2. LES SOLS
La pédologie est assez diverse du Nord au Sud. On
détermine six types de sols dans la
zone :
v' Les sols minéraux bruts d'apport qui
caractérisent les dunes vives et se particularisent par la
pauvreté ou l'inexistence d'horizons humifères ;
v' Les sols ferrugineux tropicaux non lessivés qui
constituent les dunes rouges, occupent la majeure partie de la région
des Niayes. Ces sols sont pauvres en matière organique et sont sujets
à l'érosion éolienne et aux eaux de ruissellement. Ils
servent à la fois de terre de culture vivrière, notamment mil,
arachide et de parcours pastoraux ;
v' Les sols bruns rouges dans la partie Nord-Ouest de Louga et
Sud --Est de Saint-Louis;
v' Les vertisols, situés dans la zone de Sébikotane
(plateau de Bargny et l'axe de la Somone -- lac Tanma ;
v' Les sols halomorphes se situant souvent aux environs des
lagunes côtières barrées par les cordons dunaires dans la
partie Sud des Niayes (régions de Dakar et Thiès) et au niveau du
delta du fleuve Sénégal ;
v' Les sols minéraux à pseudo gley très
déterminant dans les dépressions qui constituent les Niayes. Ils
sont très riches en matière organique et tout comme les
vertisols, ils sont d'un grand intérét dans la production
agricole, particulièrement maraichère.
3. LA VEGETATION
La zone des Niayes qui se trouve en plein milieu
soudano-sahélien présente du point de vue
végétation comme appartenant à la zone sub
guinéenne qui caractérise les régions Sud Quest dans sa
partie Sud notamment dans les régions de Dakar et de Thiès .
La zone se présente comme une zone de
végétation de type relique dont l'origine remonte aux
périodes diastasiques du pluvial tchadien et de la transgression du
nouakchottien. Ces périodes ont connu une remontée de la
végétation à affinité guinéenne de 4
degrés vers le Nord et une rétraction à chaque fois que la
période est rhésistasique.
Les dépressions inter dunaires des Niayes abritent une
végétation relique à affinité guinéenne. Sa
répartition géographique est tributaire des conditions
topographiques, hydrologiques et hydro chimiques du biotope.
Sur les pourtours des dépressions c'est-à-dire
sur les sols à hydromorphie partielle de profondeur, la couverture
végétale est assurée par les palmeraies d'Elaeis
guineensis (palmier à huile) avec une bonne représentation
de cocos nucifera (cocotier).
Photo 1: Palmier à huile sur la route de Diogo
pendant la saison des pluies 2008-2009(C.R. Darou Khoudoss)
La strate herbacée est importante et on distingue des
plantes aquaphiles telles que Nymphéa lotus, Fragmites vulgaris
tandis que sur les marges exondées se développent des
espèces moins exigeantes en eau à l'image de Imperatum
Cylindrica.
Dans le système des dunes rouges ogoliennes, dominent
les espèces ligneuses comme la Parinaris Macrophyla, l'Acacia
Albida, l'Acacia Radiana etc. Les strates arbustives et
herbacées sont essentiellement composées
d'euphorbiacées (Euphorbia Balsamiphera) des
combrétacées (Guiera senegalensis et des
graminées saisonnières (Cenchrus biflorus, Andropogon
sp. Etc.).
Sur le système des dunes jaunes et des dunes blanches,
la végétation reste maigre, parfois même inexistante sur
les dunes vives. En dehors de la végétation anthropique
représentée par les filaos implantée dans le cadre du
projet de fixation des dunes, les rares espèces présentées
sont la Opuntia tuna et la Maytenus senegalensis (ndouri) et
quelques peuplements de Parinari macrophylla (new).
La végétation de la zone est extrêmement
importante. À Dakar par exemple les Niayes constituent le seul poumon
vert permettant de renouveler l'air fortement pollué par les
activités humaines. Mais aussi elles approvisionnent les grandes villes
de la zone en légumes et autres produits agricoles par les
maraîchers. Sa disparition risque d'entrainer de graves
conséquences pour la population.
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