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Analyse qualitative des systèmes de cacaoculture dans la région du centre Cameroun

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par Jacques Marcien KWESSEU PETGUEN
Universite de Dschang - Ingénieur agronome 2010
  

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2.2.4. Production et rendement des systèmes de cacaoculture

2.2.4.1. Production et rendement du cacaoyer

La production en cacao varie avec les conditions du milieu. Dans un même pays, elle peut aussi varier d'une région à l'autre, et en fonction de l'intensité des techniques culturales (Burle, 1961).

Au Ghana, Wessel et Gerritsma (1993) ont obtenu les rendements de 12, 14, 39 et 48 cabosses par arbre, respectivement dans les conditions d'ombrage, sous ombrage avec fertilisant, sans ombrage et sans ombrage avec fertilisant.

Par contre, en Côte d'Ivoire, dans les conditions d'ombrage, de plein soleil avec application d'engrais et de plein soleil sans application d'engrais, les rendements de 25, 69 et 62 cabosses par arbre et par an ont été respectivement obtenues (N'goran, 2003).

Au Nigeria, la production annuelle du cacaoyer sous ombrage est de 580 kg par ha (Okuneye et al., 2003).

Au Cameroun, la production annuelle du cacaoyer sous ombrage est de 300 kg par ha (Losch et al., 1991). Dans ce pays, Sonwa (2004) a toutefois constaté, dans des conditions d'ombrage avec application des pesticides, et dans des conditions d'ombrage sans pesticide, que la production est respectivement de 11 et 5,5 cabosses par tige et par an. Selon le même auteur, au Sud Cameroun, cette production est comprise entre 258 et 445 kg par ha.

Dans la Lékié où la gestion de la cacaoyère est intensive, la production en cacao atteint 600 kg par ha et par an. Au contraire, dans le Sud Cameroun où la gestion du verger de cacaoyers est extensive, la production de cacao est d'environ 270 kg par ha et par an (Sonwa et al., 2002).

Ces résultats recoupent ceux obtenus par Hietet (2005) dont l'étude avait pour but d'estimer la valeur socio-économique des agroforêts à base de cacao dans la zone du Centre Sud, dans les départements de la Lékié, de la Mefou Afamba et de la Mvila. Il ressort de cette étude que le département de la Lékié est le site de production où le rendement en cacao est le plus élevé (575 kg par ha et par an). Il est suivi par le département de la Mefou Afamba et par celui de la Mvila où le verger de cacaoyer produit en moyenne respectivement 342 kg et 337 kg par ha et par an.

2.2.4.2. Production et rendement des arbres associés

Dans les systèmes de cacaoculture du Sud-Cameroun, Dacryodes edulis, Irvingia gabonensis et Ricinodendron heudelotii peuvent produire respectivement 1,5 ; 0,65 et 1,87 unités de fruits par arbre et par an. Un sac de ces fruits pèse respectivement : 68, 56 et 84 kg (Ndoye, 1995). Dans les systèmes de cacaoculture des zones de transition entre la forêt et la savane au Cameroun, Persea americana et Mangifera indica peuvent produire respectivement 140 et 130 kg de fruits par arbre et par an (Massein, 2000).

En plus de nombreux arbres fruitiers que gèrent les cacaoculteurs dans leurs exploitations, il existe de nombreuses plantes médicinales comme Alstonia booneii, des bois d'oeuvre de haute valeur comme Terminalia superba et Milicia excels (Iroko), des bois de chauffage et des espèces fertilisantes (Ceiba pentandra ou fromager) (Sonwa et al., 2002).

Boyer (1973) a estimé que la production en bois de chauffe des cacaoyères est comprise entre 1.360 et 2.450 kg par ha. Jimenez et Beer (1999) ont montré qu'au Sud-Cameroun, la chute de litière sous cacaoyère due à Terminalia ivorensis favorable à la fertilisation est estimée à 91,5 m3 par ha.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld