Analyse qualitative des systèmes de cacaoculture dans la région du centre Cameroun( Télécharger le fichier original )par Jacques Marcien KWESSEU PETGUEN Universite de Dschang - Ingénieur agronome 2010 |
Source : CNUCED, 2007 : 25 Il ressort du tableau 1 que le Cameroun avec ses 200 000 tonnes, produit 5 % du cacao du monde alors que le premier producteur est la Côte d'Ivoire qui met sur le marché 1 400 000 tonnes. Les principaux pays importateurs de fèves de cacao
regroupent Les Etats-Unis, l'Allemagne, environ 3 millions de tonnes de cacao (Wikipedia, 2009). Le tableau 2 indique les principaux pays importateurs de fèves de cacao dans le monde. Tableau 2 : Les principaux pays importateurs de fève de cacao de 2005 à 2006
Source : CNUCED 2007 : 30 Il ressort du tableau 2 que la plupart des pays importateurs de fèves de cacao sont situés dans la zone tempérée. Les Etats-Unis importent à eux seuls près de 33 % de la production mondiale de fèves de cacao. Par ailleurs le Brésil qui est un pays producteur fait partie également des pays importateurs. Le Cameroun n'importe pas de fèves de Cacao. Au Cameroun, avant la libéralisation de la filière cacao, les prix aux producteurs étaient fixés par décret présidentiel. Depuis les années 90, la libéralisation de la filière cacao s'est faite sans mesures d'accompagnement. Les producteurs ont vu leurs revenus décroître. Ils ont alors adopté une attitude d'expectative par l'exploitation à moindre frais de leurs plantations dans un contexte d'accès limité au crédit et aux intrants (Alary, 1996 ; Varlet, 2000). C'est ainsi que d'après le Quotidien Mutations (Sept.2006), les statistiques du Ministère du Commerce estiment la production cacaoyère de la campagne 2005/2006 à 141 000 tonnes contre 157 000 tonnes pour la campagne précédente. Soit une diminution de plus de 15 000 tonnes en un an. La figure 1 montre la fluctuation de la production des fèves et les prix de cacao marchand du Cameroun de 1959 à 2007. 1200 200000 180000 160000 1000 140000 800 120000 100000 600 80000 60000 400 40000 200 20000 0 0 quantites(en tonnes) Prix Figure 1: Niveau de production et de prix de cacao au Cameroun de 1959 à 2007 Source : FAO, 2008 : 15 Il ressort de la figure 1 que la production de fèves de cacao au Cameroun varie d'une campagne à l'autre. Les raisons de cette situation inquiétante avancées par Jarry (1997) sont : la chute des cours de rémunération, le vieillissement du verger Camerounais (plus de 40 % des cacaoyers ont plus de 40 ans) qui provoque une baisse des rendements, le vieillissement des exploitants eux mêmes (35 à 38 % d'entre eux ont plus de 60 ans dans les départements de la Lékié et du Nyong et So'o), la suppression des subventions qui ne permettent plus aux exploitants de traiter convenablement leurs vergers, et le manque de main d'oeuvre suite à l'exode rural dans certaines zones, l'augmentation des pertes dues aux différents fléaux en raison de la chute des traitements phytosanitaires. 2.2.1.4. Contribution du cacao au PIBD'après la Division des Etudes et Projets Agricoles du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINAGRI, 1999), les secteurs café cacao ont représenté environ 2 % du PIB national, 6 % du PIB primaire et à peu près 1/3 du PIB du sous-secteur des produits agricoles destinés à l'exportation et à la transformation. Au cours des trois dernières années ayant précédé l'année 1999, les exportations de café et cacao ont représenté près de 28 % des exportations non pétrolières et 40 % des exportations du secteur primaire. On observe donc une hausse sensible après la baisse qui avait caractérisé la période 1982-1992, où ces parts étaient passées respectivement de 55 à 17 % et de 66 à 25 %. Au niveau des recettes internes, cette Division précise que le poids direct de ces secteurs reste respectivement minime (2 à 3 % par an). Il est par contre important en ce qui concerne sa contribution aux revenus du monde rural dans les zones de production. Environ 110 milliards de FCFA ont été distribués au cours de ces dernières campagnes à près de 600 000 producteurs. Les productions de café et cacao jouent donc un rôle essentiel dans l'équilibre de la balance commerciale du Cameroun et dans l'élaboration du revenu monétaire des populations dans les zones de production. 2.2.1.5. Agro écologie du cacaoyerDe nombreux facteurs écologiques interviennent pour que le cacaoyer cultivé ait une croissance régulière, une floraison et une fructification abondante et des poussées foliaires normales et bien réparties au cours de l'année (Mossu, 1990). Le cacaoyer exige une température relativement élevée, avec une moyenne annuelle située entre 30-20°C au maximum et 18-21°C au minimum. Une pluviosité de 1500 mm à 2000 mm par an est généralement considérée comme la plus favorable. Le cacaoyer est une plante ombrophile car sa culture traditionnelle s'est toujours déroulée sous ombrage : ombrage de la forêt naturelle en Afrique, ombrage artificiel procuré par les arbres à croissance rapide en Amérique et/ou par le cocotier en Asie du Sud-Est et dans le pacifique. Le maintien d'un ombrage permanent, en limitant les besoins, limite les risques et assure une régularité de production, même si celle-ci demeure inférieure aux rendements de plein soleil. Cet ombrage définitif doit être progressivement aménagé pour laisser passer au maximum 50 % de la lumière. Il peut être d'autant plus léger, jusqu'à laisser passer 75 % de la lumière totale, que les cacaoyers forment eux-mêmes un couvert régulier assurant leur autoombrage, que le sol est plus riche et mieux approvisionné en eau et les pluies sont plus régulièrement réparties au cours de l'année. Le sol intervient par ses caractéristiques physiques et chimiques en étroite liaison avec le climat. En fait, le cacaoyer peut se développer sur les sols de types très variés mais, il est évident que les sols les plus profonds et les plus riches se révèlent très nettement plus favorables au développement et à la production de l'arbre (Mémento de l'Agronome, 2002) 2.2.1.6. Ennemis et maladies du cacaoyerD'après Nkeng (2002), les ennemis naturels du cacaoyer
provoquent de nombreux dégâts. Les insectes détruisent le bourgeon terminal et retardent la croissance de la plante. Pour Jagoret et al. (2004), la contrainte majeure de la cacaoculture dans toutes les zones de production du Cameroun est la maladie de la pourriture brune des cabosses due à un champignon phytopathogène, le Phytophthora megakarya. Les fruits atteints présentent une ou plusieurs taches brunes, dures au toucher, recouvertes d'un revêtement sporifère blanc crème. Cette maladie peut aussi se manifester sur les feuilles, dans le bois des rameaux ou des racines où elle provoque l'apparition des chancres. D'après Nkeng (2002), la plus importante maladie virale est le "Swollen-Shoot "qui sévit aussi au Togo et au Ghana et dont l'agent causal est "Cocoa Swollen Shoot Virus (CSSV)". Elle se manifeste en particulier par l'apparition de gonflement du bois des rameaux, des rejets ou des racines. 2.2.1.7. Itinéraire technique d'une cacaoyèreCelui-ci peut se définir comme une suite logique et ordonnée d'opérations culturales appliquées à une espèce ou une association d'espèces cultivées dans le cadre d'un système de culture (Sebillotte, 1974). Pour Mossu (1990), cet itinéraire comporte les opérations suivantes : le choix et la préparation du terrain ; la plantation et l'entretien de la plantation ; la récolte des cabosses et l'écabossage ; et la préparation du cacao marchand (séchage). L'intensification de l'itinéraire technique d'après Varlet et Tchiat (1991) est une augmentation quantitative des facteurs de production autre que la terre, et l'augmentation du rendement n'est que la conséquence de celle-ci. 2.2.2. Importance des espèces ligneuses dans les cacaoyèresD'après Dupriez et De Leener (1993), l'utilité des espèces ligneuses présentes dans les cacaoyères pour les économistes agraires se situe sur trois plans :
Du point de vue de la demande au Cameroun, les espèces ligneuses qui entrent dans la médecine traditionnelle et la pharmacopée sont relativement les plus demandées (Debroux et Dethier, 1993). Au Burkina-Faso, les feuilles d'Azadirachta indica, Eucalyptus sp et les fruitiers sont appréciées pour soigner le paludisme et les maux de ventre (Nouvellet, 1992). Le même auteur souligne que le noyau de l'aiélé (Canarium schweinfurthii) posséderait des propriétés pharmacologiques notamment pour les soins de dysenterie, l'angine et les rougeurs fessières du nourrisson. C'est pourquoi dans une communication prononcée au colloque du 4- 5-6 novembre 1993 tenu à Bruxelles (Belgique) Mandjo Medebe Alphonse, chef du groupement de la boucle du Dja déclare : " La forêt dans laquelle nous vivons est une pharmacie de surcroît et reste notre seul hôpital" Ensuite viennent les produits destinés à la consommation locale (condiments, épices, excitants, et les liants). Ceux destinés à l'exportation arrivent en 3e position et ceux sollicités par l'industrie sont quantitativement les plus exploités du point de vue volume. Quant à la diversité, les produits destinés à l'industrie ne sont pas très diversifiés (Ndoye et al., 1999). Du point de vue de la disponibilité, Koppert et al. (1993) rapportent que les espèces ligneuses sont les plus disponibles pour toutes les couches de la société, et à la portée de toutes les bourses, aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain. Quant à l'aspect socio-économique, Iqbal (1995) souligne que toutes les espèces ligneuses qui entrent dans l'alimentation, l'artisanat, la construction, la médecine traditionnelle et la pharmacopée jouent un rôle déterminant dans la gestion de la crise économique au Cameroun. Cet auteur renchérit que dans les communautés rurales où les prix des matières premières et des cultures de rente ont drastiquement baissé, l'apport en protéines animales et végétales est assuré dans sa totalité par les espèces ligneuses. Tous les repas sont à base de feuilles diverses. Il existe des familles de producteurs de vin de palme de père en fils et d'autres de distilleurs d' « odontol ». De nombreuses familles en zone rurale vivent exclusivement de la vente des produits de l'artisanat. D'autres vivent de la récolte des fruitiers sauvages et de la récolte des différentes écorces pouvant leur rapporter de l'argent. Les prix des produits pharmaceutiques devenant de plus en plus élevés, les populations en milieu rural n'utilisent ces produits que dans des cas d'extrême gravité et au cas où on aurait un parent en ville pour la prise en charge. Dans le cas contraire, pour de petites affections quotidiennes, ils utilisent les recettes de la médecine traditionnelle. En outre, Koppert et al. (1993) ; Iqbal (1995) ; Ndoye
et al. (1999) déclarent que dans les relativement bas, ces derniers aident beaucoup de ménages en milieu urbain à assurer leurs repas quotidiens. Dans ce milieu, les planteurs entretiennent des familles entières, grâce à la revente quotidienne du vin de palme, des fruits et des feuilles des espèces de toutes sortes se trouvant dans leurs cacaoyères. En ce qui concerne l'aspect social, Ngala (1997) constate que les revenus que les populations tant urbaines que rurales tirent des espèces ligneuses représentent une soupape de sécurité permettant de dégager le trop plein de tension sociale provoquée par la crise économique. Lorsqu'on a faim, on trouve toujours, à moindre frais, de quoi assurer son alimentation. En d'autres termes, grâce à l'apport des ligneux, on réussit à des coûts relativement faibles à avoir une alimentation variée. 2.2.3. Structure et composition des cacaoyèresLes systèmes de cacaoculture du Centre Cameroun sont très diversifiés. Cette diversité se traduit par leur richesse spécifique mais aussi par les types biologiques qu'on y trouve (Mekembom, 2005). Ce dernier a effectué une étude dans 46 cacaoyères dans les provinces du Centre et du Sud du pays (Okola, Mbalmayo, Ebolowa). L'objectif était de déterminer le potentiel en produits forestiers non ligneux (PFNL) des agroforêts à base de cacaoyer (AFC) de la zone. Il a principalement comme méthodes de collecte de données l'inventaire et l'observation. Il ressort des observations que les cacaoyères de la zone sont stratifiées ou étagées. Elles sont constituées de trois strates à savoir la strate inférieure très dense constituée des herbes et des espèces rampantes ; la strate moyenne composée des cacaoyers et des arbustes ; la strate supérieure constituée des arbres. Sur la strate constituée d'arbres, le safoutier (Dacryodes edulis), l'avocatier (Persea americana), le manguier (Mangifera indica), l'emien (Alstonia boonei) et le palmier à huile (Elaeis guinensis) sont les espèces les plus fréquentes. Les densités d'arbres à l'ha observées respectivement à Okola, Ebolowa et Mbalmayo sont de 119, 151 et 196 tiges respectivement. Ce qui est très supérieur aux densités habituellement recommandées dans les principaux pays africains producteurs de cacao : ? En Côte d'Ivoire, les densités des arbres associés au cacaoyer sont comprises entre 17 et 56 tiges par ha (Herzog, 1994) ; . Au Ghana, la recherche agronomique recommande une association cacaoyers-arbres fruitiers où les arbres sont plantés à une densité moyenne de 10 à 15 tiges à l'ha, et le cacaoyer à une densité de 1.730 tiges par ha (Padi et Awusu, 2003) ; Dans la zone humide au Cameroun, Sonwa (2004) a observé à l'ha une densité moyenne de 321 arbres associés aux cacaoyers plantés à une densité de 1.168 plants par ha. Dans la Lékié, Gockowski et Dury (1999) ont trouvé 165 arbres par ha associés aux cacaoyers. De même Moneye (2005), et Mekembom (2004) ont révélé une importante richesse en termes d'espèces dans les AFC dans la province du Centre Cameroun. Ceux-ci ont respectivement trouvé 164, 255 et 204 espèces dans les cacaoyères. Dans les systèmes de cacaoculture, de nombreuses espèces sont associées au cacaoyer dans le but de gérer, au sein des cacaoyères, d'autres espèces qui peuvent améliorer le revenu du système et épargner ainsi les producteurs des fluctuations des cours sur le marché international (Sonwa et al., 2002). Pendant la mise en place d'une cacaoyère, certaines espèces (Cola spp. ou colatier, Terminalia superba ou fraké) sont laissées volontairement sur la parcelle (Duguma et al., 1998). Les investigations faites au Sud du Cameroun, vers la frontière du Gabon et celle de la Guinée Equatoriale montrent que les cinq espèces d'arbres fruitiers que les producteurs préfèrent introduire dans leurs cacaoyères sont : le Dacryodes edulis, le Persea americana, le Mangiféra indica, le Citrus sinensis et le Citrus reticulata (Sonwa et al., 2000). Par contre, dans la zone de transition entre la forêt et la savane, Gockowski et Dury (1999) ont noté la présence dans les cacaoyères, outre les espèces déjà citées, des espèces telles que Elaeis guinensis, Cola spp., Carica papaya et Irvingia gabonensis. 2.2.4. Production et rendement des systèmes de cacaoculture2.2.4.1. Production et rendement du cacaoyerLa production en cacao varie avec les conditions du milieu. Dans un même pays, elle peut aussi varier d'une région à l'autre, et en fonction de l'intensité des techniques culturales (Burle, 1961). Au Ghana, Wessel et Gerritsma (1993) ont obtenu les rendements de 12, 14, 39 et 48 cabosses par arbre, respectivement dans les conditions d'ombrage, sous ombrage avec fertilisant, sans ombrage et sans ombrage avec fertilisant. Par contre, en Côte d'Ivoire, dans les conditions d'ombrage, de plein soleil avec application d'engrais et de plein soleil sans application d'engrais, les rendements de 25, 69 et 62 cabosses par arbre et par an ont été respectivement obtenues (N'goran, 2003). Au Nigeria, la production annuelle du cacaoyer sous ombrage est de 580 kg par ha (Okuneye et al., 2003). Au Cameroun, la production annuelle du cacaoyer sous ombrage est de 300 kg par ha (Losch et al., 1991). Dans ce pays, Sonwa (2004) a toutefois constaté, dans des conditions d'ombrage avec application des pesticides, et dans des conditions d'ombrage sans pesticide, que la production est respectivement de 11 et 5,5 cabosses par tige et par an. Selon le même auteur, au Sud Cameroun, cette production est comprise entre 258 et 445 kg par ha. Dans la Lékié où la gestion de la cacaoyère est intensive, la production en cacao atteint 600 kg par ha et par an. Au contraire, dans le Sud Cameroun où la gestion du verger de cacaoyers est extensive, la production de cacao est d'environ 270 kg par ha et par an (Sonwa et al., 2002). Ces résultats recoupent ceux obtenus par Hietet (2005) dont l'étude avait pour but d'estimer la valeur socio-économique des agroforêts à base de cacao dans la zone du Centre Sud, dans les départements de la Lékié, de la Mefou Afamba et de la Mvila. Il ressort de cette étude que le département de la Lékié est le site de production où le rendement en cacao est le plus élevé (575 kg par ha et par an). Il est suivi par le département de la Mefou Afamba et par celui de la Mvila où le verger de cacaoyer produit en moyenne respectivement 342 kg et 337 kg par ha et par an. 2.2.4.2. Production et rendement des arbres associésDans les systèmes de cacaoculture du Sud-Cameroun, Dacryodes edulis, Irvingia gabonensis et Ricinodendron heudelotii peuvent produire respectivement 1,5 ; 0,65 et 1,87 unités de fruits par arbre et par an. Un sac de ces fruits pèse respectivement : 68, 56 et 84 kg (Ndoye, 1995). Dans les systèmes de cacaoculture des zones de transition entre la forêt et la savane au Cameroun, Persea americana et Mangifera indica peuvent produire respectivement 140 et 130 kg de fruits par arbre et par an (Massein, 2000). En plus de nombreux arbres fruitiers que gèrent les cacaoculteurs dans leurs exploitations, il existe de nombreuses plantes médicinales comme Alstonia booneii, des bois d'oeuvre de haute valeur comme Terminalia superba et Milicia excels (Iroko), des bois de chauffage et des espèces fertilisantes (Ceiba pentandra ou fromager) (Sonwa et al., 2002). Boyer (1973) a estimé que la production en bois de chauffe des cacaoyères est comprise entre 1.360 et 2.450 kg par ha. Jimenez et Beer (1999) ont montré qu'au Sud-Cameroun, la chute de litière sous cacaoyère due à Terminalia ivorensis favorable à la fertilisation est estimée à 91,5 m3 par ha. 2.2.5. Revenu des systèmes de cacaoculture2.2.5.1. Revenu du cacaoAu Cameroun, la vente du cacao est une source de revenu importante pour les exploitants. C'est le cas des décennies 80 où la cacaoculture contribuait entre 50 et 75 % du budget total d'environ 90 % des ménages au Centre et au Sud du pays (Leplaideur, 1985). Aujourd'hui, le cacaoyer demeure la principale culture de rente des ménages ruraux et elle représente jusqu'à 48 % du revenu total des ménages dans la zone du Centre-Sud du Cameroun (Hietet, 2005). Les enquêtes effectuées par cet auteur dans la Lékié, la Mefou Afamba et la Mvila révèlent d'ailleurs que les recettes liées au cacao dans chacun des sites étudiés étaient respectivement de 375.430 FCFA, 216.200 FCFA et 201.675 FCFA par ha. 2.2.5.2. Revenu des arbres associésUne bonne gestion des plantes associées au cacaoyer pourrait améliorer le revenu des producteurs (Obiang, 1998). L'étude réalisée par Hietet (2005) a montré que Dacryodes edulis, Citrus reticulata, Persea americana, Ricinodendron herdeloti et Citrus limon sont les espèces les plus rentables dans la Lékié. Lorsque les productions des arbres fruitiers associés au cacaoyer ne sont pas commercialisées, elles sont destinées à l'autoconsommation. Soixante pour cent de la production de Dacryodes edulis provenant des cacaoyères de la Lékié sont ainsi consommés par les ménages et le reste, qui est commercialisé, procure un revenu de 4050 à 36 000 FCFA par an. Le bois d'oeuvre provenant des cacaoyères contribue à la construction et à l'alimentation du commerce local en bois d'oeuvre (Vandijk, 2000). 2-3- DYNAMIQUE DES CACAOYERES.La crise cacaoyère a des répercussions chez tous les planteurs dans la composition de leurs parcelles. Les réactions de ces derniers dans leurs cacaoyères témoignent des différentes stratégies adoptées suite à la fluctuation du prix du cacao. Massein ?2000? constate que 80 % des cacaoculteurs ont réduit la proportion de cacaoyers parmi les espèces pérennes plantées. Pour lui, ces variations dépendent de la fluctuation en hausse où en baisse du cacao. Ainsi, lors de la remontée des prix du cacao, la proportion de cacaoyers plantés augmente et lorsque le prix baisse la proportion diminue. Pour Massein ?2000?, la crise cacaoyère a deux conséquences importantes sur les stratégies des planteurs par rapport aux cultures pérennes de diversification :
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE
3.1. CHOIX DE LA ZONE D'ETUDE
3.2. PRESENTATION DE LA ZONE D`ETUDE
3.2.1. Milieu physique
3.3. COLLECTE DES DONNEES
3.3.1. Les données secondaires
3.3.2. Les données primaires
3.3.2.1. Choix de la Population
3.3.2.2 .Taille de l'échantillon
3.3.2.3. Elaboration des questionnaires
3.3.2.4. Méthodes d'enquêtes
En plus de cette méthodologie utilisée par Messie (2007), nous avons chaque fois que cela était nécessaire ajouté ou retranché des espèces oubliées au cours de l'inventaire. Il faut noter que des ajouts sont dus au fait que les producteurs ont supprimé des espèces entre la période où l'inventaire était réalisé et le moment de la mise en application de la méthode de distribution des cailloux (MDC). Dans un souci éventuel de maîtrise du nom des espèces ligneuses, les travaux d'inventaire ont été faits grâce à la collaboration de producteurs Yambassa, Eton et Ewondo afin de mieux appréhender ces espèces ligneuses et d'avoir le maximum d'information. La deuxième phase relative à la méthode d'évaluation à dire d'acteur s'est déroulée de Mai à juillet 2009. Pour cela, afin de pouvoir hiérarchiser les composantes via une unité commune, nous nous sommes intéressés à l'importance attribuée aux différents usages par le producteur lui-même. Ainsi nous avons appliqué la Méthode de Distribution des Cailloux (MDC) qui repose sur la quantification de l'importance relative par les producteurs et part du principe que les populations locales sont les plus aptes à estimer ce qui est important pour elles (Sheil et al.,2004). L'exploitant réparti 100 unités (dans notre cas des noix de palmistes) sur une feuille de papier présentant un tableau croisant les espèces présentes sur la parcelle et les différents usages ou fonctions considérés : autoconsommation familiale, vente, utilisation du bois de chauffe et du bois d'oeuvre, ombrage créé, fertilité, médicinales et social (dons fait aux autres membres de la communauté, rites, coutumes, et autres. La notion d'importance est propre à chaque individu, il y a donc variabilité des estimations selon l'exploitant mais la méthode permet une estimation holistique de préférence. Pour aider et suivre le raisonnement du producteur, la question posée est « pourquoi tel individu de telle espèce est conservé ? ». Il est essentiel de noter les justifications de l'exploitant car elles permettent d'entrevoir la logique productive ainsi que le mode de gestion de la parcelle (Wagler, 2007). De plus, il faut s'assurer que le planteur exprime l'importance attribuée aux individus de l'espèce présents dans la parcelle et ensuite celle accordée de manière générale. Pour cela, la distribution des cailloux se fait dans les parcelles et après une lecture commune de la liste des espèces présentes. Les résultats de la MDC ont permis de calculer l'importance globale accordée à chaque espèce, mais aussi à chacune des fonctions de cette espèce. Les producteurs ont été soumis à trois exercices: - le premier exercice a consisté à disposer les noix de palmistes dans le tableau croisé de l'importance relative (Annexe 1) en tenant compte du prix de cacao actuel; - le second exercice a consisté à disposer les noix de palmistes en tenant compte du prix du cacao le plus faible déterminé par les planteurs ; - le troisième exercice a consisté à disposer les noix de palmistes en tenant compte du prix du cacao le plus élevé déterminé par le producteur. 3.4. ANALYSE DES DONNEESL'analyse des données a pour but d'apporter une réponse à chacun des objectifs spécifiques et par conséquent d'apporter une réponse à la question de recherche initiale. Le dépouillement de la fiche d'inventaire (annexe 2) s'est fait manuellement. Les données finales résultantes ont tout d'abord été contrôlées avant d'être saisies sur le logiciel Microsoft Office Excel 2003. Les données collectées à partir du questionnaire (confère annexe 3) ont été saisies sur le logiciel Microsoft Office Excel 2003. Ensuite elles ont été transférées sur le logiciel R (version 2.7.0) pour apurer les données, faire des simulations d'analyses univariées et multivariées. Enfin, analysées sur les logiciels Statistical Package for Social Sciences (SPSS) version 12.0 et Microsoft Office Excel 2003. Les analyses effectuées ont consisté à la statistique descriptive (somme, fréquence, pourcentage et tableaux croisés des résultats) et aux graphes interactifs. Analyse descriptive du peuplement Afin de caractériser les peuplements d'espèces associées, nous avons utilisé l'indice de Sorensen et calculer les densités des arbres dans les cacaoyères. L'indice de Sorensen (K) ou similitude floristique (Betti, 2001) est obtenu par l'application de la formule :
a est le nombre d`espèces communes aux deux sites ; b est le nombre d'espèces propres à l'échantillon 1 ; c est le nombre d'espèces propres à l'échantillon 2. Plus la valeur de l'indice s'approche de 1, plus la composition floristique des deux sites est proche. Pour K= 0, Il n'y a aucune espèce en commun sur les deux zones. L'indice de diversité considéré ici est le plus couramment utilisé dans la littérature. Les densités des arbres D = n/s D: densité; n: nombre total de pieds par parcelle ; s: surface de la parcelle (ha) La méthodologie indiquée dans ce chapitre à permis de collecter, analyser et discuter les résultats obtenus conformément aux objectifs spécifiques et hypothèses que nous nous sommes fixés et que nous présentons au chapitre 4. CHAPITRE 4. RESULTATS : PRESENTATION, ANALYSE
ET
|
Pourcentage de |
35 30 25 20 15 10 5 0 |
|||
Bokito Ngomedzap Zima |
||||
[20 ; 30 ans[ [30 ; 40 ans[ [40 ; 50 ans[ [50 ; 60 ans[ [60 ans
et +[
Tranches d'age
Figure 3: Distribution des producteurs par tranches d'âges et par zone
Il ressort de la figure 3 que 97 % des producteurs sont
mariés avec une moyenne de 6 enfants
par ménage dont 3 filles
et 4 garçons. Les producteurs (100 %) de la zone d'étude, sont
des
hommes dont l'âge varie de 23 (Zima) à 74 ans (Bokito) avec une moyenne de 50 ans. Cinquante quatre pourcent des producteurs ont moins de 50 ans. Ceci est le corollaire d'une natalité encore élevée et d'une mortalité infantile faible (Minpat, 2000). Ces résultats sont proches de l'âge moyen des producteurs qui est de 55 ans (R.C, 1987). .
La figure 4 présente la répartition spatiale des producteurs par ethnies dans les zones d'étude.
Bokito Ngomedzap Zima
Pourcentage
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Beti Ew ondo Eton Yambassa
Ethnie des Producteurs
Figure 4: Répartition spatiale des producteurs par ethnie par zone (en %)
Il ressort de la figure 4 que la zone d'étude est composée de quatre ethnies à savoir : Béti (3 %), Ewondo (29 %), Eton (31 %), et de Yambassa (37 %). La zone de Bokito est composée à majorité de Yambassa (37 %), celle de Zima d'Eton (31 %) et enfin la Zone de Ngomedzap est composée de Béti (3 %) et des Ewondo (29 %). "Malgré la diversité d'ethnies et de dialectes, ils se comprennent et ont des coutumes, des traditions ainsi qu'une littérature orale commune" (MINPAT 2000 : 20). La correspondance des noms vernaculaires a été obtenue dans le cadre de cette étude grâce a cette similitude de dialectes.
Le niveau d'éducation des producteurs peut constituer un élément central pour la compréhension des méthodes intégrées à la pratique de l'agriculture. Cependant, il n'est généralement pas élevé en zone rurale. Cette éducation permet aux producteurs de mieux développer les stratégies de diversification des plantations, et d'amélioration de leur niveau de vie à travers des courtes formations. Le tableau 7 présente la répartition des producteurs de cacao par zone et niveau d'éducation formelle.
Tableau 7: Répartition des producteurs de cacao par zone et suivane le niveau d'éducation formelle (%)
Zones |
||||
Libellé |
Total |
|||
Bokito |
Ngomedzap |
Zima |
||
Sans niveau |
2 ,9 |
2,9 |
2 ,9 |
8,6 |
Primaire |
20,0 |
2,9 |
8,6 |
31,4 |
Secondaire |
14,3 |
25,7 |
20,0 |
60,0 |
Total |
37,1 |
31,5 |
31,4 |
100 |
Il ressort du tableau 7 que 60 % des producteurs ont fait le secondaire et le primaire. Il n'y a que 9 % d'analphabètes. Il est donc claire que 91 % des producteurs peuvent lire et écrire et de même peuvent constituer des interlocuteurs privilégiés de la recherche, servir de cible pour l'adoption, l'innovation et le transfert de technologie. C'est une opportunité pour le changement des agents comme l'indique Rogers (1983) qui pense que « Earlier adopters are more likely to be literate than later adopters » (P.45). De plus, ce niveau d'éducation élevé constitue un atout pour les producteurs qui peuvent jouer le rôle de leaders ou de responsable de groupe et même de constituer de véritables intermédiaires entre le monde rural et les partenaires extérieurs (Fongang, 2008 b).
Dans les zones d'étude, en plus de la cacaoculture, les producteurs ont d'autres activités qui leur procurent des revenus. On peut citer : l'élevage, le commerce, l'enseignement, et la maçonnerie. La figure 5 présente la répartition en proportion des producteurs exerçant ou non une activité secondaire.
Pas d'Activité Secondaire
Activité Secondaire
Zones
Pourcentage
40
70
60
50
30
20
10
0
Figure 5: Pourcentage des producteurs exerçant ou non une activité secondaire
Les résultats de la figure 5 révèlent que 63 % des producteurs de cacao exercent une activité secondaire contre 37 % qui n'en exercent pas. Vingt trois pour cent des producteurs de Bokito n'exercent aucune activité secondaire. Ceci est dû au fait que dans cette zone les cacaoyères sont pour la plupart diversifiées avec des arbres fruitiers qui leur procurent une partie importante de leur revenu. Mais il faut dire que les producteurs eux mêmes ne se considèrent pas comme commerçants. Par contre dans les zones de Zima et de Ngomedzap, respectivement 31 % et 17 % des producteurs exercent une activité secondaire. Ceci s'explique par le fait que la cacaoculture ne leur procure pas l'essentiel du revenu de leur ménage. Par conséquent, ils passent la plupart de leur temps à faire soit de l'élevage et du commerce. De plus, sur l'ensemble des enquêtés un seul des producteurs est un enseignant salarié. Les producteurs de la zone d'étude ont pour la plupart une ou plusieurs cacaoyères réparties dans leurs villages.
En somme, sur l'ensemble de la zone d'étude, 97 % de producteurs mariés ayant en moyenne 6 enfants répartis en 3 filles et 4 garçons. Les résultas de l'enquête montrent que la majorité (54 %) des producteurs ont moins de 50 ans. Ceux-ci sont répartis au sein de quatre ethnies (Beti, Ewondo, Eton, et Yambassa) dominé par les Yambassa (37 %). Quant au niveau d'éducation formelle, il est constitué de 91 % de producteurs pouvant lire, écrire et même à mesure de penser en développant diverses activités secondaires susceptibles de leurs procurer une part importante des revenus. Mais il faut dire que loin des 63 % des producteurs exerçant une activité secondaire, tous trouvent une satisfaction au sein des AFC dont les caractéristiques sont présentées dans la section suivante.
Les caractéristiques concernent les cacaoyères dans un premier temps et ensuite les espèces associées dans un second temps.
Les travaux de cette étude ont été menés dans 50 cacaoyères inégalement réparties dans les trois zones (Bokito, Ngomedzap, et Zima). Ainsi 38, 28 et 34 % appartiennent respectivement aux zones citées.
Les surfaces cacaoyères sont inégalement réparties dans les zones d'étude et cela en fonction du choix qui a été fait à la base. La surface totale des agroforêts est de 43,74 ha. La figure 6 présente la répartition spatiale des cacaoyères dans la zone d'étude.
Bokito Ngomedzap Zima
2,5
2
Surface en Hectare
1,5
1
0,5
0
Surface Maximale Surface Moyenne Surface Minimale
Figure 6: Répartition spatiale des cacaoyères par zone d'étude
Les zones de Bokito, Zima et Ngomedzap ont respectivement les proportions en surfaces respectives suivantes : 38, 34, et 28 %. Les surfaces maximales sont de 2,3 ha pour Bokito, 2,3 ha pour Ngomedzap et 1,9 ha pour Zima. Sur l'ensemble de la zone d'étude, la plus grande cacaoyère à une surface de 2,3 ha et la plus petite a une valeur de 0,1 ha. Les surfaces réduites observées dans les zones d'étude sont dues au fait que 70 % des cacaoyères sont hérités. Dans ces zones, ce sont les garçons (57 %) qui se partagent l'héritage laissé par les parents. Ce facteur contribue à réduire davantage la surface des parcelles et de ne pas facilement en créer d'autres car la pression foncière est très élevée.
La figure 7 présente le mode d'acquisition des cacaoyères dans la zone d'étude.
Pourcentage
40
80
70
60
50
30
20
10
0
Création Héritage
Mode d'acquisition
Figure 7: Mode d'acquisition des cacaoyères dans la zone d'étude
Il ressort de la figure 7 que 70 % des cacaoyères sont acquises par héritage contre 30 % qui ont été créées par les producteurs. Ces résultats concordent avec ceux trouvés par Losch (1991) qui affirme que le verger du Centre Cameroun est ancien du fait que 42 % des cacaoyères ont plus de 40 ans. Ce résultat montre que la nouvelle génération de producteurs ne crée presque pas de plantation. Ceci est dû à la pression foncière élevée, qui ne facilite pas l'acquisition des terres par les jeunes producteurs.
La densité de plantation et des espèces associées concernent le nombre moyen d'arbres recensés à l'hectare.
Densité de plantation
Les arbres ayant les densités les plus élevées sont le cacaoyer avec des valeurs de 3008 arbres à Zima, 2752 arbres à Ngomedzap, et 1832 arbres à Bokito. Ces résultats montrent que les densités de plantation des cacaoyers dans les trois zones sont très élevées. Ces valeurs sont loin de celles présentées par Jagoret et al., en 2006. Pour ces derniers, la densité de plantation du cacaoyer dans le Centre Cameroun est de 1567 avec respectivement des valeurs de 1275 (Bokito), 1823 (Ngomedzap) et 1831 (Zima). Loin de toute spéculation, la norme de plantation en cacaoyers prévoit une densité de 1111 pieds à l'hectare avec des écartements de 3 m * 3 m. Mais dans une AFC, les densités sont généralement plus élevées.
Densite |
4000 |
Bokito Ngomedzap Zima
Figure 8: Densité des cacaoyers dans la zone d'étude
Densité des espèces associées
Les figures 9, 10 et 11 présentent les densités des arbres associées aux cacaoyers dans les trois zones d'étude.
80
74 72
70
60
Densite
50
40
30
32 32 32
20
10
0
Citrus |
Elaeis |
Spathodea |
Millitia sp. Dacryodes edulis |
Espèces associées au cacaoyer
Figure 9: Densité des espèces associées aux cacaoyers dans la zone de Bokito
30
16
14
Densite |
25 20 15 10 5 0 |
25
Terminalia
superba
Dacryodes
edulis
Persea
americana
10 9
Indéterminé Elaeis
guineensis
Espèces associées
Figure 10: Densité des arbres associés aux cacaoyers dans la zone de Ngomedzap
Densite
25 |
22 |
||||||||||
15 |
14 |
13 |
|||||||||
11 |
10 |
||||||||||
10 |
|||||||||||
5 |
|||||||||||
0 |
|||||||||||
Persea Mansonia Dacryodes Indéterminé Mangifera |
|||||||||||
americana altissima edulis indica |
Espèces associées
Figure 11: Densité des arbres associés aux cacaoyers dans la zone de Zima
Il ressort de ces figures que la densité des arbres varie d'une zone à une autre. Pour les espèces associées, les densités varient également d'une zone et d'une espèce à une autre. Ainsi, les arbres ayant les densités les plus élevées à Bokito sont respectivement : Citrus sinensis (74), Elaeis guineensis (72), Spathodea campanulata (32). A Ngomedzap, les densités sont de 25, 16, et 14 pour Terminalia superba, Dacryodes edulis, et Persea americana. Par contre à Zima les densités sont de 22, 14, et 13 pour Persea americana, Mansonia altissima, et Dacryodes edulis.
Le tableau 8 présente le niveau de revenu, de production et de prix du cacao dans la zone d'étude.
Tableau 8: Niveau de revenu, de production et de prix du cacao dans la zone d'étude
Zones |
Production |
Prix de vente |
Recette |
||||||
Max |
Min |
Moy |
Max |
Min |
Moy |
Max |
Min |
Moy |
|
Bokito |
1125 |
75 |
449 |
1100 |
575 |
857 |
1 125 000 |
54 375 |
378 892 |
Ngomedzap |
1050 |
60 |
600 |
1000 |
700 |
834 |
945 000 |
48 000 |
502 907 |
Zima |
1875 |
20 |
771 |
960 |
800 |
896 |
1 781 250 |
61 875 |
830 207 |
Il ressort du tableau 8 une variation de production, du prix de vente et de recette entre les trois zones. Ainsi, la production moyenne en cacao marchand dans le Centre Cameroun est de 606 Kg avec des valeurs respectives par zone de 771 kg (Zima), 600 kg (Ngomedzap), et 449 kg (Bokito). Ces résultats sont proches de ceux présentés par Jagoret et al., (2006). Pour ce dernier, les productions moyennes du verger sont de 669 kg de cacao marchand dans le Centre Cameroun, 508 Kg dans la zone de Bokito, 582 Kg dans la zone de Zima et enfin de 474 Kg dans la zone de Ngomedzap.
Ces prix ont été obtenus sur la base des déclarations des producteurs qui voient leur cacao acheter différemment d'une campagne à une autre. La fluctuation des prix de cacao marchand ne tient pas compte des prix fixés sur les bourses de Londres mais des prix payés aux producteurs. Une nette variation de prix d'achat de cacao marchand aux producteurs est visible dans ce tableau. D'une zone à une autre, ce prix varie de 896 Fcfa à Zima, 857 Fcfa à Bokito et 834 Fcfa à Ngomedzap.
La diversité floristique et la richesse spécifique des agroforêts se traduisent par le nombre d'individus, d'espèces et de familles botaniques que l'on y rencontre. Ainsi, celles à base de cacaoyers sont constituées d'arbres fruitiers, et d'arbres forestiers, qui sont associées aux cacaoyers. Les informations telles que la fréquence, la densité de plantation des arbres, varient considérablement en fonction des conditions de milieu de la zone de savane à la zone forestière en passant par la zone de transition forêt-savane.
4.2.2.1.1. Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Bokito
Les résultats du tableau 9 révèlent la présence des arbres recensés dans la zone de transition forêt-savane. De même, les fréquences et les pourcentages des espèces végétales recensées y sont présentés (Annexe 4).
Tableau 9: Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Bokito
Noms Scientifiques |
Fréquence Pourcentage (%) |
|
Citrus sinensis (L.) Osbeck |
1209 |
27 |
Elaeis guineensis Jacq. |
960 |
21 |
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam |
537 |
12 |
Persea americana Mil. |
249 |
6 |
Mangifera indica L. |
144 |
3 |
Ceiba pentandra (L.) |
132 |
3 |
Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. |
129 |
3 |
Milicia excelsa (Welw.) Berg. |
127 |
3 |
Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau |
111 |
2 |
Voacanga africana Stapf |
63 |
1 |
Le tableau 9 présente les dix espèces fortement représentées dans la zone. Ainsi sur un total de 4519 arbres, soit 78 espèces recensées dans les AFC situées dans la zone, Citrus sinensis, Elaeis guineensis, Dacryodes edulis, Persea americana, et Mangifera indica ont respectivement les proportions suivantes : 27, 21, 11, 6 et 3 % . Ces valeurs montrent que les espèces fruitières sont les plus présentes dans ces zones. Les proportions élevées de fruitiers sont dues au souci des producteurs de diversifier les cacaoyères en augmentant les sources de revenus et en améliorant le niveau de vie. Ces espèces sont regroupées au sein de 33 familles botaniques (Annexe 4).
4.2.2.1.2. Fréquence et pourcentage des familles botaniques du site de Bokito
Les résultats du tableau 10 révèlent la présence de10 familles botaniques les plus représentées dans la zone. De même les fréquences et les pourcentages des familles recensées y sont présentés.
Tableau 10: Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Bokito
Familles |
Fréquence Pourcentage (%) |
|
Rutaceae |
1221 |
27 |
Arecaceae |
960 |
21 |
Borraginaceae |
576 |
13 |
Loganiaceae |
249 |
6 |
Sterculiaceae |
200 |
4 |
Anacardiaceae |
189 |
4 |
Myristicaceae |
187 |
4 |
Bombacaceae |
141 |
3 |
Combretaceae |
129 |
3 |
Bignoniaceae |
120 |
3 |
Le tableau présente les fréquences et les proportions de familles dans la zone d'étude. Ainsi sur un total de 33 familles recensées en savane, les Rutaceae, les Arecaceae, les Borraginaceae, les Loganiaceae, et les Sterculiaceae ont des proportions respectives de 27, 21, 12, 5, et 4 %. Par contre, les Meliaceae, Polygalaceae, Tiliaceae, Agavaceae et bien d'autres sont faiblement représentées (Annexe 4). Quittant le département du Mbam et Inoubou vers une zone plus proche, et sensiblement voisine, le parcours du département de la Lékié est couvert par une forêt fortement anthropisée.
4.2.2.2.1. Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Zima
Les résultats du tableau 11 révèlent la présence des arbres recensés dans la zone de Zima. De même, les fréquences et les pourcentages des espèces végétales recensées y sont présentés.
Tableau 11: Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Zima
Noms scientifiques |
Fréquence Pourcentage (%) |
|
Persea americana Mil. |
309 |
24 |
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam |
195 |
15 |
Mangifera indica L. |
109 |
8 |
Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev. |
88 |
7 |
Elaeis guineensis Jacq. |
64 |
5 |
Citrus sinensis (L.) Osbeck |
45 |
3 |
Citrus sp. |
39 |
3 |
Milicia excelsa (Welw.) Berg. |
37 |
3 |
Terminalia superba Engl. & Diels |
26 |
2 |
Tieghemella africana Pierre |
25 |
2 |
Il ressort du tableau 11 que : les espèces fortement représentées dans la zone sont Persea americana Mil, Dacryodes edulis, Mangifera indica, Mansonia altissima, elaeis guineensis, et Citrus sinensis ont respectivement les proportions suivantes : 24, 15, 8, 7, 5, et 3 %. Ces valeurs montrent que les espèces fruitières sont les plus fréquentes. Eu égard à la présence élevée des fruitiers dans la zone, les espèces forestières sont présentes en des proportions faibles. Suivant un ordre décroissant, nous avons : Anthocleista schweinfurthii, Anthocleista vogelii, Bombax buenopozense, Canarium schweinfurthii, et Cola acuminata. Ces espèces sont pour la plupart des espèces forestières à l'exception du Canarium schweinfurthii qui est une espèce fruitière. Toutes ces espèces sont réparties au sein de 30 familles dont la distribution en fréquences et le pourcentage est présenté dans le paragraphe des fréquences et pourcentage des familles botaniques de la zone de Zima.
4.2.2.2.2. Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Zima
Les résultats du tableau 12 révèlent la présence des familles recensées dans la zone de forêt fortement anthropisée. Les fréquences et les pourcentages des familles botaniques recensées y sont présentés.
Tableau 12: Fréquence et pourcentage des familles Botaniques de la zone de Zima
Familles |
Fréquence Pourcentage (%) |
|
Lauraceae |
309 |
25 |
Burseraceae |
202 |
16 |
Sterculiaceae |
128 |
10 |
Anacardiaceae |
113 |
9 |
Rutaceae |
87 |
7 |
Moraceae |
68 |
5 |
Arecaceae |
64 |
5 |
Euphorbiaceae |
35 |
3 |
Apocynaceae |
31 |
2 |
Indéterminé |
58 |
5 |
Le tableau 12 montre 10 familles fortement représentées sur l'ensemble de la zone. Cinq d'entre elles dominent : les Lauraceae, les Burseraceae, les Sterculiceae, les Anacardiaceae et les Rutaceae qui représentent respectivement 25, 16, 10 ,9 et 7 % des effectifs recensés.
4.2.2.3.1. Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de Ngomedzap
Le tableau 13 révèle la présence des arbres recensés dans la zone de forêt. De même, les fréquences et les pourcentages des espèces végétales recensées y sont présentés.
Tableau 13: Fréquence et pourcentage des espèces végétales de la zone de forêt (Ngomedzap)
Noms Scientifiques |
Fréquence Pourcentage (%) |
|
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam |
215 |
18 |
Persea americana Mil. |
140 |
12 |
Terminalia superba Engl. & Diels |
96 |
8 |
Indéterminé |
72 |
6 |
Ficus mucoso ficalho |
58 |
5 |
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight |
41 |
3 |
Milicia excelsa (Welw.) Berg. |
34 |
3 |
Ficus exasperata Valh. |
34 |
3 |
Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. |
29 |
2 |
Elaeis guineensis Jacq. |
27 |
2 |
Le tableau 13 présente les espèces fortement représentées de la zone. Ainsi, un total de 1172 arbres représenté par 110 espèces recensées dans les AFC situées en zone de forêt, Dacryodes edulis, Persea americana, Terminalia superba, Ficus mucoso, Ficalho albizia, adianthifolia, Milicia excelsa, Ficus exasperata, Phyllanthus discoideus, et Elaeis guineensis sont respectivement représenté à des proportions de : 18, 12, 8, 6, 5,3, 3, 3, 2, et 2 %. Ces valeurs montrent que les espèces fruitières dominent le paysage par son effectif élevé mais ne sauraient s'imposer en hauteur aux côtés des espèces forestières tels que Ficus mucoso. Toutes ces espèces sont reparties au sein de 35 familles dont la distribution en fréquence et en pourcentage est présentée dans le paragraphe intitulé fréquences et pourcentages des familles botaniques de la zone de Ngomedzap.
4.2.2.3.2. Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Ngomedzap
Le tableau 14 révèle la présence des familles recensées dans la zone de forêt. Les fréquences et les pourcentages des familles recensées y sont présentés.
Tableau 14: Fréquence et pourcentage des familles botaniques de la zone de Ngomedzap
Familles |
Fréquence Pourcentage (%) |
|
Burseraceae |
234 |
22 |
Lauraceae |
143 |
13 |
Moraceae |
103 |
10 |
Combretaceae |
97 |
9 |
Euphorbiaceae |
78 |
7 |
Mimosaceae |
52 |
5 |
Anacardiaceae |
39 |
4 |
Apocynaceae |
34 |
3 |
Bignoniaceae |
32 |
3 |
Indéterminé |
34 |
3 |
Le tableau 14 indique que 10 familles sur l'ensemble de la zone. Les plus représentées sont: les Burseraceae, les Lauraceae, les Moraceae, Combretaceae, Euphorbiaceae, Mimosaceae, Anacardiaceae, qui représentent respectivement 22, 13, 9, 9, 7, 4 et 4 % respectivement. L'ensemble des espèces associées aux cacaoyers constitue donc un paysage diversifié et riche.
La diversité recouvre deux aspects : la richesse qui est le nombre d'espèces dans un écosystème ou le nombre de type d'écosystèmes dans un paysage et la régularité, c'est-à-dire la répartition du nombre Ni d'individus observés dans les espèces i, i allant de 1 à S (Schlaepfer, 2002).
Les études menées par Messie (2007), Moneye (2005), et Sonwa (2004) dans la Région du Centre ont révélés une importante richesse en termes d'espèces dans les AFC. Ceux-ci ont respectivement trouvé 145, 164, et 204 espèces dans les cacaoyères. Ces chiffres montrent le degré de pression et d'anthropisation dans les forêts, et la zone de transition forêt-savane. Le tableau 13 présente la répartition spatiale dans le Centre Cameroun des effectifs d'individus, d'espèces et de familles botaniques qui ont été identifiés soit par leurs noms vernaculaires, soit par leurs noms communs, soit par leurs noms scientifiques ou soit par les trois.
Tableau 15: Nombre d'individus, d'espèces et de familles, dans la zone d'étude
Libellé |
Bokito Zima Ngomedzap Total |
||||||||||||
Fe Fo T Fe Fo T Fe Fo T Fe Fo T |
|||||||||||||
Nb. d'individus |
3396 |
1123 |
4519 |
805 |
486 |
1291 |
446 |
726 |
1172 |
4647 |
2335 |
6982 |
|
Nb. d'espèces |
18 |
60 |
78 |
13 |
69 |
82 |
14 |
96 |
110 |
45 |
225 |
270 |
|
Nb. de familles |
- |
- |
33 |
- |
- |
30 |
- |
- |
35 |
- |
- |
98 |
Fe : Espèces fruitières, Fo : Espèces forestières, T : Total, Nb : Nombre
Il ressort du tableau 15 que sur un effectif de 6982 arbres, soit 270 espèces et 98 familles recensées dans la zone d'étude, que 4647 arbres, et 45 espèces sont de type fruitier alors que 2335 arbres et 225 espèces sont de type forestier. Ces résultats montrent que les agroforêts à base de cacao ont respectivement 110 espèces à Ngomedzap, 82 à Zima et 78 à Bokito. Ces agroforêts sont très diversifiées tel que le montrent les résultats. Il va sans dire qu'on observe une particularité dans ces résultats due au fait que le nombre d'arbres et le nombre d'espèces fruitières recensés dans la zone de Bokito sont plus élevés que dans les autres zones. Ce facteur est sans doute dû au fait que les populations de Bokito ont pour soucis de diversifier les cacaoyères et aussi d'avoir des cultures sous couvert végétal. Plus loin les producteurs de la zone d'étude ont un souci de diversification par l'introduction des arbres dans leurs cacaoyères.
120
100
Frequence
80
60
40
20
0
110
93
78
82
62
68
16
17
14
Bokito Ngomedzap Zima
Introduit Conservée Total
Figure 12: Répartition spatiale d'arbres introduits et conservés dans les AFC.
Il ressort de la figure 12 que 93 arbres sont consersvés à Ngomedzap contre 68 à Zima et 62 à Bokito. A l'inverse, on observe que 17, 16 et 14 arbres ont été introduits à Ngomedzap, Bokito et Zima. Sur l'ensemble de la zone d'étude, on observe 93 arbres conservés contre 17 arbres introduits. Cette valeur élevée d'arbres conservés observée à Ngomedzap s'explique en grande partie par le fait que le département du Nyong et So'o est une zone forestière où de nombreux arbres sont déjà disponibles pour couvrir les cacaoyères, ce qui limite l'introduction d'arbres fruitiers. Ainsi afin d'évaluer la richesse spécifique, l'indice de Sorensen est calculé dans le paragraphe suivant.
Les écarts de valeurs observés dans le tableau 15, des nombres d'individus, d'espèces et de familles nous amène à calculer l'indice de Sorensen. Ces valeurs traduisent la richesse spécifique dans les différentes zones. Le tableau 16 présente les résultats.
Tableau 16: Indices de Sorensen (K) et pourcentage de
coïncidence écologique entre les
zones
Libellé |
Zones |
Total |
||
Bokito-Ngomedzap |
Ngomedzap-Zima |
Bokito-Zima |
||
Nb d'espèces communes K |
39 |
34 |
21 0,20 |
94 |
Il ressort du tableau 16 que 39 espèces sont communes à Bokito et Ngomedzap, 34 espèces communes à Ngomedzap et Zima et 21 espèces sont communes à Bokito et Zima. Ces résultats sont loin de ceux présentés par Messie (2007) qui a trouvé 52 espèces communes à Ngomedzap et Zima, 35 espèces communes à Bokito et Zima et 20 espèces communes à Bokito et Ngomedzap.
Le tableau 16 révèle également que, l'indice de Sorensen est relativement homogène entre les trois zones. Mieux encore, il se présente avec des valeurs de 0,29 dans la Zone de Bokito et Ngomedzap, 0,26 dans la zone de Ngomedzap et Zima et enfin une valeur de 0,20 dans la zone de Bokito et Zima. Ces résultats traduisent le fait que l'on a 29 % de chance de retrouver une même espèce dans les agroforêts de Bokito et Ngomedzap, 26 % de chance de retrouver la même espèce dans la zone de Zima et Ngomedzap, et 20 % de chance de
retrouver la même espèce dans la zone de Bokito et Zima. Les variations des indices de Sorensen respectivement de 29, 26 et 20 % montrent « l'existence des gradients écologiques et démographiques et le degré d'intensification de l'itinéraire technique propre de chaque sites.» (Messie, 2007 : 24).
En somme, sur 50 cacaoyères possédant une surface de 43,74 ha inégalement réparties entre les zones de Bokito (38 %), Zima (34 %), et Ngomedzap (28 %), il est montré que 70 % des AFC sont héritées contre 30 % acquises. Dans ces AFC, la densité de cacaoyers est inégalement répartie avec des valeurs supérieures aux normes prescrites. Aussi nombreuses qu'elles soient, l'étude a permis de compter 6982 arbres, soit 4647 arbres fruitiers et 2335 arbres forestiers. Ce potentiel forestier procure aux producteurs une importance et des rôles divers. Preuve que la fluctuation du prix d'achat de cacao marchand aux producteurs conduit à une stratégie de diversification des AFC.
Les résultats de la MDC ont permis de calculer et de présenter l'importance accordée aux fonctions et aux espèces associées par les producteurs dans les AFC. L'ensemble des importances attribuées à chacun des usages permet de dresser le profil fonctionnel de chacune des zones.
Il ressort des enquêtes menées dans la zone d'étude que les producteurs pour l'ensemble ont sept principales fonctions qu'ils accordent aux arbres des AFC. Ces fonctions sont : l'autoconsommation, le bois d'oeuvre et d'usage (chauffage), la fertilité, la pharmacopée, l'ombrage, la vente, et un aspect social. La figure 13 présente les fonctions accordées aux arbres des AFC par les producteurs.
Figure 13: Importances accordées aux fonctions par les producteurs dans les AFC
Il ressort de la figure 13 que sur l'ensemble de la zone d'étude, les producteurs accordent aux arbres les fonctions suivantes : vente (36 %), autoconsommation (21 %), bois d'oeuvre et de chauffage (12 %), ombrage (11 %), médecine traditionnelle (10 %), fertilité (5 %) et le social (5 %). Plus spécifiquement, l'importance accordée aux espèces dans chaque zone suit l'ordre suivant :
Bokito : Vente (43 %), Autoconsommation (21 %), Ombrage (11 %), Bois d'oeuvre et bois de chauffage (8 %), Social (8 %), Fertilité (6 %), Médicinale (3 %) ;
Ngomedzap : Vente (33 %), Autoconsommation (17 %), Médicinale (17 %), Bois d'oeuvre et de bois de chauffage (13%), Ombrage (13%), Fertilité (4 %), Social (3 %) ;
Zima : Vente (32 %), Autoconsommation (24 %), Bois d'oeuvre et bois de chauffage (17 %), Ombrage (9 %), Médicinale (9 %), Social (5 %), Fertilité (4 %).
Les producteurs ont fait savoir au cours de l'enquête que l'objectif principal, et même le but visé dès la création des cacaoyères était de se procurer de l'argent à travers la vente (36 %) du cacao. Suite à la baisse drastique du prix d'achat du cacao marchand aux producteurs, l'introduction des fruitiers a très vite contribué à augmenter les revenus. La valeur hautement représentative attribuée dans ce cas à la fonction vente exprime la stratégie des producteurs de diversifier les sources de revenus et même de vivre aisément. Ces résultats sont proches de ceux de Morgane (2008) et contraire aux résultats de Todem (2005) qui a trouvé que les producteurs accordaient plus d'importance à la fonction d'ombrage aux espèces présentes dans les AFC. L'argent obtenu de la vente va concourir à promouvoir la croissance.
L'autoconsommation (20,7 %) est la deuxième fonction prise en compte par les producteurs. Pour ces derniers, les arbres présents dans les cacaoyères ne sont pas conservés ou introduits
au hasard. C'est le résultat des habitudes alimentaires qui en ait l'idée directrice. Pour eux, ces arbres contribuent à leur fournir des aliments tels que les feuilles, les condiments, le vin, les fruits, et les chenilles. (Photos 1, et 2). Ces résultats concordent avec ceux de Todem (2005) et Morgane (2008). Pour ces derniers cette fonction est aussi classée au second rang.
Photo 1: Noix récoltées pour faire de l'huile d'Elaeis guineensis
Source : Photo Jagoret, 2009
Photos 2: Chenilles de consommation
Source : Photo Jagoret, 2009
Le bois d'oeuvre ou de chauffage (12,7 %) est la
troisième fonction prise en compte dans les
cacaoyères par les
producteurs. Ces résultats sont contraires à ceux
présentés par Todem
(2005) qui avait trouvé que cette fonction était la principale des fonctions des arbres dans les cacaoyères. Dans cette étude, les producteurs laissent les arbres dans les AFC pour faire de l'ombrage aux cacaoyers (Photo 3) et par la suite, ils trouvent une importance diversifiée des arbres. Ainsi après une étude menée par Todem (2005) et complétée par Messie (2007), puis par Morgane (2008). Ils ont montré que la vente des arbres contribuait significativement aux revenus des producteurs.
Photo 3: Une agroforêt à base de cacaoyers dans le Centre Cameroun (Ngomedzap)
La médecine (9,7 %) pour les producteurs est classée en cinquième position. Pour ces derniers, l'agroforêt constitue un milieu riche de produits de la médecine. Les feuilles, les écorces, les racines, les fruits sont utilisés dans le cadre des traitements des maladies. La maîtrise de cette pharmacopée diversifiée par les producteurs limite leurs présences dans les hôpitaux. C'est ainsi que l'Herbier National du Cameroun estime le nombre d'espèces de plantes médicinales à 1000. Pour ces producteurs, le choix de la médecine traditionnelle est dû au manque de moyens financiers, du mauvais état des routes dans les zones reculées.
Suite à la baisse des prix d'achat de cacao aux producteurs en 1989 (Massein, 2000), la suppression des organismes chargés de fournir les intrants, la dévaluation du franc CFA en janvier 1994 contribue à faire doubler le prix des intrants. Les producteurs abandonnés se voient obligés de s'organiser et mieux encore d'adopter des stratégies de diversification ayant pour rôle principal d'intégrer des arbres bio fertilisants dans les AFC. Il est donc important
pour les producteurs d'introduire et mieux encore de conserver des plantes fertilisantes (4,7 %) dans les cacaoyères pendant leur installation et durant le cycle de vie des cacaoyers. (Photo 4)
Photo 4: Fruits de Ficus mucoso au sol (Fertilisation de la cacaoyère)
Source : Photo Jagoret, 2009
Les producteurs trouvent au sein des AFC, des plantes utilisées au cours des rites traditionnels. Ces rites sont pour la plupart du temps fait lors de veuvages, les décès accidentels des membres d'une famille. De plus, les fruits, le vin de palme (photo 5) et bien d'autres produits des AFC sont utiles pour l'accueil des convives.
Photo 5: Accueil des convives par la sève d'Elaeis guineensis.
Source : Photo Jagoret, 2009
D'après une hiérarchisation des espèces par la MDC, appliquée dans les zones de Bokito, Ngomedzap et Zima, on se rend compte que les producteurs accordent une importance à certaines espèces et non à d'autres. Celles pour qui ils n'accordent aucune importance sont encore présentes dans leurs cacaoyères à cause du manque de moyen pour les faire abattre et ils évitent de détruire leurs cacaoyères lors de la chute. Les tableaux 17, 18 et 19 présentent les dix espèces les plus importantes pour les producteurs et classées par ordre décroissant.
Tableau 17: Hiérarchie des espèces pour chacun des usages dans la zone de Bokito
Autoconsommation |
Bois d'oeuvre |
Fertilité |
Médicinale |
Ombrage |
Vente |
Social |
Dacryodes edulis |
Milicia excelsa |
Ceiba pentandra |
Persea americana Mil |
Ceiba pentandra |
Theobroma |
Elaeis guineensis |
(15 %) |
(11 %) |
(15 %) |
(8 %) |
(7 %) |
cacao |
(14 %) |
(56 %) |
||||||
Persea americana |
Indéterminé (Edouasseu) |
Ficus mucoso |
Morinda lucida |
Terminalia |
Dacryodes |
Dacryodes edulis |
(14 %) |
(5 %) |
(13 %) |
(7 %) |
superba |
edulis |
(12 %) |
(6 %) |
(6 %) |
|||||
Elaeis guineensis |
Theobroma cacao |
Theobroma cacao |
Alstonia boonei |
Elaeis guineensis |
Elaeis |
Citrus sinensis |
(12 %) |
(5 %) |
(9 %) |
(6 %) |
(5 %) |
guineensis |
(12 %) |
(4 %) |
||||||
Citrus sinensis |
Persea americana |
Albizia |
Theobroma cacao |
Persea americana |
Mangifera |
Cola nitida |
(11 %) |
(4 %) |
adianthifolia |
(6 %) |
(5 %) |
indica |
(9 %) |
(7 %) |
(4 %) |
|||||
Mangifera indica |
Triplochyton scleroxylon |
Milicia excelsa |
Spathodea campanulata |
Milicia excelsa |
Persea |
Persea americana |
(9 %) |
(4 %) |
(6 %) |
(5 %) |
(5 %) |
americana |
(7 %) |
(4 %) |
||||||
Citrus sp. |
Pterocarpus soyauxii |
Dacryodes edulis |
Pterocarpus soyauxii |
Ficus exasperata |
Citrus sinensis |
Mangifera indica |
(5 %) |
(3 %) |
(6 %) |
(4 %) |
(4 %) |
(3 %) |
(6 %) |
Ricinodendron |
Distemonanthus |
Indéterminé |
Mangifera indica |
Dacryodes edulis |
Milicia excelsa |
Theobroma |
heudelotii |
benthamianus |
(Osse) |
(4 %) |
(4 %) |
(3 %) |
cacao |
(4 %) |
(3 %) |
(5 %) |
(5 %) |
|||
Cola nitida |
Dacryodes edulis |
Mangifera indica |
Indéterminé |
Albizia |
Ricinodendron |
Terminalia |
(4 %) |
(3 %) |
(4 %) |
(Osse) |
adianthifolia |
Heudelotii |
superba |
(4 %) |
(4 %) |
(2 %) |
(2 %) |
|||
Theobroma cacao |
Ficus exasperata |
Erythrophleum |
Entandrophragma |
Indéterminé |
Citrus sp |
Milicia excelsa |
(3 %) |
(3 %) |
Ivorense |
cylindricum |
(Alogo) |
(2 %). |
(2 %) |
(2 %) |
(4 %) |
(4 %) |
||||
Canarium |
Tieghemella africana |
Erythrococca sp. |
Dacryodes edulis |
Mangifera indica |
Terminalia |
Cola acuminata |
schweinfurthii |
(3 %) |
(2 %) |
(4 %) |
(4 %) |
Superba |
(2 %) |
(2 %) (2 %)
Tableau 18: Hiérarchie des espèces pour chacun des usages dans la zone de Ngomedzap
Autoconsommation |
Bois d'oeuvre |
Fertilité |
Médicinale |
Ombrage |
Vente |
Social |
Citrus sinensis |
Milicia excelsa |
Theobroma cacao |
Alstonia boonei |
Terminalia superba |
Theobroma cacao |
Elaeis guineensis |
(12 %) |
(4 %) |
(11 %) |
(4 %) |
(5 %) |
(23 %) |
(8 %) |
Persea americana |
Theobroma cacao |
Erythrococca sp. |
Persea americana |
Theobroma cacao |
Dacryodes edulis |
Citrus sinensis |
(12 %) |
(3 %) |
(4 %) |
(3 %) |
(4 %) |
(4 %) |
(7 %) |
Dacryodes edulis |
Indéterminé (Osse) |
Ceiba pentandra |
Morinda lucida |
Elaeis guineensis |
Mangifera indica |
Theobroma cacao |
(11 %) |
(3 %) |
(4 %) |
(3 %) |
(3 %) |
(3 %) |
(5 %) |
Mangifera indica |
Persea americana |
Triplochyton scleroxylon |
Pterocarpus soyauxii |
Ficus exasperata |
Persea americana |
Persea americana |
(10 %) |
(2 %) |
(3 %) |
(3 %) |
(3 %) |
(3 %) |
(2 %) |
Elaeis guineensis |
Sterculia rhinopetala |
Persea americana |
Dacryodes edulis |
Triplochyton scleroxylon |
Ricinodendron |
Mangifera indica |
(10 %) |
(2 %) |
(3 %) |
(3 %) |
(2 %) |
heudelotii(2 %) |
(2 %) |
Ricinodendron |
Pterocarpus soyauxii |
Ficus mucoso |
Pycnanthus angolensis |
Pterocarpus soyauxii |
Elaeis guineensis |
Cola nitida |
heudelotii(5 %) |
(2 %) |
(3 %) |
(3 %) |
(2 %) |
(2 %) |
(2 %) |
Theobroma cacao |
Triplochyton |
Ficus exasperata |
Entandrophragma |
Pycnanthus angolensis |
Citrus sinensis |
Indéterminé |
(5 %) |
scleroxylon |
(3 %) |
cylindricum |
(2 %) |
(2 %) |
(Azanga) |
(2 %) |
(3 %) |
(2 %) |
||||
Citrus sp. |
Dacryodes edulis |
Milicia excelsa |
Cordia platythyrsa |
Persea americana |
Milicia excelsa |
Dacryodes edulis |
(4 %) |
(2 %) |
(2 %) |
(3 %) |
(2 %) |
(1 %) |
(2 %) |
Triplochyton |
Alstonia boonei |
Entandrophragma |
Canarium schweinfurthii |
Entandrophragma |
Rauvolfia macrophylla |
Alstonia boonei |
scleroxylon |
(2 %) |
cylindricum |
(3 %) |
cylindricum |
(1 %) |
(2 %) |
(2 %) |
(2 %) |
(2 %) |
||||
Tetrapleura tetraptera |
Tieghemella africana |
Dacryodes edulis |
Albizia adianthifolia |
Ceiba pentandra |
Indéterminé (Azanga) |
Milicia excelsa |
(2 %) (2 %) (2 %) (3 %) (2 %) (1%) (1 %)
Tableau 19: Hiérarchie des espèces pour chacun des usages dans la zone de Zima
Autoconsommat |
Bois d'oeuvre |
Fertilité |
Médicinale |
Ombrage |
Vente |
Social |
Dacryodes edulis |
Milicia excelsa |
Ficus mucoso |
Indéterminé (Osse) |
Indéterminé (Alogo) |
Theobroma cacao |
Citrus sinensis |
(14 %) |
(13 %) |
ficalho |
(10 %) |
(12 %) |
(35 %) |
(12 %) |
(23 %) |
||||||
Citrus sp. |
Indéterminé |
Indéterminé (Osse) |
Alstonia boonei |
Terminalia superba |
Dacryodes edulis |
Elaeis guineensis |
(13 %) |
(Osse) |
(13 %) |
(9 %) |
(9 %) |
(7 %) |
(11 %) |
(8 %) |
||||||
Persea americana |
Tieghemella |
Erythrococca sp. |
Persea americana |
Spathodea |
Persea americana |
Dacryodes edulis |
(12 %) |
africana |
(10 %) |
(7 %) |
campanulata |
(6 %) |
(8 %) |
(6 %) |
(6 %) |
|||||
Citrus sinensis |
Mansonia |
Ceiba pentandra |
Mangifera indica |
Milicia excelsa |
Citrus sp. |
Persea americana |
(11 %) |
altissima |
(10 %) |
(7 %) |
(6 %) |
(6 %) |
(6 %) |
(5 %) |
||||||
Elaeis guineensis |
Ficus exasperata |
Milicia excelsa |
Spathodea |
Citrus sp. |
Mangifera indica |
Theobroma cacao |
(11 %) |
(5 %) |
(7 %) |
campanulata |
(4 %) |
(4 %) |
(5 %) |
(6 %) |
||||||
Mangifera indica |
Antiaris africana |
Dacryodes edulis |
Entandrophragma |
Alstonia boonei |
Elaeis guineensis |
Indéterminé |
(10 %) |
(4 %) |
(7 %) |
cylindricum |
(4 %) |
(4 %) |
(Azanga) |
(6 %) |
(5 %) |
|||||
Cola nitida |
Pycnanthus |
Persea americana |
Rauvolfia vomitoria |
Mangifera indica L. |
Terminalia superba Engl. |
Alstonia boonei |
(4 %) |
angolensis |
(5 %) |
(5 %) |
(3 %) |
& Diels |
De Wild. |
(3 %) |
(4 %) |
(5 %) |
||||
Theobroma cacao |
Triplochyton |
Terminalia superba |
Morinda lucida |
Dacryodes edulis |
Milicia excelsa |
Milicia excelsa |
(4 %) |
scleroxylon |
(3 %) |
(5 %) |
(3 %) |
(4 %) |
(4 %) |
(3 %) |
||||||
Ricinodendron |
Citrus sinensis |
Ricinodendron |
Triplochyton |
Ceiba pentandra |
Indéterminé (Osse) |
Cola nitida |
heudelotii |
(3 %) |
heudelotii |
scleroxylon |
(3 %) |
(3 %) |
(4 %) |
(4 %) |
(3 %) |
(4 %) |
||||
Indéterminé |
Pterocarpus |
Pentaclethra |
Canarium |
Theobroma cacao |
Citrus sinensis |
Citrus sp. |
(Azanga) |
soyauxii |
macrophylla |
schweinfurthii |
(3 %) |
(3 %) |
(4 %) |
(3 %) (3 %) (3 %) (4 %)
IL ressort des tableaux 17, 18, et 19 que sur l'ensemble des espèces présentes dans la zone d'étude, les producteurs de Bokito apprécient consommé Dacryodes edulis (15 %), Persea americana (14 %), Elaeis guineensis (12 %). Ceux de Ngomedzap apprécient Citrus sinensis (12 %), Persea americana (12 %), et Dacryodes edulis (11 %), et les producteurs de Zima apprécient Dacryodes edulis (14 %), Citrus sp (13 %), et Persea americana (12 %). Les producteurs trouvent en ces arbres fruitiers une satisfaction alimentaire. Ces résultats concordent avec ceux trouvés par Ousmanou (2005). Pour lui, les producteurs ont une préférence élevée pour Dacryodes edulis (70 %), Persea americana (53,3) et Elaeis guineensis (35 %). Nous pouvons donc dire que les producteurs des trois zones ont une préférence élevée dans un premier temps pour Dacryodes edulis (13,3 %), de Persea americana (12,6 %), et Citrus sp (12,5 %) et de Elaeis guineensis (12 %). Ces valeurs sont proches de celles trouvées par Todem (2005) qui dit que les espèces pour lesquelles la valeur de l'autoconsommation est la plus élevée sont Dacryodes edulis et Persea americana. Ces arbres concourent à diversifier le régime alimentaire des producteurs (Bellefontaine & al., 2001) et sont sources naturelles de vitamines A et C, et de complexe vitaminique B (Thamman, 1990). La figure 14 illustre cette hiérarchisation par zone.
Pourcentage
13,5 13 |
13,3 |
||||||||
12,6 |
12,5 |
||||||||
12,5 |
|||||||||
12 |
|||||||||
12 |
|||||||||
11,5 |
|||||||||
11 |
|||||||||
Dacyodes Persea Citrus sp Elaeis |
|||||||||
edulis americana guineensis |
Arbres Fruitiers
Figure 14: Hiérarchisation des arbres dont les
fruits sont les plus consommés par les
producteurs
Les producteurs préfèrent Milicia excelsa (11 %), Edouasseu (5 %), et Theobroma cacao (5 %) comme bois de chauffage, et bois d'oeuvre dans la zone de Bokito. Dans la zone de Ngomedzap, Milicia excelsa (4 %), Theobroma cacao (3 %), et Osse (3 %) sont appréciés par des producteurs. Ceux de Zima préfèrent Milicia excelsa (13 %), Osse (8 %), et Tieghemella
7
6
5
4
3
Pourcentage
2
1
0
africana (6 %) comme bois de chauffage et bois d'usage. Dans l'ensemble, les producteurs ont déclaré préférer comme bois de chauffage et bois d'oeuvre Milicia excelsa (9,33 %), Tieghemella africana (6 %), Osse (5,5 %). et Edouasseu (5 %). Le bois de cacaoyer est utilisé lorsqu'il est coupé ou lorsque le producteur procède à la taille. Ainsi les branches sont utilisées pour le bois de chauffage. La figure 15 présente cette distribution des préférences des arbres à usage de bois d'oeuvre et de chauffage dans la zone de Ngomedzap.
. |
10 |
9,33 |
|
9
8
6
Milicia excelsa Tieghemella
africana
5,5 5
Osse Edouasseu
Arbres appréciés
Figure 15: Hiérarchisation des arbres
appréciés pour le bois d'oeuvre ou de chauffage
par les
producteurs de Ngomedzap
Les producteurs préfèrent Ceiba pentadra (15 %), Ficus mucoso (13 %), Theobroma cacao (9 %) et Albizia adianthifolia (7 %) comme plante susceptible de fertiliser le sol dans la zone de Bokito. Dans la zone de Ngomedzap, Theobroma cacao (11 %), Erythrococca sp (4 %), Ceiba pentadra (4 %) et Triplochyton scleroxylon (3 %) sont appréciés des producteurs. Quant aux producteurs de Zima, Ficus mucoso (23 %), Osse (13 %), Erythrococca sp (10 %), et Ceiba pentadra (10 %) sont appréciés comme plante fertilisante.*
Dans l'ensemble, les producteurs ont déclaré préférer Ficus mucoso (18 %), Osse (13 %), Erythrococca sp (10 %) et Ceiba pentadra (9,7 %), comme plantes fertilisantes de leurs cacaoyères. La figure 16 illustre cette hiérarchisation des plantes fertilisantes dans la zone d'étude.
Pourcentage
20
18
16
14
12
10
4
2
8
6
0
13
10 9,7
18
Ficus Osse Theobroma Ceiba
mucoso cacao pentadra
Plantes biofertilisantes
Figure 16: Répartition des plantes bio
fertilisantes dans la zone d'étude en fonction
des
préférences des producteurs
Les producteurs préfèrent Persea americana (8 %), Morinda lucida (7 %), Alstonia boonei (6 %), et Theobroma cacao (5 %) comme plantes médicinales. Dans la zone de Ngomedzap, Alstonia boonei (3 %), Morinda lucida (3 %), et Pterocarpus soyauxii (2,5 %) sont appréciés par les producteurs pour guérir les malades. Quand aux producteurs de Zima, Osse (10 %), Alstonia boonei (9 %), Persea americana (7 %) et Mangifera indica (7 %) sont appréciés comme plantes médicinales. Dans l'ensemble de la Zone d'étude, Osse (10 %), Mangifera indica (7 %), Alstonia boonei (6,33 %) et Persea americana sont appréciés comme plantes médicinales dans le centre Cameroun pour guérir les malades. Certaines de ces espèces entrent en conformité avec les résultats de Dupriez et al., (1993), et Mbolo (2002). Ils ont cité entre autres plantes médicinales, Persea americana, Mangifera indica, et Morinda lucida. La figure 17 illustre cette hiérarchisation des plantes médicinales dans la zone d'étude.
12 |
10 |
Pourcentage
10
4
2
8
6
0
7 6,3 6 6
Plantes médicinales
Figure 17: Répartition des plantes médicinales en fonction des préférences des producteurs
Les producteurs préfèrent Ceiba pentandra (7 %), Terminalia superba (6 %), Elaeis guineensis (5 %), et Persea americana (5 %) comme plantes procurant l'ombrage dans la cacaoyère. Dans la zone de Ngomedzap, Terminalia superba (5 %), Elaeis guineensis (4 %), et Ficus exasperata (3 %) sont appréciés comme arbres produisant de l'ombrage. Quant aux producteurs de Zima, Alogo (12 %), Terminalia superba (9 %), Spathodea campanulata (6 %), et Milicia excelsa (6 %) sont appréciées comme plantes procurant de l'ombrage dans la cacaoyère. Dans l'ensemble de la zone d'étude, Alogo (12 %), Ceiba pentandra (7 %), Terminalia superba (6,7 %), et Milicia excelsa (6 %) sont des arbres qui pour les producteurs leurs procurent de l'ombrage dans les cacaoyères. Ces résultats sont en conformité avec ceux présentés par Gendre (2008) qui distingue entre autres plantes procurant un ombrage faible, Canarium schweinfurthii, Pterocarpus soyauxii, Elaeis guineensis et pour un ombrage fort, il cite Persea americana, Dacryodes edulis, Alogo, Ceiba pentandra, Milicia excelsa et Ricinodendron heudelotii. La figure 18 illustre cette hiérarchisation des préférences des arbres procurant de l'ombrage dans la zone d'étude.
12
14 12 10 8 6 4 2 0 |
|
Pourcentage |
|
Terminalia Miicia excelsa
7 6,7 6
Alogo Ceiba
pentadra superba
Arbres procurant de l'ombrage
Figure 18: Hiérarchie des arbres procurant de l'ombrage
Les producteurs préfèrent Theobroma cacao (56 %), Dacryodes edulis (6 %), Elaeis guineensis (4 %), Mangifera indica (4,5 %) et Persea americana (4 %) comme plantes produisant des fruits ayant une haute valeur commerciale. Dans la zone de Ngomedzap, Theobroma cacao (23 %), Dacryodes edulis (4 %), Mangifera indica (3 %), Persea americana (3 %), et Ricinodendron heudelotii (2 %) sont appréciés des producteurs comme arbres procurant des revenus à travers la vente. Quant aux producteurs de Zima, Theobroma cacao (35 %), Dacryodes edulis (7 %), Persea americana (6 %), Citrus sp (6 %) et Mangifera indica (4 %) sont des arbres dont la valeur marchande est hautement appréciée des producteurs. Dans l'ensemble, les plantes ayant une haute valeur commerciale sont les
suivantes : Theobroma cacao (38 %), Citrus sp (6 %), Dacryodes edulis (5,7 %), Persea americana (4,3 %) et Elaeis guineensis (4 %). Pour Todem (2005), après le revenu issu de la vente de cacao, Dacryodes edulis, Citrus sinensis, et Elaeis guineensis ont des valeurs marchandes très élevées. La figure 19 présente la distribution hiérarchique des plantes ayant une valeur commerciale préférentielle aux yeux des producteurs.
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Pourcentage
38
Theobroma
cacao
6 5,7 4,3 4
Citrus sp |
Dacryodes |
Persea |
Elaeis |
Hierarchisation de la valeur commerciale des
arbres
Figure 19: Préférences des producteurs dans la valeur attribuée à la vente des récoltes des arbres
Les producteurs préfèrent Elaeis guineensis (14 %), Dacryodes edulis (12 %), Citrus sinensis (12 %), Cola nitida (9 %) et Persea americana (7 %) comme plante susceptible de procurer une satisfaction aux convives des producteurs. Dans la zone de Ngomedzap, Elaeis guineensis (8 %), Citrus sinensis (7 %), Theobroma cacao (5 %), Persea americana (2 %), et Mangifera indica (2 %) produisent une satisfaction sociale (dons, mariage, funérailles, deuils, rites,...) chez les producteurs. Quant aux producteurs de Zima, Citrus sinensis (12 %), Elaeis guineensis (11 %), Dacryodes edulis (8 %), Persea americana (6 %) et Theobroma cacao (5 %) sont des arbres dont les fruits sont appréciés des producteurs pour le bien social qu'ils procurent. Dans l'ensemble, Elaeis guineensis (11 %), Citrus sinensis (10,33 %), Dacryodes edulis (10 %), et Cola nitida (9 %) ont des valeurs sociales très élevées pour les producteurs de la région du Centre. La figure 20 présente la distribution hiérarchique des plantes ayant une valeur sociale préférentielle aux yeux des producteurs.
Pourcentage
12
11 |
10,3 10 |
|||||||||
10 |
9 |
|||||||||
8 |
||||||||||
6 |
5 |
|||||||||
4 |
||||||||||
2 |
||||||||||
0 |
||||||||||
Plantes ayant une valeur sociale élevé
Figure 20: Hiérarchisation des plantes suivant les besoins sociaux
En somme, les producteurs accordent une forte importance
à la vente (36 %),
L'autoconsommation (20,7 %), le bois d'oeuvre et
d'usage (12,7 %), l'ombrage (11 %), la
médecine (11 %), la
fertilisation (4,7 %), et le social (5,33 %). Il a été
montré que suivant les
objectifs, les producteurs ont accordé plus de point à la vente du cacao marchand (38 %). Cecimontre que loin de diversifier les agroforêts à base de cacao, il serait important de mettre un
accent sur la production cacaoyère et ensuite de la diversifier avec des espèces fruitières et forestières de haute consommation, de haute fertilité, à ombrage régulier, de bois de chauffage et de bois d'oeuvre, de valeur médicinale et pouvant satisfaire durablement les producteurs dans la vente des produits issus des arbres lors des fluctuations des prix du cacao marchand.
Suite aux fluctuations de prix de vente de cacao marchand, les producteurs sont contraints de développer des stratégies de diversification pour pallier au manque des ressources dont ils ont besoin pour vivre. Ces stratégies sont adoptées en période de prix faible et en période de prix haut de vente du cacao marchand.
4.4.1. Présentation en fonction des scénaris dans la zone de Bokito Scénario 1: Prix bas (250 Fcfa/ Kg de cacao marchand)
35
30
25
20
15
10
5
0
Pourcentage
Usages
Cacao Forestier Fruitier
Figure 21: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao marchand à Bokito lorsque le prix de cacao est bas
Il ressort de la figure 21 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix relativement faible (250 Fcfa), les producteurs de Bokito accordent un score de 27, et 11 % à la vente respective du cacao et des produits issus des arbres fruitiers. De ce revenu, ils ne peuvent s'épanouir pleinement dans leur besoin quotidien (Vêtement, santé, scolarité, loisir et aliment). Pour cette raison, la présence de fruitiers dans les cacaoyères témoigne de 19 % le score qui lui, est réservé. Ce comportement est contraire en situation de prix haut (figure 22). Scénario 2: Prix haut (1000 Fcfa/ Kg)
Figure 22: Distribution des préférences
en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à
Bokito lorsque le prix de cacao est haut
Il ressort de la figure 22, qu'en situation de hausse de prix de cacao marchand (1000 Fcfa), les producteurs remodèlent leurs plans de gestion des AFC en accordant un score de 33 % (soit une augmentation de 2 %) à la vente du cacao et en réduisant de 3 % le score accordé à la consommation des fruitiers (17 %). Le score unitaire (1 %), accordée à la consommation du cacao reflète le désir des producteurs de transformer et de consommer le cacao.
Au vu des résultats de cette étude, la stratégie des producteurs suite à la variation de prix de cacao marchand est d'accroître la densité des fruitiers comestibles tout en veillant à une association rigoureuse des arbres dans les AFC.
Scénario 1: Prix bas (250 Fcfa/ Kg)
35
30
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20
15
10
5
0
Pourcentage
Cacao Forestier Fruitier
Usages
Figure 23: Distribution des préférences
en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à
Ngomedzap lorsque le prix de cacao est bas
Il ressort de la figure 23 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix relativement faible (250 Fcfa), les producteurs de Ngomedzap accordent un score de 16, 11 et 10 % respectivement à la vente de cacao, des produits dérivés des arbres fruitiers, et des arbres forestiers. Pour des besoins de complément nutritionnel, un score de 17 % est accordé à la consommation des produits issus des fruitiers. A cause du manque de pistes et de routes, les producteurs ont souvent du mal à soigner les malades dans les centres hospitaliers éloignés. Ce manque conduit les producteurs à accorder un score de 12 % aux plantes médicinales. Le
bois d'oeuvre ou de chauffage, est également utile pour les producteurs de cette zone. Raison pour leurs accordés des scores respectifs de 11 et 9 %. La figure 24 présente un comportement différent dans la stratégie de gestion lorsque le prix de vente de cacao marchand augmente.
Scénario 2 : Prix haut (1000 Fcfa/ Kg)
35
30
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Pourcentage
Usages
Cacao Forestier Fruitier
Figure 24: Distribution des préférences
en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à
Ngomedzap lorsque le prix de cacao est haut
La figure 24 montre qu'en situation de hausse de prix (1000 Fcfa) de vente du cacao, un score de 24, et 10 % est accordé à la vente du cacao et des produits dérivés des arbres forestiers. Un score de 11, 12 et 14 % est accordé respectivement aux plantes médicinales, au bois d'oeuvre et de chauffage, et à la consommation des produits dérivants des fruitiers. La valeur attribuée à la vente de cacao augmente en situation de prix élevé pendant que la valeur attribuée à la consommation des produits issus des fruitiers diminue. En situation inverse, les producteurs accordent une importance relativement plus grande à la consommation des fruitiers et une moins grande à la vente du cacao.
4.4.3. Présentation en fonction des scénaris dans la zone de Zima Scénario 1 : Prix bas (250 Fcfa/ Kg)
35
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Pourcentage
25
20
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Usages
Cacao Forestier Fruitier
Figure 25: Distribution des préférences
en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à
Zima lorsque le prix de cacao est bas
Il ressort de la figure 25 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix relativement faible (250 Fcfa), les producteurs de la zone forestière anthropisée (Zima) accordent un score de 9, 10 et 13 % respectivement à la vente de cacao, de produits dérivés des arbres forestiers et des produits dérivés des arbres fruitiers. Pour compléter et mieux enrichir leurs alimentations, un score de 22 % est accordé à la consommation des produits dérivants des arbres fruitiers. Le bois de chauffage est utilisé dans la cuisson des aliments et cela nécessite une attribution de 13 % de score à cet usage. Ce comportement de gestion des AFC n'est pas souvent le même en situation de prix de cacao haut tel que le présente la figure 26.
Scénario 2 : Prix haut (1000 Fcfa/Kg)
35
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15
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0
Pourcentage
Usages
Cacao Forestier Fruitier
Figure 26: Distribution des préférences
en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand à
Zima lorsque le prix est haut
La figure 26 montre qu'en situation de hausse de prix (1000 Fcfa) de vente de cacao, un score de 10, 12, et 15 % est accordé respectivement à la vente des produits forestiers, des fruits et du cacao marchand. Quant à la consommation des produits issus des arbres fruitiers, un score de 17 % lui est accordé et 13 % aux produits forestiers comme bois de chauffage et bois d'oeuvre.
Scénario 1 : Prix bas (250 Fcfa/ Kg)
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Pourcentage
Usages
Cacao Forestier Fruitier
Figure 27: Distribution des préférences
en fonction des usages, des types d'arbres et du
cacao marchand dans la zone
d'étude
Il ressort de la figure 27 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix relativement faible (250 Fcfa), les producteurs dans l'ensemble accordent un score de 18, 12 et 7 % respectivement à la vente de cacao, des produits dérivés des arbres fruitiers, et des arbres forestiers. Pour des besoins de complément nutritionnel, un score de 19 % est accordé à la consommation des produits issus des fruitiers. Pour ces derniers, les arbres fruitiers ont plus de valeurs que les cacaoyers. Dans certains cas, des planteurs trouvent mieux de supprimer certaines tiges de cacaoyers de leur AFC. La figure 28 présente un comportement différent dans la stratégie de gestion lorsque le prix de vente de cacao marchand augmente.
Scénario 2 : Prix haut (1000 Fcfa/ Kg)
35
30
25
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15
10
5
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Pourcentage
Usages
Cacao Forestier Fruitier
Figure 28: Distribution des préférences en fonction des usages, des types d'arbres et du cacao marchand dans la zone d'étude
Il ressort de la figure 28 qu'en situation de vente de cacao marchand à un prix haut (1000 Fcfa), les producteurs dans l'ensemble accordent un score de 24, et 10 % respectivement à la vente de cacao, des produits dérivés des arbres fruitiers, et des arbres forestiers. Pour des besoins de complément nutritionnel, un score de 16 % est accordé à la consommation des produits issus des fruitiers. Dans ce cas, la valeur accordée à la vente du cacao est relativement supérieure de 8 % de la valeur des fruitiers. Les cacaoyers sont de nouveaux entretenus.
La diminution des prix de vente du cacao marchand et des
revenus des producteurs a entraîné
des stratégies de
diversification des AFC par l'introduction des espèces fruitières
pour pallier
au manque à gagner. Mais lors de la remontée des prix de vente de cacao, l'attrait représenté par la vente de ce produit conduit à favoriser à nouveau la culture du cacaoyer (Traitement et récolte) et en laissant sur place les arbres fruitiers qui servent d'aliment.
Notre première hypothèse est formulée comme suit : <<Les espèces associées aux cacaoyers sont quantitativement et qualitativement signifiantes dans le Centre Cameroun ». Les résultats de l'inventaire révèlent 4647 arbres fruitiers et 2335 arbres forestiers. Soit un total de 6982 arbres répartis dans cinquante cacaoyères. Nous pouvons de ce fait accepter cette hypothèse.
Ensuite, la deuxième hypothèse à tester est la suivante : << L'importance et le rôle accordé à une espèce par un producteur varient lorsque l'on passe d'une zone à une autre ». Les résultats de l'étude montrent que les producteurs des trois zones (Bokito, Ngomedzap et Zima) accordent une importance forte à l'usage vente (36 %), suivi de l'autoconsommation (21 %). Cette hypothèse est refusée.
Enfin, la troisième hypothèse à vérifier est intitulée comme suit : << La contribution du cacao au revenu des ménages entraîne des stratégies de diversifications des cacaoyères suite aux variations de prix ». Dans le premier cas, les producteurs du Centre Cameroun accordent un score de 19 % à la consommation des fruits contre 18 % à la vente du cacao. En situation de hausse de prix de vente du cacao, 24 % sont accordés à la vente du cacao contre 16 % à la consommation des fruits. Ces résultats montrent que suivant la variation de prix à la baisse ou à la hausse, les producteurs adoptent des comportements différents dans le mode de gestion des AFC. Cette hypothèse est acceptée.
L'étude avait pour objectif principal d'évaluer l'importance des espèces associées dans les agroforêts à base de cacao, ainsi que de l'impact des variations de prix de cacao sur les stratégies de conduites de ces agroforêts dans la Région du Centre Cameroun. La finalité était de prime abord d'identifier les différentes espèces ligneuses autres que le cacaoyer présentes dans les cacaoyères, ensuite de déterminer l'importance relative qu'accordent les producteurs aux différents usages et espèces présentes dans les cacaoyères et enfin d'évaluer l'impact de la fluctuation du prix du cacao marchand sur les stratégies de conduites des agroforêts à base de cacao par les producteurs.
L'analyse des caractéristiques des producteurs révèle que sur 50 cacaoyères appartenant à 35 producteurs, 97 % sont mariés et 54 % ont moins de 50 ans. Ces producteurs sont répartis au sein de quatre ethnies (Betti, Ewondo, Eton, et Yambassa) dominé par 37 % de Yambassa. Dans la zone, 91 % peuvent lire, écrire et même constituer des interlocuteurs privilégiés de la recherche.
L'analyse des résultats d'inventaire dévoile que 6982 arbres associés au cacaoyer ont été inventoriés soit 4647 arbres fruitiers et 2335 arbres forestiers. Ces arbres sont répartis au sein de 70 % des AFC héritées contre 30 % qui sont acquises. Ainsi de façon zonale Bokito enregistre 4519 arbres, 78 espèces, et 33 familles. Quant à Ngomedzap, il enregistre 1172 individus, 110 espèces et 35 familles. Enfin Zima enregistre 1291 individus, 82 espèces et 30 familles botaniques.
La grande diversité floristique des agroforêts a été mise en évidence et montre que 39 espèces sont communes à Bokito et Ngomedzap, 34 espèces communes à Ngomedzap et Zima et 21 espèces communes à Bokito et Zima. L'indice de Sorensen présente des valeurs de 0,29 dans la Zone de Bokito et Ngomedzap, 0,26 dans la zone de Ngomedzap et Zima et enfin une valeur de 0,20 dans la zone de Bokito et Zima. Ceci traduit 29 % de chance de retrouver une même espèce dans les agroforêts de Bokito et Ngomedzap, 26 % de chance de retrouver la même espèce dans la zone de Zima et Ngomedzap, et 20 % de chance de retrouver la même espèce dans la zone de Bokito et Zima. Ces résultats montrent l'existence des gradients écologiques et démographiques propre à chaque zone.
Aux questions d'importances sur les usages et les espèces dans les AFC, les producteurs dans l'ensemble ont présenté une importance forte à la vente (36 %), l'autoconsommation (20,7 %), le bois d'oeuvre et d'usage (12,7 %), l'ombrage (11 %), la médecine (11 %), la fertilisation (4,7 %), et le social (5,33 %). Des 270 espèces associées (225 fruitiers et 45 forestières) à répartir entre 7 usages, les producteurs dans l'ensemble ont manifesté une préférence pour Dacryodes edulis (13,3 %), Persea americana (12,6 %), Citrus sp (12,5 %) et Elaeis guineensis (12 %).
Suite à la fluctuation de prix de vente du cacao marchand, les résultats montrent que les producteurs accordent plus d'importance aux fruitiers lorsque le prix du cacao est bas et en situation inverse, ils accordent plus de valeur à la vente du cacao.
Aux fins de contribuer à l'exploitation durable et à l'augmentation des revenus des producteurs malgré la fluctuation de prix d'achat de cacao marchand, et même de lutter efficacement pour la création des richesses en zone rurale, quelques recommandations ont été formulées.
La population sans cesse croissante, la fluctuation de prix d'achat de cacao marchand aux producteurs, le gain de valeur commerciale de certains PFNL, la pression sur les agroforêts à base de cacao rendent urgent le developpement des techniques intensives de productions des arbres à haute valeur socio-économique. Pour la valorisation de ces ressources dans les agroforêts à base de cacao l'étude recommande :
Les producteurs devraient :
- domestiquer et densifier les agroforêts à base de cacao en espèces productrices de bien consommables à haute valeur nutritive, à haute valeur commerciale, à haute valeur fertilitaire, à haute valeurs médicinales et produisant un ombrage utile et de manière à augmenter leurs revenus.
- s'organiser en groupe pour produire les jus de fruits naturels, du beurre, de l'huile, et de la pâte de cacao.
Les organismes de recherche et de développement (IRAD et CIRAD) devraient :
- développer un programme de spécialisation des zones agro-écologique du Centre Cameroun qui tiennent compte des spécificités de production fruitières de chaque localité pour éviter les inadaptations environnementales, et socio économique de certaines plantes.
- vulgariser auprès des producteurs, les espèces fruitières et forestières à haute valeur nutritive, à haute valeur commerciale, à haute valeur médicinale, à haute valeur fertilitaire et à ombrage utile ;
- vulgariser les techniques d'exploitation du bois dans ces zones agroécologiques pour une meilleure appropriation ;
- conduire d'autres études similaires qui viseront à schématiser les agroforêts à base de cacao à valeurs optimales pour le bien être des producteurs
- organiser des séances de formation sur les méthodes de conservation des fruits, production et conservation des jus de fruits naturels, de fabrication et de conservation du beurre, de l'huile, et de la pâte de cacao dans les zones rurales.
L'Etat Camerounais devrait :
- étendre le réseau routier, les pistes de collectes et des points de vente afin de favoriser les mouvements des biens et des personnes. Ce faisant, il contribuera à la création des richesseset des emplois, et à l'amélioration de leur bien-être.
1. En raison des travaux de recherches permanentes dans les zones d'étude, les producteurs des différents sites trouvaient le questionnaire un peu fatigant et contraignant. Cette situation entraînait des biais dans les réponses et parfois l'absence de réponses.
2. La méthode de distribution des cailloux en elle-même trouve des limites. Lorsque les espèces sont nombreuses dans une parcelle, le producteur a du mal à distribuer les palmistes. En ce sens qu'après avoir distribué les 100 palmistes, il ne sait plus comment gérer les cases vides, lorsqu'elles existent.
3. Les producteurs ne connaissent pas toutes les utilités des espèces présentes dans leurs parcelles et ceci entraîne des biais dans MDC.
4. Les résultats de l'étude sont le fruit d'un travail opéré sur un panel de producteurs définis. Les orientations proposées ne sont en aucun cas généralisables à l'échelle de la région du centre.
5. L'étude est menée en faisant varier uniquement le prix du cacao et en supposant stable la valeur marchande des espèces associées.
6. Les données ont été recueillies sur déclaration, avec un seul passage, et l'information est exclusivement qualitative même si des données quantitatives ont aussi été collectées et analysées en tant qu'ordre de grandeur,
7. Les stratégies utilisées dans cette étude jouent sur le long terme.
Cependant, ces limites n'ont pas hypothéqué les résultats qui ont été présentés.
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Sheil D., Rajindra K.P., Imam B., Van H., Wan M., Liswanti N., Rukmiyati., Sardjono A.M., Samsoedin I., Sidiyasa K., Chrisandini., Permana E., Angiu M.E., Gatzweiler F., Johnson B., & Wijaya A., 2004. A la découverte de la biodiversité, de l'environnement et des perspectives des populations locales dans les paysages forestiers. Méthodes pour une étude pluridisciplinaire du paysage. Center for international forestry research, indonesie.2004. 97p.
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Todem N. H., 2005. Bilan financier des systèmes de cacaoculture du Centre-Cameroun.
Mémoire de fin d'étude. Yaoundé, Cameroun,
Irad, Université de Dschang, 86 p.
Torquebiau E.F.,
2000. A renewed perspective on agroforestry concepts and
classification.
C.R. Acad. Sci. Paris, Sciences de la vie, 323 : 1009-1017.
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Guinée Equatoriale. Région continentales, Projet Curef, Bata Guinée Equatoriale. Wood G. A. R. 1991. A history of early cocoa introduction: Cocoa Growers Bul. 44p: 7-12.
STATUT
L'institut de recherche Agricole pour le développement (IRAD) est un Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) créé en 1996 par le décret n° 96/050 du 12 mars 1996 modifié par le décret n° 2002/230 du 6 Septembre 2002.
MISSIONS
- Mettre en oeuvre une programmation Scientifique autour des axes prioritaires
pour le développement du pays, à partir des besoins réels des utilisateurs ;
- Assurer la gestion durable des ressources de base et la conservation de
l'environnement ;
- Favoriser la valorisation et mettre à la disposition
des utilisateurs de la
recherche des données, des résultats et
produits répondant à leurs besoins ;
- Générer toutes les informations ayant un impact sur le développent agricole.
-
RESSOURCES HUMAINES
L'IRAD compte actuellement 1030 agents dont 275 chercheurs, 147 techniciens, le reste du personnel est constitué de cadres administratifs et agents d'appui.
INFRASTRUCTURES
Pour exécuter ses missions, l'IRAD dispose de : 5 centres régionaux de recherches ;
4 centres spécialisés de recherches à vocation régionale et internationale ;
12 stations polyvalentes de recherches (SPRA) ; 4 stations spécialisées de recherches (SSRA) ; 33 antennes de recherches ;
10 laboratoires de référence.
LES COORDINATIONS SCIENTIFIQUES
Cultures annuelles
Céréales, légumineuses et cultures maraîchères, tubercules, racines et plantains, cultures annuelles industrielles ;
Cultures pérennes
Fruits, plantes stimulantes, plantes oléagineuses, plantes à latex ;
Productions animales et halieutiques
Bovins, monogastriques, petits ruminants, santé animale, pêche et aquaculture ; Forêt et environnement
Foret et bois, biodiversité, sol, eaux et atmosphère ;
Systèmes de production sociologie et économie
Socio-économie, Technologie alimentaire, agroforesterie.
RELATIONS DE COOPERATION
L'IRAD entretien des relations :
- Au niveau national avec les départements ministériels, les instituts
universitaires et les sociétés de développement public et privé ;
- Au niveau international avec le CIRAD, l'IRD, la Banque Mondiale, l'IPGRI, l'IITA, l'ICRAF, le SCAC, la CEE, la BAD.
N° |
ESSENCES |
Circonference (m) |
Hauteur (m) |
Rayon (m) |
|||
Noms |
Noms |
Noms |
Familles |
||||
1 |
|||||||
2 |
|||||||
3 |
|||||||
4 |
|||||||
5 |
|||||||
6 |
|||||||
7 |
|||||||
8 |
|||||||
9 |
|||||||
10 |
|||||||
11 |
|||||||
12 |
|||||||
13 |
|||||||
14 |
|||||||
15 |
|||||||
17 |
|||||||
18 |
|||||||
19 |
|||||||
20 |
|||||||
21 |
|||||||
22 |
Source : Messie 2007
UNIVERSITE DE DSCHANG
QUESTIONNAIRE
ANALYSE QUALITATIVE DES SYSTEMES DE CACAOCULTURE DU
CENTRE
CAMEROUN
Ce questionnaire est élaboré dans le cadre du stage d'Insertion Professionnelle des étudiants de la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles (F.A.S.A.) de l'Université de Dschang. Les informations recueillies ne seront utilisées qu'à des fins académiques ou de recherche. Votre coopération sera grandement appréciée.
Identification de l'enquêté.
1. Date .
2. Zone
3. Site
4. Nom et prénom de l'enquêté
5. Age (ans) .
6. Sexe : 1 = Masculin 2 = Féminin
Caractéristiques socio-économiques des planteurs
7. De quel village êtes vous originaire
8 De quelle ethnie appartenez-vous .
9. Situation matrimoniale :
1 = Marié(e) 2 = Divorcé(e) 3 = Célibataire 4 = Veuf (ve)
10. Combien d'enfants avez-vous .
11. Combien de filles avez-vous ..
12. Combien de garçons avez-vous .
13. Niveau d'instruction :
1 = Sans niveau 2 = Primaire 3 = Secondaire 4 = Universitaire
14. Niveau d'alphabétisation :
1= Illettré 2= Sais lire
15. Activité principale :
1 = Agriculture 2 = Elevage 3 = Commerce 4 = Salarié(e) 5 = Elève 6 = Autre (à préciser)
16. Activité secondaire :
1 = Agriculture 2 = Elevage
3 = Tronçonneur 4 = Autre (à préciser)
Identification des cacaoyères
17. Combien de cacaoyères avez-vous ?
18. Tableau d'identification des parcelles
N° Parcelle |
Age de la cacaoyère (année) |
Superficie (m2) |
Mode d'acquisition |
Mode d'acquisition : H =héritage ; C= création ; M=métayage
19. Détermination des revenus des cacaoyères.
Parcelles |
Age de
la |
Superficie |
Production |
Prix moyen |
Revenu |
20. Fiche de comptage des espèces associées au cacaoyer
N° |
Noms |
Noms pilotes |
Noms Scientifiqu es |
Espèces Introduite s |
Espèces conservée s |
Objectifs |
||
|
|
|||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
21. Méthode de Distribution des cailloux (exercices sur l'importance relative)
1-Parmis les espèces présentes (cacaoyer et espèces associées) dans votre parcelle, lesquelles sont les plus importantes.
Usages
Espèces
Autoconso
mmation
Bois d'oeuvre
et d'usage
Fertilite
Medicinale
Ombrage
Vente
Social
(mariage,
deuil
funerailles.)
TOTAL
TOTAL
Vente
social
(mariage,
deuil
funeraille
TOTAL
TOTAL
Ombrage
Bois
d'oeuvre
et
(1911COCIP
Fertilite
Medicina
le
Usages
Autocons
ommatio
n
Espèces
2-En supposant une variation de prix du Kg de cacao à la baisse. Quelle serait l'importance attribuée à chaque espèce.
NB. Le prix est celui vécu par le planteur.
3- En supposant une fluctuation de prix du Kg de cacao à la hausse .Quel serait l'importance attribuée à chaque espèce.
NB. Le prix est celui vécu par le planteur.
Espèces
Usages
Autocon
sommati
on
Bois
d'oeuvre et
d'usage
Fertilite
Medicin
ale
Ombrag
e
Vente
almain (mariag e, deuil funeraill
TOTAL
TOTAL
Merci pour votre entière disposition !
Annexe 4 : Fréquence et Densité obtenues
pour les espèces inventoriées dans les
zones
d'étude
Fréquences et Densité obtenues pour les espèces inventoriées à Bokito
Noms Scientifiques |
Types d'arbres |
Fréquence |
Densité/ ha |
|||
Afzelia pachyloba |
Forestière |
12 |
4 |
|||
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight |
Forestière |
48 |
6 |
|||
Alchornea cordifolia (Schumach.&Thonn.) |
Forestière |
6 |
1 |
|||
Annona muricata |
Fruitière |
9 |
15 |
|||
Anthocleista vogelii Planch. |
Forestière |
3 |
1 |
|||
Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. |
Forestière |
3 |
2 |
|||
Bombax buenopozense P. Beauv. |
Forestière |
9 |
4 |
|||
Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. |
Forestière |
57 |
5 |
|||
Canarium schweinfurthii Engl. |
Fruitière |
39 |
5 |
|||
Carapa procera Dc. |
Forestière |
24 |
7 |
|||
Carpolobia alba G.Don |
Forestière |
3 |
1 |
|||
Ceiba pentandra (L.) |
Forestière |
132 |
28 |
|||
Citrus articulata (Spreng.) Swingle &Kellerm. |
Fruitière |
9 |
22 |
|||
Citrus sinensis (L.) Osbeck |
Fruitière |
1209 |
74 |
|||
Citrus sp. |
Fruitière |
3 |
2 |
|||
Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels |
Forestière |
6 |
2 |
|||
Coelocaryon preussii Warb. |
Forestière |
6 |
6 |
|||
Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. |
Fruitière |
9 |
2 |
|||
Cola ballayi Cornu ex Hack. |
Forestière |
21 |
5 |
|||
Cola ficifolia Mast. |
Forestière |
15 |
6 |
|||
Cola lateritia k. Schum. |
Fruitière |
36 |
5 |
|||
Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. |
Fruitière |
129 |
10 |
|||
Cordia aurantiaca Baker |
Forestière |
6 |
2 |
|||
Cordia platythyrsa Baker |
Forestière |
9 |
4 |
|||
Cylicodiscus gabunensis Harms |
Forestière |
3 |
3 |
|||
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam |
Fruitière |
537 |
32 |
|||
Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. |
Forestière |
18 |
3 |
|||
Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. |
Forestière |
6 |
6 |
|||
Dracena arborea (Wild.) Link |
Forestière |
6 |
2 |
|||
Elaeis guineensis Jacq. |
Fruitière |
960 |
72 |
|||
Elaeophorbia drupifera Stapf. |
Forestière |
6 |
5 |
|||
Entandrophragma candollei Harms |
Forestière |
3 |
1 |
|||
Erythrophleum ivorense A. Chev. |
Forestière |
27 |
7 |
|||
Ficus exasperata Valh. |
Forestière |
9 |
2 |
|||
Ficus mucoso Ficalho |
Forestière |
42 |
15 |
|||
Ficus sp. |
Forestière |
3 |
1 |
|||
Gambeya lacourtiana |
Forestière |
6 |
6 |
|||
Garcinia afzellii |
Forestière |
3 |
2 |
|||
Garcinia cola Heckel |
Fruitière |
12 |
5 |
|||
Glyphrea brevis (Spreng.) Monach. |
Forestière |
3 |
12 |
|||
Harungana madagascariensis Lam. ex poir |
Forestière |
6 |
2 |
|||
Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. |
Forestière |
9 |
4 |
|||
Inconnu |
Forestière |
12 |
4 |
|||
Indéterminé |
Forestière |
6 |
1 |
|||
Indéterminé |
Forestière |
18 |
2 |
|||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
3 |
|||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
16 |
|||
Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. |
Forestière |
9 |
2 |
|||
Kigelia africana (Lam.) |
Forestière |
15 |
4 |
|||
Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. |
Forestière |
9 |
2 |
|||
Mangifera indica L. |
Fruitière |
144 |
23 |
|||
Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. |
Forestière |
9 |
3 |
|||
Milicia excelsa (Welw.) Berg. |
Forestière |
127 |
9 |
|||
Milletia sp. |
Forestière |
9 |
32 |
|||
Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. |
Forestière |
3 |
8 |
|||
Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau |
Forestière |
111 |
16 |
|||
Persea americana Mil. |
Fruitière |
249 |
13 |
|||
Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. |
Forestière |
18 |
13 |
|||
Picralima nitida |
Fruitière |
3 |
1 |
|||
Porterandia cladantha |
Forestière |
15 |
2 |
|||
Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. |
Forestière |
30 |
5 |
|||
Psydium guajava L. |
Fruitière |
6 |
5 |
|||
Pteleopsis hylodendron Mildb. |
Forestière |
21 |
12 |
|||
Pterocarpus soyauxii Taub. |
Forestière |
3 |
1 |
|||
Pycnanthus angolensis (Welw.) warb |
Forestière |
12 |
3 |
|||
Rauvolfia macrophylla Stapf. |
Forestière |
3 |
3 |
|||
Rauvolfia vomitoria Afzel. |
Forestière |
21 |
2 |
|||
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel |
Fruitière |
24 |
3 |
|||
Spathodea campanulata P. Beauv. |
Forestière |
9 |
32 |
|||
Spondias cytherea Sonn. |
Fruitière |
15 |
3 |
|||
Sterculia rhinopetala K. Schum. |
Forestière |
3 |
1 |
|||
Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. |
Forestière |
6 |
3 |
|||
Trilepisium madagascariensis |
Forestière |
6 |
10 |
|||
Triplochyton scleroxylon K. Schum. |
Forestière |
36 |
6 |
|||
Uapaca guineensis Müll. Arg. |
Forestière |
15 |
5 |
|||
Vitex grandifolia Gürke |
Forestière |
18 |
3 |
|||
Voacanga africana Stapf |
Forestière |
63 |
7 |
Fréquences obtenues pour les familles inventoriées à Bokito
Famille |
Fréquence |
Moyenne |
Pourcentage (%) |
|||
Agavaceae |
6 |
6 |
0,008 |
|||
Anacardiaceae |
189 |
63 |
0,282 |
|||
Annonaceae |
6 |
6 |
0,008 |
|||
Apocynaceae |
96 |
24 |
0,143 |
|||
Arecaceae |
960 |
960 |
1,434 |
|||
Bignoniaceae |
120 |
60 |
0,179 |
|||
Bombacaceae |
141 |
71 |
0,210 |
|||
Boraginaceae |
15 |
8 |
0,022 |
|||
Borraginaceae |
576 |
288 |
0,860 |
|||
Burseraceae |
39 |
20 |
0,058 |
|||
Caesalpiniaceae |
21 |
7 |
0,031 |
|||
Clusiaceae |
21 |
21 |
0,031 |
|||
Combretaceae |
129 |
22 |
0,192 |
|||
Euphorbiaceae |
9 |
9 |
0,013 |
|||
Fabaceae |
12 |
12 |
0,017 |
|||
Inconnu |
12 |
12 |
0,017 |
|||
Indéterminé |
63 |
13 |
0,094 |
|||
Irvingiaceae |
18 |
27 |
0,026 |
|||
Lauraceae |
27 |
14 |
0,040 |
|||
Loganiaceae |
249 |
249 |
0,372 |
|||
Meliaceae |
3 |
3 |
0,004 |
|||
Mimosaceae |
42 |
14 |
0,062 |
|||
Moraceae |
57 |
19 |
0,085 |
|||
Myristicaceae |
187 |
37 |
0,279 |
|||
Myrtaceae |
18 |
9 |
0,026 |
|||
Papillonaceae |
6 |
6 |
0,008 |
|||
Polygalaceae |
3 |
3 |
0,004 |
|||
Pteropodidae |
15 |
15 |
0,022 |
|||
Rubiaceae |
18 |
9 |
0,026 |
|||
Rutaceae |
1221 |
407 |
1,824 |
|||
Sapotaceae |
6 |
6 |
0,008 |
|||
Sterculiaceae |
62606 |
10434 |
93,564 |
|||
Tiliaceae |
3 |
3 |
0,004 |
|||
Verbenaceae |
18 |
18 |
0,026 |
Fréquences et Densité obtenues pour les espèces inventoriées à Ngomedzap
Noms Scientifiques |
Types d'arbres |
Fréquence |
Densité/ha |
||||||||
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight |
Forestière |
41 |
6 |
||||||||
Albizia glaberrima (Schum. & Thonn.) Benth. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Alstonia boonei De Wild. |
Forestière |
20 |
3 |
||||||||
Antrocaryon klaineanum Pierre |
Forestière |
12 |
2 |
||||||||
Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Berlinia confusa Hoyle |
Forestière |
1 |
3 |
||||||||
Bombax buenopozense P. Beauv. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. |
Forestière |
4 |
2 |
||||||||
Canarium schweinfurthii Engl. |
Forestière |
11 |
3 |
||||||||
Carapa procera Dc. |
Forestière |
2 |
2 |
||||||||
Carpolobia alba G.Don |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Ceiba pentandra (L.) |
Forestière |
3 |
2 |
||||||||
Citrus sinensis (L.) Osbeck |
Fruitière |
6 |
2 |
||||||||
Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels |
Forestière |
6 |
2 |
||||||||
Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. |
Fruitière |
5 |
2 |
||||||||
Cola ficifolia Mast. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Cola lateritia k. Schum. |
Fruitière |
9 |
2 |
||||||||
Cola lepidota |
Fruitière |
1 |
1 |
||||||||
Cordia platythyrsa Baker |
Forestière |
14 |
2 |
||||||||
Coula edulis Baill. |
Forestière |
10 |
3 |
||||||||
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam |
Fruitière |
215 |
16 |
||||||||
Dacryodes macrophylla (Oliv.) Lam. |
Forestière |
8 |
3 |
||||||||
Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. |
Forestière |
7 |
1 |
||||||||
Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. |
Forestière |
20 |
3 |
||||||||
Distemonanthus benthamianus Baill. |
Forestière |
6 |
4 |
||||||||
Duboscia macrocarpa Bocq. |
Forestière |
3 |
1 |
||||||||
Elaeis guineensis Jacq. |
Fruitière |
26 |
9 |
||||||||
Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague |
Forestière |
8 |
1 |
||||||||
Eribroma oblonga (Mast.) Pierre |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Erythrophleum ivorense A. Chev. |
Forestière |
3 |
5 |
||||||||
Erythroxylon mannii Oliv. |
Forestière |
3 |
2 |
||||||||
Fagara heitzii Aubrev. & Pellegr. |
Forestière |
6 |
2 |
||||||||
Ficus exasperata Valh. |
Forestière |
34 |
6 |
||||||||
Ficus mucoso Ficalho |
Forestière |
58 |
8 |
||||||||
Ficus sur Forssk |
Forestière |
10 |
3 |
||||||||
Gambeya lacourtiana |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Garcinia cola Heckel |
Fruitière |
7 |
3 |
||||||||
Glyphrea brevis (Spreng.) Monach. |
Forestière |
3 |
3 |
||||||||
Guibourtia tessmannii |
Forestière |
2 |
1 |
||||||||
Harungana madagascariensis Lam. ex poir |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. |
Forestière |
2 |
2 |
||||||||
Hylodendron gabunense Taub. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Hypodaphnis zenkeri |
Forestière |
3 |
3 |
||||||||
Inconnu |
Forestière |
7 |
2 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
2 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
2 |
3 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
2 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
5 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
1 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
1 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
5 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
4 |
1 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
5 |
2 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
5 |
3 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
5 |
3 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
6 |
2 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
6 |
2 |
||||||||
Indéterminé |
Forestière |
13 |
10 |
||||||||
Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. |
Fruitière |
3 |
2 |
||||||||
Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. |
Forestière |
3 |
2 |
||||||||
Lannea welwitschii (Hiern) Engl. |
Forestière |
3 |
4 |
||||||||
Lovoa trichilioides Harms. |
Forestière |
3 |
2 |
||||||||
Macaranga hurifolia Beille |
Forestière |
14 |
3 |
||||||||
Macaranga sp. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Mangifera indica L. |
Fruitière |
23 |
4 |
||||||||
Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. |
Forestière |
6 |
2 |
||||||||
Massularia acuminata |
Forestière |
6 |
3 |
||||||||
Milicia excelsa (Welw.) Berg. |
Forestière |
34 |
8 |
||||||||
Milletia sp. |
Forestière |
2 |
2 |
||||||||
Morinda lucida Benth. |
Forestière |
6 |
2 |
||||||||
Musanga cecropioides R. Br. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Myrianthus arboreus P. Beauv. |
Forestière |
4 |
5 |
||||||||
Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. |
Forestière |
1 |
4 |
||||||||
Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau |
Forestière |
8 |
2 |
||||||||
Ongokea gore (Hua) Pierre |
Forestière |
2 |
4 |
||||||||
Persea americana Mil. |
Fruitière |
140 |
14 |
||||||||
Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben |
Forestière |
3 |
1 |
||||||||
Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. |
Forestière |
29 |
4 |
||||||||
Picralima nitida |
Fruitière |
2 |
2 |
||||||||
Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) |
Forestière |
1 |
2 |
||||||||
Polyalthia suaveolens Engl |
Forestière |
1 |
5 |
||||||||
Porterandia cladantha |
Forestière |
10 |
3 |
||||||||
Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Pteleopsis hylodendron Mildb. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Pterocarpus soyauxii Taub. |
Forestière |
12 |
3 |
||||||||
Pycnanthus angolensis (Welw.) warb |
Forestière |
26 |
5 |
||||||||
Rauvolfia macrophylla Stapf. |
Forestière |
3 |
2 |
||||||||
Rauvolfia vomitoria Afzel. |
Forestière |
8 |
2 |
||||||||
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel |
Fruitière |
10 |
5 |
||||||||
Schumanniophyton magnificum |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Spathodea campanulata P. Beauv. |
Forestière |
18 |
4 |
||||||||
Spondias cytherea Sonn. |
Forestière |
1 |
2 |
||||||||
Staudtia kamerunensis Warb. |
Forestière |
3 |
2 |
||||||||
Sterculia rhinopetala K. Schum. |
Forestière |
1 |
2 |
||||||||
Sterculia rhinopetala K. Schum. |
Forestière |
3 |
3 |
||||||||
Terminalia superba Engl. & Diels |
Forestière |
96 |
25 |
||||||||
Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. |
Forestière |
4 |
2 |
||||||||
Tetrorchidium didymostemon (Baill.) Pax. & K. Hoffm. |
Forestière |
1 |
5 |
||||||||
Trichoscypha acuminata Engl. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Triplochyton scleroxylon K. Schum. |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Tristemma mauritianum J. F. Gmel |
Forestière |
4 |
1 |
||||||||
Vernonia conferta Benth. |
Forestière |
3 |
1 |
||||||||
Vitex grandifolia Gürke |
Forestière |
1 |
1 |
||||||||
Xylopia aurantiodora |
Forestière |
8 |
6 |
Fréquences obtenues pour les familles inventoriées à Ngomedzap
Famille |
Fréquence |
Pourcentage (%) |
|||
Anacardiaceae |
39 |
0,112 |
|||
Annonaceae |
15 |
0,043 |
|||
Apocynaceae |
34 |
0,098 |
|||
Arecaceae |
25 |
0,072 |
|||
Asteraceae |
3 |
0,008 |
|||
Bignoniaceae |
32 |
0,092 |
|||
Bombacaceae |
4 |
0,011 |
|||
Boraginaceae |
4 |
0,011 |
|||
Burseraceae |
234 |
0,675 |
|||
Caesalpiniaceae |
12 |
0,034 |
|||
Cecropiaceae |
5 |
0,014 |
|||
Clusiaceae |
8 |
0,023 |
|||
Combretaceae |
97 |
0,279 |
|||
Erythroxylaceae |
3 |
0,008 |
|||
Euphorbiaceae |
78 |
0,225 |
|||
Fabaceae |
2 |
0,005 |
|||
Inconnu |
7 |
0,020 |
|||
Indéterminé |
34 |
0,098 |
|||
Irvingiaceae |
10 |
0,028 |
|||
Lauraceae |
143 |
0,412 |
|||
Lecythidaceae |
3 |
0,008 |
|||
Melastomataceae |
4 |
0,011 |
|||
Meliaceae |
14 |
0,040 |
|||
Mimosaceae |
52 |
0,150 |
|||
Moraceae |
103 |
0,297 |
|||
Myristicaceae |
29 |
0,083 |
|||
Olacaceae |
12 |
0,034 |
|||
Papillonaceae |
12 |
0,034 |
|||
Polygalaceae |
1 |
0,002 |
|||
Rubiaceae |
17 |
0,049 |
|||
Rutaceae |
6 |
0,017 |
|||
Sapotaceae |
1 |
0,002 |
|||
Sterculiaceae |
33599 |
96,978 |
|||
Tiliaceae |
3 |
0,008 |
|||
Verbenaceae |
1 |
0,002 |
Fréquences obtenues pour les espèces inventoriées à Zima
Noms Scientifiques |
Types d'arbres |
Fréquence |
Densité/ha |
||||
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight |
Forestière |
7 |
2 |
||||
Albizia ferruginea (Guill. & Perr.) benth. |
Forestière |
3 |
2 |
||||
Alstonia boonei De Wild. |
Forestière |
8 |
2 |
||||
Anthocleista schweinfurthii Gilg. |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Anthocleista vogelii Planch. |
Forestière |
6 |
2 |
||||
Antiaris africana |
Forestière |
3 |
1 |
||||
Bombax buenopozense P. Beauv. |
Forestière |
1 |
2 |
||||
Bosqueia angolensis |
Forestière |
5 |
2 |
||||
Canarium schweinfurthii Engl. |
Fruitière |
6 |
2 |
||||
Ceiba pentandra (L.) |
Forestière |
7 |
2 |
||||
Citrus sinensis (L.) Osbeck |
Fruitière |
45 |
5 |
||||
Citrus sp. |
Fruitière |
39 |
4 |
||||
Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. |
Fruitièrec |
1 |
3 |
||||
Cola ficifolia Mast. |
Forestière |
4 |
1 |
||||
Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. |
Fruitière |
19 |
3 |
||||
Cylicodiscus gabunensis Harms |
Forestière |
1 |
3 |
||||
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam |
Fruitière |
195 |
13 |
||||
Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Diospyros crassiflora Hiern |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Distemonanthus benthamianus Baill. |
Forestière |
1 |
2 |
||||
Elaeis guineensis Jacq. |
Fruitière |
64 |
6 |
||||
Entandrophragma angolensis (Welw.) C.Dc |
Forestière |
5 |
2 |
||||
Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Eribroma oblonga (Mast.) Pierre |
Forestière |
3 |
1 |
||||
Erythrococca sp. |
Forestière |
15 |
3 |
||||
Erythrophleum ivorense A. Chev. |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Erythroxylon mannii Oliv. |
Forestière |
3 |
2 |
||||
Ficus exasperata Valh. |
Forestière |
10 |
3 |
||||
Ficus mucoso Ficalho |
Forestière |
12 |
3 |
||||
Garcinia cola Heckel |
Fruitière |
1 |
1 |
||||
Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. |
Forestière |
10 |
2 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
2 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
6 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
2 |
1 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
3 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
1 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
1 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
2 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
3 |
4 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
4 |
2 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
6 |
11 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
9 |
2 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
11 |
5 |
||||
Indéterminé |
Forestière |
22 |
3 |
||||
Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. |
Fruitière |
1 |
1 |
||||
Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. |
Forestière |
6 |
2 |
||||
Lannea welwitschii (Hiern) Engl. |
Forestière |
3 |
3 |
||||
Lovoa trichilioides Harms. |
Forestière |
5 |
2 |
||||
Macaranga barterii Mull. Agr. |
Forestière |
3 |
3 |
||||
Mangifera indica L. |
Fruitière |
109 |
10 |
||||
Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev. |
Forestière |
88 |
14 |
||||
Milicia excelsa (Welw.) Berg. |
Forestière |
37 |
4 |
||||
Morinda lucida Benth. |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Musanga cecropioides R. Br. |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau |
Forestière |
3 |
1 |
||||
Pachyelesma tesmannii |
Forestière |
3 |
2 |
||||
Pentaclethra macrophylla Benth. |
Forestière |
6 |
2 |
||||
Persea americana Mil. |
Fruitière |
309 |
22 |
||||
Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben |
Forestière |
10 |
3 |
||||
Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. |
Forestière |
3 |
2 |
||||
Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) |
Forestière |
4 |
3 |
||||
Psydium guajava L. |
Fruitière |
1 |
1 |
||||
Pterocarpus soyauxii Taub. |
Forestière |
1 |
2 |
||||
Pterocarpus soyauxii Taub. |
Forestière |
18 |
5 |
||||
Pycnanthus angolensis (Welw.) warb |
Forestière |
10 |
2 |
||||
Rauvolfia vomitoria Afzel. |
Forestière |
6 |
2 |
||||
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel |
Fruitière |
17 |
4 |
||||
Schrebera arborea A. Chev. |
Forestière |
2 |
1 |
||||
Spathodea campanulata P. Beauv. |
Forestière |
3 |
2 |
||||
Sterculia rhinopetala K. Schum. |
Forestière |
6 |
2 |
||||
Symphonia globulifera |
Forestière |
1 |
4 |
||||
Terminalia superba Engl. & Diels |
Forestière |
26 |
4 |
||||
Tieghemella africana Pierre |
Forestière |
25 |
4 |
||||
Treculia africana Decne |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Trichoscypha acuminata Engl. |
Forestière |
1 |
1 |
||||
Triplochyton scleroxylon K. Schum. |
Forestière |
11 |
4 |
||||
Voacanga africana Stapf |
Forestière |
5 |
2 |
||||
Xylopia aurantiodora |
Forestière |
1 |
1 |
Fréquences obtenues pour les familles inventoriées à Zima
Famille Fréquence Pourcentage (%)
Anacardiaceae 113 0,218
Annonaceae 1 0,001
Apocynaceae 31 0,060
Arecaceae 64 0,123
Bignoniaceae 4 0,007
Bombacaceae 8 0,015
Burseraceae 202 0,391
Caesalpiniaceae 4 0,007
Cecropiaceae 1 0,001
Clusiaceae 1 0,001
Combretaceae 26 0,050
Ebenaceae 1 0,001
Erythroxylaceae Euphorbiaceae Indéterminé Irvingiaceae Lauraceae |
3 35 309 |
0,005 0,067 0,112 0,013 0,598 |
Lecythidaceae |
10 |
0,019 |
Loganiaceae |
7 |
0,013 |
Meliaceae |
10 |
0,019 |
Mimosaceae |
21 |
0,040 |
Moraceae |
68 |
0,131 |
Myristicaceae |
10 |
0,019 |
Myrtaceae |
1 |
0,001 |
Olacaceae |
2 |
0,003 |
Papillonaceae |
19 |
0,036 |
Rubiaceae |
1 |
0,001 |
Rutaceae |
87 |
0,168 |
Sapotaceae |
25 |
0,048 |
Sterculiaceae |
50523 |
97,814 |
Noms Vernaculaire Noms Scientifiques Familles
Abam Gambeya lacourtiana Sapotaceae
Abang Milicia excelsa (Welw.) Berg. Moraceae
Abel / Otu Canarium schweinfurthii Engl. Burseraceae
Abelbongo Tristemma mauritianum J. F. Gmel Melastomataceae
Abem afan Berlinia confusa Hoyle Caesalpiniaceae
Abeu Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. Sterculiaceae
Abeu goro Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. Sterculiaceae
Abeyak Vernonia conferta Benth. Asteraceae
Abing Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben Lecythidaceae
Adébolegua Ficus sp. Moraceae
Adombio Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels Annonaceae
Adoum Cylicodiscus gabunensis Harms Mimosaceae
Ahongna Pycnanthus angolensis (Welw.) warb Myristicaceae
Akak Duboscia macrocarpa Bocq. Tiliaceae
Akeng Morinda lucida Benth. Rubiaceae
Akolé Ficus exasperata Valh. Moraceae
Akom Terminalia superba Engl. & Diels Combretaceae
Akondok Indéterminé Indéterminé
Akonong Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. Rubiaceae
Ako'o Indéterminé Indéterminé
Akpwa'a Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. Mimosaceae
Akuk Alstonia boonei De Wild. Apocynaceae
Alen Elaeis guineensis Jacq. Arecaceae
Alen afan Elaeis guineensis Jacq. Arecaceae
Alen ele Elaeis guineensis Jacq. Arecaceae
Aloa Antiaris africana Moraceae
Alogo Indéterminé Indéterminé
Amvout Trichoscypha acuminata Engl. Anacardiaceae
Anding Indéterminé Indéterminé
Andok beti Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. Irvingiaceae
Andok ntangan Mangifera indica L. Anacardiaceae
Ando'o Mangifera indica L. Anacardiaceae
Angoana Porterandia cladantha Rubiaceae
Angongui Antrocaryon klaineanum Pierre Anacardiaceae
Angossa Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. Bignoniaceae
Angueuk Ongokea gore (Hua) Pierre Olacaceae
Assa'a Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam Burseraceae
Assas Macaranga hurifolia Beille Euphorbiaceae
Asse Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague Meliaceae
Assié Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague Meliaceae
Atague Hypodaphnis zenkeri Lauraceae
Atanga Spondias cytherea Sonn. Anacardiaceae
Atom Dacryodes macrophylla (Oliv.) Lam. Burseraceae
Atombekui Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. Anacardiaceae
Atondo Harungana madagascariensis Lam. ex poir Clusiaceae
Atui Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Mimosaceae
Avinkounouk Symphonia globulifera Clusiaceae
Avo Tieghemella africana Pierre Sapotaceae
Avom Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels Annonaceae
Ayous Triplochyton scleroxylon K. Schum. Sterculiaceae
Azanga Indéterminé Indéterminé
Baguéséguè Cola ficifolia Mast. Meliaceae
Bibolo Lovoa trichilioides Harms. Meliaceae
Bofia Persea americana Mil. Lauraceae
Bokaga Indéterminé Indéterminé
Bonênê Vitex grandifolia Gürke Verbenaceae
Bongo Fagara heitzii Aubrev. & Pellegr. Rubiaceae
Bongolomeki Indéterminé Indéterminé
Bosango Garcinia afzellii Clusiaceae
Bosolo Picralima nitida Apocynaceae
Bossino Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. Euphorbiaceae
bossobossobo Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. Moraceae
Bouanca Afzelia pachyloba Caesalpiniaceae
Boubénou Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. Sterculiaceae
Boufédou Canarium schweinfurthii Engl. Burseraceae
Boufouni Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. Irvingiaceae
Bougodê Cola lateritia k. Schum. Sterculiaceae
Bougogolo Carapa procera Dc. Meliaceae
Bougondo Indéterminé Indéterminé
Bougoumé Ceiba pentandra (L.) Bombacaceae
Bouhondo Trilepisium madagascariensis Moraceae
Boukéné Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. Irvingiaceae
Boukôdo Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam Burseraceae
Boukombou Citrus sinensis (L.) Osbeck Rutaceae
Boukougni Voacanga africana Stapf Apocynaceae
Boulondo Mangifera indica L. Anacardiaceae
Bouôlo Harungana madagascariensis Lam. ex poir Clusiaceae
Boutingdili Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. Bignoniaceae
Boutini Indéterminé Indéterminé
Cacaoyer Theobroma cacao L. Sterculiaceae
Calbot Pycnanthus angolensis (Welw.) warb Myristicaceae
Casmanga Spondias cytherea Sonn. Anacardiaceae
Damba ebouma Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. Apocynaceae
Doum Ceiba pentandra (L.) Bombacaceae
Douma Ceiba pentandra (L.) Bombacaceae
Ebae Cordia platythyrsa Baker Boraginaceae
Ebaye Pentaclethra macrophylla Benth. Mimosaceae
Ebebeng Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. Euphorbiaceae
Ebing Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben Lecythidaceae
Ebogbeva Indéterminé Indéterminé
Ebom afan Picralima nitida Apocynaceae
Ebouma Psydium guajava L. Myrtaceae
Ededonguê Rauvolfia vomitoria Afzel. Apocynaceae
Edip Indéterminé Indéterminé
Edjen Distemonanthus benthamianus Baill. Caesalpiniaceae
Edouasse Indéterminé Indéterminé
Efobolo Tetrorchidium didymostemon (Baill.) Pax. & K. Hoffm. Euphorbiaceae
Efok Cola lateritia k. Schum. Sterculiaceae
Ega Gambeya lacourtiana Sapotaceae
Ekaéka Erythrococca sp. Euphorbiaceae
Ekekoé Indéterminé Indéterminé
Ekekom Ficus sur Forssk Moraceae
Eko Lannea welwitschii (Hiern) Engl. Anacardiaceae
Ekoate Indéterminé Indéterminé
Ekogo Pachyelesma tesmannii Caesalpiniaceae
Ekom Cola ficifolia Mast. Meliaceae
Ekoua Indéterminé Indéterminé
Ekui Xylopia aurantiodora Annonaceae
Ekuk Alstonia boonei De Wild. Apocynaceae
Elelom Anthocleista schweinfurthii Gilg. Loganiaceae
Elon Erythrophleum ivorense A. Chev. Caesalpiniaceae
Endo Indéterminé Indéterminé
Engang Carapa procera Dc. Meliaceae
Engokom Myrianthus arboreus P. Beauv. Cecropiaceae
Epok Entandrophragma angolensis (Welw.) C.Dc Meliaceae
Esesang Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel Euphorbiaceae
Esoldouma Bombax buenopozense P. Beauv. Bombacaceae
Esolgom Indéterminé Indéterminé
Essak Albizia glaberrima (Schum. & Thonn.) Benth. Mimosaceae
Esseng Musanga cecropioides R. Br. Cecropiaceae
Essigang Guibourtia tessmannii Caesalpiniaceae
Essoldoum Bombax buenopozense P. Beauv. Bombacaceae
Essombi Rauvolfia macrophylla Stapf. Apocynaceae
Etaméboul Indéterminé Indéterminé
Eteng Pycnanthus angolensis (Welw.) warb Myristicaceae
Etête Indéterminé Indéterminé
Etetoua Indéterminé Indéterminé
Eto Voacanga africana Stapf Apocynaceae
Evie Glyphrea brevis (Spreng.) Monach. Tiliaceae
Evom Cola ficifolia Mast. Meliaceae
Evoué Cola lepidota Sterculiaceae
Evoula Vitex grandifolia Gürke Verbenaceae
Evovone Spathodea campanulata P. Beauv. Bignoniaceae
Ewolote Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. Euphorbiaceae
Ewom afan Indéterminé Indéterminé
Ewomé Coula edulis Baill. Olacaceae
Ewoua Ficus exasperata Valh. Moraceae
Eyaba Indéterminé Indéterminé
Eyen Distemonanthus benthamianus Baill. Caesalpiniaceae
Eyong Eribroma oblonga (Mast.) Pierre Sterculiaceae
Ezezang Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel Euphorbiaceae
Fia Persea americana Mil. Lauraceae
Guébabê Cordia platythyrsa Baker Boraginaceae
Guébotso Ficus mucoso Ficalho Moraceae
Guédondo Erythrophleum ivorense A. Chev. Caesalpiniaceae
Guédondogabegelime Milletia sp. Fabaceae
Guéseinguê Coelocaryon preussii Warb. Myristicaceae
Guêtè Anthocleista vogelii Planch. Loganiaceae
Guéyiéna Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel Euphorbiaceae
Guicholocholo Spathodea campanulata P. Beauv. Bignoniaceae
Guifiguêsobo Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. Euphorbiaceae
Guifouguènê Sterculia rhinopetala K. Schum. Sterculiaceae
Guilime Bombax buenopozense P. Beauv. Bombacaceae
Guilobio Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. Rubiaceae
Guinkoungou Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. Anacardiaceae
Ibile Elaeis guineensis Jacq. Arecaceae
Ikekoué Ficus mucoso Ficalho Moraceae
Inconnu Alchornea cordifolia (Schumach.&Thonn.) Euphorbiaceae
Inconnu Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. Sterculiaceae
Inconnu Cordia aurantiaca Baker Borraginaceae
Inconnu Inconnu Inconnu
Inconnu Psydium guajava L. Myrtaceae
Inimbo Indéterminé Indéterminé
Itoup Treculia africana Decne Moraceae
Kakoa Milletia sp. Fabaceae
Kekaye Erythroxylon mannii Oliv. Erythroxylaceae
Keume Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. Apocynaceae
Landa Erythroxylon mannii Oliv. Erythroxylaceae
Lebel goro Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. Sterculiaceae
Mandarinier Citrus sp. Rutaceae
Mbanga Indéterminé Indéterminé
Mbel/Essil Pterocarpus soyauxii Taub. Papillonaceae
Mbikam Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau Bignoniaceae
Mbonda Staudtia kamerunensis Warb. Myristicaceae
Mejang mejanga Rauvolfia vomitoria Afzel. Apocynaceae
Mekam Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau Bignoniaceae
Mevina Diospyros crassiflora Hiern Ebenaceae
Mfanda Hylodendron gabunense Taub. Caesalpiniaceae
Moana Kigelia africana (Lam.) Pteropodidae
Monambo Dracena arborea (Wild.) Link Agavaceae
Ndagnè Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. Irvingiaceae
Ndamba ebouma Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. Apocynaceae
Ndambalé Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. Euphorbiaceae
Ndiménobola Pteleopsis hylodendron Mildb. Combretaceae
Ngalè Porterandia cladantha Rubiaceae
Ngolong Indéterminé Indéterminé
Ngom Indéterminé Indéterminé
Ngomenafan Indéterminé Indéterminé
Ngon Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. Irvingiaceae
Nkam Indéterminé Indéterminé
Nkanga Sterculia rhinopetala K. Schum. Sterculiaceae
Nkangla Indéterminé Indéterminé
Nkélé Elaeophorbia drupifera Stapf. Euphorbiaceae
Nobéna Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. Euphorbiaceae
Noubongobongo Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. Mimosaceae
Noueimchê Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau Bignoniaceae
Nounko Cola ballayi Cornu ex Hack. Sterculiaceae
Nounkô Uapaca guineensis Müll. Arg. Euphorbiaceae
Nourga Anthocleista vogelii Planch. Loganiaceae
Ntoua Indéterminé Indéterminé
Ntoussa Indéterminé Indéterminé
Nyale Garcinia cola Heckel Clusiaceae
Nyel Garcinia cola Heckel Clusiaceae
Obang Schrebera arborea A. Chev. Olacaceae
Odanana Cylicodiscus gabunensis Harms Mimosaceae
Odjobi Xylopia aurantiodora Annonaceae
Ofumbi Citrus sinensis (L.) Osbeck Rutaceae
Olotombi Indéterminé Indéterminé
Omang Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. Irvingiaceae
Ombélè Pterocarpus soyauxii Taub. Papillonaceae
Ompagna Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight Mimosaceae
Ondodo élé Indéterminé Indéterminé
Onié Garcinia cola Heckel Clusiaceae
Opess Pterocarpus soyauxii Taub. Papillonaceae
Opouma(Pamplemoussier) Citrus sinensis (L.) Osbeck Rutaceae
Oppa Entandrophragma candollei Harms Meliaceae
Oséga Ficus exasperata Valh. Moraceae
Ossang Indéterminé Indéterminé
Ossanga Citrus articulata (Spreng.) Swingle &Kellerm. Rutaceae
Ossas Macaranga barterii Mull. Agr. Euphorbiaceae
Osse Indéterminé Indéterminé
Oteng Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev. Sterculiaceae
Otolof Indéterminé Indéterminé
Otulba Indéterminé Indéterminé
Otungui Polyalthia suaveolens Engl Annonaceae
Ouholo Rauvolfia macrophylla Stapf. Apocynaceae
Oukolo Triplochyton scleroxylon K. Schum. Sterculiaceae
Ovoué Indéterminé Indéterminé
Owondo ntangan Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. Moraceae
Oyebe Massularia acuminata Mimosaceae
Pamplemoussier Citrus grandis (L.) Osbeck Rutaceae
Pia Persea americana Mil. Lauraceae
Sabosaba Annona muricata Euphorbiaceae
Saliyeme Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight Mimosaceae
Sayeme Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight Mimosaceae
Sene Albizia ferruginea (Guill. & Perr.) benth. Mimosaceae
Sikong Pteleopsis hylodendron Mildb. Combretaceae
Tchônou / Ngombè Milicia excelsa (Welw.) Berg. Moraceae
Timbi Carpolobia alba G.Don Polygalaceae
Tolé Ficus mucoso Ficalho Moraceae
Tombi Carpolobia alba G.Don Polygalaceae
Tomo Indéterminé Indéterminé
Tsit-mod Schumanniophyton magnificum Rubiaceae
Zolibi Bosqueia angolensis Ficalho Moraceae
Densité des arbres dans la zone de Bokito
Noms Scientifiques Densité/ ha
Theobroma cacao L. 1832
Citrus sinensis (L.) Osbeck 74
Elaeis guineensis Jacq. 72
Spathodea campanulata P. Beauv. 32
Milletia sp. 32
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam 32
Ceiba pentandra (L.) 28
Mangifera indica L. 23
Citrus articulata (Spreng.) Swingle &Kellerm. 22
Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau 16
Indéterminé 16
Ficus mucoso Ficalho 15
Annona muricata 15
Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. 13
Persea americana Mil. 13
Pteleopsis hylodendron Mildb. 12
Glyphrea brevis (Spreng.) Monach. 12
Trilepisium madagascariensis 10
Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. 10
Milicia excelsa (Welw.) Berg. 9
Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. 8
Voacanga africana Stapf 7
Erythrophleum ivorense A. Chev. 7
Carapa procera Dc. 7
Triplochyton scleroxylon K. Schum. 6
Gambeya lacourtiana 6
Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. 6
Cola ficifolia Mast. 6
Coelocaryon preussii Warb. 6
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight 6
Uapaca guineensis Müll. Arg. 5
Psydium guajava L. 5
Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. 5
Garcinia cola Heckel 5
Elaeophorbia drupifera Stapf. 5
Cola lateritia k. Schum. 5
Cola ballayi Cornu ex Hack. 5
Canarium schweinfurthii Engl. 5
Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. 5
Kigelia africana (Lam.) 4
Inconnu 4
Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. 4
Cordia platythyrsa Baker 4
Bombax buenopozense P. Beauv. 4
Afzelia pachyloba 4
Vitex grandifolia Gürke 3
Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. 3
Spondias cytherea Sonn. 3
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel 3
Rauvolfia macrophylla Stapf. 3
Pycnanthus angolensis (Welw.) warb 3
Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. 3
Indéterminé 3
Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. 3
Cylicodiscus gabunensis Harms 3
Rauvolfia vomitoria Afzel. 2
Porterandia cladantha 2
Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. 2
Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. 2
Indéterminé 2
Harungana madagascariensis Lam. ex poir 2
Garcinia afzellii 2
Ficus exasperata Valh. 2
Dracena arborea (Wild.) Link 2
Cordia aurantiaca Baker 2
Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. 2
Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels 2
Citrus sp. 2
Citrus grandis (L.) Osbeck 2
Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. 2
Sterculia rhinopetala K. Schum. 1
Pterocarpus soyauxii Taub. 1
Picralima nitida 1
Indéterminé 1
Ficus sp. 1
Entandrophragma candollei Harms 1
Carpolobia alba G.Don 1
Anthocleista vogelii Planch. 1
Alchornea cordifolia (Schumach.&Thonn.) 1
Densité des arbres dans la zone de Ngomedzap
Noms Scientifiques Densité/ha
Theobroma cacao L. 2752
Terminalia superba Engl. & Diels 25
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam 16
Persea americana Mil. 14
Indéterminé 10
Elaeis guineensis Jacq. 9
Milicia excelsa (Welw.) Berg. 8
Ficus mucoso Ficalho 8
Xylopia aurantiodora 6
Ficus exasperata Valh. 6
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight 6
Tetrorchidium didymostemon (Baill.) Pax. & K. Hoffm. 5
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel 5
Pycnanthus angolensis (Welw.) warb 5
Polyalthia suaveolens Engl 5
Myrianthus arboreus P. Beauv. 5
Indéterminé 5
Indéterminé 5
Erythrophleum ivorense A. Chev. 5
Spathodea campanulata P. Beauv. 4
Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. 4
Ongokea gore (Hua) Pierre 4
Nauclea diderrichii (De Wild. & T.Durand) merr. 4
Mangifera indica L. 4
Lannea welwitschii (Hiern) Engl. 4
Distemonanthus benthamianus Baill. 4
Sterculia rhinopetala K. Schum. 3
Pterocarpus soyauxii Taub. 3
Porterandia cladantha 3
Massularia acuminata 3
Macaranga hurifolia Beille 3
Indéterminé 3
Indéterminé 3
Indéterminé 3
Hypodaphnis zenkeri 3
Glyphrea brevis (Spreng.) Monach. 3
Garcinia cola Heckel 3
Ficus sur Forssk 3
Discoglypremma caloneura (Pax) Prain. 3
Dacryodes macrophylla (Oliv.) Lam. 3
Coula edulis Baill. 3
Canarium schweinfurthii Engl. 3
Berlinia confusa Hoyle 3
Alstonia boonei De Wild. 3
Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taub. 2
Sterculia rhinopetala K. Schum. 2
Staudtia kamerunensis Warb. 2
Spondias cytherea Sonn. 2
Rauvolfia vomitoria Afzel. 2
Rauvolfia macrophylla Stapf. 2
Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) 2
Picralima nitida 2
Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau 2
Morinda lucida Benth. 2
Milletia sp. 2
Markhamia lutea (Benth.) k. Schum. 2
Lovoa trichilioides Harms. 2
Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. 2
Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. 2
Indéterminé 2
Indéterminé 2
Indéterminé 2
Indéterminé 2
Indéterminé 2
Inconnu 2
Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. 2
Fagara heitzii Aubrev. & Pellegr. 2
Erythroxylon mannii Oliv. 2
Elaeis guineensis Jacq. 2
Cordia platythyrsa Baker 2
Cola lateritia k. Schum. 2
Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. 2
Cleistopholis patens (Benth.) Engl. & Diels 2
Citrus sinensis (L.) Osbeck 2
Ceiba pentandra (L.) 2
Carapa procera Dc. 2
Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. 2
Antrocaryon klaineanum Pierre 2
Vitex grandifolia Gürke 1
Vernonia conferta Benth. 1
Tristemma mauritianum J. F. Gmel 1
Triplochyton scleroxylon K. Schum. 1
Trichoscypha acuminata Engl. 1
Schumanniophyton magnificum 1
Pteleopsis hylodendron Mildb. 1
Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. 1
Picralima nitida 1
Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben 1
Musanga cecropioides R. Br. 1
Musanga cecropioides R. Br. 1
Macaranga sp. 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Hylodendron gabunense Taub. 1
Harungana madagascariensis Lam. ex poir 1
Guibourtia tessmannii 1
Gambeya lacourtiana 1
Eribroma oblonga (Mast.) Pierre 1
Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague 1
Elaeis guineensis Jacq. 1
Duboscia macrocarpa Bocq. 1
Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. 1
Cola lepidota 1
Cola ficifolia Mast. 1
Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. 1
Carpolobia alba G.Don 1
Bombax buenopozense P. Beauv. 1
Artocarpus altilis J.R.Forst. & G.Forst. 1
Albizia glaberrima (Schum. & Thonn.) Benth. 1
Densité des arbres dans la zone de Zima
Noms Scientifiques Densité/ha
Theobroma cacao L. 3008
Persea americana Mil. 22
Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev. 14
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam 13
Indéterminé 11
Mangifera indica L. 10
Indéterminé 6
Elaeis guineensis Jacq. 6
Pterocarpus soyauxii Taub. 5
Indéterminé 5
Citrus sinensis (L.) Osbeck 5
Triplochyton scleroxylon K. Schum. 4
Tieghemella africana Pierre 4
Terminalia superba Engl. & Diels 4
Symphonia globulifera 4
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel 4
Milicia excelsa (Welw.) Berg. 4
Indéterminé 4
Citrus sp. 4
Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) 3
Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben 3
Macaranga barterii Mull. Agr. 3
Lannea welwitschii (Hiern) Engl. 3
Indéterminé 3
Indéterminé 3
Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. 3
Ficus mucoso Ficalho 3
Ficus exasperata Valh. 3
Erythrococca sp. 3
Cylicodiscus gabunensis Harms 3
Cola nitida (Vent.) Schott & Endl. 3
Cola acuminata (P. Beauv.) Schum. 3
Voacanga africana Stapf 2
Sterculia rhinopetala K. Schum. 2
Spathodea campanulata P. Beauv. 2
Rauvolfia vomitoria Afzel. 2
Pycnanthus angolensis (Welw.) warb 2
Pterocarpus soyauxii Taub. 2
Phyllanthus discoideus (Baill.) Müll. Arg. 2
Pentaclethra macrophylla Benth. 2
Pachyelesma tesmannii 2
Lovoa trichilioides Harms. 2
Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. 2
Indéterminé 2
Indéterminé 2
Indéterminé 2
Indéterminé 2
Hevea brasiliensis (A. Juss.) Mull. Arg. 2
Erythroxylon mannii Oliv. 2
Entandrophragma angolensis (Welw.) C.Dc 2
Distemonanthus benthamianus Baill. 2
Citrus sinensis (L.) Osbeck 2
Ceiba pentandra (L.) 2
Canarium schweinfurthii Engl. 2
Canarium schweinfurthii Engl. 2
Bosqueia angolensis Ficalho 2
Bombax buenopozense P. Beauv. 2
Anthocleista vogelii Planch. 2
Alstonia boonei De Wild. 2
Albizia ferruginea (Guill. & Perr.) benth. 2
Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight 2
Xylopia aurantiodora 1
Trichoscypha acuminata Engl. 1
Treculia africana Decne 1
Spathodea campanulata P. Beauv. 1
Schrebera arborea A. Chev. 1
Psydium guajava L. 1
Newbouldia laevis Seem. Ex Bureau 1
Musanga cecropioides R. Br. 1
Morinda lucida Benth. 1
Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill. 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Indéterminé 1
Garcinia cola Heckel 1
Ficus mucoso Ficalho 1
Erythrophleum ivorense A. Chev. 1
Eribroma oblonga (Mast.) Pierre 1
Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague 1
Distemonanthus benthamianus Baill. 1
Diospyros crassiflora Hiern 1
Desbordesia glaucescens (Engl.) Van Tiegh. 1
Cola ficifolia Mast. 1
Antiaris africana 1
Anthocleista vogelii Planch. 1
Anthocleista schweinfurthii Gilg. 1