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Analyse qualitative des systèmes de cacaoculture dans la région du centre Cameroun

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par Jacques Marcien KWESSEU PETGUEN
Universite de Dschang - Ingénieur agronome 2010
  

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4.1.3. Niveau d'éducation formelle des producteurs de cacao

Le niveau d'éducation des producteurs peut constituer un élément central pour la compréhension des méthodes intégrées à la pratique de l'agriculture. Cependant, il n'est généralement pas élevé en zone rurale. Cette éducation permet aux producteurs de mieux développer les stratégies de diversification des plantations, et d'amélioration de leur niveau de vie à travers des courtes formations. Le tableau 7 présente la répartition des producteurs de cacao par zone et niveau d'éducation formelle.

Tableau 7: Répartition des producteurs de cacao par zone et suivane le niveau d'éducation formelle (%)

 
 

Zones

 
 

Libellé

 
 
 

Total

 

Bokito

Ngomedzap

Zima

 

Sans niveau

2 ,9

2,9

2 ,9

8,6

Primaire

20,0

2,9

8,6

31,4

Secondaire

14,3

25,7

20,0

60,0

Total

37,1

31,5

31,4

100

Il ressort du tableau 7 que 60 % des producteurs ont fait le secondaire et le primaire. Il n'y a que 9 % d'analphabètes. Il est donc claire que 91 % des producteurs peuvent lire et écrire et de même peuvent constituer des interlocuteurs privilégiés de la recherche, servir de cible pour l'adoption, l'innovation et le transfert de technologie. C'est une opportunité pour le changement des agents comme l'indique Rogers (1983) qui pense que « Earlier adopters are more likely to be literate than later adopters » (P.45). De plus, ce niveau d'éducation élevé constitue un atout pour les producteurs qui peuvent jouer le rôle de leaders ou de responsable de groupe et même de constituer de véritables intermédiaires entre le monde rural et les partenaires extérieurs (Fongang, 2008 b).

4.1.4. Les activités secondaires exercées par les producteurs

Dans les zones d'étude, en plus de la cacaoculture, les producteurs ont d'autres activités qui leur procurent des revenus. On peut citer : l'élevage, le commerce, l'enseignement, et la maçonnerie. La figure 5 présente la répartition en proportion des producteurs exerçant ou non une activité secondaire.

Pas d'Activité Secondaire

Activité Secondaire

Zones

Pourcentage

40

70

60

50

30

20

10

0

Figure 5: Pourcentage des producteurs exerçant ou non une activité secondaire

Les résultats de la figure 5 révèlent que 63 % des producteurs de cacao exercent une activité secondaire contre 37 % qui n'en exercent pas. Vingt trois pour cent des producteurs de Bokito n'exercent aucune activité secondaire. Ceci est dû au fait que dans cette zone les cacaoyères sont pour la plupart diversifiées avec des arbres fruitiers qui leur procurent une partie importante de leur revenu. Mais il faut dire que les producteurs eux mêmes ne se considèrent pas comme commerçants. Par contre dans les zones de Zima et de Ngomedzap, respectivement 31 % et 17 % des producteurs exercent une activité secondaire. Ceci s'explique par le fait que la cacaoculture ne leur procure pas l'essentiel du revenu de leur ménage. Par conséquent, ils passent la plupart de leur temps à faire soit de l'élevage et du commerce. De plus, sur l'ensemble des enquêtés un seul des producteurs est un enseignant salarié. Les producteurs de la zone d'étude ont pour la plupart une ou plusieurs cacaoyères réparties dans leurs villages.

En somme, sur l'ensemble de la zone d'étude, 97 % de producteurs mariés ayant en moyenne 6 enfants répartis en 3 filles et 4 garçons. Les résultas de l'enquête montrent que la majorité (54 %) des producteurs ont moins de 50 ans. Ceux-ci sont répartis au sein de quatre ethnies (Beti, Ewondo, Eton, et Yambassa) dominé par les Yambassa (37 %). Quant au niveau d'éducation formelle, il est constitué de 91 % de producteurs pouvant lire, écrire et même à mesure de penser en développant diverses activités secondaires susceptibles de leurs procurer une part importante des revenus. Mais il faut dire que loin des 63 % des producteurs exerçant une activité secondaire, tous trouvent une satisfaction au sein des AFC dont les caractéristiques sont présentées dans la section suivante.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon