I-2 REVUE DE LITTERATURE
De nombreux écrits existent sur la
thématique de la dynamique urbaine et la gestion des ordures
ménagères. Ils s'organisent autour des axes suivants :
l'urbanisation, la dynamique urbaine, la gestion des déchets solides
notamment les ordures ménagères, la gestion de l'environnement,
le profil environnemental et l'assainissement des eaux usées et
pluviales.
1. L'urbanisation
Pour BORIES V. (2006), l'urbanisation peut-être
définie comme l'expansion de la population, des activités et des
espaces urbains est le phénomène majeur de ce siècle. Elle
s'effectue a un rythme de croissance moyenne de 2 % a l'échelle
mondiale. Le monde compte aujourd'hui trois milliards de citadins. Les villes
sont le moteur de la croissance économique et jouent un role fondamental
dans la mondialisation. Ces dynamiques se traduisent dans l'organisation des
espaces et dans les paysages urbains. Cependant l'ampleur de ce
phénomène est inégale selon les régions du monde.
L'urbanisation progresse beaucoup plus rapidement dans les pays en
développement que dans les pays industrialisés et riches et elle
profite davantage aux très grandes villes qu'aux plus petites : la
population urbaine dans les pays du Sud est deux fois supérieure a celle
des pays du Nord et le nombre de villes de plus de dix millions d'habitants a
été multiplié par trois en cinquante ans. Abordant dans le
même sens, POURT IER R. (1993) signale que q L'urbanisation
représente a n'en point douter, la transformation la plus spectaculaire
de l'Afrique contemporaine, celle aussi qui pose le plus de problème.
Les grandes villes d'Afrique ont atteint et dépassé les
dimensions de l'ingérable... parce qu'ayant
réussi a absorber des excédents
démographiques dont le rythme de croissance n'a son égal nulle
part ailleurs au monde ».
Cette explosion urbaine pose de nombreux
problèmes sociaux et environnementaux selon l'auteur. ATTA K. (2005)
aborde dans le même sens et définit l'urbanisation comme un
processus de concentration de la population en un lieu donné. Lorsque
cette population atteint un certain seuil, elle suscite de nouveaux modes de
production et de consommation. L'urbanisation se déroule a des rythmes
différents selon les pays et les régions du monde. COMPAORE G.
(1991) lui emboite le pas pour signifier que l'urbanisation au Burkina se
déroule a un rythme accéléré accompagné
d'une extension spectaculaire de l'espace urbain. Tous ces facteurs ont donc
entrainés de nombreux problèmes de développement urbain.
Pour l'auteur, quelque soit l'ampleur des phénomènes
observés, il convient dès a présent qu'on leur accorde une
attention toute particulière. Pratiques et politiques urbaines y sont
pour beaucoup dans les tentatives de solution a envisager. C'est a partir
d'elles qu'on pourrait comprendre peut-être les problèmes
environnementaux qui se posent et apporter les solutions adéquates.
Selon D IAGANA I. (2001), l'absence d'un projet urbain réellement
formalisé conduit a l'impossibilité pour les pouvoirs publics de
maitriser le développement urbain de Nouakchott pour corriger les
déséquilibres éclatant des populations sur le territoire.
Il est donc apparu une réelle discordance entre les rythmes de
croissance urbaine enregistrés et l'intérêt qu'ils ont
suscités de la part des équipes dirigeantes. Les équipes
dirigeantes se sont-elles contentées d'observer que des masses de plus
en plus importantes de populations se concentrent dans les villes, sans jamais
chercher véritablement a les identifier de manière précise
pour engager des actions. La primauté de Nouakchott trouve ses causes
profondes dans l'absence ou dans l'échec d'une politique urbaine,
conséquence d'une planification défaillante a l'échelle
nationale.
En revanche, faut-il agir doublement en cherchant
d'une part a retenir les migrations rurales et urbaines a la source et
privilegier d'autre part, le developpement des autres regions a travers une
politique urbaine adequate et rigoureuse pour freiner les enclaves economiques
et sociales.
Quant a TROTSKY M. (2003), il fait la situation de
l'urbanisation a Bondoukou. Pour lui, la ville de Bondoukou a connu une
evolution spatiale de 1897 A nos jours. Cette dynamique spatiale a permis a la
ville de s'etaler dans toutes les directions. Cependant, l'evolution de la
ville n'a pas ete suivie par les infrastructures adequates et de nombreuses
activites non encadrees ont emerge, entrainant la baisse du pouvoir d'achat et
la montee de la pauvrete par le manque d'activite motrice. Ainsi, la
degradation de l'environnement et du cadre de vie est-il le signe patent de la
pauvrete. C'est pourquoi l'auteur fait des recommandations dans le sens de la
generation d'une croissance economique durable. Cette action doit se faire
selon trois poles qui sont la creation de revenus pour les pauvres, une
prestation mieux ciblee des services sociaux de base et la prevision d'une
marge de securite pour les plus demunis.
Pour FRACHON A. (1996), l'urbanisation est un des
mouvements en profondeur qu'occulte l'actualite immediate, mais qui n'en sont
pas moins determinants pour l'avenir car l'Afrique n'est plus rurale. Il faut
donc renouveler les stocks de representations traditionnelles, celle d'un
continent encore domine par la " nature ", sauf a manquer une des grandes
evolutions en cours : l'Afrique s'urbanise tres vite. L'auteur pense que cette
urbanisation est un facteur de modernisation car c'est en ville que les
Africains trouveront les modes d'organisation de la societe et les modes de
production adaptes a leur culture.
Quant a KOUZM INE Y. (2005), il fait savoir que
l'urbanisation du Sahara Algerien constitue aujourd'hui une donnee
essentielle dans l'apprehension des
dynamiques spatiales complexes qui l'animent. Cet
auteur souligne qu'en moins de cinquante ans, le Sahara s'est massivement
urbanisé, bouleversant les morphologies urbaines ainsi que les pratiques
et rapports socio-spatiaux des populations dans la ville. En
conséquence, de cette urbanisation rapide, de nouveaux problèmes
sont apparus sur les espaces urbains. Il s'agit de la crise du logement, de la
dégradation de l'environnement et du manque de cohérence au plan
des morphologies urbaines. Aussi, les modalités d'évolution de
ces milieux urbains se posent aujourd'hui car ces espaces sont fragiles et
contraignants. L'auteur salue l'intégration des politiques
d'aménagement du territoire au concept de durabilité au sein des
législations. Ces politiques doivent déterminer l'action Etatique
au travers de la conduite des différents schémas, plans et
programmes d'aménagement du territoire.
2. La dynamique urbaine
REQU IER D. et al. (2004) attestent qu'en Afrique de
l'ouest, l'espace est structuré par des dynamiques informelles
d'intégration régionale. L'étude souligne qu'il existe une
configuration centre-périphérie semblable a celle de la Cate
d'ivoire qui se caractérise par des disparités au niveau de la
sous-région principalement entre le district de Bamako et les autres
régions du Mali. Ces disparités sont issues du blocage au niveau
du processus d'autonomisation urbaine d'une part et d'extraversion urbaine de
l'autre. Quant a A. Repetti et R. PrélazDroux (2003), ils estiment que
la gestion urbaine est un processus complexe qui nécessité une
base d'information conséquente et une grande coordination entre les
acteurs qui font la ville. Dans les pays en voie de développement, cette
gestion est rendue plus difficile encore par le manque de moyens financiers et
de compétences techniques. L'aire urbaine de Tours a connu un fort
développement démographique
(plus 6,4 % entre 90 et 99) dii principalement a son
attractivité selon Laurence R. et José S. (2007). En effet les
échanges migratoires participent pour plus de 36 % a la croissance
démographique (INSEE, 2001).
L'aire urbaine (selon la définition de l'INSEE)
se développe par une densification du noyau urbain ainsi que par un fort
étalement urbain ; elle est passée de 45 a 80 communes entre 1982
et 1999. Dans le cas de l'Indre-et-Loire, la consommation d'espace a
été particulièrement importante. En dix ans, le territoire
urbanisé s'est étendu au rythme de 1000 ha/an (soit une
progression de 30 % alors que la moyenne nationale n'était de 18 %).
Cette dynamique urbaine a permis un renforcement réglementaire dans la
gestion des déchets ménagers et des eaux usées imposant
des contraintes techniques visant a un meilleur respect du milieu naturel. Ces
nouvelles contraintes, induisant des coats accrus, ont conduit a un
renouvellement des structures compétentes pour ces problèmes, de
plus en plus traités au niveau intercommunal, ces regroupements ayant
été encouragés par la législation française.
Or, les réponses institutionnelles, rendues difficiles en raison d'une
déconnexion entre le territoire du problème et le territoire
institutionnel, représentent un enjeu majeur (Lagnier. 2002). C'est
pourquoi de nouveaux principes de gestion introduits par la loi-cadre de 1992
sont venus encadrer la dynamique urbaine et la gestion des déchets : il
s'agit de leur valorisation, de l'élaboration de schémas de
planification au niveau départemental, ainsi que le respect d'un «
principe de proximité » qui vise a limiter les transports des
matières résiduelles. La définition de « l'espace de
proximité » s'opère localement -- notamment dans le cadre
des plans départementaux -- et surtout en fonction du maillage
territorial constitué par les équipements existants. Pour ce qui
concerne la gestion des eaux usées, les collectivités sont tenues
d'assurer la collecte et l'assainissement des eaux usées, et
d'éliminer les sous produits de l'assainissement.
Les contraintes réglementaires visant a une
diminution des impacts sur l'environnement conduisent a une augmentation des
coats et au recours a des techniques sophistiquées de mesure et de
prévention des impacts, d'oit une tendance pour les collectivités
a recourir a des équipements de grande taille car ce domaine
étant jugé trop complexe. Dans le même sens, DIOUF M.
(1993) pense qu'il faut prendre en compte plusieurs faits dans une analyse de
la dynamique urbaine. Ces faits renvoient a la démographie, aux
migrations qui sont des variables particulières de l'évolution
urbaine Ouest-Africaine. Car les sociétés urbaines africaines ont
évolué dans le temps et dans l'espace.
De nouvelles dynamiques s'y font jour avec notamment
un role de jeunes et une compétition de plus en plus dure autour de
ressources qui se font rares (ressources économiques, foncières,
symboliques, etc.), des espaces de plus en plus cloisonnés et/ou
disputés face a l'abandon par l'Etat, de pans entiers des secteurs
économiques et sociaux. Sur le plan démographique, on note une
importance croissante de la démographie urbaine dans la
démographie générale de la région. Les villes de
l'Afrique de l'Ouest vont etre, dans un avenir très proche, les lieux de
concentration de la majorité de la population ouest-africaine. Aussi, la
migration, l'élément dynamique des phénomènes de
population en Afrique de l'Ouest est la caractéristique principale et le
basculement historique de la population de l'Ouest africain vers les cotes. Ce
mouvement qui s'accentue s'explique principalement par l'extraversion de
l'économie qui caractérise la région depuis la
période coloniale. KOUZM INE Y. (2005) souligne que la dynamique urbaine
au Sahara Algérien résulte d'une succession historique de
logiques politico-économiques qui ont marqué spatialement ce
territoire. Les outils et instances d'aménagement mis en place par
l'Etat Algérien façonnent les dynamiques urbaines dans un
contexte de tensions qui spécifient les agglomérations
sahariennes. Les schémas directeurs sectoriels représentent les
instruments privilégiés du développement du
territoire
car ils affectent directement les plans établis
au niveau régional, local et communal. Aussi, ces schémas
prescrivent, de manière précise, d'accélérer le
désenclavement saharien.
Pour KOUASS I K. (1996), le développement
urbain de la ville d'Agboville tient compte des contraintes physiques et des
potentialités économiques du département. Cette situation
entraine des problèmes d'assainissement dans la ville car l'effort de la
mairie se limite a la collecte des ordures ménagères. Il
préconise qu'il faut accorder la priorité a la gestion des
déchets et impliquer d'avantages la population dans les programmes de
gestion de l'environnement. Jacques L. (1996) pense que quelques remarques
s'imposent tout de même au niveau de l'environnement urbain. Pour
l'auteur, l'environnement urbain ne se réduit pas aux questions que
posent les contraintes physiques du site, au bon fonctionnement des
infrastructures ou a la dimension homme/nature artificialisée. Mais,
l'environnement urbain intègre également tout ce qui est
d'essence purement sociale : promiscuité, densité des hommes et
tensions sociales, rareté de l'espace, rejoignant sous cet angle
l'écologie urbaine définie : dans les années vingt par
"I'Ecole de Chicago" pour laquelle la ville est a la fois un système
d'individus et d'institutions en interdépendance, et un ordre
spatial.
Tous ces champs sont largement sécants, mais ont
en commun d'être gérés par des politiques
urbaines.
3. La gestion des déchets solides notamment les
ordures ménagéres
On appelle ordure ménagère, les
déchets produits quotidiennement par les ménages pour le besoin
de la vie. Ce concept inclut : les ordures ménagères proprement
dites, les débris de verre ou de vaisselle, les feuilles mortes, les
balayures, les cendres, les machefers, les carcasses d'animaux, les ordures en
provenance des écoles, etc. (Sané, 1999).
Plusieurs auteurs ont abordé la question de la
gestion des déchets ménagers en Cate d'ivoire comme dans le
monde.
C'est dans cette perspective que SANE Y. (2002) dans
son article intitulé q la gestion des déchets a Abidjan, un
problème récurrent et apparemment sans solution » aborde
l'épineuse question des déchets. Selon cette étude, le
problème des ordures est dil a l'influence des facteurs
géographiques notamment les problèmes de croissance de la
population, des sites d'émission et la qualité des
aménagements. Pour KOUAME A. (2005), il faut une implication sans faille
d'abord des populations elles-mêmes, ensuite de la municipalité et
enfin de l'Etat pour résoudre le problème des ordures. Cette
étude préconise que les populations doivent être plus
actives dans la gestion des ordures et valoriser la récupération.
Dans la même perspective, le document de HEBETTE A. (1996) évoque
les contraintes politiques, institutionnelles, sociales et financières
de la gestion des déchets ménagers avant de proposer des
stratégies globales de gestion des déchets solides urbains a
caractère domestique et commercial. Pour l'auteur, il faut prendre en
compte toutes les étapes de la gestion des déchets pour un taux
élevé de collecte car celui-ci n'atteint pas 50% dans la plus
part des villes d'Afrique. Il faut également associer les
autorités locales et renforcer les capacités par la gestion
participative. Enfin, les recommandations de l'auteur pour la
préservation de l'environnement passent par la
récupération et la valorisation des déchets.
Cependant, le Centre d'Enfouissement Technique (CET)
reste la solution adéquate pour la gestion des déchets solides
urbains, conclut cette étude.
L'étude menée par AKEKO B. (1991)
souligne que la mauvaise gestion de la décharge d'Akouédo
entraine le plus souvent des querelles entre les riverains et les gestionnaires
de la décharge a cause des ordures et des eaux usées qui
dégagent des odeurs pestilentielles. Pour terminer, il a fait des
recommandations dans le sens du traitement des déchets et a la
création d'un centre de recyclage.
Le problème de la gestion des déchets
doit être analysé selon une démarche fondée sur la
bonne gouvernance pour ATTAHI K. (1996) dans son article q le problème
des déchets et son fondement historique ». Pour lui, il serait donc
peine perdue d'analyser le problème des déchets en se concentrant
sur la description des structures et des moyens.
Il faut une analyse politique des enjeux, des rapports
et des stratégies des différents acteurs. Dans le même
ordre, DOKA M. (1990) fait une analyse de la situation des ordures a Abidjan.
Selon elle, il faut adapter les moyens matériels et humains des
sociétés gestionnaires (de ramassage) au rythme de croissance de
la population. Ensuite, il faut une organisation de la décharge pour
palier au problème de saturation de celle-ci et enfin, il faut une
revalorisation des ordures. Jacques L. (1996) signale que les villes, lieux de
concentrations humaines récentes et sans précédent dans
l'histoire de la planète, posent les problèmes spécifiques
d'un environnement entièrement construit : consommation de ressources et
d'énergie, production de déchets, pollutions,
vulnérabilité aux risques technologiques et naturels, difficile
organisation de l'espace. Dans celles du tiers monde, ces problèmes sont
d'autant plus aigus que leur croissance est rapide : elles doublent de
population en 18 années au taux commun de 4 % annuel, et en un peu plus
de 7 années seulement pour une croissance de 10%, taux qui n'est pas
rare, notamment en Afrique.
Aussi, l'organisation de l'espace et
l'aménagement des infrastructures s'essoufflent-ils a suivre le rythme
de la croissance démographique, donnant a nombre de quartiers des villes
l'aspect de perpétuels chantiers aux multiples dysfonctionnements,
lesquels touchent plus ou moins directement aux questions cataloguées
comme relevant de "l'environnement urbain". Mais cette
nébuleuse
floue et ambigue ne s'analyse pas facilement. La
premiere ambiguïté du concept est d'englober a la fois ce qui
environne la ville et ce qui constitue l'environnement immédiat du
citadin.
Les paysages de la périphérie, la
morphologie du site, le style d'occupation du sol dans l'aire
périurbaine faconnent un environnement de la ville et un style
d'architecture. Il s'agit du bruit, les pollutions, les problemes sanitaires,
mais aussi la promiscuité et les tensions sociales qui figurent parmi
les questions affectant directement au jour le jour la qualité de la vie
des individus qui habitent la ville. Selon l'auteur, l'environnement en ville
et l'environnement de la ville ne se superposent pas nécessairement. Car
la ville évolue dans le temps par la combinaison du jeu
"spontané" des acteurs et des politiques urbaines, lesquelles cherchent
avec plus ou moins d'efficacité a orienter et encadrer cette dynamique
en fonction des représentations mentales (celles de l'opinion, celles
des décideurs...) de ce que devrait etre la ville. L'étude de
l'environnement urbain revient ainsi a prendre en compte, dans les
décisions qui encadrent les activités économiques et
sociales, tout ce qui influe directement ou non sur la qualité de la vie
et la sécurité des citadins, mais aussi sur le bon fonctionnement
du système.
4. Le profil environnemental
Le quartier de Selmer, malgré sa
célèbre « Rue Princesse » connait de graves problemes
environnementaux selon N'DRI Kouamé et al. (2006). Les problemes qui
entravent le développement de la commune vont des problemes de collecte
des ordures ménageres aux problemes de gestion des effluents urbains.
Pour l'auteur, il serait important de mettre en place un programme de
réaménagement urgent, lequel programme de planification devrait
prendre en compte le probleme des ordures et de drainage des eaux usées
et pluviales pour améliorer le profil environnemental du
quartier.
Cette remarque est partagée par COUL IBALY Sita
et al. (2006) qui pensent que le profil environnemental de Yopougon Nouveau
quartier est a l'image de la situation que connait la Cate d'ivoire. En effet,
la crise que traverse la Cate d'ivoire se manifeste au niveau des villes par
une accumulation des ordures et la dégradation de l'environnement et du
cadre de vie des populations.
L'étude préconise la mise en place d'une
politique de planification urbaine afin de maitriser, voire anticiper le
développement urbain afin d'éviter les problèmes
d'assainissement.
5. La gestion de l'environnement
Dans l'ouvrage « l'avenir de l'environnement en
Afrique 2, notre environnement, notre richesse » du Programme des Nations
Unies pour l'Environnement (PNUE), la question de la gestion de l'environnement
et des ressources naturelles est largement abordée.
L'ouvrage propose une analyse intégrée
et participative de l'environnement en faisant l'état exhaustif des
ressources existantes et met en évidence les opportunités et le
potentiel qu'elles recèlent pour permettre un développement
durable, et le renforcement de la durabilité de l'environnement. Le
document met en exergue aussi l'étroite relation entre le
développement durable et la gestion consciente de l'environnement.
Aussi, le livre « Ressources Mondiales, 1992-93 » de l'Institut des
Ressources Mondiales (IRM) en collaboration avec le PNUE et le PNUD traite du
problème de la gestion des ressources environnementales et du
développement durable aussi bien dans les pays développés
que dans les pays sous-développés en passant par les pays en
industrialisation rapide. Le livre « Ressources Mondiales, 1992-93) met en
exergue la relation entre la gestion efficace de l'environnement et
l'avènement d'un développement durable. L'ouvrage contribue ainsi
a une meilleure gestion des ressources mondiales, a une sensibilisation accrue
aux problèmes environnementaux.
Plusieurs questions ont été
abordées. Il s'agit entre autre de la préservation de la
biodiversité, de la gestion des déchets ménagers, des
problèmes démographiques,... Enfin, l'ouvrage fait des
recommandations en insistant sur le fait que le développement durable
doit être soutenu par une gestion environnementale
rigoureuse.
6. L'assainissement et la gestion des eaux
usées
Il faut retenir que selon l'Encyclopédie en
ligne (2002), l'assainissement est un processus par lequel des personnes
peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens
physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différents
domaines, tels que l'évacuation des eaux usées et de
ruissellement, l'évacuation des déchets solides,
l'évacuation des excréta et le traitement de tous ces
éléments.
Le problème d'assainissement est un sujet
d'actualité partout dans le monde et particulièrement dans les
pays en développement. Les études traitent de la gestion des eaux
usées et des eaux pluviales. q Assainissement des eaux usées et
son impact sur la situation socio sanitaire des populations de
Médina-Gounass » est le thème du Mémoire de DJIGO A.
(2005) au Sénégal. Selon l'étude, pour renforcer
l'adhésion des ménages dans la résolution des
problèmes d'assainissement, il est indispensable de mener des campagnes
de sensibilisation et d'éducation sur la gestion environnementale. Il
préconise que les populations soient associées a la gestion des
eaux usées et pluviales. En d'autres mots, il faut une gestion
participative pour palier aux problèmes d'assainissement. Abordant dans
le même sens, MPAKAM G. (2006) souligne que le problème
d'assainissement est réel en Afrique. Dans son article q l'accès
a l'eau potable et a l'assainissement des villes des pays en voie de
développement : cas de Bafoussam, Cameroun » paru dans la revue
scientifique vertigo, le problème de l'assainissement et de l'eau
potable n'est pas un problème isolé de la
réalité
urbaine dans les pays en développement. Pour
l'auteur, le système d'assainissement est inefficace et les ouvrages
sont vulnérables a la pollution. Les eaux pluviales sont mal
drainées et sont a l'origine des rigoles, des crevasses et de
l'érosion dans les villes. L'étude présente le sujet dans
son contexte par une étude approfondie en mettant en exergue les
problèmes liés a l'assainissement inadéquat et propose des
solutions en tenant compte des moyens locaux et du contexte social. Il convient
de noter que la plupart des travaux abordant la question de
l'insalubrité (mémoires, revues scientifiques, articles,...)
mentionnent que le problème de la gestion des ordures et de
l'assainissement constituent une préoccupation essentielle dans les pays
en développement en particulier. Partageant cette idéologie,
DOSSO S. (2008) signale que le quartier d'Abobo Avocatier connait de
véritables problèmes d'assainissement. En effet, l'inexistence
d'un réseau d'égout est a l'origine de l'insalubrité et de
la stagnation des eaux usées domestiques et pluviales dans ce quartier.
Pour lui, l'aménagement des voiries et une politique de sensibilisation
des populations sont indispensables pour palier a ces
problèmes.
A travers ces études, il convient de noter que
la dynamique urbaine caractérisée par la croissance
démographique et la mobilité des hommes se déroulent avec
beaucoup de difficultés a Dabakala et a
Boniérédougou.
Nos investigations nous ont permis d'obtenir des
informations sur les problèmes liés a l'urbanisation non
contrôlée dans ces communes et a la mauvaise gestion des
déchets ménagers.
Cependant, aucune étude n'a été
menée sur ces communes dans ce domaine.
Notre étude veut donc palier a cette
insuffisance a travers le thème q Dynamique urbaine et gestion des
déchets ménagers dans la région de la vallée du
Bandama : Cas des communes de Dabakala et de Boniérédougou
».
Il s'agira de montrer a travers l'étude, les
difficultés liées a la gestion durable des ordures
ménagères due a une urbanisation non
contrôlée.
- PROBLEMAT IQUE ET OBJECT IFS DE RECHERCHE II-1
PROBLEMATIQUE
L'urbanisation se définissant comme un
processus dynamique de concentration de la population en un lieu donné
(Atta, 2005) est le phénomène géographique majeur de ce
siècle. Elle s'effectue a un rythme de croissance moyenne de 2% a
l'échelle mondiale (Bories, 2006). Les villes, moteur de la croissance
économique, jouent un role fondamental dans la mondialisation. Ces
dynamiques se traduisent dans l'organisation des espaces et dans les paysages
urbains aussi bien dans les pays développés que dans les pays en
développement.
Cependant, l'ampleur du phénomène urbain
est inégale selon les régions du monde. L'urbanisation progresse
beaucoup plus rapidement dans les pays en développement que dans les
pays industrialisés.
La Cote d'ivoire connait cette urbanisation rapide et
les communes de Dabakala et de Boniérédougou reflètent
cette situation.
En effet, situées dans la partie Nord de la
région de la vallée du Bandama, les communes de Dabakala et de
Boniérédougou ont été peuplées par vague
successive avec l'arrivée des senoufo au XIIIème
siècle, des malinkés vers le XVIIIème. Les
premiers sont restés cultivateurs et les seconds des commerçants.
Ces activités ont attiré de nombreux migrants et depuis, ces
communes n'ont cessé de grandir, devenant la principale destination et
le centre d'accueil des ruraux.
La population de Dabakala est passée de 13 137
habitants en 1998 a 18 176 habitants en 2008. Quant a celle de
Boniérédougou, elle était de 8 145 habitants en 1998.
Aujourd'hui, cette population est estimée A 11 269 habitants (INS 2008).
Pour le taux d'accroissement moyen annuel, il est de 3,3 % entre 1998 et 2008
pour chaque localité.
En conséquence, ces communes ont connu un
développement rapide. Aussi, se sont-elles développées
avec des activités diversifiées et sans une armature
urbaine.
Le développement urbain des communes de
Dabakala et de Boniérédougou est perceptible et il en
résulte de nombreux problèmes. En d'autres termes, cette
explosion urbaine pose de nombreux problèmes sociaux et environnementaux
: équipements insuffisants dégradés et inadaptés,
marginalisation des populations démunies, forte croissance
démographique ainsi que la dégradation des services offerts a la
population. Les problèmes environnementaux sont multiples et se
manifestent différemment avec plus ou moins d'acuité.
L'urbanisation spontanée et la gestion des ordures
ménagères méritent une attention
particulière.
En effet, le problème des ordures
ménagères demeure préoccupant. Malgré les efforts
des municipalités, les résultats restent précaires. On
assiste de plus en plus a la prolifération des dépelts sauvages
sur les espaces publics, les terrains vagues et oA sommairement mis en valeur.
Aussi, assiste --t--on a l'enherbement des espaces et a l'ensablement des rares
caniveaux existant dans ces communes.
Ainsi, les dépelts sauvages d'ordures
ménagères et l'enherbement constituent-ils les formes les plus
visibles de l'insalubrité et de la dégradation de l'environnement
urbain et du cadre de vie des populations.
Au regard de cet état de fait, il s'agit pour
nous d'étudier les difficultés liées a la gestion durable
des ordures ménagères et des espaces dans ces
communes.
Le problème qui induit cette recherche est de
savoir pourquoi la gestion des déchets ménagers et de l'espace
urbain est-elle si difficile a Dabakala et a Boniérédougou
?
A cet effet, nous allons nous intéresser aux
interrogations suivantes :
· Comment se manifeste l'urbanisation dans les
communes de Dabakala et Boniérédougou ?
· Quelle est l'ampleur de la dégradation de
l'environnement urbain dans ces
communes ?
· Quelles sont les causes des problèmes
environnementaux a Dabakala et a Boniérédougou ?
· Quelles mesures faut-il adopter pour
améliorer le profil environnemental a Dabakala et a
Boniérédougou ?
Ces différentes interrogations seront les
principaux centres d'intéret de notre étude.
11-2 OBJE CT1FS DE RECHERCHE
Notre étude vise un objectif général
et quatre objectifs spécifiques.
11-2-1 Objectif général
La présente étude se veut une
contribution a la problématique de la gestion des ordures
ménagères pour de meilleures stratégies de lutte contre
l'insalubrité en milieu urbain.
11-2-2 Objectifs spécifiques
De faWon spécifique, il s'agit :
1. de caractériser l'urbanisation dans les
communes de Dabakala et de Boniérédougou ;
2. d'apprécier l'ampleur de la dégradation
de l'environnement et du cadre de vie des populations ;
3. d'identifier les difficultés liées a la
gestion de l'environnement a Dabakala et a Boniérédougou
;
4. de proposer des solutions susceptibles
d'améliorer le profil environnemental dans ces communes.
-CADRE METHODOLOGIQUE
L'approche méthodologique de recherche suivie
dans cette étude est composée de quatre points principaux que
sont : les hypotheses de recherche, les variables d'analyse, les
méthodes et techniques de collecte des données et le traitement
des informations.
III-1 HYPOTHESE DE RECHERCHE
Des objectifs proposés, quatre hypotheses se
dégagent :
1. l'urbanisation a Dabakala et a
Boniérédougou est marquée par une croissance rapide de la
population, des activités diversifiées et par l'exode rural
;
2. l'ampleur de la dégradation de l'environnement
serait liée a la croissance de la population et a l'inexistence de
schémas directeurs ;
3. la croissance de la population et la qualité
des aménagements sont les facteurs qui portent atteintes a
l'environnement ;
4. de meilleures stratégies de gestion des
déchets et une bonne politique urbaine peuvent aider a améliorer
l'état de l'environnement dans ces communes.
III-2 UNITES D'OBSERVATION
Les unités d'observation sont les
différentes échelles sur lesquelles l'on peut apprécier
l'état de l'environnement et la dynamique urbaine a Dabakala et a
Boniérédougou. Il s'agit des quartiers et villages, des secteurs,
des zones, du cadre de vie, etc. Elles concernent également l'ensemble
topographique du cadre de l'étude : le plateau et la commune tout
entière.
111-2-1 Les villages, les quartiers et les
secteurs
A ce niveau, il faut apprécier l'état de
l'environnement dans ces différentes zones. Ces unités nous
permettent de savoir les zones les exposées a la dégradation
environnementale et de pouvoir lancer des alertes rapides en cas de
problèmes majeurs. Il s'agit également de connaitre les
différents modes et pratiques de gestion des déchets
ménagers au niveau des ménages, des quartiers et des secteurs.
Cette unité nous permettra d'apprécier le profil environnemental
au niveau des ménages.
111-2-2 Le cadre de vie
Le cadre de vie représente l'espace communal et
l'environnement immédiat des populations, oft se pratiquent les
activités génératrices d'ordures ménagères.
Cette unité nous permet de voir et d'apprécier le niveau
d'insalubrité dans les ménages en particulier et dans la commune
en général.
111-2-3 Le plateau
Le plateau constitue la base du relief de la ville de
Dabakala et de Boniérédougou. L'étude du relief permettra
de voir l'impact ou l'influence de celui-ci sur la gestion des espaces et des
déchets ménagers. A cet effet, une attention particulière
sera accordée aux éléments topographiques de cet ensemble
a savoir les sommets, les versants, les vallées, les interfluves, les
talus, les cuvettes.
111-2-4 la commune
A ce niveau, il s'agit de voir l'évolution
spatiale de la commune. Cette unité d'observation nous permettra de
connaitre les stratégies populaires et les stratégies communales
de gestion des déchets ménagers.
Cette unité permettra enfin d'apprécier la
physionomie de l'espace urbain des communes de Dabakala et de
Boniérédougou.
111-3 VAR1ABLES D'ANALYSE
Pour répondre aux interrogations
suscitées par notre sujet, nous avons retenu des variables qu'on peut
apprécier ou observer sur le terrain. Ces variables sont d'ordre
sociodémographiques, socioéconomiques, les variables spatiales,
les variables liées a la gestion des ordures ménagères,
les variables liées aux types d'activités, les variables
liées aux activités commerciales, les variables relatives a
l'espace urbain, les variables relatives a l'habitat, les variables relatives a
la gestion des ordures et les variables liées aux problèmes
environnementaux.
111-3-1 Les variables
sociodémographiques
Ces variables concernent la structure de la population
de la commune de Dabakala et de Boniérédougou. Il s'agit de
l'age, du sexe, de la nationalité, du niveau d'instruction, du statut
matrimonial,...
Ces variables nous permettent de montrer et
d'évaluer la part des ménages dans la production des ordures
ménagères. A travers les variables sociodémographiques,
nous montrerons l'implication de la population dans la gestion de
l'environnement. Enfin, ces variables nous permettent d'identifier et de
dresser le profil démographique type de la population.
111-3-2 Les variables socioiconomiques
Il s'agit des différentes catégories
socioprofessionnelles, du niveau de vie et surtout des activités
génératrices d'ordures ménagères. Les variables
nous permettront d'identifier les zones de production élevée
d'ordures telles que les marchés, les restaurants, les maquis,
...
111-3-3 Les variables liies aux types
d'activite's
Elles permettront de déterminer les
différents types d'activités génératrices de
déchets ménagers et leur répartition dans l'espace. Il
s'agit
également de classifier ces activités selon
les quantités produites et les modes de gestion desdits
déchets.
111-3-4 Les variables lie'es aux activite's
commerciales
Il s'agit des activités commerciales. Ces
variables nous permettrons d'identifier les groupes cibles que constituent les
commerçants et les catégories de déchets
générées.
111-3-5 Les variables spatiales relatives a l'occupation
de l'espace
A travers les variables spatiales, il s'agit
d'identifier les modes d'occupation du sol, les types d'habitat, les
infrastructures, les voiries et réseaux divers (VRD), les
équipements socio culturels, les équipements éducatifs,
les espaces de groupement des ordures, etc.
Il s'agit de faire l'état des lieux de ces
infrastructures et équipements et leurs importances dans la gestion des
ordures ménagères dans les différentes
communes.
111-3-6 Les variables relatives a l'espace
urbain
Il s'agira ici de chercher a expliquer les
disparités dans l'occupation et l'exploitation de l'espace urbain a
Dabakala et a Boniérédougou. Pour cela, nous nous
intéresserons aux variables suivantes :
- la superficie des espaces urbanisés
- le taux d'occupation du sol
- le mode d'occupation du sol (MOS)
- le plan d'occupation du sol (POS)
- les superficies des espaces lotis
- la densité de l'habitat
- les différentes affectations de l'espace
géographique,...
111-3-7 les variables relatives a l'habitat
Ces variables aideront a apprécier la physionomie
de l'espace urbain et l'extension spatiale des habitats.
- la superficie du bati
- le type d'habitat
- la densité de l'habitat
- les types de construction
- les différents types de matériaux
utilisés
- etc.
111-3-8 Les variables liies a la gestion des
ordures
A ce niveau, ce sont les différentes
prestations de service qui interviennent dans le domaine de la gestion des
ordures ménagères a Dabakala comme a Boniérédougou.
Ces variables nous renseignent sur les lieux et modes d'évaluation des
déchets, les équipements et les pratiques de gestion de
déchets des différents acteurs. Ces variables nous permettent de
connaitre aussi le savoir-faire local en matière de gestion des
déchets ménagers et également d'apprendre et comprendre
les différents modes de gestion. Ces variables nous permettent de
connaitre des populations sur l'état d'insalubrité de la commune
et sur une éventuelle gestion participative de
l'environnement.
111-3-9 Les variables liies aux problèmes
environnementaux
1l s'agit des variables se rapportant aux conditions
d'hygiènes H l'assainissement du milieu, a la collecte des ordures et
aux maladies causées par l'insalubrité. En clair, ces variables
nous permettent d'apprécier le niveau réel de dégradation
du cadre de vie puis d'analyser l'impact environnemental causé par les
ordures ménagères.
111-4 METHODE ET TE CHN1QUES DE COLLE CTE DES
DONNEES
Pour collecter nos donnees, nous avons eu recours a la
recherche documentaire, a l'observation et a l'enquete.
111-4-1 La recherche documentaire
Cette methode de collecte des donnees nous a permis
de collecter des donnees secondaires. Nous avons inventorie les documents sur
l'urbanisation, la dynamique urbaine, la gestion des dechets menagers et sur le
profil environnemental en Afrique et particulierement sur la C8te d'ivoire. Ces
ouvrages ont ete consultes dans plusieurs bibliotheques. Il s'agit de la
bibliotheque de l'Institut de Geographie Tropicale (IGT), de la Bibliotheque
Universitaire Centrale (BUC), de la bibliotheque de l'universite d'AboboAdjame
et celle de l'Institut de Recherche pour le Developpement (IRD).
Nous avons eu egalement recours a la Webographie
(Internet). Cette recherche documentaire a ete completee par des documents
specialises ainsi que des documents cartographiques et
statistiques.
111-4-1-1 Les documents
spécialisés
Il s'agit de publications de Ministeres specialises
ou d'organismes du domaine de l'environnement et de l'urbanisme a savoir les
plans et schemas directeurs, les publications annuelles (la Cate d'ivoire en
chiffre, ...), les bulletins et revues d'informations (Bioterre, Vertigo,
Connexions, ...).
Ces supports donnent des informations generales et
parfois beaucoup detaillees sur la gestion des dechets et son impact sur
l'environnement.
111-4-1-2 Les documents cartographiques
L'analyse s'appuiera sur des cartes thematiques dont des
cartes de lotissement, d'equipements et d'infrastructures. Nous aurons des
cartes relatives
au découpage de la commune en quartiers et
villages, des cartes sur l'état d'insalubrité des
différentes communes.
Nous avons en outre utilisé des plans. Ces
différentes cartes et plans nous ont permis de suivre la dynamique
spatiale de la commune de Dabakala et de
Boniérédougou.
111-4-1-3 Les documents statistiques
Les données statistiques concernent la
population et ses caractéristiques. Il s'agit des données sur la
composition de la population selon le sexe et la nationalité, la
composition de la population selon l'age, des données sur les
différentes catégories socioprofessionnelles, des données
sur le niveau d'instruction, etc. Ces données seront examinées et
complétées par nos enquêtes de terrain.
111-4-2 L'observation du terrain
L'observation nous permet de recueillir des
données primaires. Nous allons parcourir la commune de Dabakala et celle
de Boniérédougou. Cette observation permettra d'observer les
différentes formes d'occupation de l'espace (habitat, activités,
peuplement), l'état de l'environnement, les infrastructures, les
dépats d'ordures, les eaux usées et pluviales et
l'évolution de l'espace urbain.
En outre, il s'agira d'apprécier le niveau des
infrastructures et équipements dans la commune notamment ceux relatifs a
la gestion des ordures ménagères. Enfin, l'observation directe
permettra d'observer les différents modes et pratiques de gestion des
déchets tout en appréciant l'état de dégradation de
l'environnement.
Pour illustrer la réalité du terrain, nous
réaliserons des prises de vue.
111-4-3 L'enquête
L'enquete se réalisera en deux volets :
l'entretien avec des informateurs clés et l'enquete par
questionnaire.
111-4-3-1 L'entretien avec les responsables des
differents services des airies de Dabakala et de Bonieredougou
Pour y arriver, nous élaborerons un guide
comportant un ensemble de questions qui s'adresseront aux personnes ressources
impliquées dans la politique urbaine de la commune et la gestion des
déchets. Les questions seront formulées a partir des informations
recueillies a travers la recherche documentaire et l'observation directe sur le
terrain.
Nous aurons pour principaux interlocuteurs dans chaque
mairie :
- le S/Directeur de l'urbanisme, pour des informations
sur les schémas directeurs et la politique urbaine de la
commune,
- le S/Directeur de l'environnement et du cadre de
vie, pour les stratégies de gestion des déchets, les moyens dont
il dispose, les actions entreprises, les problèmes rencontrés et
les solutions envisagées,
- le S/Directeur des infrastructures urbaines pour
l'inventaire des infrastructures et équipements,
- les responsables des différentes
sociétés prestataires de service dans le domaine de la
précollecte, la collecte, le transport, le traitement et la mise en
décharge des ordures ménagères,
- les responsables des centres de santé et
hôpitaux en vue d'obtenir des informations relatives aux maladies
environnementales,
- les responsables d'associations, d'ONG qui
interviennent dans la gestion de l'environnement au niveau de ces
communes.
- les associations de femmes,
- les chefs de village de la commune.
III-4-3-2 L'enquete par questionnaire
L'enquête par questionnaire se réalisera
sur une partie de la population a étudier et concernera principalement
les femmes car étant les principales génératrices et
gestionnaires des ordures au sein des ménages. Les résultats
ainsi obtenus pourront être généralisés a l'ensemble
de la commune.
Pour arriver a cette fin, il faut choisir un
échantillon représentatif de la population
étudiée.
Dans notre cas, la variable a étudier
étant largement distribuée, un échantillon suffit pour
l'étude. A cet effet, nous travaillerons avec 20% de l'effectif
cumulé des ménages des deux communes selon le recensement de
1998, soit 866 ménages sur un total de 4 334 ménages. Selon la
proportionnalité, nous enquêterons 496 ménages a Dabakala
et 370 a Boniérédougou.
La technique de sondage choisie est le tirage
stratifié car la population cible n'est pas homogène. Nous
diviserons chaque commune en strate homogène pour prélever
ensuite un échantillon dans chaque strate. Cette division se fera en
fonction des problèmes environnementaux vécus par la
population.
Cependant, les échantillons peuvent varier ou
être les mêmes d'une strate a l'autre.
111-5 TRA1TEMENT DES DONNEES
Les données recueillies lors de l'étude
documentaire et l'enquête de terrain feront l'objet de traitement
cartographique, statistique et de traitement analytique.
Ce traitement sera possible grace a l'informatique et
a l'aide de logiciels adaptés aux différents
traitements.
Grace a l'Analyse Factorielle a Composante Principale,
nous dresserons des matrices pour ressortir le profil environnemental de la
zone d'étude.
111-5-1 Le traitement cartographique
La réalisation des cartes reposera sur l'outil
informatique. Les principaux logiciels utilisés sont les suivants :
Arc-View, Adobe Illustrator,...Ces logiciels permettront d'élaborer les
cartes de densités, la carte d'occupation du sol, la carte de
l'état de l'environnement (profil environnemental), la carte du relief,
la carte du réseau routier, la carte de distribution spatiale de
l'insalubrité, la carte des dépelts sauvages et des espaces de
regroupement, la carte des circuits de ramassage des ordures
ménagères, la carte de localisation des activités
économiques...
111-5-2 Le traitement statistique
Le traitement statistique permettra la
réalisation de tableaux, de diagrammes, de courbes
d'évolution,... a partir de données statistiques a l'aide du
logiciel Excel.
Le logiciel Excel permettra en outre le calcul des
indices de corrélation de variation et de dispersion.
Quant au logiciel MICMAC (Matrice d'Impact
Croisé avec Multiplicateur Appliqué a un Classement), il
permettra de voir la motricité ou l'influence des variables sur la
collecte des ordures ménagères.
111-5-3 Le traitement analytique
Le traitement analytique est une combinaison de
l'arithmétique et de la logique. Ce traitement prend en compte les
données quantitatives et les données qualitatives. A terme, le
traitement analytique nous permettra de réaliser des tableaux de
contingence dont la finalité est de les confronter avec les
résultats antérieurs.
V- RESULTATS ATTENDUS ET ECHEANC IER
A la fin de l'étude, nous devons aboutir a des
résultats bénéfiques selon un calendrier
préétabli.
IV-1 Les résultats attendus et les
béneficiaires de l'étude
Au terme de l'étude, les questions
abordées dans la problématique seront traitées. Nous
aurons l'état des connaissances sur la dynamique urbaine et la gestion
des ordures ménagères dans les communes de Dabakala et de
Boniérédougou.
En outre, l'étude proposera des pistes afin de
venir a bout des différentes zones d'ombres.
Les résultats de l'étude seront
bénéfiques d'abord a la communauté universitaire, ensuite
aux différents responsables municipaux aux ministères, diverses
agences et enfin aux différents conseils
généraux.
Il s'agit entre autre du :
- Ministère de l'environnement,
- Ministère de la Ville et de la salubrité
Urbaine,
- Ministère de l'Urbanisme, de la Construction et
de l'Habitat,
- Agence Nationale de la Salubrité Urbaine
(ANASUR),
- Conseil Général de ces communes,
etc.
IV-2 Echeancier
L'étude s'étalera sur trois années
selon le tableau ci-après :
Années
|
2009
|
20i0
|
20ii
|
Trimestres
|
T i
|
T2
|
T3
|
T4
|
Ti
|
T2
|
T3
|
T4
|
Ti
|
T2
|
T3
|
T4
|
Enquete pilote
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El
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El
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Pretraitement des donnees
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ID
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ID
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Enquete de terrain
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El
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El
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El
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De'pouillement des donnees
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|
El
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Interpretation des donnees et redaction
|
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El
|
El
|
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|
De'pet pour correction et Soutenance
|
|
|
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|
|
|
El
|
El
|
Légende : T = Trimestre
TABLEAU SYNOPTYQUE
- 37 -
Expression des resultats
|
Tableaux,
cartes,
Graphiques,
Photographies
|
Tableaux,
cartes,
Graphiques,
Photographies
|
Tableaux,
cartes,
Graphiques,
Photographies
|
Critiques
Suggestions
Recommandations
|
Methode de collecte des informations
|
Recherche documentaire Observation sur le terrain Traitement
des donnees ; Enquete
|
Recherche documentaire Observation sur le terrain, Enquete
Analyse et traitement des donnees
|
Recherche
Documentaire,
Enquete
Visite sur le terrain
|
Recherche documentaire
Enquete de terrain Observation sur le terrain, Entretien
|
Variables d'analyse
|
Demographiques Spatiale
Relative aux
activites
economiques
Socioeconomiques
|
Demographiques
Spatiale
Relative aux ordures menageres et aux eaux usees
Socioeconomiques
|
Demographiques Spatiales
Documentaire
Enquete d'opinion
|
Demographiques
Spatiales, Relative a la gestion des
ordures et des eaux usees
|
Hypotheses
|
L'urbanisation a Dabakala et a Bonieredougou est marquee
par une croissance rapide de la population, des activites
diversifiees et par l'exode
rural
|
L'ampleur de la degradation
environnementale serait liee a la croissance de la population
et l'inexistence de schemas directeurs
|
La croissance rapide de la
population et la qualite des
amenagements sont les facteurs qui portent atteintes a
l'environnement
|
De meilleures strategies de gestion des dechets et une
bonne politique urbaine
peuvent ameliorer l'etat de
l'environnement a Dabakala et a Bonieredougou
|
Objectifs
|
Caracteriser
l'urbanisation dans les communes de
Dabakala et de
Bonieredougou
|
Apprecier l'ampleur de des problemes
environnementaux
|
Identifier les sources d'impact et les causes reelles de la
degradation de
l'environnement a
Dabakala et a
Bonieredougou
|
Proposer des solutions susceptibles
d'ameliorer le profil environnemental a
Dabakala et a
Bonieredougou
|
Problemes
|
Comment se manifeste l'urbanisation a
Dabakala et a
Bonieredougou ?
|
Quel est l'ampleur de la degradation
environnementale dans la commune de
Dabakala et de
Bonieredougou ?
|
Quels sont les causes de cet &at de
l'environnement ?
|
Quelles mesures fautil adopter pour
ameliorer le profil
environnemental de la commune de Dabakala et de Bonieredougou
?
|
|