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Le suivi financier du projet de développement pendant son exécution ainsi que les procédures d'utilisation des Fonds Banque Mondiale, PNUD, , UNICEF

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par Judith Gbêtowènonmon Konyaolé
Ecole supérieure de commerce et de management d'Afrique - Ingénieur commercial option finance 2001
  

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Au Directeur/Fondateur de l'ESCMA.

MERCI de m'avoir fait confiance !

A mes formateurs de l'ESCMA : Messieurs Ndri, Nguessan, Niamkey.

MERCI pour la patience et la disponibilité !

A Mesdames Soumahoro, Sonan, Kinda et Mr. Aka de l'ESCMA.

MERCI pour la collaboration !

Aux collègues du PNUD, de la Banque Mondiale et de l'UNICEF.

MERCI pour la disponibilité et la collaboration spontanée !

A tous mes collègues de l'UNOPS.

MERCI de m'avoir donné la chance de m'épanouir dans la gestion des projets !

A chaque membre de ma Famille.

MERCI  du fonds de mon coeur, pour le soutien et les encouragements ! !

A mon Fils et à mon Mari.

MERCI  du fonds de mon coeur pour le soutien, les encouragements et la collaboration pour avoir accepté mes absences afin que le travail soit achevé ! ! !

INTRODUCTION ----------------------------------------------------------------------------p1

I- GENERALITES ---------------------------------------------------------------------------p5

A- QU'EST-CE QU'UN PROJET ----------------------------------------------------------p5

B- QU'EST-CE QU'UN PROJET DE DEVELOPPEMENT ------------------------p6

C- LE CYCLE DU PROJET ----------------------------------------------------------------p6

D- L'EXECUTION DU PROJET ----------------------------------------------------------p8

1-DEFINITION --------------------------------------------------------------------------p8

2- MODE D'EXECUTION - -----------------------------------------------------------p9

II- NOTRE ETUDE -----------------------------------------------------------------------p10

A- LE SYSTEME DE CONTROLE INTERNE ----------------------------------------p10

B- LE SUIVI FINANCIER DU PROJET ------------------------------------------------p14

1- DEFINITION --------------------------------------------------------------------------p14

2- OBJECTIFS --------------------------------------------------------------------------p14

3- GESTION COMPTABLE DU PROJET ------------------------------------------p15

LES EXIGENCES D'UNE BONNE COMPTABILITE ----------------------p15

CADRES & PROCEDURES DE DECAISSEMENT --------- ----------------p15

3-1- BANQUE MONDIALE -------------------------------------------------p16

3-2- PNUD ---------------------------------------------------------------------p25

3-3- UNICEF - ------------------------------------------------------------------p34

** TABLEAU TENDANCIEL ET COMPARATIF ----------------------p40

4- GESTION FINANCIERE DU PROJET ------------------------------------------p41

4-1-LES NOTIONS QUI INTERVIENNENT -----------------------------p41

NOTION DU FONDS DE ROULEMENT -----------------------------p41

NOTION D'ACTIVITE ---------------------------------------------------p42

NOTION DE RENTABILITE FINANCIERE -------------------------p42

4-2- LES NOTIONS N'INTERVENANT PAS ----------------------------p43

4-3- GESTION DES RISQUES FINANCIERS ----------------------------p44

RISQUES COURANTS (Risques/Manifestations/Facteurs) --------p44

LIMITATION DES RISQUES (Solutions atténuantes) --------------p46

5- EVALUATION BUDGETAIRE ---------------------------------------------------p48

5-1-ESTIMATION DE COUT / CONTROLE DE COUT /

CHANGEMENT DE COUT / REVISION DE COUT -------------------p48

a) Budget Prévisionnel -------------------------------------------------------p49

b) La Mesure des Ecarts ------------------------------------------------------p49

c) Evaluation des performances du projet ---------------------------------p51

d) La Révision Budgétaire ou la reaffectation des fonds-----------------p53

5-2- LES RAPPORTS -------------------------------------------------------------p53

6- GESTION ECONOMIQUE & EFFICACE

DES RESSOURCES HUMAINES ---------------------------------------- --------p55

6-1 LA FONCTION ------------- ----------------------------------------------p55

6-2 LES COMPOSANTES ---------------- ---------------------------------- p55

6-3 PROBLEMES COURANTS (Faits/Facteurs/Solutions atténuantes)p57

7- GESTION ECONOMIQUE & EFFICACE

DES IMMOBILISATIONS DU PROJET ----------------------------------------p58

7-1 SUIVI ------------------------------------------------------------------------p58

7-2 PROBLEMES COURANTS (Faits/Causes/Solutions atténuantes)- p59

8- AUDIT EXTERNE : OUTIL D'AIDE AU SUIVI-FINANCIER -------------p60

8-1 OBJECTIFS ----------------------------------------------------------------p60

8-2 ELEMENTS A VERIFIER -----------------------------------------------p61

8-3 PROBLEMES COURANTS (Faits/Causes/Solutions atténuantes) -p64

III - CONCLUSION ---------------------------------- ------------------------------p65

LISTE DES ANNEXES -------------------------------------------------------------------pi

LEXIQUE ---------------------------------------------------------------------------------------pii

BIBLIOGRAPHIE -------------------------------------------------------------------------pix

L'aide a pris le chemin de l'Afrique depuis plus de 30 ans pour de multiples raisons, une d'entre elle étant le développement. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'aide s'efforce d'élever le niveau de vie et réduire la pauvreté dans les pays pauvres. Mais l'idée que l'on se faisait des différentes formes de contribution de l'aide pour la réalisation de ces objectifs a varié considérablement. Au cours des années 50 et 60, les investisseurs étaient réticents à placer les capitaux internationaux dans les pays pauvres.

Puis l'idée que l'on se faisait de l'aide a changé de façon marquante au cours des années 1970. On en était venu à penser que la croissance n'avait pas beaucoup d'effet sur l'amélioration du sort des pauvres - qu'elle pouvait même aggraver la pauvreté relative absolue. On a donc centré l'aide plus directement sur la satisfaction des besoins essentiels des pauvres, habituellement définis comme étant la santé, l'éducation de base, les routes rurales, l'eau, le logement, l'assainissement et certains instruments propres à accroître l'emploi et le revenu. Une grande partie de cette aide, dispensée par le biais de projets de développement complexes, était axée sur les zones rurales, selon le principe que les pauvres y étaient concentrés. Au cours des années 1970, la flambée des prix du pétrole et l'escalade, puis l'effondrement des prix d'autres produits primaires - alliés à un emprunt commercial considérable - ont entraîné une grave crise au plan de la dette et de la balance des paiements dans un grand nombre de pays africains. Comme les gouvernements cherchaient à alléger leur dette et à obtenir une aide supplémentaire pour compenser leur manque de recettes en devises, les institutions internationales et les gouvernements donateurs ont commencé à assortir l'aide et l'allégement de la dette qu'ils consentaient de conditions relatives à la stabilisation et à la réalisation de programmes d'ajustement économique.

C'est ainsi qu'au cours des années 1980, l'aide a commencé à revenir au soutien de politiques perçues comme stimulant la croissance.

Au cours des années 1990, la notion de développement a connu un autre visage. Des spécialistes du développement ont commencé à se demander pourquoi l'investissement et la croissance demeuraient faibles, même après les réformes économiques. La réponse qu'ils ont pu apporter à cette question tenait à la qualité de la gouvernance. En effet, lorsque les institutions publiques sont faibles, incompétentes ou corrompues, lorsque la gestion publique manque de transparence et de prévisibilité, les meilleures réformes sont impuissantes à opérer une croissance quelconque. Au milieu des années 90, des experts en développement et des responsables de l'aide ont aussi commencé à faire valoir l'importance de soutenir les organisations de la société civile en particulier les organisations non gouvernementales oeuvrant pour la défense des droits civils et des droits humains. En effet, les Etats-Unis et d'autres principaux donateurs se reposent de plus en plus sur les ONG pour la mise en oeuvre de leurs programmes, en particulier pour les secours et la reconstruction. On a assisté alors au cours des années 1990, à plusieurs autres réorientations de la notion de développement. On a de nouveau mis l'accent sur la réduction de la pauvreté comme objectif primordial de l'aide.

A la fin des années 1990, un dernier changement d'orientation s'est manifesté, avec un accent de plus en plus marqué sur la justice sociale et l'aide humanitaire.

A ce jour, l'aide se situe à plusieurs niveaux :

- Au niveau des partenaires privés : les organisations non gouvernementales sont des partenaires privilégiés des Etats en matière de développement.

- Au niveau bilatéral : les représentations locales de coopération bilatérale (France, Canada, Hollande, Allemagne, Italie...) mettent en place un système d'appui aux Gouvernements.

- Au niveau multilatéral : toutes les agences du système des Nations Unies, chacune dans son domaine de compétence, apportent un concours très appréciable à l'action des Gouvernements en matière de développement.

Pour les pays donateurs l'aide est un instrument de promotion de leurs valeurs, de leurs aspirations culturelles et de leurs objectifs politiques et diplomatiques.

L'aide a donné lieu à de multiples succès en Afrique. Les réalisations suivantes et bien d'autres ont amélioré les conditions de vie d'un très grand nombre d'Africains : un enfant né aujourd'hui peut espérer vivre huit années de plus que s'il avait vu le jour il y a 30 ans ; le taux d'alphabétisation des adultes est passé de 47% en 1970 à 73% en 1999 ; dans les campagnes la proportion de familles ayant accès à l'eau potable a plus que quintuplé ; un nombre beaucoup plus important de personnes bénéficient d'un niveau de vie décent ; plus de 100 pays en développement et en transition ont mis à bas leur régime militaire ou leur système de parti unique, élargissant ainsi les choix politiques accessibles à la population ; en Afrique de l'Ouest, le rythme de progression de la croissance économique est resté modéré passant de 3,2% en moyenne annuelle sur 1997-2000 à 3,5% en 2001 ; etc.

Cependant, l'aide n'est plus ce qu'elle était et le soutien politique en faveur de l'aide est en déclin. On avait cru à la fin des années 1980 que l'aide dispensée en Afrique augmenterait en chiffres réels.

Un facteur parmi tant d'autres de ce déclin pourrait être la lassitude des bailleurs de fonds, justifiée en partie par l'impression que l'aide dispensée en Afrique a eu peu d'effet sur la croissance ou sur la réduction de la pauvreté. C'est l'Afrique subsaharienne qui enregistre les résultats les plus désastreux : l'Afrique Subsaharienne (sans l'Afrique du Sud) aborde le 21e siècle dans la catégorie des nombreux pays les moins avancés du Monde et ainsi, fait son entrée dans le 21e siècle dans le feu d'un vif débat sur la dépendance envers l'aide et l'allégement de la dette. Pour tout dire, l'Afrique subsaharienne a commencé à perdre la place qu'elle occupait dans l'économie mondiale.

Un autre facteur et non des moindres parmi les causes du déclin de l'aide est lié à la mauvaise gestion des fonds alloués aux projets d'aide au développement.

Aussi devient-il nécessaire qu'un système idoine et systématique de suivi des fonds soit appliqué dans la gestion des projets afin de susciter de plus en plus d'interventions à l'aide publique au développement de la part des bailleurs également confrontés aux difficultés économiques internes.

Ceci justifie notre étude sur le suivi financier du projet de développement.

I - GENERALITES

A- QU'EST-CE QU'UN PROJET ?

Un projet est un ensemble d'activités interdépendantes, entreprises et circonscrites dans un temps défini en vue de résultats permettant d'atteindre l'objectif souhaité en répondant aux besoins identifiés.

Selon les Institutions Internationales, un projet est un ensemble organisé d'activités et de procédures conçues pour réaliser des objectifs spécifiques à l'intérieur des limites de budget, des ressources et de délais préétablis. C'est donc la réalisation d'une activité dans le futur qui se caractérise par une envergure (moyens) et une ou plusieurs finalités (objectifs).

On distingue plusieurs types de projets que l'on peut regrouper en 2 grands groupes :

** Les projets de développement :

- projets communautaires/sociaux - ex : construction /achèvement de centres de santé ou d'écoles... (qui bénéficient le plus souvent de subventions) ;

- projets générateurs de revenus/productifs - ex : implantation d'un moulin - d'une usine - d'un atelier de transformation de produits agricoles, aménagement portuaire - aéroportuaire... (qui bénéficient plutôt de prêts) ;

- les projets de formation - ex : formation des cadres sur un thème bien précis.

** Les projets de recherches :

le mécanisme est destiné à maximiser l'apport d'un ou des spécialistes de la façon la plus efficace et efficiente possible.

Dans le champ économique, la notion de projet a une double acception :

** du point de vue micro-économique le terme de projet est associé à l'investissement qu'un entrepreneur privé ou public souhaite réaliser.

** du point de vue macro-économique, la notion de projet est utilisée sur le plan national pour définir une politique d'aménagement du territoire, de réalisation d'équipements collectifs, de mise en valeur de ressources rares... sous l'égide de l'Etat et, sur le plan international, cette notion est utilisée comme instrument par les bailleurs de fonds dans le cadre de l'aide au développement.

B- QU'EST-CE QU'UN PROJET DE DEVELOPPEMENT ?

Un projet de développement est un projet financé en général par des bailleurs bilatéraux, multilatéraux ou privés et qui a pour but l'amélioration du niveau socio-économique d'un pays (PIB) ainsi que l'amélioration des conditions et du niveau de vie des populations locales du pays (PNB). Aussi, est-il très courant qu'un projet soit cofinancé par plusieurs bailleurs en même temps.

C- LE CYCLE DU PROJET

Le découpage détaillé (les phases ou les étapes) varie d'un bailleur de fond ou d'une agence de financement à l'autre mais, pour l'ensemble des institutions, les grands stades d'un projet sont les mêmes : un projet a un début, un déroulement et un achèvement.

**Selon la Banque Mondiale, nous avons 6 étapes

- IDENTIFICATION: (Banque)

Identifier des projets hautement prioritaires / susceptibles de bénéficier du concours de la Banque / présentant à priori un intérêt certain pour la BIRD, le Gouvernement concerné ainsi que l'emprunteur.

- PREPARATION : (Emprunteur & Banque)

Etroite collaboration pour combler les lacunes / Renforcement de la compréhension des conditions et des normes fixées par la Banque / Regroupement des éléments techniques, institutionnels, économiques et financiers nécessaires à la réalisation des objectifs du projet.

EVALUATION RETROSPECTIVE

Production d'un rapport à la fin de la période de décaissement, basé sur le rapport d'achèvement de l'Emprunteur / Estimation à nouveau des coûts effectifs de l'exécution du projet / Evaluation à nouveau des résultats du projet / Production d'un rapport d'impact (pour un nombre restreint de projets) 5 ans au minimum après le dernier décaissement.

EVALUATION : (Banque)

Examen approfondi de tous les aspects du projet (base de l'exécution et de l'évaluation rétrospective) / Exposition des conclusions & recommandations dans un rapport (reagencé au besoin mais rarement rejeté) / Après examen approfondi du document, engagement des négociations avec l'Emprunteur.

EXECUTION/SUPERVISION : (Emprunteur)

Réalisation des opérations dans des conditions satisfaisantes et favorables aux objectifs / Soumission périodique des rapports d'avancement du projet / Pour sa part, la Banque supervise le projet (en apportant toute forme d'assistance dont il a été convenu avec l'emprunteur) et en examine régulièrement l'avancement (s'assure que les fonds sont dépensés comme convenu).

NEGOCIATION/CONSEIL D'ADMINISTRATION : (Banque & Emprunteur)

Importance particulière : terrain d'entente & concessions mutuelles / Définition des principes fondamentaux et méthodes qui régiront le décaissement des fonds pendant toute la durée de l'exécution du projet pour la réussite du projet / Arrêt de mesures énoncées comme obligations dans l'accord de prêt / Rapport d'évaluation remanié pour inclure les décisions arrêtées / Soumission rapport d'évaluation + rapport du Président & les documents constitutifs du prêt à l'examen des Administrateurs de la Banque / Approbation par les Administrateurs et signature du prêt.

D- L'EXECUTION DU PROJET

1 - DEFINTION

Exécuter le projet c'est l'action de coordonner tous les moyens (humains, matériels & financiers) mis à disposition dans le but d'atteindre les objectifs escomptés. La mise en oeuvre d'un projet fait appel à la gestion de plusieurs éléments : le cadre du projet, le coût, le personnel, le système de communication, le système d'acquisition des biens & services, le contrôle de qualité, etc. Pendant l'exécution du projet les acteurs les plus en vue sont :

- l'Entrepreneur

Il peut s'agir de l'Etat ou d'une institution gouvernementale ou d'une agence d'exécution. Pour cet acteur, la mise en oeuvre du projet s'articule autour des notions de rationalité, de rentabilité et de viabilité.

- l'Etat

Il représente l'ensemble de la collectivité nationale. Ses préoccupations à l'égard des projets peuvent être regroupées en trois grandes rubriques : la cohérence, la validité technico-économique et le financement.

- le Bailleur

En accord et avec l'appui de l'Etat, il intervient dans le processus d'aide à la décision de mise en oeuvre du projet.

- l'Environnement

L'environnement - qui sous-entend l'environnement politique, les conditions industrielles et commerciales, le site géographique, les engagements sociaux, etc - influence grandement la mise en oeuvre et les résultats du projet.

- l'Equipe du projet

Du choix de chacun des membres de l'équipe dépendent l'atteinte des résultats et la réussite du projet. Il se doit donc d'être objectif et réaliste.

2 - MODE D'EXECUTION/SUPERVISION

Comme nous l'avons mentionné plus haut, il est plutôt courant de rencontrer les projets cofinancés par plusieurs bailleurs. Dans ces cas, le mode d'exécution du projet se doit d'être défini au préalable dans un accord de base unique approuvé et signé avec tous les Bailleurs de Fonds participant au financement du Projet ; chaque Bailleur étant libre de conclure un accord subsidiaire ne contredisant pas les termes de l'accord unique mais précisant ses engagements et ses procédures propres de décaissement.

L'exécution d'un projet de développement, est réalisée par une équipe (responsabilité générale) ou des équipes (à différents niveaux d'organisation et de responsabilité) - composée par des représentants de toutes les parties prenantes - qui assure les activités administratives, techniques, opérationnelles & financières du projet, examine et valide les rapports mais aussi toute proposition visant à modifier l'un ou l'autre aspect du projet.

Bien qu'étant considérée comme la moins spectaculaire - toute l'attention des bénéficiaires étant suspendue à la phase de négociation et donc l'obtention du financement - l'exécution du projet de par son aspect concret, représente l'étape la plus critique et la plus vulnérable pendant laquelle les risques anticipés et non prévus, s'ils sont mal maîtrisés, peuvent invalider les négociations et donc arrêter son financement.

L'exécution du projet reposant en grande partie sur les ordonnancements / autorisations / décaissements relatifs aux activités du projet, elle fait appel à une très grande rigueur de la part du bénéficiaire.

II - NOTRE ETUDE

Le suivi des fonds alloués au projet, du fait qu'il intègre tous les autres aspects du projet, fait appel à plusieurs éléments de la gestion du projet : le système de contrôle interne, la gestion comptable, la gestion financière, l'évaluation budgétaire, la gestion économique et efficace du patrimoine, la gestion économique et efficace des ressources humaines et l'audit externe (qui est en fait un outil d'aide au suivi financier).

A - LE SYSTEME DE CONTROLE INTERNE

La notion du système de contrôle interne (SCI) se définit à la fois en terme d'objectifs et de dispositifs. C'est l'ensemble des instruments (plans d'organisation, méthodes et procédures financières ou autres) dont disposent les responsables du projet pour gérer les activités du projet de façon ordonnée, économique et efficace. Sur le plan financier, il permet de contrôler l'exactitude des informations fournies par la comptabilité (autorisations des transactions, comptabilisation des transactions, classification budgétaire des transactions, rapports financiers), d'améliorer et d'accroître la performance. Il assure la qualité du fonctionnement du service comptable et financier du projet.

Le SCI permet également la protection du patrimoine du projet, ce qui contribue indirectement à assurer la régularité et la sincérité des comptes. C'est ainsi qu'en prévenant le risques de pertes ou de dégradation des immobilisations, les mesures de protection physique favorisent indirectement une évaluation correcte des comptes d'actifs (immobilisations, stocks...) tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

Le SCI est d'une part rythmé par le reporting mensuel et son analyse. En d'autres mots, il permet de veiller à ce que les politiques/méthodes internes produisent les résultats escomptés.

En théorie, il ne devrait pas être possible de définir le Contrôle interne (CI) par son contenu. Autant il est possible de formaliser d'une façon précise les objectifs qui lui sont assignés, autant il parait difficile d'énumérer de manière exhaustive les éléments qu'il contient : ces éléments n'étant limités dans leur diversité que par l'imagination de ceux qui les conçoivent.

Le CI vise les objectifs suivants : fiabilité et exhaustivité des informations comptables, Respect des politiques & procédures, Protection du patrimoine, Utilisation rationnelle des ressources, Réalisation des objectifs fixés.

Les techniques de base du SCI se regroupent autour de trois grandes notions :

- les contrôles d'exhaustivité : Quatre techniques sont couramment utilisées : l'existence et le respect des séquences numériques (numérotation systématique et précise de documents entrant ou sortant), le rapprochement des documents afférents à la même opération (regroupement systématique de tous les documents se rapportant à une même opération), les fichiers (archivage systématique définitif ou temporaire des informations relatives aux opérations), la liste ou le classement mnémotechnique (établissement systématique par les personnes concernées, d'une liste des obligations : par exemple rangement des factures à payer par date d'exigibilité est une garantie précieuse contre le risque d'omission).

- les contrôles de réalité : Deux techniques (les plus simples) sont fréquemment utilisées pour s'assurer que les différents documents circulant au sein du projet correspondent à une réalité : les contrôles physiques ou inventaires (s'appliquent principalement aux immobilisations et à la partie disponible trésorerie détenue par le projet), la validation par recoupement externe (l'inventaire ne pouvant pas s'appliquer à certaines écritures, cette technique consiste à obtenir une confirmation externe par des tiers -fournisseurs/banques- ou à opérer un rapprochement avec les documents qu'ils envoient au projet).

- les contrôle d'exactitude : Les trois types de procédés fréquemment utilisés pour y parvenir : les comparaisons globales de données (principe fondamental de la comptabilité en partie double, cette technique consiste à comparer les chiffres obtenus à partir de 2 totalisations provenant des mêmes opérations), les contrôles arithmétiques (consiste à refaire systématiquement certains calculs).

Les aspects comptables du CI regroupent toutes les procédures ou particularités qui, dans l'organisation du projet, favorisent l'établissement de comptes sincères et réguliers tout au long de l'exécution du projet. Ces procédures doivent favoriser en premier lieu la qualité des travaux journaliers de comptabilisation et garantir l'intangibilité des enregistrements comptables et des pièces justificatives. Ensuite elles doivent constituer un ensemble de contrôles qui, à la fin du projet, permet d'arrêter les comptes avec un maximum de fiabilité et de sécurité.

Cependant, les aspects comptables n'étant pas les seuls, ils s'inscrivent à coté d'aspects opérationnels et administratifs. Les aspects administratifs du CI comprennent l'ensemble des procédures qui vise à promouvoir l'efficacité de la gestion. Le terme «contrôles administratifs » a été appliqué à ces contrôles qui ne sont pas directement liés à la comptabilité ou les aspects financiers du projet. La prise en considération des aspects administratifs enrichit la notion du CI, qui prend un caractère beaucoup plus positif. Ainsi, le CI n'a plus pour objectif unique la prévention ou la détection d'irrégularités, mais surtout l'amélioration de l'organisation et de la rentabilité du projet.

Il ne s'agit pas en fait de deux ensembles hermétiquement disjoints. Un dispositif de CI à caractère avant tout comptable peut présenter un intérêt sur le plan administratif, et inversement. Ainsi, une procédure de réconciliation bancaire, qui est avant tout une procédure comptable poursuit des objectifs à caractère administratif : l'absence de surveillance des mouvements bancaires pourrait entraîner des irrégularités qui nuiraient à l'efficacité de l'exploitation des fonds mis à disposition du projet.

Un bon contrôle interne, pour être fiable doit avoir un caractère en quelque sorte mécanique. Le rôle essentiel joué par les techniques du CI ne doit pas masquer leur insuffisance du fait qu'elles sont normalement appliquées par des hommes. Par conséquent, un bon contrôle interne doit également assurer un contrôle du personnel qui travaille dans le projet.

Pour la mission d'audit (point II-B-8 de notre travail) chargée de se prononcer sur la fiabilité des comptes, l'assurance que les dispositifs administratifs du CI sont efficaces, présente une garantie précieuse quant à la sécurité des documents et des comptes dont elle doit certifier la régularité et la sincérité : c'est une garantie du bon suivi des engagements et, dans cette mesure, une garantie de dispositifs d'alerte immédiats.

B - LE SUIVI FINANCIER DU PROJET

1 - DEFINITION

Le suivi financier est une action pluridimensionnelle et continue intégrant tous les autres aspects du projet. Il consiste à collecter et consolider les données financières dans le but de fournir aux gestionnaires et aux différentes parties prenantes du projet, des éléments sur l'utilisation des fonds alloués et les objectifs atteints. Il cerne à la fois les aspects comptables (comptes) et opérationnels (activités) et par conséquent, normalise le facteur coût/efficacité. Ainsi donc le suivi financier est une fonction essentielle de la gestion du projet.

2 - OBJECTIFS.

Le suivi financier permet de s'assurer que, tout en faisant son chemin vers les objectifs quantitatifs et qualitatifs escomptés, l'exécution du projet respecte les limites du budget prévu et les modalités de décaissement prévues dans les accords avec les bailleurs.

3 - GESTION COMPTABLE DU PROJET

LES EXIGENCES D'UNE BONNE COMPTABILITE :

Une bonne comptabilité du projet doit établir la concordance comptable entre tous les décaissements, leurs opérations et leurs enregistrements. Elle doit assurer la tenue et le suivi du Journal Comptable, incluant le contrôle des dépenses, du solde du journal et du budget. Elle doit alors garantir  que :

- toutes les opérations ont fait l'objet d'un enregistrement,

- tout enregistrement est justifié par une opération,

- il n'y a pas d'erreurs dans la comptabilisation des montants.

CADRES & PROCEDURES DE DECAISSEMENT

(BANQUE MONDIALE, PNUD, UNICEF)

La présentation des procédures de décaissement que nous déroulons ci-dessous n'est pas la réplique exhaustive des procédures de décaissements des institutions susmentionnées mais une synthèse des informations nécessaires et relatives à l'utilisation des fonds mis à disposition du projet par ces institutions.

3-1 - BANQUE MONDIALE 

La mission fondamentale de la Banque Mondiale est la promotion du progrès économique et social dans les pays membres (ayant un très faible revenu par habitant). A cette fin, elle prête des capitaux, fournit des conseils et encourage la participation d'autres investisseurs.

La Banque comprend :

- la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) : prêt à un état membre ou à un organisme couvert par un état membre ; Durée = 15 à 20 ans ; Différé d'amortissement = 3 à 5 ans ; Taux prêteur lié au coût de ses emprunts ; Commission d'engagement de la Banque = taux maximum de 0,75%.

- l'Association Internationale de Développement (IDA) : prêt uniquement aux états membres ; Durée = 35 à 40 ans (50 ans pour les crédits approuvés avant 1987) ; Différé d'amortissement = 10 ans ; Pas de taux d'intérêt ; Commission annuelle d'engagement = maximum 0,50% sur le solde non décaissé ; Commission de service = 0,75% sur le montant décaissé et non remboursé.

Les fonds de la Banque visent essentiellement le financement de dépenses en monnaies étrangères dans la mesure ou la plupart des pays en développement manquent sérieusement de devises. Le pays en développement en cause prend lui-même en charge une partie du financement de chaque projet. Environ 40% des projets aidés par la Banque Mondiale reçoivent l'appui d'autres prêteurs et bailleurs de fonds (les Etats, les organismes d'état, les institutions financières multilatérales, les banques commerciales...) au titre de divers arrangements de cofinancement :

- cofinancement conjoint (la Banque et le cofinancier financent dans des proportions prédéterminées la même liste de fournitures & services ; dans ce cas les directives de la Banque concernant la passation des marchés s'appliquent à tous les biens et services faisant l'objet du cofinancement) ;

- cofinancement parallèle (la Banque et le cofinancier financent des biens & services différents ou des parties différentes d'un même projet ; dans ce cas les modalités de passation des marchés peuvent être différentes pour chaque bailleur de fonds).

Il peut s'agir de fonds fiduciaires (fonds déposés et confiés à la Banque qui agit comme agence d'exécution pour le compte du bénéficiaire) ou de fonds détenus par le cofinancier (qui décaisse lui-même après examen des demandes par la Banque). En général, les responsabilités de la Banque Mondiale en matière d'examen de pièces justificatives et d'approbation des paiements sont les mêmes que pour ses propres prêts.

Pour chaque projet, le principal instrument juridique est l'Accord (Accord de prêt, Accord de crédit de développement, Accord par échange de lettres, etc.) signé par l'Emprunteur et par la Banque, et qui énonce les conditions et modalités du prêt. Après la signature de l'Accord, le Département des prêts envoie la Lettre de Décaissement (avec un jeu de formulaires de demande et d'états récapitulatifs) qui indique les procédures à suivre pour retirer les fonds du compte de prêt.

Il existe deux procédures de décaissement pour le retrait de fonds du compte de prêt :

- L'option engagement spécial : la Banque contracte un engagement spécial en faveur d'une banque commerciale (pour couvrir une lettre de crédit).

- L'option retrait : les fonds prélevés sur le compte sont remis à l'Emprunteur ou à une tierce partie (fournisseur ou consultant de biens, travaux ou services).

Dans ce cas, deux (2) formules sont utilisées :

§ Formule des relevés de dépenses : l'Emprunteur demande à la Banque le remboursement de paiements déjà effectués en lui envoyant une demande de retrait de fonds. L'Emprunteur conserve les pièces justificatives que les auditeurs indépendants et les missions de supervision de la Banque peuvent consulter à tout moment.

§ Formule des comptes spéciaux : la Banque décaisse par anticipation un montant du prêt (reconstitué régulièrement) qu'elle dépose sur un compte spécial afin que l'Emprunteur puisse l'utiliser pour le règlement de dépenses admissibles.

Cadres & Procédures :

RETRAIT DE FONDS OPTION COMPTE SPECIAUX

La formule du compte spécial a pour principal objectif d'aider l'Emprunteur à accélérer le décaissement et à éviter des problèmes de trésorerie.

Les critères applicables à l'ouverture et la gestion d'un compte spécial sont arrêtés au cours des négociations et stipulés dans l'Accord de prêt ; des explications plus détaillées les concernant sont rappelées dans la lettre de décaissement envoyée par la Banque à l'Emprunteur. Ce sont :

L'ouverture du compte spécial

Le compte spécial est généralement ouvert par l'emprunteur dans une banque commerciale (jugée acceptable par la Banque). L'institution choisie doit être capable d'exécuter des opérations en monnaie locale et en devises, d'ouvrir des lettres de crédit, de traiter promptement un grand nombre d'opérations et d'établir promptement des relevés mensuels détaillés.

L'Intérêt

Du fait que la BIRD perçoit un intérêt et l'IDA une commission de service, à compter de la date de décaissement, l'Emprunteur fait en sorte (en ouvrant un compte rémunéré auprès d'une Banque commerciale) que le solde non retiré du Compte spécial rapporte des intérêts pour compenser cette charge. L'intérêt appliqué aux Emprunteurs est lié aux coûts des propres emprunts de la Banque.

La lettre de confort

Lorsque l'institution choisie est une banque commerciale, pour protéger les intérêts de l'emprunteur et les siens, la Banque demande à la banque commerciale en cause, de lui donner l'assurance, par l'envoi d'une lettre de confort, que les montants déposés sur le Compte spécial ne feront l'objet d'aucune mesure de compensation, saisie ou blocage au titre de montants dus à la banque par l'emprunteur.

La monnaie du compte spécial

Le choix (opéré par l'Emprunteur et la Banque) se porte normalement sur une monnaie stable, pleinement convertible et largement utilisée dans les échanges internationaux.

Le taux de change

Normalement (sauf arrangement spécial indiqué dans la lettre de décaissement), le taux de change à utiliser est celui applicable au moment du retrait du Compte Spécial.

Les signatures autorisées

L'Emprunteur doit désigner les personnes habilitées à signer les demandes de retrait de fonds et fournir à la Banque des spécimens légalisés de la signature de chacune d'elles.

L'avance & les reconstitutions & leur fréquence

L'avance initiale est versée par la Banque au compte spécial, par l'envoi d'une demande de retrait (formulaire 1903) ; à ce stade, aucune pièce justificative n'est exigée.

Les demandes de reconstitution devraient être présentées régulièrement de préférence tous les mois (mais ne devant pas dépasser trois (3) mois) après vérification par l'entité du projet des relevés mensuels reçus de la Banque. Il peut être demandé à l'Emprunteur de rembourser les avances déposées sur les Comptes spéciaux lorsque ceux-ci n'ont fait l'objet d'aucune opération depuis plus de six (6) mois.

Le montant maximum de l'avance ou montant autorisé

Pour chaque prêt, la lettre de décaissement indique le montant maximum de l'avance qui peut être déposé sur le Compte spécial. Normalement il correspond à la part qui sera prise en charge par la Banque du montant estimatif moyen sur quatre (4) mois de dépenses du projet devant être financées au moyen du Compte spécial.

Le montant minimum des demandes

Pour chaque prêt, la lettre de décaissement indique le montant minimum sur lequel doivent porter les demandes de retrait. Dans le cas du Compte spécial, le minimum représente en général 10 à 33% de l'avance déposée sur ce compte. Le minimum absolu est fixé à l'équivalent de $20,000.

Les numérotations des demandes

Toutes les demandes doivent être numérotées consécutivement.

Les états récapitulatifs (voir en annexe)

Lorsqu'il a besoin d'espace supplémentaire pour fournir des renseignements sur l'entrepreneur/fournisseur et que ces renseignements concernent plus d'une catégorie ou d'un sous-projet, l'Emprunteur utilise des états récapitulatifs distincts.

Les pièces justificatives

Il s'agit de tout document susceptible d'apporter un complément solide à une opération : facture du fournisseur, décompte des travaux de l'entrepreneur certifié par l'ingénieur superviseur, facture du consultant, justification du paiement (facture acquittée ou reçu pour les remboursements, avis de paiement d'une banque commerciale), garantie d'exécution, documentation du marché (à fournir avant la demande de retrait) dans le cas des marchés, copie du connaissement et attestation du transitaire dans le cas d'achat de matériel/matériaux, relevé bancaire et rapprochement bancaire dans le cas de la reconstitution du Compte spécial, etc.

Les rapprochements bancaires

Il s'agit de relevés mensuels établis par la banque où le compte spécial est ouvert. Ils donnent des détails de toutes les opérations effectuées et doivent être fournis même s'il n'y a pas eu d'opération au cours du mois. Enfin ils font partie des pièces justificatives fournies à l'appui des demandes de reconstitution.

La passation des marchés

La passation des marchés (fournitures, travaux, certains types de service...) est régie par les règles relatives aux prêts de la BIRD et crédits de l'IDA.

* Dans la plupart des cas, l'appel à la concurrence internationale est la plus efficace des méthodes de passation des marchés (la Banque émet des principes bien définis quant aux catégories des marchés et l'ampleur des prestations, les annonces et la publicité, la (pré)sélection des soumissionnaires, le dossier d'appel d'offres, les critères d'évaluation des offres, les garanties d'exécution, etc.).

* Cependant lorsque l'appel à la concurrence internationale n'est pas la plus économique ni la plus efficace, l'Emprunteur et la Banque se mettent d'accord sur d'autres méthodes de passation des marchés (par exemple : l'appel d'offres international restreint, l'appel à la concurrence avec publicité locale et selon les procédures nationales, la consultation de fournisseurs à l'échelon international ou national, la passation des marchés par entente directe, les pratiques commerciales-prêt rétrocédé au secteur privé, la régie) et décident ensemble des procédures appropriées (reflétées dans l'Accord de prêt) pour les diverses catégories de fournitures, de travaux et de services.

* La notification de Non-Objection 

Apres examen des documents relatifs à la passation d'un marché envoyés par l'Emprunteur, la Banque à travers le chef du projet notifie son « absence d'objection ».

Les documents comptables

Le système comptable des fonds mis à disposition des projets varie selon la nature, la portée ou les objectifs des projets. La Banque veille à ce que les fonds de ses prêts (avec ou sans co-financement) soient utilisés dans le souci d'économie et d'efficacité, aux seules fins pour lesquelles ils ont été accordés. Par conséquent la Banque souhaite que, dès le début du projet, les opérations financières et la passation des marchés fassent systématiquement l'objet d'écritures comptables soumises à des vérifications et contrôles appropriés.

Les rapports sur les décaissements

L'objectif est d'aider l'Emprunteur à faire le point sur la situation des prêts. A cet effet la Banque lui envoie (ainsi qu'aux parties intéressées autorisées) deux documents :

* L'avis de paiement  (voir en annexe) : C'est un relevé informatisé présentant des renseignements détaillés sur chaque paiement effectué.

* Le relevé mensuel (voir en annexe) : C'est un relevé mensuel des décaissements qui indique toutes les opérations auxquelles tel ou tel prêt a donné lieu au cours du mois précèdent.

Les limites

- Lorsque l'Emprunteur ne respecte pas les conditions spécifiées dans l'Accord de prêt, la Banque peut suspendre les décaissements (suspension s'appliquant soit à plusieurs prêts, à la totalité d'un prêt ou à l'une des composantes d'un prêt).

- Dans le cas d'ouverture d'un seul compte pour recevoir les fonds de plusieurs organismes, les ressources du Compte spécial ne peuvent en aucun cas être utilisées par l'Emprunteur, en prévision de la disponibilité prochaine de fonds de contrepartie.

- L'Emprunteur n'a pas le droit de prélever des avances sur le Compte spécial pour les déposer sur d'autres comptes sans l'autorisation de la Banque.

- L'Emprunteur est tenu de rembourser à la Banque (il existe aussi des solutions d'arrangement) les ressources du Compte spécial ayant servi à régler des dépenses non admissibles.

- La Banque peut demander à l'Emprunteur de rembourser les avances déposées sur le Compte spécial lorsque celles-ci n'ont fait l'objet d'aucune opération depuis plus de six (6) mois.

- La Banque ne finance pas les droits de douane (ou autre impôt) prélevés par le pays membre emprunteur (ou garant).

- La Banque ne finance pas les biens et services provenant de pays non membres, les éléments ne figurant pas dans l'Accord de prêt, les paiements effectués ou dus au titre de biens/travaux/services fournis après la date de clôture, les achats de terrains (sauf approbation exceptionnelle par la direction de la Banque), les pénalités de retard imposées par les fournisseurs, les avances d'un montant excessif, les frais d'auto-assurance.

- Les paiements antérieurs à la signature de l'Accord de prêt ne sont pas admissibles.

- En période de suspension totale des décaissements, le Compte spécial ne peut être reconstitué (cependant s'il reste des fonds sur le Compte spécial, l'Emprunteur peut les utiliser aux fins de dépenses admissibles sur la base de soumission de demandes auprès de la Banque.

- La Banque suspend les décaissements si les clauses relatives à la soumission des rapports d'audit ne sont pas respectées.

* Etant entendu qu'une exception (clause spéciale mentionnée dans l'Accord de prêt) puisse être faite dans certains cas et justifiée par des causes atténuantes solides au profit de l'Emprunteur.

L'audit

Les comptes des projets doivent être vérifiés pour chaque exercice par un auditeur qualifié et indépendant jugé acceptable par la Banque. L'objectif est de vérifier que les fonds ont été utilisés conformément à l'Accord de prêt et qu'ils ont été comptabilisés de façon fidèle et sincère.

Le recouvrement de l'avance versée au compte spécial

En général, la Banque commence à recouvrer l'encours de l'avance déposée au Compte spécial lorsque le solde non décaissé du prêt (engagement spécial exclus) est égal au double de l'avance ou lorsqu'il reste moins de six mois à courir avant la date limite de présentation des demandes de retrait.

La fermeture du Compte spécial

Le compte spécial devrait être clos après que la Banque a reçu à sa satisfaction, des pièces indiquant la façon dont les montants avancés ont été utilisés. Un relevé bancaire montrant que le solde du Compte a été ramené à zéro (0) et que le Compte a été clos doit être joint aux pièces accompagnant la dernière demande des dépenses admissibles.

**Le processus de retrait

Le formulaire de demande de retrait de fonds (formulaire 1903 voir en annexe) est utilisé dans notre cas pour demander le versement d'une avance au Compte spécial ou obtenir la reconstitution du Compte spécial.

Il doit être émis dans le cadre des conditions citées ci-dessus et plus précisément il faudra s'assurer que la demande a été signée par une personne autorisée, les dépenses sont admissibles et que les fonds non décaissés et relatifs à la catégorie concernée est suffisant. Aussi la demande doit :

- être soumis en 2 exemplaires (l'originale plus une copie) et refléter les informations requises.

- être appuyée des pièces justificatives dont les rapprochements bancaires.

- être suivie des états récapitulatifs si nécessaire.

3-2 - PNUD

Le Programme des Nations Unies pour le Développement est le réseau mondial de développement dont dispose le système des Nations Unies. L'objectif suprême du PNUD est la promotion du développement humain durable, une approche intégrée, multidisciplinaire du développement qui place les personnes au centre du processus de développement. Comme à son habitude, tout en les reliant aux connaissances, expériences et ressources dont leurs populations ont besoin pour améliorer leur Vie, le PNUD aide les pays en développement à identifier leurs propres solutions aux défis nationaux et mondiaux auxquels ils sont confrontés en matière de développement.

Il y a essentiellement 3 types de contributions aux fonds et programmes gérés par le PNUD :

a) Les contributions dont l'utilisation n'est assortie d'aucune restriction

- Contributions volontaires : versées par les Gouvernements sans aucune restriction aux ressources générales du PNUD ou aux ressources centrales d'autres fonds et programmes gérés par le PNUD.

- Dons : faits par des organismes privés ou des particuliers (autorisation préalable du Conseil d'Administration nécessaire pour plus de 25,000 dollars).

b) Les contributions aux dépenses locales des gouvernements bénéficiaires

- Contributions de contrepartie en espèces des gouvernements (CCEG) : versées par les gouvernements bénéficiaires au titre des dépenses locales afférentes aux différents éléments nécessaires à l'exécution d'un projet spécifique.

- Contributions en nature des gouvernements : versées par les gouvernements bénéficiaires sous forme de biens, de services, d'avoirs en capital...

- Contributions volontaires aux dépenses des programmes : faites par les gouvernements bénéficiaires aux dépenses des programmes pour aider à défrayer un pourcentage déterminé (équivalent au moins à 8% du Chiffre Indicateur de Planification-CIP) des frais généraux en monnaie locale encourus pour l'exécution de projets.

- Dépenses locales des bureaux extérieurs : somme forfaitaire spécifiée dans l'accord de base (dont une partie peut être en nature) versée tous les ans par le gouvernement bénéficiaire signataire qui s'engage ainsi à contribuer aux frais afférents au maintien de la mission du PNUD dans le pays.

c) Les contributions affectées à des pays ou des projets spécifiques

- Participation aux coûts d'un projet (spécifique) ou d'un programme (d'un pays)

C'est un arrangement selon lequel les coûts des projets/programmes et les dépenses connexes d'appui des agents d'exécution sont couvertes en tout ou en partie par une contribution (de préférence en dollars et versée à l'avance au PNUD ou aux fonds gérés par ce dernier) du gouvernement bénéficiaire ou d'un tiers (organismes gouvernementaux, organismes des Nations Unies, gouvernements autres que les bénéficiaires, prêts ou subventions d'assistance technique accordés par une Banque).

- Fonds d'affectation spéciale

Lorsque les circonstances interdisent d'utiliser le mécanisme de la participation aux coûts qui est préférable, les contributions destinées à l'exécution d'un projet spécifique sont versées dans le cadre d'un fonds d'affectation spéciale (établi à des fins compatibles avec les politiques du PNUD), sur la base d'un accord écrit. Cet accord définit le but, les limites du fonds et les conditions régissant le déboursement des fonds.

En accord avec l'objectif des Nations Unies pour l'harmonisation des politiques de suivi, les fonds rattachés au PNUD doivent respecter les politiques du PNUD en matière de suivi.

Les dispositions de gestion sont établies après consultation entre les parties concernées pendant la formulation du programme ou du projet. La décision finale appartenant à l'Administrateur vu sa responsabilité devant le Conseil Exécutif quant à l'utilisation des fonds.

Ainsi le PNUD s'arrange pour assurer son appui aux programmes et projets de l'une des quatres façons suivantes :

- Exécution nationale (NEX) : gestion confiée à un organisme national et la plus répandue. Il représente l'avantage d'une plus grande autonomie nationale, d'un renforcement des capacités de gestion, d'une plus grande durabilité des projets de développement, d'une meilleure intégration dans les programmes nationaux.

- Exécution confiée à un organisme des Nations Unies : suivant son mandat dans le domaine de projet ou suivant son expertise en matière de gestion. C'est le cas du Bureau des Services d'Appui aux Projets des Nations Unies (UNOPS). Des dispositions sont alors prises pour rémunérer les coûts des Services Administratifs et Opérationnels (SAO). Le niveau de rémunération/remboursement des coûts est négocié pendant la formulation du projet mais en général il est de 10 pour cent (10%).

- Exécution confiée à une ONG : avantage d'interaction étroite avec les groupes ciblés.

- Exécution directe (DEX) : gestion effectuée par le PNUD lui-même mais n'est permise que dans des conditions exceptionnelles (pays ayant des situations de développement spéciales).

Cadre & Procédures :

EXECUTION PAR UN ORGANISME NATIONAL (NEX)

L'exécution par un gouvernement est une modalité selon laquelle le PNUD confie à un gouvernement (un ministère du gouvernement, un département relevant d'un ministère, une institution gouvernementale semi-autonome -Banque centrale - université - municipalité -autorités locales ou régionales) la responsabilité de mobiliser et d'utiliser efficacement les apports financés par le PNUD, en combinaison avec les propres ressources du gouvernement et les autres ressources disponibles, afin de réaliser les objectifs du projet. C'est la forme la plus répandue car elle est censée contribuer de la manière la plus efficace au renforcement des capacités de gestion et de l'expertise technique des institutions locales qui apprennent leur métier sur le tas, à l'encouragement de l'engagement dans les activités de développement et à une moindre charge de travail.

Un projet ne peut être confié à un gouvernement pour exécution que s'il dispose des moyens techniques et administratifs requis pour assumer la responsabilité de la mobilisation et de l'utilisation efficace des apports financés par le PNUD en vue de la réalisation des objectifs du projet.

Il est possible, dans le cas de l'exécution nationale, qu'une assistance ou participation soit prévue : une agence des Nations Unies (organisme coopérant) est sélectionnée (pour sa compétence dans le domaine du projet ou par son expertise en matière de gestion, tel le cas de l'UNOPS) pour mettre en oeuvre les activités du programme en étroite collaboration avec l'entité gouvernementale et en se réservant le droit d'engager d'autres entités en vue d'entreprendre des activités spécifiques (sur la base d'appels d'offres). Cette participation doit faire l'objet d'un accord entre le gouvernement, l'agence coopérante et le PNUD. Elle peut aussi, dans le cas des services ad hoc (dont le coût imputé aux ressources générales du PNUD est directement payé à l'agence) faire l'objet d'une lettre d'accord entre le gouvernement et l'agence. L'agence est alors responsable de la fourniture de certains apports spécifiés et financés par le PNUD (très souvent le personnel du projet, les consultants, la sous-traitance et l'équipement, les fournitures et les facilités, la sélection et le placement des boursiers) puis aider le gouvernement à les utiliser efficacement.

Le gouvernement est responsable devant l'Administrateur du PNUD de la garde et de la bonne utilisation des fonds qui lui sont avancés par le PNUD, et doit lui communiquer, conformément aux dispositions des présentes instructions, les informations nécessaires relatives à l'utilisation faite desdits fonds. Les éléments qui entrent en compte dans l'exécution nationale sont :

L'ouverture d'un compte distinct pour les fonds PNUD

Le gouvernement doit ouvrir et tenir un compte distinct en banque pour recevoir et décaisser les fonds PNUD.

Les intérêts produits par les fonds PNUD

Les intérêts produits par les sommes déposées au compte bancaire d'un projet sont remboursés au PNUD dans la monnaie de l'avance sur une base annuelle (dans les 60 jours suivant le 31 décembre)

Les signatures autorisées

Il doit être déposé auprès du Représentant la liste des représentants du gouvernement avec un spécimen de leurs signatures.

Les avances de fonds au titre d'une autorisation anticipée

Lorsqu'un projet fait l'objet d'une autorisation anticipée, les avances de fonds peuvent être versées selon les montants :

* Avance d'un montant égal ou inférieur à $EU 10,000 :

dans ce cas, il faut au préalable que le document d'autorisation anticipée indiquant le budget soit établi, que le gouvernement ait donné confirmation écrite, que le gouvernement ait présenté le formulaire de demande d'avance de fonds (avec certification requise), que le montant des fonds demandés ne soit pas supérieur aux besoins de trésorerie prévus pour 60 jours.

* Avance d'un montant supérieur à $EU 10,000 :

il faut ici que les conditions préalables énumérées dans le cas précèdent soit satisfaites mais qu'en plus, le PNUD ait reçu l'approbation écrite du Directeur de la Division des Finances.

Les avances ordinaires

Le montant des demandes d'avance de fonds ne doit pas dépasser les besoins de trésorerie prévus pour les trois (3) mois suivants.

* Avance unique :

Les fonds peuvent être versés à l'institution désignée en un seul versement au démarrage du projet lorsque le projet a un budget inférieur ou égal $US150,000 et une durée de moins d'un an.

Les paiements directs

L'équipe de direction d'un projet peut demander au représentant résident du PNUD de décaisser directement des fonds en son nom pour l'exécution de certaines composantes du projet. La demande doit indiquer clairement le bénéficiaire, les références bancaires, et toute autre instruction pertinente. Elle doit être certifiée et accompagnée de pièces justificatives. Le représentant résident peut prélever sur le compte en banque du bureau extérieur, ou soumettre la demande au siège du PNUD pour suite à donner.

* La certification requise (voir en annexe)

Le représentant autorisé du gouvernement qui signe la demande de paiement directe doit y ajouter une mention spéciale qui l'engage à s'assurer que le paiement sera fait dans le respect des clauses du contrat.

Les pièces justificatives

Les pièces justificatives originales sont jointes à la demande de paiement direct, ou bien sont obtenues par le représentant résident du PNUD dans le cas des marchés devant faire l'objet de factures. Il s'agit selon les cas de la documentation de passation des marchés (appel d'offres, (pré)sélection, contrat, etc.), bons de commande, factures ou reçus, etc.

La passation des marchés

Les marchés pour la fourniture des biens, services et travaux se font conformément aux procédures propres du PNUD (selon que le marché est d'un montant <$2,500 ; $2,500 ; $30,000 ou $100,000). Un ou plusieurs des principes clés suivants doivent être respectés : la compétitivité (comparaison de factures ou pratiques d'appels d'offres reconnues à l'échelle internationale), la transparence (accès complet et égal aux informations à tous les candidats), le multilatérisme (vaste échelle géographique).

Dans la plupart des cas, l'appel à la concurrence internationale est la plus efficace des méthodes de passation des marchés cependant, lorsque l'appel à la concurrence internationale n'est pas la plus économique ni la plus efficace, l'organisme national et le PNUD se mettent d'accord sur d'autres méthodes de passation des marchés (par exemple : l'appel d'offres international restreint, l'appel d'offres à l'échelon national, la consultation de fournisseurs à l'échelon international ou national, la passation de marché gré à gré, etc.).

La comptabilité

Le gouvernement doit mettre en place un système tel que la réception et le décaissement des fonds du PNUD soient identifiés convenablement et que les catégories de dépenses budgétaires approuvées dans le document de projet ne soit pas dépassées. Le système doit être tenu à jour et tous les registres doivent être épurés à la fin de chaque mois. Pour une gestion efficace et pour les besoins d'établissement des rapports, les apports doivent être inscrits au budget conformément à la composante et à la ligne appropriée.

* Le registre des biens durables

L'organisme national doit tenir à jour un registre des équipements et doit faire parvenir au bureau de pays un inventaire certifié de l'équipement non-consomptible. En cas de dégât, vol ou autres pertes, un rapport (procès-verbal) doit être dressé et adressé au PNUD.

* Dossiers des projets

Le gouvernement doit conserver séparément toutes les pièces se rapportant aux achats et aux paiements effectués au titre d'un projet.

Les rapprochements des informations financières

Ce rapprochement est fait à l'occasion de l'établissement des rapports financiers. Il est requis périodiquement un rapprochement de l'encours de l'avance du PNUD et l'état des fonds. Aussi, dès réception du rapport combiné, le gouvernement le compare à ses propres écritures.

Les rapports financiers

* Le rapport financier :

Elaboré par le gouvernement à travers l'institution désignée afin d'enregistrer les dépenses durant la période en cours sur l'avance de fonds reçue, de calculer les pertes/gains résultant des fluctuations du taux de change, de demander une avance de fonds sur la période suivante dans le respect du plan de travail et des limites du budget. Il porte sur les décaissements effectués et le rapprochement de l'encours de l'avance du PNUD et l'état des fonds. Il doit être soumis au bureau de pays chaque fois qu'une demande d'avance est formulée, quinze (15) jours au plus tard après la fin de la période couverte par la dernière avance.

* Le rapport de remise combiné :

Etabli à la fin de chaque trimestre par l'Unité de Comptabilité (du PNUD) chargée des programmes-pays, il résume toutes les dépenses du projet : dépenses de l'institution gouvernementale désignée, paiements directs par le bureau de pays, coûts des services d'appui assurés par le bureau pays, paiements directs par d'autres bureaux du PNUD, paiements directs par le siège du PNUD, dépenses des organismes coopérants. Après réception/étude par le bureau de pays, le rapport est soumis à l'institution gouvernementale qui le vérifie, le certifie et le retourne au bureau pays dans les trente (30) jours suivant la date de réception.

* Le rapport de remise du projet :

Etabli par les organismes coopérants et communément appelé l'état des dépenses, il reflète les dépenses du projet par composante et par ligne budgétaire. Il est soumis à l'institution désignée par le biais du bureau de pays trente (30) jours au plus tard après la fin de chaque trimestre.

Recouvrement des coûts par le PNUD

Le PNUD fait face aux coûts liés à l'appui administratif normal aux programmes/projets en tirant sur le budget du bureau pays. Lorsque la fourniture des services d'appui font encourir au bureau de pays des frais supplémentaires facilement identifiables, le Représentant résident peut décider de recouvrir le coût de ces services. Ces frais sont alors débités au projet sous réserve de l'accord du gouvernement.

Les limites

- Un projet peut être annulé (après une période de suspension) si des circonstances interviennent qui compromettent la réalisation des résultats escomptés et lorsqu'une modification de la conception ne peut apporter une solution définitive.

- En ce qui concerne le compte bancaire, les fonds avancés par le PNUD ne doivent pas être mélangés à d'autres fonds.

- Si les rapports financiers requis n'ont pas été reçus, le représentant résident ne donnera pas suite aux demandes d'avance de fonds.

L'audit / Vérification des comptes

Tous les programmes et projets confiés à la gestion d'un organisme national doivent faire l'objet d'un audit au moins une seule fois au cours de leur durée. Un plan d'audit annuel est mis en place avant le mois de novembre de chaque année, en consultation avec le bureau de pays.

**Le processus de demande et octroi d'une avance

- La demande d'avance ordinaire est adressée au Représentant résident par l'institution désignée au moins 15 jours civils avant le début de chaque trimestre. Elle doit être précédée du rapport financier et basée sur le plan de travail.

- Le bureau de pays vérifie la disponibilité des ressources

- Le bureau de pays verse une avance sur les fonds dans le compte bancaire ouvert à cet effet puis, enregistre la dite avance en utilisant le bordereau de versement intérieur du gouvernement (GOVT IOV) expédié au siège du PNUD chaque mois.

3-3 - UNICEF 

Depuis sa création, L'UNICEF s'est efforcé de protéger la vie des enfants du monde entier. Il plaide et travaille pour créer les conditions nécessaires pour que les enfants vivent heureux, en bonne santé et dans la dignité. Il s'efforce d'aider les jeunes à satisfaire leurs besoins de base et à élargir leurs possibilités de réaliser tout leur potentiel. Pour renforcer son action en faveur des enfants, l'UNICEF coopère avec les gouvernements, les collectivités locales et les organisations de la société civile, les familles et les enfants. Aussi il oeuvre, avec le concours de tous ses partenaires, à la réalisation des objectifs de développement humain durable que la communauté mondiale s'est fixée et de l'idéal de paix et de progrès social consacré par la Charte des Nations Unies.

L'UNICEF n'est pas un bailleur de fonds mais une agence de financement qui mobilise des fonds pour appuyer les gouvernements dans l'exécution des programmes et projets de développement. Il s'agit de l'assistance en espèces (ou avances de fonds) dans les domaines suivants : formation, plaidoyer / mobilisation sociale, information / communication, supervision / recherche / suivi & évaluation.

A ce titre l'UNICEF doit rendre compte aux donateurs de l'utilisation des fonds mis à sa disposition. L'assistance en espèces vise à permettre l'exécution effective des activités des projets convenus entre l'UNICEF et ses partenaires. Au lieu d'être un subside permanent pour ces derniers, l'assistance constitue plutôt un appui à court terme pour rendre les programmes opérationnels et autosuffisants.

Cadre & Procédure :

PROCEDURES RELATIVES A L'ASSISTANCE EN ESPECES (Côte d'Ivoire).

Les éléments ci-après sont nécessaires à l'approbation de l'avance par l'UNICEF :

Convention préalable

L'existence d'une convention entre l'UNICEF et le partenaire ONG est une disposition préalable pour la collaboration avec les ONG. En amont de cette convention, il y a un processus d'accréditation de l'ONG auprès de l'UNICEF.

La lettre d'accord

Lorsque l'administrateur et le partenaire se mettent d'accord sur l'exécution d'une activité et le budget détaillé, l'UNICEF envoie une lettre signée par le Représentant (adressée au Ministre concerné ou au Président de l'ONG avec ampliations au Directeur de la structure du partenaire ou au Ministère de tutelle de l'ONG) confirmant l'approbation avec le budget détaillée convenu.

Le compte bancaire

Le partenaire doit ouvrir à la CAA pour les fonds et projets UNICEF, un compte unique dont les informations sont communiquées à l'UNICEF dans le but du virement des fonds.

Le Plan d'Action annuel Détaillé

Les activités des ONG ne sont pas seulement énumérées dans la convention. En plus, avant d'être considérées comme admissibles, elles doivent être inscrites au préalable dans le Plan d'Action annuel Détaillé (PAD).

Liste des personnes autorisées à faire les requêtes

Le partenaire doit communiquer à l'UNICEF la liste des personnes habilitées à signer les requêtes au titre de l'assistance en espèces. La liste doit mentionner le nom de l'institution dont relèvent les intéressés, le titre du programme/projet, les noms et titres des intéressés.

La liste des billeteurs

Le partenaire doit communiquer à l'UNICEF la liste des personnes autorisées à recevoir des fonds. La liste doit mentionner le nom de l'institution dont relèvent les intéressés, le titre du programme/projet, les noms et titres des intéressés, le nom de la banque/numéro du compte bancaire.

La séparation des tâches

Les règles de l'UNICEF veulent que la personne qui a signé la requête de fonds soit différente de celle qui reçoit les fonds.

Lettre de transfert de fonds

Dès que les fonds sont transférés, l'UNICEF informe le partenaire concerné par écrit (avec le budget détaillé approuvé et visé) avec ampliation à la Dette Publique. Le courrier contient la lettre d'approbation, une copie de la lettre de virement (de l'UNICEF à ECOBANK), et un accusé de réception de fonds (à retourner par le partenaire). La lettre fait un rappel du délai de justification (deux semaines après le déroulement de l'activité, du délai maximum de justification (trois mois à compter de la date de transfert de fonds), de la soumission du rapport narratif, du rapport financier, de l'état récapitulatif de toutes les dépenses effectuées, de l'état de comparaison budgétaire, des originaux des pièces justificatives.

Ordre de mandatement

La Direction de la Dette Publique établit un ordre de mandatement qui permet à l'agent comptable de la Dette Publique de décaisser l'argent au nom du billeteur concerné.

Accusé de Réception des fonds par le partenaire

Lorsque le billeteur a reçu les fonds, il doit remplir, signer et cacheter l'accusé de réception de fonds et le retourner à l'UNICEF avec les pièces justificatives.

Rapprochements bancaires

Le partenaire doit faire périodiquement des rapprochements bancaires entre le registre des avances et le compte bancaire dans lequel sont déposés les fonds reçus. Egalement, le billeteur doit dresser des états trimestriels de suivi des avances reçues de l'UNICEF. L'agent comptable de la Dette Publique devra ensuite transmettre à l'UNICEF.

Etat récapitulatif des dépenses (voir en annexe)

Il s'agit d'un tableau faisant l'état du budget détaillé selon la nomenclature du Système Intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGFIP).

Pièces justificatives

L'UNICEF avance les fonds au partenaire pour des activités devant être exécutées sur une durée maximum de trois (3) mois. Par conséquent les avances doivent être justifiées dans un délai maximum de trois mois à partir de la date de paiement de l'avance.

La soumission des justificatifs doit porter sur : la lettre de transmission (avec ampliation à la Dette Publique), la fiche de réception des fonds, le rapport d'utilisation des fonds, un état récapitulatif des dépenses, un état de comparaison budgétaire, et, dans le cas des séminaires/ateliers de formation la liste (séparée) de présence des participants et des formateurs/facilitateurs (voir liste d'émargement en annexe), les ordres de mission dûment signés par les personnes autorisées, les originaux des factures acquittées et les reçus, le rapport narratif sur l'exécution de l'activité. A l'UNICEF, ces pièces sont remises à l'administrateur concerné qui les vérifie, appose sa signature sur la fiche de justification des dépenses et ensuite envoie au partenaire un accusé de réception.

Accusé de réception du Reliquat par l'UNICEF

La remise des pièces justificatives se fait parallèlement avec le reversement du reliquat de fonds. Le Service des Finances de l'UNICEF signe alors un accusé de réception du reliquat qui est transmis à la Dette Publique comme pièce comptable du reliquat.

Passation des marchés 

Le processus d'acquisition des Biens & Services n'est pas délégué : après identification des besoins par le bénéficiaire, sélection par l'UNICEF et enregistrement dans le PAD, un service interne (Supply Section) de l'UNICEF supervise directement les achats des biens ou louage de services qu'il met à la disposition des bénéficiaires.

Comptabilité

Le partenaire billeteur doit tenir des registres des avances (conservés pendant cinq (5) ans) qui pourrait être consultés à tout moment par l'UNICEF. Les mouvements de fonds du niveau central vers les structures décentralisées (niveau régional par exemple) doivent être documentées et les fonds doivent atteindre leur destination finale le plut tôt possible.

Rapports financiers

* Les rapports financiers rédigés conformément aux normes SIGFIP (et certifiés par un agent autorisé) présentés par la Dette Publique à l'UNICEF doivent être transmis deux fois par an. Ils reflètent l'état de la situation financière détaillée des organismes d'exécution. D'autres documents faisant office de rapports financiers sont également présentés à l'UNICEF par le partenaire.

* Rapport d'utilisation des fonds (voir en annexe) : c'est un formulaire transmis par l'UNICEF lors du transfert de l'avance et qui est retourné dûment rempli par le partenaire. Il requiert des informations relatives à l'utilisation des fonds mis à disposition du partenaire.

* Etat de comparaison budgétaire (voir en annexe) : Il s'agit de faire le point entre ce qui a été approuvé par l'UNICEF et ce qui a été effectivement dépensé par le partenaire (dépenses prévues versus dépenses effectives).

Les limites

- Apres la mise à disposition des fonds, le partenaire doit s'assurer que les fonds ne seront pas gelés pendant plus d'un (1) mois.

- L'UNICEF n'avance pas de fonds à une institution partenaire qui a des avances non-justifiées de plus de six (6)mois.

- Dans le cas où les pièces justificatives ne seraient pas arrivées à l'UNICEF après un délai de trois (3) mois, l'UNICEF entame un processus de courrier entre le troisième et le sixième mois afin de rappeler la situation des avances non justifiées.

- Les supports, les matériels et certains services ne sont pas financés sur appel de fonds d'assistance en espèces mais relèvent plutôt de l'assistance en équipements et matériel : les cocktail/réception (il s'agira plutôt d'un contrat direct avec l'UNICEF), le carburant (géré comme un matériel), la prise en charge (couvert par le perdiem), les honoraires payés aux employeurs du partenaire, toute dépense faite antérieurement à l'approbation de l'avance par l'UNICEF, toute dépense non prévue dans le budget approuvé par l'UNICEF, toute dépense engagée excédant le montant prévu au budget, toute dépense non soutenue par des pièces justificatives acceptables,

Audit

L'UNICEF se réserve le droit d'effectuer à tout moment des audits, opérationnels ou financiers, avec des visites sur le terrain, en vue de vérifier et de s'assurer que les principes stipulés dans les accords ont été fidèlement respectés.

**Processus de la soumission de requête détaillée

La requête pour le financement (préalablement inscrite dans le Plan d'Action annuel Détaillé) émane du Gouvernement ou d'une ONG. Elle est accompagnée d'une fiche Requête pour Paiement Remboursement/Avances (pas en annexe) et du budget détaillé selon la nomenclature du Système Intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGFIP). Elle doit fournir des informations complètes et précises sur l'activité proposée, nombre de personnes devant participer à l'activité, etc.

Après l'analyse de la requête par l'UNICEF, le transfert des fonds se déroule en deux étapes : le virement de l'UNICEF (Ecobank) à la Dette Publique (CAA) puis, le décaissement par le partenaire auprès de la Dette Publique (après soumission d'un dossier contenant copie de la lettre d'accord, le récapitulatif du budget visé par l'UNICEF, la lettre de transfert de fonds par l'UNICEF, copie de la lettre de virement, copie de l'arrêté concernant le billeteur).

3-4 - TABLEAU TENDANCIEL ET COMPARATIF

INSTITUTIONS

PROCEDURES

Banque Mondiale

PNUD

UNICEF

Existence d'un accord

X

X

X

Plan de Travail / Plan d'action

X

X

X

Ouverture d'un compte bancaire

X

X

X

Ouverture d'un compte bancaire distinct

Non

X

X

Compte rémunéré (intérêt)

X

X

Non

Liste des signataires autorisés

X

X

X

Spécimen de signatures

X

X

Non

Séparation des tâches

Non

Non

X

Retrait de fonds ou avance limité

X

X

X

Passation des marchés (règles spécifiques)

X

X

Pas délégué

Retraits/avances/marchés confrontés au taux de change

X

X

Non

Pièces justificatives

X

X

X

Rapprochements bancaires

X

Non

X

Rapports financiers

X

X

X

Rapprochements des informations financières

X

X

X

Existence de limites aux décaissements

X

X

X

Audit / Vérification des comptes

X

X

X

Deux institutions au moins ont en commun 16 sur 17 éléments - ce qui représente 94,11%. Les trois institutions ont en commun 10 sur 17 - ce qui représente 58,8%.

Nous en déduisons que les projets de développement respectent, à quelques nuances près, des bases communes en matière de décaissement des fonds.

4 - GESTION FINANCIERE DU PROJET

La gestion financière du projet est un outil qui, correctement utilisée, contribue à la mise en oeuvre efficace et dans les délais des activités financées. L'analyse financière du projet de développement consiste à mesurer l'efficacité des activités (effectuées) du projet ; ainsi elle permet de déterminer et d'analyser, entre autres, les notions d'équilibre financier, d'activité et de rentabilité du projet dans le but d'apporter les corrections nécessaires pour les prochaines activités.

4-1- LES NOTIONS QUI INTERVIENNENT

Plusieurs notions interviennent dans la gestion financière du projet de développement pendant son exécution. Celles énoncées dans notre étude sont les plus courantes qui doivent capter de façon permanente l'attention de l'équipe qui exécute le projet.

NOTION DU FONDS DE ROULEMENT ET DE L'EQUILIBRE FINANCIER

*Dans le cas du projet de développement, la détermination du Fonds de Roulement ne nous amènera pas, comme dans le secteur privé, à soustraire les Actifs Immobilisés des Ressources Stables ( FDR = Ressources Stables - Actifs Immobilisés ), mais plutôt, de s'assurer de l'existence et de la disponibilité du budget/fonds pouvant faire face aux activités prévues ou en cours :

- Les bailleurs ou les cofinanciers de fonds (gouvernement compris si c'est le cas) font-ils face à leur obligation ?

- Existe-t-il un budget approuvé pour la durée du projet ?

- Existe-t-il un budget approuvé pour l'année en cours ?

- Existe-t-il un budget approuvé pour l'activité en cours ?

Ces données, en fait, permettent d'obtenir une bonne photographie des décisions de gestion du projet. Elles mettent en évidence les liens existants entre la structure financière, la liquidité et la rentabilité du projet. Enfin, une attention toute particulière est accordée à l'analyse comparative du besoin en fonds de roulement et de l'évolution du fonds de roulement que génère le projet.

*Le maintien de l'équilibre financier obligera à s'assurer, tout au long de la vie du projet, que les emplois stables moyens et longs sont couverts par des Ressources durables qui ont une validité et une durée au moins égale à celle des besoins/activités. Dans le cas du projet de développement les ressources durables sont représentées par le budget (tous apports/bailleurs confondus) et les emplois moyens & longs sont représentés par toutes les activités/les besoins du projet (recrutement personnel, achat d'équipements, louage de services, etc.)

Il s'agira, aussi, dans le meilleur des cas, de s'assurer qu'il existe une marge budgétaire de sécurité suffisante pouvant supporter les cas de modifications de prévisions afin d'éviter la rupture de l'équilibre financier.

NOTION D'ACTIVITE

Il s'agit de s'assurer que toutes les ressources (toutes catégories confondues) sont utilisées pleinement, afin de maximiser le rendement et l'atteinte des objectifs.

NOTION DE RENTABILITE FINANCIERE

--- cas du projet générateur de revenu / projet productif

Du fait de leur caractère non social, la rentabilité financière s'impose à ce type de projet. Il s'agit ici de mesurer et dégager le taux de rentabilité financière de l'activité du projet. Le ratio le plus courant (utilisé dans le secteur privé) exprimant la rentabilité financière est le suivant :

Taux de Rentabilité = Bénéfice Net

Capitaux propres

Dans notre cas :

Taux de Rentabilité = Revenus générés

Budget de l'activité

* Bénéfice Net étant ici les revenus générés par l'activité (objet de l'analyse) du projet.

* Capitaux propres étant ici les fonds ayant soutenu l'activité.

--- cas du projet social

Dans ce cas-ci, la rentabilité financière ne s'appréciera pas de la même façon que dans le cas précédent, étant donné que le but des activités du projet social n'est pas de générer des bénéfices. On pourra alors apprécier la rentabilité du projet en faisant intervenir la notion d'Impact sur les Populations Cibles. Ainsi, en prenant quelques exemples, selon qu'il s'agit d'une activité de..., le taux de rentabilité sera lié à ... :

Activité

Taux de rentabilité

Construction d'infrastructure scolaire

.Création d'emplois

.Augmentation du taux de scolarité

Installation de pompes à eau ou Construction de centre de santé

.Création d'emplois

.Amélioration des conditions de vie des populations

4-2- LES NOTIONS N'INTERVENANT PAS

Certaines notions n'interviennent pas systématiquement dans la gestion du projet de développement. Ce sont par exemple : la notion de Liquidité, la notion des Réserves, la notion de Marge Bénéficiaire, la notion de Valeur Ajoutée... mais elles apparaissent nettement et à coup sûr dans certains projets spécifiques.

4-3- GESTION DES RISQUES FINANCIERS

Le mot « Risque », dans le langage courant, désigne séparément l'éventualité de la réalisation d'un événement redouté et indésirable, ses conséquences, ses causes ou simplement les trois à la fois. A l'instar de toute entreprise, le projet de développement est confronté à un certain nombre de risques financiers.

Pendant l'exécution du projet, les risques financiers identifiés à l'avance (pendant la phase d'évaluation) se manifestent à coup sûr. Il suffira alors de les reconnaître et d'appliquer les mesures prévues à leur résolution. D'autres risques, non anticipés et ayant un impact significatif sur les résultats, apparaissent également : il va falloir identifier les faits qui les caractérisent, rechercher les facteurs qui les déterminent et prendre des actions correctives afin de ramener le projet vers ses objectifs financiers ou revoir le budget de base du projet de concert avec toutes les parties prenantes. Afin de mettre en place des règles prudentielles, il faut être familier avec les risques les plus courants (la liste qui suit ne prétend pas être exhaustive).

RISQUES COURANTS (ABOUTISSANT A UNE PERTE FINANCIERE)

RISQUES

MANIFESTATIONS

FACTEURS.

 
 
 

1) Risque du calendrier

Délais longs et répétés dans la réalisation des activités

Négligence / Retard dans une activité déterminante

2) Risque de Surcoût Financier

Budget insuffisant par rapport à l'avancement des travaux

Hausse des prix/Inflation / Sous-estimation des coûts

3) Risque de taux d'intérêt

Changement du taux pratiqué sur le marché pendant la durée du projet (du crédit)

Mauvaise répartition des crédits à taux fixe et à taux variable

4) Risque de Change

Variation des cours des devises pendant la réalisation des activités/ au moment du prêt et le remboursement

Evolution défavorable des taux de change entre les monnaies / Mauvaise répartition des risques par devises.

5) Risque sur le traitement des opérations

Non concordance des opérations et leurs enregistrements

Mauvaise imputation comptable et budgétaire / Erreur de saisie, Malveillance / Système de Contrôle Interne inefficace

6) Risque de Malversation

Trou dans la caisse / Perte / Détournement de fonds

Système de Sécurisation des biens inefficace / Absence de séparation des tâches / Excès de confiance

7) Risque des Ressources

Non disponibilité des équipements ou personnes nécessaires

Livraison tardive des équipements / Changement répété des membres de l'équipe

8) Risque de Technologie

Technologie utilisée non adaptée aux besoins du projet.

Introduction volontaire de nouvelles technologies / Apparition de nouvelles technologies

9) Risque de perte de traces

Registres appropriés non tenus par les projets

Négligence / Absence de conscience professionnelle

10) Risque du cadre / environnement

Evénements inattendus ayant un impact important sur les activités du projet

Catastrophe naturelles / Instabilité politique, etc.

LIMITATION DES RISQUES FINANCIERS

Les incidences financières ou l'impact des risques financiers se révèlent être le plus souvent les pertes financières et la non atteinte d'un ou plusieurs objectifs du projet et parfois même la non atteinte de l'objectif global. Il va de soi qu'il faut prévoir l'application de mesures correctives lors des manifestations de ces risques. Les solutions atténuantes proposées, dans l'ordre des risques énumérés ci-dessus sont :

1) Renforcement de la surveillance du calendrier / Etablissement d'un tableau de bord.

2) Estimation des coûts en tenant compte de possibilité d'inflation / Réduire le délai entre l'établissement du budget et la réalisation des activités.

3) Couverture des opérations à l'aide d'instruments financiers / Création d'un comité des engagements.

4) Limiter les décaissements au montant immédiatement nécessaire à l'exécution du projet / Meilleure répartition des risques par devises / Une prise de couverture systématique / Mise en place d'échéanciers par devises / Création d'un comité des engagements.

5) Renforcement du Système de Contrôle Interne / Séparation des tâches / Installation de logiciel performant & efficace du système de compatibilité / Codes d'accès informatiques confidentiels pour consultation & mise à jour.

6) Renforcement de l'efficacité de la séparation des tâches / Tenue de registres appropriés pour l'enregistrement des informations comptables / Contrôles-surprise réguliers de la caisse / Contrôles des fonds disponibles / Contrôles réguliers de l'état des comptes en banque / Rapprochements bancaires réguliers / Remboursement du gap par la (les) personne(s) responsables des pertes.

7) Prévoir un délai entre la commande des équipements, le recrutement des membres de l'équipe et le démarrage des activités.

8) Prévoir une marge budgétaire pour la formation de l'équipe aux nouvelles technologies.

9) Renforcement du système de contrôle interne, contrôle-surprise, changement de l'équipe du projet (si le problème persiste).

10) Solutions à vue

5 - EVALUATION BUDGETAIRE

L'évaluation dont la périodicité est définie au préalable dans les accords est faite, dans notre contexte, afin de mesurer l'avancée du projet en termes de coûts par rapport à ses objectifs. Du au fait que l'aspect financier du projet intègre tous les autres aspects, l'évaluation budgétaire s'assurera que l'exécution du projet respecte les procédures budgétaires en matière d'exécution des activités ; que le projet s'est déroulé selon l'organisation prévue ; que les objectifs ont été atteints en respectant le cahier des charges, les délais (efficacité/délais), le budget (efficacité/coût). Les deux derniers aspects sont représentés dans les différentes étapes qui suivent.

5-1 - ESTIMATION DE COUT / CONTROLE DE COUTS / CHANGEMENT DE

COUTS / REVISION DE COUTS

C'est un ensemble d'actions spontanés ont la périodicité est prédéfinie dans les documents de base et permettant d'identifier les écarts, déterminer et analyser leurs causes, faire des ajustements au besoin, contrôler à l'avenir les facteurs des écarts. En bref, l'objectif est d'apprécier l'état d'avancement des aspects financier et opérationnel du projet.

La bonne gestion de ce système interpelle la juste connaissance du calendrier du projet, des ressources budgétaires (consommées et restantes), des moyens divers, des conditions matérielles et des contraintes. Les éléments permettant une bonne appréciation de ce système sont : le budget prévisionnel, la mesure des écarts et l'évaluation des performances. L'analyse de ces éléments permet de déterminer :

- L'état d'avancement du projet par rapport au plan

- Si le travail a été fait dans les délais

- Si le travail a respecté les limites du budget

- Quand est-ce que le travail a été fait

- Le Coût des travaux à terme

a) LE BUDGET PREVISIONNEL

Il est préparé par l'équipe de projet sur la base d'un plan d'activités (annuel, semestriel ou trimestriel). Il est exprimé en monnaie ou unités de ressources et se définit comme le montant alloué à une ou plusieurs activités planifiées. Il est ensuite soumis et validé par toutes les parties intervenant dans l'exécution du projet. C'est la budgétisation. Budgétiser c'est estimer en terme de coût les besoins et les activités du projet pour la période à venir. Le principe consiste en ce qui suit : sur la base du budget total alloué au projet, et en tenant compte des dépenses effectuées au titre des années précédentes, lister les besoins/activités, les inscrire en face des codes (codification propre à chaque bailleur), puis, reporter les montants estimés pour chaque besoin/activité. Ainsi définie, la préparation du budget prévisionnel se fait parallèlement à d'autres actions :

- faire la colonne des totaux prévus pour tous les besoins/activités du projet

- reporter dans une autre colonne, en face de chaque activité, les montants décaissés pour les années précédentes ; ceci pourra permettre au besoin d'aider à faire une analyse tendancielle sur plusieurs années

- refléter la colonne du budget prévisionnel : y reporter les coûts estimatifs des besoins/activités prévues pour la période à venir

- prévoir la colonne du solde restant

b) LA MESURE DES ECARTS :

L'écart c'est la déviation observée entre le coût estimé (budget prévisionnel) et le coût réel des activités du projet, entre le délai prévu et le temps réel mis pour exécuter les activités du projet. Trois éléments de mesure sont nécessaires au calcul des écarts :

- le Coût Budgétisé des Travaux Prévus ou CBTP (en anglais BCWS-Budgeted Cost for Work Scheduled) ou la Valeur Planifiée : c'est le montant estimé basé sur le budget de référence et alloué à une activité planifiée. Il représente aussi le budget prévisionnel selon la durée du projet.

- le Coût Budgétisé des Travaux Effectués ou CBTE (en anglais BCWP-Budgeted Cost for Work Performed) ou la Valeur Gagnée (en anglais Earned Value) : c'est le coût estimé du travail effectué à un moment donné et basé sur le budget de référence .

- le Coût Réel des Travaux Effectués ou CRTE (en anglais ACWP-Actual Cost for Work Performed) ou la Valeur Réelle : c'est  le montant des dépenses de la période d'avancement. C'est le coût réel du travail effectué et complètement achevé.

ECART SUR COUT (Ec)

L'équation est la suivante :

Ec = CBTE - CRTE

* Si le résultat est positif, l'activité évaluée engage moins de fonds que prévu.

* Si le résultat est négatif, l'activité évaluée engage plus de fonds que prévu.

* Si le résultat = 0, l'activité du projet tient dans son budget.

ECART SUR DELAI (Ed)

L'équation se pose comme suit :

Ed = CBTE - CBTP

* Si le résultat est positif, les activités réalisées à la date x sont supérieures à celles qui ont été prévues à cette date.

* Si le résultat est négatif, les activités réalisées à la date x sont inférieures à celles qui ont été prévues à cette date.

LA COURBE EN S

Une méthode très simple pour identifier l'Ecart sur Coût est la Courbe en S : elle se définit comme la répartition de la consommation du budget dans le temps. C'est un moyen simple pour capter la différence qui s'affiche entre le coût budgétisé et le coût réel des activités du projet. Elle est schématisée par un graphique qui représente :

- une courbe de référence : le Coût Budgétisé des Travaux Effectués (CBTE)

- des courbes variables : le Coût Réel des Travaux Effectués (CRTE)

En terme de pourcentages, les formules utilisées sont les suivantes :

· POURCENTAGE DE L'ECART SUR COUT (%Ec)

%Ec = Ecart sur Coût

CBTE

· POURCENTAGE DE L'ECART SUR DELAI (%Ed)

%Ed = Ecart sur délai

CBTP

Sur la base de nos trois éléments de mesure, nous pouvons déterminer les ratios de performance : Index de Performance de Coût (Ipc) ou Ratio relatif au Coût (Rc) et Index de Performance de l'Echéancier/Délai (Ipd) ou Ratio relatif à l'Echéancier.

c) EVALUATION DES PERFORMANCES DU PROJET (LES RATIOS)

L'évaluation apprécie la situation financière du projet selon des missions telles que : la structure financière, la liquidité et la rentabilité du projet.

L'analyse des ratios, bien que statique, fournit généralement une bonne évaluation du projet. Toutefois, les ratios ne sont pas suffisants à eux seuls, pour permettre au chef de projet de se prononcer sur la santé générale du projet : l'analyse doit être complétée par une bonne connaissance du cycle d'exploitation du projet et des flux financiers qui y sont associés.

Dans le cadre de notre étude, l'évaluation des performances s'assure que le fonctionnement du projet est conforme au budget et au délai prévus. L'appréciation de cette notion fait appel aux ratios ci-dessus mentionnés, lesquels sont obtenus comme suit :

RATIO RELATIF AU COUT ou INDEX DE PERFORMANCE EN COUT (Ipc)

Ipc = CBTE

CRTE

*Si le résultat est supérieur à 1, alors la performance en coût du projet est efficace.

*Si le résultat est inférieur à 1, alors la performance en coût du projet est inefficace. Cela traduit l'apparition des pertes financières et l'accroissement du recours aux retraits de fonds ou aux avances de fonds, et constitue la réalité et les manifestations extérieurs des difficultés que connaît le projet. Il convient donc de réparer les déséquilibres qui se sont produits dans les états financiers, d'en mesurer les effets et de procéder à leur redressement.

RATIO RELATIF AU DELAI ou INDEX DE PERFORMANCE EN DELAI (Ipd)

Ipd = CBTE

CBTP

*Si le résultat est supérieur à 1, alors la performance de l'échéancier du projet est efficace.

*Si le résultat est inférieur à 1, alors la performance de l'échéancier du projet est inefficace. Ce qui traduit également l'apparition des pertes financières.

Lorsqu'un écart est identifié le chef du projet avec l'accord de toutes les parties prenantes, peut choisir d'apporter une solution immédiate en restant dans le budget global, en re-affectant les fonds des différentes composantes/catégories ou soit, obtenir des bailleurs une augmentation du budget de base. Dans tous les cas, l'action entreprise pour apporter un élément nouveau à un budget s'appelle la révision budgétaire ou la reaffectation des fonds.

d) LA REVISION BUDGETAIRE OU REAFFECTATION DES FONDS.

La révision budgétaire c'est le rephasage périodique du budget global ou annuel dans le but de : réallouer les fonds pour réorienter le budget en tenant compte des orientations du plan de travail, refléter des changements substantifs au niveau des activités et des objectifs du projet, refléter des changements à travers les reaffectations des fonds d'une activité/catégorie/composante à une autre, d'une année à une autre, sans changer le budget global. La révision peut être également faite après avoir obtenu des bailleurs que le budget global soit augmenté ou diminué.

APPLICATION

Selon les nouvelles orientations et les besoins du projet, les fonds sont reaffectés d'une activité à une autre (dans une même année) ou d'une année à une autre, en tenant compte des dépenses déjà effectuées au titre des années écoulées et en respectant le budget global.

5-2 - LES RAPPORTS

Le reporting est un élément essentiel du système de communication de toute activité et notamment du projet. Il représente l'ensemble des rapports émis par l'équipe du projet sur la situation financière de la mise en oeuvre du projet. Ces rapports reflètent les données relatives à l'utilisation des ressources du projet. Ils reflètent également tout écart entre les résultats obtenus et ceux escomptés afin de permettre de prendre des actions correctives.

L'aspect financier du projet pendant son exécution doit être évalué de façon continue et faire systématiquement l'objet de rapports.

Le but de la production des rapports financiers est de rassembler les informations et d'en informer toutes les parties prenantes du projet. Aussi, du fait qu'ils contiennent des données relatives à la performance financière du projet, les rapports constituent des outils d'aide au chef du projet dans le contrôle des activités : ils permettent de prendre connaissance du statut du projet à un moment donné.

Certaines équipes adaptent la périodicité des rapports avec le début ou la fin d'une phase du projet (à la fin du décaissement par exemple). La périodicité peut être tout simplement prédéfinie dans le calendrier d'exécution des activités du projet. En général les rapports sont produits mensuellement. Les rapports ou états financiers comprennent :

- le bilan financier qui présente la situation patrimoniale du projet à la fin de l'exercice écoulé ;

- l'état des ressources et des emplois des fonds pour l'exercice écoulé ;

- l'état des décaissements.

6 - GESTION ECONOMIQUE & EFFICACE DES RESSOURCES HUMAINES

Du choix de chacun des membres de l'équipe dépendent l'atteinte des résultats et la réussite du projet. Le rôle de la gestion des ressources humaines est de mettre à disposition du projet les effectifs nécessaires - en quantité et en qualité - pour accomplir les tâches en vue de l'atteinte des objectifs du projet.

6-1 - FONCTION

L'action de la gestion des ressources humaines consiste à :

- inventorier et évaluer : identifier les compétences, effectuer le recrutement, rémunérer, motiver et assurer les promotions ;

- optimiser et enrichir : utiliser efficacement les ressources humaines ;

- prévoir et anticiper : sentir les conflits et les détourner dialoguer ;

- dynamiser et animer : assurer de bons climats/contacts entre les membres de l'équipe, informer, assurer les formations, assurer le travail en équipe.

6-2 - LES COMPOSANTES

*La Communication est une composante essentielle de la gestion des ressources humaines. Afin de la rendre productive, l'action de la gestion des ressources humaines doit veiller à ce que la communication au sein du projet soit efficace selon la décomposition suivante :

- Commun : le personnel du projet a droit à un langage commun ;

- Unique : le projet a un langage unique ;

- Un : le personnel doit former un ;

- Uni : les membres de l'équipe doivent être unis autour des objectifs du projet ;

- Muni : l'équipe doit être muni d'instruments pour aboutir aux résultats ;

- Mu : chaque membre de l'équipe doit avoir la capacité de muer ou d'adapter aux conditions nouvelles du projet.

*La rémunération est une autre composante essentielle de la gestion des ressources humaines. A travers cette fonction, la gestion des ressources humaines veille à ce que la rémunération du personnel du projet :

- respecte les dispositions conventionnelles et légales en vigueur,

- satisfasse au moins les besoins primaires du personnel.

*La séparation des responsabilités est également une composante essentielle de la gestion des ressources humaines. Lorsqu'elle est bien organisée, elle est d'une aide efficace aux procédures d'autorisation et à la supervision des activités.

*L'évaluation de la performance et la promotion du personnel sont une autre composante essentielle de la gestion des ressources humaines. Pendant l'exécution du projet, le personnel du projet doit être soumis à une évaluation continue afin de s'assurer de la performance des ressources humaines impliquées dans la gestion du projet.

Une évaluation ponctuelle (de préférable une fois l'an) permettra de re-déterminer l'aspect efficacité/coût de l'équipe du projet (la bonne personne est-elle à la bonne place et fait-elle ce qu'elle doit ?). Ainsi elle s'assurera que :

- la personne est recrutée dans le respect des textes réglementaires et législatifs et dans le respect des procédures de recrutement propres au bailleur de fonds (Conformité / Regularité)

- le curriculum vitae de la personne concorde avec les termes de référence du poste (Conformité)

- le traitement salarial concorde avec les termes de référence et est basé sur une grille/norme existante et raisonnable (Conformité / Economie)

- la personne une fois à son poste, s'acquitte effectivement des tâches prévues dans les termes de référence (Efficacité / Performance).

PROBLEMES COURANTS

FAITS

FACTEURS

SOLUTIONS ATTENUATNES

Manque de Performance

Mauvais recrutement / Manque d'objectivité dans le recrutement / Insuffisance plateau technique / Manque de formation continue / Manque de professionnalisme /

Panel de recrutement intègre / Système de formation continue /

Insuffisance fonctionnelle : équipe réduite

Insuffisance budgétaire

Réévaluer les besoins / Meilleure adéquation du personnel / Faire une révision budgétaire / Faire appel au service des Volontaires

Manque d'efficacité

Démotivation du personnel / Mauvaise ambiance au sein de l'équipe /

Système de reconnaissance de la performance / Equipement quantitatif et qualitatif adéquat /

7 - GESTION ECONOMIQUE ET EFFICACE DES IMMOBILISATIONS

Le matériel acquis par le projet pendant son exécution permet le bon fonctionnement des activités du projet. Les bénéficiaires doivent veiller à ce que l'équipement et les fournitures acquis au moyen des ressources des bailleurs soient utilisés exclusivement aux fins du projet, comme convenu avec les bailleurs et soient entretenus comme il convient. Par conséquent, il est de rigueur de vérifier régulièrement que les équipements/biens existent réellement (contrôle physique) conformément aux décaissements (rapprochement comptable), que des conditions de conservation et d'utilisation sont mises en place, qu'il existe une politique clairement définie relative à la dépréciation du matériel (amortissement).

7-1 - SUIVI

Afin de gérer de façon efficace le patrimoine du projet, il est souhaitable qu'un tableau de suivi (voir un exemple en annexe) soit tenu et mis à jour régulièrement par le service compétent. Ce tableau indiquera clairement pour chaque bien :

- la désignation du matériel,

- la quantité,

- la date d'acquisition,

- le budget de financement (dans le cas de cofinancement),

- la valeur d'acquisition (valeur initiale),

- la valeur réelle (valeur nette) à une date x (aidera pour l'écart de réévaluation)

- le service d'affectation initiale,

- le service d'affectation présente (en cas de séparation),

- l'état physique (bon ou mauvais) à une date x ; il y va de soi que si l'état physique est mauvais, la valeur nette = 0.

PROBLEMES COURANTS

FAITS

CAUSES

SOLUTIONS ATTENUATNES

Etat défectueux de quelques matériels

Négligence / Relâchement

Mise en place d'un système d'entretien / Mise en place d'une politique de suivi

Abus des biens : utilisation occasionnelle du matériel à des fins personnelles

Mauvaise gestion

Renforcement du contrôle de l'utilisation des biens du projet / Séparation des taches

Détournement de biens : perte/vol de matériels

Mauvaise gestion / Négligence / Malversation

Renforcement du système de sécurité des biens

8 - AUDIT EXTERNE : OUTIL D'AIDE AU SUIVI-FINANCIER

L'audit financier externe est un outil qui contribue à l'amélioration de la gestion du projet. Loin d'être un outil de détection des cas de fraude et de punition, c'est un outil utilisé par les bailleurs pour déceler les faiblesses et insuffisantes du système ou autres éléments critiques susceptibles d'entraver la bonne exécution des activités prévues puis mener les corrections nécessaires, ce qui permet de redresser bon nombre de situations dans les projets. C'est, en d'autres mots, un dispositif qui examine le système comptable et financier, visite les réalisations, inspecte les registres et s'assure qu'il existe, au sein du projet, une structure de gestion adéquate des fonds.

8-1 - OBJECTIFS

*L'objectif majeur de l'audit des projets de développement est de s'assurer que les risques inhérents au projet sont couverts par le système de contrôle interne, s'assurer de l'existence des entités dont la création a été décidée contractuellement et s'assurer du bon fonctionnement de ces organismes.

*L'objectif immédiat de l'audit externe est d'attester le caractère fiable des états financiers et d'émettre une opinion sur le caractère satisfaisant de la présentation de ces documents.

*L'objectif à long terme devrait être d'apporter un guide aux décisions futures de la direction du projet sur toutes les questions d'ordre financier telles que contrôles, prévisions, analyse et établissement des rapports.

**Tous ces objectifs convergent vers un seul but : l'amélioration des résultats qui, à voir de plus près, n'est autre que la conséquence d'une démarche visant fondamentalement à vérifier les documents financiers.

L'audit ne se définit pas seulement par ses objectifs mais également par un certain nombres de normes flexibles et évoluant d'un pays à l'autre. Deux d'entre elles sont liées au choix de l'auditeur et à son indépendance par rapport au projet audité :

- le choix de l'auditeur : basé sur la compétence de l'auditeur qui, pour pouvoir remplir techniquement son rôle n'a pas seulement besoin de son bon sens mais aussi de qualification particulière et de diplômes attestant d'une formation comptable, juridique et fiscale et un minimum d'expérience.

- l'indépendance de l'auditeur par rapport au projet audité : pour pouvoir émettre une opinion dont l'objectivité est garantie, il est nécessaire qu'il soit indépendant d'esprit et indépendant de fait vis-à-vis du projet.

8-2 - ELEMENTS A VERIFIER

Sans que son étendue y soit nécessairement limitée, l'audit financier doit couvrir ce qui suit :

- s'assurer de l'efficacité du système de contrôle interne du projet.

- s'assurer de l'existence des manuels de procédures de tous les bailleurs (cas du cofinancement) ;

- s'assurer de leur compréhension par la direction puis l'équipe du projet ;

- s'assurer de la mise en oeuvre effective des conditions des accords et des règles énoncées dans le manuel de procédures (d'utilisation des fonds) en matière de suivi financier ;

- s'assurer de leur enregistrement comptable complet, détaillé et régulier dans les registres et livres comptables et de leur effet sur la situation et les résultats financiers du projet ;

- s'assurer de l'ouverture des comptes par le projet (compte séparé par bailleur dans le cas du cofinancement) ;

- s'assurer de la sécurité des chéquiers (pas de chèques en blanc signés) ;

- s'assurer que les rapports financiers sont soumis conformément à l'échéancier prévu dans les accords ;

- s'assurer que les réconciliations bancaires présentent une conformité entre l'état des comptes bancaires et les rapports financiers ;

- s'assurer qu'au niveau de la gestion comptable, la séparation des tâches est claire et respectée afin de minimiser les risques ;

- s'assurer de l'adéquation des méthodes et matériels comptables retenus pour l'établissement des états financiers (les méthodes utilisées sont-elles les meilleures pour le projet ?) ;

- s'assurer de leur cohérence avec les procédures de contrôle interne en vigueur dans le projet ;

- s'assurer de l'existence et la mise à jour de la liste des personnes mandatées et de leurs signatures pour les demandes de décaissements et les retraits ;

- s'assurer que le projet dispose d'exemplaires de tous les documents nécessaires à l'établissement des demandes de décaissements ;

- s'assurer que tous les décaissements ont bien été reçus et utilisés selon leur destination ;

- s'assurer de l'existence d'une comptabilité générale et de la comptabilisation effective des opérations du projet ;

- s'assurer de la conformité entre les décaissements effectués au niveau du bailleur et les montants enregistrés au niveau du projet ;

- s'assurer que tous les documents comptables correspondent bien à une donnée qui se traduit par une réalité sur le terrain ;

- attester de la régularité des comptes et l'opportunité des engagements conformément aux procédures et règles financières du Bailleur relatives au mode d'exécution ;

- s'assurer que les conditions préalables à chaque décaissement sont bien remplies ;

- s'assurer que des mesures sont prévues pour faire face aux fluctuations des taux de change entre la valeur des monnaies locales et l'unité des comptes ;

- s'assurer en cas de prêt, que les fonds destinés au remboursement sont disponibles et que les dates de remboursement sont respectées ;

- s'assurer pour les achats de biens et louage de services, que les passations des marchés respectent les règles et procédures énoncées dans les manuels de procédures propres à chaque Bailleur, et sont basés sur le concept d'ensemble « qualité, délai de livraison, prix et paiement » ;

- s'assurer de l'existence physique des immobilisations du projet, de leur conformité avec les écritures comptables ;

- s'assurer de l'existence de mesures de protection suffisantes des immobilisations ;

- s'assurer de l'existence de politiques d'amortissement pour les immobilisations ;

- s'assurer de la gestion des fonds de la petite caisse (existence, utilisation, sécurité) et de l'existence des pièces justificatives conformément aux procédures du bailleur ;

- s'assurer de l'efficacité du système de la gestion des ressources humaines par rapport aux objectifs du projet ;

- s'assurer que le personnel présent soit conforme à la liste du personnel recruté ;

- s'assurer que les salaires payés sont effectivement perçus par les bénéficiaires désignés ;

- s'assurer de l'existence et de l'efficacité de la séparation des responsabilités ;

- s'assurer que l'état d'avancement du projet correspond à l'état de décaissement de fonds prévus pour les activités et s'assurer que les justifications des écarts sont enregistrées aux dossiers ;

Les éléments énumérés ci-dessus et tenant lieu de termes de référence de l'audit financier externe, ne représentent pas une liste exhaustive. Plusieurs autres points pourraient être considérés et requis par le bailleur.

Une fois dans les locaux du projet, la mission d'audit intervient auprès des principaux responsables et met en pratique la méthodologie pour une bonne mission d'audit : à partir de référentiels (documents de base, les accords, les manuels de procédures,...), d'interviews (individuels et en groupe), elle détermine les forces & faiblesses apparentes puis, les analyse dans le but d'évaluer la pertinence du suivi financier.

A l'issue de la mission, l'équipe de l'audit rédige un rapport final (rapport d'opinion) qui portent sur les principales faiblesses et anomalies, fait des recommandations en proposant des réorientations. Ce rapport est soumis au préalable aux responsables du projet qui en prennent connaissance et au besoin apportent leurs commentaires puis il est adressé au bailleur ou à l'Agence d'exécution (si c'est le cas).

La direction du projet et les bailleurs doivent s'assurer que des mesures adéquates prennent en considération les recommandations formulées à l'occasion de l'audit.

Enfin, l'audit n'est pas une étape du cycle du projet. Il peut intervenir à tout moment dans le cadre d'actions préventives, correctives, curatives ou autres.

PROBLEMES COURANTS DE L'AUDIT PENDANT SA MISSION

FAITS

CAUSES

SOLUTIONS ATTENUANTES

les services opérationnels du projet ne mettent pas systématiquement les rapports financiers à la disposition de la mission d'audit

Le contexte africain : l'audit constitue un élément de surveillance suivi de punition

Explication préalable des aspects positifs de l'audit

Manque de concordance des comptes bailleurs - bénéficiaires

- les bailleurs utilisent des unités de comptes pour leur comptabilisation et les pays la plupart du temps, ne comptabilisent que dans leurs devises locales

Pas de solution adéquate

- pas de suivi au niveau des recommandations

Mauvaise organisation / Laxisme

Comité de suivi des recommandations

 

III - CONCLUSION

Depuis le milieu des années 90, on constate de la part de nombreux pays bénéficiaires de l'aide, des efforts qui se dessinent et s'orientent vers le renforcement de la gestion rigoureuse et plus éclairée des affaires publiques. Des efforts impressionnants certes mais encore un long chemin reste à parcourir car ce que l'on raconte sur la gouvernance africaine ces dernières décennies fait état de lacunes et de carences. Or il ne fait de doute pour personne que l'Afrique subsaharienne aura encore besoin d'une aide considérable pour réaliser les objectifs de développement d'ici à l'an 2015.

La gestion fidèle et rigoureuse des fonds des projets d'aide s'impose alors comme un impératif du développement pour plusieurs pays africains. Certes beaucoup d'autres projets de développement naîtront... Néanmoins, comme annoncé dans notre introduction, «l'aide n'est plus ce qu'elle était », situation dûe entre autres au fait que les bailleurs eux-mêmes sont confrontés à des choix plus que difficiles afin de remettre en ordre leurs propres comptes et soutenir une activité socio-économique insuffisante (fonds pour palier au chômage, pour répondre aux catastrophes naturelles, pour lutter contre le terrorisme, etc.).

Outre les solutions atténuantes énumérées dans le cadre des risques financiers, des problèmes courants relatifs à la gestion des ressources humaines et à la gestion des immobilisations du projet, il aurait peut-être fallu :

§ Que l'Audit Organisationnel soit systématiquement introduit dans le cycle du projet afin de s'assurer à priori de l'organisation des activités et donc de l'orientation des ressources mis à disposition.

§ Prévoir la mise en place au niveau de tous les projets de développement, d'un système de « Comptabilité Accessible à Tous » qui permet l'enregistrement des opérations comptables selon un procédé proche du Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) et que le personnel comptable & financier des projets se re-familiarisent au système (étant le plus souvent des comptables de formation). Ceci permettra :

- d'une part, l'interprétation commune des opérations lors des contrôles par les missions de chaque partie prenante (surtout le Gouvernement).

- d'autre part, l'analyse financière efficace du projet, par toutes les parties prenantes (surtout le Gouvernement) afin de déterminer, pendant son exécution, si l'équilibre financier et la rentabilité sont toujours maintenus.

Ce système n'exclut surtout pas le devoir du bénéficiaire de présenter au bailleur de fonds, un registre comptable adapté aux réalités du bailleur (Budget alloué Versus Dépenses prévues/autorisées Versus Dépenses effectives).

§ Les recrutements soient menés de façon beaucoup plus rigoureuse afin de remettre la gestion des fonds dans les mains de personnes très compétentes.

§ Qu'un système soit mis en place par les pays bénéficiaires conjointement avec les bailleurs pour assurer la formation systématique et continue de l'équipe de direction des projets aux procédures des bailleurs (la formation étant souvent faite sur le tas).

Enfin, le changement des habitudes qui s'opère depuis quelques années doit continuer son bout de chemin ; ceci est l'unique occasion à saisir pour relever les défis, gagner la confiance absolue des Bailleurs et mettre fin à la marginalisation des populations et des gouvernements africains par rapport aux bailleurs de fonds et rendre ainsi l'aide plus efficace.

1. Demande de retrait de fonds - demande de versement d'une avance au compte spécial (formulaire 1903), Banque Mondiale

2. Comment remplir le formulaire 1903, Banque Mondiale

3. Demande de retrait de fonds - Etat récapitulatif, Banque Mondiale

4. Comment remplir la demande de retrait de fonds-Etat récapitulatif, Banque Mondiale

5. Pièces justificatives à soumettre, Banque Mondiale

6. Avis de paiement, Banque Mondiale

7. Explication du contenu de l'avis de paiement, Banque Mondiale

8. Relevé mensuel sur les décaissements, Banque Mondiale

9. Explication du contenu du relevé mensuel, Banque Mondiale

10. Etat de rapprochement bancaire, Banque Mondiale

11. Comment remplir un état de rapprochement bancaire, Banque Mondiale

12. Code des lignes de budget, PNUD

13. Exemple de Budget détaillé d'un projet, PNUD

14. Demande d'avance de fonds, PNUD

15. Demande d'avance de fonds (Informations bancaires et certification), PNUD

16. Certification requise dans le cas des paiements directs, PNUD

17. Rapprochement de l'encours de l'avance du PNUD et de l'état des fonds, PNUD

18. Rapport d'utilisation des fonds transférés par l'UNICEF à titre d'avance, UNICEF

19. Nomenclature SIGFIP et budget détaillé selon SIGFIP, UNICEF

20. Accusé de réception des fonds par le partenaire, UNICEF

21. Etat récapitulatif des dépenses effectuées, UNICEF

22. Etat de comparaison budgétaire, UNICEF

23. Liste d'émargement, UNICEF

24. Exemple de Fiche de suivi du patrimoine du Projet

Activité 

Action entreprise ou travail mené en vue de produire des réalisations spécifiques. L'activité mobilise des ressources telles que des fonds, une assistance technique et d'autres types de moyens.

Audit

Activité de contrôle en matière de qualité, exercée de façon objective et indépendante, et destinée à améliorer les opérations d'une organisation et à en accroître la valeur. L'audit aide une organisation à atteindre ses objectifs grâce à une approche systématique et rigoureuse pour constater et améliorer l'efficacité de la gestion des risques, du contrôle et des processus de gouvernance. Remarque : une distinction doit être effectuée entre l'audit de régularité/contrôle (contrôle financier) qui porte surtout sur la conformité avec les procédures et règlements en vigueur et l'audit de performance qui s'intéresse à la pertinence, à l'économie, à l'efficience et à l'efficacité.

Bénéficiaires

Individus, groupes ou organisations qui bénéficient de l'action de développement, directement ou non, intentionnellement ou non.

BIRD : Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BANQUE MONDIALE).

Budget 

Fonds spécial alloué au projet par année et sur la durée de vie du projet et autorisé à être dépensé par le projet

Catégorie

Groupe de travaux, fournitures ou services devant être financés au titre d'un projet.

CBTE (Coût Budgétisé des Travaux Effectués)

Ou « la Valeur Gagnée » : c'est le coût estimé du travail effectué à un moment donné et basé sur le budget de référence .

CBTP ( Coût Budgétisé des Travaux Prévus)

Ou « la Valeur Planifiée » : c'est le montant estimé basé sur le budget de référence et alloué à une activité planifiée. Il représente aussi le budget prévisionnel selon la durée du projet.

CCEG : Contributions de contrepartie en espèces des gouvernements (PNUD)

CI : Contrôle Interne (Voir Système de Contrôle Interne).

CIP : Chiffres Indicatifs de Planification (PNUD).

Cofinancement 

Financement d'un projet par au moins deux bailleurs.

Compte spécial

Compte bancaire auquel sont déposés des fonds décaissés par anticipation que l'organisme du Projet peut utiliser pour payer à des entrepreneurs, fournisseurs, etc., la part des dépenses admissibles devant être financées par la Banque (BANQUE MONDIALE).

CRTE (Coût Réel des Travaux Effectués)

Ou « la Valeur Réelle » : c'est  le montant des dépenses de la période d'avancement. C'est le coût réel du travail effectué et complètement achevé.

Date d'entrée en vigueur 

Date à partir de laquelle un Accord lie toutes les parties l'ayant signé, et à partir de laquelle les fonds peuvent être utilisés.

DEX : Exécution du projet par l'agence elle-même (PNUD).

Ecart

C'est la déviation observée entre le coût estimé (budget prévisionnel) et le coût réel des activités du projet, entre le délai prévu et le temps réel mis pour exécuter les activités du projet.

Ec (Ecart sur Coût)

C'est la déviation observée entre le coût estimé (budget prévisionnel) et le coût réel des activités du projet.

Economie

Non-gaspillage d'une ressource donnée. Remarque: Une activité est économique si le Coût d'utilisation des ressources rares se rapproche du minimum requis pour atteindre les objectifs prévus.

Ed  (Ecart sur délai)

C'est la déviation observée entre le délai prévu et le temps réel mis pour exécuter les activités du projet.

Efficacité

Mesure selon laquelle les objectifs de l'action de développement ont été atteints, ou sont en train de l'être, compte tenu de leur importance relative.

Emprunteur 

Etat ou organisme auquel la Banque accorde un prêt. Si l'état n'est pas l'Emprunteur, il doit garantir le prêt (BANQUE MONDIALE).

Evaluation budgétaire

Appréciation systématique et objective de l'aspect budgétaire du projet ou du programme, en cours ou terminé, de sa conception, de sa mise en oeuvre et de ses résultats. Dans certains cas l'évaluation suppose la définition de normes appropriées, l'appréciation des performances par rapport à celles-ci, et porter un jugement sur les résultats attendus par rapport à ceux obtenus.

Garantie d'exécution

Dans les cas de gros travaux ou de la fourniture/installation d'équipements majeurs, le dossier d'appel d'offres exige la constitution d'une garantie d'exécution dans le but de protéger l'Etat emprunteur (prêt)/bénéficiaire(subvention) au cas où l'entrepreneur ou le fournisseur manquerait à ses obligations. La garantie d'exécution peut être une garantie de bonne fin(ou caution bancaire), une retenue de garantie ou la combinaison des deux possibilités. Il s'agit de fonds non versés à un fournisseur et retenus auprès d'une Banque, jusqu'à ce que l'exécution du marché ait été menée à bien. Ces fonds ne peuvent faire l'objet de remboursement par la banque qu'après avoir été libérés.

IDA : Association Internationale de Développement (BANQUE MONDIALE).

Impacts

Effets à long terme, positifs et négatifs, primaires et secondaires, induits par une action de développement, directement ou non, intentionnellement ou non.

IOV (Inter-Office-Voucher)

Document interne au PNUD utilisé (entre le bureau de pays et le siège) pour rendre compte fidèlement des dépenses effectues (PNUD).

Ipc (Index de performance en coût)

Ratio permettant d'apprécier les performances de coût par rapport aux objectifs de coûts affichés

Ipd (Index de performance en délai)

Ratio permettant d'apprécier les performances en matière de délai par rapport aux objectifs de délais affichés.

Lettre de décaissement 

Instructions envoyées à l'Emprunteur après la signature du prêt et indiquant les procédures arrêtées pour l'utilisation des fonds (BANQUE MONDIALE).

Marché (Contrat) 

Accord conclu entre l'organisme qui exécute le projet et un fournisseur aux fins de la fourniture de biens, de services ou de travaux.

Mesure des performances

Système permettant d'apprécier les performances des actions de développement par rapport aux objectifs affichés.

NEX : Exécution du projet par un Organisme National (PNUD).

Objectif de développement

Impact attendu, en termes physiques, financiers, institutionnels, sociaux, environnementaux ou autres, par une ou plusieurs actions de développement, au bénéfice d'une société, d'une communauté, d'un groupe de personnes.

PAD : Plan d'Action annuel Détaillé (UNICEF)

Partenaires

Personnes et/ou organisations qui collaborent pour atteindre des objectifs convenus en commun. Ceci évoque des objectifs conjoints, des responsabilités partagées en ce qui concerne les réalisations, des engagements réciproques et une obligation de rendre compte de manière claire.

Parties prenantes

Agences, organisations, groupes ou individus qui ont un intérêt direct ou indirect dans l'action de développement ou dans son évaluation.

Performance

Mesure selon laquelle l'action de développement, ou un partenaire, opère selon des critères, des normes, des orientations spécifiques, ou obtient des résultats conformes aux objectifs affichés ou planifiés.

Populations cibles

Personnes ou organisations au bénéfice desquelles l'action de développement est entreprise.

Réalisation

Ce que l'action doit accomplir ou a accompli à court ou à moyen terme

Ressources (Moyens)

Moyens financiers, humains et matériels utilisés pour l'action de développement.

Révision budgétaire

C'est le rephasage ou la reaffectation du budget alloué à une composante/catégorie, à une année de vie du projet, ou à toute la durée de vie du projet.

SCI (Système de Contrôle Interne)

C'est l'ensemble des instruments (plans d'organisation, méthodes et procédures financières ou autres) dont disposent les responsables du projet pour gérer les activités du projet de façon ordonnée, économique et efficace

SIGFIP : Système Intégré de Gestion des Finances Publiques (UNICEF).

Suivi

Processus continu de collecte systématique d'informations, selon des indicateurs choisis, pour fournir aux gestionnaires et aux parties prenantes d'une action de développement en cours, des éléments sur les progrès réalisés, les objectifs atteints et l'utilisation des fonds alloués.

Termes de référence

Document écrit présentant le but et le champ de l'évaluation, les méthodes à utiliser, les références permettant d'apprécier la performance ou de conduire les analyses, les ressources et le temps nécessaire, ainsi que les conditions de présentation des résultats. Une autre expression parfois utilisée avec la même signification est le "mandat".

- Audit et Contrôle Interne, L. Collins & G. Valin.

- Earned Value Project Management, by Quentin W. Fleming & Joel M. Koppelman, Project Management Institute ; 1996.

- Gestion Financière, Anne-Marie Keiser.

- Guide Pratique des Procédures, chapitre 2, Procédures relatives à l'Assistance en Espèces, UNICEF.

- L'Afrique peut-elle revendiquer sa place dans le 21e siècle ?, Banque Mondiale, Juin 2002.

- La Situation des Enfants dans Le Monde, UNICEF, 2002.

- L'audit Opérationnel des Grands Projets, Eric Campos, Caisse Française de Développement.

- Le cycle des Projets, Warren c Baum, Banque Mondiale, Washington, DC.

- Manuel de Décaissement, Banque Mondiale, Washington USA.

- Manuel de Programmation du PNUD - Chapitre 6, Opérations des Programmes et des Projets, PNUD.

- Project Managementt : A System Approach to Planning, Scheduling & Controlling, by Harold Kerzner (John Wiley & Sons) ; 1997, chapter 15.

- Project Management Basics, International Institute for Learning (IIL), Londres, Grande Bretagne.

- Project Management : The fondamentals, Budgeting Essentials, Executing & Controlling the Project, by National Educational Training Group (Netg), New York, USA.

- Rapport Mondial sur le Développement Humain, 2001, PNUD.

- Rapport sur le Développement en Afrique, Banque Mondiale, 2002.

- Techniques de Suivi de Projet, Gilles Vallet, Dunod, Paris, 1997.






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery