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Analyse qualitative des systèmes de cacaoculture dans la région du centre Cameroun

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par Jacques Marcien KWESSEU PETGUEN
Universite de Dschang - Ingénieur agronome 2010
  

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2.2.1.4. Contribution du cacao au PIB

D'après la Division des Etudes et Projets Agricoles du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINAGRI, 1999), les secteurs café cacao ont représenté environ 2 % du PIB national, 6 % du PIB primaire et à peu près 1/3 du PIB du sous-secteur des produits agricoles destinés à l'exportation et à la transformation. Au cours des trois dernières années ayant précédé l'année 1999, les exportations de café et cacao ont représenté près de 28 % des exportations non pétrolières et 40 % des exportations du secteur primaire. On observe donc une hausse sensible après la baisse qui avait caractérisé la période 1982-1992, où ces parts étaient passées respectivement de 55 à 17 % et de 66 à 25 %. Au niveau des recettes internes, cette Division précise que le poids direct de ces secteurs reste respectivement minime (2 à 3 % par an). Il est par contre important en ce qui concerne sa contribution aux revenus du

monde rural dans les zones de production. Environ 110 milliards de FCFA ont été distribués au cours de ces dernières campagnes à près de 600 000 producteurs.

Les productions de café et cacao jouent donc un rôle essentiel dans l'équilibre de la balance commerciale du Cameroun et dans l'élaboration du revenu monétaire des populations dans les zones de production.

2.2.1.5. Agro écologie du cacaoyer

De nombreux facteurs écologiques interviennent pour que le cacaoyer cultivé ait une croissance régulière, une floraison et une fructification abondante et des poussées foliaires normales et bien réparties au cours de l'année (Mossu, 1990). Le cacaoyer exige une température relativement élevée, avec une moyenne annuelle située entre 30-20°C au maximum et 18-21°C au minimum. Une pluviosité de 1500 mm à 2000 mm par an est généralement considérée comme la plus favorable.

Le cacaoyer est une plante ombrophile car sa culture traditionnelle s'est toujours déroulée sous ombrage : ombrage de la forêt naturelle en Afrique, ombrage artificiel procuré par les arbres à croissance rapide en Amérique et/ou par le cocotier en Asie du Sud-Est et dans le pacifique. Le maintien d'un ombrage permanent, en limitant les besoins, limite les risques et assure une régularité de production, même si celle-ci demeure inférieure aux rendements de plein soleil. Cet ombrage définitif doit être progressivement aménagé pour laisser passer au maximum 50 % de la lumière. Il peut être d'autant plus léger, jusqu'à laisser passer 75 % de la lumière totale, que les cacaoyers forment eux-mêmes un couvert régulier assurant leur autoombrage, que le sol est plus riche et mieux approvisionné en eau et les pluies sont plus régulièrement réparties au cours de l'année. Le sol intervient par ses caractéristiques physiques et chimiques en étroite liaison avec le climat. En fait, le cacaoyer peut se développer sur les sols de types très variés mais, il est évident que les sols les plus profonds et les plus riches se révèlent très nettement plus favorables au développement et à la production de l'arbre (Mémento de l'Agronome, 2002)

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