CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES
EN GESTION
Option : DESS Gestion des Programmes de
Santé
17èmePromotion
Présenté et soutenu par
Directeur du Mémoire
EHOUO Akossi Yves
M. Lazare M'BOUNGOU
Enseignant associé au CESAG
Avril 2008
DEDICACE
v AU NOM DE Dieu, le tout Puissant, l'unique
et le Miséricordieux.
Ce travail n'aurait pas
été possible sans ta divine protection et sans ton
inspiration.
Je te rends grâce pour tous tes bienfaits.
Nous dédions ce mémoire à :
v Mon père : EHOUO Akossi André
Jacques, toi qui au fil du temps a tissé en moi la voie de et
m'y avoir accompagné sur le chemin de la réussite et pour avoir
fait de moi ce que je suis.
v Toi ma mère : KOUASSI Amenan
Anne-Marie, celle je me plais a appelé « grande
soeur », ça n'a pas toujours été le parfait
amour entre nous depuis mon départ de la Côte d'Ivoire pour le
Sénégal. Ce sacrifice en valait la peine crois-moi car à
un moment de la vie, il faut savoir opérer un choix. Mon choix s'est
porté sur la résolution des problèmes de
santé ; raison pour laquelle malgré ton refus de me laisser
partir pour le Sénégal, je me suis entêté. Je te
présente mes excuses. Merci pour tous les sacrifices consentis et pour
ton soutien appréciable à mon endroit.
v A mon épouse NDA Tanoh
Marie-Laure, qui durant toute la période de mon absence a su
placé sa confiance malgré toutes les tentations auxquelles j'ai
fait face. Merci de m'avoir soutenu et encouragé ma
ténacité en cette terre hostile.
Dieu fasse que nous demeurions toujours unis
Puisse Dieu faire qu'il nous offre des
opportunités d'insertion.
v Mon grand frère : ASSOUMOU Méah
Georges, toi à qui maman a demandé de veiller sur tous
ce que je possède.
Tu as fais fi de toutes tes occupations et me venir en aide
chaque fois que j'en avais besoin. Trouve ici mes remerciements et ma
gratitude envers ta personne et celle de ton épouse. Seul, Dieu,
l'être suprême sera te le récompenser .Merci encore de ta
disponibilité.
v A ma grande soeur chérie, Madame Ballet EMMA
Clotilde que j'appel affectueusement « Petite
soeur », et à son époux Monsieur BALLET
Marc, merci encore d'avoir su conseiller et emmener les enfants
à travailler à l'école.
v A mes enfants : EHOUO Jean
Jaurès, EHOUO Davy Elfried, EHOUO Eudes Canisius, je voudrais
vous remercier d'avoir eu des comportements exemplaires et obtenus des moyennes
satisfaisantes de passage en classe supérieure. Merci et sachez que
c'est pour votre devenir que j'ai quitté le pays pour cette formation.
Je voudrais m'excuser aussi auprès de vous pour cette
longue absence inhabituelle.
v A mon frère et ami Dr ABOUO Timothée
et madame, vous qui avez pris soin de mon domicile pendant toute mon
absence, trouvez ici ma sympathie et ma générosité
à ton égard.
v Aux frères médecins et
pharmaciens de Yamoussoukro, Dr YAO Stéphane et
madame, Dr TOWA Bernard et madame, Dr SIDIKI Berté et madame,
Messieurs pour votre soutien moral et financier durant tout
mon séjour à Dakar. Que Dieu vous rende au centuple tous vos
biens faits.
v A Monsieur KOUAO Bilé Moustapha et madame,
Gestionnaire des services pharmaceutiques en service à la
Formation Sanitaire Urbaine de Koumassi (Abidjan) pour son soutien moral et ses
encouragements incessants à mon égard.
REMERCIEMENTS
Nos infinis remerciements à tous les artisans qui ont
oeuvré à la réalisation de cette formation dont nous avons
bénéficié et qui connaît son aboutissement dans le
présent travail. En particulier :
v Au Docteur BLEDI T. Félix,
Directeur de Cabinet Adjoint du
Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique de la
Côte d'Ivoire pour ses encouragements et son soutien incessant. Veuillez
trouvez dans ce mémoire de fin de cycle, l'expression de notre profonde
gratitude.
v Au Docteur KASSI Kablan Georges,
Directeur du district sanitaire de Yamoussoukro, pour avoir compris les
fondements de cette formation et qui l'a rendu possible. Qu'il trouve ici
l'expression de notre très profonde gratitude.
v Au Centre Africain d'Etudes Supérieures
en Gestion (CESAG) et à tout son personnel pour la
qualité de la formation dispensée.
v A Monsieur AMANI Koffi, Directeur
de l'Institut Supérieur de Management de la Santé (ISMS) du CESAG
pour ses conseils avisés, sa disponibilité, sa grande sollicitude
et surtout son implication personnelle dans la rédaction de ce
mémoire de fin de formation et qui nous a aussi servir de guide dans le
choix du thème de notre mémoire.
v Au Docteur LAGO Hugues et Madame,
Chargé des Programmes du Suivi et Evaluation au Bureau Régional
de l'UNFPA de Dakar (Sénégal), notre formateur, pour ses conseils
avisés, sa très grande disponibilité, sa sollicitude et
surtout son implication personnelle dans la résolution de certaines de
nos difficultés extra - scolaire.
v Vous avez été pendant toute notre formation,
un frère, un ami et vous vous êtes par moment substitué
à nos parents pour nous avoir apporté assistance morale et
financière lorsque nous étions dans le désespoir et au
bord du gouffre.
v A Madame GUEYE Fatoumata,
assistante des programmes de formation de l'ISMS pour l'organisation et la
coordination de l'enseignement que nous avons reçu.
v A Monsieur M'BOUNGOU
Lazare notre Directeur de mémoire de fin de
formation et enseignant associé au CESAG, chargé de cours de
suivi et évaluation pour son apport appréciable et inestimable
ayant permis la réalisation de ce travail.
v A Docteur Ibrahima SECK et
à Monsieur Moustapha Mamadou THIAM,
professeurs associés au CESAG et membres du jury de validation des
mémoires de fin de cycle pour les conseils utiles et recommandations
pertinentes ayant permis la validation de cette étude.
v A Madame Magatte MBODJ,
Secrétaire Exécutif de l'Alliance Nationale Contre
le Sida (ANCS) de Dakar pour sa disponibilité et pour nous avoir permis
d'effectué durant trois, un stage pratique en entreprise afin de mieux
nous familiariser aux situations réelles auxquelles nous devons faire
face après notre formation.
v A Monsieur Massogui THIANDOUME,
Chargé du Programme Fonds Mondial dont l'ANCS est le
récipiendaire pour nous avoir encadrés et nous fournis toutes les
informations dont on avait besoin.
v A Monsieur Cheikh Sidiya GASSAMA,
Chargé des Affaires Administratives et Financières à
l'ANCS pour nous avoir mis à notre disposition tous les moyens dont on
avait besoin.
v A tous les stagiaires de la
17ème promotion du DSGS (Gestion des Programmes de
Santé, Gestion des Services de Santé, Gestion
Hospitalière) et de la 9ème
promotion du DSES (Economie de la Santé)
pour les moments tant agréables que désagréables
que cette formation nous a permis de vivre ensemble à Dakar.
v Nous y voyons le sceau de la consolidation de ce
réseau d'amis qui s'est créé de façon naturelle.
v Une attention toute particulière sera accordée
au Docteur KOURAI Valérie
épouse LAGO, au Docteur Brou
Gbotto Raymond, au Docteur DIA Niamien Roger
Charles, au Docteur KONATE Abdoulaye
président de l'ASEMA du CESAG pour avoir permis de recréer
l'environnement d'une vie familiale.
SOMMAIRE
Pages
DEDICACES...............................................................................................................1
REMERCIEMENTS....................................................................................................3
SOMMAIRE..................................................................................................................5
AVANT-
PROPOS.........................................................................................................9
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS..................................................................11
INTRODUCTION...................................................
............. ........................................13
PARTIE I : CADRE DE REFERENCE DE L'ETUDE ET
APPROCHE
METHODOLOGIQUE
I- LE CADRE DE REFERENCE DE
L'ETUDE...........................................................15
I- Présentation du cadre de
l'étude............................................................................15
I-1 La structure et le personnel de l'ANCS du
Sénégal.............................................15
I-2 L'organisation et le fonctionnement de l'ANCS .........
............................................16
II- L'APPROCHE
METHODOLOGIQUE....................................................................18
A - Problématique .............
......................................................................................18
1 - Définition du
problème............................................................................................18
2 - Importance de la question
...................................................................................23
3 - Etat de la
question...................................................................................................25
4 - Objectifs de la
recherche.........................................................................................31
B - Méthodologie de la
recherche...........................................................................32
1 - Les indicateurs de mesure de la
discrimination et la stigmatisation ....................32
2 - Méthodologie d'enquête et technique de collecte
de l'information..............32
3 - Les méthodes d'analyse de l'information
.....................................................36
3.a - Choix de la méthode
d'analyse.........................................................36
3.b - Présentation de la
méthode..............................................................37
PARTIE II : CONTRIBUTION A LA REDUCTION DE LA
STIGMATISATION ET LA DISCRIMINATION AU SENEGAL
I - VIH, DISCRIMINATION ET CADRE SPECIFIQUE
1 - Le cadre
médical.................................................................................................................44
2 - Le cadre
professionnel..........................................................................................
.............45
3 - Le cadre financier et
économique......................................................................................46
II - L'ASPECT LEGISLATIF DE LA LUTTE CONTRE LA
STIGMATISATION ET LA
DISCRIMINATION................................................................................................................47
III - LES CAMPAGNES ET ACTIONS D'INFORMATION ET DE
SENSIBILISATION
1 - Information sur les discriminations en
générale.....................................................48
2 - Campagnes dans le cadre de la lutte contre le
sida.............................................49
2 - 1 Soutiens, accompagnement des personnes atteintes et lutte
contre les
discriminations.....................................................................................................49
2 - 2 Améliorer la qualité de vie des personnes
atteintes du VIH.....................50
2.2.1 Soutenir les actions de proximité mises en oeuvre
par les associations de lutte contre le
VIH/sida..............................................................................50
2.2.2 Accompagner les personnes lors de l'annonce de la
séropositivité....................................................................................................51
2.2.3 Faciliter l'accès à l'ensemble des droits
sociaux et assurer l'accès aux prestations liées au
VIH...................................................................................52
2.2.4 Garantir à toutes les personnes atteintes
l'accès à un Hébergement adapté et à une
aide à la vie
quotidienne ......................................................54
2.2.5 Favoriser le maintien dans l'emploi et l'insertion
professionnelle..................................................................................................55
3 - Prendre en compte la dimension familiale dans
l'accompagnement des personnes
séropositives...............................................................................................................56
IV - LUTTE CONTRE LES STIGMATISATIONS ET LES
DISCRIMINATIONS
1 - Garantir les droits des personnes atteintes contre la
stigmatisation et la
discrimination................................................................................................................58
2 - Lutte contre les stigmatisations et les discriminations
liées au VIH......................59
3 - Enfants touchés et rendus orphelins par le
VIH/sida............................................60
PARTIE III - PLAN DE MISE EN OEUVRE
I - MISE EN OEUVRE DE LA SOLUTION
1 - Cadre
logique.......................................................................................................63
2 - Plan
d'action................................................................................................
.......70
II - EVALUATION DE LA MISE EN
OEUVRE..................................................................80
PARTIE IV - RECOMMANDATIONS
1 - Dans le
Cadre
médical et
juridique......................................................................
......83
2 - Dans le cadre professionnel, financier et
communautaire...........................................84
3 - Aux responsables de l'ANCS et les ONG sous-
récipiendaires de l' ANCS....................85
4 - Aux pouvoirs publics et aux autorités
gouvernementales..........................................87
CONCLUSION....................................................................................................................88
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUE................................................................................89
TABLEAUX
Tableau 1 Répartition par sous groupe
spécifique.............................................................39
Tableau 2 Répartition selon la situation
géographique......................................................39
Tableau 3 Répartition de la population selon la situation
matrimoniale............................40
Tableau 4 Classement des causes de la stigmatisation et de la
discrimination des PVVIH selon les interrogés et selon les récits
de cas
..............................................................................41
Tableau 5 Répartition des PVVIH selon
les ethnies
Sénégalaises......................................42
ANNEXES
Annexe 1 Organigramme de
l'ANCS....................................................................................II
Annexe 2 Guides des questionnaires
...............................................................................III
Annexe 3 Proposition de lois contre le VIH au
TOGO.................................... ................XIII
Annexe 4 Le cadre
stratégique.......................................................................................
XVI
Annexe 5 Le plan d'évaluation
d'impact..........................................................................XVII
Annexe 6 Le plan de suivi et évaluation
.......................................................................XVIII
Annexe 7 Le chronogramme des activités
.......................................................................XIX
Annexe 8 Calendrier des
activités......................................................................................XX
Annexe 9 Diagramme d'ISHIKAWA des causes à
effets................................................XXII
Avant-propos
Crée en 1976 sous l'appellation d'Ecole
Supérieure de Gestion par l'Etat du Sénégal,
l'établissement s'est très vite retrouvé confronté
à un problème de gestion et de difficultés
financière. Il fut racheté par l'Union Economique
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui l'a ensuite cédé au
Conseil des Ministres de l'Afrique de l'ouest de la Banque Centrale de
l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et fut appelé Centre Africain d'Etudes
Supérieures en Gestion (CESAG).
Le CESAG est une grande institution panafricaine de mangement
de l'Afrique francophone sub-saharienne .Sa vocation est de servir
l'intégration économique africaine. Elle a pour mission de
fournir aux entreprises et aux administrations de la sous- région et du
continent, des cadres de haut niveau en gestion.
Cette institution compte à ce jour cinq instituts
d'enseignement supérieurs allant du deuxième cycle au
troisième cycle et un projet de Mastère. Ce sont :
- ISGEO ou Institut Supérieur de
Gestion des Entreprises et Organisations
- ISC ou Institut Supérieur de
Comptabilité.
- Le projet de Mastère Banque et
Finance.
- IFDRH ou Institut d'Ingénierie
de la Formation et de Développement des Ressources Humaines.
- ILCI ou Institut de Langues et
Communication Internationale.
- ISMS ou Institut Supérieur de
Management de la Santé. C'est dans cet institut que nous avions
été accueillis. Il compte quatre filières dont la fin de
formation est sanctionnée par le diplôme d'études
supérieures spécialisées ou DESS. Les quatre
filières sont : Gestion des Services de santé, Economie de
la santé, Gestion Hospitalière et Gestion des Programmes de
santé.
Le programme de formation du DESS Gestion des Programmes de
santé (GPS), que nous avions suivi, vise à accroître
l'expertise et l'efficacité des responsables de santé dans la
gestion des programmes de santé.
Cette formation s'adresse aux professionnels de la
santé et aux cadres qui exercent dans ce domaine.
La durée du stage est de quinze mois dont:
- 760 heures de formation théorique regroupant
l'ensemble des enseignements magistraux et dirigés,
- 4 à 5 mois de formation pratique en milieu
professionnel.
A la fin de la formation pratique, le stagiaire est tenu de
rédiger un mémoire pour la validation des acquis de la
formation.
C'est pour se conformer à ce mode d'évaluation
que nous avions effectués la dernière partie de notre stage
à l'Agence Nationale Contre le Sida, du 04 juin 2007 au 28 Septembre
2007. La production du présent mémoire se justifie à juste
titre.
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS
A E : Avenir de l'Enfant
AASED : Association d'Assistance aux
Enfants en Situation Difficile
ABD : Association Bok Dieuf
ABOYA - PVVIH : Association Bok
Yakaar
ACT : Appartement de Coordination
Thérapeutique
AGR : Activités
Génératrices de Revenus
ANCS : Alliance Nationale Contre le
Sida
ANPE : Agence Nationale pour la
Promotion de l'Emploi
APCSID : Association pour la Promotion
du Centre de Sensibilisation et d'Information sur les Drogues,
Sénégal
ARV : Antirétroviral
ASBEF : Association
Sénégalaise pour le Bien - Être Familial
CC : Conditions Critiques
CCC : Communication pour le Changement
de Comportement
CCM : Commission consultative
médicale
CDVA : Centre de Dépistage
Volontaire Anonyme
CGPI : Centre de Guidance et de
Protection Infantile
CHU : Centre Hospitalier
Universitaire
CNLS/PNLS : Comité/Programme
National de Lutte Contre le Sida
CTA : Centre de Traitement
Ambulatoire
EDS : Enquête Démographique
de Santé
GRH : Gestion des Ressources Humaines
HACI : Hope for African Children
Initiative
IEC : Information Education
Communication
IOV : Indicateur Objectivement
Vérifiable
ISA ARV : Initiative
Sénégalaise d'accès aux antirétroviraux
IST/MST : Infections/Maladies
Sexuellement Transmissibles
MV : Moyen de Vérification
OCB/OBC : Organisation Communautaire de
Base ou Organisation à Base Communautaire
OEV : Orphelins et Enfants
Vulnérables
ONDH : Office National des Droits de
l'Homme
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
ONUSIDA : Programme commun des Nations
Unies sur le Sida
OSC : Organisation de la
Société Civile
PEC : Prise en Charge
PMO : Partenaires de Mise en Oeuvre
PMT : Plan à Moyen Terme
PSLS : Programme sectoriel de Lutte
contre le Sida
PSSD : Pharmacothérapie Sous
Surveillance Directe
PTME : Prévention de la
Transmission Mère- Enfant
PVVIH : Personnes Vivant avec le VIH
RADHO : Réseau Africain des
Droits de l'homme
RADI : Réseau Africain des droits
de l'Individu
RNISS : Réseau National
Islam / Sida/ Santé / Education
RNP+ : Réseau National des
Personnes Vivant avec le VIH
S S: SIDA Service
S W A A: Society for Women and AIDS Africa
SIDA: Syndrome d'Immuno - Déficience
Acquis
TS : Travailleuses du Sexe
UD : Usagers des Drogues
VIH : Virus de l'immunodéficience
Humaine
Partie I
Cadre de référence de l'étude et
approche méthodologique
INTRODUCTION
La pandémie de l'infection à VIH 1
est un problème de santé publique majeur touchant
particulièrement l'Afrique subsaharienne. L'accès aux
thérapeutiques antirétrovirales reste limité et un vaccin
n'étant pas annoncé à court terme, les interventions
d'éducation, d'information et de soins adaptés aux
possibilités locales, restent prioritaires.
Au Sénégal, le nombre de cas de sida
déclarés est passé de 6 en 1986, 648 en 1992 et à
83.440 2 en 2003 dont 40.590 sont des femmes et 1990 enfants de
moins de 15 ans.
L'intervention auprès des groupes à haut risque
demeure un challenge pour une réponse efficace face aux IST/VIH/ sida.
En effet, le contexte d'épidémie concentrée 3
(chez les travailleuses du sexe, chez les hommes ayant des rapports avec
d'autres hommes : MSM et chez les Orphelins et enfants Vulnérables
4 : OEV) dans lequel se trouve le pays, nécessite une
riposte organisée et ciblée vers les groupes passerelles et les
groupes vulnérables, qui constituent l'épicentre de
l'épidémie à VIH au Sénégal.
L'émergence d'une pathologie nouvelle
nécessitant une prise en charge au long cours et portant une charge
émotionnelle et psychosociale intense a suscité les
interrogations suivantes :
1. Comment adopter une communication efficace avec les
personnes vivant avec le VIH (PVVIH)?
2. Comment gérer les situations sociales difficiles et
prendre en compte la dimension culturelle dans les relations avec l'entourage
des malades afin de réduire la stigmatisation ?
3. Comment mobiliser les ressources médicales et
sociales pour un soutien aux personnes infectées et affectées par
l'infection à VIH ?
Une étude diagnostique utilisant des méthodes
qualitatives a été menée pour explorer les attentes des
personnes vivant avec le VIH et le réseau de soutien de l'entourage aux
séropositifs suivis dans le service de référence du
Comité national de prévention du sida du
Sénégal.
Cette étude établit les contraintes
socioculturelles, matérielles, le manque d'expertise et les implications
éthiques et juridiques interférent avec l'intégration de
cette activité au système de soins classique.
Il faut en plus de l'amélioration qui vient avec la
pratique de terrain, mettre en place une approche multidisciplinaire et ouverte
sur la communauté.
__________________
1 Le virus de l'immunodéficience
humaine (VIH) est responsable du sida. Il existe le VIH 1
et le VIH 2
2 Selon le rapport provisoire conjoint de l'ONUSIDA
et du bureau Unicef /Sénégal de Janvier 2003.
3 Epidémies
concentrées aux taux de 10,9 à 30,3% chez les
prostituées et 21,5% chez les hommes ayant des rapports avec d'autres
hommes : MSM, des Orphelins et enfants Vulnérables (OEV).
4 Orphelins et enfants
vulnérables est un terme qui désigne l'enfant ayant
perdu l'un ou deux de ses parents des suites de sida. Ils sont estimés
à 3700 à Dakar et sont généralement
âgés de moins de 18 ans qui sont infectés par le VIH et
dont la santé, l'éducation et la scolarisation sont compromises
ou insuffisamment sauvegardées.
La prise en charge psychosociale comme pierre angulaire, vise
à informer et assister pour induire un changement, soutenir face aux
perturbations psychologiques et sociales, impliquer dans la communauté
et prévenir l'extension de la maladie. En outre, la connaissance des
représentations traditionnelles et culturelles de la maladie, le suivi
des règles éthiques et juridiques sont des pré-requis
à cette approche.
Les stratégies jusque là mises en oeuvre dans le
cadre de l'exécution des programmes de santé au plan national,
bien qu'ayant réussies à maintenir le taux de prévalence
en dessous de 0.7%, sont caractérisées par une faiblesse du
ciblage et des interventions auprès des groupes à risques.
C'est dans ce contexte que le Sénégal a
bénéficié d'une subvention du Fonds Mondial pour un projet
de renforcement de la lutte contre le sida dont la mise en oeuvre a
démarré en 2003. Ce projet, sous la coordination du
Secrétariat Technique du Conseil national de lutte contre le sida, dans
sa phase I a connu des difficultés dans sa mise en oeuvre.
La présente étude relative a la contribution de
la prise en charge psychosociale mais surtout à la réduction de
la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH dans la ville de Dakar ne
manque pas d'intérêt et cela pour diverses raisons :
Primo : Améliorer les prestations des services
destinés aux personnes vivant avec le VIH, elle permettra de faire
prendre conscience aux instances de la santé, mais aussi aux
prestataires de soins qu'à l'instar de ce qui se passe dans les
communautés occidentales, la prise en charge médicale doit
être complète.
Secundo : Explorer les possibilités d'impliquer
davantage les communautés à la prise en charge psychosociale des
personnes vivant avec le VIH dans les programmes de santé dans le but
de réduire le fossé si grandissant qu'est la
« Stigmatisation ».Aussi, en vue de mieux établir
une relation de cause à effet, il nous faut avoir une bonne connaissance
des activités préliminaires qui y ont été
menées.
Enfin, recueillir, évaluer et disséminer
l'expérience capitalisée par les ONG sous -
récipiendaires de l'ANCS 5 intervenant dans le programme du
Round 1 du Fonds Mondial pour la période Avril 2006 à Mars
2008.
Ce travail s'engage à proposer aux ONG sous -
récipiendaires de l'ANCS notamment HACI et ENDA Santé du
Sénégal des mesures complémentaires de prises en charge
psychosociales et médicales afin de réduire la stigmatisation
chez les personnes vivant avec le VIH avant qu'elle ne se convertissent en
troubles somatiques ou induisent des troubles de comportement pouvant avoir
pour conséquence la recrudescence de la maladie dans une
société déjà emprise à bien d'autres
fléaux.
Nous espérons que ce travail contribuera à
accroître les stratégies des ONG sous - récipiendaires sur
la question de la prise en charge psychosociale et la réduction de 70%
de la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH.
5 ANCS : Alliance
Nationale Contre le Sida située à Sacré
Coeur 3, villa 9405 BP : 10297, Dakar ; Tél (+00221) : 88 869 30
11
Fax (+00221) : 88 827 95 02 E mail;
ancs@sentoo.sn, Site web: www.ancs.org
I - LE CADRE DE REFERENCE DE L'ETUDE
I - 1 Présentation du cadre de
l'étude :
I - 1 - 1 La structure et le personnel de
l'ANCS
C'est un bâtiment à Trois niveaux
abritant :
- Au rez-de-chaussée : un bureau d'accueil ; une
grande salle de réunion ; un bureau de l'Assistant des
programmes ; un bureau du Chargée de la documentation/
communication (IEC/CCC) ; un bureau du comptable ; une salle de
documentation, un cafétéria et des toilettes.
- Au 1er étage : le bureau de la
secrétaire exécutive de l'ANCS, un bureau du chargé des
programmes Fonds Mondial ; un bureau de la Chargée de Suivi et
Evaluation des activités des programmes ; un bureau du comptable
Fonds Mondial ; Un bureau de l'Assistant du Programme Fonds Mondial et des
toilettes.
- Au 2ème étage : un bureau du
Chargé des Affaires administratives et Financières ; un
bureau du chargé de suivi et évaluation 2 ; un bureau de
l'Assistant de Direction et enfin un bureau de consultance.
L'ANCS est actuellement composé d'un personnel
technique et d'appoint de 17 agents, avec à sa tête une
Secrétaire Exécutive qui coordonne et supervise le travail au
niveau des quatre départements que sont : Le département de
Finance Comptabilité, Administration ; le département
Programme ; le département Communication, Information et
documentation ; et le département Suivi/évaluation. Toute
l'expertise disponible au niveau de l'ANCS et organisée autour de ces
quatre (4) départements est mise à contribution pour atteindre
pleinement les indicateurs fixés par le programme Fonds Mondial.
I - 1 - 2 L'organisation et le fonctionnement de
l'ANCS
1 - 2 -1 L'organisation (voir organigramme en page
annexe 1)
L'Alliance Nationale Contre le SIDA (ANCS -
Sénégal) est une Organisation Non Gouvernementale d'appui et de
renforcement des capacités du secteur communautaire (ONG, OCB,
associations de PVVIH, RPN+, ABOYA-PVVIH) engagé ou désirant
s'engager dans la lutte contre le Sida au Sénégal.
Depuis le démarrage des ses activités en 1995,
l'ANCS a aidé quelques 750 associations (Association Bok Dieuf,
Association Bok Yakaar, Association Bok Lêpp de Kaolack) et ONG à
développer des programmes innovateurs de prévention des IST/ sida
et d'accompagnement soutien pour les personnes vivant avec le VIH/ sida.
L'ANCS est appuyée techniquement et
financièrement par l'Alliance Internationale VIH/sida de Londres dont
elle est l'organisation de liaison au Sénégal.
L'Alliance Nationale de lutte Contre le SIDA (ANCS) a
été choisie, dans la phase II du Programme Fonds Mondial comme
bénéficiaire Principal No2 chargé de la
coordination et de l'exécution du « Grant
Number » SNG 102-G04-H-00 appuyé par le Fonds Mondial
de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme couvrant toutes les
interventions prévues pour les acteurs de la Société
Civile.
Ainsi, l'ANCS par l'intermédiaire d'une commission de
sélection, a procédé à l'identification d'ONG sous
bénéficiaires ayant une bonne expérience et une forte
expertise dans la mise en oeuvre de programmes en direction des groupes
vulnérables.
Ces ONG exécutent le programme avec l'appui
d'organisations communautaires de base (OCB) ou d'organisations de la
société civile (OSC) partenaires de mise en oeuvre (PMO) dans
chaque région d'intervention.
1 - 2 - 2 Les missions de l'ANCS
Les interventions définies par l'ANCS sont
effectuées à travers une contractualisation avec des ONG sous -
sous récipiendaires et s'articulent autour des composantes
stratégiques que sont la décentralisation des programmes de CDVA
et de PTME, du plaidoyer, de la prévention et de la prise en charge des
groupes vulnérables (MSM, TS), de la PEC communautaire des PVVIH et OEV,
le renforcement des capacités dans la lutte contre le VIH et enfin de
l'IEC / CCC en direction des groupes vulnérables, des groupes
passerelles et des populations marginalisées.
ü La prise en charge psychosociale
C'est l'appui psychologique aux PVVIH et personnes
affectées : permanences de counselling et visites à domicile.
Toutes les cellules offrent des services de counselling
VIH/sida « pour aider la personne à vivre positivement,
à accepter son statut et ...éviter de créer les conditions
de la survenue de la maladie. », comme le dit un membre de la cellule
de l'association Bok Dieuf. Toutefois les formes de counselling
diffèrent suivant les cellules : counselling pré et post-test (y
compris l'annonce du résultat du test) dans certains cas, plus
généralement accompagnement psychologique après
l'annonce.
ü La facilitation à l'accès aux
médicaments pour les PVVIH et à l'accès au
dépistage
De nombreuses PVVIH suivies par les cellules n'ont pas de
revenus réguliers et suffisants pour faire face aux dépenses de
soins et aux achats de médicaments pour traiter les infections
opportunistes. Toutes les cellules aident donc financièrement leurs
bénéficiaires (et membres dans certains cas) séropositifs
pour qu'ils puissent honorer le paiement de leurs ordonnances.
Par ailleurs les cellules se sont rendues compte que cette
forme d'aide matérielle permet de fidéliser leurs
bénéficiaires qui parfois ne peuvent se contenter d'un appui
exclusivement psychologique.
Les fonds (provenant des bailleurs de fonds6)
destinés à la subvention de médicaments viennent pour la
plupart des financements accordés par l'ANCS.
Toutefois ceux-ci sont limités et les cellules essaient
de trouver des moyens alternatifs de financer ces subventions.
ü La réinsertion professionnelle et
sociale des PVVIH : les activités génératrices de revenus
(AGR)
Face au dénuement de nombre de leurs
bénéficiaires, les cellules ont souvent opté pour accorder
des crédits destinés à la mise en place d'AGR7,
volet financé par l'ANCS.
ü Le soutien mutuel entre PVVIH
S'il est vrai que dans les cellules le soutien psychologique
et matériel offert aux PVVIH par des professionnels constitue souvent au
départ la principale activité, les professionnels
réalisent qu'il est important que les PVVIH puissent également se
soutenir les unes les autres en se rencontrant et en parlant de leur
expérience. Les échanges se font généralement dans
un premier temps avec la médiation formelle de la cellule, ou plus
exactement des travailleurs sociaux membres de la cellule.
Les bénéficiaires de la prise en charge
assurée par la cellule se rencontrent au cours de réunions
parfois appelées « groupes de parole », animées par un
ou plusieurs assistants sociaux.
ü Le dispositif de référence des
PVVIH : partenariats et réseaux
Les références se font entre les membres d'une
cellule d'une part, et d'autre part entre les membres et des partenaires
extérieurs avec lesquels la cellule travaille en réseau.
ü La sensibilisation des populations
Parallèlement à leurs activités
d'accompagnement et de soutien des PVVIH, les cellules mènent aussi des
actions de sensibilisation au VIH. Il s'agit surtout d'IEC sous forme de
conférences ou causeries avec des publics plus ou moins larges.
Les méthodes utilisées sont classiques. Les
cellules collaborent généralement avec d'autres associations au
niveau local et national, comme par exemple les associations sportives et
culturelles.
La participation de PVVIH à la sensibilisation est
limitée et les PVVIH concernées préfèrent ne pas
révéler leur statut sérologique en public de peur
d'être stigmatisées._
_________
6 Bailleurs de fonds et
partenaires au développement sont des termes utilisés
pour désigner les principaux organismes ou groupes qui financent les
projets de développement des pays à faibles revenus.
7 Les AGR ont un double
objectif : permettre aux PVVIH de subvenir à leurs besoins et
à ceux de leur famille, et assurer l'insertion ou réinsertion
professionnelle et sociale de ces personnes, grâce à une vie
active qui empêche de penser en permanence à la maladie et donne
des raisons d'espérer.
Il apparaît que la sensibilisation au niveau
interpersonnel serait plus efficace.
Un obstacle à la participation des PVVIH dans une
cellule est la peur que beaucoup de personnes ont d'être
identifiées et stigmatisées comme vivant avec le VIH /sida.
I - Approche méthodologique
A - Problématique
1 - Définition du problème selon
l'UNGASS 8
La stigmatisation a été décrite comme un
processus dynamique de dévaluation qui `discrédite
significativement' un individu aux yeux des autres. Associée au VIH,
elle s'observe à plusieurs niveaux, et tend à s'appuyer sur des
pensées négatives déjà implantées et les
renforce, en associant le VIH et le sida à des comportements d'ores et
déjà marginalisés comme le commerce du sexe, la
consommation de drogues, l'homosexualité et la transsexualité. La
stigmatisation renforce également le sentiment de peur face aux exclus
et aux autres groupes vulnérables, par exemple les détenus et les
migrants.
Depuis le début de l'épidémie, les
métaphores puissantes associant le VIH à la mort, à la
culpabilité et à la punition, au crime, à l'horreur et
à `autrui' ont construit et légitimé la stigmatisation. La
stigmatisation se manifeste par le langage mais surtout de l'image que l'on se
fait d'autrui.
L'emploi de ce langage s'explique par un autre aspect
sous-tendant et renforçant le processus de stigmatisation : les gens ont
peur des maladies mortelles. La stigmatisation se fonde en partie sur la peur
des gens face aux conséquences de l'infection à VIH, en
particulier concernant les taux élevés de létalité
(surtout lorsque les traitements ne sont pas largement accessibles), la peur de
la transmission ou de voir une personne atteinte du SIDA décliner
à vue d'oeil.
La stigmatisation peut apparaître à un autre
niveau. Les personnes vivant avec le VIH peuvent intérioriser les
réactions négatives des autres et résulter en une
auto-stigmatisation ou une stigmatisation `intériorisée' comme
certains l'ont appelée. L'auto-stigmatisation est associée
à ce que certains auteurs ont parfois appeler la stigmatisation
`ressentie' par opposition à la stigmatisation `effective', en ce
qu'elle touche principalement aux sentiments de dignité et de valeur
d'un individu ou d'une communauté affectée. Chez les personnes
vivant avec le VIH, ce phénomène peut se manifester par un
sentiment de honte, de culpabilité et de dévalorisation qui,
associé au sentiment d'être en retrait de la
société, peut conduire à la dépression, au repli,
voire au désir de suicide.
___________________
8
UNGASS : C'est la
Déclaration d'engagement, adoptée en juin 2001 lors de
la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des
Nations Unies sur le VIH/ sida. Elle stipule que le combat contre la
stigmatisation et la discrimination est une condition préalable à
l'efficacité de la prévention et de la prise en charge, et
réaffirme que la discrimination liée au statut sérologique
d'une personne constitue une violation des droits de l'homme.
La discrimination 9 selon l'UNGASS et ONUSIDA est
la conséquence de la stigmatisation 10. La discrimination
consiste à faire des choses ou à oublier de faire des choses
découlant de la stigmatisation dirigées à l'encontre des
personnes qui sont stigmatisées.
La discrimination, telle que définie par l'ONUSIDA
(2001) dans le Protocole pour l'identification de la discrimination
à l'égard des personnes vivant avec le VIH, renvoie à
toute forme de distinction, d'exclusion ou de restriction arbitraires à
l'égard d'une personne, généralement mais pas
exclusivement, en fonction d'une caractéristique inhérente
à cette personne ou perçue comme appartenant à un groupe
particulier, par exemple dans le cas du VIH et du sida, une personne dont le
statut VIH est confirmé ou supposé positif, que ces mesures aient
ou non une quelconque justification.
La discrimination associée au VIH peut apparaître
à plusieurs niveaux. La discrimination peut survenir dans le
contexte familial ou communautaire, ce qui est parfois décrit
comme la stigmatisation `effective'. Il s'agit d'actes qui poussent les
individus à faire des choses, ou à oublier de faire des choses,
qui mettent les autres en danger ou à leur refuser des services ou des
droits. A titre d'exemple de cette forme de discrimination envers les personnes
vivant avec le VIH, on peut citer : l'ostracisme conduisant par exemple
à obliger les femmes testées positives au VIH à retourner
dans leur famille lorsqu'elles présentent les premiers signes de la
maladie, ou lorsque leur partenaire est décédé du SIDA ;
le fait de fuir la personne ou d'éviter d'être à son
contact quotidiennement, le harcèlement verbal, la violence physique, la
déconsidération et les reproches verbaux, le commérage, le
déni des rites funéraires traditionnels sont également des
formes de discrimination.
La discrimination existe également dans le milieu
institutionnel, en particulier sur le lieu de travail, dans les services
de soins de santé, les prisons, les établissements d'enseignement
et les centres sociaux.
Cette discrimination concrétise la stigmatisation
effective en des politiques et des pratiques institutionnelles discriminant les
personnes vivant avec le VIH, ou au contraire en une absence de politiques
anti-discriminatoires ou de procédures de réparation. Les
exemples de cette forme de discrimination à l'égard des personnes
vivant avec le VIH sont entre autres :
· Services de soins de santé : soins de
qualité inférieure, déni d'accès aux soins et au
traitement, dépistage du VIH sans consentement, violations de la
confidentialité, notamment parler de la séropositivité
d'une personne à ses proches ou à des organismes
extérieurs, attitudes négatives et pratiques dégradantes
de la part des professionnels de la santé.
___________________
9 « La
discrimination est l'action d'isoler et de traiter différemment
certains individus ou un groupe entier par rapport aux autres» ;
« Discriminer consiste à établir une
différence, une distinction entre des individus ou des choses ».
10 « la
stigmatisation est une réaction négative réelle
ou perçue comme telle provenant d'un particulier d'une communauté
ou d'une société à l'encontre d'une personne ou d'un
groupe de personnes. Elle se caractérise par le rejet, la
dénégation, le discrédit, le mépris, la
dévalorisation et la mise à distance sur le plan social. Elle
conduit souvent à la discrimination et à la violation des droits
de l'homme »
· Lieu de travail : refus d'accorder un emploi en
raison du statut sérologique, dépistage du VIH obligatoire,
exclusion des personnes séropositives des régimes de
prévoyance ou des prestations médicales.
· Ecoles : refus d'inscrire des enfants
affectés par le VIH, ou renvoi des enseignants séropositifs.
· Prisons : ségrégation obligatoire des
personnes séropositives et exclusion de ces dernières des
activités collectives.
Au niveau national, la discrimination peut
refléter la stigmatisation ayant été officiellement
sanctionnée ou légitimée par des lois et des politiques
déjà mises en place, et promulguées sous forme de
pratiques et de procédures. Ceci peut renforcer d'autant la
stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et légitimer par voie de
conséquence la discrimination.
Dans de nombreux pays, des lois ont été
promulguées en vue de restreindre les droits des personnes et des
groupes affectés par le VIH. Il s'agit entre autres des
éléments suivants :
· Dépistage et test obligatoires de groupes et
d'individus ;
· Interdiction de recruter des personnes vivant avec
le VIH pour certains postes et certains types d'emploi ;
· Isolement, détention et examen
médical, et traitement des personnes infectées
obligatoires ;
· Restrictions concernant les voyages à
l'étranger et les migrations, notamment le test VIH pour les personnes
demandant un permis de travail et expulsion des étrangers
séropositifs.
La discrimination peut survenir par omission, par exemple
lorsque les lois, les politiques et les procédures visant à
redresser et à sauvegarder les droits des personnes vivant avec le VIH
ne sont pas appliqués ou font défaut.
La stigmatisation et la discrimination sont étroitement
liées, se renforçant et se légitimant mutuellement. La
stigmatisation est à l'origine d'actes discriminatoires, et conduit les
individus à des actions, ou à des omissions, qui mettent les
autres en danger ou à leur refuser des services ou des droits. La
discrimination est définie comme l'application de la stigmatisation. A
son tour, la discrimination encourage et renforce la stigmatisation.
La discrimination liée au VIH est non seulement une
violation des droits de l'homme, mais il est également nécessaire
de contrer la discrimination et la stigmatisation pour atteindre les buts en
matière de santé publique et vaincre l'épidémie.
Les ripostes au VIH et au SIDA constituent un continuum, allant de la
prévention à la prise en charge et au traitement, et les effets
négatifs de la stigmatisation et de la discrimination peuvent être
perçus dans tous ces éléments de la riposte.
Dans l'idéal, chacun devrait pouvoir librement
solliciter et recevoir le conseil et le test volontaires et confidentiels pour
connaître son statut VIH sans en craindre les répercussions.
Les personnes dont le test VIH est négatif doivent
bénéficier de conseil sur la prévention afin de pouvoir
rester négatives.
Celles dont le test VIH est positif doivent être
traitées et prises en charge, et recevoir des conseils sur la
prévention afin de protéger les autres de l'infection et de se
protéger elles-mêmes d'une réinfection. Les personnes
vivant avec le VIH et le sida doivent pouvoir vivre ouvertement et recevoir
compassion et soutien au sein de leurs communautés.
Leur exemple d'ouverture donne à l'autre une perception
du risque et de leur expérience, contribuant ainsi aux efforts de
prévention, de prise en charge et de traitement.
Si l'environnement social est stigmatisant, des obstacles se
dresseront à tous les stades du cycle décrit ci-dessus
étant donné que, par définition, la stigmatisation n'est
pas un élément de soutien. La stigmatisation et la discrimination
associées au VIH sapent les efforts de prévention
car les individus ont peur de découvrir s'ils sont ou non
infectés, de chercher à s'informer sur les moyens de
réduire les risques d'exposition au VIH, et d'adopter un comportement
plus sûr de crainte de susciter des doutes sur leur statut VIH. Ainsi, la
stigmatisation et la discrimination nuisent à la capacité des
individus et des communautés à se protéger. La crainte de
la stigmatisation et de la discrimination décourage également les
personnes vivant avec le VIH de dévoiler leur infection, même aux
membres de leur famille et à leurs partenaires sexuels. Le secret qui
entoure l'infection à VIH et qui résulte de la peur de la
stigmatisation et de la discrimination fait que les gens imaginent qu'ils ne
sont pas exposés au risque d'infection à VIH.
La stigmatisation et la discrimination liées au VIH et
au sida signifient également que les personnes vivant avec le VIH et le
sida recevront vraisemblablement moins de soins et d'appui. Même les
personnes qui ne sont pas infectées mais sont associées à
des individus infectés, telles que les conjoints, les enfants et les
personnes qui dispensent des soins, souffrent de stigmatisation et de
discrimination. Cette stigmatisation et cette discrimination accroissent
inutilement les souffrances personnelles associées à la
maladie.
La stigmatisation et la discrimination liées au VIH
signifient également que les personnes vivant avec le VIH recevront
vraisemblablement moins de soins et d'appui. Même les personnes qui ne
sont pas infectées mais sont associées à des individus
infectés, telles que les conjoints, les enfants et les personnes qui
dispensent des soins, souffrent de stigmatisation et de discrimination.
Il est nécessaire de contrer la discrimination et la
stigmatisation.
Appliqué à notre objet, le stigmate
associé aux personnes vivant avec le VIH et à leurs proches peut
être transformé, voire disparaître, grâce à des
mesures d'information et d'éducation adaptées -
c'est-à-dire qui tiendraient compte des résultats de recherche
portant sur les interactions entre individus normaux et stigmatisés
(stigmate de caractère), entre groupes normaux et stigmatisés
(stigmate tribal) et qui s'attacheraient à produire des changements de
points de vue.
Ces changements pourraient contribuer à
déconstruire les faits de stigmatisation.
Il faut cependant souligner que les processus de
stigmatisation semblent avoir une fonction sociale plus générale
: mobiliser l'adhésion aux normes sociales des acteurs que la
société ne soutient pas.
Ces processus sont donc, de manière structurelle,
résistants aux changements. Ils doivent avoir pour fondements les textes
de loi qui régissent la prise en charge des PV VIH.
La réduction de la stigmatisation 11
induits à la connaissance des représentations
traditionnelles et culturelles de la maladie, le suivi des règles
éthiques et juridiques sont des prés - requis à cette
approche.
Les bénéficiaires principaux du «
Counselling 12 » sont la personne infectée ou à
risque, sa (son, ses) partenaire(s), la famille et les proches mais aussi toute
personne souhaitant connaître son statut sérologique.
La stigmatisation et la discrimination 13
associées au VIH constituent des obstacles majeurs à la
prévention de l'infection à VIH, à la fourniture de soins,
d'appui et de traitement, et à l'atténuation de l'impact de
l'épidémie.
Comme le souligne cette définition, la stigmatisation
est enracinée dans les attitudes individuelles et sociétales et
se traduit par des comportements qui portent atteinte aux droits comme à
la dignité des personnes qui en sont victimes.
La notion de stigmatisation ne peut être
appréhendée sans faire référence à la prise
en charge psychosociale.
_____________________
11 La réduction de
la stigmatisation à travers la prise en charge psychosociale
avec le «Counselling - conseil ou co-conseil» comme pierre angulaire,
vise à conseiller, informer et assister pour induire un changement,
soutenir face aux perturbations psychologiques et sociales, impliquer dans la
communauté et prévenir l'extension de la maladie. Au plan
technique, elle exige implication et une approche à la démarche
participative des populations, écoute attentive, pertinence et
clarté des réponses, précision des questions, respect de
l'autre.
12
Counselling : concept anglosaxone se
définissant comme une relation interpersonnelle d'écoute, d'aide
, d'attention, de dialogue visant à apporter au «client» ou
«consultant» un soutien dans les situations de crise, de permettre
aux personnes atteintes de se sentir mieux, de mobiliser et de
développer de manière autonome des aptitudes et des ressources
propres pour faire face aux situations difficiles, à faciliter une
démarche de résolution de ses problèmes et à
développer ses aptitudes au changement. Au plan technique, elle exige
écoute attentive, pertinence et clarté des réponses,
précision des questions, respect de l'autre.
13 La stigmatisation et la
discrimination sont une problématique, d'une part parce que les
PVVIH sont confrontés aux souffrances de rejet, des sentiments d'oubli
des êtres qui doivent témoignés à visage
découvert pour amener à une prise de conscience de fléau
parce qu'ils souffrent eux-mêmes de sentiments d'une crise
d'identité.
2 - Importance de la question
Depuis le début de l`épidémie de sida
dans le monde en général et au Sénégal en
particulier, la stigmatisation et la discrimination 13 ont
alimenté la transmission du VIH et ont largement aggravé les
répercussions négatives de l'épidémie. La
stigmatisation et la discrimination associées au VIH continuent à
se manifester et :
- constituent une violation des droits de l`homme car
partout dans le monde, on a observé des cas bien documentés de
personnes vivant avec le VIH qui se voient refuser, entre autres, le droit aux
soins de santé, à l'emploi, à l'éducation et
à la libre circulation...
Un informateur de Grand YOFF raconte :''Au
Sénégal, on a observé qu'avant l'avènement du SIDA
où quand un émigré était de retour, toutes les
familles étaient pressées de lui donner leur fille en mariage, la
veuve d'un riche émigré était aussi fortement
convoitée.
Mais maintenant on fait attention, on hésite, on va
même jusqu'à demander à l'infirmier ou au médecin de
faire les tests aux veuves d'émigrés qui restent sans se remarier
malgré leur beauté et les richesses qu'elles ont
héritées''.
- constituent des obstacles majeurs à la
prévention de nouvelles infections et à la fourniture d'une prise
en charge, d'un soutien et d'un traitement adéquats.
- Pour les pratiques traditionnelles et culturelles de la
maladie, le suivi des règles
éthiques et juridiques sont des prés -
requis à cette approche.
- En effet, le fait d'occulter le problème peut
conduire à nier l'existence d'un tel problème et à refuser
de reconnaître que des mesures doivent être prises rapidement.
- constituent des obstacles majeurs à
l'atténuation de l'impact de l'épidémie sur les personnes
vivant avec le VIH et celles dont on pense qu'elles sont infectées,
ainsi que sur leur famille et leurs proches. Ainsi, une personne
licenciée pour cause de séropositivité est
confrontée à bien d'autres problèmes venant s'ajouter
à la maladie elle-même, et notamment au manque de ressources
économiques pour les soins de santé, que ce soit pour elle ou
pour les membres de sa famille à sa charge.
- Les prêts bancaires ne sont souvent
qu'octroyés qu'à une infime partie des personnes vivant avec
le VIH alors que bien souvent elles en sont les plus nécessiteuses pour
subvenir aux frais médicaux.
- Plusieurs personnes ont témoigné auprès
de nous du mauvais accueil qui leur était notamment
réservé en tant que personnes séropositives au sein
même des structures hospitalières.
- Ceci semble être particulièrement
inquiétant dans le cas des femmes enceintes séropositives,
certains personnels de santé refusant tout simplement de les prendre en
charge (en dépit des programmes de formations mis en oeuvre).
Il est important que la lutte contre les discriminations
constitue un thème phare de la réponse nationale dans le cadre de
l'amélioration de la prise en charge et de la qualité de vie des
personnes touchées augmentent la vulnérabilité. Les gens
sont plus vulnérables à l'infection lorsque leurs droits civils,
politiques, économiques, sociaux et culturels ne sont pas
respectés.
- Par exemple, la vulnérabilité des femmes
à l'infection à VIH est renforcée lorsqu'elles n'ont pas
les moyens juridiques de faire des choix, et de refuser des relations sexuelles
non désirées, ou lorsque les enfants ne peuvent pas exercer leurs
droits à l'éducation et à l'information.
- Au niveau de la classe féminine, la stigmatisation
des personnes vivant avec le VIH est très élevée vu que
celle-ci est en rapport direct avec le degré de productivité de
cette classe vulnérable.
- `'Les livres saints dans leur ensemble réprouvent les
rapports sexuels entre hommes et cet état de faits nourrit le climat de
stigmatisation et de discrimination envers les MSM 14 `' propos
d'un leader d'une structure confessionnelle.
- Il demeure évident que le discours religieux reste
très hostile aux MSM. Pour beaucoup de religieux, l'homosexualité
est un acte contre nature d'où la nécessité de la
combattre.
`' Les gens disent que les MSM doivent être
tués et aussi à leur mort ils ne doivent pas être
enterrés dans les cimetières `'.
« Il y a de cela quelques années, des
jeunes d'un village traditionnel s'étaient catégoriquement
opposés à l'enterrement d'un MSM dans le cimetière du
village » s'exprimait un leader MSM.
Nous voyons là toute la complexité de la
prévention des IST/VIH/ sida au niveau des MSM.
Par ailleurs, l'accès quasi-impossible aux services de
prévention et de soins liés au VIH accroît la
vulnérabilité des autres groupes marginalisés, tels que
les consommateurs de drogues injectables, les réfugiés, les
migrants et les détenus.
Au Sénégal, le SIDA entraîne des
déplacements et des formes d'instabilité familiale qui peuvent
conduire à une intensification de la dégradation des conditions
de vie et d'études des enfants, des petites filles en particulier.
Il est aussi associé à des formes
d'instabilité matrimoniale et à la diminution des réseaux
de solidarité. Ce qui rend encore plus précaires les conditions
de prise en charge, l'image de soi, l'équilibre émotionnel et la
construction des identités individuelles ou familiales.
Etant donné l`étendue et la gravité du
problème, il s'avère très utile d`effectuer une recherche
afin de pouvoir contrer ces fléaux.
_______________________
14 Men having sex with
men : terme anglosaxone signifiant hommes ayant des relations
sexuelles avec des hommes.
3 - Etat de la question
La stigmatisation peut conduire à la discrimination et
à d'autres violations des droits de l'être humain, ce qui affecte
fondamentalement le bien-être des personnes vivant avec le VIH. Partout
dans le monde, on a observé des cas bien documentés de personnes
vivant avec le VIH qui se voient refuser, entre autres, le droit aux soins de
santé, à l'emploi, à l'éducation et à la
libre circulation.
Plusieurs initiatives ont été prises :
- La déclaration de Dakar du 1er Juillet
1994, souligne le principe de non-discrimination, le principe de la
confidentialité et du respect de la vie privée, le principe de
l'utilisation d'un langage adapté, le principe de l'interdiction du
dépistage obligatoire.
- La Déclaration d'engagement (UNGASS),
souligne le consensus mondial sur la nécessité de lutter contre
la stigmatisation et la discrimination liées au sida.
Au Sénégal, les mesures de la discrimination ont
été le plus souvent du type oui/non. «Est-ce qu'une loi
existe pour protéger contre la stigmatisation et la
discrimination?»
Certaines de ces mesures, une tentative est faite pour inclure
un jugement sur la mise en oeuvre ou non de la loi en question. Cela peut
être utile pour identifier les lacunes importantes et les domaines sur
lesquels les programmes doivent concentrer leurs efforts.
Par contre, l'utilisation de ces mesures est limitée
dans le suivi et l'évaluation régulière des programmes
sida nationaux, car les indicateurs composés du type oui / non sont
très difficiles à interpréter. Des progrès, suite
à une nouvelle loi dans un domaine, peuvent être
contrebalancés par un défaut d'exécution dans un autre
domaine.
Le pays dispose d'une politique interdisant le
dépistage du VIH dans le cadre global de l'emploi (recrutement,
affectation/mutation, nomination, promotion, licenciement).
Il existe :
- des institutions nationales indépendantes pour la
promotion et la protection des droits de la personne, y compris des commissions
pour les droits de la personne, des commissions pour la réforme des
lois, des observateurs et des médiateurs s'occupant des questions
relatives au VIH et au sida dans le cadre de leur fonction.
- des indicateurs de performance ou de référence
concernant la réduction de la stigmatisation et de la discrimination
liées au VIH notamment le réseau des parlementaires
pour la santé, le réseau pour la population, le RADHO, le RADI,
l'ONDH, le Réseau Siguil djigueen, des ONG intervenant
dans le domaine du VIH.
- un dispositif judiciaire et réglementaire en
matière de lutte contre la discrimination et la stigmatisation des PVVIH
et des OEV (PSLS 2008 - 2011).
Les membres du système judiciaire (notamment les
conseils de prud'hommes/tribunaux du travail) sont
formés/sensibilisés aux questions touchant le VIH, le sida et les
droits de la personne qui peuvent se poser à eux dans le cadre de leurs
fonctions.
- Des cabinets de conseil juridique du secteur privé ou
centres universitaires fournissant des services juridiques gratuits ou à
prix réduit aux personnes vivant avec le VIH.
- Des programmes radio diffusés et
télévisés suivis de pièces de théâtres
dont les buts sont d'amener le public à accepter et à comprendre
les personnes touchées par le VIH et le sida plutôt que de les
stigmatiser.
- Il existe une charte pour les pour les entreprises
- Il existe une charte de lutte contre le VIH/Sida pour les
journalistes
Cependant, il nous a été donné de
constater qu'il n'existe :
- Pas de points focaux au sein du ministère de la
santé et d'autres ministères ayant pour fonction de surveiller
les infractions aux droits de la personne et la discrimination liées au
VIH dans des domaines comme le logement ou l'emploi.
- Pas de systèmes d'assistance juridique pour la
prise en charge des personnes vivant avec le VIH / sida.
- Pas de programmes d'éducation et de
sensibilisation destinés aux personnes vivant avec le VIH au sujet de
leurs droits.
Toutefois, beaucoup d'efforts sont entrain d'être
développés mais la mise en application n'est pas aussi effective,
et en termes d'indicateurs, les résultats sont largement
supérieurs. Beaucoup de lois internationales ont été
ratifiées. Selon le responsable du service national de
l'éducation surveillé, les lois votées entre 2005 et 2007
seraient augmentées d'environ 30% témoignant les efforts
entrepris.
Il y'a un engagement politique à l'élaboration
des lois. Par contre la mise en application pratique pose quelques
problèmes.
Pour renforcer tous ces efforts, l'ANCS a définit un
programme intitulé : « projet de
renforcement des capacités dans la lutte contre le
VIH » financé par le Fonds
Mondial et dont le but est de changer les attitudes envers les
personnes infectées et leurs familles.
Ses objectifs sont les suivants :
- Combattre la discrimination en changeant les lois, de
façon à aider les personnes vivant avec le VIH et le sida, et en
s'assurant que ces lois sont appliquées.
Ils essayent de changer les attitudes envers les personnes
infectées et leurs familles.
- Rompre le silence entourant la maladie, en essayant en
particulier de faire participer les personnes vivant avec le VIH et leurs
communautés, dans une riposte active.
La mise en oeuvre de ce programme transformerait un monde
hostile en un monde plus constructif et basé sur la compassion. Une
discussion plus ouverte pourra diminuer les peurs et les idées fausses
qui renforcent les comportements à haut risque.
Les interventions visant à réduire la
discrimination peuvent avoir un effet plus rapide et/ou plus prononcé
sur les attitudes révélées que sur les attitudes
profondément ancrées dans l'individu et qui conditionnent son
comportement. Par exemple, des décennies de lutte pour les droits de
l'homme ont entraîné une diminution de la proportion de gens qui
admettent ouvertement avoir des préjugés raciaux. Cependant, on
peut douter que ce changement dans les attitudes révélées
se reflète par un changement similaire dans la discrimination active.
La situation est d'autant plus compliquée que la
discrimination active est souvent difficile à détecter.
Elle peut prendre des formes évidentes, comme lors d'un
licenciement. Mais elle peut également se faire ressentir par
l'impossibilité d'obtenir certains services normalement disponibles pour
tous dans la société, ou même par l'absence de compassion
et de soutien de la part des responsables religieux ou communautaires.
Il est difficile de collecter des informations sur les
comportements vis-à-vis des personnes infectées par le VIH. En
partie à cause de la stigmatisation elle-même, la
séropositivité des personnes infectées est rarement
reconnue ouvertement, même au sein de leurs propres familles.
Par conséquent, la plupart des questionnaires
utilisés pour mesurer la stigmatisation se basent sur des situations
hypothétiques.
Plusieurs pays sont entrain de tester une «approche
multisectorielle» de l'épidémie à VIH/ sida; ils
tentent d'impliquer dans la riposte au VIH d'autres secteurs que celui de la
santé.
La planification et, dans certains pays, la mise en oeuvre de
la prévention du VIH et des programmes de soins du sida, ont
été élargies pour inclure tous les secteurs sociaux et
économiques. Mais jusqu'à présent, cette approche a
surtout été l'objet de discussions et n'a pas été
vraiment mise en oeuvre.
Cependant, si effectivement une proportion importante de
programmes relatifs au VIH dépend de secteurs autres que celui des
Ministères de la Santé, le multisectorialisme apportera de
nouvelles opportunités pour collecter des données et pour
élargir la possibilité d'influencer l'élaboration des
politiques. Par exemple, des données provenant du Ministère de
l'Education renseigneront sur la scolarité des orphelins. D'un autre
côté, l'implication de secteurs multiples complique les
tâches de Suivi et d'Evaluation.
La diffusion de la riposte impose d'autant plus
l'établissement d'un système suivi et évaluation solide,
ayant une bonne coordination centrale et bénéficiant
d'informations en provenance des autres secteurs impliqués.
Des faits : discrimination, dépistage et prise
en charge du VIH
Tabous liés à l'infection
Par le fait qu'il est associé à la
sexualité, le Sida a été et reste toujours une maladie de
l'ombre dans la tradition africaine ou tout ce qui touche le sexe ne doit pas
faire l'objet d'un débat public.
C'est ce qui contraint certaines personnes vivant avec le VIH
(ou PVVIH) de cacher leur statut et les oblige ainsi à souffrir
intérieurement. Il est vrai que depuis un certain temps, des efforts de
sensibilisation sont faits, mais il reste beaucoup à faire.
Tant qu'on ne parviendra pas à lever ce tabou, les
actions de lutte contre le Sida connaîtront toujours des problèmes
récurrents liés à une information insuffisante ou
inappropriée.
La peur, la discrimination constituent des obstacles de taille
à l'application des politiques préventives.
Au début de la campagne nationale de prévention
lancée dans les années 1990, des messages destinés
à la population générale exploitaient le thème de
la peur pour susciter des conduites préventives.
Aujourd'hui, le risque de discrimination et de stigmatisation
envers les personnes infectées par le VIH, accru par la peur de la
maladie, est reconnu par les autorités. Des règlements officiels
condamnent les comportements et les discours discriminants.
Cependant, l'information reste rare, et l'offre de conseil et
de soins indisponible pour la grande majorité de la population. Dans ce
contexte, les « groupes à risques » deviennent facilement des
boucs émissaires.
La stigmatisation et la discrimination des personnes vivant
avec le VIH ont des conséquences tant au niveau individuel que
social.
Au sein même de l'association des PVVIH,
l'impossibilité des membres (notamment ceux du bureau) à parler
ouvertement de leur statut sérologique au sein de leur entourage montre
que le niveau de stigmatisation est très important.
La plupart de nos interlocuteurs ont expliqué cette
donnée par la relative faible prévalence du VIH dans le pays. Le
modèle des cellules a eu un impact très limité sur la
stigmatisation et par conséquent la possibilité pour les PVVIH de
vivre «normalement» dans leur famille et leur communauté.
Les activités de sensibilisation des cellules restent
semblables à celles menées par beaucoup d'autres associations
dans le domaine de l'IEC. Le public est informé sur la transmission et
la prévention du VIH / sida mais il ne change ni ses comportements, ni
ses attitudes vis à vis des PVVIH.
La valeur ajoutée que constitue l'expérience
concrète de la prise en charge des PVVIH est sous-utilisée pour
conduire des actions de sensibilisation mieux ciblées, que ce soit au
niveau des publics ou des contenus.
Reste que l'engagement des pouvoirs publics semble avoir
été jusqu'ici négligeable dans ce domaine. Ce n'est qu'en
2006, à la suite d'un plaidoyer mené par les ONG professionnelles
comme ENDA et l'ANCS que cette thématique a pu pour la première
fois entrer dans le cadre stratégique de la politique nationale de lutte
contre le sida.
3 - 1 Au niveau des PVVIH :
Au cours des entretiens, les personnes vivant avec le VIH ont
évoqué des situations de stigmatisation et de discrimination dans
pratiquement toutes les stations de l'existence du cercle familial
jusqu'à la communauté dans son ensemble en passant par le milieu
médical.
ü Dans le cercle familial
Elles se traduisent par des velléités de mise
en quarantaine des PVVIH, un refus de partager des toilettes et aussi certains
ustensiles de cuisine (assiettes, cuillères et autres).
ü Dans la communauté
Ces témoignages marquent la perception encore
négative qu'une frange de la communauté éprouve
vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH et qui très souvent
prend forme sur la base de simples présomptions (rencontre dans
certaines structures de soins, amaigrissement et autres). Ignorance des
populations quant à la situation des PVVIH et au VIH/ Sida.
Les populations ont dans leur majorité, entendu au
moins une fois le mot Sida. Cependant beaucoup d'entre elles ignorent les
conditions dans lesquelles vivent les PVVIH, mais surtout la situation des
OEV.
Le fait de perdre un parent et d'épouser le
frère ou la femme de ce dernier (concept de lévirat ou de
sororat) est très dur, si l'on sait le rôle important que le
père autant que la mère joue dans la vie de l'enfant. Et ceux qui
ne sont pas proches de l'enfant ne savent pas forcement ce qui restent comme
vide autours de lui. Cet enfant-là est exposé à des
expériences douloureuses. Insuffisance de l'engagement des
communautés dans la prise en charge des OEV.
Depuis l'avènement de l'épidémie, la
communauté s'est engagée certes, mais cette lutte concerne
surtout la prévention, la prise en charge des adultes
infectés ; on a l'impression que les concepts d'OEV et de PVVIH ne
figurent pas en bonne place dans l'esprit de la plupart des intervenants, des
associations de jeunesses et des associations féminines.
ü Dans le milieu médical
Les personnes vivant le VIH ont évoqué des
situations diverses de stigmatisation et de discrimination dans le milieu
médical Le Manque de connaissance des professionnels de la santé
sur la problématique des PVVIH
Tout comme la communauté, beaucoup de professionnels de
la santé ne sont pas bien imprégnés de la prise en charge
des PVVIH.
Ils avaient l'habitude de traiter directement avec les
adultes. C'est pour cela qu'il est nécessaire de les sensibiliser sur
les difficultés spécifiques que rencontrent ces PVVIH, surtout
dans le cadre de leur prise en charge médicale et psychosociale.
Cette initiative qui participe de la réduction des
risques souffre des méfaits de la stigmatisation et de la
discrimination.
Plusieurs personnes ont témoigné auprès
de nous du mauvais accueil qui leur était notamment
réservé en tant que personnes séropositives au sein
même des structures hospitalières.
Ceci semble être particulièrement
inquiétant dans le cas des femmes enceintes séropositives,
certains personnels de santé refusant tout simplement de les prendre en
charge (en dépit des programmes de formations mis en oeuvre).
3 - 2 Au niveau des populations marginalisées
exemple des MSM
Le format épidémiologique du VIH au
Sénégal exige une vigilance accrue au niveau des populations
dites marginalisées notamment les travailleuses du sexe, les usagers de
drogues et les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes.
Une étude menée par la division IST/sida chez
cette dernière population indique que le niveau d'infection à
VIH oscille à 21% contre 0.7% dans la population générale
(source Enquête Démographique et de Santé EDS4).
Ces données traduisent la nécessité de la
mise en place de stratégies de prévention et de prise en charge
des IST/VIH/sida au niveau de la communauté MSM.
Si au niveau officiel, les initiatives demeurent encore
timides (comme en témoigne l'absence d'interventions ciblées au
niveau du plan stratégique 2002-2006 en direction des MSM) la situation
est tout autre chez les acteurs de la réponse au niveau communautaire
notamment ENDA-Santé, ANCS... qui accordent une large place à la
composante MSM dans leurs programmes respectifs.
Une documentation établie sur les activités
menées par les groupes MSM laisse apparaître un certain nombre
d'enseignements :
- un risque d'exposition aux IST/VIH/ sida
- une concomitance de rapports homosexuels et bisexuels
- une faible couverture sanitaire.
Autant de facteurs qui fondent notre choix sur les hommes qui
ont des relations sexuelles avec des hommes en lieu et place des travailleuses
du sexe et des usagers de drogues.
A l'image des personnes vivant avec le VIH, les MSM ont
évoqué des situations de stigmatisation et de discrimination dans
différentes sphères au niveau du cercle familial, du cercle des
pairs MSM, du milieu communautaire et aussi du monde médical.
ü Dans le cercle familial
Cette répulsion au niveau familial de l'orientation
homosexuelle est très souvent à la base de comportement sexuel
à risque d'infection.
Les MSM en situation de précarité sociale,
acceptent plus facilement des rapports sexuels non protégés mais
aussi certaines pratiques à haut risque d'infection notamment le sexe
à plusieurs.
La peur de représailles au niveau familial limite aussi
l'envie chez les MSM de disposer de préservatifs et de lubrifiant
à portée de main.
ü Dans le groupe des pairs
Si le groupe des pairs constitue un havre d'expression et de
reconnaissance de l'orientation homosexuelle, des répondants ont
rapporté des cas de stigmatisation et de discrimination émanant
de pairs MSM.
ü Dans la communauté
La problématique des relations sexuelles entre hommes
selon les pays épouse des contours différents. Si en Occident,
les réflexions tournent autour des mariages entre hommes et de
l'homoparentalité, en Afrique les enjeux sont de nature
différente.
Au Sénégal, la situation des MSM reste
partagée entre stigmatisation et discrimination avec une
législation et des convictions culturelles qualifiant
l'homosexualité d'acte contre - nature.
ü Dans le milieu médical
Il est important que la lutte contre les discriminations
constitue un thème phare de la réponse nationale dans le cadre de
l'amélioration de la prise en charge et de la qualité de vie des
personnes touchées.
Toutes ces difficultés doivent pouvoir être
prises en compte pour l'amélioration effective des conditions de vie des
personnes touchées et l'efficacité des programmes de
prévention et de promotion du dépistage volontaire et gratuit.
ü Au niveau des pouvoirs publics
Faiblesses de l'engagement des décideurs pour
l'application des textes régissant la prise en charge des PVVIH.
Une mission d'un Etat est la protection des citoyens en leur
garantissant tous leurs droits.
Certains décideurs le savent et des textes de lois
existent, mais malheureusement, ces textes ne sont appliqués dans leur
totalité. C'est pour cela que certaines PVVIH rencontrent souvent des
situations difficiles caractérisées par des problèmes
économiques, un manque d'affection, un manque de soins, des
discriminations dans les écoles, des abus, des violences, des maladies
et la malnutrition. Il existe cependant des textes, mais leur application
demeure très insuffisante.
Ne pas utiliser des textes religieux et des croyances pour
justifier des pratiques néfastes.
Les enfants sont souvent victimes de certains agissements
négatifs des adultes. Innocents et ignorants, les enfants sont souvent
soumis à toutes formes d'abus et d'exploitation.
Les auteurs de ces forfaits s'appuient parfois sur la religion
et la tradition pour « étayer » leur thèse,
alors que la religion n'admet aucune forme d'exploitation d'un homme par un
autre, fût-il son père. D'où la nécessité
d'attirer à la fois l'attention des enfants et celle des grandes
personnes sur ces dérives.
4 - Objectifs de la recherche
La réduction de la stigmatisation et la discrimination
des personnes vivant avec le VIH à Dakar interpellent un engagement
hautement accru afin de combler ces lacunes et de prévenir sa
généralisation à travers le Sénégal.
L'objectif essentiel doit donc être de favoriser une
prise de conscience de la population qui la conduirait à se percevoir
comme « soi contaminant » au lieu de toujours voir « l'autre
contaminant ».
a - Objectif général
Notre souci dans le cadre de ce travail est de capter les
éléments de réflexion sur la stigmatisation et la
discrimination au niveau de certains acteurs clés.
Il se formule comme suit :
Garantir l'absence de discrimination chez les personnes
séropositives pour le VIH auprès des employeurs et dégager
le poids de la stigmatisation à travers les attitudes de
tolérance envers les personnes vivant avec le VIH.
b - Objectif à court.
ü Décrire le contenu et la procédure
(continuum) de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH ;
ü Evaluer les attentes des PVVIH et de leur entourage du
point de vue technique de réduction de la stigmatisation et la
discrimination.
ü Renforcer les attitudes et les formes de soutien
apportées par l'entourage aux PV VIH.
ü Evaluer les contraintes et besoins des ONG dans la
prise en charge des PVVIH.
ü Dégager le poids des manifestations de la
stigmatisation et de la discrimination dans le vécu des populations
marginalisées et des PVVIH ;
c - Les objectifs spécifiques
ü Recueillir les avis des religieux, des prestataires de
soins, sur les questions de stigmatisation et de discrimination ;
ü Identifier les stratégies de lutte contre la
stigmatisation et la discrimination.
ü Décrire les valeurs et attitudes personnelles en
rapport avec la prévention et la prise en charge du VIH/ sida,
ü Définir les stratégies de lutte contre la
stigmatisation et la discrimination dans le contexte de la
société Sénégalaise.
ü Mettre en évidence la notion des droits humains
internationaux et nationaux dans le contexte du VIH/ sida.
ü Renforcer les capacités des leaders
communautaires à une prise en charge totale des PVVIH dans les cercles
familiaux.
ü Développer la connaissance sur la prise en
charge des PVVIH auprès des employeurs.
B - METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
1 - Les indicateurs de mesure de la discrimination
et la stigmatisation
Sur le plan de la méthodologie, il s'agit d'un moyen
relativement facile pour l'élaboration d'un indicateur d'attitudes
envers les personnes séropositives. Il est utile de mesurer cet
indicateur, car un score bas indique de manière assez fiable des
degrés élevés de stigmatisation.
Cependant, l'interprétation d'indicateurs basés
sur des questions hypothétiques pose des problèmes, et il est
beaucoup plus difficile d'analyser les scores élevés de
l'indicateur. Cela peut signifier qu'il existe réellement peu de
stigmatisation liée au VIH. Ou bien cela peut vouloir dire que les gens
savent qu'il ne devrait pas y avoir de discrimination, et expriment par
conséquent des attitudes de tolérance, sans que cela influe sur
leur comportement discriminatoire à l'égard des personnes
séropositives.
Les changements observés dans l'indicateur peuvent donc
refléter une réduction de la stigmatisation ou seulement une
augmentation de la prise de conscience qu'il n'est pas bien perçu
d'avoir des préjugés.
Cette dernière possibilité peut cependant en
elle même constituer une première étape du succès du
programme.
Des scores élevés peuvent aussi refléter
un manque d'expérience des personnes interrogées concernant les
personnes infectées par le VIH.
L'indicateur proposé a des similarités avec une
mesure antérieure développée par l'OMS.
Cependant, certaines questions ont été
modifiées, à la suite de tests sur le terrain, pour permettre de
mieux refléter les situations de stigmatisation actuellement
vécues par les personnes VIH positives. Ces tests ont
révélé que les réponses dépendaient
fortement de la formulation des questions. Par exemple, dans l'un des pays,
lorsque le sexe de l'enseignant n'était pas précisé, le
score de l'indicateur pour cette question, a montré de hauts niveaux
d'attitudes de discrimination. Une enquête supplémentaire a
révélé que les attitudes négatives s'expliquaient
par des articles de presse citant des enseignants de sexe masculin transmettant
le VIH à des élèves de sexe féminin.
L'utilité de l'indicateur de l'OMS
précédent a été remise en question, car il a
été très peu utilisé le concept
« VIH ».
Une explication possible est que jusqu'à
présent, dans la plupart des pays, les programmes ont fourni peu
d'efforts pour la réduction de la stigmatisation contre le VIH.
A mesure que l'importance de l'influence négative de la
stigmatisation sur les efforts de prévention et de soins devient plus
évidente, il est probable que les responsables de programmes y porteront
plus d'intérêt. Il est donc probable que l'utilisation de cet
indicateur augmentera.
Il a été proposé que cet indicateur soit
utilisé pour mesurer les différences de stigmatisation ou de
discrimination entre les sexes. Certaines recherches ont suggéré
que les femmes étaient plus fréquemment mal vues et
traitées plus durement que les hommes, si elles étaient porteuses
du VIH ou si elles étaient atteintes du sida. Mais des études
plus récentes ont montré peu de différence dans les
réponses aux questions concernant la stigmatisation et la discrimination
lorsque les sexes étaient spécifiés.
2 - Méthodes d'enquête et techniques de
collecte de l'information
Notre étude s'inscrit dans le cadre d'une
résolution de problème. Le choix d'indicateurs devrait être
guidé par les objectifs, les buts et les activités constituant la
riposte nationale au VIH, ainsi que par l'épidémiologie locale,
la nature du VIH et les comportements à risque.
Nous utiliserons deux principaux indicateurs de
mesure :
a) Indicateur 1 : Attitudes de tolérance
envers les personnes vivant avec le VIH
· Définition
C'est le pourcentage de personnes exprimant des attitudes de
tolérance envers les personnes infectées par le VIH, parmi toutes
les personnes interrogées de 15 à 49 ans.
L'utilisation d'un indicateur basé sur des
réponses à des questions hypothétiques concernant les
hommes et les femmes vivant avec le VIH. Il reflète ce que les gens
sont prêts à dire concernant leurs propres comportements dans
différentes situations face à des personnes atteintes par le
VIH.
· Comment le mesurer?
Au cours d'une enquête auprès de la population
générale, une série de questions concernant les personnes
vivant avec le VIH est posée aux personnes interrogées de la
manière suivante:
- Si un membre de votre famille contractait le Sida,
accepteriez-vous de le prendre en charge dans votre maison?
- Si l'on vous disait qu'un commerçant a le Sida,
achèteriez-vous des légumes frais chez lui?
- Si une enseignante vit avec le virus du Sida, mais n'est pas
malade, peut-on la laisser continuer à enseigner?
- Si un membre de votre famille contractait le Sida,
voudriez-vous que cela reste secret?
Seuls ceux qui répondent par l'affirmative à
toutes ces questions sont comptabilisés dans le numérateur. Le
nombre de personnes interrogées représente le
dénominateur.
b) Indicateur 2 : Employeurs garantissant l'absence
de discrimination envers les personnes séropositives pour le
VIH
· Définition
Parmi les employeurs choisis dans le secteur de l'emploi
contractuel, c'est la proportion d'entre eux ayant des règlements et des
pratiques non discriminatoires pour les employés séropositifs,
concernant le recrutement, les promotions et les avantages sociaux.
· Que mesure cet indicateur?
L'utilisation d'un second indicateur qui permet de mesurer un
aspect limité mais concret de la discrimination liée au VIH: la
discrimination dans le secteur de l'emploi contractuel. L'indicateur doit
être désagrégé pour examiner
séparément les règlements et les pratiques des
entreprises.
Cet indicateur de discrimination sera influencé par les
opinions des personnes répondant à l'enquête, d'où
l'importance d'interroger aussi bien des personnes de la direction que des
employés.
Il est important de remarquer que les contradictions entre
politiques et pratiques peuvent être observées dans les deux
sens.
· Instruments de mesure
Une enquête est menée chez les principaux
employeurs du secteur de l'emploi contractuel, pour prendre connaissance de
leurs règlements et pratiques concernant les postulants et les
employés positifs pour le VIH. Au moment de la conception de notre
guide, le protocole était en cours d'élaboration et les tests sur
le terrain n'avaient pas encore commencé. Il est probable cependant que
l'enquête auprès des employeurs comprenne un mélange
d'employeurs provenant des secteurs du gouvernement, du secteur local
privé et de multinationales. Au sein de chaque société,
les personnes interrogées comprendront des syndicalistes aussi bien que
des représentants de la direction.
L'enquête vise à établir l'existence de
règlements officiels concernant le VIH, et à s'assurer que ces
règlements sont mis en oeuvre. Les règlements incluront ceux
relatifs à l'embauche et à l'emploi lui-même, aux
assurances maladies et de décès.
On a pu rencontrer par exemple des pratiques de
dépistage VIH dans les entreprises, la séropositivité
excluant l'embauche ou entraînant le licenciement des employés.
L'indicateur dépendra du choix des
sociétés et des employeurs inclus dans l'enquête.
Le protocole déterminera l'éventail d'employeurs
nationaux et internationaux, en incluant ceux du secteur public. Il faudra
obtenir l'autorisation préalable de la société pour mener
une enquête, même s'il s'agit de questionnaires anonymes remplis
par la personne enquêtée.
Les sociétés qui ont une mauvaise
réputation auront plus tendance à refuser de participer, ce qui
faussera forcément la mesure de l'indicateur. Il est aussi possible que
les réponses données par les travailleurs syndiqués
diffèrent de façon significative de celles de la direction. Pour
que les enquêteurs puissent s'adresser directement aux employés,
il peut être possible d'obtenir une autorisation globale pour les
sociétés membres de la chambre de commerce et d'industrie.
Les refus sont particulièrement préoccupants
s'ils changent de façon significative dans le temps.
Ceci peut être le cas lorsque de nouvelles lois sont
introduites, mais ne sont pas encore mises en pratique.
La deuxième technique d'étude utilisée
est l'étude ethnographique qui sous-tend une approche qualitative
essentiellement exploratoire.
La nature sensible du phénomène a fait qu'il
était essentiel d'élaborer une méthode d'approche
ciblée, adaptée à la nature de la question
étudiée. Nous sommes sortis des sentiers battus,
c'est-à-dire de la méthodologie classique pour élaborer
une méthodologie sous-tendue par une démarche raisonnée au
gré des situations qui se sont présentées lors de la
collecte des données.
Au début il nous a fallu bien expliciter les objectifs
de l'étude à notre informateur, négocier des rapports de
confiance, lui garantir l'anonymat et la confidentialité car, un
récit de vie devait être réalisé avec lui. Comment
le mettre en confiance ?
C'est à partir de cette interrogation que nous avons
été amenés à utiliser le jeu de rôle qui a
servi à la fois comme moyen pour le mettre en confiance et comme outil
de collecte d'informations.
Deux jeux de rôles ont été faits; dans un
premier temps, nous avons proposé à l'informateur de se mettre
dans la peau du chercheur. C'est une simulation qui a consisté à
l'amener à présenter le sujet de l'étude et à lui
demander de réfléchir sur la manière dont il devait
conduire l'étude s'il avait à le faire. Dans un second temps,
nous nous sommes mise à la place d'une personne « accro de la
drogue » et lui a joué le rôle d'une personne qui
connaît bien le milieu de la drogue et qui pouvait nous orienter ou nous
renseigner. Les jeux de rôle ont permis de collecter des informations sur
les drogués vivant avec le VIH, les associations d'affiliation, la
stigmatisation et la discrimination dont-ils faisaient l'objet.
A la suite de ces jeux de rôles, un récit de vie
a été réalisé avec lui ; il s'est fait en quatre
séances. Le récit de vie constitue un moyen
privilégié d'investigation anthropologique.
Il a été utilisé pour collecter des
données sur la vie des PVVIH ; ses comportements quotidiens, son
réseau de relations, ses interactions avec le reste de la
société (famille, entourage, forces de l'ordre, etc.).
Le recrutement des MSM a été très
difficile mais nous y sommes parvenus en fréquentant quelques bars et
night-clubs de Dakar.
Enfin, quant à la collecte des informations relatives
aux OEV, nous nous sommes rendus dans le village SOS du quartier
Sacré-Coeur mais aussi auprès des ONG faisant la prise en charge
des orphelins et enfants vulnérables vivant avec le VIH.
Sont exclus de notre étude, les personnes
interrogées mais ne vivant pas avec le VIH afin de ne pas biaiser nos
résultats.
En résumé, la population de cette étude
est composée :
- Des orphelins et enfants vulnérables vivant avec le
VIH ;
- Des Travailleuses du sexe vivant avec le VIH ;
- Des hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes
(MSM) vivants avec le VIH;
- Des Usagers de la drogue (UD) 13 vivant avec le
VIH ;
- Pour l'enquête par questionnaire, la taille de
l'échantillon a été de 250 personnes.
- Cet échantillon est établi à partir du
calcul par la méthode de probabilité proportionnelle à la
taille sur la liste de certaines associations établie au cours des mois
de Juin au mois d'Août 2007.
La méthode de calcul utilisée est la
suivante :
Proportion (exprimée en pourcentage) =
Population spécifique étudiée par classe x
100
Population
totale
Il est cependant important de souligner que pour la validation
de nos données, nous avons fait abstraction à certaines
réponses qui nous détournaient de nos objectifs.
3 - Les méthodes d'analyse de
l'information
3. a. Choix de la méthode d'analyse
Une étude a été réalisée
afin de vérifier l'hypothèse de recherche que l'analyse du
problème a permis d'émettre. Il s'agit, après avoir donc
identifié les déterminants de la stigmatisation et la
discrimination apparue chez les PVVIH, de tester l'influence ou non des
variables retenues comme étant les causes principales sur la survenue de
la stigmatisation et la discrimination.
Les techniques et instruments utilisés dans
l'étude varient du qualitatif au quantitatif.
· Ainsi pour la recherche qualitative il y' a eu
différentes étapes.
La phase d'exploration a consisté à cerner et
définir le contexte de la zone afin de circonscrire le cadre de
l'étude.
___________________
13 Usagers de
drogues : se dit des personnes qui consomment
régulièrement de la drogue.
Elle a permis de voir aussi les différentes
caractéristiques et composantes de la zone autrement dit une monographie
du milieu avec l'aide d'un chargé des programmes de santé de
l'ANCS, des orateurs traditionnels, des chefs des associations dans le cadre
d'une étude historique de la stigmatisation et la discrimination.
Il y'a eu aussi une phase de recherche qualitative sur le
terrain. Celle-ci a été rendue possible grâce à
l'aide d'un guide-interprète ou informateur pris dans la
société civile et qui connaît bien les sites à
enquêter.
Des entretiens libres avec des questions formulées
d'avance ont été effectués avec des personnes ressources
telles que les personnes vivant avec le VIH, des chefs des confessions
religieuses, des associations de jeunes, des associations féminines, les
réseaux de personnes vivant avec le VIH.
Les entretiens libres avec les Travailleuses du Sexe
effectués pendant les nuits du 2 Août au 17 Août 2007 (soit
quinze nuits à des heures tardives) cherchaient à avoir des
informations sur leurs vies en société et les moments les plus
intenses de leurs activités, ils visaient également à
collecter des informations sur leurs filiations aux associations des PVVIH pour
celles qui connaissaient leurs statuts sérologiques, et enfin leurs
degrés de stigmatisation et de discrimination dans la
société.
Les différentes ONG sous- récipiendaires ont
constitué de véritables sources d'information concernant les
chiffres et les statistiques sur la prévalence du VIH dans la
société Sénégalaise et les groupes
spécifiques victimes de la stigmatisation et la discrimination.
L'étude s'est déroulée dans la
localité de Dakar. Elle a suivi un plan de recherche comparative entre
cas et témoins présentant les mêmes principales
caractéristiques socio-économiques, mais étant dans une
situation épidémiologique différente.
- Les cas étaient représentés par les
personnes vivant avec le VIH/ Sida ou étant directement affectées
par le sida (enfants vivant avec le VIH/ Sida, orphelins du sida, adultes
vivant avec le VIH/ sida, parents d'enfants vivant avec le VIH/ Sida, personnes
ayant adopté des orphelins du sida).
- Les témoins sont les personnes ne vivant pas avec le
VIH/ Sida ou n'étant pas directement affectées par le sida
(enfants ou adultes ne vivant pas avec le VIH/ Sida, adultes n'ayant pas
d'enfants vivant avec le VIH ou n'ayant pas adopté des orphelins du
sida).
- Des chefs d'entreprise et certains employés des
dites entreprises ne vivant pas avec le VIH mais qui éprouvent des
images et des représentations imagées négatives à
l'image des personnes vivant avec le VIH dans l'entreprise.
3. b - Présentation de la
méthode
Les différentes techniques et instruments utilisés
ont été les suivants :
· Les entretiens semi structurés
(n=42)
Deux guides d'entretien avaient été
appliqués d'une part aux organes centraux des ministères, des
organisations internationales et des ONG impliqués dans la lutte contre
le VIH/ sida et d'autre part aux acteurs de terrain directement en contact avec
les enfants ou les adultes vivant avec le VIH et leurs familles.
· Les fiches épidémiologiques
(n=7)
Il s'agit de listes anonymes (ne comportant que des codes
chiffres) de personnes (adultes et enfants) vivant avec le VIH et suivies par
la structure médicale collaborant à l'étude. Les fiches
ont été remplies par le personnel médical (assistants
sociaux, infirmiers ou médecins) en contact avec les personnes vivant
avec le VIH/ sida et a servi de base de sondage pour l'enquête par
questionnaire.
· Les fiches médicales
(n=134)
Elles ont été élaborées pour
recueillir des données médicales et sociodémographiques
des personnes enquêtées (âge, sexe, statut
sérologique, présence de personnes vivant avec le VIH/ sida dans
l'entourage, actes de prise en charge médicale...).
· Le questionnaire centré sur les
enfants (n=64)
Il a été administré aux adultes devant
fournir des informations sur l'état de santé, la scolarisation et
les conditions de vie des enfants à leur charge.
· Le questionnaire centré sur les
adultes (n=200)
Il a pour objet de collecter des données le mode de vie
et le degré de stigmatisation et de discrimination de même que sur
les caractéristiques sociodémographiques des adultes vivant avec
le VIH dans les ménages.
· Les dessins d'enfants (n=14)
Les dessins ont été utilisés pour
contourner la difficulté d'administrer un questionnaire à des
enfants. Les dessins ont été réalisés par les
enfants (de 4 à 12 ans) vivant avec le VIH et par des enfants qui ne le
sont pas.
On avait demandé aux enfants de se dessiner
eux-mêmes, de dessiner leur famille et ce qu'ils aimeraient être
à l'avenir ainsi que de commenter eux-mêmes leurs propres dessins.
Le recrutement des enfants s'est fait avec la collaboration des médecins
traitant et l'autorisation préalable des parents ou tuteurs.
Chaque enfant avait reçu du papier et un jeu de crayons
de couleurs diverses.
· Les récits de cas (n=40)
Ils ont été effectués avec trois
catégories d'informateurs : les personnes vivant avec le VIH/sida en
entreprise, les personnes victimes de stigmatisation et ayant subis des abus et
les personnes ayant survécu après la mort d'un enfant ou d'un
parent du fait du Sida.
Tableau 1 : Répartition par
sous-groupe spécifique des PVVIH
Sous-groupe des PVVIH
|
Effectifs
|
Pourcentages (%)
|
Professionnelles du Sexe (PS)
|
53
|
36.05
|
Homme ayant des rapports sexuels avec d'autres Homes (MSM)
|
29
|
19.73
|
Orphelins et enfants vulnérables (OEV)
|
34
|
23.13
|
Usagers de la Drogue (UD)
|
31
|
21.09
|
Total des PVVIH
|
147
|
100
|
Si les travailleuses du sexe sont les plus
représentées dans le groupe spécifique (36.05%), le
pourcentage des autres sous-groupes cumulé (63.95%) constitue un
indicateur qui permet de voir la diversité des personnes vivant avec le
VIH.
Autrement dit cela dénote la présence dans les
différents groupes des personnes vulnérables mais aussi
l'importance des actions à mener qui doivent être très
diversifiées.
Une étude statistique nous a aussi permis
d'établir des proportions relatives à la situation que vivent les
PVVIH dans la communauté Dakaroise.
Tableau 2 : Répartition selon la
situation domestique
Sous-groupe des PVVIH
|
Effectifs
|
Pourcentages (%)
|
Vit avec sa famille
|
18
|
12.25
|
Ne vit pas en famille
|
129
|
87.75
|
Total des PVVIH
|
147
|
100
|
En effet il apparaît que 87,75% ne vivent pas avec leur
famille. Cette situation s'explique par le fait que la plupart des personnes du
groupe spécifique vivant avec le VIH sont contraintes de vivre seules
pour plusieurs raisons.
Ces raisons sont étroitement liées à la
réalité des milieux culturels, où les personnes vivant
avec le VIH, vivent dans la précarité, le déshonneur et
manquent de soutien tandis que seuls 12.5 % sont parfois pris en compte en
association ou en famille.
Tableau 3 : Répartition de la population
selon la situation matrimoniale
Statuts
|
Effectifs
|
Pourcentages (%)
|
Célibataires
|
58
|
39.45
|
Mariés (es) ou fiancés (es)
|
33
|
22.45
|
Veufs (ves)
|
35
|
23.81
|
Abandonnés (es)
|
16
|
10.88
|
Divorcés (es)
|
5
|
3.41
|
Total des PVVIH
|
147
|
100
|
La répartition de la population selon la situation
matrimoniale montre que le pourcentage des célibataires est sensiblement
supérieur à la moyenne des mariés mais les veufs (ves)
sont aussi fortement présents (es), alors que le pourcentage des
divorcés (es) est relativement faible.
Le taux de célibataire (39,45 %) peut s'expliquer par
une instabilité familiale parfois déterminée par une forte
stigmatisation ou une discrimination dont ils font l'objet.
Au bout du compte les données fournies par les tableaux
montrent que la stigmatisation témoigne d'une pluralité
d'éléments ethniques, culturels, démographique, permettant
d'expliquer la spécificité des sous-groupes appartenant au groupe
spécifique des PVVIH.
Cette spécificité bien que constituant un
facteur de dynamisme économique, peut paradoxalement être un
facteur de vulnérabilité face à la stigmatisation et
à la discrimination du VIH.
Tableau 4 : Classement des causes de la
stigmatisation des PVVIH selon les interrogés et selon les
récits des cas (n=40)
Causes
Cibles
|
Nombre
|
Culture, religion et entreprises
|
Faible soutien psychosocial familial
|
Les conflits et ambiguïtés des ONG
|
Le poids économique de la prise en charge
|
La défaillance du système de santé
|
Professionnelles du Sexe (PS)
|
16
|
1er
|
2ème
|
3ème
|
4ème
|
5ème
|
Hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres Hommes (MSM)
|
13
|
1er
|
3ème
|
2ème
|
4ème
|
5ème
|
Usagers de la Drogue (UD)
|
11
|
1er
|
2ème
|
3ème
|
4ème
|
5ème
|
Total des PVVIH
|
40
|
1er
|
2ème
|
3ème
|
4ème
|
5ème
|
Technique : un questionnaire a
été distribué aux personnes vivant avec le VIH (PS, MSM,
UD).Les enfants n'ayant pas été pris en compte pour raison de
communication difficile.
Cette étude montre la position des PVVIH dans la
société sénégalaise.
En effet, 100% des PVVIH interrogées classe en
première position la culture et la religion comme étant les
principales causes de leur stigmatisation. Selon eux, la culture
sénégalaise retient comme personne victime du VIH, toute personne
ayant en frein aux lois divines.
Le traitement des questions liées au VIH/ sida et des
groupes marginalisés particulièrement des MSM manque très
souvent de profondeur dans l'analyse et contribue à l'ancrage au niveau
des lecteurs d'un certain nombre de clichés.
« Le débat sur le traitement de
l'information relative au VIH/ Sida est une nécessité
impérieuse si nous ne voulons pas perdre nos acquis. En effet certaines
déclarations sur le Sida, l'homosexualité sont de nature à
freiner les initiatives de prévention et de prise en charge notamment
chez les MSM » responsable d'une structure travaillant avec les
travailleuses du sexe.
TABLEAU 5 : Perception des PVVIH selon
les ethnies sénégalaises
Ethnies
|
Effectifs
|
Perception
|
% Perception
|
Wolof
|
65
|
TG
|
44.21
|
Toucouleur
|
17
|
TG
|
11.56
|
Peul
|
23
|
TG
|
15.64
|
Sévère
|
9
|
TG
|
6.12
|
Diola
|
11
|
G
|
7.48
|
Mandingue
|
13
|
PG
|
8.84
|
Soninké
|
9
|
I
|
6.12
|
Total
|
147
|
|
100
|
Démarche : Nous avons
attribué des points allants de 1 à 5 selon la perception ethnique
des PVVIH dans une population de 200 personnes interrogées dans le cadre
de notre étude.
Très Grave : TG =5 Grave : G =
4 ;
Moins Grave : MG = 3 ; Peu Grave : PG =
2 ; Indifférents : I = 1
En considérant seulement les réponses positives
relatives à la perception des PVVIH dans la société
sénégalaise, nous obtenons les scores ci-dessus.
Dans l'échantillon étudié, 77.53 % des
interrogés trouvent cette maladie très grave, tandis que seule
l'ethnie Diola la trouve grave refusant l'exagération, les Mandingues la
trouvent peu grave faisant allusion à la prise en charge des PVVIH et
refusant la stigmatisation.
L'ethnie Soninké quant à elle reste
indifférente car les considèrent comme les malades ordinaires.
Diagramme des perceptions des PVVIH selon les
ethnies du Sénégal
(Voir diagramme d'ISCHIKAWA en page annexe
9)
Partie II
Contribution à la réduction
de la stigmatisation et la discrimination des PVVIH
au Sénégal
I - VIH, DISCRIMINATIONS ET CADRES SPECIFIQUES
Il existe différents recours pour les
personnes victimes de discriminations en fonction du contexte dans lequel les
faits se sont déroulés. Ainsi, en cas de discriminations
liées au contrat de travail deux juridictions sont compétentes :
le conseil de prud'hommes et le tribunal de grande instance. En cas de refus de
soins pour cause de VIH annoncé le conseil départemental de
l'Ordre concerné, c'est-à-dire celui du département
d'exercice du professionnel, doit être saisi.
Le domaine des assurances jouit d'un cadre particulier car le
refus d'assurance n'est pas juridiquement une discrimination. En effet,
l'assureur n'a pas obligation de prendre en charge tous les risques.
Le VIH est une maladie, pas un crime. Vous ne perdez aucun
droit lorsque vous devenez atteints de VIH, même que dans certaines
situations vous en gagnez. Il faut cesser de se voir d'avance perdant.
Regardons les choses telles qu'elles sont. Le VIH est un virus
qui peut dormir dans l'organisme pendant des années et qui depuis 1997
peut être contrôlé par la trithérapie. Donc, une
PVVIH, qui n'est pas affaiblie par une maladie, est tout à fait apte aux
soins et au travail. Ainsi dans :
1- Le Cadre médical
Le dossier médical est un des éléments de
la vie privée, protégez- le. Le médecin qui vous expertise
pour votre employeur n'a pas à divulguer le nom des maladies dont vous
souffrez, il n'a qu'à évaluer votre aptitude à effectuer
le travail et ne vous gênez pas pour le rappeler à ce
médecin. De plus, lorsque vous remettez des documents au service des
ressources humaines de votre employeur, remettez-les sous enveloppe bien
cachetée, car votre employeur n'a pas à connaître les
informations que vous transmettez à votre assureur, ne vous gênez
pas, non plus, pour rappeler également à l'assureur qu'il doit
respecter la confidentialité de votre dossier; l'employeur n'est
sensé recevoir que les résultats financiers de son régime
sans aucune identification des personnes consommant tel ou tel
médicament. La prise en charge des personnes infectées par le VIH
a évoluée mais le cadre médical reste quand même le
premier domaine de discrimination dans la vie sociale comme le montrent les
différentes enquêtes. Ainsi, près d'une personne sur deux
déclare avoir été discriminée en raison de son
statut sérologique, une sur quatre avoir renoncé à une
consultation, un examen médical ou un soin et environ une sur trois
avoir tu son statut sérologique.
Les personnes vivant avec le VIH/ sida sont encore
confrontées, dans le contexte médical, à des situations et
des expériences offensantes, d'exclusion et d'humiliation.
Plusieurs types de discriminations sont observés :
refus de soins (" mon dentiste a refusé de me traiter "), propos ou
attitudes désobligeants voire non-respect du secret médical (" le
médecin l'a dit à une de mes amies ").
Les résultats des enquêtes montrent que les
femmes sont davantage l'objet de discriminations dans le milieu médical
que les hommes. Cette situation semble être liée aux consultations
gynécologiques et aux représentations encore souvent hostiles du
personnel médical du désir de maternité des personnes
séropositives.
Si différents groupes de soignant sont
évoqués, les personnes séropositives indiquent faire
particulièrement l'objet d'un refus de soins de la part des dentistes.
L'existence de pratiques discriminantes peut avoir des
conséquences dramatiques puisque certaines personnes témoignent
avoir parfois renoncé à faire appel au milieu médical
plutôt que de voir signaler leur statut sérologique ou avoir
préféré taire leur séropositivité. Face
à cette crainte du rejet, certaines personnes séropositives
cessent de prendre soin d'elles-mêmes et mettent leur santé en
danger.
De plus, si les indiscrétions concernant le statut
sérologique relèvent davantage de la violation du droit des
malades que d'un acte discriminant à proprement parler, elles peuvent
être lourdes conséquences et entraîner des discriminations
dans d'autres domaines tels que la vie sociale ou le cadre professionnel comme
l'exclusion ou le licenciement.
2 - Le Cadre professionnel
Lors d'une entrevue d'embauche, l'employeur a le droit de
vérifier la capacité de la personne à effectuer le
travail, mais un dossier médical est un élément de la vie
privée qu'on n'est pas obligé de dévoiler à moins
qu'on doive le faire pour assurer la sécurité d'autrui. De plus,
l'employeur peut vous demander de passer un examen médical que s'il vous
a offert un emploi et par la suite il ne peut pas refuser de vous embaucher au
seul motif que vous êtes une personne vivant avec le VIH, il devra
prouver que votre situation vous rend inapte au travail. Nous ne le
répéterons jamais assez, le VIH ne rend pas inapte au
travail.
L'apparition des trithérapies et leur
généralisation ont permis à bon nombre de personnes
touchées par le VIH, qui n'envisageaient plus leur vie à long
terme, de faire le deuil du deuil. Ces personnes ont dû
réapprendre à vivre et trouver, ou retrouver, un emploi est
devenu la préoccupation de certains.
En effet, l'activité professionnelle est un
élément important pour la construction ou la reconstruction des
projets de vie et la réintégration sociale.
Les résultats de l'enquête " AIDES et toi 2005 ",
réalisée dans les accueils de ''AIDES `'et lors d'actions
menées par l'association, montrent que 33% des répondants ont
été confrontés à des discriminations dans la
sphère du travail. Des données similaires ressortent de
l'ensemble des analyses menées au niveau national.
Le panel des situations à caractère discriminant
évoquées est vaste allant de la mise à l'écart aux
injures voire le harcèlement moral. L'analyse des témoignages
permet d'identifier des causes récurrentes à ces comportements
dont la peur de la contamination et les préjugés.
Les questions posées sur le dispositif de Sida Info
Droit montrent que tous les temps de la vie professionnelle sont
concernés. Des comportements discriminants pouvant en effet se
manifester au niveau de l'embauche ou être cause de licenciement en
passant par le maintien dans l'emploi ou la réinsertion professionnelle
: " j'avais postulé..., j'avais dit mon état de santé - il
a mis un post - it sur mon dossier SEROPOSITIF ".
Face à cet état de fait, certaines personnes
choisissent de ne pas révéler leur séropositivité.
Cependant il est parfois difficile de garder le secret sur son état de
santé : prise du traitement, présence d'effets secondaires ou
arrêts de travail à répétition.
3 - Le cadre financier et
économique
· Les banques et assurances
Les personnes séropositives rencontrent
également des difficultés dans le domaine des assurances et des
banques. L'assureur n'a pas obligation de prendre en charge tous les risques et
le refus d'assurance n'est pas juridiquement une discrimination. Dans le but de
prendre en compte ces difficultés, une première convention, a
été mise en place en 2001. Elle a été signée
le 19 septembre 2001 entre les pouvoirs publics, les représentants de la
banque et de l'assurance et les associations de malades et de consommateurs.
Sans caractère contraignant sur le plan juridique, elle visait à
améliorer l'accès à l'emprunt et à l'assurance des
personnes présentant un risque de santé aggravé.
Dans la réalité quotidienne, les surprimes
liées à l'infection à VIH sont restées d'un montant
rédhibitoire. Cependant ces accords n'ont jamais été
suivis d'effets, malgré l'implication des pouvoirs publics. Ce texte qui
remplace la convention assouplie les conditions d'âges, de montant et de
durée des prêts. De même, un mécanisme de
mutualisation des risques est prévu à destination des personnes
à revenus modestes pour essayer de juguler les surprimes.
II - L'ASPECT LEGISLATIF
Ces cinq dernières années, la législation
a été considérablement durcie dans le domaine de lutte
contre les discriminations de toutes sortes. Le code pénal punit de
trois ans d'emprisonnement et de 3 millions de FCA d'amende tout auteur de
discrimination.
Cependant, entamer des poursuites se révèlent
souvent long, coûteux et complexe et donc décourageant. De plus,
apporter la preuve d'une discrimination reste difficile. Enfin, les personnes
séropositives hésitent à porter plainte par crainte de
rendre public leur état de santé.
Notons aussi que les personnes victimes d'actes ou de paroles
discriminatoires se voient renvoyer une image dévalorisée
d'elles-mêmes. Il ressort des différents témoignages que la
majorité des personnes interrogées ne manifestent aucune
volonté où n'ont pas la force et le courage de porter plainte.
Cependant, certaines, avec le recul, le regrettent une fois qu'elles ne sont
plus dans le registre du ressenti.
Les discriminations envers les personnes séropositives,
qu'elles soient de la sphère privée ou de la sphère
sociale, tombent sous le coup de la loi. Cependant, on peut noter que
paradoxalement peu de personnes entament des démarches judiciaires suite
à une discrimination. Les principales raisons évoquées
sont la lenteur, la complexité, le coût et la difficulté
à apporter la preuve.
III - CAMPAGNES ET ACTIONS D'INFORMATION ET DE
SENSIBILISATION
1- Information sur les discriminations en
général
En parallèle au dispositif de lutte contre les
discriminations constatées, l'accent est mis sur des campagnes
d'information à travers les médias tels que la
télévision et la radio afin de sensibiliser l'ensemble de la
population.
Ainsi, début décembre 2007 une campagne
d'information a été mise en place dans le but d'informer les
personnes victimes et les auteurs potentiels de discrimination en faisant un
rappel à la loi. Il s'agissait aussi de faire connaître l'ANCS,
ses missions et les démarches pour la saisir en cas de
discrimination.
Les objectifs des actions de communication sont
également de présenter les différentes formes de
discrimination, leurs impacts et les cadres dans lesquels elles peuvent se
manifester. Il est nécessaire de faire prendre conscience au plus grand
nombre que chacun peut être concerné.
2 - Campagnes dans le cadre de la
lutte contre le sida
Différentes campagnes ont été
réalisées en 2006, et se sont poursuivies en 2007, dans le but
d'amener les gens à s'interroger sur leur propre comportement face
à une personne séropositive et l'impact de celui-ci.
Les différentes campagnes de lutte contre les
discriminations envers les personnes séropositives abordent la
problématique de manières variées. Cependant, il est
possible de distinguer trois axes de communication complémentaires :
- communiquer positivement pour améliorer l'image
sociale des séropositifs
- sensibiliser aux problèmes rencontrés par les
victimes de discrimination
- amener les personnes à s'interroger sur leurs propres
comportements
Pour sensibiliser le public aux problèmes
rencontrés par les victimes de discrimination, certains spots et
campagnes cherche à mettre l'accent sur les différentes
situations que peuvent rencontrer les personnes après avoir
annoncé leur séropositivité tel le rejet ou le renvoi.
Outre les éléments d'information et de
sensibilisation, il est aussi possible d'amener les gens à
réfléchir et à s'interroger sur leurs propres
comportements. Ceci peut se faire en les plaçant, virtuellement, dans la
situation de découvrir la séropositivité d'une
connaissance.
2-1. Soutien, accompagnement des personnes atteintes et
lutte contre les discriminations
2.1.1 - Contexte
Au Sénégal actuellement, la pathologie VIH /Sida
:
- concerne des populations socialement plus
défavorisées qu'au début de l'épidémie ou
entraîne, pour une fraction importante des personnes atteintes, une
détérioration de leur situation sociale, liée à des
difficultés à conserver un emploi stable, à accéder
aux dispositifs d'insertion de droit commun et à conserver des liens
sociaux
- affecte toujours de façon majeure les homosexuels
masculins, encore victimes de discriminations.
Les résultats de l'enquête de l'ANCS sur la
situation sociale des patients suivis dans les hôpitaux indiquent que les
patients actuellement atteints par le VIH sont plus fragiles socialement que la
population générale, rencontrent davantage de difficultés
dans la vie quotidienne et souffrent d'une plus grande précarité
- seulement la moitié des séropositifs occupe un
emploi,
- près d'un homme sur deux vit seul et une femme sur
quatre,
- un peu plus du quart des patients sont reconnus
invalides,
- près de 45% des femmes vivent avec des enfants,
seules ou en couple,
En dépit d'acquis significatifs en matière de
lutte contre les discriminations (reconnaissance du droit des malades, droits
des étrangers malades etc...), des difficultés pratiques
persistent, notamment au sein des populations Dakaroises.
- La lutte contre l'homophobie, comme atteinte aux droits de
la personne et obstacle à la prévention et aux soins, a
mobilisé les associations depuis le début de
l'épidémie et a permis des avancées législatives et
sociales (lutte contre la discrimination homophobe : mise en place d'une
autorité de lutte contre les discriminations et pour
l'égalité, transformation de l'image de l'homosexualité,
plus grande visibilité dans la vie sociale et sur la scène
publique).
2.1.2 - Cadres stratégiques
Le principe fondamental est celui d'une approche globale des
besoins et de la prise en charge des personnes atteintes. La solidarité
avec les personnes atteintes et la lutte contre les discriminations dont elles
sont l'objet sont les principes qui orientent les actions de soutien et
d'accompagnement mises en place par les pouvoirs publics et les associations de
lutte contre le VIH/sida depuis le début de l'épidémie.
Les axes stratégiques de ce chapitre s'organisent
autour la prise en compte des conséquences de l'atteinte par le
VIH/sida, sur le plan :
- psychologique (déni, dévalorisation de l'image
de soi, perte de confiance en soi, troubles affectant la sexualité,
difficultés induites par la prise de traitements lourds à
vie...),
- social (isolement, perte d'emploi consécutive aux
effets secondaires des traitements, problèmes liés à
l'hébergement et au logement, précarité/
précarisation et ses effets sur le suivi et l'observance des
traitements, etc..),
- familial et culturel (parentalité, rejet de la
communauté, stigmatisation...)
2.1.3 - Objectifs
Les objectifs et les actions définis ci dessous
croisent et complètent, pour un certain nombre d'entre eux, des
objectifs et des actions présentes dans les chapitres
"Prévention", "Dépistage" et "Prise en charge" du présent
projet.
2.2. Améliorer la qualité de vie des
personnes atteintes
2.2.1 Soutenir les actions de proximité mises en
oeuvre par les associations de lutte contre le VIH/sida
a- Constats
Le dispositif associatif de lutte contre le VIH / sida
soutenu par les pouvoirs publics, particulièrement dense et
diversifié, constitue depuis le début de l'épidémie
un des leviers essentiel de la politique de lutte contre la maladie.
Environ 40% des bénéficiaires de subventions
sont des associations spécialisées dans le champ de la lutte
contre le VIH / sida. Les associations mènent de nombreuses actions de
proximité en matière d'information, de prévention,
d'accompagnement, d'hébergement et de soutien des personnes atteintes.
Plus de 60% des crédits concernent désormais les actions en
direction des personnes atteintes (hors réduction des risques en
direction des usagers de drogues).
b- Cadres stratégiques
Les associations de malades et/ou celles qui les prennent en
charge constituent un acteur fondamental d'innovation et une force utile
d'alerte et d'interpellation pour répondre aux besoins des personnes
atteintes. La confiance réciproque, la synergie et la
complémentarité des actions entre l'Etat et les associations
permettent une plus grande efficience des politiques publiques. Les
associations et l'Etat développent des relations fondées sur le
contrat d'objectif, la conduite de projets dans la durée, la
transparence des engagements pris et l'évaluation.
c- Actions
- Soutenir la structuration des réseaux et des
fédérations nationales et régionales permettant de
favoriser l'expression des personnes atteintes et l'identification de leurs
besoins ;
- Renforcer la professionnalisation des intervenants
- Soutenir les bénévoles
- Favoriser les synergies et les échanges de pratiques
professionnelles entre les associations.
2.2.2 - Accompagner les personnes lors de
l'annonce de la séropositivité
a- Constats
- La situation des personnes séropositives est encore
marquée par le poids du secret et les difficultés d'annonce et de
dialogue avec l'entourage autour de la maladie. Parmi les personnes
séropositives, 6% n'ont pas parlé de leur
séropositivité à leur partenaire stable, ce pourcentage
atteint 27% dans les domiciles.
Ceci contribue aux difficultés dans l'adoption de
comportement de prévention tant avec un partenaire stable qu'avec des
partenaires occasionnels. La protection avec le partenaire stable n'est pas
systématique dans 27% des rapports avec un partenaire VIH
négatif, 60% avec un partenaire VIH positif, et 40% avec un partenaire
dont la sérologie n'est pas connue.
Parmi les personnes séropositives, un tiers des
personnes ont des partenaires occasionnels, parmi elles 24% ne
déclarent pas de protection avec ces partenaires, ce taux est plus
élevé pour les migrants d'Afrique Subsaharienne : 29% des hommes
et 33% des femmes.
- Le recours au traitement d'urgence est une stratégie
peu utilisée.
b- Cadres stratégiques
Ces constats montrent l'importance de l'accompagnement lors de
l'annonce du test VIH.
Celui-ci, déjà réalisé, devrait
être encore optimisé afin de permettre au patient nouvellement
diagnostiqué :
· De bénéficier du soutien de ses
proches sans peur du rejet,
· D'avoir une aide efficace pour permettre l'annonce
au partenaire,
· De développer ses compétences en
matière de prévention « la négociation » du et
son utilisation sur le long terme,
· D'exprimer ses difficultés, ses besoins
spécifiques notamment concernant sa vie sexuelle et ses possibles
difficultés concernant les co-facteurs de risques de transmission du
VIH,
· De repérer les facteurs (physiques,
affectifs, psychiques, environnementaux) qui peuvent aider ou nuire à sa
santé et à son bien être.
c- Actions
- Sensibilisation des médecins prescripteurs sur
l'importance de la consultation pré test VIH pour permettre
d'améliorer la prise en charge en cas de résultat positif.
- Proposer des actions d'accompagnement le plus
précocement possible afin de soutenir le patient dans les
différentes étapes de l'annonce, de l'adoption de comportements
de prévention sur le long terme et afin de garantir l'accès aux
droits sociaux.
Ces actions de soutien reposent sur une approche
pluridisciplinaire pouvant intégrer des consultations de médecin
ou de professionnels formés, la participation à des groupes de
parole et à des ateliers thématiques portant notamment sur
l'annonce, la prévention et l'estime de soi, des entretiens avec des
professionnels du secteur social.
La téléphonie sociale, notamment Sida Info
Service avec les lignes « ligne de vie et info droit », doit
être relayée par l'outil de communication de masse tels que les
mass- médias (journaux, émissions radios et
télévisions publiques et de proximité) à
expérimenter et à développer dans le domaine de la
prévention individuelle des personnes séropositives dès
l'annonce.
Toutes ces actions doivent pouvoir s'appuyer sur l'assistance
d'un interprète en langue vernaculaire dominante : le wolof, si
besoin.
d- Indicateurs de suivi des actions
- Nombre de documents à destination des
professionnels
- Appels traités par sida info service sur ce
thème
- Nombre d'actions de soutien et d'accompagnement
financées par l'ANCS et ses sous- récipiendaires y compris les
services déconcentrés que sont les associations impliquées
dans la lutte contre le VIH.
2.2.3 Faciliter l'accès à l'ensemble
des droits sociaux et assurer l'accès aux prestations liées au
VIH/ sida.
a- Constats
L'assurance maladie est un des éléments
fondamentaux garantissant l'accès à une prise en charge
thérapeutique de qualité et aux traitements innovants.
Or, la couverture maladie n'est pas toujours optimale,
même parmi les personnes prises en charge au titre du VIH :
· Parmi les personnes étrangères, un
nombre non négligeable n'est couvert par aucune assurance maladie (6%
des patients parmi les 250 personnes ayant participé à notre
étude).
· toujours hormis les personnes vivant avec le VIH,
les problèmes spécifiques concernent la couverture maladie
complémentaire qui est loin d'être universelle pour les personnes
atteintes par le VIH : un tiers des personnes ne bénéficient
d'aucun régime complémentaire, au vu des différents
rapports d'activités ou études ci-dessus mentionnées.
Or, les personnes non couvertes par une assurance maladie
complémentaire renoncent nettement plus souvent à des soins pour
des raisons financières que celles, même à revenus
modestes, qui ont une couverture mutualiste.
b- Cadres stratégiques
- Assurer une couverture médicale optimale dès
l'annonce de la séropositivité, notamment en informant les
professionnels sur les meilleures solutions pour les patients : éviter
l'aide médicale quand une autre solution peut être
privilégiée et faciliter l'accès à une couverture
maladie complémentaire.
- Faciliter l'accès rapide à l'ensemble des
droits sociaux.
c - Actions
- Promouvoir des permanences d'accueil et d'orientation,
à la fois en développant les permanences associatives au sein des
structures hospitalières et sociales.
Elles ont pour objet d'accompagner les personnes dans leurs
démarches en favorisant l'instruction d'un certain nombre d'ouvertures
de droits dans les locaux associatifs, aux fins de limiter les
déplacements et d'anticiper les ruptures du suivi médical ou de
traitement :
· Confirmer la place de médiateurs
formés intervenant en amont des structures sanitaires et sociales et en
accompagnement des personnes pour faciliter l'accès à la
prévention, aux dépistages, à la prise en charge sociale
et médicale des personnes qui sont les plus vulnérables.
· Faciliter l'instruction des dossiers en mettant le
cas échéant des interprètes à disposition dans les
lieux de dépistage, de soins et dans les permanences associatives.
· Aider à la publication et à la
diffusion ciblée de matériels d'informations tant à
destination des professionnels qu'en direction des malades : guides, plaquettes
d'information
- Promouvoir la téléphonie sociale (Sida Info
Service, Sida Info Droit...) notamment en direction des publics les plus
vulnérables.
d - Indicateurs de suivi des actions
- Nombre de personnes ayant eu recours à une permanence
associative (orientation ou accompagnement),
- Nombre de médiateurs de santé en exercice,
- Nombre de recours aux services d'interprétariat
émanant des ONG et des services de maladies infectieuses,
- Nombre d'exemplaires de documents diffusés,
- Nombre d'appels aux différents services de
téléphonie sociale sur ce thème.
2.2.4. Garantir à toute personne atteinte
l'accès à un hébergement adapté et si besoin
à une aide à la vie quotidienne
a- Constats
Dès le début des années 90, des
dispositifs spécifiques ont été expérimentés
et développés pour répondre aux besoins des personnes
atteintes, notamment lorsque les dispositifs de droit commun ne pouvaient
être mobilisés à cet effet.
- Les appartements de coordination thérapeutique (ACT)
proposent un hébergement à titre temporaire, à des
personnes en situation de fragilité psychologique et sociale et
nécessitant des soins et un suivi médical, de manière
à assurer le suivi et la coordination des soins, à garantir
l'observance des traitements et à permettre un accompagnement
psychologique et une aide à l'insertion.
Cette définition de leurs missions permet d'apporter
une réponse adaptée aux besoins des personnes atteintes de
pathologies chroniques sévères (cancers, hépatites
sévères évolutives...) qui ne pouvaient en
bénéficier auparavant.
- les autres formes d'hébergements constituent un
ensemble assez hétérogène et ne s'inscrivent pas dans un
cadre réglementaire précis permettant un financement
pérenne.
b- Cadres stratégiques
L'aide à la vie quotidienne constitue un enjeu
important pour garantir la qualité de vie des personnes atteintes. Le
dispositif des ACT doit continuer à se développer compte tenu
à la fois des besoins existants qui ne sont pas couverts et de la
possibilité pour les ACT d'accueillir des personnes atteintes d'autres
pathologies.
Il convient de mieux connaître les autres
modalités d'hébergement spécifique qui existent
actuellement et de mobiliser les dispositifs de droit commun en matière
d'hébergement et de logement.
Enfin, le dispositif de maintien à domicile doit
être consolidé.
c- Actions
- Etudier la faisabilité de la possibilité de
répondre aux besoins des détenus pouvant bénéficier
d'une suspension médicale pour raisons de santé dans les ACT.
- Réaliser un état des lieux des dispositifs
d'hébergements spécifiques afin de définir les
modalités d'évolution et d'articulation avec les dispositifs
d'hébergement sociaux et médico-sociaux. Ce travail comporte
d'une par un recensement des capacités et types de structures et d'autre
part, une analyse qualitative de la prise en charge permettant d'établir
une typologie des prestations proposées et des
bénéficiaires.
- Etudier la possibilité d'accueil en familles,
expérimentée pour l'hébergement de femmes
étrangères pendant la durée des démarches
administratives nécessaires à la sortie de l'extrême
précarité.
- Accompagner l'évolution du dispositif d'aide à
domicile dans un cadre commun à d'autres pathologies.
d-Indicateurs de suivi des actions
- Nombre de places en ACT.
- Nombre de places d'hébergement financées sur
les crédits VIH.
- Réalisation d'un état des lieux du dispositif
d'hébergement hors ACT d'ici Juillet 2011.
- nombre de personnes prises en charge dans le dispositif
d'aide à domicile
2.2.5. Favoriser le maintien dans l'emploi et
l'insertion professionnelle.
a- Constats
La plupart des emplois n'exposent pas le salarié
atteint par le VIH à un risque particulier. Les progrès
thérapeutiques permettent aux personnes séropositives de
continuer à travailler. Cependant il est vrai que dans le cadre de
l'entreprise, il y a souvent peu de place pour la maladie et le handicap bien
que ceux-ci soient pris en compte par le droit du travail.
Le code du travail ne prévoit aucune législation
particulière au sujet de l'infection par le VIH. Celle-ci doit
être considérée au même titre que toute autre
maladie. Le droit du travail garantit une protection à tous les
travailleurs, notamment malades, et ce aux différents stades du contrat
de travail.
Pour des adultes jeunes affectés d'une maladie
chronique de longue durée, le maintien dans l'emploi et l'insertion
professionnelle sont indispensables pour garantir un niveau de ressources
suffisant, permettre un projet de vie et le maintien de l'insertion sociale.
Les ruptures professionnelles se produisent le plus souvent dès le
début de la trajectoire de la maladie et tout au long de celle-ci.
b-Cadres stratégiques
Veiller au respect de non-discrimination au moment de
l'entretien d'embauche comme à tous les stades d'exécution du
contrat de travail (articleL122-45 du code du travail).
Mieux informer sur le statut de travailleur handicapé,
sur l'aménagement des conditions de travail pour cause de maladie et sur
l'aménagement du temps de présence. (Article R241-43 du code du
travail)
Aider les personnes à se réinvestir dans une
carrière professionnelle.
c- Actions
Pour l'accès à l'emploi
- Créer des centres de ressources à un niveau
interrégional, disposant d'outils et de professionnels recensant les
informations sur les différents circuits de réinsertion soit dans
le cadre du droit commun soit dans celui de la prise en charge d'une PV
VIH.
- Faciliter l'accès, le maintien ou le retour dans
l'emploi ; sensibiliser les intervenants sociaux et associatifs sur ces
questions : une meilleure utilisation de la reconnaissance de la qualité
de travailleur, le développement des aménagements de poste pour
tenir compte des aptitudes et des contraintes du suivi médical ou du
traitement.
Auprès des professionnels et dans le milieu de
travail
- Veiller au respect de la vie privée et du secret
médical dans les dispositifs d'insertion, en milieu de travail et dans
tous les services administratifs (notamment par des actions de sensibilisation
conduites auprès des professionnels, dans le cadre de la formation
initiale, continue, ou dans le cadre de journées d'information
spécifique).
- Lutter contre les discriminations en milieu professionnel :
sensibilisation des employeurs, des médecins du travail, des
collègues de travail et des représentants du personnels,
notamment en favorisant la tenue d'événements d'information et de
réflexion réunissant l'entreprise autour de la question de
l'accès et du maintien dans l'emploi des personnes en situation de
handicap lié à une maladie chronique.
- Faciliter l'accès ou le retour à l'emploi en
favorisant la formation des professionnels de l'insertion ou de l'orientation
(notamment les ANPE) aux spécificités de l'accompagnement vers
l'emploi des personnes touchées par une maladie chronique et par la mise
en oeuvre d'actions de soutien collectif (notamment pour les personnes ayant
été en inactivité pendant longtemps) favorisant la prise
de confiance en soi, permettant les échanges d'expériences entre
personnes touchées et informant les personnes sur l'existence et le
fonctionnement des dispositifs d'insertion et de formation.
- Faciliter le maintien dans l'emploi en favorisant la
formation des médecins du travail.
3. Prendre en compte la dimension familiale dans
l'accompagnement des personnes séropositives
a- Constats
Les adolescents et les jeunes adultes séropositifs
nécessitent une prise en charge en charge spécifique, encore
quasi inexistante. Ces problématiques dépassent les seules
questions de santé physique et comportent des enjeux relationnels,
sociaux et culturels.
Les adolescents séronégatifs mais ayant des
parents et/ou des frères et soeurs touchés par le VIH,
échappent, eux, à tout système de soins tout en subissant
le poids du secret et les expériences de deuil
répétées au sein de leur famille.
Les enfants et les adolescents de familles affectées
sont confrontés aux situations de précarité
économique et sociale qui atteignent leurs parents.
Il importe donc de développer des stratégies
permettant de préserver l'équilibre de vie des familles
touchées par le VIH et de renforcer ou à restaurer les liens
familiaux quand ils sont fragilisés en tenant compte de l'importance du
secret et des situations familiales particulières, notamment en cas de
séparation.
b - Cadres stratégiques
- Renforcer la dimension globale de la prise en charge des
enfants et des adolescents dans le cadre du suivi médical.
- Développer des actions spécifiques et globales
à l'intention des enfants de familles affectées.
- Apporter une attention particulière à la
question du rapprochement familial d'enfants éventuellement
restés au pays d'origine, dont le(s) parent(s) est (sont) en situation
régulière de séjour en France, et suivis pour une
séropositivité ; sachant que la durée et la gravité
de leur pathologie ne permettent pas d'envisager un retour au pays
auprès de leurs enfants.
c- Actions
- Favoriser une prise en charge pluridisciplinaire dans le
cadre de la réorganisation des soins hospitaliers et extra-
hospitaliers.
- Promouvoir des activités en direction des familles :
groupes de paroles, ateliers destinés à rompre l'isolement,
regagner la confiance, soutenir l'autonomie.
- Développer des programmes à l'intention des
jeunes adultes séropositifs affectés destinés à
rompre l'isolement lié à l'image sociale de la maladie,
éviter le repli dans la maladie, surmonter les difficultés
liées aux conséquences des traitements, restaurer l'estime de
soi.
d- Indicateurs de suivi des actions
- Ce sont les crédits et le nombre d'actions mises en
place en direction des familles et des adolescents.
IV - LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS ET LES
STIGMATISATIONS
1. Garantir les droits des personnes atteintes
a- Constats
La loi de santé publique (article 144) prévoit
que le gouvernement présente dans un délai de 6 mois un rapport
au parlement sur la mise en oeuvre de la convention et sur les conditions de
création d'un fond de garantie destiné aux
bénéficiaires de la convention ne pouvant assumer la charge
financière due aux majorations de primes. Le directeur
général de la santé et le directeur du trésor sont
chargés d'établir ce rapport.
- L'accès au dossier médical et le droit
à l'information sont régis par la loi du 24 mars 2002 relative
aux droits des patients. Elle permet à toute personne qui en fait la
demande d'accéder aux informations relatives à sa
santé.
- Le droit aux soins sans discrimination du fait de la
pathologie est un droit fondamental.
- Le secret médical est régit par le code de
déontologie et le code de santé publique.
b- Cadre stratégique
Renforcer la place des patients comme acteurs et partenaires
du système de soin.
c-Mesures spécifiques
- Organiser l'interface entre les différentes parties
prenantes (représentants institutionnels, associations,
représentants des banques et des assurances) pour la mise en oeuvre d'un
mécanisme conventionnel adapté.
- Assurer la diffusion des documents d'informations relatifs
aux droits des patients
- Soutenir les permanences d'accueil et d'orientation
médico- psychosociale par les associations.
- Promouvoir le fonctionnement des lignes
téléphoniques spécialisées sur les aspects
juridiques et sociaux en lien avec les institutions juridiques.
2. Lutte contre la stigmatisation et la
discrimination
a- Constats
La stigmatisation et la discrimination liées au
VIH/sida sont des obstacles importants à la prévention de
l'infection, à l'accès aux soins, de traitements et de soutien
adéquats et à la réduction de l'impact de
l'épidémie.
Un sondage réalisé par SIS en 2002 montre que
sur 252 appelants près de 2 personnes sur 3 indiquent avoir
été victimes ou s'être sentis victimes de stigmatisation,
discrimination ou d'exclusion dans leur vie privée, sociale et
professionnelle du fait de leur séropositivité.
Cependant les personnes ayant répondu par la
négative précisent ne pas avoir divulguées leur
séropositivité afin de se protéger de toutes exclusions.
L'exclusion réelle ou présumée est encore également
très marquée dans les services de santé.
Des progrès sont également nécessaires en
matière de lutte contre la violence homophobe, pour soutenir aux jeunes
ayant une attirance pour le même sexe au moment de l'entrée dans
la sexualité, et dans le domaine de l'égalité des droits
et de leur mise en application effective.
b- Cadres stratégiques
- Mobiliser des associations de personnes atteintes, moteur
majeur dans la lutte contre la stigmatisation intra et extra communautaire.
- L'implication des personnes atteintes dans la communication
publique en valorisant leurs témoignages.
c- Actions
- Réaliser des campagnes de sensibilisation pour aider
les gens à comprendre l'injustice de la stigmatisation et de la
discrimination. Cet axe devra être particulièrement
développé dans la communication spécifique dans les
communautés où la stigmatisation apparaît comme un obstacle
à la prévention, au dépistage précoce et aux soins
et comme un facteur majeur d'isolement des personnes atteintes. Dans ces
départements, la mobilisation des leaders d'opinion et des média
devra accompagner les campagnes publiques. Des efforts du même ordre
doivent être accomplis en direction des communautés migrantes
affectées par le VIH/sida dans la ville de Dakar.
- Promouvoir l'éducation des jeunes pour enseigner les
faits et modifier les attitudes.
- Impliquer les pouvoirs publics pour lutter contre
l'homophobie notamment par :
· Le soutien aux associations et aux
événements d'expression de la communauté homosexuelle,
· Des efforts réalisés pour rendre
effective une dimension relative à l'orientation sexuelle dans les
programmes d'éducation à la sexualité en milieu
scolaire.
· La représentation des homosexuels masculins
dans les campagnes de communication publique.
La collaboration de l'ANCS avec une Association des MSM
dénommée ENDELGUEY a commencée en 2000 et avec une autre
association dénommée ADAMA en 2003.
Les activités menées par l'ANCS sont :
- l'organisation et la tenue de 2 ateliers sur le renforcement
de capacité et le plaidoyer regroupant les associations ENDELGUEY, ADAMA
et association prudence.
- permis la formation et le renforcement des capacités
de leaders MSM et des réseaux sur la prévention (ateliers avec
des leaders MSM sur le Counselling, les soins et le soutien en matière
des IST/VIH/Sida) ; la sensibilisation (discussion de groupe,
vidéos, débats, groupes de soutien), IEC pour
l'amélioration des comportements de santé sexuelle ;
faciliter la disponibilité des condoms et lubrifiants chez les MSM
(identifier les besoins des MSM en matière de condoms et lubrifiants,
l'approvisionnement et l'achat de condoms, la distribution de ceux-ci.
L'ANCS accompagne également ces Associations dans le
cadre de soutien psychosocial (visites à domicile, visite dans les
prisons, la mise en disposition des boites à image pour les
activités d'IEC/CCC par rapport aux différentes pratiques
sexuelles et leurs conséquences, des causeries éducatives et des
projections de films sur l'anatomie et l'hygiène de l'anus, les aspects
cognitifs liés au VIH, les messages préventifs : le sexe
sécuritaire, la distribution des préservatifs et des
lubrifiants).
L'ANCS intervient aussi dans le sens d'une coalition, une
intervention commune, des stratégies communes et des modules communs
pour mieux intervenir auprès des MSM.
Actuellement l'ANCS est entrain d'élaborer et finaliser
un module de formation sur la discrimination et la stigmatisation. Dans un
proche avenir il sera organisé un atelier de formation de formateur des
leaders MSM sur la stigmatisation et la discrimination. Les leaders
formés seront chargés d'animer ce module auprès de leurs
pairs.
3. Enfants touchés et rendus orphelins par le
VIH/sida
Une attention spéciale doit être portée
aux enfants rendus orphelins en raison du sida et aux enfants dont
les familles sont touchées, notamment aux enfants chefs de famille, qui
sont particulièrement vulnérables à l'infection par le
VIH.
La stigmatisation et le rejet social dont font l'objet les
enfants de familles touchées par le VIH/sida peuvent être
aggravés par le non-respect ou la violation de leurs droits et notamment
par la discrimination exercée à leur encontre qui a pour effet de
limiter ou de supprimer leurs possibilités d'accès à
l'éducation et aux services médicaux et sociaux.
Le Comité tient à souligner la
nécessité d'accorder une protection juridique, économique
et sociale à ces enfants pour leur permettre d'exercer leurs droits
à l'éducation, à l'héritage et au logement, d'avoir
accès aux services sociaux et de pouvoir révéler sans
crainte leur statut de séropositivité et celui des membres de
leur famille s'ils le jugent bon.
À cet égard, il est rappelé aux
États parties que ces mesures sont indispensables pour assurer
aux enfants la jouissance de leurs droits et pour leur apporter les
compétences et le soutien nécessaires afin qu'ils soient moins
vulnérables et moins exposés aux risques d'infection.
Le VIH/sida représente souvent pour les enfants dont
les parents sont malades ou décédés un traumatisme
fréquemment aggravé par les effets de la stigmatisation et de la
discrimination dont ils font l'objet.
À cet égard, il est rappelé aux
États parties qu'il leur incombe de faire en sorte que tant la
législation que la pratique soutiennent les droits à
l'héritage et les droits de propriété des orphelins,
en prêtant une attention particulière à la discrimination
sexuelle sous-jacente qui peut entraver l'exercice de ces droits.
Conformément aux obligations qui leur incombent en vertu de
l'article 27 de la Convention, les États parties doivent aussi
soutenir les familles des enfants rendus orphelins par le sida et les
communautés dans lesquelles ils vivent et les doter de moyens
renforcés afin d'assurer à ces enfants un niveau de vie suffisant
pour garantir leur développement physique, mental, spirituel, moral,
économique et social, y compris l'accès à des soins
psychosociaux si nécessaire.
Pour assurer au mieux la protection des orphelins, il est
préférable de ne pas séparer les membres d'une même
fratrie et d'en confier la garde à des proches parents ou à des
membres de la famille. En l'absence d'autres solutions, il est peut-être
moins traumatisant pour des orphelins d'être recueillis par des membres
de la famille élargie qui bénéficient du soutien de
l'entourage. Une aide doit être fournie en vue de garantir que, dans la
mesure du possible, les enfants puissent demeurer au sein des structures
familiales existantes. Cette solution n'est pas toujours possible en raison des
répercussions que le VIH/sida peut avoir sur la famille élargie.
En pareil cas, les États parties doivent s'efforcer de proposer une
structure de remplacement de type familial (comme le placement dans une
famille). Les États parties sont encouragés à fournir une
assistance financière ou autre, si nécessaire, aux enfants chefs
de famille. Leurs stratégies doivent tenir compte du fait que les
collectivités locales sont concernées au premier chef dans
la lutte contre le VIH/sida et qu'elles ont besoin d'assistance pour
déterminer quelle est la meilleure manière d'apporter un
soutien aux orphelins.
Ils doivent mettre au point des programmes d'assistance
à l'intention des enfants ainsi placés, qu'ils soient
infectés ou touchés par le VIH/sida, afin de faciliter leur
réintégration dans leurs communautés.
Partie III
Plan de mise en oeuvre
I - MISE EN OEUVRE DE LA SOLUTION
Dans la planification opérationnelle, nous nous
emploierons à construire le cadre logique et à établir le
plan d'action de notre projet.
1- LE CADRE LOGIQUE 14
Pour le renforcement des capacités dans le but de
réduire la stigmatisation et la discrimination et accroître la
qualité de vie des personnes vivant avec le VIH, des espaces
d'intervention ont été déterminés :
- d'une part, les objectifs, les résultats attendus et
les activités relatifs.
- d'autre part, les conditions critiques (CC), les indicateurs
objectivement vérifiables (IOV) et les moyens de vérification
(MV) correspondants :
La construction du cadre logique s'est faite en plusieurs
étapes.
1 - La première étape a
consisté à identifier l'objectif spécifique (but) de la
solution envisagée qui est de « réduire de 95%
à 25% le taux de la stigmatisation et la discrimination chez les PVVIH
dans la région de Dakar du 03 Novembre 2008 au 30 Juin 2011 »
soit sur 632 jours.
2 - La deuxième étape a permis
de définir les résultats (extrants) permettant d'atteindre cet
objectif spécifique. Ce sont :
- Les personnes vivant avec le VIH ont une meilleure
qualité de vie en communauté et en entreprise.
- Les ONG sous récipiendaires sont mieux formés
à la prise en charge des PV VIH et contribuent à la
réduction de la stigmatisation.
- Il existe des lois et textes réglementaires portant
assistance financière aux personnes vivant avec le VIH.
14 Le cadre
logique est un outil de planification efficace s'appuyant sur une
d démarche systématique et ordonnée pour en
arrivée à une compréhension claire et une formulation
précise d'un projet ou d'un programme. Il permet de clarifier les liens
logiques entre les objectifs et sous objectifs du projet ou programme,
d'identifier les indicateurs de réalisation de ces objectifs et
d'identifier les conditions extérieures qui peuvent influencer
l'atteinte des résultats attendus. Il se présente sous forme
d'une matrice 4X4 comportant :
1) la logique verticale composée de la
hiérarchisation des objectifs ou logique d'intervention (objectif
global, objectif spécifique, résultats et activités) et
les conditions critiques.
2) la logique horizontale comprenant les indicateurs
objectivement vérifiables et les moyens de vérification
correspondant à chaque niveau de la logique verticale. (Source :
Cours du module de résolution des problèmes de santé
dispensé par M. MOUSTAPHA Thiam enseignant
associé au CESAG).
3 - La troisième étape a
défini les activités (intrants) nécessaires pour obtenir
ces résultats à savoir :
- la réunion pour prendre la décision
d'améliorer la qualité de vie des PVVIH, de lutter contre
l'ignorance des familles aux VIH, suivie de la mise en oeuvre de cette
amélioration.
- L'organisation périodique de rencontre
d'échanges entre l'ANCS et ses sous bénéficiaires (tous
les quatre mois).
- L'organisation périodique des séances de
groupe de paroles entre les sous récipiendaires de l'ANCS (tous les
trois mois).
4 - L'objectif spécifique, les résultats et les
activités formulés permettant à la quatrième
étape, de déterminer l'objectif global (finalité) auquel
doit contribuer à la solution et qui est :
« l'amélioration de la qualité de la prise en charge
des personnes vivant avec le VIH ».
Après la description de la logique d'intervention du
projet, les étapes qui ont suivi ont consisté à
déterminer les conditions critiques (CC),les indicateurs objectivement
vérifiables (IOV) et les moyens de vérification (MV) relatifs
à chacun des intrants ,extrants ,objectifs et que nous consignons dans
le tableau.
LE CADRE LOGIQUE
HIERARCHISATION DES OBJECTIFS (H.O)
|
INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES
(I.O.V)
|
MOYENS DE VERIFICATION (M .V)
|
HYPOTHESES OU CONDITIONS CRITIQUES
|
Objectif Global :
Contribuer à l'amélioration de la qualité
de vie des personnes vivant avec le VIH dans la ville de Dakar
(Sénégal)
|
Satisfaction des personnes vivant avec le VIH
|
Enquêtes auprès des PVVIH
|
Bonne gestion et maîtrise des stratégies de
stigmatisation et de discrimination
|
Objectif Spécifique :
Réduire de 95% à 25% le taux de
stigmatisation et de discrimination dans les stratégies de renforcement
de capacités de l'ANCS de Novembre 2008 à fin Juin 2011.
|
Le taux de stigmatisation et de discrimination dans les
stratégies de l'ANCS et ses sous récipiendaires
|
-Enquêtes dans les ménages
-Enquête d'impact social
|
-Volontés soutenues des ONG sous
récipiendaires de l'ANCS à lutter contre la stigmatisation et la
discrimination
-Intérêt manifeste et continu
Des ONG sous récipiendaires pour des actions mises en
place pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination chez les
PVVIH
|
Résultats :
R1 : 100% des
prestataires de soins et des ONG sous récipiendaires de l'ANCS
disposent d'un environnement favorable et juridique et maitrise parfaitement la
prise en charge des PVVIH dans les stratégies de réduction de la
stigmatisation et de la discrimination associée au VIH.
R2 : 100% des
employeurs et chefs d'entreprise, des collègues de service appliquent
les bonnes pratiques de la non-discrimination et de la stigmatisation des PVVIH
dans les entreprises Sénégalaises.
R3 : 100%
des établissements financiers (banques et assurances) n'exigent plus les
tests de VIH pour l'octroie des crédits.
|
Proportion des prestataires et des ONG sous
récipiendaires de l'ANCS ayant une maîtrise parfaite de la prise
en charge des PVVIH dans les stratégies de réduction de la
stigmatisation et de discrimination associée au VIH
Proportion des employeurs et des chefs d'entreprises appliquant
les bonnes pratiques de la non-discrimination et de la stigmatisation des PVVIH
dans les entreprises sénégalaises
Proportion des établissements financiers assurant un
soutien et une assistance psychologique aux PVVIH
|
Enquêtes et rapports d'activités
Enquête d'impact social
Enquêtes et rapports d'activités
Rencontre permanente avec les chefs d'équipe de travail
des entreprises sénégalaises
Liste de présence des employés
Rapports d'activités et bilans de fin d'exercice
|
Respects stricts des droits
des PVVIH
-adhésion des employeurs, des collègues et des
chefs d'entreprises
-Participation active de PVVIH dans les entreprises
activités de production
-adhésion des établissements financiers à
une meilleure qualité de vie des PVVIH de Dakar
|
Activités :
1.1 Organiser une réunion des parties prenantes
à la non-discrimination et stigmatisation associée au VIH
1.2 Elaborer un protocole des prestataires pour la prise en
charge et réduction de la stigmatisation chez les PV VIH
1.3 Mettre à exécution le droit des PVVIH aux
soins, à l'emploi et aux avantages des établissements
financiers.
1.4 Organiser périodiquement une séance de
groupe de parole entre les ONG et les PVVIH
2. Organiser périodiquement une rencontre
d'échange entre l'ANCS, les ONG sous récipiendaires, les
législatifs, les employeurs
3. Renforcer les connaissances des leaders religieux et des
chefs de famille aux VIH et au soutien aux PVVIH.
4. Redynamiser et coordonner les ONG en matière de
lutte contre la stigmatisation des PVVIH
5. Appliquer les stratégies de lutte contre la
stigmatisation et de la discrimination des PVVIH en entreprise
6. Former les mass-médias à la lutte contre la
stigmatisation des PVVIH
7. Organiser des plaidoyers
Pour le vote des lois et des textes réglementaires de
réduction de la stigmatisation et de la discrimination chez les
personnes vivant avec le VIH
___________________
SUIVI / EVALUATION
· Formative
· Sommative
|
Une réunion est organisée
Un protocole des prestataires pour la prise en charge des
PVVIH est élaboré
Le droit des PVVIH aux soins, à l'emploi et aux avantages
des établissements financiers est exécuté par les parties
prenantes.
Une séance de groupes de paroles est organisée tous
les mois pendant 15 mois.
Une rencontre d'échange entre l'ANCS et les ONG sous
récipiendaires est organisée tous les quatre mois
Nombre de groupes de soutien au PVVIH instruits
Pourcentage de chefs religieux formés
Membres des ONG formés à la lutte contre la
stigmatisation et la discrimination
Les stratégies de lutte contre la stigmatisation sont
correctement mises en oeuvre dans les entreprises sénégalaises
Nombre de programme de radio / télés
réalisés sur le VIH
Nombre d'heures de diffusion des émissions de lutte contre
la stigmatisation et la discrimination
Nombre de lois et textes réglementaires de
réduction de la stigmatisation et de la discrimination votés /
Nombre de lois et textes réglementaires votés
Chaque trimestre à compter
Du 31 Mars 2009
Tous les semestres à compter
De Janvier 2011
|
Procès-verbal de réunion
Meilleurs techniques de prise en charge
-Rapports d'activités des prestataires
-Bilans de fin d'exercice
-Rapports de groupes de paroles
Rapport de séance de travail
Rapports de rencontres
Rapport de renforcement de capacité
Rapports d'activités trimestrielles des ONG sous
récipiendaires de l'ANCS
Monitoring et supervision
des sites et entreprises
Programmes de radio et télé produits
Heures de diffusion des programmes de radio
réalisées
Lois et textes réglementaires votés
________________________
· Rapports d'évaluation
· Rapports de monitoring
· Rapport de supervision
Evaluation finale du programme
|
-adhésion des parties prenantes
-Disponibilité d'un local pour l'élaboration du
protocole
-Disponibilité des prestataires, des employeurs, des chefs
d'entreprises et des établissements financiers
-Respect de droits des PVVIH
Disponibilité des groupes de paroles
Disponibilité des institutions externes à l'ANCS
Consentement des responsables des institutions sous
récipiendaires
-Procès verbal des réunions
Adhésion des ONG
Respect strict des droits des PV VIH
Disponibilité des mass médias à fournir des
campagnes de sensibilisation à la lutte contre la discrimination et la
stigmatisation des PVVIH
Nombre d'émissions de radio et télés
produites pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination
Disponibilité de lois et textes réglementaires et
juridiques luttant contre la stigmatisation et la discrimination chez les PV
VIH
_______________
Disponibilité des ressources humaines
Disponibilité des ressources humaines et des ONG à
la fin du programme
|
2 - LE PLAN D'ACTION
15 :
Le projet de réduction de la stigmatisation et la
discrimination associées au VIH mis en oeuvre dans le cadre de notre
travail aura pour but d'établir une nouvelle programmation
stratégique de lutte contre par la réalisation des
activités planifiées suivi du chronogramme de ces
activités que représente le tableau suivant :
1) de promouvoir et de défendre les droits des PVVIH
en milieu de travail; et
2) de prévenir la transmission du VIH/sida en milieu de
travail, d'informer sur les modes de transmission et sur l'ensemble de la
problématique du VIH/sida en milieu de travail.
3) améliorer les conditions de vie des personnes vivant
avec le VIH par le respect de leur droit.
En vue d'atteindre ces buts, le programme est divisé en
6 volets prioritaires autour desquels s'articulent les objectifs poursuivis et
activités à réaliser :
1) information, éducation et formation;
2) accompagnement des ONG sous récipiendaires de
l'ANCS;
3) intervention de crise;
4) recherche;
5) plaidoyer; et
6) partenariats.
Pour répondre aux problématiques liées au
VIH/sida en milieu de travail, il nous apparaît fondamental de
s'intéresser à certains sujets incontournables tels, notamment,
la confidentialité en milieu de travail, l'accès aux assurances,
le statut d'invalidité dans le cadre des régimes privés
d'assurance, de régie des rentes et d'aide sociale, l'interdiction de
discrimination dans l'emploi, les mesures d'accommodement raisonnables des
employeurs et la divulgation du statut séropositif.
Les recherches effectuées à ce jour sur ces
questions nous permettent de constater l'existence d'écarts
significatifs entre l'état du droit actuel et certaines pratiques qui
ont des répercussions sur la réalité des PVVIH qui ont ou
tentent d'avoir une vie active.
- établissant des partenariats avec des acteurs
influents du monde du travail, tels, notamment, les employeurs, les syndicats,
la Commission de la santé et sécurité du travail et les
Centres locaux d'emploi.
- La création de tels partenariats constitue un
objectif poursuivi par le programme
____________________
15 Le plan d'action est un
document dressant la liste de toutes les activités planifiées,
leurs dates de début, de fin, les ressources nécessaires ainsi
que les responsables à tous les niveaux (source : cours du module
de gestion des projets dispensé par M. Ousmane KEBE) ; l e plan
d'action constitue un précieux outil de gestion efficace et efficiente
d'un projet.
PLAN D'ACTION ET CALENDRIER DES ACTIVITES
Objectif d'impact : Réduire de 95%
à 25% la prévalence de la stigmatisation et la discrimination
liées au VIH / sida au sein des entreprises et de la population de Dakar
d'ici fin juin 2011.
|
Objectifs de résultat à moyen
terme :
1- Augmenter de 5% à 25% la proportion des employeurs de
la ville de Dakar qui maîtrises correctement et systématiquement
les techniques de réduction de la stigmatisation et de la discrimination
liées au VIH en entreprise grâce aux partenaires et bailleurs de
fonds internationaux à partir de Novembre 2008.
2- Amener 95% des relais communautaires à la prise en
charge du VIH et à la réduction de la stigmatisation et la
discrimination chez les PVVIH d'ici fin juin 2011.
1. Objectifs spécifiques
1-Offrir les services de prise en charge des PVVIH à 95 %
dans au moins 80 % des structures sanitaires de la région
médicale de Dakar d'ici le 30 juillet 2010.
- Améliorer la qualité de vie et les conditions de
travail des PVVIH dans les entreprises de Dakar.
- Augmenter de 14 à 40 % le nombre de centre et de
logements sociaux pour la PEC des PVVIH dans les 12 mois.
- Améliorer de 13 à 25 % la couverture en PEC des
PVVIH au sein des associations de Dakar.
- Mettre en place un système intégré de
suivi/évaluation et de coordination
- Assurer la mobilisation de la communauté
2- Assurer la mobilisation de la communauté sur le VIH /
sida
3- Augmenter de 7 à 15 % la couverture en PEC des PVVIH
dans les 12 mois
Durée totale du projet :
632 jours y compris les jours non ouvrables ;
Date de début au plus tôt :
03 Novembre 2008
Date de fin au plus tard : 30 Juin
2011.
Coût estimatif pour l'exécution du
projet : 172. 229. 000 FCA
( Cent soixante douze millions deux cent
vingt-neuf mille francs)
Voir
calendrier des activités page suivante
|
N°
|
PLANIFICATION DES TACHES
|
ECHEANCIER
|
Respon-sables
|
Source
de finance-
ment
|
Indicateurs Objectivement Vérifiables
(IOV)
|
Moyens de vérification
(MV)
|
Coûts de la mise en oeuvre en
F CFA
|
ANNEE 2008
|
ANNEE 2009
|
ANNEE 2010
|
ANNEE 2011
|
Date Début
|
Date Fin
|
Date Début
|
Date Fin
|
Date Début
|
Date Fin
|
Date Début
|
Date Fin
|
0
|
1. Début :
|
T4
|
|
|
|
|
|
|
T3
|
|
|
|
|
0
|
1
|
2. Objectif d'impact :
Réduire la prévalence de la stigmatisation liée au
VIH/sida de 95% à 25% dans la ville de Dakar d'ici 30 Juin 2011
|
T4
|
|
|
|
|
|
|
T2
|
Chargé de programme
ANCS
|
Fonds Mondial
|
Taux de prévalence de la stigmatisation et la
discrimination chez les diminué
|
Evaluation finale du programme
|
172.229.000
|
2
|
2.1 Objectif de résultat à moyen
terme :
Amener 95% des relais communautaires à la prise en
charge du VIH et à la réduction de la stigmatisation et la
discrimination chez les PVVIH d'ici juin 2011.
|
T4
|
|
|
T2
|
|
|
|
|
ANCS
|
Fonds Mondial/
ANCS
|
Nombre des associations et des relais sensibilisés aux
méthodes de réduction de la stigmatisation et la
discrimination
|
Rapport d'évaluation des connaissances
Fiche d'émargement
|
125.954.000
|
3
|
2.1.1 Objectif de résultat à
court terme : sensibiliser 95% des associations et des relais
communautaires sur les méthodes de réduction de la
stigmatisation.
|
T4
|
|
|
T1
|
|
|
|
|
ENDA-Santé / HACI
|
Fonds Mondial/
ANCS
|
Nombre de séances réalisées sur nombre total
des séances prévu.
|
Rapport de fin d'activité
|
6.880.000
|
4
|
2.1.1.1 Objectif de processus :
réaliser 6 séances régulières d'IEC avec les
communautés et les pairs d'association pour identifier les OEV et leurs
familles d'accueil d'ici fin Octobre 2009.
|
T4
|
T1
|
|
|
|
|
|
|
ENDA-Santé
|
Fonds mondial/
ANCS
|
Nombre de séances réalisées sur nombre total
des séances prévues
|
PV des séances
tenues
|
6.880.000
|
5
|
2.1.1.1.1 Activité de
soutien : Tenir entre le 31 décembre 2008 et le
30 Octobre 2009 un atelier de 3 jours portant création d'un cadre
juridique de soutien adapté aux PVVIH
|
T4
|
|
|
T1
|
|
|
|
|
ANCS
|
Fonds Mondial
|
Activité tenue sur activité prévue
|
Rapport de fin d'activités,
Maquette de cadre juridique de soutien adapté aux PVVIH
élaborée
|
3.600.000
|
6
|
2.1.1.1.2 Activité de
soutien: Confectionner 10.000 exemplaires d'une brochure
d'informations sur la stigmatisation et la discrimination avant le
1er décembre 2008.
|
T4
|
T4
|
|
|
|
|
|
|
Point focal
ANCS
|
Fonds Mondial/
ANCS
|
Nombre de brochures confectionnées sur nombre
prévu
|
Factures ;
bordereau de livraison ; PV de réception
|
3.000.000
|
7
|
2.1.1.1.3 Activité de
soutien: Superviser les activités de HACI et
ENDA-Santé, des pairs et des leaders d'association des PVVIH.
|
T4
|
|
|
T1
|
|
|
|
|
ANCS
|
Fonds Mondial/
ANCS
|
Nombre de supervisions réalisées sur
nombre prévu
|
Rapports d'activités des relais, rapports de supervision
des ONG HACI et ENDA-Santé
|
130.000
|
8
|
2.1.1.1.4 Activités de
développement: Réviser avant le 31 janvier 2009,
les politiques nationales et les textes juridiques pour évaluer les
droits des PVVIH à la participation communautaire, à l'emploi,
à l'éducation et aux services de santé.
|
|
|
T1
|
T1
|
|
|
|
|
Fonds Mondial/ANCS
|
Fonds Mondial
|
Nombre de politiques nationales révisées/ Nombre
prévu
|
PV de réception, note d'attribution
|
150.000
|
9
|
2.1.1.2 Objectif de processus : Renforcer
les capacités des associations et des leaders communautaires à la
notion de prise en charge des PVVIH à Dakar d'ici fin juin
2009.
|
T4
|
|
|
T1
|
|
|
|
|
HACI /
ENDA-Santé
|
ANCS
|
Nombre d'associations et de leaders communautaires ayant
bénéficiés d'un renforcement de capacités/ effectif
total prévu
|
Rapports d'activité des relais, évaluation
annuelle
|
45.736.500
|
10
|
2.1.1.2.1 Activités de
soutien: Coordination et sensibilisation tous les trois mois,
à compter du 03 novembre 2008, 95% des relais communautaires et des
chefs d'entreprises de la ville de Dakar sur les modes de réduction de
la stigmatisation et de discrimination des PVVIH.
|
|
|
T1
|
|
|
T3
|
|
|
Points focaux locaux
|
HACI et ENDA-Santé
|
Nombre de sensibilisations effectuées sur nombre total
prévu
|
Rapports d'activités des points focaux locaux
|
4.933.250
|
11
|
2.1.1.2.2 Organiser tous les deux mois un atelier
de trois jours de formation de 20 relais, chefs du personnel des entreprises
et pairs éducateurs sur les stratégies de prise en charge des
PVVIH issus des associations entre février et juin 2009.
|
|
|
T1
|
|
|
T2
|
|
|
Point focal
|
ANCS
|
Nombre de relais formés/ nombre de sites effectifs
|
Rapports d'activités, liste de présences,
attestations de fin de formation
|
10.237.500
|
12
|
2.1.1.2.3 Organiser dans chaque quartier de Dakar,
des séances régulières de cross de mass lors des
journées mondiales de lutte contre le SIDA à compter du 1er
décembre 2008.
|
|
|
T1
|
T1
|
|
|
|
|
HACI/ ENDA-Santé
|
Fonds Mondial /ANCS
|
Nombre de séances régulières de cross
réalisées /Nombre total prévu
|
Rapports d'activités des points focaux locaux
|
25.632.500
|
13
|
2.1.2 Objectif de résultat à
court terme : Amener 90% des associations et des relais communautaires à
bénéficier des soins et des séances d' IEC à
partir du 1er janvier 2009.
|
|
|
T1
|
T2
|
|
|
|
|
ANCS
|
Fonds Mondial/
ANCS
|
Nombre d'associations bénéficiant de
séances d' IEC sur nombre total prévu
|
Rapports de fin de formation
|
26.007.500
|
14
|
2.1.2.1 Objectif de processus :
Développer des liens et exploiter les opportunités; organiser
tous les mois une supervision formative des relais pour développer une
réponse multisectorielle impliquant tous les partenaires à
compter du 1er janvier 2009.
|
|
|
T1
|
|
|
T2
|
|
|
ANCS
|
Fonds Mondial /ANCS
|
Nombre de supervisions tenues sur le total prévu
|
Rapports des supervisions tenues
|
25.632.500
|
15
|
2.1.2.1.1 Activité de
soutien : Doter tous les centres et postes médicaux de
prise en charge des PVVIH de Dakar des lots de matériels audio-visuels
et supports IEC/CCC à compter de janvier 2009.
|
|
|
T1
|
T4
|
|
|
|
|
HACI/ ENDA Santé
|
Fonds Mondial
|
Nombre de sites dotés/ Nombre de sites prévus
|
Note d'attribution,
Ordre d'attribution
|
25.632.500
|
16
|
2.1.2.1.2 Objectif de processus :
Créer un environnement propice; organiser des séances de travail
dans un cadre respectant les droits des PVVIH.
|
|
|
T2
|
|
T2
|
|
|
|
HACI/ ENDA-Santé
|
ANCS
|
Nombre de séances réalisées sur nombre
prévu
|
Rapports de supervision
|
23.852.500
|
17
|
2.1.2.1.2.1 Activité de
développement: construction de 10 préaux de
rencontre et d'échange au sein des centres de dépistage
volontaire et anonymes de Dakar.
|
T4
|
|
T1
|
|
|
|
|
|
Points focaux locaux
|
HACI/ ENDA-Santé
|
Nombre réalisé sur nombre prévu
|
Factures, PV de réception
|
10.625.000
|
18
|
2.1.2.1.2.2 Acquérir 25 lots de matériels
audio-visuels et supports IEC au profit des associations de PVVIH de la
région médicale de Dakar à partir du 1er Septembre
2008.
|
T3
|
|
|
T1
|
|
|
|
|
Points focaux
|
ANCS
|
Nombre acquis sur nombre prévu
|
Factures, Bordereaux de livraison et PV de réception
|
10.237.500
|
19
|
2.1.2.1.2.3 Activité de
soutien: organiser des séances de prise en charge
psychosociale impliquant les PVVIH dans les solutions et les prises de
décision.
|
T4
|
|
|
|
|
T3
|
|
|
HACI
|
Fonds Mondial/
ANCS
|
Nombre de séances réalisées sur nombre
prévu
|
PV de réunions
|
3.000.000
|
20
|
2.2 Objectif de résultat à moyen
terme : 90% des associations et des relais communautaires utiliseront
correctement et à tout moment en dehors des séances de
sensibilisation, les stratégies de réduction de la stigmatisation
et la discrimination chez les PVVIH d'ici le 30 septembre 2009.
|
|
|
T3
|
T1
|
|
|
|
|
ANCS
|
Fonds Mondial /
ANCS
|
Nombre d'association et de relais communautaires utilisant les
stratégies de réduction de stigmatisation sur nombre
prévu
|
Evaluation trimestrielle du programme
|
36.775.000
|
21
|
2.2.1 Objectif de résultat à
court terme : Amener 90% des relais et des associations, des ONG, des
entreprises de Dakar à intégrer dans leur programme de formation
des stratégies de réduction de la stigmatisation et la
stigmatisation d'ici décembre 2009.
|
|
|
T4
|
T1
|
|
|
|
|
HACI / ENDA-Santé
|
ANCS
|
Nombre des relais et des associations ayant intégré
l'IEC sur le total des relais et associations
|
Rapports d'activité des relais et des associations
|
16.525.000
|
22
|
2.2.1.1 Objectif de processus : Former 100%
des chefs religieux, des pairs d'association qui font confiance aux ONG dans
les stratégies de lutte contre la discrimination et la stigmatisation,
sur la prévention des IST/sida d'ici fin décembre
2008.
|
T4
|
|
|
T4
|
|
|
|
|
HACI /
ENDA Santé
|
Fonds Mondial /
ANCS
|
Nombre de leaders
Communautaires et de religieux/ effectif total des leaders
communautaires
|
Rapports d'activités des relais,
Evaluation finale du Programme
|
16.525.000
|
23
|
2.2.1.1.1 Activité de
soutien: Former 100 pairs éducateurs des associations de
PVVIH (multiplication des outils pédagogique, choix des formateurs et du
lieu de formation).
|
|
|
T4
|
T4
|
|
|
|
|
HACI /
ENDA Santé
|
ANCS
|
Nombre de pairs éducateurs formés/ total
prévu
|
Rapports d'activité des relais communautaires
|
2.250.000
|
24
|
2.2.1.1.2 Activité de
service: Assurer la formation de tous les membres des
associations de PVVIH par le biais des pairs éducateurs et des chefs
d'entreprise.
|
T4
|
|
|
T1
|
|
|
|
|
HACI /
ENDA Santé
|
Fonds Mondial /
ANCS
|
Nombre des relais et des associations ayant
intégré l'IEC sur le total des relais et associations.
|
Rapports d'activité des relais et des associations
|
1.875.000
|
25
|
2.2.1.1.3 Organiser une réunion des parties
prenantes à la non-discrimination et stigmatisation associée au
VIH
|
|
|
T3
|
T3
|
|
|
|
|
ANCS
|
ANCS
|
Nombre de réunion organisée/Nombre
prévu
|
Procès-verbal de réunion
|
500.000
|
26
|
2.2.1.1.4 Elaborer un protocole des prestataires
pour la prise en charge et réduction de la stigmatisation chez les
PVVIH
|
|
|
T1
|
T4
|
|
|
|
|
ANCS
|
Fonds Mondial
|
Un protocole des prestataires pour la prise en charge des
PVVIH est élaboré
|
-Rapports d'activités des prestataires
-Bilans de fin d'exercice
|
200.000
|
27
|
2.2.1.1.5 Mettre à exécution le droit
des PV VIH aux soins, à l'emploi et aux avantages des
établissements financiers.
|
T1
|
|
T3
|
|
|
|
|
|
ANCS
|
Fonds Mondial
|
Le droit des PVVIH aux soins, à l'emploi et aux avantages
des établissements financiers est exécuté par les parties
prenantes.
|
Rapports de groupes de paroles
|
PM*
|
28
|
2.2.1.1.6 Organiser périodiquement une rencontre
d'échange entre l'ANCS, les ONG sous récipiendaires, les
législatifs, les employeurs.
|
|
|
T4
|
|
|
T4
|
|
|
ANCS
|
Fonds Mondial
|
Une rencontre d'échange entre l'ANCS et les ONG sous
récipiendaires est organisée tous les quatre mois.
|
Rapports de rencontres
|
4.500.000
|
29
|
2.2.1.1.7 Renforcer les connaissances des leaders
religieux et des chefs de famille aux VIH et au soutien aux PVVIH.
|
|
|
T1
|
T4
|
|
|
|
|
HACI/
ENDA Santé
|
Fonds Mondial/ANCS
|
Nombre de groupes de soutien au PVVIH instruits/Nombre
prévu
Pourcentage de chefs religieux formés
|
Rapport d'activité
|
200.000
|
30
|
2.2.1.1.8 Redynamiser et coordonner les ONG en matière
de lutte contre la stigmatisation des PVVIH.
|
|
|
T1
|
T2
|
|
|
|
|
HACI/
ENDA-Santé
|
Fonds Mondial
|
Membres des ONG formés à la lutte contre la
stigmatisation et la discrimination/Nombre prévu
|
Rapports d'activités trimestrielles des ONG sous
récipiendaires de l'ANCS
|
5.000.000
|
31
|
2.2.1.1.9 Appliquer les stratégies de lutte
contre la stigmatisation et la discrimination.
|
T4
|
|
|
|
|
|
|
T2
|
Points focaux
|
Fonds Mondial
|
Les stratégies de lutte contre la stigmatisation sont
correctement mises en oeuvre
|
Monitoring et supervision
des sites
|
500.000
|
32
|
2.2.1.1.10 Organiser périodiquement une
séance de groupe de parole entre les ONG, la population et les PVVIH.
|
T4
|
|
|
|
|
|
|
T1
|
HACI/
ENDA-Santé
|
Fonds Mondial
|
Nombre de séances organisées/Nombre
prévu
|
Rapport de séance de travail
|
1.500.000
|
33
|
2.2.1.2.1 Objectif
de processus : Former 100% des chefs des établissements financiers et
les directeurs des sociétés d'assurances sur la prise en charge
des IST/sida et des PVVIH d'ici Décembre 2009.
|
|
|
T3
|
T3
|
|
|
|
|
HACI /
ENDA Santé
|
Fonds Mondial /
ANCS
|
Nombre de chefs d'établissement financiers formés
sur le total prévu
|
Rapports d'activités des relais,
Evaluation finale du Programme
|
5.300.000
|
34
|
2.2.1 Objectif à court terme: Amener 90% des
leaders communautaires et des chefs religieux à l'amélioration
des conditions de vie des PVVIH d'ici Décembre 2008.
|
T4
|
|
|
T3
|
|
|
|
|
HACI /
ENDA Santé
|
Fonds Mondial /
ANCS
|
Membres d'associations formées /Nombre prévu
|
Rapports de formation ;
Attestions de fin de formation
|
10.750.000
|
35
|
2.2.1.2.1 Activité de
développement: Doter les sites de rencontre avec les PVVIH
d'outils pédagogiques, des tee-shirts et autres gadgets de
sensibilisation sur la stigmatisation et la discrimination.
|
|
|
T1
|
T4
|
|
|
|
|
HACI /
ENDA Santé
|
ANCS
|
Nombre de pairs éducateurs formés/ total
prévu
|
Rapports d'activité des relais communautaires
|
2.250.000
|
36
|
2.2.2.1 Objectif de processus: Organiser 5 campagnes
médiatiques au niveau des radios de proximité et sur les
chaînes nationales.
|
|
|
T4
|
T4
|
|
|
|
|
Points focaux
local
|
ANCS/
|
Nombre de campagnes réalisées sur le total
prévu
|
Factures
|
8.500.000
|
37
|
2.2.2.1.1 Organiser tous les six mois des séances de
démonstration à la réduction de la stigmatisation dans
toutes les associations à compter d'octobre 2009.
|
T4
|
|
|
|
|
T3
|
|
|
Point focal
local
|
ANCS /
ENDA-Santé
|
Nombre de séances réalisées sur total
prévues
|
PV des réunions
|
6.000.000
|
38
|
2.2.2.1.2 Activité de
soutien: Battage médiatique par l'élaboration et la
diffusion de messages adaptés à la réduction de la
stigmatisation et la discrimination à l'emploi et dans la
communauté Dakaroise.
|
|
|
T1
|
T3
|
|
|
|
|
Point focal
|
ANCS
|
Nombre d'émissions réalisées / Nombre
prévu.
Nombre d'heures de diffusion des émissions de lutte contre
la stigmatisation et la discrimination.
|
Diffusion
|
2.500.000
|
39
|
2.2.2.2 Objectif de processus: Organiser 40 causeries
débats télévisés et radiophoniques sur la
réduction de la stigmatisation et la discrimination d'ici juin
2009.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
HACI/ ENDA Santé
|
Fonds Mondial/
ANCS
|
Nombre de causeries débats réalisées sur le
nombre total de causeries prévues
|
PV des réunions
|
9.500.000
|
40
|
2.2.2.2.1 Activité de
développement : Fourniture de matériel d'animation
: micros, haut parleur, affiches...
|
|
|
|
|
T2
|
T3
|
|
|
HACI/
ENDA Santé
|
ANCS
|
Nombre fourni / nombre prévu
|
Factures ;
Bordereau de livraison
|
3.500.000
|
41
|
2.2.2.2.2 EVALUATION DU PROGRAMME
Activité d'évaluation finale du projet
*Superviser chaque trois mois les agents de santé des
sites de prise en charge des PVVIH
* Mettre en place un système de monitorage
*Organiser deux évaluations des activités chaque
année
|
|
|
T1
|
|
|
|
T1
|
T3
|
Evaluateur Fonds Mondial/
ANCS
|
Fonds Mondial
|
Nombre d'évaluations réalisées / Nombre
prévu
|
Photocopies/ fiches d'évaluations
|
6.000.000
|
T désigne le Trimestre d'exécution ou
le trimestre de fin d'activité 1, 2,
3.................... : Position du trimestre
II - SUIVI 16 ET EVALUATION 17 DE LA MISE EN
OEUVRE
Dans le domaine de la prévention du VIH, on a
considéré par convention que les résultats comprenaient
aussi bien les connaissances, les attitudes et les croyances, que les
comportements relatifs au VIH. Mais en fait, une augmentation des connaissances
sur le VIH ne peut entraîner une réduction des taux d'infection
que si elle se traduit par des changements dans les comportements sexuels et
dans l'usage de drogues.
Le terme suivi des résultats et
évaluation des résultats représentent deux
notions différentes.
En général, le suivi des résultats note
les changements à la suite de la mise en oeuvre d'un programme ou d'un
projet, mais il ne peut les imputer à l'intervention en question. Alors
que l'évaluation des résultats est spécifiquement
conçue pour permettre l'imputation des changements à
l'intervention. Le suivi isolé d'indicateurs de résultats ne peut
pas prouver l'efficacité d'un programme donné sans la mise en
évidence de la causalité par une méthode
d'évaluation appropriée. Au minimum, la méthode
d'évaluation doit pouvoir établir une corrélation logique
entre les résultats observés et un programme bien défini,
et doit aussi pouvoir démontrer que les changements ne proviennent pas
de facteurs indépendants du programme.
L'évaluation de la mise en oeuvre de notre projet devra
porter sur le processus, de même que sur les résultats de la mise
en oeuvre.
La solution proposée, comporte plusieurs axes qui sont
le renforcement des capacités et la mise en oeuvre des stratégies
de réduction de la discrimination et la stigmatisation.
Ces axes s'appuient sur des activités à
mener du 03 Novembre 2008 au 30 Juin 2011, avec pour objectif
spécifique de réduire le taux de la stigmatisation et la
discrimination de 95% à 25% chez les PVVIH de Dakar.
Six évaluations semestrielles sont prévues
pendant toute la durée de la mise en oeuvre de notre projet
c'est-à-dire jusqu'en Juin 2011.
___________________
16 Le suivi
consiste à observer de façon régulière les
informations prioritaires et les résultats relatifs à un
programme donné.
17 L'évaluation
représente un ensemble d'activités conçues pour
déterminer la valeur d'un programme, d'une intervention ou d'un projet.
Cela permet de corréler un résultat particulier à une
intervention précise. L'évaluation se compose de trois niveaux
séquentiels ou phases.
La première phase ou évaluation de
processus consiste en l'examen du contenu du programme
et de son champ d'action, et le contrôle de la
qualité et de l'intégrité de son
exécution. La deuxième phase de
l'évaluation devient inutile si l'évaluation de
processus montre que le programme n'est pas
exécuté ou qu'il n'atteint pas l'audience
cible.
Ces six évaluations dites évaluations formatives
se feront au cours des ateliers organisés à cet effet et
porteront sur:
· L'état d'exécution du plan d'action du
projet (un guide d'évaluation que nous préconisons sera
utilisé) ;
· L'appréciation par le personnel des effets de ce
projet sur l'organisation des activités des ONG sous sous-
récipiendaires.
Quant aux évaluations trimestrielles dites sommatives,
elles auront pour but de mesurer le degré d'atteinte de l'objectif
spécifique fixé.
Une enquête faite d'un questionnaire avec une grille
d'interprétation sera réalisée auprès des membres
des associations des PVVIH.
Le critère d'évaluation finale est le taux de
syndrome de stigmatisation et de la discrimination auxquelles sont victimes
les personnes vivant avec le VIH aussi bien dans la communauté
dakaroise, qu'en entreprise et dans les structures de prises en charge.
La comparaison du taux fourni par les résultats de
l'enquête et le taux d'avant projet permettra d'apprécier
l'efficacité du projet et de tirer les leçons qui s'imposent.
(Voir documents annexes)
16 Le suivi consiste à
observer de façon régulière les informations prioritaires
et les résultats relatifs à un programme donné.
17 L'évaluation
représente un ensemble d'activités conçues pour
déterminer la valeur d'un programme, d'une intervention ou d'un projet.
Cela permet de corréler un résultat particulier à une
intervention précise. L'évaluation se compose de trois niveaux
séquentiels ou phases.
La première phase ou évaluation de
processus consiste en l'examen du contenu du programme
et de son champ d'action, et le contrôle de la
qualité et de l'intégrité de son
exécution. La deuxième phase de
l'évaluation devient inutile si l'évaluation de
processus montre que le programme n'est pas n'atteint
pas l'audience cible.
STRATEGIES
|
ACTIVITES
|
INDICATEURS DE PERFORMANCE
|
Formation
|
Former 10 membres de l'équipe cadre de la région
médicale de Dakar au suivi et évaluation des activités de
réduction de la stigmatisation et la discrimination liée au VIH
|
Nombre de membres formés
|
Réunion de Coordination
|
Organiser 12 réunions mensuelles de coordination
|
Nombre de réunions organisées
|
Conférence de sensibilisation
|
Organiser 12 conférences de sensibilisation, soit
1/mois
|
Nombre de conférences organisées
|
Communication
|
Fournir 1 ligne téléphonique nationale aux
associations des PVVIH
|
Ligne téléphonique fournie
|
Supervision
|
Organiser 1 supervision trimestrielle des agents de santé
des sites
|
Nombre de supervisions trimestrielles par site
|
Référence et contre
|
Mettre en place un système de référence et
contre référence
|
Système de référence et contre
référence fonctionnel
|
Collecte des données
|
Collecter 10 rapports mensuels d'activités des sites
|
Nombre de rapports collectés
|
Monitorage
|
Mettre en place un système de monitorage
|
Nombre de monitorage réalisé
|
Evaluation
|
Organiser 2 évaluations des activités chaque
année
|
Nombre d'évaluations effectuées
|
MISE EN PLACE D'UN SYSTEME INTEGRE DE
SUIVI/EVALUATION ET DE COORDINATION
Partie IV
RECOMMANDATIONS
RECOMMANDATIONS
· Il s'agit d'abord de faire connaître les
résultats de cette étude aux pouvoirs publics, associations et
usagers des services et institutions investiguées.
· Des mesures devront être prises dans les
domaines où il existe des discriminations institutionnelles afin
qu'elles disparaissent.
1 - Dans le
Cadre
médical et juridique :
Des pratiques douteuses doivent être
dénoncées et supprimées (par exemple l'utilisation abusive
des questionnaires médicaux pour les assurances maladie de base),
d'autres pratiques inadéquates devront être
améliorées (par exemple l'utilisation du test VIH sans
véritable counselling, les ruptures de confidentialité, etc.).
· Quant aux discriminations exercées par les
individus : il faut en étudier les causes et les formes afin de pouvoir
les combattre.
· Un monitoring des quelques situations
problématiques devrait être mis en place dans la région
médicale de Dakar étudiée. Il serait souhaitable aussi que
l'étude soit menée dans des centres de dépistage moins
fréquentés par les PVVIH.
Dans les domaines qui sont exempts de discrimination ou de
stigmatisation, la vigilance reste de mise et les associations, comme les
pouvoirs publics, devraient encourager les usagers à faire état
des discriminations qu'ils auraient observées ou vécues de
façon à être en mesure d'y remédier :
· L'étude a démontré le
rôle essentiel des structures d'aide et de conseils
spécialisées dans ce domaine (conseils juridiques et autres). De
tels services devraient être facilement accessibles dans toutes les
régions médicales.
· Les associations et les ONG oeuvrant dans le
domaine de la lutte contre le VIH devraient mener une politique active d'offre
d'aide aux personnes les plus vulnérables à la discrimination.
· L'étude a démontré dans
plusieurs des domaines examinés le rôle important et positif d'une
politique claire et publique de non-discrimination face au VIH.
Les institutions publiques et privées doivent
être encouragées à en formuler une.
Les programmes de prévention du VIH et promotion de la
santé.
- Mettre en place des programmes d'éducation par les
pairs
-Diffuser les informations récentes sur le VIH dans des
formats faciles à utiliser par les mass- médias
Radiodiffusion-Télévision Sénégalaise (RTS),Wal
Fadjri /FM ,Radio Oxy- Jeunes et Sud FM.
Il convient de créer un cadre juridique favorable
à tout échange et à la connaissance des principes et lois
luttant contre la stigmatisation et la discrimination chez les PVVIH tant dans
le domaine financier que socio - culturel.
2- Dans le cadre professionnel, financier et
communautaire :
Dans plusieurs domaines (santé, emploi, assurance,
etc.), des problèmes non spécifiques au sida mais qui concernent
toutes les personnes malades ont été mis en évidence ou
« révélés » à l'occasion de
l'épidémie de VIH / sida. Ces problèmes réclament
des interventions qui doivent être menées bien au-delà du
travail souvent pionnier et exemplaire effectué par les associations de
lutte contre le sida et les associations de personnes concernées par le
VIH / sida.
Ces questions, qui touchent à la protection sociale en
général, exigent une réponse sociale large, associant les
pouvoirs publics et politiques, les associations et le secteur privé
(assurances, employeurs, etc.).
· Avec l'arrivée des nouvelles
thérapies contre le VIH, il s'agira de suivre les évolutions du
traitement de la question du VIH par les divers systèmes d'assurance
(adaptation à l'évolution de l'épidémie et du
pronostic de la maladie, couverture des coûts, etc.)
· Renforcer la coordination de tous les intervenants
en communication sur le terrain en créant un cadre de
concertation de tous les intervenants en communication pour
élaborer un plan de CCC harmonisé, cohérent et
coordonné et mettre en place une cellule nationale
multidisciplinaire chargée de la coordination,
l'harmonisation, la conception, la planification, le suivi, l'évaluation
et la diffusion des messages liés à la lutte contre les IST
/VIH/sida
-Mener une enquête nationale pour évaluer
l'impact et la portée des radios nationales et internationales et de la
télévision nationale pour programmer efficacement des magazines
et émissions sur les IST /VIH/sida.
-Proposer un code de conduite des valeurs positives
individuelles et familiales à promouvoir dans le cadre de la lutte
contre les MST /VIH/sida.
-Planifier et exécuter un plan de
CCC à partir de la recherche participative
communautaire et impliquer les groupes cibles visés dont des PVVS dans
le processus de conception, de planification, d'exécution et
d'évaluation des plans de CCC et des messages de rendre disponible des
ressources humaines qualifiées en nombre suffisant
-Identifier les croyances, les attitudes, les pratiques
actuelles, les lois ou les politiques qui renforcent le problème ou
contribuent à le résoudre.
- promulguer, renforcer ou appliquer, selon qu'il conviendra,
des lois, règlements et autres mesures afin d'éliminer toute
forme de discrimination contre les personnes atteintes du VIH/sida et les
membres des groupes vulnérables, et de veiller à ce qu'ils
jouissent pleinement de tous leurs droits et libertés fondamentaux
En ce qui concerne le protocole ONUSIDA, il devrait
intégrer les questions supplémentaires introduites dans
l'enquête en tout cas dans les pays en développement
émergents où ces questions sont d'actualité - domaines de
la famille, de la justice, des crédits bancaires, pénalisation de
la transmission du VIH.
Il semble urgent de concevoir dans tous les secteurs ou les
PVVIH se trouvent impliqués, des programmes spécifiques pour la
réduction de la stigmatisation et la discrimination dans la
prévention, la prise en charge et le traitement du VIH et la mitigation
des impacts sur les PVVIH.
3- Aux responsables de l'ANCS et les ONG
sous-récipiendaires de l' ANCS :
Pour une stratégie de lutte efficace,
a) Il faut adopter et mettre en oeuvre à
l'échelon national et local des politiques concernant le VIH/sida,
et notamment des plans d'action, des stratégies et des programmes
efficaces, axés sur les PVVIH et leurs droits tels qu'ils sont
énoncés dans la Convention, en prenant en considération
les recommandations formulées dans les paragraphes
précédents de la présente Observation
générale et celles qui ont été adoptées
à la session extraordinaire de l'Assemblée générale
des Nations Unies consacrée aux PVVIH (2002);
b) Allouer des ressources financières, techniques et
humaines, dans toutes les limites des ressources dont ils disposent, pour
soutenir l'action entreprise aux niveaux national et communautaire
(art. 4) et, s'il y a lieu, dans le cadre de la coopération
internationale ;
c) Passer en revue la législation en vigueur ou
adopter de nouvelles mesures législatives en vue d'assurer la pleine
mise en oeuvre de l'article 2 de la Convention et, notamment, interdire
expressément la discrimination motivée par une infection
réelle ou supposée par le VIH/sida afin de garantir à
tous les enfants l'égalité d'accès à tous les
services pertinents, en prêtant particulièrement attention au
droit de l'enfant au respect de sa vie privée, et à la
confidentialité des renseignements le concernant, ainsi qu'à
d'autres recommandations formulées par le Comité dans les
paragraphes précédents qui ont trait à la
législation;
d) Inclure des plans d'action, des stratégies, des
politiques et des programmes se rapportant au VIH/sida dans les
activités des organismes nationaux chargés de surveiller et de
coordonner la mise en oeuvre des droits de l'enfant et envisager de mettre en
place un mécanisme d'examen des plaintes relatives au non-respect ou
à la violation des droits de l'enfant dans le contexte du VIH/sida,
en créant à cet effet un nouvel organe législatif ou
administratif ou en confiant ce mandat à une institution nationale
existante;
Il faut une implication en vue de la participation des PVVIH
dans la définition et la mise en place des plans de communications et
de plaidoyer.
« Si un programme destiné à une
population est conçue sans cette population, il est fait contre cette
population » a-t-on l'habitude de dire. C'est-à-dire que les
PVVIH doivent toujours être associés à l'élaboration
des programmes et projets qui les sont destinés afin qu'ils soient
imprégnés et y jouer leur rôle d'acteurs.
e) Réexaminer leur système de collecte et
d'évaluation des données concernant le VIH afin de s'assurer que
celles-ci couvrent bien les enfants tels qu'ils sont définis dans
la Convention, qu'elles sont ventilées par âge et par sexe et
si possible réparties en cinq groupes d'âge, et qu'elles
englobent, dans la mesure du possible, les PVVIH et enfants appartenant
à des groupes vulnérables et ceux qui nécessitent une
protection spéciale;
f) Inclure dans les rapports qu'ils soumettent en application
de l'article 44 de la Convention des informations
sur les politiques et les programmes nationaux de lutte contre le VIH/sida
et, dans la mesure du possible, sur l'établissement des budgets et
l'allocation de ressources aux niveaux national, régional et local, en
précisant la part respective de ces crédits allouées aux
activités de prévention, de soins, de recherche et de
réduction de l'impact.
Ils devront préciser en particulier dans quelle
mesure ces programmes et politiques se réfèrent explicitement aux
PVVIH (en tenant compte du développement de leurs capacités) et
à leurs droits, et dans quelle mesure les droits des PVVIH dans le
contexte du VIH sont visés dans les textes législatifs et
pris en considération dans les politiques et les pratiques, en accordant
une attention particulière à la discrimination
exercée à l'encontre des enfants en raison de leur situation face
au VIH ou du fait que leurs parents sont morts du sida ou vivent avec le
VIH/sida.
g) Toucher en particulier les religieux dans les
programmes d'activités de communication et de plaidoyer.
Au Sénégal, le leader religieux est une
personnalité influente et joue un rôle important dans la
communauté, en qualité de guide éclairé par rapport
à tout problème qui touche à la société. Il
doit s'informer sur la manière objective et complète sur les
problèmes des PVVIH et du VIH/Sida en général, pour
contribuer efficacement à l'information appropriée des
fidèles et susciter leur engagement.
Le leader musulman a l'opportunité de rencontrer cinq
(05) fois par jour (au moment des prières) un échantillon de la
communauté ; il doit par conséquent être bien
informé pour faire passer les messages. C'est pour cela qu'il doit
recevoir une formation appropriée pour maîtriser le sujet et
donner les conseils à ceux dont il est le guide.
Impliquer les leaders religieux dans les activités de
plaidoyer et de communication en faveur des PVVIH.
Un leader religieux bien formé sur la question des
PVVIH peut contribuer à prévenir les phénomènes de
rejet, d'isolement, de discrimination et de stigmatisation que la population
pourrait développer. Un leader religieux qui est impliqué dans
les activités de plaidoyer ne dira jamais que les victimes sont des
pestiférés qui seraient l'objet de la punition divine.
S'il est impliqué, il va faire valoir les arguments
religieux du genre « le soutien, la compassion, l'amour, à
ceux qui soufflent sont des actes de piété ».
Le leader religieux doit véritablement être
informé et impliqué pour informer la communauté
car « faute de connaissances, le peuple périt »
(la bible).
Les leaders religieux sénégalais (musulmans et
chrétiens), partagent et animent un cadre national de concertation et de
contribution sur les questions de la population en général et
celle de prise en charge du Sida en particulier.
Ce cadre dénommé Alliance Nationale des
religieux est tout à fait approprié pour l'implication sur une
large échelle des religieux dans la PEC du défit posé par
les PVVIH.
Faire un appui sur certaines pratiques socioculturelles pour
définir et élaborer un plan de communication et de plaidoyer.
La concertation, l'arbre à palabres ont toujours leur
sens dans la société africaine. Le fait d'impliquer les
populations dans l'élaboration et la conception d'un plan de
communication et de plaidoyer peut motiver ces dernières à
apporter un plus dans le travail à faire.
Traditionnellement, toute décision qui engagerait les
populations était d'abord discutée dans une assemblée
où tout le monde avait droit à la parole.
De telles décisions consensuelles avaient de plus
grandes chances de déboucher sur des actions réussies.
4- Aux pouvoirs publics et autorités
gouvernementales :
Les organisations non gouvernementales, de même que les
groupes communautaires et d'autres de la société acteurs civile
comme les mouvements de jeunes, les organisations d'inspiration religieuse, les
associations de femmes et les chefs traditionnels, y compris les dignitaires
religieux et culturels, ont tous un rôle crucial à jouer dans la
lutte contre la pandémie de VIH/ Sida.
Les Etats parties sont invités à favoriser la
participation d'entités de la société civile en
encourageant la collaboration et la coordination entre les différents
acteurs, et à apporter à ces entités le soutien
nécessaire pour leur permettre de travailler de façon efficace et
sans entrave. A cet effet, les Etats parties sont particulièrement
encouragés à associer pleinement les personnes vivant avec le
VIH/Sida, et tout spécialement les enfants, aux associations de
prévention, de soins, de traitement et de soutien dans le domaine du
VIH/Sida.
La reconnaissance des droits des enfants devrait être
considérée comme une prise de position devant aboutir à la
mise en place de mécanismes de lutte contre toute sorte de
stigmatisation, de discrimination et d'exclusion des enfants
vulnérables.
La reconnaissance du principe de l'accès aux droits des
PVVIH devrait conduire à des études et des interventions sur les
facteurs de blocage de cet accès.
Des changements structurels et environnementaux sont
importants pour améliorer les conditions de vie dans lesquelles se
trouvent les PVVIH et leurs parents ou des membres de leur entourage. Cette
recommandation devrait se traduire notamment par une grande intégration
de la question dans les stratégies de recherches de réduction de
la stigmatisation.
CONCLUSION
Le tabou du sida reste vivace en raison de la stigmatisation
qu'il peut provoquer à l'intérieur de la famille surtout si la
famille est polygame et au sein de la communauté.
Les impacts de la stigmatisation et la discrimination
associée au VIH/ sida sont cependant très perceptibles au niveau
familial et au niveau individuel. Les analyses ont révélé
que le Sida à la différence des autres maladies pouvait avoir des
impacts spécifiques. Ainsi, au niveau familial on constate que les
statuts sérologiques sont très peu connus du fait de la
stigmatisation.
Cette étude a permis de mettre en évidence la
persistance de discriminations individuelles, de stigmatisations.
Nous avons relevé des situations où il existait
une discrimination, exercée par des individus, en dépit des
recommandations existantes (tests sans consentement, licenciements abusifs,
harcèlement). Des témoins ont rapporté des attitudes
stigmatisantes à leur égard.
Ces attitudes, toujours blessantes, ne sont peut-être
pas très fréquentes, compte tenu du faible nombre de
témoignages recueillis à ce sujet mais il faut rester vigilant.
En effet, le fait qu'il y ait peu de témoignages spontanés et de
cas connus doit être interprété avec précaution. Les
plus vulnérables ne se rendent peut-être pas compte qu'ils sont
discriminés, ne reconnaissent pas la discrimination (manque de
comparaison, ignorance de son droit, etc.).
Pour d'autres, il peut être particulièrement
difficile de parler des expériences de rejet associé à la
discrimination. Notons aussi que, pour certains témoins, parler de leur
séropositivité dans leur entourage, notamment dans le cadre du
travail, a eu un effet libérateur, tandis que pour d'autres, cette
démarche est impensable.
La prévention des discriminations passe par des
campagnes d'information et de sensibilisation mais aussi par la mise en place
de démarches participatives à travers la mise en place de
concours d'idées de courts métrages intitulé "
Scénarios contre les discriminations ". Les scénarios
sélectionnés donneront lieu à la production de courts
métrages qui seront diffusés sur les chaînes de
télévision et dans les salles de cinéma.
Dans un monde où règne le Sida, la non-
protection des droits de l'homme peut devenir une question de vie ou de mort.
Inversement, garantir ces droits peut permettre aux gens d'éviter
l'infection ou, s'ils sont déjà infectés, de mieux en
affronter les conséquences.
Le VIH/ sida a creusé plus profondément les
clivages sociaux et économiques des communautés et des
sociétés et il continue à élargir le fossé.
Partout dans le monde, ceux qui sont les plus affectés par le VIH/ sida
sont des personnes et des communautés qui ont un accès
limité aux droits sociaux et économiques fondamentaux. Priver les
gens de leurs droits fondamentaux limite leurs possibilités de
défendre leur autonomie, d'assurer durablement leur subsistance et de se
protéger, ce qui les rend plus vulnérables à la fois
à l'infection à VIH et à l'impact de
l'épidémie sur leur vie.
Les droits de l'homme qui sont intimement liés à
la réduction de la vulnérabilité au VIH/sida et à
l'atténuation de l'impact de l'épidémie figurent dans les
instruments existants comme la Déclaration universelle des droits de
l'homme, le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels,
le Pacte relatif aux droits civils et politiques, la Convention sur
l'élimination de toutes les formes de discrimination à
l'égard des femmes et la Convention relative aux droits de l'enfant.
Les principes de non-discrimination, d'égalité et
de participation sont la pierre angulaire d'une stratégie VIH/ sida
efficace qui intègre les droits de l'homme.
C'est pour cela qu'il est nécessaire de faire le bilan
de l'épidémie dans le contexte des droits de l'homme.
Apprécier l'épidémie de cette manière met
également davantage en relief quelques-unes des conditions
préalables à une réponse efficace : intégrer les
principes, les normes et les critères établis dans les
instruments internationaux existants relatifs aux droits de l'homme et recourir
aux institutions nationales et internationales pertinentes pour satisfaire ces
droits. Le cadre stratégique national de lutte contre le VIH/ sida du
Ghana, par exemple, comporte maintenant un chapitre consacré à la
création d'un environnement favorable qui identifie des
stratégies de prise en compte des droits de l'homme et des questions
juridiques et éthiques. Les principes de non-discrimination sont
intégrés dans cette stratégie qui interdit
également les tests VIH obligatoires.
Références bibliographiques
1- Rapport de Progrès du Programme Fonds Mondial
pour le Trimestre IV, Alliance Nationale Contre le Sida (JANVIER
- FEVRIER-MARS 2007), version 2007
2- Rapport de Progrès du Programme Fonds Mondial
pour le Trimestre III, Alliance Nationale Contre le Sida (Octobre
à Décembre 2006), version 2007
3- Rapport d'activités du Programme Fonds Mondial
pour le semestre d'Avril à Septembre 2006, Alliance Nationale
Contre le Sida, Version 2007
4- Guide de prise en charge nutritionnelle des personnes
vivant avec le VIH, de la République du Sénégal,
Edition 2004
5- Manuel d'information sur les drogues à l'usage d
en charge des Orphelins et enfants rendus vulnérables par le VIH Sida
au Sénégal 2005-2006.
6- Guide des professionnels de la prévention, des
Nations Unies (Office Contre la Drogue et le Crime), édition
7- SIDA Afrique : Continent en crise,
Hélène Jackson, édition 2004
8- Guide de terminologie de l'ONUSIDA, version 2007
9- Guide du suivi Médico-Social des Travailleuses
du sexe édité par la Division Sida de la République du
Sénégal, édition Janvier 2004.
10- Guide de prise en charge ambulatoire des personnes
vivant avec le VIH, Ministère de la Santé et de la
prévention médicale, édition les presses d'imprimerie St
Paul, janvier 2005
11- Barnett T; Whiteside, A. 2002. AIDS in the
twenty-first century. Disease and globalization. Basingstoke, Palgrave.
12- Farmer P. 1996. SIDA en Haïti, la victime
accusée. Paris, Karthala.
13- Journet N. (ed.) 2002. La culture, de l'universel au
particulier. Auxerre, Sciences Humaines.
14- Lestrade, D. 2000. Act Up, une histoire. Paris,
Denoël.
15- Rapport ONUSIDA. 21 septembre 2001. Communiqué de
presse : « Stigma and discrimination fuel AIDS epidemic, UNAIDS
warns. » Durban, Afrique du Sud.
16- Ruffié J. ; Sournia J.C. 1995. Les
épidémies dans l'histoire de l'homme. Paris, Flammarion.
17- Scheper-Hughes, N. 1993. Death without weeping: the
violence of everyday life in Brazil. Berkeley/Los Angeles, University of
California Press.
18- Brochures d'information générales de
l'Alliance Nationale Contre le SIDA, l'édition 2007.
19- Turnbull, C. 1973. Les Iks. Paris, Presses
Pocket.
20- Whitehead, M; Dahlgren, G.; Evans, T. 2001. Equity and
health sector reforms: can low-income countries escape the medical poverty
trap? The Lancet, vol. 358, p. 833-836.
21- Impact socioéconomique du VIH sur les enfants (le
cas du Sénégal) Numéro 1, Septembre 2004, Série de
SAHARA RAPPORTS DE RECHERCHE EN BREF & RECOMMANDATIONS
22- Infection par le VIH, 1994, MNH/ARCT-SIDA,
5ème édition,67-70.
23- Hellriede, D., et al, Management des
organisations, 5ème édition,1989, ISBN
2-8041-1674-3.
24-ONUSIDA (2001) : Lutte contre le SIDA :
L'expérience Sénégalaise. Génève :
ONUSIDA , Collection des meilleures pratiques.
25-ONUSIDA-OMS, Le point sur l'épidémie de
SDA : Décembre 2002.
MEMOIRES CESAG
1- Identification des déterminants et actions à
mettre en place pour limiter l'épuisement professionnel chez les
soignants des PVVIH:Cas du CTA du CHU de FANN (Dakar), Sénégal,
Dr BOKO Attahi Désiré, promotion 2001-2003
2- Evaluation de la qualité de la prise en charge des
personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les Formations Sanitaires du District
d'Abobo soutenues par l'ONG ACONDA-VS-CI ,Côte d'Ivoire,Mme Touré
KOUAKOU N. Jeanne,promotion 2004-2005.
3- Contribution à l'amélioration de la prise en
charge des enfants séropositifs sous traitement
antirétroviraux : cas du service de pédiatrie de
l'hôpital Gabriel Touré de Bamako, Mali, Diallo Bokary, CESAG
2004,P 74.
4-Contribution à l'intégration de la PTME dans
le système de soins en Côte d'Ivoire : Cas du district
sanitaire de d'Abidjan Est, Dr DIBY Epouse N'ZUE AHOU Pauline,P 68.
MEMOIRE ISED
5- Projet de promotion du préservatif dans les
légions ouest et centre ouest de la gendarmerie nationale du
Sénégal, P 50, Dr Papa Moussé NDIAYE,2006.
MEMOIRES UNIVERSITE CHIECK ANTA DIOP (UCAD)
Drogues et constructions sociales de la Marginalisation,
Mémoire de DEA : Marie Solange NDIONE
OUVRAGES
1- VIH/sida stigmatisation et discrimination : une
approche anthropologique, Actes de la table ronde
organisée le 29 novembre 2002 à l'UNESCO - Paris
Études et rapports, série
spéciale, n°20, Division des politiques culturelles et
Du dialogue interculturel UNESCO, 2003
2- Stigmatisation, discrimination : que peut-on attendre d'une
approche culturelle ? Alice Desclaux in VIH/sida, stigmatisation et
discrimination: une approche anthropologique.
3- Etudes et rapports, série spéciale n°20,
Division des politiques culturelles et du dialogue interculturel, UNESCO 2003,
pp. 1-10.
4- Ouvrage des thèmes : Stigmatisation
liée au dépistage du VIH /sida, Stigmatisation associée au
VIH/ sida selon genre, Stigma associé au VIH/sida et groupes
minoritaires (adolescents de la rue, professionnelles du sexe, MSM,
C.NIANG, A.MOREAU, C.BOP, C.COMPAORE, M.DIAGNE: Targetting
vulnérable groups in the multi country HIV/AID program (MAP) for the
African region : the case of men who have sex with men (Sénégal,
Gambie, Burkina Faso)»/ Banque Mondiale -janvier
2004
5- UN Epidemiological Fact Sheets on HIV/AIDS and Sexually
Transmitted
Infections, Conseil et programme nationaux de
lutte contre les IST/VIH/sida
Dominique et Michèle Frémy, Quid 2006,
Paris : Robert Laffont
ONUSIDA, 2005, Le point sur l'épidémie
de SIDA, Genève, ONUSIDA.
6- Rapport sur l'épidémie mondiale de VIH/sida
2002, Prise en charge, traitement et soutien des personnes vivant
avec le VIH/sida. Trimestriel de liaison de l'Allia
Littératures
Les références littéraires sont
classées par ordre alphabétique d'auteur physique ou moral. Tous
les documents référencés sont disponibles et consultables
dans les deux centres de documentation du CRIPS Provence-Alpes-Côte
d'Azur.
1 - Loi n°2004-1486 du 30
décembre 2004 portant création de la haute autorité de
lutte contre les discriminations et pour
l'égalité ; Journal Officiel de la
République Française, 2004, 11p.
2 - AIDES Campagne de lutte contre les discriminations
envers les personnes séropositives Paris : AIDES, 2006, 12 p.
3 - BELTZER N, LAGARDE M, WU-ZHOU X, VONGMANY N, GREMY
I Les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au
VIH/sida en France : évolutions 1992 - 1994 - 1998 - 2001 -
2004 ; Paris : ORS Ile-de-France, 2005, 204 p.
4 - CHABROL A, SAOUT C. Sida : une reprise en charge
insuffisante ; Bulletin de l'Ordre des Médecins, n°2, 2006,
pp. 9-13
5 - CHAUVIN I Inadmissibles
discriminations ; Journal du Sida et de la
Démocratie sanitaire, n° 136-137, 2001, pp. 29
6 - CONSEIL NATIONAL DU SIDA Assurance et VIH/sida : pour
une assurabilité élargie des personnes et une
confidentialité renforcée des données de santé.
Rapport, avis et recommandations du Conseil National du Sida ; Paris
: CNS, 1999, 99 p.
7 - DESTOMBES C. Sida, grande cause nationale 2005 :
octobre, la discrimination en lumière ; Journal du
Sida, n° 181, 2005, p. 23
8 - DIJKER A Aspects socio-psychologiques de la
stigmatisation des personnes atteintes In : Le sida en Europe, nouveaux
enjeux pour les sciences sociales ; Paris : ANRS, Coll. Sciences
sociales et sida, 1998, pp. 125-132
9 -EUROPEAN NETWORK OF AIDS HELPLINES, AULL F, COSMARO L, EL
GADDARI A Les discriminations à l'encontre des personnes vivant
avec le VIH et le sida ; Paris : Sida Info Service,
2004, 38 p.
10 - MIGNOTS Halte aux discriminations ;
Transversal, n° 28, 2006, pp. 33-34
11 - MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES, INSTITUT NATIONAL
DE PREVENTION ET D'EDUCATION POUR LA SANTE Sida : ensemble luttons
contre les discriminations des personnes
séropositives ; Saint-Denis : INPES, 2006, 9
p.
12 - ONUSIDA Protocole pour l'identification de la
discrimination à l'égard des personnes vivant avec le
VIH ; Genève : ONUSIDA, 2001, 40 p.
13 - ONUSIDA, AGGLETON P, PARKER R Cadre conceptuel et
base d'action : stigmatisation et discrimination associées au
VIH/sida ; Genève : ONUSIDA, 2002, 23 p.
14 - RAYES E ; Silence, on discrimine ; Info
traitements, n°155, 2006, p.1
15 - RAYNAL F Le monde de l'entreprise : encore
informer ; Transversal, n°16, 2003, pp. 5-10
16 - SIDA INFO SERVICE Sida Info Droit : rapport
d'activité 2004 ; Paris : Sida Info Service, 2005, p.6
17 - SIDACTION Témoignages de personnes
séropositives ; Paris : SIDACTION, 2006, 7p.
18 - SONGORO O. La haute autorité de lutte contre
les discriminations et pour l'égalité ; Actualité
Sociales Hebdomadaires, n° 2400, 2005, pp. 23-30
19 - TAERON C. Lutte contre les discriminations : nouvelle
ère ; Journal de la Démocratie sanitaire, n°
159-160, 2003, pp. 12-13
20 - TESSIER B Discrimination en milieu médical et
VIH : témoignages de patients ; Info traitements, n°155,
2006, pp. 2-7
21 - Journal de l'Alliance Nationale Contre le Sida (ANCS)
édition N°2 · Août - 2007
ANNEXES
Secrétaire
Réceptionniste
Conseil d'Administration
ANCS
Secrétaire
Exécutive
Assistant de Direction
Chargé des Affaires administratives et
Financières
Chargée documentation
Information / Communication
Chargée de
Programme
Chargée de Prog FM
Chargée Suivi &
Evaluation
Assistant Suivi & Evaluation 1
Assistant
Documentaliste
Assistant Prog FM
Assistant Prog 2
Assistant Prog 1
Chargé des Finances FM
Comptable FM
Comptable
Chauffeur FM
Chauffeur 3
Chauffeur 2
Chauffeur 1
Planton / Coursier
Assistant Suivi & Evaluation 2
ORGANIGRAMME DE L'ALLIANCE NATIONALE CONTRE LE SIDA
(ANCS)
ANNEXE 1 ORGANIGRAMME DE L'ANCS
(ANNEXE 2)
GUIDE DES QUESTIONNAIRES
Questionnaire relative à la Situation du
Programme de réduction de la discrimination et de la stigmatisation
comprise dans le programme du Fonds Mondial ANCS
Instructions:
Ø Vous pouvez remplir ce formulaire
électroniquement ou manuellement (les champs en gris sont extensibles).
Ø Vous pouvez cocher plusieurs réponses pour
chaque question posée.
|
Début
|
Fin
|
Période couverte par ce rapport
|
/
/
(jj /mm / aaaa)
|
/
/
(jj /mm / aaaa)
|
Date de soumission
|
/
/
(jj /mm / aaaa)
|
1. Mise à jour des coordonnées de
l'institution locale
|
Nom de l'institution locale
|
?????
|
Adresse (adresse postale complète/ rue, ville, code
postal)
|
Rue 1:
2:
3:
Ville:
Région/province:
Code postal:
|
Pays
|
?????
|
Nom de l'adhérent
|
Nom:
Prénom:
|
Civilité
|
M. Mme.
Dr. Prof.
|
Position/Fonction
|
?????
|
Téléphone (Direct)
|
(+ )1(*)
|
Téléphone (Mobile)
|
(+
)1
|
Téléphone (Secrétariat)
|
(+
)1
|
Fax
|
(+
)1
|
Courriel
|
1-
2-
|
|
2. Etat des lieux de votre Programme PEC des PVVIH dans la réduction
de la stigmatisation et de la discrimination
|
Veuillez fournir les données suivantes concernant votre
programme réduction de la stigmatisation et de discrimination:
|
Nombre total d'associations et de structures sous
récipiendaires bénéficiant actuellement des fonds par le
biais de votre institution pour la PEC des PVVIH dans la réduction de la
stigmatisation
|
|
Nombre de nouvelles associations qui vont
bénéficier des Fonds au cours du prochain trimestre ou de la
prochaine année par le biais de votre institution (joignez la
liste actualisée des noms des associations et des sites)
|
|
Date de la dernière stratégie mise en oeuvre par
votre institution dans le cas de la PEC des PVVIH et de la réduction de
la stigmatisation
|
/ /
( j j / mm / a a a a)
|
3. Assurance qualité du programme Fons Mondial
|
Indiquez les informations pour la période
couverte par le programme du Fonds Mondial
IdentificationsTotalPrévusAttendus
Perdus de vue
% sur total
Nombre de PVVIH à prendre en compte dans vos
programmes
Nombre d'OEV / VIH à prendre en charge dans le cadre de
la réduction de la stigmatisation
Nombre d'Usagers de la Drogue VIH à prendre en charge
Nombre de PS VIH à prendre en charge
Nombre de MSM VIH à prendre en charge
*Données cumulatives de tous les sites inclus dans
le programme de PEC des PVVIH dans les groupes spécifiques de Dakar
**AQ= Assurance Qualité
|
|
|
4. Indicateurs quantitatifs de performance du Round 1
|
Veuillez fournir les données relatives au nombre de
patients bénéficiant des activités de PEC
Des PVVIH dans le cadre du programme Fonds Mondial ANCS du
Round 1
pour la période couverte
Nombre de personnes vivant avec le VIH venues pour une
première PEC psychosociale, nutritionnelle et médicale
Nombre total de PVVIH qui ayant reçu une
PEC médicale dans le programme du Fonds Mondial Round
1 Nombre de PVVIH qui ayant reçu une PEC
nutritionnelle dans le programme du Fonds Mondial Round
1 Nombre de PVVIH qui ont reçu une PEC
psychosociale dans le programme du Fonds Mondial Round
1 Nombre de TS ayant
bénéficiés une PEC des PVVIH dans le cadre de la
réduction de la stigmatisation dans le Programme Fonds
Mondial Nombre MSM ayant
bénéficiés une PEC des PVVIH dans le cadre de la
réduction de la stigmatisation dans le Programme Fonds
Mondial Nombre UD ayant
bénéficiés une PEC des PVVIH dans le cadre de la
réduction de la stigmatisation dans le Programme Fonds
Mondial Nombre d'époux de femmes enceintes
séropositives, ayant été testés pour le
VIH Nombre d'enfants orphelins vulnérables,
ayant été pris en compte dans la stratégie de
réduction de la stigmatisation et de la
discrimination ?
|
|
Veuillez ajouter toute information complémentaire qui
pourrait justifier les résultats obtenus ci-dessus (accès au
conseil de pré-test et post-test, accès aux produits..):
|
5. Indicateurs qualitatifs de performance
|
INFORMATIONS REQUISES
|
Avez-vous des informations complémentaires à nous
donner sur les activités suivantes, pour une meilleure
compréhension du développement de votre programme PEC des
PVVIH?
§ Système d'information
(difficultés d'enregistrement des données des patients
et de consommation de produits, estimation des besoins en produits...)
Non Oui, précisez:
Plan d'expansion de votre programme PEC des
PVVIH (calendrier, indicateurs des nouveaux sites...)
Non Oui, précisez:
§ Nouvelle (s) recommandations (s) nationale(s)
qui aurait (ent) pu influencer votre programme PEC des PVVIH
Non Oui, précisez:
|
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
|
§ Si certains de vos sites ont la capacité de faire
la PEC des PVVIH, combien d'associations et d'ONG sous récipiendaires
bénéficient actuellement de votre soutien?
§ Votre institution a-t-elle un système de suivi pour
vérifier la mise en oeuvre des activités liées
à la réduction de la stigmatisation et de la discrimination des
PVVIH en milieu communautaire?
Non Oui, précisez:
§ Votre institution a-t-elle un système de suivi
du statut VIH ayant été victime de discrimination et de
stigmatisation dans la communauté?
Non Oui, précisez:
§ Avez vous des étude(s)/
publication(s) sur vos stratégies de réduction de la
discrimination et de la stigmatisation que votre institution a
développé (es) ou prévoit de réaliser?
Non Oui, précisez:
|
|
6. Informations complémentaires
|
6.1 Quantités de stratégies menées
dans la PEC des PVVIH dans la réduction de la stigmatisation et de la
discrimination
|
Formulations
Nombre
Nombre de stratégies à l'endroit des chefs
religieux et coutumiers
?????
Nombre de stratégies à l'endroit des populations
spécifiques elles-mêmes
Nombre de stratégies à l'endroit des
associations
Nombre de stratégies à l'endroit des
autorités , des chefs d'entreprises et des leaders
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6.2 Justification
|
Veuillez justifier les réponses apportées dans la
mise en oeuvre pour chaque produit:
|
|
7. Commentaires
|
Veuillez inclure tout autre commentaire que vous jugez important
de nous communiquer concernant la mise en oeuvre ou la performance de votre
programme PEC des PVVIH dans le cas de la réduction de la stigmatisation
et la discrimination :
|
Questionnaire adressé aux
bénéficiaires des soins
1 - L'accueil qui vous a été réservé
vous semble-t-il compatible avec les stratégies de réduction de
la stigmatisation et la discrimination ?
*Très bon
*à amélioré
2 - Combien de temps met l'ONG avant toute nouvelle
rencontre ?
*Moins d'un mois * plus de 3 moins *plus de six mois
*plus d'un an
3 - Le temps consacré aux stratégies de
réduction de la stigmatisation et la discrimination dans le cas de vos
associations vous semble-t-il suffisant ?
4- Pouvez-vous dire combien de temps cela à
durer ?
5 - Quels types de stratégies englobent les
programmes de prise en charge communautaires? Quels sont les sous
-groupent concernés par ces stratégies ?
6 - Répondent-elles à vos attentes ?
7- Vous a-t-on expliqué le bien fondé de ces
stratégies ?
8- Quelles sont les évolutions constatées dans la
mise en oeuvre de ces stratégies ?
9 - Avez-vous eu des séances de travail avec les
responsables des ONG chargées de la mise en oeuvre de ces
stratégies pour leur signifier vos inquiétudes et vos
recommandations ?
10 - En quels termes vous a-t-on communiqué les
stratégies de réduction de la stigmatisation et la
discrimination ?ou ont-elles souvent lieux ? Quelles sont les couches
sociales concernées ?
11- Si vous aviez le choix entre plusieurs structures de prises
en charges psychosociales, laquelle choisiriez-vous ?
12 - Souhaitez-vous que les structures de prise en charge
continuent sur cette lancée ?
13 - Quelles sont vos principales difficultés dans les
stratégies de prise en charge communautaire dans le cadre de la
réduction de la stigmatisation et la discrimination ?
14 - Quels sont vos rapports avec vos pairs ou avec vos
responsables d'association ?
Questionnaire adressé aux ONG sous
récipiendaires de l'ANCS dans le cadre du Programme Fonds Mondial Round
1
1 - Quels ont été les critères qui
contribuer à votre sélection ?
2 - Qui défini les stratégies de prise en charge
communautaire des le cadre de la réduction de la
stigmatisation ?
3 - Dans vos stratégies, existe-il un volet de
réduction de la stigmatisation et la discrimination chez les personnes
vivant avec le VIH ?
4- Si oui, énumérez ces stratégies.
5 - Si non, donnez-en quelques lignes les raisons.
6 - Comment sont organisées les séances de prise
en charge communautaire des personnes vivant avec le VIH ?
7- Quels sont les groupes concernés par ces
stratégies ?
8 - Comment sont effectués les contrôles de
qualités de vos interventions sur le terrain ?quels sont les volets
concernés par ces contrôles de qualité des
interventions ?
9 - Les subventions allouées par l'ANCS cadre-t-elles
avec vos objectifs et vos stratégies.
10 - Existent-ils des compensations de subventions pour
combler les gaps ?
11 - Existe-il une loi au Sénégal pour la lutte
contre la stigmatisation et la discrimination ?
Questionnaire adressé aux leaders communautaires, aux
chefs religieux et aux associations féminines
1- Quelle est votre profession ?
2- A quel groupe ethnique appartenez-vous ?
3- Quelle est votre confession religieuse ?
4- Quelle est votre perception des personnes vivant avec le
VIH ?
5- Que représente pour vous une personne vivant avec le
VIH ?
6- Vivez - vous sous le même toit avec une personne
vivant avec le VIH ?
7- Que pensez-vous des enfants vivant avec le VIH ayant perdus
l'un ou les deux parents ayant eux aussi été victimes du
VIH ?
8- Etes-vous régulièrement associées par
les ONG aux stratégies de lutte contre le VIH ? Si oui, dites
comment ; si non, dites pourquoi.
9- Que pensez-vous des conjoints et des épouses vivant
avec le VIH dans votre entourage ?
10- Selon vous, quels doivent être les types de
stratégies à mettre en place par les ONG pour une prise en charge
correcte des personnes vivant avec le VIH dans la ville de Dakar ?
11- Selon vous, qu'est que la discrimination ou la
stigmatisation?
12- Souhaiteriez-vous être inclus dans les
stratégies de prise en charge contre la discrimination et la
stigmatisation ?
13- Existe-il une loi Sénégalaise pour la lutte
contre la stigmatisation et la discrimination ?
ADOPTEZ UNE ATTITUDE POSITIVE FACE AU
VIH
1) Comment pouvons-nous tous soutenir les collègues
susceptibles de vivre avec le VIH ou d'être affectés par ce virus
?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
2) A qui s'adresser pour obtenir un conseil et un test
volontaires et confidentiels pour le VIH ?
________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
3) sont les avantages et inconvénients
éventuels d'une révélation de votre
séropositivité à un supérieur hiérarchique,
au responsable des ressources humaines et/ou aux collègues ? Comment
pourriez-vous vous y prendre ?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
4) Comment et où les employés
séropositifs et leur famille peuvent-ils obtenir localement les
médicaments nécessaires à leur traitement ?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
5) Si vous êtes séropositif, où
pouvez-vous vous adresser pour obtenir des services de soutien et une prise en
charge médicale ?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
6) Qu'est-ce qui contribue à la stigmatisation et la
discrimination liées au VIH dans votre pays ? Ces facteurs se font-ils
sentir jusque sur votre lieu de travail?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
7) Quelles actions pouvez-vous entreprendre pour lutter contre
la stigmatisation et la discrimination liées au VIH sur votre lieu de
travail ?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
8) Quels sont les programmes relatifs au VIH et au sida sur le
lieu de travail mis en place à votre lieu d'affectation, et comment
pouvez-vous obtenir davantage d'informations à leur sujet ?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
9) Vers qui, au sein du système des Nations Unies,
pouvez-vous vous tourner pour obtenir un complément de conseils et
d'aide à propos des politiques, programmes et droits liés au VIH
et au sida au sein du système des Nations Unies, à la fois
localement et à l'extérieur de votre lieu d'affectation ?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
10) Notes supplémentaires
Pourquoi se faire tester ?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
11) Si vous vivez avec le VIH, à quel service
pouvez-vous vous adresser, au sein ou en dehors de l'ANCS, afin d'obtenir un
soutien et un traitement ?
________________________________________________________________
12) Et que faire pour créer sur le lieu de travail un
espace accueillant pour tous, y compris vos collègues qui vivent avec le
VIH et sont affectés par ce virus ?
(ANNEXE 3)
FICHE DE PROPOSITION DE LOIS POUR LA REDUCTION DE LA
STIGMATISATION
ET LA DISCRIMINATION CHEZ LES PERSONNES VIVANT AVEC LE
VIH
Source : CNLS Togo
http://www.cnlstogo.org/INFO/LOI2005-012Fr.htm
PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
REPUBLIQUE TOGOLAISE
Travail - Liberté -
Patrie
LOI N° 2005-012 PORTANT PROTECTION DES PERSONNES
EN MATIÈRE DU VIH/SIDA l'assemblée nationale a
délibéré et adopté Le Président de la
République promulgue la loi dont la teneur suit :
N.B :C'est un extrait du texte de
loi
PARTIE 1 : DE LA PROTECTION DES PVVIH/sida
Section 1- De la protection contre les actes de
discrimination et de
stigmatisation Article 22.
Les personnes vivant avec le VIH/sida jouissent de tous les droits
attachés à la dignité humaine. Toute atteinte ou
restriction à l'un de ces droits en raison du statut sérologique
d'une personne est interdite.
Article 23. Nul ne peut faire l'objet
d'isolement, de détention, ou de mise en quarantaine du fait de son
statut sérologique. Les personnes séropositives ou malades
reçoivent au sein de la société un soutien apte à
les responsabiliser. Article 24. L'admission
et le séjour dans les établissements ou centres d'enseignement
publics et privés, laïcs ou confessionnels, ne peuvent être
refusés aux personnes infectées par la VIH ou affectées
par le VIH/sida. Article 25. Aucune personne
infectée ou affectée ne peut être soumise, pour cette
raison, à des conditions de travail ou d'hébergement
incompatibles avec la dignité humaine. Article 26.
Aucun test de dépistage du VIH ne peut être exigé
pour l'admission ou le séjour dans un centre sportif ou de
loisir. Article 27. Toute personne vivant avec le
VIH/sida, candidate à un emploi rémunéré, jouit des
mêmes droits que ceux reconnus à ses concurrents
sains. Article 28, L'embauche d'un travailleur ne
peut être subordonnée à un test de dépistage du
VIH.
Article 29. Tout travailleur vivant avec
le VIH/ sida a droit au maintien de son emploi avec tous les avantages y
afférents.
En cas d'inaptitude constatée par une commission
médicale agréée, il bénéficie des avantages
prévus par les lois et règlements en matière de travail et
de protection sociale. Article 30. Tout employeur a
l'obligation de faire observer sur les lieux de travail une atmosphère
de nature à éviter le rejet ou l'humiliation des
PVVIH/sida. Article 31. Les PVVIH/ sida ont le droit
de souscrire à toutes assurances auprès des compagnies
d'assurance de leur choix, notamment une assurance vie. Article
32. Dans le cas où l'assureur a connaissance des
résultats des analyses médicales de l'assuré, il doit en
respecter la confidentialité. Article 33.
Aucun dossier de demande de prêt bancaire ne doit comporter des
renseignements relatifs au statut sérologique du
demandeur, Article 34. Aucun établissement
financier ne peut refuser l'octroi d'un prêt bancaire à une
personne en raison de son statut sérologique. Section 2 -
De la prise en charge psychosociale et médicale.
Article 35. La famille participe
activement au maintien de la santé des PVVIH/sida dont elle a la
charge. Elle doit soutien et assistance à tout membre infecté
par le VIH ou malade du SIDA. Tout acte de rejet ou d'abandon des PVVIH
/sida par leur famille est punissable.
Article 36. Toute personne vivant avec le
VIH/ sida a le droit d'être consultée par un médecin de son
choix. Elle a également droit aux soins de santé les plus
appropriés à son état. Article 37.
Aucun agent de santé ou établissement de santé ne
peut refuser de dispenser les soins qu'exige l'état de santé
d'une personne vivant avec le VIH/sida. Article 38.
L'état a l'obligation de mettre en place des
mécanismes appropriés en vue de rendre accessibles tous les
médicaments nécessaires à la prise en charge
médicale des personnes vivant avec le VIH/ sida. Article
39. Les personnes vivant en milieu carcéral ne peuvent
être soumises à des tests de dépistage obligatoires du VIH,
sauf le cas de dépistage ordonné d'office par le juge
dans le cadre d'une procédure judiciaire.
Article 40. Le juge qui ordonne
d'office un test de dépistage du VIH doit statuer à huis clos
afin de protéger le droit à la confidentialité et à
la dignité du prévenu. Article 41. Des
programmes de prévention et de prise en charge en matière de
VIH/SIDA doivent être assurés à la population
carcérale.
Article 42. Aucune mesure
discriminatoire ou de ségrégation ne peut être prise
à l'encontre des PVVIH/ sida en milieu carcéral, notamment leur
déplacement dans un quartier d'établissement distinct, sans
préjudice du principe de la séparation des détenus par
catégorie en tenant compte de leur sexe, de leur âge, de leurs
antécédents judiciaires et des motifs de détention.
Article 43. Le juge peut, sur le rapport
du médecin traitant, prendre en faveur des PVVIH/ sida une
décision de libération conditionnelle ou de commutation de peine
d'emprisonnement en une autre peine. Article
44. Les PVVIH/ sida dans les prisons et autres lieux de
détention doivent bénéficier de la prise en charge
psychosociale et médicale que requiert leur
état. L'administration pénitentiaire en assume la
responsabilité.
PARTIE II : DE LA PROTECTION DES PERSONNES
VULNÉRABLES AU VIH/ sida
Section 1 - De la protection des
femmes Article 45. Des programmes de prévention
et de prise en charge en matière du VIH/SIDA doivent être mis en
place en faveur des femmes. Article 46. Aucun
comportement à risque ne peut être imposé à la
femme. La femme a le droit de refuser des rapports sexuels non
protégés, même s'agissant d'un couple légalement
marié. Section 2 - De la protection des
enfants
Article 47. Les enfants infectés
par le VIH1 ou affectés par le VIH/ sida doivent
bénéficier du secours, du soutien et de l'assistance de
la famille, de la communauté, des Organisations Non Gouvernementales
(ONG) et de l'état. Article 48. Des
programmes de prévention et de prise en charge en
matière du VIH/sida doivent être organisés en faveur des
enfants. Article 49. Toute violence sexuelle sur un
enfant est punissable.
En cas de violence sexuelle sur un enfant, le juge saisi de
l'affaire doit ordonner d'office à l'encontre du prévenu le
dépistage du VIH.
Section 3 - De la protection des autres personnes
à risque.
Article 50. Sans préjudice
du respect du secret médical et de la vie privée, les
professionnels du sexe sont astreints, dans leur propre intérêt et
celui de la société, à des tests périodiques de
dépistage du VIH et des IST. Article 51. Des
programmes de prévention et de prise en charge en matière du
VIH/sida et des IST doivent être régulièrement
organisés à l'intention des professionnels du
sexe. Article 52. Les autres groupes à risque
notamment, les enseignants, les routiers et les hommes de troupe, compte tenu
de la proximité ou de la mobilité qu'implique leur fonction
doivent bénéficier des programmes prévus à
l'article précédent.
Réduire de 95% à 25% le taux de
prévalence de la stigmatisation et la discrimination au sein des relais
communautaires et de la population Dakaroise de Novembre 2008 à Juin
2011.
RI 1
100% des ONG sous récipiendaires de l'ANCS disposent
d'un environnement favorable à une réponse au VIH
multisectorielle
RI2 100% des employeurs ont accès aux informations et
aux moyens de prévention contre la stigmatisation et la discrimination
liées au VIH/ Sida en entreprise
RI 3 Qualité de service pour les PVVIH leurs familles,
la communauté et les institutions financières assurée
Prise en charge médicale des PVVIH renforcée.
Conditions de vies sociales, financières et
professionnelles améliorées
RI 4 Mise en place et le fonctionnement d'un
système de Suivi Evaluation assurée
RI 11
Outils normatifs (juridiques, politiques et
opérationnels) développés et diffusés pour une
lutte multisectorielle efficace
RI 21 Comportements en entreprise liés à la
stigmatisation et à la discrimination faces au VIH /Sida promu
RI 12 Mise en place et fonctionnement de structure de
coordination à tous les niveaux assurés
RI 22 Couverture de service de prévention
assurée
Cadre de travail et de vie en entreprise adéquat
Prise en charge psychosociale des PVVIH assurée
Système de SE (Plan et système)
restructuré
Capacités organisationnelles des services
impliquées renforcées à tous les niveaux
ANNEXE 4 : LE CADRE STRATEGIQUE
CADRE STRATEGIQUE
Intrants
|
Processus
|
Extrants
|
Effets
|
Impacts
|
Ressources financières
Ressources humaines
Matériels et équipements
|
Former les personnels des entreprises et services de Dakar aux
stratégies de réduction de la stigmatisation et la
discrimination
|
Augmentation des structures de prévention
Existence de lois et textes législatifs contre la
stigmatisation et la discrimination pour les PVVIH
|
Qualité de vie associée à la
stigmatisation et à la discrimination liée au VIH/ Sida
améliorée
|
Réduction de prévalence de la
stigmatisation et la discrimination liées au VIH/sida de 95% à
25% d'ici fin juin 2011.
|
Elaborer des lois et textes règlementaires contre la
stigmatisation et la discrimination liées au VIH
|
Elaborer les supports de communication et échanges en
entreprise pour les PVVIH
|
Promotion de la non-discrimination et stigmatisation
liées au VIH/ sida en entreprise
|
Organiser les activités de sensibilisation des chefs
religieux, des leaders d'opinion et des associations
|
(ANNEXE 5) PLAN D'EVALUATION D'IMPACT
ACTIVITES
|
CIBLES
|
RESPONSABLES
|
PARTENAIRES TECHNIQUES
|
PARTENAIRES FINANCIERS
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
INDICATEUR
|
BUDGET ($)
|
Réunion de groupes restreint
|
Partenaires techniques et financiers de l'ANCS
|
ANCS
|
|
Bailleurs internationaux
|
X
|
X
|
X
|
|
Existence de PV de réunion
|
FM*
|
Elaboration de terme de références pour la
réalisation de l'enquête
|
Cabinet /Fonds Mondial/ Consultant
|
ANCS
|
Partenaires techniques de SE CNLS
|
Bailleurs internationaux
|
X
|
|
|
|
Existence de terme de référence
|
FM
|
Recrutement consultant pour l'enquête
|
Cabinet / Fonds Mondial / Consultant
|
ANCS
|
Partenaires techniques de SE ANCS/FM
|
|
X
|
|
|
|
|
PM
|
Réalisation de l'enquête
|
Echantillon de population
|
Cabinet / Fonds Mondial / Consultant
|
|
Bailleurs internationaux
|
|
X
|
X
|
X
|
X nombres de formulaires d'enquêtes remplies
Existence de rapport de consultance
|
PM*
|
Suivi de consultant
|
Cabinet / Fonds Mondial / Consultant
|
SE ANCS /FM
|
Partenaires techniques de SE CNLS
|
Bailleurs internationaux
|
|
X
|
X
|
X
|
Existence de rapport de suivi de consultant
|
PM
|
Saisie Analyse et traitement de données
|
Cabinet / Fonds Mondial / Consultant
|
SE ANCS / FM
|
Partenaires techniques de SE ANCS
|
Bailleurs internationaux
|
|
X
|
X
|
X
|
Rapport d'analyse et traitement de données
|
PM
|
Elaboration et validation de document EDS
|
|
|
|
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Existence de document EDS validé
|
PM
|
*PM : Pour Mémoire
*FM : Fonds Mondial
ANNEXE 6 PLAN D'ACTION DES ACTIVITES DU SUIVI
/EVALUATION
ACTIVITES
|
CIBLES
|
RESPONSABLES
|
PARTENAIRES TECHNIQUES
|
PARTENAIRES FINANCIERS
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
INDICATEUR
|
BUDGET ($)
|
Elaboration de check-list des équipements des structures
de réduction de la stigmatisation et la discrimination
|
Sites de structures de réduction de la stigmatisation et
la discrimination
|
SE ANCS
|
ANCS (validation)
|
Bailleurs internationaux
FONDS MONDIAL
|
X
|
|
|
|
Existence de check- list
|
PM
|
Elaboration de fichier de saisie de données
|
Sites de structures de réduction de la stigmatisation et
la discrimination
|
SE ANCS
|
Cabinet de consultance et/ ou ANCS
(validation)
|
Bailleurs internationaux
FONDS MONDIAL
|
X
|
|
|
|
Existence de fichier de saisie de données
|
PM
|
Renforcement de capacités des ONG sous
récipiendaires de l'ANCS en collecte de l'indicateur et la saisie de
données
|
Personnels
de structures
|
SE ANCS
|
Cabinet de consultance et/ ou ANCS et SE (suivi et
accompagnement)
|
Bailleurs internationaux
FONDS MONDIAL
|
X
|
X
|
X
|
|
|
PM
|
Suivi des consultants ou cabinets suivant les termes de
références
|
Cabinet / Consultant
|
SE ANCS
|
|
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Nombre de rapports
d'avancement élaborés à temps par le
consultant/cabinet /ANCS
|
PM
|
Mise en place du système de stockage et de diffusion de
données et dans chaque structure
Sous récipiendaires de l'ANCS
|
Sites de structures de prévention
|
SE ANCS
|
Cabinet de consultance et/ ou ANCS (validation)
|
Bailleurs internationaux
FONDS MONDIAL
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Nombre de structures sous récipiendaires ayant de
système de collecte et analyse de données mise en place
|
PM
|
(ANNEXE 7)
CHRONOLOGIE DES ACTIVITES POUR L'EXECUTION DU PLAN
DE SUIVI ET EVALUATION
ANNEXE 7 CALENDRIER DES ACTIVITES DE SUIVI
(ANNEXE 8)
CADRE DE SUIVI ET D'EVALUATION AVEC EXEMPLES DE
DOMAINES,
DE QUESTIONS CLES ET D'INDICATEURS
Niveau
|
Domaine
|
Questions clés
|
Exemple d'indicateur
|
INTRANTS
(stratégies,
politiques,
directives,
financement)
|
- Politique
- Paiement
- Infrastructure
- Coordination
|
-Cadre juridique et réglementaire de protection des sous
groupes spécifique (OEV, MSM, PS, UD) y compris des plans de suivi et
évaluation et de recherche opérationnelle
- Politique et directives juridiques existent
- Coordination établie
- Infrastructures et équipements disponibles
|
- Lois et règlements votés
- Politiques et directives en place au niveau national
- Noeud de distribution choisi
- site sentinelle choisi
Mécanisme de coordination en place pour questions
techniques et opérationnelles
|
PROCESSUS
(ressources humaines)
|
Ressources humaines
|
- Ressources humaines pour fournitures de service et supervision
sont recrutées, motivées, formées et
déployées sur le terrain
|
- Nombre de personnes formées selon les normes nationales
pour une intervention et une amélioration des conditions de vie des
PVVIH
|
RESULTATS INTERMEDIAIRES
(Service, nombres de personnes touchées, couverture)
|
Connaissances, aptitudes et pratiques (CAP)
|
- La population ciblée est informée des avantages
de l'intervention.
- Meilleures connaissances et aptitudes des chefs d'entreprises
et de la population cible et vis-à-vis des maladies
- L'intervention est accessible à un grand nombre ou la
majorité des associations des PVVIH.
|
- Nombre ou % des associations ou autres groupes communautaires
avec sentinelle/
Prestataire désigné agissant selon les directives
propres à l'intervention
- Proportion de fournisseurs choisis équipés pour
l'intervention (soutien psychosocial, autre)
|
EFFETS
(changement de comportement, couverture)
|
- Personne vivant avec le VIH bénéficiant de
l'intervention et d'un cadre juridique adéquat
- Changement de comportement
|
- Une majorité de la population cible est couverte par
l'intervention
- Nombre ou proportion accrue de population, d'employés et
chefs d'entreprises cibles adoptant des comportements qui réduisent la
discrimination
|
- Nombre ou pourcentage de population cible couverte par
l'intervention
- Nombre ou pourcentage de population, d'employés et chefs
d'entreprises cibles avec comportement de demande de prise en charge et de
réduction de la stigmatisation
|
IMPACT
(Qualité de vie adéquate)
|
- Morbidité, mortalité, bien-être
socio-économique
|
La majorité de la population cible est en meilleure
santé et vit mieux suite à l'intervention
|
Nombre de populations cibles montrant des signes
d'intégration à la communauté
Prévalence de la maladie
|
ANNEXE 9
Prévalence de la Stigmatisation et de la
Discrimination
Chez les PVVIH
A Dakar
Les conflits et ambiguïté
Du rôle joué par les ONG
Le poids économique des
PVVIH
Les croyances religieuses, les cultures
et les coutumes
Faible soutien psychosocial
Défaillance du
Système de santé
Déficit de communication
Directives et stratégies confuses et en chevauchement
Méconnaissance de la stratégie de
réduction de la stigmatisation et la discrimination
Dévalorisation
Manque de formation sur les stratégies de
réduction de la stigmatisation
Incapacité de décider de la façon de prise
en charge
Non participation des PVVIH
Aux prises de décision
(3)
(4)
Prise en charge financière très
élevée
Diversité des activités de PEC des PVVIH
Mauvaise organisation du travail
Coût élevé de la prise en charge des
PVVIH
Augmentation de la pauvreté
Ampleur de l'exigence des soins
soins confus
Ethique et religion
Conflits intrafamiliaux
Manque de soutien émotionnel
Crainte d'être contaminé
Par les PVVIH
Sentiments d'ignorance du VIH
(1)
(2)
(5)
Pauvreté, promiscuité
Absence de soutien des pairs
Mauvaises relations entre les PVVIH
Absence de projet associatifs clairs et de soutien
à
L'organisation
Manque de manifestation de satisfaction de la part des PVVIH
Conflits interpersonnel pouvant paralyser les activités
des cellules de soutien
Manque de counselling
Insuffisance de structure de PEC des PVVIH
Absence de moyens de communication
DIAGRAMME DES CAUSES ET EFFETS D'ISHIKAWA
Mauvaise communication
Manque de coordination dans
les activités
Non implication des familles dans les activités des
PVVIH
Ignorance, refus de déshonneur
et d'humiliation
Manque de soutiens financiers
|