De l'art de gouverner par les lois et par la force d'après Nicolas Machiavel( Télécharger le fichier original )par Julien Bukonod Université Saint Augustin de Kinshasa - Gradué en philosophie 2009 |
I.1. Les MédicisLes Médicis (ou Medici, en italien) étaient une famille de banquiers florentins, qui domina Florence à partir de 1434, avant d'en acquérir le titre ducal en 1532. Au début du XIIIe siècle, les Médicis ne sont qu'une obscure famille originaire de la campagne toscane. Moins d'un siècle plus tard, grâce au commerce et à l'industrie de la laine, ils sont devenus l'un des clans les plus en vue de Florence et aussi l'un des plus ambitieux. Dès cette époque, ils affichent leur soutien au Parti Populaire, dont ils veulent faire le tremplin pour leurs ambitions politiques. Les principaux membres de cette famille furent : Giovanni de Médicis (futur pape Léon X), Jules de Médicis (futur pape Clément VII), Catherine de Médicis ( dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547, reine de France de 1547 à 1559, mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Élisabeth - reine d'Espagne - et Marguerite, dite « la reine Margot »), Laurent Ier dit le Magnifique, Laurent II (duc d'Urbino), Julien de Médicis, etc12(*). I.2. Les Condottieres13(*)A l'aube de la Renaissance, l'Italie est fractionnée en une multitude d'entités politiques distinctes issues de la féodalité et de l'affaiblissement du pouvoir impérial. Parmi celles-ci, cinq États principaux se partagent les richesses démographiques et commerciales : les Républiques de Florence et de Venise, le Duché de Milan, les États pontificaux et le Royaume de Naples. Les rivalités sont nombreuses entre ces États qui se disputent le contrôle des marchandises et des capitaux, exacerbées par la haine qui oppose les partis Guelfes et Gibelins. C'est dans ce cadre politique troublé que s'élaborent les bases de la diplomatie et de la guerre modernes : stratégies, tactiques et technologies militaires s'y développent rapidement. Et parmi la foule d'innovations engendrées par ces conflits, émerge une nouvelle conception de l'affrontement : la « professionnalisation » de la guerre. Ainsi apparaissent les Condottieri (ou Condottieres). Du concept italien condotta qui signifie « contrat », les Condottieres étaient souvent d'origine étrangère mais ils incluaient aussi les nobles italiens comme par exemple les ducs Este de Ferrara, Gozangue de Mantoue et les Sforza, les ducs de Milan. Désireux de redorer leur blason, ces hommes mirent leur art et leur expérience au service des États en guerre en échange d'argent, de terres ou de titres14(*). I.3. Les DixA Florence, les Dix se referaient aux dix bourgeois qui gouvernèrent cette ville sous la présidence d'un gonfalonier. En termes clairs, il s'agit de la chancellerie de la ville de Florence. Et on entendait par gonfalonier, un officier de justice de cités républicaines italiennes au Moyen âge15(*). Après donc ce petit vade mecum passons aux événements majeurs qui ont engendré ce que l'histoire nommera « le machiavélisme ». * 12 C-M. de la RONCIÈRE, Les Médicis, in http://www.universalis.fr/recherche/medicis, visité le 03 février 2010. * 13 On écrit parfois Condottières. * 14 Cf. ANONYME, Les Condottieres, in http://condottiero.free.fr, visité le 03 février 2010. * 15 Cf. G. MAURIN, op. cit., p. 43. |
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