UNIVERSITE DE KISANGANI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, ADMINISTRATIVES ET
POLITIQUES
B. P. 2012
DEPARTEMENT DES SCIENCES POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
L'INTERNET A KISANGANI : ENJEUX ET
PERSPECTIVES
PAR
TRAVAIL DE FIN DE CYCLE
Présenté en vue de l'obtention du grade de
Gradué en Sciences Politiques et Administratives
Directeur :
CT Edocin PONEA TEKPIBELE
MASUDI
ANNEE ACADEMIQUE 2007 - 2008
DEUXIEME SESSION
ABREVIATION
RAND : Research and
Development
DARPA : Defense
Advanced Research Projects
Agency
MIT :
Massachusetts Institute of
Technology
ARPANET : Advanced
Research Projects Agency
Network
NPL : National
Physical Laboratory
BBN : Bolt,
Beranek and Newman
UCLA :
Université de Californie à
Los Angeles
SRI :
Stanford
Research Institute
NWG : Network
Working Group
NCP : Network Control
Protocol
ICCC :
International
Computer Communication
Conference
TCP :
Transmission
Control Protocol
IP :
Internet
Protocol
UDT: User Datagram
Protocol
NSF : National
Science Foundation
NCSA : National
Center for Supercomputing
Applications
HTML : Hypertext
Markup Language
HTTP :
HyperText Transfer
Protocol
CERN : Conseil
Européen pour la Recherche
Nucléaire
OCPT : Office
Congolais des Poste et
Télécommunication
NLS : Nuclear
Localization Signal
FTP : File
Transfer Protocol (protocole de transfert de
fichiers)
INTRODUCTION
La Nouvelle Technologie de l'Information et de la
Communication (NTIC) qui secoue le monde à la fin du deuxième
millénaire n'a épargné aucun pays de la surface du
globe ; les pays du centre ainsi que ceux de la périphérie
en sont également marqués surtout en ce temps de globalisation
où la maîtrise de la communication et de l'information constitue
un facteur de puissance.
Alain Cadix et Jean Marc Pointet1(*) trouvent une relation interactive entre les
innovations technologiques et les innovations organisationnelles. Les
premières transforment les formes et procédures de l'organisation
et les seconds s'érigent en support puissant à l'introduction de
nouvelles technologies (dont les TIC). De nouveaux comportements
managériaux en sont nés et concernent :
- La transformation en amont de développement du projet
pour gérer l'innovation technologique ;
- Le pré-développement de concepts, principe de
l'architecture modulaire et différenciation de produit ;
- La stratégie de croissance par l'innovation
continue ;
- Le « Knowledge management » ou la
gestion de nouveaux savoirs dans le contexte de changements
organisationnels ;
- L'organisation en réseau.
Il est vrai qu'une partie de l'humanité mène
une vie assez moderne par la nouvelle technologie de l'information et de la
communication dont l'Internet est devenu aujourd'hui un canal de communication
phénoménal pour qui sait bien l'utiliser. Nous pensons que,
grâce à cet outil, on arriverait même à atteindre le
don d'ubiquité virtuelle définie par la capacité
d'être présent à plusieurs endroits
simultanément.
En effet, la preuve est offerte par le fait de
« chater »2(*) avec plusieurs personnes en même temps,
peut-être avec des personnes dans des pays différents voire dans
les langues différentes. Internet c'est la possibilité de
connecter les esprits entre eux, indépendamment de leurs limites
physiques, cela nous paraît tellement normal aujourd'hui.3(*)
Kanti Srikantaiah et Xiaoying Dong4(*) estiment que l'Internet
contribue largement au développement d'un pays. Cette affirmation se
fonde sur la forte corrélation qui existe entre les indicateurs de
développement et ceux de l'Internet. En 1997, par exemple, les pays
membres du G7 possédaient à peu près 80% de réseaux
connectés sur Internet, tandis que dans 55 pays en voie de
développements localisés en Asie, en Afrique et en
Amérique latine ce chiffre s'élevait à 5%. Dans les pays
en voie de développement, l'Internet rencontre des problèmes
portants essentiellement sur :
- L'inexistence d'une bonne politique d'information inscrite
dans les priorités nationales ;
- L'inexistence d'un bon cadre réglementaire et d'une
infrastructure favorisant le développement de l'Internet ;
- Des insuffisances en matière d'enseignement et de
formation de professionnels de l'information.
Le rapport mondial sur le développement humain de 2002
souligne que le revenu de 5% des personnes les plus riches au monde reste 114
fois supérieur à celui des 5% les plus pauvres. Il ajoute qu'au
cours des années 90, le nombre de personnes vivant l'extrême
pauvreté en Afrique est passé de 242 à 300
millions.5(*)
A la rupture économique, traditionnelle, entre Nord et
Sud, s'ajoute une nouvelle coupure, celle de l'information et des transports.
Un monde global se crée progressivement qui rapproche les petites villes
aux grandes. Cette proximité se construit principalement sur base
unilatérale qui autorise la plupart des habitants des pays riches
à profiter de tous les nouveaux outils de communication, de la
rapidité des transports mais qui ne permet que dans une faible mesure
aux habitants des pays pauvres d'avoir accès à ces nouveaux
outils. Cette utilisation a minima ne leurs permet pas d'en tirer
réellement profit et leur utilisation se résume à la
consommation des produits de l'industrie culturelle des pays
industrialisés.
Jaffrey James6(*) constate une intégration inégale des
pays en développement à l'économie mondiale qui correspond
à un développement inégale des TIC dans ces mêmes
pays. Ce qui le pousse à s'intéresser particulièrement
aux mécanismes d'influence des TIC sur le processus de mondialisation.
Il en dégage quatre :
- Des mécanismes d'influence technologique sur le
commerce, qui permettent aux pays en voie de développement de participer
dans un cadre que celui de la nation. Il s'agit de :
1. L'adoption de la technologie ;
2. La production de la technologie ;
- Des mécanismes d'influence technologique sur
l'investissement étranger, qui justifient les mouvements des capitaux
pour investir dans un cadre autre que celui de la nation. Il s'agit de :
3. La déconcentration : la main-d'oeuvre, bon
marché, la proximité avec les centres d'extraction des
matières premières, le rendement, la coentreprise... sont autant
de facteurs qui poussent les agents économiques à investir dans
plusieurs pays ;
4. La concentration : certains produits s'écoulent
facilement dans certains points du globe, poussant les sociétés
transnationales à y concentrer le gros de leurs activités.
Pascal Renaud, dit qu'un habitant de la planète sur
deux n'a jamais téléphoné.7(*) Le rapport mondial sur le développement humain
2001 note que 72% des internautes vivent dans les pays de l'OCDE qui regroupent
partout seulement 14% de la population.8(*) Mike Jensen renchérit en remarquant que sur les
770 millions d'Africains.9(*)
- 1 personne sur 13 a un poste télévisions (50
millions) ;
- 1 personne sur 40 a une ligne téléphonique (20
millions) ;
- 1 personne sur 130 a un téléphone cellulaire
(20 millions) ;
- 1 personne sur 40 a un téléphone (20
millions) ;
- 1 personne sur 130 a un ordinateur (5,9
millions) ;
- 1 personne sur 400 dispose d'un service de
télévision à péage (2 millions).
Michel Roussin précise en outre que la mise en place
des infrastructures de communication et de l'information, Internet, entre tous
les pays d'Afrique est un impératif pour la croissance et la
valorisation des richesses.10(*)
Le développement de l'accès à l'Internet
implique certains préalables qui rejoignent parfois d'autres
impératifs de développement, il en est ainsi du
développement de l'éducation et de l'objectif affiché par
l'UNESCO d'atteindre «l'éducation pour tous».
L'alphabétisation représente effectivement le premier et
indispensable pas vers la maîtrise des nouveaux outils de communication,
tel l'Internet, fonctionnant à partir d'un support écrit. Dans le
même temps, mais dans le contexte plus ambitieux, l'éducation des
nouveaux outils de communications dont les premiers représentants sont
l'ordinateur et la messagerie.11(*)
Les inégalités dans l'accès à
l'information entre le Nord et le Sud aggravent une rupture économique
déjà considérable. Cette corrélation conduit
Philippe Quéau, à évoquer ainsi le web comme le standard
qui exclut les 2 milliards d'humains qui n'ont le 2 dollars nécessaires
par jour pour survivre, et les 95% qui n'ont pas l'accès au
Web.12(*)
Evidemment, cet impact est d'inégale importance
à cause des profondes différences structurelles qui existent
entre les pays riches et les pays pauvres. Sans aucun doute cela a-t-il
également constitué une progression en matière
d'échange politique et de diffusion d'information. Ce qui a
renforcé le développement des réseaux interactifs
déjà existants au niveau social.
La société de l'information profite à
ceux qui disposaient déjà des structures industrielles et
commerciales élaborées, l'information exprimant souvent son
potentiel considérable en complément d'un savoir-faire. Philippe
Quéau ajoute que les navigateurs du cybermonde maîtrisent des
codes nouveaux aux avantages indéniables. Mais surtout ils se dotent de
clés d'intelligibilité nouvelles, dont sont cruellement exclus
les nouveaux prolétaires du virtuel, ainsi
dépossédés des moyens de production cognitive et d'analyse
symbolique qui leur permettraient de se doter d'un point de vue efficace sur le
monde.13(*)
Atiamutu Malomalo14(*) a classé sa problématique dans le
thème de `' La problématique de l'informatisation des services
publics administratifs : cas du Bureau Administratifs de la commune
Mangobo d'octobre 2005''. Parti du constat selon lequel la revue de la
littérature faite à ce sujet reconnaissait aux TIC leur
rôle de bienfaiteur dans la société et autres
organisations. Pourtant, les technologies ont un passif chargé des
méfaits. Ceci lui a permis de développer une vision autre que
celle découlant des écrits de ses prédécesseurs,
à savoir : les TIC sont un couteau à double tranchant et
leur rôle dans la société et les organisations est
déterminé par l'usage qu'on en fait.
Le développement de la TIC a servi de base au lancement
d'Internet au Congo précisément dans la ville de Kisangani.
L'Internet assure un pouvoir considérable aux personnes par rapport aux
organisations bureautiques. Dans la mesure où l'information devient un
bien collectif, elle est démocratisée et elle cessera
d'être un monopole de la minorité (les informés) sur la
majorité (ceux sans information). Vu la logique du contraste entre les
informés et les non informés à la relation entre les
villes et les pays...
En rapprochant le Sud sous développé au Nord
développé et en facilitant l'accès à
l'échange des données on contribue au perfectionnement de
programmes et aux initiatives de développement. Mais cette
démocratisation pose encore de problème au Congo en
générale et à Kisangani en particulier or le
développement des moyens de communication, même celui des grands
changements dans le monde :
Ø les opprimés de plusieurs pays distants de
longs kilomètres s'échangent des informations et
s'imprègnent des avances engagées ailleurs.
Ø Les connaissances sont diffusées et mises en
compétition.
Ø La gouvernance locale est
révélée et évaluée à des milliers de
kilomètres.
Ø Les problèmes locaux sont pris en charge et
connus par le monde de manière quasi instantanée.
Dans l'internet, les contacts directs entre les dirigeants et
dirigés, les militants, les institutions, les organisations et les
personnes individuelles sont déjà facilités, ceci peut
représenter un important élan à la
créativité et à l'amélioration des ces initiatives.
Pour matérialiser notre préoccupation voici la
problématique, définie comme étant un champs des
connaissances théoriques dans lesquelles on pose un problème
suivi de la mise en oeuvre d'une série des questions qui directement ou
indirectement débouchent sur les hypothèses.15(*)Cependant la question qui est
soulevée est la suivante:
1. Quel est l'état de l'Internet dans la ville de
Kisangani ?
2. Quels seraient les mécanismes pouvant favoriser la
démocratisation de l'Internet à Kisangani ?
Nous utilisons l'hypothèse pour répondre aux
questions posées, l'hypothèse (du grec hypothèses,
supposition) est à proprement parler, une affirmation sans preuves
suffisantes, et d'où l'on déduit un certain nombre de
conséquences vraies ou fausses. Les hypothèses sont
perpétuellement nécessaires dans une théorie scientifique,
car ce n'est point assez pour notre esprit d'observer et de connaître les
phénomènes, il veut encore découvrir leurs lois, remonter
à leurs causes, et le voir en quelque façon dans le principe
même d'où ils sortent.16(*)
Comme le définit M. Grawitz, l'hypothèse est la
formulation de réponse à la question posée.17(*) Dans le même ordre
d'idée, Esiso Asia Amani18(*)ajoute qu'une hypothèse est une affirmation
provisoire concernant la relation entre deux ou plusieurs variables. Concernant
les fonctionnements a priori ou a posteriori d'une institution et cette
affirmation provisoire implique également une prise de position du
chercheur face au fait observé ou à observer.
Eu égard aux questions posées, nous tentons de
répondre en disant que l'Internet, cet outil indispensable et capital
pour la communication et l'échange de l'information actuellement dans le
monde est balbutiement dans un état d'aujourd'hui à Kisangani. Il
serait encore un moyen réservé à une infime partie de la
population et relèverait d'un luxe et d'un prestige. Bref, l'Internet
n'est ni démocratisé, ni maîtrisé par la
majorité de la population de Kisangani.
L'Etat lui-même ne favorisant pas l'expansion de cette
nouvelle technique.
Pour la seconde question, nous anticipons en disant que la
démocratisation de l'Internet ne pourra avoir des perspectives heureuses
que du moment où l'Etat, la société civile (ici
société civile prise dans son sens le plus propre,
c'est-à-dire, le domaine des rapports entre les individus, les groupes
et les classes dont l'existence est indépendante du pour des
institutions étatiques), les autres acteurs de fonds au
développement (entendu ici les bailleurs de fonds étrangers)
tiendront compte des mécanismes ci-après :
Ø Octroi par l'Etat des facilités fiscales,
juridiques aux initiatives engagées dans le domaine de l'Internet et de
l'informatique ;
Ø L'enseignement obligatoire, systématique de
l'informatique et de la navigation sur Internet dès l'école
primaire ainsi que la disponibilisation des matériels informatiques aux
établissements de l'EPSP à Kisangani ;
Ø La réhabilitation du réseau de la
téléphonie fixe ;
Ø La connexion et l'information des services publics de
la ville ;
La question de la méthode reste plus fondamentale pour
toute la recherche scientifique car elle est une démarche intellectuelle
exigée par le schéma théorique en vue d'expliquer une
série de phénomènes observés.
Les choix des techniques sont déterminés dans
toutes les sciences sociales par les conditions de la recherche et par la
nature de l'objet d'étude.19(*)
Parler de méthode, c'est parler d'une
ambiguïté. La méthode se représente sous un double
visage: en affecter la substance, des techniques qui permettent de confronter
la théorie au champs empirique. Le marier de penser, un lien de la
pensée au réel.20(*)
La méthode est l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à étudier
les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les
vérifies.21(*)Par
souci de conférer le caractère scientifique au présent
travail et de mieux poser l'explication de l'objet de notre étude, nous
faisons recours à l'analyse fonctionnelle, selon le modèle de
Robert King MERTON d'après le protocole descriptif suivant :
Ø Considérer les fonctions comme
conséquences observées d'un fait social, qui contribue à
l'adaptation ou à l'ajustement d'un système
donné ;
Ø Opérer une distinction entre fonctions
manifestes voulues et reconnues par les participants du système et les
fonctions latentes ;
Ø Discerner la dysfonction qui, à l'inverse
de la fonction, réduit les possibilités d'adaptation ou
d'ajustement du système (effets pervers);
Ø Etablir une alternative fonctionnelle impliquant des
équivalents fonctionnels et des substituts fonctionnels d'un
système. C'est-à-dire des déficiences fonctionnelles d'un
système ou d'un sous-système social qui devient inapte à
remplir certaines fonctions.22(*)
Approchant cet objet d'étude, nous considérons
la ville de Kisangani, comme un système social dans lequel nous
retrouvons l'ensemble d'acteurs sociaux utilisateurs effectifs ou potentiels de
l'Internet ainsi que les pouvoirs publics régulateurs de l'espace
bénéficiaire des décisions et mesures touchant l'expansion
ou non de l'Internet.
L'Internet joue évidemment un rôle important
d'ajustement de la société globale à travers les fonctions
reconnues de mise en relation entre plusieurs personnes, d'échange
d'informations, des possibilités qu'il offre en terme
d'opportunités et de diffusion de connaissances.
L'Internet recèle aussi par ailleurs, une ou plusieurs
fonctions latentes allant de la perversion des moeurs à la mise en place
des activités illégales et illicites.
La dysfonction liée à cet outil peut être
décelée du fait de sa nature même qui appelle l'engagement
des moyens d'installation importants et d'une technicité
avérée avant sa vulgarisation et pour sa maintenance.
Ces effets pervers et dysfonction peuvent être
conjurés du fait de l'appropriation par les pouvoirs publics de cet
outil et de sa popularisation. Une prise de conscience des autorités
publiques de l'intérêt et de la nécessité de cet
instrument et la mise en place d'une police scientifique traquant la
cyberdélinquence sont aussi des alternatives à ces faiblesses
observées.
Et la récolte a été possible grâce
aux techniques d'observation directe participante, d'entretien libre non
structuré, d'analyse documentaire et de wébographie :
Ø L'observation directe participante, nous même
étant acteur/agent d'un cybercafé, nous a permis, en étant
en contact permanent et régulier avec les internautes de voir les faits
en étude, de communiquer avec certains intervenants à l'outil
internet ;
Ø L'analyse documentaire nous a été d'un
grand apport dans ce sens qu'elle nous a permis de consulter un nombre
important d'ouvrages, articles de revues, mémoires et travaux de fin de
cycle ayant trait à notre objet d'étude ;
Ø La wébographie a essentiellement porté
sur la consultation à Internet des documents et autres outils essentiels
pour notre travail. Ainsi, nous y avons découvert le débat autour
de la question de l'Internet qui a enrichi la théorie de cette
étude.
Eu égard à ce qui précède, nos
analyses poursuivent les objectifs suivants:
Ø Découvrir les difficultés de
l'expansion et de la démocratisation de l'Internet à
Kisangani.
Ø Déceler les mécanismes de la
remédiation de cet état de chose.
Ce travail revêt un double intérêt:
En premier lieu l'intérêt dans ce sens que cette
étude scientifique, constitue une référence pour les
futurs chercheurs dans le domaine de la problématique de la
télécommunication en général et de l'Internet en
particulier.
En second lieu l'intérêt pratique, compte tenu
les connaissances que ce travail met à nous, il sensibilise la
conscience de chaque entité et citoyen boyomais, à prendre en
charge la question de l'Internet pour le développement de la ville.
Comme l'exige la science, notre étude couvre un espace
temporel et spatial susceptible de faciliter à la fois la
récolte de données et la maîtrise de la question
étudiée. Ce travail est un hymne à l'appropriation par les
BOYOMAIS de cette opportunité de communication et d'échange
d'informations qu'est l'Internet.
Dans le temps, notre sujet s'étend de 2002 à
2006. Nous avons opté pour ces années, car c'est à partir
d'elles que l'Internet s'installe de manière un peu plus large à
Kisangani. Dans l'espace, nous avons limité notre champ d'investigation
dans la ville de Kisangani23(*).
La réalisation de ce travail n'a pas été
facile. L'insuffisance des documents liés à notre objet
d'étude ainsi que l'indisponibilité de nos enquêtés
ont constitué autant des difficultés qui allaient handicaper sa
finalisation.
Cependant, notre persévérance et notre sens
d'humilité nous ont permis à recueillir les informations de cette
étude.
Le présent travail s'articule autour de trois
chapitres hormis l'introduction et la conclusion. Le premier traite des
considérations générales, le deuxième porte sur la
situation de l'Internet à Kisangani et le troisième s'articule
autour de la question des perspectives des perspectives de l'Internet à
Kisangani.
CHAPITRE PREMIER LES
CONSIDERATIONS GENERALES
Ce chapitre traite de l'historique de l'Internet et de la
clarification des concepts clés à la réalisation de notre
travail.
I.1. Aperçu sur l'Internet
Dans cette section, nous parlons de l'historique de
l'Internet sur le plan international, car nous ne pouvons pas parler de
l'Internet sans toucher son histoire dans le monde ainsi que son
évolution au Congo en général et à Kisangani en
particulier.
I.1.
1. Sur le plan international
L'histoire d'Internet remonte au développement des
premiers
réseaux
de télécommunication. L'idée d'un
réseau
informatique, permettant aux utilisateurs de différents
ordinateurs de
communiquer, se développa par de nombreuses étapes successives.
La somme de tous ces développements conduisit au
« réseau des réseaux » (network of
networks
1)
que nous connaissons aujourd'hui en tant qu'
Internet.
Il est le fruit à la fois de développements technologiques et du
regroupement d'
infrastructures
réseau existantes et de systèmes de
télécommunication.
Les premières versions mettant en scène ces
idées apparurent à la fin des
années
1950. L'application pratique de ces concepts commença à
la fin des
années
1960. Dès les
années
1980, les technologies que nous reconnaissons maintenant comme les
fondements de l'Internet moderne commencèrent à se
répandre autour du globe. Dans les
années
1990 sa popularisation passa par l'apparition du
World Wide
Web.
L'infrastructure d'Internet se répandit autour du monde
pour créer le large réseau mondial d'ordinateurs que nous
connaissons. Il se répandit au travers des
pays
occidentaux puis frappa à la porte des
pays
en voie de développement, créant ainsi un accès
mondial à l'information et aux communications sans
précédent ainsi qu'une
fracture
numérique. Internet contribua à modifier fondamentalement
l'économie mondiale, y compris avec les retombées de la
bulle
Internet.
Avant la propagation des connexions inter-réseaux qui
amena l'Internet actuel, la plupart des réseaux de communication
étaient limités de par leur nature à des communications
entre les postes du réseau. Quelques réseaux avaient des
passerelles
ou des
ponts les
reliant entre eux, mais la plupart du temps ils étaient limités
ou conçus pour un usage unique. Une méthode déjà
utilisée dans les réseaux de télécommunication
reposait sur l'utilisation d'un
ordinateur
central, permettant simplement à ses terminaux d'être
raccordés via de longues lignes. Cette méthode fut
utilisée dans les
années
1950 par le
projet RAND
afin de permettre la collaboration de chercheurs tels qu'
Herbert Simon,
alors situé à
Pittsburgh en
Pennsylvanie, et
les chercheurs de
Santa Monica en
Californie, tous
travaillant sur la
démonstration
assistée par ordinateur et l'
intelligence
artificielle.24(*)
Les mémos que
J.C.R.
Licklider du
Massachusetts
Institute of Technology (MIT) écrivit en août
1962 sont les plus
anciens textes décrivant les interactions sociales qui seraient
possibles avec un réseau d'
ordinateurs. Cela
devait notamment faciliter les communications entre chercheurs du
Defense
Advanced Research Projects Agency (DARPA). En octobre
1962, Licklider fut le
premier chef du programme de recherche en
informatique du
DARPA. Il persuada ses successeurs Ivan Sutherland, Bob Taylor et le chercheur
du MIT
Lawrence
G. Roberts de l'intérêt des
réseaux
informatiques.25(*)
En
1961, Leonard Kleinrock
du MIT avait publié le premier texte théorique sur les
télécommunications par paquets et en
1964 il publia le
premier livre sur le sujet. En
1965, Roberts testa avec
Thomas Merrill la première connexion informatique à longue
distance, entre le
Massachusetts
et la
Californie. Le
résultat montra que des ordinateurs pouvaient travailler ensemble
à distance, mais que le mode de télécommunication par
établissement de circuit du système téléphonique
était inadapté. Le concept de communication par paquets de
Kleinrock s'imposa. En
1966, Roberts fut
engagé par Taylor au DARPA pour concevoir l'
ARPANET. Il publia
les plans en
1967. En
présentant ce texte, il découvrit deux autres groupes de
chercheurs travaillant indépendamment sur le même sujet : un
groupe du
National
Physical Laboratory (NPL) du
Royaume-Uni avec
Donald
Davies et
Roger
Scantlebury, et un groupe de la
RAND
Corporation avec
Paul
Baran.
Entre
1962 et
1965, le groupe de la
RAND avait
étudié la transmission par paquets pour l'armée
américaine. Le but était de pouvoir maintenir les
télécommunications en cas d'attaque (éventuellement
atomique), ce que permet une transmission par paquets dans un réseau non
centraliser. Il s'agissait d'un développement indépendant d'
ARPANET : bien
que probablement robuste face à une telle attaque,
ARPANET n'a pourtant
été conçu que pour faciliter les
télécommunications entre chercheurs. Le rapport de Paul Baran est
resté purement théorique, et est rapidement tombé dans
l'oubli. Mais le mythe d'« ARPANET comme dernier rempart à une
attaque atomique » trouve là son origine.
Pendant ce temps-là, au British
National
Physical Laboratory, l'équipe de Donald Davies avait
progressé : NPL Network, le premier réseau maillé
fondé sur la transmission de
datagrammes
(packets) était fonctionnel. Mais l'histoire d'Internet n'a pas
été écrite par les Européens : ARPANET est
désormais l'origine officielle d'Internet. En août
1968, le DARPA accepta
de financer le développement du matériel de
routage des paquets
d'ARPANET. Ce développement fut confié en décembre
à un groupe de la firme
BBN
(Bolt Beranek and Newman) de
Boston. Ce dernier
travailla avec
Robert E. Kahn
(Bob Kahn) sur l'architecture du réseau. Roberts améliorait les
aspects topologiques et économiques du réseau. Kleinrock
préparait des systèmes de mesures du réseau. En septembre
1969,
BBN
installa le premier équipement à l'
université du sud de la
Californie (UCLA) où travaillait Kleinrock.
Le second noeud du réseau fut installé au
Stanford
Research Institute (SRI) où travaillait
Douglas
Engelbart sur un projet d'
hypertexte. Deux
noeuds supplémentaires furent ajoutés avec l'université de
Santa
Barbara et l'université de l'
Utah. Fin
1969, ARPANET comptait
donc quatre noeuds.
Le Network Working Group (NWG) conduit par Steve Crocker finit
le protocole de communication poste-à-poste NCP en décembre
1970. Ce protocole fut
adopté entre
1971 et
1972 par les sites
branchés à ARPANET. Ceci permit le développement
d'applications par les utilisateurs du réseau. En
1972,
Ray Tomlinson
mit au point la première application importante : le
courrier
électronique. En octobre
1972, Kahn organisa la
première démonstration à grande échelle d'ARPANET
à l'
International
Computer Communication Conference (ICCC). C'était la
première démonstration publique.
Le concept d'Internet est né d'ARPANET. L'idée
était de permettre la connexion entre des réseaux divers :
ARPANET, des communications avec les satellites, des communications par radio.
Cette idée fut introduite par Kahn en
1972 sous le nom de
Internetting. Le protocole NCP d'ARPANET ne permettait pas d'adresser
des hôtes hors d'ARPANET ni de corriger d'éventuelles erreurs de
transmission. Kahn décida donc de développer un nouveau
protocole, qui devint finalement
TCP/IP. En
parallèle, un projet inspiré par ARPANET était
dirigé en
France par
Louis
Pouzin : le projet
Cyclades.
De nombreuses propriétés de TCP/IP ont ainsi été
développées, plus tôt, pour Cyclades. Pouzin et Kahn
indiquent que TCP/IP a été inspiré par Cyclades.
En
1973, Kahn demanda
à
Vinton G. Cerf
(Vint Cerf) (parfois appelé père d'Internet) de
travailler avec lui, car Cerf connaissait les détails de mise en oeuvre
de NCP. Le premier document faisant référence à TCP est
écrit en
1973 par Cerf (A
Partial Specification of an International Transmission Protocol).
La première spécification formelle de TCP date
de décembre
1974, c'est le
RFC 675. La version
initiale de TCP ne permettait que la communication en établissant un
circuit virtuel. Cela fonctionnait bien pour le transfert de fichiers ou le
travail à distance, mais n'était pas adapté à des
applications comme la téléphonie par Internet.
TCP
fut donc séparé de
IP et
UDP
proposé pour les transmissions sans établissement d'un
circuit.
À la fin des
années
1980, la NSF (National Science Foundation) qui dépend de
l'administration américaine, met en place cinq centres informatiques
surpuissants, auxquels les
utilisateurs
pouvaient se connecter, quel que soit le lieu où ils se trouvaient aux
États-Unis.
ARPANET devenait
ainsi accessible sur une plus grande échelle. Le système
rencontra un franc succès et, après la mise à niveau
important (
matériels
et lignes) à la fin des
années
1980, s'ouvrit au trafic commercial début des
années
1990.
Le début des
années
1990 marque, en fait, la naissance d'Internet tel que nous le
connaissons aujourd'hui : le
web,
un ensemble de 'pages' en
HTML mélangeant
du texte, des liens, des images, adressables via une
URL et accessibles via le
protocole
HTTP. Ces standards,
développés au
CERN par
Tim
Berners-Lee devinrent rapidement populaires grâce au
développement au
NCSA par
Marc
Andreessen et Éric Bina du premier navigateur multimédia
Mosaic.
Tableau n° 1 : Principales dates de l'histoire de
l'Internet26(*)
I.1.
2. En République Démocratique du Congo27(*)
Crée en 1972 par l'Armée Américaine et
ouvert au public depuis 1983, c'est seulement vers 1995 que l'Internet est
ouvert au public congolais à travers quelques cybercafés de la
capitale. Toutefois, l'Internet en RDC constitue un luxe pour une population
préoccupée par la survie. Pour illustrer cette situation, il
suffit seulement de comparer le barème des salaires des fonctionnaires
de l'Etat et les tarifs de la connexion à l'Internet affichés par
nos principaux Providers. Quant au niveau de connexion à l'Internet :
0,02 ordinateurs sont reliés à l'Internet / 1000 habitants.
La RDC, alors Zaïre, ne disposait que d'un réseau
de téléphonie fixe et de télégraphe de l'OCPT,
certaines entreprises et organisations étatiques ou privées
disposaient de leur propre réseau (Miba, Gécamines,
Missionnaires..) les équipements sont constitues des centraux
analogiques ou numériques, des câbles, des faisceaux hertziens,
des stations terriennes de télécommunications par satellite, des
stations de radiocommunication (phonies).
En 1987-88, les infrastructures de distribution de l'Internet
apparaissent avec les premiers fournisseurs qui utilisent la voie de
radiocommunication à cause de la défaillance des réseaux
filaires.
Tous ces équipements, faute de maintenance et
d'investissement, sont totalement tombés en vétusté et
dans l'inopérationnalité dans les ¾ des villes et des
Territoires administratifs de la RDC.
Vers la fin des années 70, la RDC était un des
pays les plus informatisés d'Afrique, rivalisant avec l'Afrique du Sud,
l'Algérie, le Nigeria et la Côte d'Ivoire, pour devenir
aujourd'hui le plus pauvre en infrastructure de
télécommunications. Les entreprises privées sont, par
contre, dotées d'équipements performants pour leur gestion. Ces
équipements sont généralement importés d'Europe ou
d'Asie.
Nous signalons que la téléphonie cellulaire fait
son apparition la même période (1987). D'abord analogique et
fournie par un puis deux opérateurs. En 1999, grâce au
numérique et à l'augmentation du nombre des opérateurs, le
nombre des abonnés au téléphone cellulaire passe de
20.000, soit un taux de pénétration de 0,03% en 2000, à
environ quatre millions en 2005, soit un taux de pénétration de 6
%.
Les organes de presse utilisent des équipements tels
que :
Ø Les téléscripteurs : imprimantes
connectées à un réseau de télécommunication
en vue de la transmission des textes ;
Ø Des émetteurs, relais et récepteurs
servant surtout à la transmission et à la diffusion de la voix et
des Images. Dans ce secteur, un effort de numérisation est encours au
niveau de certains exploitants en RDC.
I.1.
3. Dans la ville de Kisangani
L'émergence de l'Internet dans la ville de Kisangani
n'a pas vraiment une précision sur la date exacte car en partant des
guerres dites de libération de 1997 que nous avons vu les gents
partaient aux organisations internationales pour l'Internet.
En 1999, avec la maison InterKis28(*) (Internet Kisangani est une
maison de formation et de vente des pièces et outils informatiques) en
partenariat avec la société de télécommunication
Global Net venue de l'Est de la République
Démocratique du Congo, ont réussi à connecter (installer)
le réseau Internet avec deux machines connectées pour le public
à la Grande Poste, deux machines connectées
parce que la société Global Net avait privilégié la
téléphonie fixe qui avait une grande bande passante
réservée pour la communication.
En 2001, l'Interkis29(*) en partenariat avec la maison catholique
SIGNIS, (une branche de l'Eglise catholique chargée de l'Internet
en Afrique) avait installé au grand public la connexion d'Internet qui
était l'instrument de « privilégiés »
(la classe supérieure : les prêtres, les ONGD,...) ;
l'Internet demeurant encore un luxe et un outil réservé aux gens
ayant une bourse bien garnie. Les chercheurs doivent se sacrifier pour
naviguer sur l'Internet.
Signalons également qu'en 2005, il y a l'apparition
d'un Fournisseur d'Accès à l'Internet « Global Band
Solution » en partenariat toujours avec l'InterKis.
En 2006 et 2007 que nous voyons DACTO et MICROCOM s'installer à
Kisangani. Tous deux sont de Fournisseur d'Accès Internet (FAI) ne
travaillant pas en partenariat avec l'Interkis comme ceux
présentés ci haut.
I.2. Précision sur les concepts-clés
Cette section clarifie les concepts clés qu'utilise la
présente étude.
I.2.
1. Internet
La définition de ce qu'est Internet n'est pas
évidente à expliciter de manière précise sans
entrer dans les détails techniques, ce qui tend à une
vulgarisation de la définition et facilite les confusions et
imprécisions en
français.
Une des confusions les plus courantes porte sur le Net (en français
« réseau ») et le Web (en français
« toile » dans le sens « toile
d'araignée »). En réaction à l'importance
croissante du « phénomène Internet » et la
prolifération de termes relatifs à ce phénomène
dans le langage, il y a eu diverses publications au
Journal
officiel de la République française. L'une d'elles
indique qu'il faut utiliser le mot Internet comme un nom commun,
c'est-à-dire sans majuscule.
L'
Académie
française recommande de dire « l'internet »,
comme on dit souvent « le web ». Bien que l'usage
francophone soit d'écrire le mot avec une majuscule et sans article, il
existe encore beaucoup de controverse sur le sujet entre les partisans
d'« Internet » et de « l'internet ».
L'usage courant fait référence à Internet
de différentes manières. Outre les recommandations officielles,
il n'est pas rare de rencontrer les termes suivants : « le
Net » ou « le net »,
« Internet », « l'Internet »,
« le réseau des réseaux » ou plus simplement
« le réseau » ou « le
Réseau ». Certains termes sont utilisés à tort
pour faire référence à Internet, par exemple :
« la Toile », « le web » ou
« le Web » (the Web en anglais), mais cela
désigne la
Toile et non pas
Internet. Cette confusion entre web et net existe aussi en
anglais.
En anglais, on utilise un article défini et une
majuscule pour parler d'Internet. Cet usage vient du fait
qu'Internet est de loin le plus étendu (mondial) et le plus
grand internet du monde. Un internet (avec un i
minuscule) est un terme anglais utilisé pour désigner une
interconnexion de
réseaux
informatiques par internetworking.
L'Internet, outil de communication, existant grâce
à la performance de l'outil informatique, est le système de
communication qui connecte les esprits indépendamment de leurs
volontés dans les divers domaines.
Internet est le
réseau
informatique
mondial qui
rend accessibles au public des services comme le
courrier
électronique et le
World Wide
Web. Ses utilisateurs sont désignés par le
néologisme
«
internaute ».
Techniquement, Internet se définit comme le réseau public mondial
utilisant le
protocole
de communication
IP
(Internet Protocol).
Internet ayant été popularisé par
l'apparition du
World Wide
Web, les deux sont parfois confondus par le public non averti. En
réalité, le web est une des applications d'Internet, comme le
sont le
courrier
électronique, la
messagerie
instantanée et les systèmes de partage de
fichiers
poste à
poste.
Par ailleurs, du point de vue de la
confidentialité
des
communications,
il importe de distinguer Internet des
intranets, les
réseaux privés au sein des entreprises, administrations, etc., et
des
extranets,
interconnexions d'intranets pouvant emprunter Internet.
Nous pouvons dire que l'Internet est le résultat de
l'évolution de la haute technologie de l'informatique qui traite,
partage et échange l'information sur tous les domaines avec
rapidité et de manière continue.
I.2. 2. Enjeux
Selon le petit Larousse,30(*) le mot enjeu peut être défini en deux
sens à savoir :
Ø Somme d'argent, objet que l'on risque dans une partie
de jeu ;
Ø Ce qu'on peut gagner ou perdre dans une
entreprise.
Nous définissons l'enjeu comme étant une valeur
matérielle de base d'une chose qui fait même son objet ou sa
puissance.
I.2. 3. Perspective
La perspective est un nom féminin qui
se définit comme une vision de loin ou un coup d'oeil dans l'avenir
donc la projection de nos idées dans l'avenir.
Quant à Larousse31(*), ce concept recouvre 3 sens :
1. Art de représenter sur une surface plane les objets
tels apparaissent à une certaine distance et dans une position
donnée.
2. aspect que présentent les objets vus de loin ou
considérées comme un tout.
3. espérance ou une crainte d'une chose probable.
I.2. 4. Réseau Informatique
Un réseau informatique est un ensemble d'
équipements
reliés entre eux pour échanger des informations. Par analogie
avec un
filet (un réseau
est un « petit net », c'est-à-dire un petit filet),
on appelle
noeud
(node) l'extrémité d'une connexion, qui peut être
une intersection de plusieurs connexions (un ordinateur, un
routeur, un
concentrateur,
un
commutateur).
Quant à nous, le réseau informatique est un
cercle de communication entre les machines d'un même centre
reliées entre elles par le fil. C'est un cercle de communication qui
permet les échanges de données entres machines en tenant compte
de la limitation spatiale.
Indépendamment de la technologie sous-jacente, on porte
généralement une vue matricielle sur ce qu'est un
réseau :
Ø De façon horizontale, un réseau est une
strate de trois couches : les
infrastructures,
les fonctions de contrôle et de commande, les
services
rendus à l'utilisateur ;
Ø De façon verticale, on utilise souvent un
découpage géographique :
réseau
local, réseau d'accès et réseau
d'interconnexion.33(*)
I.2. 5. Site Web
Un site web est un ensemble de
pages web
hyperliées
entre elles et mises en ligne à une
adresse Web. On
dit aussi site Internet par
métonymie,
le
World Wide Web
reposant sur
Internet. En
2006, le Web a
dépassé les 100 millions de sites.34(*)
Nous définissons le site web comme étant une
page contenant des références des web.
I.2. 6. World Wide Web
Le World Wide Web, littéralement la « toile
(d'araignée)
1
mondiale », communément appelé le Web, parfois la Toile
ou le www, est un système
hypertexte public
fonctionnant sur
Internet et qui
permet de consulter, avec un
navigateur,
des
pages mises en ligne
dans des
sites. L'image de la
toile vient des
hyperliens qui
lient les pages web entre elles.
Le Web est une page qui contient
l'information ou la connaissance ou encore les éléments qui font
l'objet de notre recherche sur l'Internet.
Le Web n'est qu'une des applications d'Internet. D'autres
applications d'Internet sont le
courrier
électronique, la
messagerie
instantanée,
Usenet, etc. Le Web a
été inventé plusieurs années après
Internet, mais c'est
lui qui a rendu les
médias
grand public attentifs à Internet. Depuis, le Web est fréquemment
confondu avec Internet ; en particulier, le mot Toile est souvent
utilisé dans les textes non techniques sans qu'il soit clairement
exprimé s'il désigne le Web ou Internet.35(*)
I.2. 7. Courrier Électronique
Le courrier électronique désigne le service de
transfert de
messages
envoyés par un système de
messagerie
électronique via un
réseau
informatique vers la boîte aux lettres électronique d'un
destinataire
choisi par l'émetteur. Principalement utilisé sur le
réseau Internet, il remplit un rôle similaire à celui d'une
lettre
postale.36(*)
L'avantage de cette avancée est que le destinataire
n'est pas identifié par rapport à une machine ou un terminal
unique. Il peut consulté sa boîte n'importe où et à
tout moment à travers n'importe quels serveur ou machine
connectés.
Nous disons que le courrier électronique est un
service de messagerie de l'Internet qui s'occupe de transmission de
courrier ou message. En d'autre terme c'est le message transféré.
Il est aussi appelé : Mail [
Courrier
électronique] Version anglaise de
courrier
électronique, très utilisée en français
(c'est plus court, plus simple, plus rapide à dire), ou encore
E-Mail (Electronic Mail) désigne les messages
échangés entre des utilisateurs par le moyen d'Internet, les
messages sont stockés sur des serveurs avant d'être lus par les
destinataires.
I.2. 9. Internaute
Un internaute est un utilisateur du réseau
Internet ; donc
toute personne qu'utilise l'Internet ou une forme de connexion ayant trait au
réseau Internet.
Le terme internaute est de forme
métaphorique,
construit à partir de
Internet et
du suffixe -naute (navigateur), que l'on retrouve dans
astronaute.
Il désigne donc une personne qui utilise un
navigateur web
pour visiter des
sites web et, par
extension, toute personne employant une application informatique permettant
d'obtenir sur
Internet des
informations, ou de l'interactivité avec d'autres personnes :
courrier
électronique,
chat,
transfert de fichiers par
FTP ou
peer to peer,
forums de discussions sur
Usenet, etc.37(*)
I.2.10. Internet Protocol
L'Internet Protocol, généralement
abrégé IP, est un
protocole
de communication de
réseau
informatique. IP est le protocole d'
Internet de niveau 3
du
modèle
OSI et du
modèle
TCP/IP permettant un service d'adressage unique pour l'ensemble des
terminaux connectés.38(*) Dans les
réseaux
informatiques et les
télécommunications,
un protocole de communication est une spécification de plusieurs
règles pour un type de
communication
particulier.
L'IP est un code ou une adresse que le Fournisseur
d'Accès à l'Internet reconnaît ses abonnées donc les
gents qui possèdent la connexion via la leur.
Initialement, on nommait protocole ce qui est utilisé
pour communiquer sur une même
couche
d'abstraction entre deux machines différentes. Par extension de
langage, on utilise parfois ce mot aussi aujourd'hui pour désigner les
règles de communication entre deux couches sur une même
machine.
Les protocoles de communication les plus utilisés sont
les
protocoles
réseau.39(*)
I.2.11. Messagerie Instantanée
La messagerie instantanée permet l'échange
instantané de messages textuels entre plusieurs
ordinateurs
connectés au même
réseau
informatique, et plus communément celui de l'
Internet.
Contrairement au
courrier
électronique, ce moyen de communication est
caractérisé par le fait que les messages s'affichent en
quasi-temps réel et permettent un dialogue interactif.40(*)
La messagerie instantanée est l'échange direct
de lettre ou message, la transmission des écrits directs par le moyen ou
canal de l'Internet au même temps, l'expéditeur envoi et le
receveur rétorque au même instant.
I.2. 12. Fichier Informatique
Un fichier
informatique est
une unité informationnelle physiquement stockée sur un support de
mémoire de masse permanent (
disque dur par
exemple). Un fichier a généralement comme attributs : un
nom ; un
chemin
d'accès ; une taille mesurée en
octets ; une date
de création et une de dernière modification. Plusieurs
systèmes
de fichiers
multi-utilisateur
rattachent aussi à chaque fichier un propriétaire et des droits
d'accès.
Enfin, chaque fichier a un contenu, soit une suite
ordonnée d'
octets, qui peut
représenter n'importe quelle donnée binaire
déterministe : un
programme
informatique, un
document,
un
texte,
etc.41(*)
Nous appelons fichier informatique, un document (texte,
graphique, vidéographique, audio, tabulaire, musical,...) saisi,
traité et enregistré sur ordinateur.
CHAPITRE DEUXIEME : L'INTERNET ET SES ENJEUX A KISANGANI
Ce chapitre s'atèle
à plancher sur la problématique de l'Internet à Kisangani
comme canal d'information et communication globalisées. Il tente de
parler des enjeux de cet outil dans la ville de Kisangani.
II.1. Les enjeux de l'Internet
à Kisangani
Il est déjà démontré que les
enjeux et les atouts de l'Internet ne sont plus à démontrer dans
les divers domaines de la vie. Il est vrai que la plupart de discours
concernant l'évolution technologique du continent africain sont
empreints d'une profonde ambiguïté. D'une part, ils
célèbrent l'avènement de la nouvelle technologie comme
appui incontournable au développement dans tous les secteurs
d'activité sociétale mais, d'autre part, ils mettent l'accent sur
les dangers qu'elle véhicule à savoir la perte de
l'identité culturelle car toute technologie est porteuse de la culture
de la société qui l'a créée.
Kisangani, 40 années depuis l'indépendance de la
RDC en 1960, est désormais une ville «adulte», capable donc de
choisir des outils pour son développement. Les Boyomais ont donc besoin,
comme les autres peuples de systèmes de communication modernes
susceptibles de favoriser le dialogue entre tous les habitants du village
planétaire, de promouvoir la recherche scientifique, technologique et
éducative, faire connaître à moindre coût la culture
et les productions de la ville.
Certaines personnes nous pourront critiquer cette étude
d'être tomber dans l'idéologie technocratique qui fait
dépendre le développement des villes de la RDC à la
construction des nouvelles technologies de la communication et de
l'information. Loin de nous, cette vision réductionniste, mais
simplement conscient qu'aucune ville ne peut aujourd'hui se gérer
isolement, notre position est donc favorable à l'utilisation des outils
modernes de travail qui font gagner du temps, font économiser des sommes
d'argent colossales, et permettent d'atteindre un public aussi large, grand que
diversifié. Il serait maladroit, de refuser la rapidité de
l'innovation technologique, l'efficacité de ses performances,
l'effondrement des coûts de production, autant de facteurs qui militent
en faveur des nouvelles technologies pour que Kisangani en profite
intelligemment.
Par ailleurs, au lieu de s'interroger sur cette chance
inouïe, on se hâte de ne voir que son côté
aliénant. Pourtant, avec l'outil Internet, les Boyomais peuvent
s'informer, s'instruire sans quitter leurs pays d'origine. Par exemple, les
enseignants et les étudiants, s'ils le souhaitent, peuvent consulter les
bases de données libres d'accès des universités et des
centres de recherche des pays d'Europe, d'Amérique et d'ailleurs. Les
communautés et les associations pouvant se regrouper par centre
d'intérêt communs ou affinités s'en trouvent plus fortes et
dynamisées. Kisangani, à moindre coût, peut faire
connaître ses ressources culturelles et économiques et valoriser
son image. Chaque ville peut avoir son site ou sa page à proposer au
monde entier.
De
nombreux avantages se présentent pour la ville de Kisangani partant de
l'Internet. En effet, ces avantages sont nombreux notamment :
Ø L'accès faciles aux bourses
d'études ;
Ø Le désenclavement ;
Ø L'accès aux connaissances et au savoir ;
Ø L'accès à la communication et à
l'information ;
Ø Le transfert de courriers, etc.
II.1.1. Identification et
fonctionnement des Points D'Accès à L'Internet
La légende veut qu'Internet soit complètement
gratuit. Ceci est pour quelqu'un qui possède déjà un
ordinateur multimédia, un modem, un abonnement à un fournisseur
d'accès.
En effet pour exploiter l'Internet, il faut un signale de
connexion en partant d'une source qui vous produira. Certaines entreprises
publiques, privées et certaines personnes sont connectées ou ont
un abonnement au fournisseur d'accès à l'Internet directement
tandis qu'il y a d'autres qui utilisent le modem.
II.1.2. Les accès
à domicile
Les accès à domicile sont peu fréquents.
Cela nécessite cependant de posséder son propre kit complet de
matériel informatique ; or nous avons vu que ce dernier
était très onéreux à Kisangani.
Une importante part d'accès à domicile concerne
les étrangers, qui ont un niveau de vie un plus élevé que
les allochtones et ; ont donc les moyens d'acquérir un
équipement de connexion à l'Internet ainsi que de payer les
coûts de la consommation.
Signalons en outre que certains internautes utilisent le modem
pour se connecter à l'Internet. La majorité d'internautes
Boyomais utilisent les cybercafés faute de moyens d'abonnement et de
payement de la facture mensuelle que le fournisseur fait payer pour la
consommation de la communication (Le frais d'installation de la connexion
coûte encore trop cher, entre 500$ et 550$ selon le fournisseur, à
cause des achats des matériels d'installation de capture du signal qui
sont toujours importés et même la facture mensuelle qui revient
pour une machine de 100$ -120$ reste encore chère).
II.1.3. Les accès
professionnels
Nous nous limitons ici à ne donner qu'un aperçu
des principaux accès professionnels à l'Internet, ce descriptif
n'est pas bien sûr exhaustif.
a. Les entreprises
Certaines entreprises de Kisangani, notamment : La
SOTEXKI, la Bralima, l'OFIDA, la CFT, le TABET possèdent un accès
à l'Internet, ces abonnements profitent également à leurs
employés qui peuvent ainsi accéder gratuitement au réseau
pendant les heures de service.
Il est intéressant de constater que le FAI propose une
option qui permet de restreindre l'accès de certaines plages afin de
donner aux entreprises la possibilité de limiter l'utilisation
d'Internet par leurs employés.
Les employés des cybercafés et des fournisseurs
d'accès à l'Internet profitent également d'un accès
à l'Internet. Ils sont notamment particulièrement parce qu'ils
peuvent utiliser un accès illimité et rapide pendant les heures
de service.
b. Organismes internationaux et représentations
étrangères
La représentation du système des nations unies
dispose d'une liaison spécialisée autonome. Cette ligne est
partagée entre les délégations des différents
organismes des Nations Unies. Il en de même de certains ONG
internationales qui ont chacune une connexion autonome qui profite
vraisemblablement aussi à leurs employés. Seulement, il faut
souligner ici que ces employés utilisent plus la connectivité sur
Internet pour le besoin de leurs travails.
II.1.4. Les accès
commerciaux : les cybercafés.
En 2002, que la situation à l'accès à
l'Internet était près à la vue de la différente
couche de la population Boyomaise.
a. Du nombre et du statut des propriétaires des
cybercafés
Kisangani compte aujourd'hui de 9 cybercafés qui
profitent de la multiplication du nombre de FAI dans la ville de Kisangani.
Le service y est donc relativement rapide et plutôt
efficace. Les cybercafés disposent généralement de plus ou
moins cinq machines.
Par ailleurs, l'examen du nombre de clients quotidiens de ces
centres (déclarés par ces centres) montre que ces
cybercafés accueillent en moyenne 50 internautes par jour.
A Kisangani, tous les cybercafés appartiennent aux
personnes privées ou aux ONGD qui sont tous, malgré les
différentes identités déclarées de leurs
propriétaires, à usage commercial pour leur autofinancement.
Certains particuliers sont aussi connectés à
domicile. Précisons que se sont plus de commerçants diamantaires
et des expatriés qui ont ce privilège du fait de leurs situations
sociales.
Il n'y a ni cybercafé ni FAI de personne publique
opérant dans la ville de Kisangani.
Nous signalons également que, quelques
établissements publics ou entreprises publiques sont maintenant
connectés au réseau Internet. Par exemple : le Cabinet du
Gouverneur de Province, la Division de Plan de la Province Orientale,
Il y a aussi certains cybercafés qui ne fonctionnent
plus suite au manque de financement notamment : Saint esprit, Datco.
Tableau n° 3 : Quelques cybercafés de
Kisangani
N°
|
Nom
|
Nombre de machines
|
Statut
|
01
|
CIT-KISNET
|
8
|
ASBL
|
02
|
CIT-KISNET POSTE
|
5
|
ASBL
|
03
|
BATAM
|
5
|
Université de Kisangani
|
04
|
DIP
|
3
|
ASBL
|
05
|
CENTRE ADEN
|
9
|
ASBL
|
06
|
COLLETF DES FEMMES
|
6
|
ASBL
|
07
|
CHRIST-ROI
|
2
|
Eglise
|
08
|
SAINT ESPRIT
|
3
|
Eglise/UNIKIS
|
09
|
FAC DES SCIENCES
|
8
|
Université de Kisangani
|
b. De l'implantation et de la qualité des services
La popularisation de l'Internet intervient en
2000 à Kisangani.
Aujourd'hui, Kisangani est servie par trois fournisseurs
d'accès à l'Internet.
Le cybercafé peut aussi profiter d'une connexion
permanente et rapide à l'Internet. Notre enquête fait
apparaître que de plus en plus les cybercafés
bénéficient d'une ligne spécialisée, cela est en
premier lieu profitable aux internautes qui peuvent ainsi
bénéficier d'un accès rapide et plus confortable.
L'enquête nous a également permis de noter que
mis à part un cybercafé à la commune Mangobo toutes les
autres communes n'en possèdent pas. La commune de la Makiso est la seule
mieux desservie par les cybercafés.
Tableau n° 4 : Cybercafés et
Année d'implantation
N°
|
Commune
|
Cybercafé
|
Année d'implantation
|
01
|
MAKISO
|
CIT-KISNET
|
2004
|
CIT-KISNET POSTE
|
2003
|
BATAM
|
2003
|
DIP
|
2006
|
CENTRE ADEN
|
2005
|
COLLETF DES FEMMES
|
2003
|
DATCO
|
2001
|
SAINT ESPRIT
|
2003
|
FAC DES SCIENCES
|
2003
|
02
|
MANGOBO
|
CHRST-ROI
|
2005
|
II.2. De la qualité des internautes
II.2.1. Les profils des Internautes Boyomais
Notre étude, portant sur un échantillon de 100
cas, montre les caractéristiques suivantes :
v Les internautes interrogés étaient
majoritairement des hommes (68%)
v La majorité des internautes (46%) avaient entre 20 et
35 ans. Seuls 5% des internautes avaient plus de 40 ans.
v 28% avaient suivi des études de second cycle et 27%
des études de premier cycle universitaires. Notons également que
19% des Internautes avaient un niveau de Maîtrise.
Sur cette population,
près de la moitié, soit 48 % affirmait utiliser l'Internet depuis
plus de 24 mois, c'est à dire avant 2006, contre 23% qui disait ne se
connecter que depuis moins de 6 mois.
II.2.2. Leur nombre
A ce jour, du moins à notre connaissance, il n'existe
aucune estimation du nombre d'Internautes Boyomais dressée par les
maisons commerciales d'Internet de Kisangani. Nous ne nous risquons pas de
tenter la rédaction d'un abécédaire des internautes de
Kisangani. Cette opération est en effet très délicate
puisque l'accès à l'internet est, nous l'avons vu, principalement
public et partagé. Seul un recensement de population ou une
enquête à très grande échelle permettrait donc de
donner une estimation précise de ce chiffre.
II.2.3. Les pratiques des internautes Boyomais
Il s'est révélé dans la pratique des
internautes interrogés que la majeure partie des connexions en
journée était le fait d'étudiants qui recherchaient avant
tout le " dating " (rencontre en ligne) via le web et le chat (discussion en
temps réel). En revanche, les soirées étaient plutôt
consacrées au courrier électronique.
Par rapport aux pratiques des internautes dans le cadre des
ONG et des associations de la société civile nous
découvrons que dans ce milieu, l'Internet est utilisé
prioritairement pour l'échange de courriers électroniques.
La majorité des internautes interrogés affirment
utiliser l'Internet pour la messagerie électronique ou le mail.
Et dans la grande majorité des cas, les adresses des
sites visités par les internautes boyomais sont connues par le bouche
à oreille ou parce qu'un support écrit en avait fait la
promotion. L'utilisation des moteurs de recherche était
extrêmement rare pour les internautes non chercheurs.
Les domaines de recherche sur l'Internet suivants sont
exploités par les internautes boyomais :
1. L'agriculture, l'élevage et
l'environnement ;
2. L'éducation ;
3. Les sciences et techniques ;
4. La santé ;
5. L'informatique et bureautique ;
6. La
culture ;
7. La politique ;
8. Le commerce ;
9. Les loisirs et
voyages ;
10. Autres domaines : investissement, conception de micro
projet, Checking box, chat, forum online, correspondance online,
amoureux, ...
Notons également que les services tels que, les
newsgroups, les visioconférences et autres services connexes ne sont
connus que par une minorité d'internautes et ne sont pratiquement pas
utilisés.
Enfin, d'une façon générale, la
totalité des internautes estimait que le contenu trouvé sur la
toile ne correspondait pas à ses attentes. Soit parce que le contenu
était en anglais, soit parce que les données consultées
n'étaient pas spécifiques au boyomais.
Nous apprenions ainsi que le principal avantage ressenti sur
le plan privé concernait le renforcement des relations personnelles.
Cela confirmait le statut de vedette du courrier électronique dans
l'internet.
Les raisons citées ensuite dans une bien moindre mesure
par rapport au courrier électronique, étaient le moindre
coût financier à débourser pour lire un mail ou l'envoyer,
la facilité pour s'informer et l'épanouissement personnel.
Ensuite aux bénéfices ressentis sur le plan professionnel.
Dans le milieu professionnel, le courrier électronique
remplace progressivement la télécopie et le
téléphone, plus coûteux à utiliser. Il est possible
d'envoyer un document de plus de 200 pages par fichier attaché et cela
ne vous coûte pratiquement pas grand chose. Le coût
d'équipement en matériel Fax est aussi élevé.
II.1.3.4. Lieu de connexion
Sur l'ensemble des personnes interrogées, nous avons pu
constater qu'une écrasante majorité des internautes se
connectaient dans les cybercafés. Ils représentent le lieu de
connexion par excellence. Vient ensuite le lieu de travail qui
représente une part importante des connexions de certains internautes
employés dans les organismes et agences des Nations unies. Ainsi par
exemple, sur les 100 personnes questionnées :
v 65 personnes se connectent dans les cybercafés
v 20 autres se connectent à leur travail
v 10 se connectent à leur domicile
v 3 se connectent à un autre endroit, etc.
II.1.3.5. Fréquence et durée de connexion
Les fréquences de connexion sont relativement bien
étalées, on peut observer une répartition des internautes
en trois grandes masses :
v 33 personnes se connectent une fois par mois ou moins
v 37 personnes se connectent une fois par semaine environ
v 27 personnes se connectent une fois par jour ou plus
v 3 personnes n'ont pas répondu à cette
question
A chaque connexion, les internautes ne restent pas un temps
relativement important devant l'ordinateur parce qu'ils savent pas manipuler,
on peut constater qu'ils sont 19% des enquêtés (à avoir
répondu) à passer plus de trente minutes devant la machine :
v 13 se connectent en moyenne 10 minutes
v 38 se connectent en moyenne 20 minutes
v 20 se connectent en moyenne 30 minutes
v 19 se connectent en moyenne 1 heure ou plus
v 10 n'ont pas répondu à cette question
II.2. L'impact de l'Internet
II.2. 1. Sur le plan des connaissances scientifiques
L'Internet a fondamentalement transformé les
réalités matérielles et économiques de la diffusion
de la connaissance scientifique et du patrimoine culturel. Pour la toute
première fois, l'Internet nous offre la possibilité de constituer
une représentation globale et interactive de la connaissance humaine, y
compris son patrimoine culturel, et la garantie d'un accès mondial.
L'Internet est le support fonctionnel émergeant pour la
diffusion de la connaissance. A l'évidence, ces évolutions sont
en mesure de changer sensiblement l'édition scientifique.
Conformément à l'esprit, pour l'accès
ouvert, l'Internet qui est un instrument fonctionnel au service d'une base de
connaissance globale et de la pensée humaine qui sont à envisager
par les responsables politiques des scientifiques, les institutions de
recherche, les agences de financement, les bibliothèques, les archives
et les musées.
L'Internet remplit la mission de diffusion de la connaissance,
l'information est mise rapidement et largement à la disposition de la
société. De nouvelles possibilités de diffusion de la
connaissance, non seulement sous des formes classiques, mais aussi, et de plus
en plus, en s'appuyant sur le paradigme du libre accès.
a.
Définition d'une contribution au libre accès
Le libre accès peut être considéré
comme une source universelle de la connaissance humaine et du patrimoine
culturel ayant recueilli l'approbation de la communauté scientifique.
Dans l'absolu, pour être une procédure
avantageuse, le libre accès requiert l'engagement de tout un chacun en
tant que producteur de connaissances scientifiques ou détenteur du
patrimoine culturel. Les contributions au libre accès se composent de
résultats originaux de recherches scientifiques, de données
brutes et de
métadonnées,
de documents sources, de représentations numériques de documents
picturaux et graphiques, de documents scientifiques multimédia.
1. l'Internet concède à tous les utilisateurs un
droit gratuit, irrévocable et mondial d'accéder à l'oeuvre
en question, ainsi qu'aucune licence les autorisant à la copier,
l'utiliser, la distribuer, la transmettre et la montrer en public, et de
réaliser et de diffuser des oeuvres dérivées, sur quelque
support numérique que ce soit et dans quelque but responsable que ce
soit, sous réserve de mentionner comme il se doit son auteur (les
règles usuelles de la collectivité continueront à disposer
des modalités d'attribution légitime à l'auteur et
d'utilisation responsable de l'oeuvre publiée, comme à
présent), tout comme le droit d'en faire des copies imprimées en
petit nombre pour un usage personnel.
2. Une version complète de cette oeuvre, ainsi que de
tous ses documents annexes, y compris une copie de la permission définie
dans ce qui précède, est déposée (et, de fait,
publiée) sous un format électronique approprié
auprès d'au moins une archive en ligne, utilisant les normes techniques
appropriées (comme les définitions des Archives Ouvertes [Open
Archives]), archive gérée et entretenue par une institution
académique, une société savante, une administration
publique, ou un organisme établi ayant pour but d'assurer le libre
accès, la distribution non restrictive, l'interopérabilité
et l'
archivage à long
terme.
b.
Le passage au paradigme du libre accès électronique
Il est de l'intérêt des organismes de recherche
et des chercheurs que le nouveau paradigme du libre accès soit
encouragé pour le plus grand profit de la science et de la
société.
Pour cette raison, l'Internet encourage les chercheurs et
boursiers à publier leurs travaux selon les principes du paradigme du
libre accès ; encourageant aussi les détenteurs du
patrimoine culturel à soutenir le libre accès en mettant leurs
ressources à disposition sur l'Internet ; développant les
moyens et les modalités des contributions scientifiques en ligne pour
maintenir les critères d'assurance qualité et d'éthique
scientifique.
Cette nouvelle opportunité offerte par l'Internet n'est
même pas connue par le public boyomais en général et les
chercheurs et les pouvoirs publics en particulier. Alors que ceci pouvait
à la fois permettre la ville de faire connaître les
possibilités touristiques qu'elle offre et se mettre en valeur dans le
cadre des échanges de jumelage, rien n'est apparemment fait par les
autorités de la ville pour exploiter l'Internet. Plusieurs chercheurs
interrogés semblent avoir une certaine suspicion par rapport à
cette possibilité et avouent ne pas savoir quelque chose dessus.
Bien que tous ayons la responsabilité
d'améliorer la situation de la prise en mains de l'Internet dans la
ville de Kisangani, les changements doivent cependant être initiés
par les pouvoirs publics qui insuffleraient ce changement et encourageraient
les intervenants dans ce domaine.
II.2. 2. Sur le plan des relations interpersonnelles
L'avènement d'Internet, nouveau territoire
électronique conduit actuellement à l'émergence de
nouvelles formes de relation, en rupture radicale avec les cadres
spatio-temporels traditionnels.
Ce dispositif sociotechnique de communication
médiatisée/médiatée par ordinateur offre à
l'internaute un nouvel espace d'interaction sociale permettant le
développement des relations interpersonnelles originales et aboutissant
dans certains cas seulement, comme nous allons le montrer, à la
création de relation sociale interpersonnelle.
La pratique du bavardage par Internet, activité a
priori éminemment solitaire, permet en effet assez paradoxalement, la
création de lien social (relation interpersonnelle) entre les
participants. L'ordinateur, contrairement à la radio ou à la
télévision, traditionnellement vus comme des média de
masse, est un médium individuel. Mais l'avènement d'Internet
change quelque peu cette donne ; bien que l'on soit toujours seul
derrière son écran, il est possible, en pianotant, d'interagir,
par le biais de la technique, avec d'autres individus connectés.
Toutefois, si l'introduction d'un nouveau dispositif
technologique dans la vie quotidienne est susceptible de produire des
changements dans la vie sociale de ses utilisateurs à travers
l'introduction de nouveaux types de relations sociales, cela n'est rendu
possible que par une transformation du médium de communication
lui-même par les internautes, qui se le réapproprient et le
modifient en introduisant des éléments et des logiques
d'utilisation non prévues initialement par les concepteurs.
En ce sens, il n'existe pas de déterminisme simple
entre la sphère technique et la sphère sociétale, les
rapports d'influence que ces sphères entretiennent l'une avec l'autre
doivent être pensés sur le mode de l'interaction
réciproque.
Ceux-ci ne manquent pas de continuer à créer,
notamment en inventant un langage, un code commun de communication
composé de signes, de smileys, d'abréviations, d'acronymes...
afin de pallier au cadre particulier de l'interaction textuelle du chat. Ce
cadre d'interaction peut être qualifié de
"décontextualisé" par rapport à une discussion en face
à face classique. Formellement, lorsque l'on discute dans un "chat",
toute l'information disponible pour attribuer du sens à la situation est
uniquement véhiculée par des caractères saisis sur un
clavier.42(*)
Dans les chats, le cadre décontextualisé est
propice au surgissement de malentendus et de quiproquos en tous genres plus
fréquemment que dans les interactions face à face
traditionnelles. Pour essayer de remédier à ce genre de
problème les internautes vont utiliser, par exemple, des smileys qui
indiquent comment interpréter une phrase qui pourrait être
interprétée à double sens. Une question ou une
réplique qui risquerait comme telle de provoquer l'offense, sera suivie
d'un smiley sourire " :) ", Indiquant par là qu'il faut
interpréter les dires sur le ton de l'humour plutôt que de prendre
la phrase au pied de la lettre.
De relation interpersonnelle, il s'en crée aussi, au
sein d'internet, de manière plus évidente, plus visible, par les
nombreux contacts que nouent et entretiennent les individus entre eux, qui
aboutissent à de nouvelles connaissances, parfois à des
amitiés ou même rencontres amoureuses ainsi qu'à la
formation de petits groupes de travail ou de poursuite d'intérêts
particuliers. Les individus se forment ainsi des petits réseaux sociaux
personnels.
Le chat est donc un lieu de sociabilité. Un ensemble de
pratiques particulières peut ponctuer la vie du groupe et mettre en
évidence l'intensité des liens de sociabilité: des
fêtes, des rites diversement élaborés et formalisés.
Ce sont essentiellement des rites interpersonnels de présentation et de
bienvenue, mais également des rencontres occasionnelles des internautes
dans la réalité. Les échanges s'actualisent en effet de
manière régulière en dehors du chat, en groupe ou de
manière plus informelle sur l'initiative de quelques
correspondants.43(*)
Mais tous les individus se rendant dans les canaux de
discussion ne sont pas pareils, leurs motivations sont plurielles. Si certains
sont en recherche plus ou moins consciente de relation interpersonnelle, c'est
le cas de ceux attirés par la simple convivialité de discussions
informelles ou par le sentiment d'appartenance à un groupe, d'autres
détournent l'usage initialement pensé par les concepteurs et
premiers utilisateurs.
Ils emploient l'Internet comme une plate-forme de drague voire
de cybersexe, ressentie comme sure, en raison de l'anonymat ayant un effet
désinhibiteur44(*)
(c'est-à-dire, désinformer, fournir de fausses informations ou
des informations biaisées) sur leurs comportements. D'autres encore,
exploitent cet anonymat permettant, pour se livrer à des jeux
antisociaux afin de perturber le bon déroulement de l'interaction. Ces
deux dernières logiques d'action ne créent, bien entendu, pas de
relation interpersonnelle (lien social), puisque les individus qui les
pratiquent ne cherchent pas à s'intégrer au groupe, ni à
susciter des rencontres. Elles relèvent, nous semble-t-il, d'une logique
de socialisation marginale.
L'Internet apparaît pour ces acteurs, quasi
exclusivement adolescents, comme une scène, sur laquelle il est possible
de tester certains comportements risqués, sans que ces activités
soient couplées des conséquences habituelles qu'elles ne
manqueraient pas d'entraîner en dehors du cyberespace. (Par exemple une
riposte musclée face à des insultes ou une gifle en retour d'un
comportement de drague intempestif...). D'autre part, la pratique d'Internet a
ceci de particulier: elle est évolutive.
Parmi les personnes dont la pratique d'Internet va
s'amenuisant, nos résultats montrent qu'elles gardent
généralement un contact avec le canal, pour maintenir les
relations créées (à condition de s'être fait des
relations), ne fut-ce que pour saluer, donner un signe de vie.
Bref, il nous semble que ce qui se crée dans l'Internet
est bel et bien de la relation interpersonnelle (lien social). On se retrouve
donc, selon nous, face à une nouvelle forme de sociabilité, en
regard des moyens traditionnels de rencontres que sont le voisinage,
l'école, le travail... Des individus, qui sans cette pratique de
l'Internet, et selon toute probabilité n'auraient jamais pu se
rencontrer, peuvent maintenant se côtoyer et se connaître par
l'intermédiaire d'Internet. Aussi, certaines personnes affirment avoir
noué des relations amicales avec d'autres par le fait de la
fréquentation régulière au même cybercafé.
D'aucuns tendent à oublier avec un peu de complaisance
les "inégalités" qui sont aujourd'hui criantes et les
barrières sociales bien présentes encore sur le réseau
mondial. Les clivages se dessinent entre jeunes et vieux, instruits et moins
instruits, citadins et ruraux, personnes disposant de revenus
élevés et celles en situation de précarité.
Dès lors, l'homophilie, c'est-à-dire la tendance pour les
amitiés à se former entre des individus socialement proches,
garde donc en grande partie sa pertinence comme concept sociologique pour
caractériser les relations qui s'établissent par Internet.
De plus, on l'a vu, on rencontre de multiples logiques
d'action parmi les individus pratiquant le bavardage sur Internet et un
même individu peut évoluer d'une logique à une autre. Parmi
celles-ci, on constate l'existence de comportements antisociaux. Il n'existe
donc pas de réponse simple et univoque à la question de la
création de relation interpersonnelle via l'Internet. En insistant sur
la pluralité des usages, sur leur évolution temporelle, nous
désirons modestement complexifier les représentations sur
l'Internet.
II.2.3. Sur le plan politique.
L'outil Internet a pris
une place considérable, nous incitant à nous interroger sur sa
place dans le monde politique. L'Internet s'impose dans les campagnes
politiques, génère de nouvelles relations entre les militants et
leurs chefs.
« Une vague de protestation couvait sur la toile
sans pourtant être relayée de manière visible sur les
supports de communication classique. Après le résultat
négatif exprimé lors du vote, des chercheurs ont analysés
l'impact qu'avait eu l'Internet sur cette prise de position contestataire
massive. De la même manière, tout au long de la campagne
électorale en vue des élections présidentielles, les
journalistes et analystes ont ausculté la campagne en ligne en
s'interrogeant sur l'impact d'Internet sur le résultat final du scrutin,
et sur la nouvelle donne que celui-ci a ouvert sur le comportement et les
usages des acteurs clefs de la campagne ».45(*)
Pour certaines communications, l'Internet est un enjeu
considérable pour la campagne politique. Un lieu symbolique
d'affrontement de différentes opinions et courants de pensées,
mais aussi un lieu de toutes les représentations politiques, assurant
ainsi un vaste terrain d'expressions pluralistes.
Selon Stéphane Grégoire, « sur le
net, le respect du pluralisme vient de la facilité d'accès au
net. C'est un média peu coûteux, on peut y rester longtemps, voire
en permanence, pour un coût mineur » ; en effet,
aucune fréquence de passage, de découpage d'horaire, de
restriction de temps de parole n'a lieu d'être, le parti peut être
représenté de façon ininterrompue, sans être
invité par une quelconque « émission »,
l'Internet pallie alors au manque de visibilité de certains
représentants de partis politiques et, de ce fait, favorise le
débat par le pluralisme qu'il entretient. Les sites Internet des partis
politiques sont une vitrine de la vie interne du parti, ils témoignent
d'une idéologie et d'un mode de fonctionnement. A gauche comme à
droite, le rôle principal de leurs sites Internet est de faire passer une
idéologie, un programme auprès du public sans passer par le
filtre des médias traditionnels.
L'Internet comme un instrument de communication permet aux
bases des partis politiques de la ville de Kisangani d'entrer en contact direct
avec leurs sièges se trouvant dans les quatre coins du pays avec toute
sûreté et leurs facilitant la communication en s'échangeant
des opinions.
Les politiques et les politiciens, possesseurs des pouvoirs
dans la ville de Kisangani trouvent à l'Internet le moyen de communiquer
différentes couches de la population boyomaise leur politique (de
gouvernance, l'idéologie politique, leurs opinions, leurs couleurs
politiques) en vus de convaincre ceux qui les auront suivis.
Nous avons observé cet engouement de la population
à consommer l'Internet, ou mieux les productions de celui-ci, pendant la
période électorale où toutes sortes d'informations et des
types variés de messages étaient véhiculés.
L'Internet était un puissant moyen de sape des adversaires et de vente
de l'image des candidats, surtout aux élections
présidentielles.
CHAPITRE TROISIEME PESPECTIVES DE L'INTERNET A KISANGANI
Ce chapitre, traite de l'avenir de l'Internet à
Kisangani. Il se propose de mettre en évidence les différentes
possibilités et les probables mécanismes à mettre en
oeuvre pour que l'Internet profite aux boyomais et, participe à stimuler
le développement de la ville de Kisangani.
III.1. L'Internet,
une démocratisation de l'information globalisée
Un espace démocratique de l'information
globalisée n'est pas un rêve mais une réalité dont
nous voulons en parler à travers les lignes qui suivent.
III.1.1. L'internet pour
tous
S'il est légitime de parler de révolution, c'est
en effet à propos de la démocratisation de l'accès
à l'information sur un marché caractérisé depuis
toujours par une très forte dissymétrie dans la capacité
à disposer de l'information « stratégique »:
celle qui détermine la formation.
Pour une large part, la prospérité des acteurs
de ce secteur reposait sur une opacité de l'information et plus
généralement de l'ensemble du fonctionnement de l'information.
Opacité plus ou moins sciemment entretenue par ceux qui savaient tirer
parti de cette situation (intermédiaires, marchands, etc.) pour jouer
sur les différences de conditions de l'information, dans le temps ou
d'un pays à l'autre. Dans ce lot, il est intéressant
de parler de l'information véhiculée par les agences de presse de
certains Etats et réservée la plus part de temps à la
consommation d'un public des plus initiés et constitué des
professionnels de la presse.
En très peu de temps, les nouvelles technologies de la
communication et d'information sont devenues des outils incontournables des
échanges internationaux. Dans ce sens l'Internet est en train de
bouleverser le mode de fonctionnement des sociétés tant au plan
interne qu'externe. Au départ, réservé aux pays riches,
équipés en infrastructures indispensables à sa
réalisation, le réseau des réseaux occupe aujourd'hui
progressivement toute la planète. Son succès repose en sa
capacité d'établir des échanges à travers des
informations rapides dont les pays et les individus pourraient profiter.
L'Internet constitue un puissant outil de mobilisation sociale
ou citoyenne. Mais il a la particularité de pouvoir emprunter autant de
voies que ses utilisateurs peuvent imaginer pour lui.
Le réseau est un outil: économique ou militant,
il est peut-être avant tout un espace formidable d'information et de
communication. Ces deux visas, pour la reconnaissance, centraux dans un monde
qui leur donne une telle importance, sont certes une arme en termes de
mouvement social ou citoyen, mais peuvent plus largement, à un niveau
sociétal, engendrer des conséquences à long terme plus ou
moins profondes. Se met en effet en place sur le réseau, lentement mais
sûrement, une sphère informationnelle d'un type tout à fait
nouveau: ouverte, transversale, horizontale, théoriquement
égalitaire. Celle-ci peut servir tout type de discours, de message,
provenant de toutes les sources imaginables.
Le citoyen, dispose assurément aujourd'hui d'un moyen
puissant d'accéder à l'espace public. Mais cette
définition première constitue, quoiqu'il en soit, une base
acceptable de l'étude qui suit. L'Internet, et sa face citoyenne
discrète pourraient, en effet, être le support idéal d'une
évolution réelle de l'espace public, d'un renouveau du citoyen
actif. Comme il pourrait ne pas l'être: le réseau pose
également des problèmes évident qu'il est
nécessaire de prendre en compte.
Aujourd'hui, nous ne cessons
à dire que l'Internet permet un accès rapide, facile, à
grande échelle à l'information sans contrainte ni
barrière.
L'Internet est aujourd'hui un moyen populaire d'information et
de communication pour la population boyomaise parce qu'il ne nécessite
pas beaucoup de mécanismes et d'efforts. Il suffit seulement de se
connecter et naviguer et vous assouvissez votre soif de découvrir et
d'apprendre. C'est pourquoi les boyomais qualifient l'internet de la tuyauterie
de distribution d'informations et de communication.
III.1.2. Une
problématique d'ouverture à l'information
L'Internet n'est pas qu'un outil parmi d'autres de la
mobilisation sociale, il est également, et peut-être, surtout
l'occasion pour le citoyen de s'approprier un médium dont il pourrait
faire ce qu'il veut, un self-média idéal pour faire entendre sa
voix dans un espace public élargi. Mais cette ouverture du citoyen
à l'information multilatérale via le réseau pourrait
n'être qu'une illusion. Elle pose en effet certains problèmes.
En rendant progressivement
accessibles à tous les éléments qui favorisent la
comparaison avec d'autres, en mettant à la disposition d'un nombre
croissant d'acteurs non professionnels les sources et outils de
référence des experts et des informations abondantes, l'Internet
s'est invité dans un circuit qui tend à se réduire
à un face à face entre deux profils d'acteurs : les
« grands initiés » et les
« victimes ». En quelques clics de souris, il est
désormais possible à l'amateur, même faiblement
éclairé et instruit, de consulter les informations aux
enchères aux quatre coins du globe et de les vérifier.
L'Internet met donc à la disposition d'un nombre
infiniment plus large les éléments permettant de réduire
l'incertitude communicationnelle/informationnelle, - qui est l'apanage et le
privilège parfois douloureux d'une certaine classe d'hommes et de femmes
de certains média traditionnels -, entre les citoyens boyomais. Il
serait cependant naïf d'attendre de l'Internet une
désintermédiation totale de cette information.
III.1.3. Internet et
développement durable à Kisangani
Les nouvelles technologies, et notamment celles de
l'information et de la communication, l'Internet, ouvrent la voie à des
modèles de société plus durables.
Avec l'Internet, nous avons la facilité d'être
connecté dans le monde et nous procurer en suite les outils, moyens,
idées, canaux ainsi que des opportunités nous permettant
d'imaginer notre propre développement.
A l'internet, il y a tous les atouts pour les boyomais de se
mesurer avec d'autres villes même d'autre pays. L'internet offre les
modèles de développement durable pour la ville de Kisangani (dans
la vie de citoyens boyomais congolais) en octroyant les finances de micro
projets, l'ouverture aux désenclavements, les contacts avec les
investisseurs, la disponibilisation des bourses d'études qu'on ne
pouvait avoir autrement et les échanges de cultures.
L'internet pourrait permettre d'améliorer
l'efficacité culturelle Boyomaise, ... Elle offre de solutions aux
grands défis qui se présentent à nous.
III.2. Défis et suppositions
La ville de Kisangani se retrouve devant un problème
majeur qui fait face à la durabilité de l'internet. Ceci appelle
la maîtrise de certains défis et la projection de certaines
actions du futur pour savoir profiter de cet outil de développement.
III.2.1. Kisangani et les
défis de l'accessibilité l'Internet
En ce siècle de progrès où l'on ne peut
concevoir le développement économique et social sans existence
d'un réseau approprié de communications
(télécommunications), nous constatons amèrement que
Kisangani-Boyoma dénote d'une faible courbe de l'accroissement des
cybercafés et d'une faible participation des internautes.
Notre propos est donc plus modeste puisqu'il ne porte que sur
la situation de la ville de Kisangani. Sans doute, les problèmes ne se
posent-ils plus partout de la même façon, ni avec la même
urgence, car la densité du parc des téléphones,
ordinateurs et autres outils de communication est loin d'être uniforme.
Kisangani possède une densité faible, disons très faible,
car on y compte aujourd'hui très peu d'outils de
communication/télécommunication.
La ville de Kisangani est en face des défis suivants
pour son ouverture au cybermonde :
Ø Faire à ce qu'Internet soit un outil
accessible et utilisé pour tous et par chacun ;
Ø Contribuer à sa bonne utilisation et son
développement ;
Ø Que Internet soit un des outils nous permettons de
trouver des solutions à nos besoins de développement
économique, social, culturel, politique ; au niveau, individuel,
local et global de la population boyomaise.
Pour éviter tout cela, l'Etat congolais, disons
à travers l'Exécutif provincial et la Mairie de la ville puissent
se charger d'ouvrir des cybercafés, de les financer ou mieux les
subventionner, d'insérer le programme de l'initiation à
l'internet aux écoles, d'organiser les forums de formation pour
capaciter et recyclé les agents de l'Etat à cet outil internet.
III.2.2. Quelques perspectives
pour la ville de Kisangani
Kisangani, a une heureuse perspective si l'Exécutif
provincial s'organise de promouvoir les besoins de ce derniers.
Mais, quelles que soient les disparités actuelles, les
enjeux aujourd'hui sont identiques et l'on peut prétendre que les pays
pauvres, donc les moins bien équipés en matière de
téléphones et d'ordinateurs, du fait de leur retard, constituent
d'une part, un énorme marché potentiel. D'autre part, le
processus d'effondrement des coûts de production, de stockage et de
transport des informations induit par Internet constitue une chance pour eux de
décloisonner leur économie et faire connaître à la
face du monde, leurs réalités spécifiques.
L'objectif essentiel de toute politique de
développement est, en définitive, l'amélioration du sort
de la population. Les nouvelles technologies de l'information et de la
communication susceptibles de favoriser le progrès et le bien-être
répondent à cette exigence. Ce sont de véritables outils
de progrès économique, culturel, politique et social.
La ville de Kisangani et l'Exécutif provincial de la
Province Orientale doivent ouvrir les portes de la ville de Kisangani au
cybermonde pour bénéficier des opportunités qu'offre
l'internet, faire appel aux investisseurs du domaine, faciliter ou initier la
création, électronique et télécommunication,
exonérer l'importation des matériels informatiques et
internet.
CONCLUSION
Nous arrivons à la fin de notre étude qui a
porté sur « L'Internet à Kisangani : Enjeux et
Perspectives ayant pour préoccupation majeure de découvrir les
difficultés de l'expansion et de la démocratisation de l'Internet
à Kisangani. Ainsi que celle de déceler les mécanismes de
la remédiation de cet état de chose en découvrant
l'importance que peut avoir, pour la population boyomaise les TIC.
Eu égard à ce qui précède, nous
nous sommes posé les questions suivantes :
1. Quel est l'état de l'Internet dans la ville de
Kisangani ?
2. Quels seraient les mécanismes pouvant favoriser la
démocratisation de l'Internet à Kisangani ?
Pour répondre à ces questions, nous avons
avancé les hypothèses suivantes :
1. l'Internet est balbutiement dans un état
d'aujourd'hui à Kisangani. Il serait encore un moyen
réservé à une infime partie de la population et
relèverait d'un luxe et d'un prestige. Bref, l'Internet n'est ni
démocratisé, ni maîtrisé par la majorité de
la population de Kisangani.
2. l'Internet ne pourra avoir des perspectives heureuses que
du moment où l'Etat, la société civile, les autres
bailleurs de fonds au développement tiendront compte des
mécanismes ci-après :
Ø Octroi par l'Etat des facilités fiscales,
juridiques aux initiatives engagées dans le domaine de l'Internet et de
l'informatique ;
Ø L'enseignement obligatoire, systématique de
l'informatique et de la navigation sur Internet dès l'école
primaire ainsi que la disponibilisation des matériels informatiques aux
établissements de l'EPSP à Kisangani ;
Ø La réhabilitation du réseau de la
téléphonie fixe ;
Ø La connexion et l'information des services publics de
la ville ;
Par souci de conférer le caractère scientifique
au présent travail et de mieux poser l'explication de l'objet de notre
étude, nous avons fait recours à l'analyse fonctionnelle, selon
le modèle de Robert King MERTON.
Et la récolte des données a été
possible grâce aux techniques d'observation directe participante,
d'entretien libre non structuré, d'analyse documentaire et de
wébographie.
Pour analyser les faits observés et fournir une
cohérence à notre propos, nous avons subdivisé ce travail
à trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion. Le premier
traite des considérations générales, le deuxième
porte sur la situation de l'Internet à Kisangani et le troisième
s'articule autour de la question des perspectives de l'Internet à
Kisangani.
Après analyse et interprétation des
données, nous sommes arrivé aux résultats suivants :
Ø L'Internet à Kisangani est encore aujourd'hui
un luxe, un prestige, un moyen réservé à une infime partie
de la population ;
Ø L'Internet n'est ni démocratisé, ni
maîtrisé par la majorité de la population de Kisangani
parce que la ville comme Kisangani qui a six communes mais a que 9
cybercafés parmi ce 9 les autres ne fonctionnent pas bons avec une
faible fréquentation ;
Ø L'Etat se désintéresse de la
mobilisation, de l'implantation, de la formation et, n'a pas même un
réseau propre à lui.
De ce fait, les résultats de cette étude n'ont
fait que confirmer nos hypothèses.
Etant donné que nous avons proposé des mesures
pour sa régulation, il est temps que chacun de nous prenne conscience
en se forçant de comprendre et d'utiliser cet outil pour son propre
épanouissement. Car la non maîtrise de l'outil informatique et de
l'internet sont aujourd'hui des critères
d'analphabétisme.
Pour terminer, nous suggérons à tous les
intervenants et instances socio-politiques les points suivants en vue de voir
une prise en charge responsable de l'Internet et sa capitalisation pour le
développement de la ville de Kisangani :
Ø Que la population Congolaise boyomaise de la ville
de Kisangani prenne conscience de cet état de chose et soit
animée de souci d'amélioration ;
Ø Que l'Etat Octroi des facilités fiscales,
juridiques aux initiatives engagées dans le domaine de l'Internet et de
l'informatique ;
Ø Que l'enseignement obligatoire, systématique
de l'informatique et de la navigation sur Internet dès l'école
primaire ainsi que la disponibilisation des matériels informatiques aux
établissements de l'EPSP à Kisangani ;
Ø Que la réhabilitation du réseau de la
téléphonie fixe qui marche de paire avec l'Internet soit
relancée ;
Ø Que les services publics de la ville soient
informatisés et connectés à l'Internet ;
Ø Que l'Etat fasse appel aux investisseurs du domaine,
facilite et initie la création des centres de formation en
électronique et télécommunication, exonérer
l'importation des matériels informatiques et internet.
Ø Que l'Etat initier la création des
bibliothèques numériques dans tous les secteurs
nationaux ;
Ø Que l'Etat, première institution de
référence, cesse de se désintéresser aux
problèmes relatifs à l'implantation de l'installation de
l'internet.
Il est évident pour la ville de Kisangani que
l'Internet a un rôle important et même vital à jouer pour
soutenir et stimuler le développement. Les pressions économiques
et sociales internes ainsi que les pressions politiques et économiques
internationales auront toutes pour effet que de susciter une demande de gestion
de l'information. L'internet a donc inévitablement une influence
croissante sur les politiques de développement dans la ville de
Kisangani.
En définitive, il convient de dire que nous n'avons pas
la prétention d'avoir épuisé tous les aspects de la
question relative à l'internet dans la ville de Kisangani.
Néanmoins, nous ressentons un réel plaisir d'avoir
contribué tant soit peu à travers cette modeste
réalisation scientifique. Toutefois, nous restons ouvert à toute
critique constructive, qui permettra la promotion de la science.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
o BHALLA A.S., Mondialisation, croissance et
marginalisation, Ottawa, CRDI, 1998.
o CADIX, A., et POINET, J-M., Le management
à l'épreuve des changements technologiques. Impacts sur la
société et les organisations, Paris, Editions
d'Organisation, 2002.
o CHENEAU, A., sous la direction de,
Identité culturelle et éthique de
l'universelle : Enjeu des technologies de la communication en
Afrique, Paris, Karthala, 2002,
o GRAWITZ, M., Méthode des sciences
sociales, Paris, éd. Dalloz, 1994.
o KALELE Ka-BILA, Méthode
sociologique, Labosa, Lubumbashi, 1986.
o La Croix, E., Internet au Burkina Faso en 2002: situation,
enjeu et perspectives. Paris, Karthala, 2002.
o Mark Fischetti, Weaving the Web: the past,
present and future of the World Wide Web by its
inventor, SL, SE, 2000
o Quéau, Ph., La planète des
esprits, pour une politique du cuber espace, Odile Jacob, 2000
o Renaud, P., Vers la désertification
technologique du sud ? un enjeu des technologies de la communication en
Afrique, éditions kathala 1999
o Watzlawick, P, H., Beavin, J., Janet et Don D.
Une logique de la communication, Paris,
Éditions du Seuil, coll. Points Essais, 1967.
II. Articles
o M., Roussin,
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privés » in,
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o VERHAEGEN, B.,et, MONNIC, K.,
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social, n° 3,1963.
III. MEMOIRES, TFC ET COURS
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l'informatisation des services publics administratifs : cas du Bureau
Administratifs de la commune Mangobo d'octobre 2005 à avril
2006, Mémoire de licence en SPA, FSSAP, UNIKIS,
2006(Inédit).
o Draelants, H., Analyse sociologique d'un
dispositif socio-technique de communication médiatisée par
ordinateur, Mémoire de fin d'études en Science
Politique Université Catholique de Louvain, 2000.
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o Pontoise, M., Communication politique et
communication électorale sur l'Internet,
mémoire de fin d'études en droit,
Université Panthéon Assas Paris II - Master 2 Recherche
Droit de la communication 2007
IV. RAPPORTS
o Jensen M., L'Internet africain: un état
des lieux, 2002
o PNUD, Rapport mondial sur le
développement humain, 2001.
o Rapport OCPT : Contrat OCPT Global Net 1999
o Rapport maison Interkis 2005
o Rapport mairie de la ville de Kisangani 2004.
V. Autres documents de travail
Dictionnaire :
- Petit Larousse 2006
-
http://dictionnaire.reverso.net
VI. WEBOGRAPHIE
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o http://www.education.gouv.fr
o http://www.education.gouv.fr
o http://fr.wikipedia.org/wiki/Site
o http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet
o
http://wsisdrc.gn.apc.org/docfichiers/internet.pdf
o http://christophe.benevent.frée.fr
o http://psychobiologie.ouvanton.org
o http://www.cosmovisions.com
o www.africanti.org
o
www.ac-aix-marseille.fr
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
3
CHAPITRE PREMIER LES CONSIDERATIONS
GENERALES
15
I.1. APERÇU SUR L'INTERNET
15
I.1. 1. SUR LE PLAN INTERNATIONAL
15
I.1. 2. EN RÉPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE DU CONGO
21
I.1. 3. DANS LA VILLE DE KISANGANI
23
I.2. PRÉCISION SUR LES
CONCEPTS-CLÉS
24
I.2. 1. INTERNET
24
I.2. 2. ENJEUX
25
I.2. 3. PERSPECTIVE
26
I.2. 4. RÉSEAU INFORMATIQUE
26
I.2. 5. SITE WEB
27
I.2. 6. WORLD WIDE WEB
27
I.2. 7. COURRIER ÉLECTRONIQUE
28
I.2. 9. INTERNAUTE
29
I.2.10. INTERNET PROTOCOL
29
I.2.11. MESSAGERIE INSTANTANÉE
30
I.2. 12. FICHIER INFORMATIQUE
30
CHAPITRE DEUXIEME : L'INTERNET ET
SES ENJEUX A KISANGANI
32
II.1. LES ENJEUX DE L'INTERNET À
KISANGANI
32
II.1.1. IDENTIFICATION ET FONCTIONNEMENT DES
POINTS D'ACCÈS À L'INTERNET
33
II.1.2. LES ACCÈS À
DOMICILE
34
II.1.3. LES ACCÈS
PROFESSIONNELS
34
II.1.4. LES ACCÈS COMMERCIAUX : LES
CYBERCAFÉS.
35
II.2. DE LA QUALITÉ DES
INTERNAUTES
38
II.2.1. LES PROFILS DES INTERNAUTES
BOYOMAIS
38
II.2.2. LEUR NOMBRE
38
II.2.3. LES PRATIQUES DES INTERNAUTES
BOYOMAIS
38
II.1.3.4. LIEU DE CONNEXION
40
II.1.3.5. FRÉQUENCE ET DURÉE DE
CONNEXION
41
II.2. L'IMPACT DE L'INTERNET
42
II.2. 1. SUR LE PLAN DES CONNAISSANCES
SCIENTIFIQUES
42
II.2. 2. SUR LE PLAN DES RELATIONS
INTERPERSONNELLES
44
II.2.3. SUR LE PLAN POLITIQUE.
48
CHAPITRE TROISIEME PESPECTIVES DE
L'INTERNET A KISANGANI
51
III.1. L'INTERNET, UNE
DÉMOCRATISATION DE L'INFORMATION GLOBALISÉE
51
III.1.1. L'INTERNET POUR TOUS
51
III.1.2. UNE PROBLÉMATIQUE D'OUVERTURE
À L'INFORMATION
53
III.1.3. INTERNET ET DÉVELOPPEMENT
DURABLE À KISANGANI
54
III.2. DÉFIS ET SUPPOSITIONS
54
III.2.1. KISANGANI ET LES DÉFIS DE
L'ACCESSIBILITÉ L'INTERNET
54
III.2.2. QUELQUES PERSPECTIVES POUR LA VILLE DE
KISANGANI
55
CONCLUSION
57
BIBLIOGRAPHIE
61
* 1 A., CADIX et J. M., POINET,
Le management à l'épreuve des changements
technologiques. Impacts sur la société et les
organisations, Paris, Editions d'Organisation, 2002. p.23.
* 2 Chater veut dire partager
des messages et échanger des données instantanément
à travers un téléphone cellulaire ou un ordinateur
portable. Les photos, les vidéos et les musiques peuvent ainsi
être rapidement interchangées et traitées.
* 3 Ph., Quéau,
la planète des esprits, pour une politique du cuber
espace, Paris, Odile Jacob, 2000
* 4 `' Internet et son impact
sur les pays en voie de développement : les exemples de la Chine et
de l'Inde'' in
http://www.ifla.org/IVifla63/36srilk3.htm,
consulté à Kisangani, le 14 août 2008 à 22 Heures
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* 5 PNUD, Rapport
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* 7 P., Renaud, Vers
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* 8 PNUD, Rapport
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* 9 M., Jensen,
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12 août 2008 à 23 Heures 24'
* 10 M., Roussin,
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consulté à Kisangani, le 14 Août 2008 17 Heures 19'
* 11 E., La Croix;
Internet au Burkina Faso en 2002: situation, enjeu et
perspectives. Paris, Karthala, 2002, p 62.
* 12 Ph., Queau in, A.,
Cheneau, sous la direction de, Identité culturelle et
éthique de l'universelle : Enjeu des technologies de la
communication en Afrique, Paris, Karthala, 2002, p. 6.
* 13 Ph., Queau,
La planète des esprits, pour une politique du
cyberespace, odilejacob.2002, p32
* 14Atiamutu, Malomalo.,
La problématique de l'informatisation des services publics
administratifs : cas du Bureau Administratifs de la commune Mangobo
d'octobre 2005, Mémoire de licence en SPA (Inédit),
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* 15 Esiso Asia Amani,
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cours en G2 SPA (inédit),
FSSAP, UNIKIS, Ière édition, 1996, p17.
* 16
http://www.cosmovisions.com/hypothese.htm
consulté à Kisangani le 15 septembre 2008
* 17 M. Grawitz,
Méthodes des sciences sociales, Paris,
éd. Dalloz, 1994. p.408
* 18 Esiso Asia Amani,
Op. cit., p.18
* 19 B., Verhaegen et, K.,
Monnic, « Problème concret des sciences
politiques » in Cahiers économique et
social, N° 3,1963, p. 5.
* 20
http://christophe.benevent.frée.fr/article .php3?id- article
social, No3 ,1963.p5. Consulté à Kisangani, le 14
août 2008 à 18H00'
* 21
http://psychobiologie.ouvanton.org/glossaire/ext-p06.20.06-glossaire.htm.
Consulté à Kisangani le 14 août 2008 à 18H20'
* 22 R.K., Merton,
Manifest and latent function in J., Coenen Hunter,
Le fonctionnalisme en sociologie : et
après ?, Bruxelles, Editions de l'Université
de Bruxelles, 1984, pp9-16 cité par Esiso
Asia Amani, Op. Cit. pp. 59-60
* 23 Kisangani vit le jour
sous le nom Swahili de « kisanga : qui signifie ile ».
Comme la plupart des grandes agglomérations Africaines, elle doit sa
création à un facteur géographique exceptionnel. Ce fut,
en effet, à l'emplacement de la septième et dernière
série des rapides de l'impérieux Lualaba, ce grand fleuve qu'on
appela Congo..., que raisemblablement en 1877 une expédition arabe, sur
le chemin d'Allah, dressa son campement pour s'y fixer durant une
période que l'on espérait longue et fructueuse, En effet, les
deux hommes qui franchissent les rapides du Lualaba à Kisangani en 1876
(Stanley et Tippo-tip) représentent les deux mondes étrangers,
l'Occident et l'Islam, autour desquels se tissera, pendant plus d'un
siècle, la trame urbaine de la ville. Kisangani est le chef lieu de la
Province Orientale située au Nord du pays. D'une superficie de
2.109Km2, la ville de Kisangani est située bien au centre de
la Province Orientale. Elle est bornée au Nord par le territoire de
Banalia, au Nord-Ouest par celui d'Isangi, au Nord-Est par le territoire de
Bafwasende, au Sud-Est par celui d'Ubundu et au Sud-Ouest par celui
d'Opala.(Rapport Mairie de la Ville de Kisangani 2004).
*
24
http://fr.wikipedia.org/wiki/cite_note-dates-1#cite_note-dates-1
consulté à Kisangani le 18/08/2008 à 20H00'
* 25
http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet
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* 26 D., Fayon,
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p.3
* 27
Http://wsisdrc.gn.apc.org/docfichiers/internet.pdf
consulté à Kisangani le 25 août 2008 à
15H00'
* 28 Contrat OCPT Global Net
1999.
* 29 Rapport maison InterKis,
2005.
* 30 Petit
Larousse, Paris, Petit Larousse, 2006,
p.147
* 31 32
Petit Larousse, Op. cit, p. 313
* 33
Internet
et réseaux, cours de génie
électrique à l'académie d'Aix-Marseille :
http://stielec.ac-aix-marseille.fr/cours/caleca/reseaux/general.htm
consulté à Kisangani le 24 août 2008 à 18 h12'
* 34
Http://fr.wikipedia.org/wiki/Site_web
consulté à Kisangani le 24 août 2008 à 21 h16'
* 35 ) M.,
Fischetti, Weaving the Web: the past,
present and future of the World Wide Web by its
inventor, 2000, p. 27 in
www.amazon.co.uk/Weaving-Web-Present-Future-Inventor consulté
à Kisangani le 28 août 2008 à 22 h10'
* 36
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/31/CTNX0306622X.htm
consulté à Kisangani le 16/09/2008 à 23 h1'
* 37
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/31/CTNX0306622X.htm
consulté à Kisangani le 16/09/2008 à 8h24'
* 38
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* 39
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* 40
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consulté à Kisangani le 23/09/2008 à 16 h 36'
* 41
http://fr.wikipedia.org/wiki
Op. cit, 16heures 40'
* 42 P., Watzlawick, H.,
Beavin, J., Janet et Don D., Une logique de la
communication, Paris, Éditions du Seuil, coll. Points
Essais, 1967. p.26
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consulté à kisangani, le 26/01/2009 à 19 heures 36'.
* 45
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consulté à Kisangani le 14 octobre 2008 à 17 h 48