3. EVOLUTION SAISONNIERE ET TEMPORELLE DES NIVEAUX
PIEZOMETRIQUES
L'étude de l'évolution de la
piézométrie reste importante dans la mesure où elle nous
permettra de voir les réactions des nappes après la saison
pluvieuse. Elle nous permettra aussi de voir l'évolution de la
piézométrie au fil des années. Les données des
piézomètres étant trop lacunaires nous avons
préféré reprendre l'analyse faite par CISSE, 2001 et par
la D.G.P.R.E, 2009.
> EVOLUTION SAISONNIERE
Le changement de niveau de la nappe à l'échelle
saisonnière est remarqué au niveau des nappes se trouvant dans
notre zone d'étude. Ce changement peut être dü à
l'influence de l'exploitation sur certains points, à des zones
favorables à l'infiltration des eaux de pluies mais aussi à la
pluviométrie qui est très irrégulière et
très variable. L'étude des aquifères de Dakar et du
littoral Nord pour le renforcement en eau potable de la ville de Dakar et
environ faites par la D.G.P.R.E (2009) a montre que :
Dans la nappe captive des sables infrabasaltiques de Dakar un
relèvement de - 0.30 à 3.36 m des niveaux
piézométriques a été noté dans les ouvrages
de contrôle entre mai et décembre 2008 après le calcul des
écarts à partir des niveaux piézométriques.
Dans la nappe libre des sables de Thiaroye, on note ici un
relèvement de -1.73 à 3.70 m tandis que les écarts
calculés à partir des niveaux piézométriques dans
la nappe du littoral Nord sont relativement faibles. Dans l'aquifère du
maastrichtien c'est le piézomètre de YENNE 6 qui montre une nette
fluctuation de sa pluviométrie quant à la nappe des calcaires
paléocènes un relèvement de 0.21 à 2.04 m est
noté entre mai 2005 et novembre 2005 malgré une forte utilisation
de la nappe.
L'évolution saisonnière de la
pluviométrie dans la zone du littoral montre une remontée des
nappes après la saison des pluies ce qui traduit une alimentation
directe des nappes due aux fortes précipitations pendant ces
dernières années. (cf. annexe 2)
> EVOLUTION TEMPORELLE
L'évolution temporelle de la piézométrie
montre une succession de hausse et d'abaissement du niveau de toutes les nappes
du Littoral Nord. L'augmentation ou la baisse du niveau de la nappe est
fonction du rythme d'exploitation de la nappe et /ou de la succession
d'années excédentaires ou déficitaires en pluie. Dans la
nappe captive des sables infrabasaltiques de Dakar on a assisté à
une remontée générale de la nappe depuis 1993 qui est due
à la fois à l'augmentation de la pluviométrie et à
la baisse des prélèvements d'environ 1000 m3 / jour
(D.G.P.R.E ,2008).
CISSE (2001) a étudié l'évolution
temporelle de la piézométrie par rapport à la
pluviométrie dans la nappe de Thiaroye à travers les
piézomètres P2.1 et PS.10. Ces piézomètres sont
situés respectivement dans les secteurs Sud-Ouest et Nord-Est. L'analyse
a montré une baisse du niveau de la nappe de 1975 à 1984, une
remontée à partir de 1985 jusqu'en 1989, une baisse à la
fin de l'hivernage 1989 jusqu'en 1992 et depuis le niveau s'est
stabilisé. Donc dans la nappe de Thiaroye on peut dire que les
variations piézométriques reflètent exactement celles de
la pluviométrie.
Dans la nappe du littoral Nord, l'évolution de la
piézométrie a montré une baisse générale de
la nappe. Cette baisse généralisée est liée
à la pression démographique importante doublée du
déficit de la pluviométrie dans cette partie des Niayes et
d'importants prélèvements dans les sites de captages.
Dans l'aquifère du Maastrichtien aussi
l'évolution de la piézométrie traduit une baisse
générale. Mais cette baisse est variable selon les secteurs
considérés. Elle est aussi en partie liée à
l'augmentation progressive des débits entre 1984 et 1992 (D.G.P.R.E,
2008).
La baisse de la nappe se fait ressentir aussi dans
l'aquifère du paléocène malgré une baisse des
prélèvements de 7000m3 / jour dans le compartiment de
Sébikotane. Dans le compartiment de Pout on a noté qu'au Nord il
y a une baisse généralisée de la nappe de 1965 à
1997. Cette baisse est comprise à partir de 1987 entre 0.64 et 0.94m/an
tandis qu'au Sud du compartiment l'évolution temporelle de la
piézométrie montre une légère remontée de la
nappe depuis 1991. L'étude de ces aquifères nous a permis de
mieux connaitre les nappes de notre zone d'étude. Si certaines d'entre
elles sont sous exploitées du fait d'une forte contamination rendant
impropre la consommation de l'eau, d'autres sont surexploitées abaissant
le niveau piézométrique en corrélation avec la diminution
de la pluviométrie.
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