De l'art de gouverner par les lois et par la force d'après Nicolas Machiavel( Télécharger le fichier original )par Julien Bukonod Université Saint Augustin de Kinshasa - Gradué en philosophie 2009 |
II.1.2. La force : le lion et le renard« Étant donc dans la nécessité de savoir bien user de la bête, un prince doit prendre de celles-ci (sic), le renard et le lion, parce que le lion ne se défend pas des filets, le renard ne se défend pas des loups (...)»43(*). Pour Machiavel, comme pour Trotski, tout État est fondé sur la force car, comme l'explique Max Weber, « s'il n'existait que des structures sociales d'où toute violence serait absente, le concept d'Etat aurait alors disparu et il ne subsisterait que ce qu'on appelle au sens propre du terme, l' ` anarchie' »44(*). « La politique est le champ des rapports de force », ajoute M. R. D'Allonnes45(*). Or, Machiavel fait bien de distinction entre violence et violence : « Ce n'est pas la violence qui répare, mais la violence qui détruit qu'il faut condamner »46(*). Il ne s'agit donc pas de la violence d'un Napoléon, ou d'un Hitler, d'un Idi Amin ou encore d'un Eugène Terre' Blanche, mais de la violence d'un Cavour, d'un Jules César, d'un Kabila (père), d'une Elisabeth Ière d'Angleterre ou encore d'un Bismarck. * 43 N. MACHIAVEL, op. cit., p. 128. * 44 M. WEBER, Le Savant et le Politique, traduit par Julien FREUND, Paris, Plon, 1963, p. 123. * 45 M. R. D'ALLONNES, op. cit., p. 11. * 46 MACHIAVEL, op. cit., cité par M. BRION, op. cit., p. 102. |
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