

 

43

2.2. TRAVAUX PREPARATOIRE DE L'ANALYSE FINANCIERE

2.2.1. Déflation des matériels d'analyse

2.2.1. Introduction

La monnaie congolaise connaît depuis plus d'une décennie une dépréciation continue suite à l'inflation. C'est ainsi qu'en vue d'obtenir des données fiables, le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo, a mis en place un mécanisme permettant de rendre la monnaie congolaise constante. Parmi les méthodes utilisées, nous retenons celle basée sur le cours de change tel que observé au niveau de la bourse ou encore au niveau de la Banque Centrale du Congo. Cette méthode consiste à comparer la monnaie nationale à la monnaie la plus forte sur le marché international.

Ainsi, nous procédons comme suit:

· Le calcul des cours de change moyens annuels ;

· Le calcul des coefficients de déflation pour chaque année selon la formule ciaprès :

CD = cours de change moyen au 31 décembre de la dernière année Cours moyen de l'année considérée

Voici alors les cours de change moyens observés de 2007 à 2009 pour un dollar par rapport au franc congolais.

Tableau n°4 : Cours de change moyens 2007 à 2009

Années

2007

2008

2009

Cours de change

 
 
 

Cours moyens annuels

516,68

561,12

806,45

 

Source : Données recueillies à la BCC en 2010.

Sachant que le cours de change au 31 décembre 2009 est de 904,53, les coefficients déflateurs seront calculés comme suit:

· 2007 : 904,53 = 1,75
516,68

· 2008 : 904,53 = 1,61 806,45

· 2009 : 904,53 = 1,12 806,45

44

Tableau n°5 : Présentation des coefficients de déflation

Années

2007

2008

2009

Coefficients

 
 
 

CD

1,75

1,61

1,12

 

Source : Tableau établi par nous-mêmes à partir des données de la BCC.

A l'aide de ce tableau, les états de synthèse déflatés se présentent

comme suit:

45

2.2.2. Présentation des matériels d'analyse déflatés de la REGIDESO de 2007 à 2009

Tableau n°6 : Evolution de la situation active de la REGIDESO en FC constant, de 2007 à 2009

Cpte

Actif

 

2 007

 
 

2

008

 
 

2

009

 
 

Immobilisations

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22

Immobilisation

161

066

210

403

176

092

215

657

250

379

175

300

23

Immob. Corp. en cours

45

581

349

854

73

931

997

291

23

705

758

325

24

Av&AC S/cde immo. En cours

1

669

579

798

2

590

088

353

2

585

751

015

25

Titres et valeurs eng.

 
 
 

182

 
 
 

-

 
 
 

-

26

Prets & Autres créances

 

32

657

937

 

38

176

409

 

38

023

134

27

Prets & Autres créances

 

2

367

750

 

4

939

804

 

18

778

960

 

Total Val. Immobilisées

208

352

165

924 252

657

417

514 276

727

486

734

 

Valeurs d'exploitation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

31

Mat et fournitures

13

838

643

490

11

562

692

634

10

176

797

581

32

Emballages comm

 

21

056

968

 

18

931

618

 

18

375

056

34

Produits finis

 
 
 

-

 
 
 

-

 
 
 

-

35

Produits et trav. Encours

 
 
 

-

 
 
 

-

 
 
 

-

36

Stocks à l'extérieur

4

621

732

344

5

379

151

844

6

247

147

315

 

Total val. d'exploitation

18

481

432

802 16

960

776

096 16

442

319

953

 

Valeurs réalisables

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

40

Fourn & acompt versés

3

099

526

467

3

105

326

829

3

827

254

658

41

Clients

158

536

492

725

185

929

531

954

151

240

419

736

42

Personnel

1

315

587

284

1

688

744

264

1

915

007

292

43

Etat

1

324

740

421

3

297

052

006

4

426

933

036

44

Propriétaire

 

821

677

987

1

182

593

748

1

032

119

511

46

Débiteurs divers

 

174

394

929

 

228

099

894

 

393

823

574

47

Régulation d'actif

 

403

768

027

1

181

595

507

1

280

345

726

52

Titres à court terme

 
 

7

987

 
 

7

348

 
 

5

112

55

Chèques à encaisser

 

219

846

706

 

110

292

068

 

74

878

828

 

Total val. Réalisables

165

896

042

531

196

723

243

619

164

190

787

472

 

Valeurs disponibles

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

56

Banques

 

643

814

523

 

705

044

097

9

507

463

420

57

Caisses

 

105

591

743

 

157

146

356

 

117

027

439

 

Total val. Disponibles

 

749

406

266

 

862

190

452

9

624

490

859

 

TOTAL GENERAL

393

479

047

523

467

203

627

681

466

985

085

018

 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base de tableau n°1 et n°5

46

Tableau n°7 : Evolution de la situation passive de la REGIDESO en FC constant, de 2007 à 2009

Cpte

Passif

2

007

2

008

2

009

 

F.P & Autres capitaux

 
 
 
 
 
 

10

Capital

174 468 861

217

188 664 481

632

226 775 249

693

10

Financement Etat

4 834 745

195

4 447 965

579

5 120 861

245

10

Fonds de Redevances

194 291

158

233 616

067

212 025

454

10

Reprise Matériels divers

47

273

43

491

30

255

11

Réserves légales

 

-

 

-

 

-

11

Autres réserves

3 166

420

2 913

105

2 026

508

12

Report à nouveau

- 234 901 027

232

- 255 051 636

864

- 197 932 289

558

13

Résultat de l'exercice

- 42 329 012

840

- 29 476 029

376

- 106 865 713

379

14

Plus value de Réval. Stock

3 500 597

091

4 886 233

513

4 572 052

426

 

Total situation nette

- 94 228 331

717

- 86 292 412

852

- 68 115 757

357

15

Subvention d'équipement

54 920 486

289

83 976 029

466

65 900 596

990

16

Emprunt et dettes à LT

89 465 033

858

75 289 593

919

71 196 210

620

17

Emprunt et dettes à LM

11 540 006

303

12 571 636

298

11 176 495

348

18

Provisions pour pertes etch.

31 517 930

887

43 507 435

053

46 134 909

631

 

Total Dettes à Long Terme

187 443 457

336

215 344 694

736

194 408 212

589

 

Total Capitaux permanents

93 215 125

619

129 052 281

883

126 292 455

232

 

Dettes à court terme

 
 
 
 
 
 

40

Fournisseurs

106 110 972

340

115 070 559

222

140 050 367

324

41

Clients

136 288

548

1 345 124

120

1 075 757

379

42

Personnel

6 044 880

058

6 716 596

918

6 095 387

604

43

Etat

111 696 739

481

121 807 305

702

97 525 983

640

46

Débiteurs divers

69 509 746

983

85 847 773

186

88 530 964

649

47

Régulation passif

5 851 592

224

5 086 449

236

5 716 178

530

50

Emprunts à moins d'un an

487 698

664

2 040 989

369

970 213

462

53

Effets à payer

 

-

130 168

344

465 570

653

56

Banques (découverts)

50 203

204

9 993

479

106 349

760

56

Règlements en cours

375 800

402

96 386

223

155 856

784

 

Total dettes à court terme

300 263 921

904 338 151 345

798 340 692 629

786

 

TOTAL GENERAL

393 479 047

523 467 203 627

681 466 985 085

018

 

47

Tableau n°8 : Evolution des Tableaux de Formation du Résultat de la REGIDESO en FC constant, de 2007 à 2009

Cpte

Désignation des comptes

 
 

2

007

 
 

2

008

 
 

2

009

70

Ventes diverses

 

31

342

005

 

32

435

918

 

292

493

542

60

Stocks vendus

-

13

342

676

-

8

162

392

-

60

409

362

80

Marge Brute

 

17

999

329

 

24

273

526

 

232

084

180

80

Marge Brute

 

17

999

329

 

24

273

526

 

232

084

180

71

Production vendue

97

188

463

867

94

397

776

114

86

936

226

671

72

Production stockée

 
 
 

-

 
 
 

-

 
 
 

-

73

Trav. Faits par ns-mêmes

3

385

333

693

2

829

711

988

1

712

911

944

61

Matières et fourn. Cons.

- 25

244

436

296

- 27

266

100

291

- 26

553

065

644

62

Transports consommés

- 2

594

970

382

- 3

153

094

417

- 3

818

450

602

63

Autres services cons.

- 4

334

981

954

- 4

585

900

310

- 5

666

197

125

81

Valeur Ajoutée

68

417

408

259

62

246

666

610

52

843

509

423

81

Valeur Ajoutée

68

417

408

259

62

246

666

610

52

843

509

423

74

Produits et profits divers

13

465

557

991

28

307

625

790

38

286

322

594

77

Intérêts reçus

 
 
 

-

 
 

248

479

 

26

356

241

78

Reprise s/provision exigible

2

292

522

442

 

773

907

807

4

619

033

255

64

Charges et pertes diverses

- 50

220

370

193

- 11

456

016

455

- 11

700

247

217

65

Charges du Personnel

- 31

308

291

585

- 34

214

556

221

- 38

411

796

004

66

Impôts et taxes

- 4

619

488

515

- 1

767

936

164

- 8

170

889

863

67

Intérêts locaux

-

209

408

437

-

210

323

760

- 1

759

957

305

67

Intérêts sur emprunts

- 2

890

573

193

- 1

640

165

179

- 1

517

938

508

68

Dotations aux prov. Ex.

- 10

315

556

055

- 12

928

995

705

- 22

978

783

440

82

Résultat brut d'exploitation

- 15

388

199

286

29

110

455

202

11

235

609

176

82

Résultat brut d'exploitation

- 15

388

199

286

29

110

455

202

11

235

609

176

78

Reprise sur amortissement

 

2

752

892

 
 
 

-

-

307

423

862

78

Reprise sur prov. Non ex.

 

807

795

182

2

007

398

216

3

742

134

763

68

Dotations aux amortis.

- 7

066

547

271

- 8

154

944

036

- 6

931

754

529

68

Dotations aux prov. non ex.

- 13

579

449

140

- 68

503

850

927

- 89

637

216

070

83

Résultat Net d'exploitation

- 35

223

647

624

- 45

540

941

545

- 81

283

802

798

83

Résultat Net d'exploitation

- 35

223

647

624

- 45

540

941

545

- 81

283

802

798

84

Res. S/cession d'immob.

 
 
 

-

 
 
 

-

 
 
 

-

 

Plus-value de cession

 

6

204

760

 
 
 

-

 
 
 

-

 

Moins-value de cession

 
 
 

-

-

5

543

914

-

850

501

854

74

Boni de change

1

419

265

594

60

235

881

661

83

474

856

247

64

Perte de change

- 8

530

833

820

- 44

165

425

578

- 108

206

264

974

85

Rés net avant contrib.

- 42

329

012

840

- 29

476

029

376

- 106

865

713

379

87

Résultat de la période

- 42

329

012

840

- 29

476

029

376

- 106

865

713

379

 

48

2.2.3. Présentation financière de bilans

2.2.3.1. Bilans financiers condensés

Tableau n°9 : Présentation des Bilans financiers condensés en FC constant, de 2007 à 2009

Rubriques

 
 

2

007

 
 

2

008

 
 

2

009

ACTIF

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Valeurs immob. nettes (1)

208

352

165

924

252

657

417

514

276

727

486

734

Valeurs d'exploitation (2)

18

481

432

802

16

960

776

096

16

442

319

953

Valeurs Réalisables (3)

165

896

042

531

196

723

243

619

164

190

787

472

Valeurs Disponibles (4)

 

749

406

266

 

862

190

452

9

624

490

859

Total Actif = I+2+3+4

393

479

047

523

467

203

627

681

466

985

085

018

PASSIF

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fonds Propres (5)

- 94

228

331

717

- 86

292

412

852

- 68

115

757

357

Dettes à Long Terme (6)

187

443

457

336

215

344

694

736

194

408

212

589

Dettes à Court Terme (7)

300

263

921

904

338

151

345

798

340

692

629

786

Total Passif = 5+6+7

393

479

047

523

467

203

627

681

466

985

085

018

 

Source : Elaborer par nous-mêmes sur base des tableaux n°6 et 7

2.2.3.2. Bilans financiers synthétiques

Tableau n°10 : Présentation des Bilans financiers Synthétiques en FC constant, de 2007 à 2009

Rubriques

 
 

2

007

 
 

2

008

2 009

 
 
 

ACTIF

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Valeurs immob. nettes (1)

208

352

165

924

252

657

417

514

276

727

486

734

Valeurs Circulants (2)

185

126

881

599

214

546

210

168

190

257

598

284

Total Actif = 1+2

393

479

047

523

467

203

627

681

466

985

085

018

PASSIF

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Capitaux permanents (3)

93

215

125

619

129

052

281

883

126

292

455

232

Dettes à Court Terme (4)

300

263

921

904

338

151

345

798

340

692

629

786

Total Passif = 3+4

393

479

047

523

467

203

627

681

466

985

085

018

 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°6 et 7

49

2.2.3.3. Tableau de cristallisation en % et graphique de visualisation.

Après la présentation des bilans financiers condensés et synthétiques, nous passons à la présentation des tableaux de cristallisation et graphiques de visualisation.

Tableau n°11.a : Présentation des Tableaux de cristallisation en FC constant en %, de 2007 à 2008

Rubriques

 

2

007

 
 

2

008

 

%

Valeurs absolues

%

ACTIF

 
 
 
 
 

Valeurs immob. nettes (1)

208

352 165

924

53

252

657

417

514

54

Valeurs d'exploitation (2)

18

481 432

802

5

16

960

776

096

4

Valeurs Réalisables (3)

165

896 042

531

42

196

723

243

619

42

Valeurs Disponibles (4)

 

749 406

266

0

 

862

190

452

0

Total Actif = I+2+3+4

393

479 047

523

100

467

203

627

681

100

PASSIF

 
 
 
 
 

Fonds Propres (5)

- 94

228 331

717

- 24

- 86

292

412

852

- 18

Dettes à Long Terme (6)

187

443 457

336

48

215

344

694

736

46

Dettes à Court Terme (7)

300

263 921

904

76

338

151

345

798

72

Total Passif = 5+6+7

393

479 047

523

100

467

203

627

681

100

 

50-

Tableau n°11.b : Présentation des Tableaux de cristallisation en FC constant en %, de 2009

Rubriques

2009

 
 

%

ACTIF

Valeurs immob. nettes (1)

276 727 486 734

59

Valeurs d'exploitation (2)

16 442 319 953

4

Valeurs Réalisables (3)

164 190 787 472

35

Valeurs Disponibles (4)

9 624 490 859

2

Total Actif = 1+2+3+4

466 985 085 018

100

PASSIF

Fonds Propres (5)

- 68 115 757 357

- 15

Dettes à Long Terme (6)

194 408 212 589

42

Dettes à Court Terme (7)

340 692 629 786

73

Total Passif = 5+6+7

466 985 085 018

100

 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base du tableau n°9.

Tableau n°12 : Présentation des graphiques de visualisation de la période allant de 2007 à 2009

2007

2008

2009

A

Z

P

A

Z

P

A

Z

P

VIN 53%

 

CP

24%

VIN 54%

 

CP -28%

VIN 59%

 

CP -27%

 

DCT 76

 

DCT 72

 

DCT 73

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

51

Il ressort de l'analyse du tableau ci-dessus que les valeurs immobilisées, valeurs d'exploitation, valeurs réalisables et valeurs disponibles se sont élevées respectivement de 53%, 5%, 42% et 0% sur le total actif contre les capitaux permanents de 24% et les dettes à court terme de 76% sur le total passif en 2007.

Cette structure s'est présentée comme suit en 2008 : les valeurs immobilisées, valeurs d'exploitation, valeurs réalisables et valeurs disponibles se sont montées respectivement de 54%, 4%, et 42% pour le total actif contre les capitaux permanents de 28% et les dettes à court terme de 72% sur le total passif.

En 2009, nous constatons que les valeurs immobilisées, valeurs d'exploitation, valeurs réalisables et valeurs disponibles se sont montées respectivement de 59%, 4%, 35% et 2% pour le total actif contre les capitaux permanents de 27% et les dettes à court terme de 73% sur le total passif.

2.3. APROCHE DU DIAGNOSTIC FINANCIER DE LA REGIDESO AU MOYENS DE QUELQUES INDICATEURS

La situation financière d'une entreprise peut être analysée à l'aide de ratios financiers. Grâce à l'analyse de ratios, il est possible d'évaluer l'efficacité de la gestion, la rentabilité, le niveau d'endettement, etc.

· L'efficacité d'une entreprise correspond à la façon dont l'entreprise gère son actif pour réaliser son chiffre d'affaires. Le coefficient de rotation des stocks, par exemple, est le ratio entre volume des ventes et les quantités stockées

· La rentabilité est déterminée par la capacité de la direction de contrôler ses dépenses et de tirer un revenu des ressources engagées. Une entreprise rentable est celle qui est capable de produire un bénéfice. La rentabilité est souvent mesurée en calculant le pourcentage du bénéfice net sur les produits totaux.

· Le ratio d'endettement offre aussi une information précieuse sur la structure des financements de l'entreprise. Il met en rapport les capitaux propres, c'est-à-dire l'avoir des actionnaires, avec les sommes dues aux banques et autres prêteurs. Il reflète l'importance du fardeau financier qui pèse sur l'entreprise, et souvent exprimé en pourcentage.

Effet, dans cette section, nous allons analyser le diagnostic financier à partir des études suivantes :

· la structure financière de la REGIDESO ;

· la rentabilité de la REGIDESO ;

· les risques financiers et d'exploitation de la REGIDESO.

Ainsi, le trio que constituent la structure financière, la rentabilité et les risques financiers et d'exploitations est de plus en plus reconnu comme le principal dispositif de l'analyse de l'entreprise.

- 52

2.3.1. Etude de la structure financière de la REGIDESO

L'analyse de la structure financière de la REGIDESO est faite par l'appréciation des indicateurs financiers ci-après :

Tableau n°13 : Calcul et analyse du Fonds de Roulement Net en FC constant, de 2007 à 2009

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Rubriques

 
 

2

007

 
 

2

008

 
 

2

009

Par Haut du Bilan

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Capitaux permanents (1)

93

215

125

619

129

052

281

883

126

292

455

232

Valeurs immob. nettes (2)

208

352

165

924

252

657

417

514

276

727

486

734

FRN =(1)-(2)

- 115 137 040 305

- 123

605

135

630

- 150

435

031

501

Par Bas du Bilan

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Valeurs Circulantes (3)

185

126

881

599

214

546

210

168

190

257

598

284

Dettes à Court Terme (4)

300

263

921

904

338

151

345

798

340

692

629

786

FRN = (3)-(4)

- 115 137 040 305

- 123

605

135

630

- 150

435

031

501

 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°9 et 10.

Il ressort de la lecture du tableau ci-dessus :

Les FRN durant toute la période sous-étude ont été négatifs. Ce qui revient à dire que les capitaux permanents n'étaient pas suffisants pour couvrir ou financer les besoins d'immobilisation. Par conséquent, la REGIDESO a financé les valeurs immobilisées par les fonds des dettes à court terme, et qui n'est pas une bonne politique financière.

2.3.1.2. Calcul et analyse du Besoin en Fonds de Roulement Net de la REGIDESO de la période allant de 2007 à 2009

Dans sa vie, l'entreprise présente des besoins liés à son exploitation et hors exploitation. Ainsi donc, les Besoins en Fonds de Roulement sont caractérisés par ceux qui concourent au financement propre de la sa trésorerie si possible et parfois à la recours aux crédits fournisseurs.

- 53

Tableau n°14 : Calcul et analyse du Besoins en Fonds de Roulement Net en FC constant, de 2007 à 2009

Rubriques

2 007

2 008

2 009

Actif

Valeurs d'Exploitation (1)

18 481 432 802

16 960 776 096

16 442 319 953

Valeurs Réalisables (2)

165 896 042 531

196 723 243 619

164 190 787 472

Fournisseurs et acomptes (3)

3 099 526 467

3 105 326 829

3 827 254 658

Besoins Cycliques (4) = (1+2)-(3)

181 277 948 866

210 578 692 886

176 805 852 767

Passif

Dettes à Court Terme (5)

300 263 921 904

338 151 345 798

340 692 629 786

Trésorerie passive (6)

426 003 606

106 379 702

262 206 544

Ressources Cycliques (7) = (5)- (6)

299 837 918 298

338 044 966 096

340 430 423 242

BFRN = (4)-(7)

- 118 559 969 432

- 127 466 273 210

- 163 624 570 475

 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°7 et 8.

Il ressort de l'analyse du tableau ci-haut que les Besoins en Fonds de Roulement sont négatifs durant toute la période sous-étude. Ce qui revient à dire que la REGIDESO a eu moins des besoins de financement.

54

2.3.1.3. Calcul et analyse de la Trésorerie Nette de la REGIDESO de la période allant de 2007à 2009

Tableau n°15 : Calcul et analyse de la Trésorerie Nette en FC de 2007 à 2009

 
 
 

2

007

 
 

2

008

 
 

2

009

Rubriques

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

FRN (1)

- 115

137

040

305

- 123

605

135

630

- 150

435

031

501

 
 
 
 

-

 
 
 

-

 
 

-

163

BFRN (2)

118

559

969

432

127

466

273

210

 

624

570

475

TN = 1-2

3

422

929

127

3

861

137

579

13

189

538

973

 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°13 et 14.

Après l'analyse du tableau ci-dessus, nous constatons que la Trésorerie Nette est aisée durant toute la période sous-étude.

Cela veut dire que la REGIDESO dispose encore des disponibilités après avoir financé les Fonds de Roulement et les Besoins en Fonds de Roulement.

2.3.2. Etude de la rentabilité de la REGIDESO de 2007 à 2009

Etudier la rentabilité d'une entreprise, c'est apprécier le résultat et porter un jugement sur l'efficacité de la gestion conduite par les dirigeants de l'entreprise25.

La rentabilité est déterminée par la capacité de la direction de contrôler ses dépenses et de tirer un revenu des ressources engagées. Une entreprise rentable est celle qui est capable de produire un bénéfice. La rentabilité est souvent mesurée en calculant le pourcentage du bénéfice net sur les produits totaux.

Les actionnaires, les repreneurs, les banquiers, disséqueront la rentabilité de l'entreprise afin de mieux dégager le risque qu'ils courent en y investissant des moyens plus ou moins importants.

Dans cette étude, nous allons apprécier le diagnostic financier par l'étude des rentabilités suivantes :

- la rentabilité commerciale ;

- la rentabilité économique ;

- la rentabilité financière.

25 KIBWILA KUBALEKA, notes de cours de l'analyse des états financiers, G3, ISS/Kinshasa, 2009-2010, p.68

55

2.3.2.1. Calcul et analyse de la Rentabilité commerciale de la REGIDESO

2.3.2.1.1. Calcul et analyse de la Rentabilité commerciale brute de la REGIDESO

Tableau n°16 : Calcul et analyse de la rentabilité commerciale brute de la période de 2007 à 2009

Rubriques

2 007

2 008

2 009

Valeurs ajoutées (1)

68 417 408 259

62 246 666 610

52 843 509 423

Produits et profits divers (2)

13 465 557 991

28 307 625 790

38 286 322 594

Intérêts reçus (3)

-

248 479

26 356 241

Rep.S/prov. Exigibles (4)

2 292 522 442

773 907 807

4 619 033 255

Charges et pertes diverses (5)

50 220 370 193

11 456 016 455

11 700 247 217

Charges du Personnel (6)

31 308 291 585

34 214 556 221

38 411 796 004

Impôts et taxes (7)

4 619 488 515

1 767 936 164

8 170 889 863

Intérêts locaux (8)

209 408 437

210 323 760

1 759 957 305

Intérêts sur emprunts (9)

2 890 573 193

1 640 165 179

1 517 938 508

Dotations aux prov. Exigibles (10)

10 315 556 055

12 928 995 705

22 978 783 440

RBE (11) = (1+2+3+4)-(5+6+7+8+9+10)

- 15 388 199 286

29 110 455 202

11 235 609 176

Vente de marchandise (12)

31 342 005

32 435 918

292 493 542

Production Vendue (13)

97 188 463 867

94 397 776 114

86 936 226 671

Chiffre d'Affaires (14) = (12)+ (13)

97 219 805 872

94 430 212 032

87 228 720 212

Marge Brute s/CA en %= RBE x 100

- 16

31

13

CA

 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°8.

Il ressort de l'analyse du tableau ci-dessus que la Marge Brute sur Chiffre d'Affaires a connu une variation en dent de scie durant toute la période sousétude dont la tendance montante est de 31% à la deuxième année. Cela signifie que la REGIDESO a tenu une bonne politique commerciale dans les deux derniers années, d'autant plus que ses performances commerciales réalisées sont respectivement de 31% en 2008 et 13% en 2009. Alors que sa politique commerciale était mauvaise dès la première année (-16%).

56

2.3.2.1.2. Calcul et analyse de la Rentabilité commerciale nette la REGIDESO

Tableau n°17 : Calcul et analyse de la rentabilité commerciale nette de la période allant de 2007 à 2009

Rubriques

 
 

2 007

 
 
 

2 008

 
 

2 009

Résultat Brut d'Exploitation (1)

-15

388

199

286

29

110

455

202

11 235

609

176

Reprise sur amortissement (2)

 

2

752

892

 
 
 

-

-307

423

862

Reprise sur prov.non exig (3)

 

807

795

182

2

007

398

216

3 742

134

763

Dotations aux prov. non (4)

13

579

449

140

68

503

850

927

89 637

216

070

Dotations aux amortissements (5)

7

066

547

271

8

154

944

036

6 931

754

529

RNE = (1+2+3)-(4+5)

-35

223

647

624

-45

540

941

545

-81 898

650

522

Chiffre d'Affaires (6)

97

219

805

872

94

430

212

032

87 228

720

212

Marge Nette s/CA en % = RNEx100

-36

 
 
 
 

-48

 
 

-94

 
 

CA

 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°8.

Suivant l'analyse du tableau n°17, nous constatons que la Marge Nette sur Chiffre d'Affaires a été négative durant la période sous-étude

Ceci veut dire que la REGIDESO n'a pas été performante sur le plan commercial car sa politique commerciale étant mauvaise dans cette période, étant donné que son Résultat Net d'Exploitation présenté est négatif.

2.3.2.2. Calcul et analyse de la Rentabilité économique de la REGIDESO

2.3.2.2.1. Calcul et analyse de la Rentabilité des capitaux investis de 2007 à 2009

Tableau n°18 : Calcul et analyse de la Rentabilité des capitaux investis de

Rubriques

 
 

2 007

 
 

2

008

 
 

2 009

RNE (1)

- 35

223

647 624

- 45

540

941 545

 

- 81

898

650 522

Total Actif (2)

393

479

047 523

 

467

203 627

681

466

985

085 018

Rté Capitaux investis = RNE/Total Actif

 
 

-0,08

 
 

-0,09

 
 
 

-0,17

 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°8 et 17.

57 -

Il ressort de l'analyse du tableau ci-dessus que la Rentabilité des capitaux investis est négative, et inférieur à 1 durant toute la période sous-étude.

Cela signifie que les gestionnaires de la REGIDESO n'étaient pas performants, donc inefficaces dans l'utilisation des ressources totales mises à leur disposition pour son utilisation dans le cycle d'exploitation.

2.3.2.2.2. Calcul et analyse de la Rentabilité économique brute de la REGIDESO

Tableau n°19 : Calcul et analyse de la rentabilité économique brute de la période allant de 2007 à 2009

Rubriques

 

2

007

 
 

2

008

 
 

2

009

Résultat Brut d'Exploitation (1)

- 15 388

199

286

29

110

455

202

11

235

609

176

Actif immobilisés (2)

208 352

165

924

252

657

417

514

276

727

486

734

BFRN (3)

- 118 559

969

432

- 127

466

273

210

- 163

624

570

475

(4) =(2)+(3)

89 792

196

492

125

191

144

304

113

102

916

259

Rté économique brute=(1)/(4)

- 0,17

 
 

0,23

 
 

0,09

 
 
 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°8, 9 et 14.

Il ressort de l'étude du tableau repris ci-dessus que la Rentabilité économique brute s'est avérée positive, inférieur à 1 durant deux dernières années sous-étude, alors que dans sa première année, la RBN a été négative.

Ceci implique que la Rentabilité économique n'est pas efficace pour le financement des investissements au cours de cette période de l'étude.

2.3.2.3. Calcul et analyse de la Rentabilité financière de la REGIDESO

2.3.2.3.1. Calcul et analyse de la Rentabilité financière des capitaux propres de la REGIDESO

58-

Tableau n°20 : Calcul et analyse de la rentabilité financière des capitaux propres
de 2007 à 2009

Rubriques

 
 

2

007

 

2

008

 

2

009

Résultat de l'exercice (1)

- 42

329

012

840

- 29 476

029

376

- 106 865

713

379

Capitaux propres (2)

- 94

228

331

717

- 86 292

412

852

- 68 115

757

357

Rté des capitaux propres =1/2

 

0,4

 
 

0,3

 
 

1,2

 
 
 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°8 et 9.

Il ressort de l'analyse du tableau ci-dessus que la Rentabilité des capitaux propres a évolué en dent de scie durant toute la période sous-étude, dont la tendance montante est à la dernière année.

Ce qui signifie que la REGIDESO bénéficie des résultats respectifs de 0,4 ; 03 et 1,2 sur les fonds apportés par l'Etat congolais durant toute la période sous-étude.

2.3.3. ETUDE DES RISQUES FINANCIERS ET D'EXPLOITATION DE LA REGIDESO DE 2007 A 2009

L'analyse financière d'une entreprise est souvent tournée vers le futur ; ainsi donc, elle est appelée d'apprécier le niveau des risques que parcours son environnement, sa rentabilité et sa croissance.

Effet, dans cette sous section, nous allons étudier la liquidité et la solvabilité de l'entreprise à travers les différents ratios qui permettent d'évaluer l'état de la société, et sont susceptibles de changer en fonction de l'analyse, du but recherché, des données disponibles, etc. Dans tous les cas, il est nécessaire d'en sélectionner un nombre restreint, tout en s'assurant que ces ratios ouvrent l'ensemble de la gestion de l'entreprise.

2.3.3.1. Calcul et analyse des Ratios de liquidité

59

Tableau n°21 : Calcul et analyse de Ratio de liquidité générale la REGIDESO

Rubriques

 
 

2

007

 
 

2

008

 
 

2

009

Valeurs d'exploitation (1)

18

481

432

802

16

960

776

096

16

442

319

953

Valeurs Réalisables (2)

165

896

042

531

196

723

243

619

164

190

787

472

Valeurs Disponibles (3)

 

749

406

266

 

862

190

452

9

624

490

859

Valeurs Circulants (4) = 1+2+3

185

126

881

599

214

546

210

168

190

257

598

284

Dettes à Court Terme (5)

300

263

921

904

338

151

345

798

340

692

629

786

Liquidité Générale en % =

(4)x100/(5)

0,62

 
 
 

0,63

 
 

0,56

 
 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°9 et 10.

Il ressort de l'analyse du tableau ci-dessus que la Rentabilité générale est inférieure à 1 durant toute la période sous-étude, c'est-à-dire respectivement de 0,62 en 2007, de 0,63 en 2008 et de 0,56 en 2009.

Cela peut se traduire de la manière suivante : la REGIDESO est capable de faire face à ses engagements à court terme à partir de ses capitaux de roulement.

2.3.3.1.2. Calcul et analyse de Ratio de liquidité réduite

Tableau n°22 : Calcul et analyse de Ratio de Liquidité Immédiate de la REGIDESO de 2007 à 2009

Rubriques

 
 
 

2

007

 

2

008

 
 

2

009

Valeurs Réalisables (1)

 
 

165 896

042

531

196 723

243

619

164

190

787

472

Valeurs Disponibles (2)

 
 

749

406

266

862

190

452

9

624

490

859

Dettes à Court Terme (3)

 
 

300 263

921

904

338 151

345

798

340

692

629

786

Liquidité Réduite en

(VR+VD)x100/DC

%

=

0,55

 
 

0,58

 
 
 

0,51

 
 
 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°9.

Il ressort de l'analyse du tableau ci-dessus que la liquidité réduite est inférieure à 1 durant toute la période sous-étude.

60

Cela veut dire que la REGIDESO est capable de faire face à ses exigibles à court terme de 0,55 en 2007, de 0,58 en 2008 et de 0,51 en 2009, à partir des valeurs réalisables et des valeurs disponibles.

2.3.3.1.3. Calcul et analyse de Ratio de liquidité immédiate

Tableau n°23 : Calcul et analyse de Ratio de Liquidité Immédiate de la REGIDESO de 2007 à 2009

Rubriques

2

007

2

008

2

009

Valeurs disponibles (1)

749 406

266

862 190

452

9 624 490

859

Dettes à Court Terme (2)

300 263 921

904

338 151 345

798

340 692 629

786

Liquidité Immédiate =
1/2

0,0024

 

0,0025

 

0,0282

 
 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°9.

Nous disons après l'analyse du tableau ci-dessus que la REGIDESO est capable de faire face à ses engagements à court terme à partir des disponibilités seulement pendant la période de l'étude de l'ordre respectif : 0,0024 en 2007, 0,0025 en 2008 et de 0,0282 en 2009.

2.3.3.2. Calcul et analyse de Ratio de l'Autonomie financière

Tableau n°24 : Calcul et analyse de Ratio de l'Autonomie financière de la REGIDESO de 2007 à 2009

Rubriques

 
 

2

007

 

2

008

 

2

009

Fonds Propres (1)

 

- 94 228

331

717

- 86 292

412

852

- 68 115

757

357

Total Passif (2)

 

393 479

047

523

467 203

627

681

466 985

085

018

Autonomie fin en % =

(I/2) x 100

-23,9

 
 

-18,4

 
 

- 14,5

 
 
 

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur base des tableaux n°9.

Il revient à dire après cette étude que le Ration de l'Autonomie financière est négatif, et est moins de 50%. Cela signifie qu'il y a pas l'autonomie financière d'autant plus que les ratios de l'autonomie financière durant toute la période sous-étude a été moins de 50% et, cela veut dire que la REGIDESO a une dépendance financière.

Durant la période sous-étude l'entreprise se couvre avec le financement extérieur.

61

CONCLUSION

Nous voici arrivé au terme de notre travail de fin de cycle intitulé «Diagnostic financier d'une entreprise publique réformée, cas de la REGIDESO de la période allant de 2007 à 2009 ».

Pour atteindre notre objectif, nous avons eu à recourir à la méthode descriptive, à la technique d'entretien libre ainsi qu'à technique documentaire.

Ces méthodes et techniques nous a permis de subdiviser notre travail en trois chapitres dont le premier chapitre a circoncis les considérations générales sur les concepts de base, le second chapitre a traité la présentation de la REGIDESO et le dernier chapitre a analysé le diagnostic financier de la REGIDESO.

Après l'analyse de ces données, nous avons abouti aux résultats ci-

après :

· La REGIDESO n'a pas une bonne gestion financière dans sa structure financière d'autant plus que le fonds de roulement net est resté négatif durant toute la période sous-étude par contre, le besoin en fonds de roulement net est resté négatif pendant ces trois ans, c'est-à-dire, il y a eu moins de besoins de financement dans le cycle d'exploitation et la trésorerie nette est restée aisée durant cette période.

· La REGIDESO dans la plupart des cas, n'a pas une bonne performance d'autant plus que la majorité des soldes de gestion sont négatifs durant toute la période sous-étude.

· La REGIDESO ne dispose pas des liquidités importantes pour faire face à ses engagements à court terme.

· La REGIDESO n'a pas une indépendance financière d'autant plus qu'elle dépend financièrement de l'extérieur.

Eu égard à ce qui précède, nous suggérons ce qui suit: Aux responsables de la REGIDESO :

Pour réduire les risques éventuels susceptibles d'affecter négativement les performances de l'entreprise, il convient d'identifier dans la phase de planification ces risques et déterminer des stratégies pour atténuer leur occurrence. C'est-à-dire que les managers doivent prendre des risques calculés pour une gestion saine de la REGIDESO :

- d'appliquer la gestion adéquate des ressources financières pour permettre le strict respect de loi de l'équilibre financier et de la sécurité financière, de la trésorerie et de la liquidité ;

- d'observer la politique d'amortissement pour renouveler les matériels de conduite d'eau qui favorisera la population congolaise d'avoir en permanence l'eau dans le robinet et afin de régler facilement leurs factures de consommation d'eau, qui aura comme finalité l'augmentation de chiffre d'affaires ;

62

- établir les indicateurs de manière à aider à mesurer le progrès dans les politiques de la gestion de l'entreprise ainsi les approches qui prendront en compte systématiquement des différences entre conditions, situations et besoins dans l'ensemble des politiques managériales.

A l'Etat congolais :

- de procéder à l'obtention des subventions d'équilibre pour permettre à la REGIDESO de faire face à ses charges malgré sa transformation en entreprise commerciale, car elle garde toujours son caractère, celui de la satisfaction de l'intérêt public;

- réorientation dans la philosophie des impacts visibles qui est désormais perçu comme un processus de capacitation institutionnelle et humaine (responsabilisation) dont la finalité dernière est l'amélioration des conditions d'existence de l'entreprise qui d'être transformée.

Effet, à partir des quelques éléments comptables nécessaires à l'analyse financière des entreprises, nous avons présenté un certain nombreux des ratios utilisés par le gestionnaire. Le diagnostic sur la santé financière d'une entreprise s'établit en examinant l'évolution de ces ratios sur plusieurs années.

Le diagnostic financier est réalisé de manière à évaluer la valeur d'une entreprise par l'analyse financière, afin d'acheter ou de vendre ses actions, d'accorder des prêts, d'acquérir l'entreprise, de fournir des équipements en leasing, d'accepter ou de mettre fin à un contrat. Sa valeur est définie comme la somme des avantages futurs découlant des prises de décisions par rapports aux revenus, en provenance des ventes, des intérêts de prêts ou de tout autre flux d'argent.

La valeur, comme la beauté dépend beaucoup de celui qui la regarde. Pour chaque décideur, les avantages futurs seront différents. Par conséquent, il existe plusieurs unités de valeur.

L'évaluation de la valeur diffèrera selon le but choisi par l'analyste pour réaliser son analyse.

Un décideur peut être un investisseur extérieur, un prêteur à court terme, un client, un fournisseur, un entrepreneur, etc. Aucun de ces individus ne perçoit la valeur d'une entreprise de la même façon, ni avec les mêmes préoccupations.

Bien plus pourrait être dit sur l'impact qu'ont les différents ratios sur la perception de la valeur d'une entreprise. Cependant, tous les analystes passent par des étapes assez similaires. Alors que la nature des avantages et de la valeur diffèrent selon le type d'actif financier, les paramètres de leur évaluation sont semblables. Que les avantages escomptés soient des dividendes, des paiements d'intérêts ou une marge brute d'autofinancement, de tels avantages sont toujours à venir, et comme le futur est incertain, tout processus analytique doit inclure le risque toujours présent, la difficulté de la mesure de celui-ci, son timing ainsi que des marges de manoeuvres suffisantes.

63-

BIBLIOGRAPHIE

A. Ouvrages

1. BATSHI L., la Comptabilité, édition Marabout, Paris, 1990

2. BAZET J.L et GUYON C., gestion financière, édition Groupe Revue fiduciaire, Pais, 2004

3. COHEN E., gestion financière de l`entreprise, édition Edicef, Canada, 1991

4. COLASSE B., Comptabilité générale, édition leg, Paris, 1999

5. CORHAY A. et MBANGALA M., fondement de la gestion financière, édition de l'université de Liège, Liège, 2009

6. DAYAN A. et BURLAND A., manuel de gestion, édition ellipses Marketing, Paris, 1999

7. DEPALLENS G., théorie et pratique de la gestion financière, édition Dunod, Paris, 1960

8. Encyclopédie de gestion et de management, édition Dalloz, Paris, 1999

9. JACOTEY C., principales et techniques de l'évolution des entreprises, édition Dunod, Paris, 1972

10. KNEIPS P., trésorerie et financement d'entreprises, édition de Back et larcier, Paris-Bruxelles, 1997

11. LAVAUD R. et ALBAUT J., Ratio et gestion de l'entreprise, édition, 1989

12. MADER H., étude de statistique du fonds de roulement : analyse financière, édition Dunod, Paris, 1973

13. RIVAL M. et TORSET, gestion financière : analyse de l'activité, édition intec, Lyon, 2005

14. SADIT E., conduite financière des entreprises publiques et privées, édition comeres, Bruxelles, 1984

15. VERHULST A., cours de l'organisation des entreprises, édition CPR, Kinshasa, 1999

16. VIZZA VONAP., gestion financière : analyse financière et prévisionnelle, Tome I 7ème édition, Dunod, Paris, 1992

B. Notes de cours

1. KIBWILA KUBALEKA, cours d'analyse des états financiers, G3, ISS/Kinshasa, 2009-2010

2. LOFELE B., cours de gestion financière, G3, ISC/Kinshasa, 209-2010

64

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

- 1 -

1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE DE TRAVAIL

- 9 -

1.1. Problématique

- 9 -

1.2. HYPOTHESE DE TRAVAIL

- 10 -

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

- 10 -

3. DELIMITATION DU SUJET

- 10 -

4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

- 10 -

5. DIFFICULTES RENCONTREES

- 11 -

 

6. CANEVAS DE TRAVAIL

- 11-

PREMIERE PARTE: APPROCHE THEORIQUE DU SUJET

 

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES CONCEPTS DE BASE

- 12 -

I.1. NOTION SUR LE TERME DIAGNOSTIC FINANCIER

- 12 -

I.1.1. Notion et définition

- 12 -

I.1.2. Nécessité et importance

- 13 -

I.1.3. Les objectifs majeurs du diagnostic financier

- 13 -

I.1.3.1. L'appréciation de la solvabilité ou de l'équilibre financier

- 13 -

I.1.3.2. L'Appréciation des performances financières

- 14 -

I.1.3.3. L'Appréciation des autres caractéristiques financières majeures

- 15 -

I.1.3.3.1. L'Autonomie financière

- 15 -

I.1.3.3.2. La Flexibilité financière

- 16 -

I.1.3.3.3. La Prise en compte des atouts et handicaps stratégiques de l'entreprise....- 16 -

I.1.4. Qualités d'un bon diagnostic

- 17 -

I.2. NOTION SUR LA STRUCTURE FINANCIERE

- 17 -

I.2.1. Définition

- 17 -

I.2.2. Utilité et importance

- 17 -

I.2.3. Quelques règles d'appréciation de la structure financière

- 18 -

I.2.3.1. Règle de l'équilibre financier minimum

- 18 -

65

I.2.3.2. Règle de la sécurité financière - 18 -

I.2.4. Les indicateurs de la structure financière - 18 -

I.2.4.1. Le fonds de roulement - 18 -

I.2.4.1.1. Définition - 18 -

I.2.4.1.2. Utilité - 19 -

I.2.4.1.3. Types de fonds de roulement - 20 -

I.2.4.1.4. Niveau de l'appréciation FRN - 20 -

I.2.4.2. Besoin en Fonds de Roulement (BFR) - 23 -

I.2.4.2.1. Définition - 23 -

I.2.4.2. 2. Rôle et importance - 23 -

I.2.4.2.3. Types et mode de calcul - 24 -

I.2.4.3. La Trésorerie - 24 -

I.2.4.3.1. Définition - 24 -

I.2.3.2. Rôle et importance - 25 -

I.2.3.3. Types et modes de calcul - 25 -

I.3. NOTIONS SUR LES RENTABILITES - 26 -

I.3.1. Définition - 26 -

I.3.2. Rôle et importance - 26 -

I.3.3. Les Ratios - 27 -

I.3.3.1. Définition - 27 -

I.3.3.1. Ratios de la Rentabilité commerciale - 27 -

I.3.3.1.1. Définition - 27 -

I.3.3.1.2. Sortes des ratios de rentabilité commerciale - 27 -

I.3.3.1.3. Formules - 27 -

I.3.3.2. Ratios de la rentabilité économique - 28 -

I.3.3.2.1. Définition - 28 -

I.3.3.2.2. Sortes des ratios de rentabilité économique - 28 -

I.3.3.2.3. Formules - 28 -

I.3.3.3. Ratios de rentabilité financière - 29 -

I.3.3.3.1. Définition - 29 -

I.3.3.3.2. Sortes de ratio de rentabilité financière - 29 -

I.4. NOTIONS SUR LES RISQUES FINANCIERS ET D'EXPLOITATION - 29 -

66

I.4.1. La liquidité - 29 -

I.4.1.1. Définition - 29 -

I.4.1.2. Sortes ratios de liquidité - 29 -

I.4.1.2.1. La liquidité générale (LG) - 30 -

I.4.1.2.2. La liquidité réduite (LR) - 30 -

I.4.1.2.3. La liquidité immédiate (LI) - 30 -

I.4.2. La solvabilité - 30 -

I.4.2.1. Définition - 30 -

I.4.2.2. Ratio de solvabilité - 30 -

I.4.2.2.1. Ratio de l'autonomie financière - 31 -

I.4.2.2.2. Ratio d'endettement - 31 -

I.4.2.2.3. Ratio de dépendance financière - 31 -

I.4.2.2.4. Ratio de levier financier - 31 -

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA REGIDESO - 32 -

2.1. APERÇU GENERAL - 32 -

2. I.I. Aperçu historique - 32 -

2.1.2. Situation géographique - 34 -

2.1.3. Objet social et nature juridique - 34 -

2.1.3.1. Objet social - 34 -

2.1.3.2. Nature juridique - 34 -

2.1.4. Activités de la REGIDESO - 34 -

2.2. STRUCTURES FONCTIONNELLE ET ORGANIQUE - 35 -

2.2.1. Structure organique - 35 -

2.2.1.1. Conseil d'administration - 35 -

2.2.1.2. Comité de Gestion - 35 -

2.2.1.3. Collège des commissaires aux comptes - 36 -

2.2.2. Structure fonctionnelle - 36 -

2.2.2.1. Direction Générale - 37 -

2.2.2.2. Fonctions technico-commerciales - 37 -

2.2.2.3. Fonctions Administratives et Financières - 37 -

2.2.2.4. Organes d'Etat-major - 37 -

2.3 PERSPECTIVES D'AVENIR - 37 -

67

2.3.1. Au point de vue activités

 

- 37 -

2.3.2. Au point de vue forme juridique

- 38 -

DEUXIEME PARTE: APPROCHE PRATIQUE DU SUJET

 

CHAPITRE II: DIAGNOSTIC FINANCIER DE LA REGIDESO

- 39 -

2.1. PRESENTATION DES MATERIELS D'ANALYSE DU DIAGNOSTIC FINANCIER

-39-

2.1.1. Présentation des Bilans comptables dynamiques de la REGIDESO

- 40 -

Tableau n°1 : Evolution de la situation active de la REGIDESO en FC courant, de 2007 à

2009 - 40 -

Tableau n°2 : Evolution de la situation passive de la REGIDESO en FC courant, de 2007 à

2009 - 41 -

Tableau n°3 : Evolution des Tableaux de Formation du Résultat de la REGIDESO en FC

courant, de 2007- 2009

- 42

2.2. TRAVAUX PREPARATOIRE DE L'ANALYSE FINANCIERE

- 42

2.2.1. Déflation des matériels d'analyse

- 43

2.2.1. Introduction

- 43

2.2.2. Présentation des matériels d'analyse déflatés de la

- 45

-
-
-

Tableau n°6 : Evolution de la situation active de la REGIDESO en FC constant, de 2007 à

2009 - 45 -

Tableau n°8 : Evolution des Tableaux de Formation du Résultat de la REGIDESO en FC

constant, de 2007 à 2009

- 47 -

2.2.3. Présentation financière de bilans

- 48 -

2.2.3.1. Bilans financiers condensés

- 48 -

Tableau n°9 : Présentation des Bilans financiers condensés en FC constant, de 2007 à

2009 - 48 -

2.2.3.2. Bilans financiers synthétiques - 48 -

Tableau n°10 : Présentation des Bilans financiers Synthétiques en FC constant, de 2007 à
2009 - 48 -

Tableau n°11.a : Présentation des Tableaux de cristallisation en FC constant en %, de

2007 à 2008 - 49 -

Tableau n°11.b : Présentation des Tableaux de cristallisation en FC constant en %, de

2009 - 50 -

68

2007à 2009

- 54

Tableau n°15 : Calcul et analyse de la Trésorerie Nette en FC de 2007 à 2009

- 54

2.3.2. Etude de la rentabilité de la REGIDESO de 2007 à 2009

- 54

2.3.2.1. Calcul et analyse de la Rentabilité commerciale de la

- 55

2.3.2.1.1. Calcul et analyse de la Rentabilité commerciale brute de

- 55

de 2007 à 2009

- 56

2.3.2.2. Calcul et analyse de la Rentabilité économique de la REGIDESO

- 56

2.3.2.2.1. Calcul et analyse de la Rentabilité des capitaux investis de 2007 à 2009....-

56

Tableau n°18 : Calcul et analyse de la Rentabilité des capitaux investis de

- 56

2.3.2.2.2. Calcul et analyse de la Rentabilité économique brute de la REGIDESO

- 57

Tableau n°19 : Calcul et analyse de la rentabilité économique brute

- 57

de la période allant de 2007 à 2009

- 57

2.3.2.3. Calcul et analyse de la Rentabilité financière de la REGIDESO

- 57

2.3.2.3.1. Calcul et analyse de la Rentabilité financière des capitaux propres de la

 

REGIDESO

- 57

Tableau n°16 : Calcul et analyse de la rentabilité commerciale brute de la période de

2007 à 2009 - 55 -

2.3.2.1.2. Calcul et analyse de la Rentabilité commerciale nette la REGIDESO - 56 -

Tableau n°17 : Calcul et analyse de la rentabilité commerciale nette de la période allant

-

Tableau n°20 : Calcul et analyse de la rentabilité financière des capitaux propres de

2007 à 2009 - 58 -

Tableau n°12 : Présentation des graphiques de visualisation de la période allant de 2007 à 2009 - 50 -

2.3. APROCHE DU DIAGNOSTIC FINANCIER DE LA REGIDESO AU MOYENS DE QUELQUES INDICATEURS - 51 -

2.3.1. Etude de la structure financière de la REGIDESO - 52 -

Tableau n°13 : Calcul et analyse du Fonds de Roulement Net en FC constant, de 2007 à

2009 - 52 -

2.3.1.2. Calcul et analyse du Besoin en Fonds de Roulement Net de la REGIDESO de la

-
-
-

période allant de 2007 à 2009

 

- 52

Tableau n°14 : Calcul et analyse du Besoins en Fonds de Roulement Net

- 53

en FC constant, de 2007 à 2009

- 53

2.3.1.3. Calcul et analyse de la Trésorerie Nette de la REGIDESO de la période allant de

69

2.3.3. ETUDE DES RISQUES FINANCIERS ET D'EXPLOITATION DE LA REGIDESO DE 2007 A

-

Tableau n°23 : Calcul et analyse de Ratio de Liquidité Immédiate de la REGIDESO de

2007 à 2009 - 60 -

2.3.3.2. Calcul et analyse de Ratio de l'Autonomie financière - 60 -

Tableau n°24 : Calcul et analyse de Ratio de l'Autonomie financière de la REGIDESO de

2009

 

- 58

2.3.3.1. Calcul et analyse des Ratios de liquidité

- 58

2.3.3.1.1. Calcul et analyse de Ratio de liquidité générale ou totale

- 58

Tableau n°21 : Calcul et analyse de Ratio de liquidité générale la REGIDESO

- 59

2.3.3.1.2. Calcul et analyse de Ratio de liquidité réduite

- 59

2.3.3.1.3. Calcul et analyse de Ratio de liquidité immédiate

- 60

2007 à 2009

- 60 -

CONCLUSION

- 61 -

BIBLIOGRAPHIE

- 63 -

TABLE DES MATIERES

- 64 -

ANNEXES

-58-






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera