· DEDICACE
· REMERCIEMENTS
· LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
· LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET ANNEXES
· AVANT-PROPOS
INTRODUCTION GENERALE .......
..............................................................1
PROBLEMATIQUE
....................................................................................3
OBJECTIFS DE RECHERCHES
....................................................................6
HYPOTHESE DE TRAVAIL
..........................................................................6
PERTINENCE DU SUJET
.............................................................................6
ARTICULATION DU MEMOIRE
...................................................................7
Première partie ? CADRE THEORIQUE ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE...
......................................8
Chapitre I- Notion et éléments fondamentaux
de l'Audit Interne .............9
I- Définition
.......................................................................9
II- Objectifs et champ d'application de l'Audit Interne
.....................10
III- L'Organisation et les normes qui régissent l'Audit
Interne .............13
Chapitre II- Le champ d'application de l'activité
et du contrôle bancaire
..............................................17
I- Environnement bancaire
...................................................17
II- Le contrôle de l'Activité Bancaire
........................................23
Chapitre III- La conduite d'une mission d'Audit Interne
.....................32
I- Le lancement de la mission d'Audit Interne
..............................33
II- La phase de réalisation
......................................................36
III- La phase de conclusion
.....................................................38
Chapitre IV- La méthodologie de recherche
.....................................41
I- Les méthodes de travail
.....................................................41
II- Les méthodes de collecte des données
.....................................41
III- La population de l'étude
....................................................43
IV- La méthode d'analyse des données
........................................43
Deuxième partie ? APPROCHE ANALYTIQUE
........................ ..... 44
Chapitre V- La pratique de l'Audit Interne dans les
activités de la B.H.S .45
I- La présentation de la B.H.S
................................................45
II- Le dispositif de contrôle mis en place
.....................................47
III- Les résultats obtenus et les observations
............................... 60
Suggestions et Recommandations
.....................................................71
CONCLUSION
..........................................................................72
BIBLIOGRAPHIE
....................................................................
73
ANNEXES
...............................................................................76
GUELMBAYE Ludovic
Dakar, le 25 Novembre 2009
Em@ail: ................................ A
Monsieur le président du jury
Tél :00221 .. ... .. ..
Groupe Institut Africain de Management
Dakar-Sénégal
Objet :
Présentation du mémoire de fin d'étude
Monsieur,
J'ai le plaisir de soumettre à votre
appréciation ce mémoire rédigé à la suite de
nombreuses recherches et investigations.
Tout en espérant qu'il puisse satisfaire aux
exigences académiques et à celles du jury que vous
présidez.
Vous en souhaitant bonne réception, je vous prie de
croire, Monsieur le président, à l'expression de mes salutations
respectueuses.
GUELMBAYE Ludovic
· A mon oncle défunt, M. MBAÏROUGOL Patrick
(Paix à son âme), toi qui nous a qui a quitté d'une
manière si brusque en laissant dans la famille un vide très
difficile à combler ;
Vous restez pour moi un très grand modèle de
réussite à travers votre parcourt universitaire et votre
entée très jeune dans la vie active.
Vous laissez derrière vous, des frères et
soeurs,des neveux, dont pour nombreux tu étais le seul soutient.
Ils sont tous fiers d'avoir un frère mais le destin en a
décidé autrement.
Vous avez conseillé et encouragé beaucoup de tes
frères et soeurs.
A jamais vous resterez graver dans leur mémoire.
Paix à ton âme
· A Monsieur Insa Ndiaye, vous qui nous
avez quittez il ya quelques temps.
Vous restez pour moi un modèle de réussite, de
rigueur et d'excellence sur qui m'inspirer.
Vous laissez derrière vous, d'anciens et actuels
étudiants, parmi lesquels plusieurs étaient devenus des amis.
Ils ont tous et fiers d'avoir un tel tribun à leur
tête.
Vous avez encouragé beaucoup d'entre nous.
Votre auditoire sortait de vos cours convaincu de la
nécessité de poser un regard critique sur les maux de
l'Afrique.
Nous aurons à coeur de faire vivre votre absence, que
l'admiration et la gratitude ne pourront hélas combler.
Ce mémoire, je le dédie à :
v Ma très chère maman, Mme MADJIHOUDOU
Née MBAÏROUGOL DEKOUNDA Martine qui s'est donnée
toutes les peines pour me donner la vie et qui n'a ménagé aucun
effort pour m'assurer un avenir meilleur.
Maman, aucune richesse sur cette terre n'est comparable
à l'amour d'une mère. Je t'aime beaucoup et que DIEU te
protège pour moi et t'accorde une très longue vie ;
v Ma fiancée, Mlle Guylaine Tatiana
YAMOUSSA qui s'est donnée toutes les peines pour me soutenir
dans ces durs moments de ma vie.
Je remercie très sincèrement du fonds du coeur,
DIEU pour sa bienfaisance quotidienne, en me protégeant tout le long de
mon cursus scolaire, et à tous ceux qui m'ont soutenu pendant ce dur
moment.
Ces remerciements vont très particulièrement
à l'endroit de :
· Dr OUMAR Bâ qui, malgré ses multiples
occupations professionnelles, a accepté de m'encadrer dans la
rédaction de ce mémoire ;
· Ma maman, Mme MADJIHOUDOU Née MBAÏROUGOL
Martine pour son amour à mon égard ;
· Mon papa, M. GUELMBAYE TIMAR Marcel pour son soutient
continu;
· Ma fiancée, Mlle Guylaine Tatiana
YAMOUSSA ;
· Mon oncle, Abbé DOBADE Gabriel :
· Tous mes amis et toutes les personnes qui d'une
manière ou d'une autre ont contribué à mon
succès ;
· Tous les professeurs du Groupe Institut Africain de
management de Dakar.
Qu'ils reçoivent ici l'expression de ma
profonde gratitude.
- AI : Audit Interne ;
- AE : Audit Externe ;
- BCEAO : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest ;
- B.H.S : Banque de l'Habitat du
Sénégal ;
- BIT : Bureau International du
Travail ;
- BNP : Banque Nationale de
Paris ;
- CC : Comptes Courant ;
- CIEL : Compte Epargne
Logement ;
- CI : Contrôle Interne ;
- CSS : Caisse de Sécurité
Sociale ;
- CVC : Comptes de Virement
Clientèle ;
- CVPP : Comptes de Virement Personnes
Physiques ;
- DA : Direction
Administrative ;
- DAI : Département d'Audit
Interne ;
- DAT : Dépôt A
Terme ;
- DC : Direction du
Crédit ;
- DEC : Département des
Eléments Comptables ;
- DF : Direction
Financière ;
- DG : Direction
Générale ;
- DGA : Direction Générale
Adjoint ;
- DMC : Direction de la Monnaie et du
Crédit ;
- DMIM : Direction des Moyens
Informatiques et de la Méthode ;
- DRC : Direction des Relations avec la
Clientèle ;
- DST : Direction des Services
Techniques ;
- IAM : Institut Africain de
Management ;
- IFACI : Institut Français des
Auditeurs et consultants Interne ;
- ISACI : Institut
Sénégalais des Auditeurs et Consultants Internes ;
- IIA : Institut of International
Auditors ;
- LEL: Livret d'Epargne Logement;
- PEL: Plan d'Epargne Logement;
- PELCOOP: Plan d'Epargne Logement
Cooperative;
- SAI: Service d'Audit Interne;
- SAPE: Service Administration du
Personnel;
- SFI : Société
Financière Internationale ;
- SJ : Service Juridique ;
- Tableau N°1 : Rapport d'Audit Interne ;
- Tableau N°2 : Liste des Différents rapports
que doit établir le DAI de la BHS ;
- Tableau N°3 : Programme d'Audit Semestriel de la
BHS ;
- Tableau N°4 : Exploitation des rapports d'Audit
Interne/Période 1989-1991 ;
- Tableau N°5 : Suite donnée à
l'Exploitation des rapports d'Audit Interne/Période 1989-1991.
- Figure 1 : Structure moyenne organisation
(Elémentaire) ;
- Figure 2 : Structure moyenne organisation
(Simple) ;
- Figure 3 : Structure grande organisation
(Centralisée) ;
- Figure 4 : Rapport d'Audit Interne.
- Annexe1 : Organigramme du DAI de la BHS ;
- Annexe 2 : tracé type d'un ordre de mission
(Long) ;
- Annexe 3 : Procédure de Gestion des
Immobilisations/Inventaire Physique ;
- Annexe 4 : Procédure de Gestion des
Immobilisations/Inventaire Physique ;
- Annexe 5 : Quelques éléments sur la
nouvelle réglementation prudentielle ;
- Annexe 6 : Objectifs et Organisation de la
BHS ;
- Annexe 7 : Fiche d'Inventaire ;
- Annexe 8 : Tableau d'Immobilisation et
amortissement ;
- Annexe 9 : Fiche récapitulative des
Immobilisations et amortissements ;
- Annexe 10 : Répartition du capital de la
BHS ;
- Annexe 11 : Les types de comptes ;
- Annexe 12 : Pièces à fournir pour
l'ouverture d'un compte ;
- Annexe 13 : Les conditions de Banque ;
- Annexe 14 : Pièces à fournir à
l'appui d'un dossier de prêt ;
- Annexe 15 : Simulation Tableau d'Amortissement du
Crédit .
L'Institut Africain de Management (I.A.M) doit son existence
à un prestigieux fils d'Afrique en la personne de M. Moustapha MAMBA
GUIRASSY qui a bien voulu mettre son expertise au service de notre
chère Afrique en créant en 1996 cette école de formation
de futurs hauts cadres et managers de l'Afrique de demain. Il a d'abord fait de
cet Institut un projet pédagogique, puis un instrument de
développement économique et enfin, un défit humain.
La mission première du groupe I.A.M est de former
à travers des programmes en management des hauts cadres et des leaders
africains capables dans ce monde en mutation d'anticiper et de maîtriser
les changements permanents de l'environnement. Ces enseignements
intègrent les standards internationaux à l'image des meilleurs
Business Schools et universités du monde.
Pour mener à bien sa mission, le groupe I.A.M offre des
enseignements adaptés d'une part au contexte socio-économique et
socio-politique africain, et d'autre part conformes aux exigences du management
contemporain et du monde des affaires.
Pour se distinguer des autres écoles de commerce de la
place, le groupe I.A.M reste la première Business School en Afrique de
l'Ouest à être dotée d'un centre de recherches, d'un
système de gestion des étudiants et de leur travail dans toutes
les disciplines à partir d'un programme informatique appelé
« NETFIRDAWS ». Aujourd'hui, l'I.A.M a adopté ses
enseignements au concept nouveau du système LMD (Licence
professionnelle, Maîtrise, DESS ou Master), et a diversifié ses
spécialisations. Au terme de la quatrième année de
formation, on note : la Gestion des Ressources Humaines, la Finance
Banque, l'Audit, le Marketing Communication d'Entreprise et Information de
Gestion et Informatique.
Dans le cas d'espèce, nous avons choisi le thème
pour son importance tant pour le secteur bancaire africain que pour le
Sénégal. En effet, il a été constaté
qu'aucune Banque ne peut parvenir à présenter des concepts
annuels donnant une image fidèle de son patrimoine et de sa situation
financière si son organisation comptable n'est pas fondée sur un
Contrôle Interne efficace. C'est pourquoi, nous voulons, à travers
cette étude, apporter notre modeste contribution pour étudier ce
que cette activité indépendante et objective vaut pour Banques
africaines. Pour circoncire le thème, nous jugeons mieux de nous
intéresser seulement à l'Audit Interne dans les activités
de la B.H.S.
Pour se mettre au diapason des changements économiques
intervenus, les entreprises s'orientent vers une approche de gestion plus
actualisée, basée sur la compétitivité. Il est
devenu impératif pour les gestionnaires de se doter d'outils modernes de
management tel que l'Audit Interne qui, en mettant en place un système
d'évaluation interne mais aussi externe, permet de suivre et prendre des
décisions d'actions correctives si le système connaît des
dysfonctionnements.
Partant des expériences significatives que nous nous
sommes appropriées lors de nos passages en qualité d'Auditeur
Comptable Junior au Cabinet Africain d'Assistance Comptable, d'Audit et de
Commissariat au Compte(CASAC) du 1er Août 2005 au 31 Mars 2007
et au Cabinet d'Appui, Conseil, Etude et Audit (ACEA Sarl) du 1er
Juin au 30 Septembre 2007 et des recherches, entretiens et interviews que nous
avons effectués dans la structure de contrôle de la Banque de
l'Habitat du Sénégal dénommée `'Département
d'Audit Interne (DAI), nous sommes amenés à approfondir notre
réflexion sur la pratique de l'Audit Interne dans l'activité
bancaire et, ce mémoire nous donne l'opportunité de traiter ce
thème dans le cadre des activités de la B.H.S grâce
à la compréhension et aux concours de certains cadres de la
ladite Banque .
Il est à noter qu'un stage d'une durée de deux
ou trois mois au moins aurait été très nécessaire
pour nous permettre de mener une première étude sur ladite
structure et présenter un rapport intitulé « Approche
managériale d'une entreprise, le Département d'Audit Interne de
la B.H.S. »
Dans le cadre du présent mémoire, cette
étude sera approfondie à l'effet de cerner la pratique d'Audit
Interne dans l'activité bancaire.
Les objectifs fixés à une telle recherche
sont :
- de présenter et rapprocher
`'la réglementation à laquelle est astreinte
l'activité bancaire et le contrôle applicable avec le dispositif
de contrôle des autorités de la B.H.S et apprécier les
résultats obtenus''.
La méthodologie utilisée consiste :
- dans la première partie, en une investigation au
niveau de certaines Banques et Cabinets d'Audit financier sur l'activité
et le contrôle bancaire, sur la rapidité et la fiabilité
des informations traitées et relatives à leur domaine
d'action ;
- la seconde partie est issue des observations, des interviews
et une participation au travail de contrôle.
Ce qui a permis :
- d'une part, d'appréhender les méthodes et
techniques utilisées et de les présenter selon notre `'Propre
conception'' de la démarche de l'Audit Interne ;
- d'autre part, de mener des enquêtes au niveau des
responsables des directions sur les défaillances constatées sur
leurs services et les suites données auxdites défaillances,
autrement dit : recenser toutes les techniques utilisées par les
auditeurs internes de la B.H.S, voir leur application dans l'activité,
exploiter tous les rapports de missions produits avec une mise en exergue des
défaillances constatées dans les différents services
audités, se renseigner sur la suite données à la
défaillance.
Cette méthode permet d'apprécier certains
résultats obtenus par la structure de contrôle.
Le résultat de notre recherche est structuré en
deux grandes parties :
1- la première porte sur le Cadre théorique et
approche méthodologique de notre travail ; ce qui nous permet
d'une part, de cerner le cadre conceptuel de notre travail, de poser la
problématique, de ressortir les objectifs généraux et
spécifiques, de mentionner la pertinence du sujet ainsi que
l'hypothèse de travail, et d'autre part, de déterminer notre
cadre d'étude ainsi que la délimitation de son champ et enfin
ressortir les difficultés multiples rencontrées dans la
conception de notre document ;
2- la deuxième partie décrit l'Approche
analytique en se misant sur la pratique de l'Audit Interne telle
qu'effectuée à la B.H.S (Période 1989-1991) par le biais
du dispositif de contrôle mis en place et des résultats qu'il a
permis d'obtenir ainsi que les observations qu'il suscite.
Nous avons aussi réalisé un document de travail
(non publié et ci-joint en annexe) sur demande du responsable du
Département. Il porte sur la Gestion des immobilisations (Inventaire
physique annexe 04), aussi toujours en annexe, un aperçu sur la nouvelle
réglementation prudentielle des Banques (Annexe 5) et sur l'organisation
et les objectifs de la BHS (Annexes 5-6).
L'environnement dans lequel évoluent nos banques change
constamment au point où la gestion du changement et la maîtrise
des risques sont devenues des éléments fondamentaux du management
moderne. Par ailleurs, les problèmes de gestion ainsi que les scandales
de toutes natures témoignent de la fragilité des systèmes
de maîtrise des risques mis en place par ces organisations.
C'est grâce en effet à une culture de
contrôle qu'il est possible de renforcer la résistance et la
dynamique d'une banque dans une période où l'économie des
coûts incite à l'allègement des structures
administratives.
Depuis ces deux dernières décennies, la
majorité des entreprises et particulièrement des banques s'est
dotée d'un service d'Audit Interne et cela pour plusieurs raisons
suivantes :
§ la taille et la structure des entreprises qui peuvent
éloigner la Direction Générale du Centre des
Opérations, ce qui ne lui permet pas de se faire aisément une
opinion sur ces opérations ; ce sont ce qu'elle attend de l'Audit
Interne ;
§ le contexte réglementaire et concurrentiel. En
effet, l'évolution constante de la réglementation et la
concurrence de plus en plus vive exigent que les entreprises soient à
même de faire évoluer rapidement leurs procédures.
L'ampleur de ces problèmes et irrégularités sont telles
que plusieurs acteurs ont jugé utile d'intervenir parfois jusqu'à
dans la gestion bancaire. Cette intervention a pris plusieurs formes :
- un renforcement de la loi, se traduisant par une plus grande
responsabilisation des structures d'Audit, notamment des commissaires aux
comptes (Traité de l'OHADA, article 700 et suivant) ;
- des directives émanant de la Commission
Bancaire et du Ministère de l'économie et des finances;
- l'activisme sur le gouvernement d'entreprise et la bonne
gouvernance notamment de la part des investisseurs institutionnels et des
bailleurs de fonds.
L'un des points communs à ces différentes
interventions est la mise en cause du dispositif de contrôle interne
défini par Lionel COLLIN et Gérard VALIN (35 ; 1992) comme
étant l'ensemble de sécurité contribuant à la
maîtrise de l'entreprise. Il a pour but, d'un côté d'assurer
la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l'information et, de l'autre, l'application des instruments de la Direction
afin de favoriser l'amélioration des performances.
Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et
procédures de chacune des activités de l'entreprise pour
maintenir la pérennité de celle-ci.
Il n'est donc pas surprenant que la plupart des
recommandations soient axées sur le Contrôle Interne, notamment
l'assurance de l'intégrité des systèmes de Contrôle
Interne et d'information de gestion. Si à l'externe, une telle
recommandation renforce le pouvoir et le mandat du Conseil d'Administration et
des commissaires aux comptes, à l'intérieur de l'organisation,
elle renforce sans aucun doute le rôle d'une fonction : l'Audit
Interne.
En Juin 1999, les Instances dirigeantes de
l'I.I.A « The Institut of International Auditors», ont
approuvé la définition suivante de l'Audit Interne :
« L'Audit Interne est une activité
indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui
apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à
créer de la Valeur Ajouté. Il aide cette organisation à
atteindre ses objectifs en évaluant par une approche systématique
et méthodique, ses processus de management des risques, de
contrôle, de gouvernement d'entreprise et en faisant des propositions
pour renforcer leur efficacité ».
Dans la plupart des entreprises mises en cause, cette fonction
n'a pas été à la hauteur des attentes en matière de
fiabilité du Contrôle Interne. Ce renforcement du rôle de
l'Audit Interne s'avérait donc nécessaire dans la mesure
où la plupart des organisations incriminées dans les scandales
internationaux, avaient mis en place un service d'Audit Interne. Les prises de
position des organisations professionnelles montrent que, pour que l'Audit
Interne soit une fonction efficace et à Valeur Ajoutée, plusieurs
problèmes doivent être réglés.
Pendant qu'ailleurs dans le monde, des efforts sont entrepris
pour redynamiser l'Audit Interne, force est de reconnaître que dans notre
environnement, beaucoup d'organisations évoluent sans le SAI. Lorsqu'il
existe, d'une part ce service n'a pas toujours la place et le rôle qui
lui reviennent et, d'autre part les récents scandales dans le monde en
matière de finance ont mis en rude épreuve les Services d'Audit
Interne. Plusieurs raisons pourraient expliquer cette situation :
1- la perception souvent négative des fonctions de
contrôle ;
2- l'indépendance encore théorique des auditeurs
internes ;
3- les missions et les objectifs limités
assignés à cette fonction ;
4- la culture de contrôle des dirigeants,
défavorable à l'exercice de la profession ;
5- les connaissances limitées des auditeurs
eux-mêmes, souvent formées sur le tas ;
6- une mauvaise politique de contrôle mise en oeuvre
par le service d'Audit Interne ;
7- etc.
Le DAI, étant le responsable du Contrôle Interne,
sa défaillance entraîne des préjudices considérables
pour l'entreprise.
Dans un élan de redynamisation de la fonction Audit
Interne, plusieurs pistes peuvent être explorées pour permettre de
surmonter les difficultés énoncées plus haut :
§ le développement des programmes de formation
visant à renforcer les capacités des auditeurs internes ;
§ la sensibilisation et la formation des dirigeants aux
nouvelles exigences en matière de gouvernement d'entreprises ;
§ la pratique d'Audit Interne dans l'activité
bancaire.
Cette dernière nous parait la plus indiquées
dans la mesure où elle permettra à l'Audit Interne d'une part, de
se comparer aux règles généralement admises dans la
profession (normes) et, d'autre part, la mise en oeuvre d'une double recherche
de simplicité et de transparence qui doit caractériser la
portée d'une mission d'Audit Interne dans une Banque.
La question fondamentale de recherche que nous nous posons est
la suivante :
Quel est le dispositif de contrôle interne mis en place
à la Banque de l'Habitat du Sénégal ?
De cette question générale, découlent des
questions spécifiques à savoir:
- Quel est le motif de création du DAI par la
BHS?
- Comment est-il organisé ?
- Quels sont ses objectifs ?
- Quelles sont les techniques de contrôles
utilisés ?
A ces différentes questions, nous tenterons d'apporter des
réponses à travers l'étude du thème « La
pratique de l'Audit Interne dans l'activité bancaire: cas de la Banque
de l'Habitat du Sénégal ».
L'objectif principal de notre étude est de
présenter et rapprocher :
`' La réglementation à laquelle est astreinte
l'activité bancaire et le contrôle applicable avec le dispositif
de contrôle des autorités de la B.H.S et apprécier les
résultats obtenus''
- Expliquer l'exploitation des rapports d'Audit Interne sur
les trimestres 1er, 3ème de l'exercice 1989/1990
et sur le trimestre 1er de l'exercice 1990/1991, en faisant
ressortir les défaillances tout en mentionnant leur total, leur
moyenne/trimestre en valeurs absolues et relatives, les services
concernés et dire à quoi correspondent ces défaillances
pour chaque service ;
- Expliquer les suites données aux défaillances
en faisant apparaître celles `'exécutées'', celles
`'non-exécutées'' et celles `'contestées'' par service et
par service pour chacun des trois trimestres des deux exercices respectivement
pris en considération.
Le constat fait devant l'ignorance des Etablissements
financiers privés du DAI est un problème récurent dans
l'environnement bancaire sénégalais. Or les Banques, pour
réduire les multiples et se mettre au diapason des changements
économiques intervenus, doivent s'orienter vers une approche de gestion
plus actualisée basée sur la compétitivité.
Pour atteindre ces objectifs, nous allons nous appuyer sur les
hypothèses suivantes
Hypothèse I
A travers l'étude, on peut comprendre le
mécanisme de la portée d'une mission d'Audit Interne.
Hypothèse II
En rendant obligatoire l'Audit Interne dans les Banques, les
autorités monétaires ont cherché à veiller à
l'application de la politique mise en place par la Direction
Générale de la banque mais aussi à contribuer à la
réalisation des objectifs de l'institution et à sa
cohésion.
Hypothèse III
Les Banques doivent se doter d'outils modernes de management
tels que l'Audit Interne qui, en mettant en place un système
d'évaluation interne mais aussi externe, permet de prendre des
décisions d'actions correctives si le système connaît des
disfonctionnements.
Le but de notre analyse réside dans
l'intérêt inestimable qu'elle constitue successivement pour la
B.H.S, pour l'I.A.M et pour les futurs managers que nous sommes.
· Pour la B.H., l'étude pourrait l'aider à
s'orienter vers une nouvelle méthode de la portée d'une mission
d'Audit Interne ou d'améliorer celle déjà mise en
place.
· Pour le Groupe I.A.M, elle lui permet d'évaluer
à travers ses produits (Stagiaires) la qualité des enseignements
fournis afin de répondre aux préoccupations des chefs
d'entreprises africains.
· Pour les futurs managers que nous sommes, l'étude
nous permet de mettre en application les cours théoriques reçus
à l'I.A.M en particulier dans la filière Finance/Banque, et de
vérifier sa pertinence dans le contexte africain. Elle consiste aussi
à des essaies et des apprentissages pour le stagiaire en le
préparant à résoudre des problèmes de gestion des
entreprises dans une perspective de carrière future.
REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE
La réalisation de ce travail nous a amené à
consulter un certain nombre d'ouvrage afin d'avoir une idée sur l'Audit
Interne Bancaire.
Nous retiendrons l'avis de certains auteurs sur la question
relative à La Théorie et Pratique de l'Audit
Interne ; Jaques RENARD nous fait partager son
expérience dans cet ouvrage.
Ce manuel, ouvrage didactique par excellence, il sert de base
à l'enseignement du contrôle et de l'Audit Interne dans les
Universités et les grandes écoles ; ouvrage
encyclopédique, il traite de tout ce qu'un auditeur interne doit
connaitre pour être un vrai professionnel, mêlant harmonieusement
concepts, normes et meilleures pratiques ; ouvrage de
référence, il sert de guide à tout responsable d'Audit
Interne qui veut construire un service performant, à même
d'apporter Valeur Ajoutée à toute organisation.
L'immense succès que connait cet ouvrage, depuis plus
de dix ans, en France, est également dû à la clarté
de sa présentation, à la qualité de son écriture
et à la capacité de son auteur à rendre
compréhensibles les concepts les plus complexes, trop souvent mal
appréhendés.
Il n'est pas étonnant, dès lors, que
Théorie et Pratique de l'Audit interne ait déjà
été traduite en plusieurs langues, confirmant ainsi l'estime et
le succès qu'il a déjà obtenus depuis longtemps dans les
pays francophones.
L'Audit Interne a été développé de
long en large car l'auteur a traité de son importance d'une
manière générale dans sa théorie et sa pratique.
Comme notre étude porte principalement sur l'Audit Interne, il nous
fallait se documenter sur le mécanisme de l'Audit Interne et une
étude pratique de la mission d'Audit Interne.
Chapitre I- NOTION ET ELEMENTS FONDAMENTAUX
DE L'AUDIT INTERNE
L'universalité de l'Audit née de son histoire,
exige la recherche des éléments fondamentaux.
Au sein de l'espace de l'UMOA, la Commission Bancaire a mis en
exergue l'importance de l'Audit Interne qui, par nature, procède
à un examen critique de l'activité de l'entreprise. C'est ainsi
qu'il est devenu une obligation pour les banques.
Dans ce chapitre, nous verrons :
- la définition de l'Audit Interne ;
- son objectif et son champ d'action ;
- son organisation et les normes qui le régissent.
I- Définition de l'Audit Interne
L'Audit Interne a vu se succéder des définitions
diverses avant que la notion ne soit stabilisée.
En vue d'harmoniser toutes ces définitions sur l'Audit
Interne, le conseil d'administration de l'IIA a adapté la
définition suivante qui s'applique aux auditeurs internes qui se
reconnaissent de cette structure :
« L'Audit Interne est une activité
indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui
apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à
créer de la Valeur Ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement
d'entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son
efficacité ».
De cette nouvelle définition datant de Juin 1999
découlent de multiples commentaires que nous nous sommes proposés
tout d'abord les aspects positifs du texte :
v la définition insiste sur l'idée
d'indépendance et en cela elle s'ajuste très exactement sur les
normes. La cohérence est désormais totale entre les
différents textes régissant la fonction ;
v la définition élargit le rôle de
l'auditeur interne en soulignant sa fonction de conseil. Il ne s'agit plus de
rester dans sa tour d'ivoire, mais d'apporter ses compétences et d'aider
à résoudre les problèmes. Les interprètes
minimalistes traduisent conseil par recommandation en déduisant qu'il
n'y a rien de nouveau dans tout cela. En outre, elle suggère à
l'auditeur interne d'apporter sa contribution au gouvernement d'entreprise et
à tout le moins de participer à toutes les instances ayant
à évoquer les risques de l'organisation à laquelle il
appartient. Cette définition montre que l'Audit Interne est une
activité et non une fonction comme dans l'ancienne définition.
L'Audit Interne s'oriente vers :
- une assurance sur le degré de maîtrise des
risques, ce qui va au-delà de l'évaluation d'une
conformité à des critères
préétablis ;
- une réponse à des attentes d'aide et de
conseils sans oublier ces missions traditionnelles ;
- une création de Valeur Ajoutée à
l'instar d'autres activités de l'entreprise : en terme d'expertise,
de professionnalisme, d'adhésion aux meilleurs pratiques en faisant
profiter l'organisation de notre connaissance approfondie de l'ensemble de ses
processus et des risques liés. RENARD (2005; 43)
L'Audit Interne se focalise sur les objectifs de
l'organisation et les risques plutôt que sur les fonctions ou sur les
entité : c'est une activité proactive non limitée
à l'analyse des dysfonctionnements passés mais tournée
vers la recherche des solutions d'amélioration et non vers la seule mise
en évidence des problèmes.
II- Objectifs et champs d'application de l'Audit Interne
Dans ce paragraphe, nous identifierons dans un premier temps
les objectifs de l'Audit Interne et, dans un second temps son champ
d'application.
Les objectifs de l'Audit Interne
La mission de l'Audit Interne est l'évaluation et
l'examen permanent du bon fonctionnement et de qualité du système
de contrôle interne de l'organisation. Cette définition
apparaît toujours sous une forme ou sous une autre dans toutes les
chartes d'Audit.
Par ailleurs, Mission du
latin « Mittere » `'envoyer'', nous indique le Petit
Larousse qui précise « fonction temporaire et
déterminée dont un gouvernement charge un agent
spécial...On se gardera bien d'extrapoler à, partir de cette
définition et de qualifier de « devins » les travaux
des auditeurs.
Toute fois,...on peut faire un parallèle audacieux avec
la Direction de l'entreprise ou de l'organisation et affirmer que la Mission de
l'auditeur est bien ce travail « temporaire » qu'il sera
« chargé d'accomplir dans l'intention...de la Direction
Générale ».
Travail « temporaire » car le travail
permanent de l'auditeur interne n'est constitué que par une succession
en principe interrompue de missions diverses.
Ces dernières sont à apprécier selon deux
critères : le champ d'application et la durée.
Un certain nombre de points de détails viennent ensuite
préciser cette définition. En effet, l'Audit Interne doit
s'assurer de :
- la qualité et l'intégrité (parfois la
rapidité) des informations financières et
opérationnelles ;
- la protection ou la sauvegarde du patrimoine de
l'organisation (y compris les personnes et les biens) ;
- l'application correcte des procédures, instructions,
règlements et lois ;
- l'efficacité et la bonne utilisation des
ressources ;
- le respect des objectifs assignés par les instances
dirigeantes de l'organisation.1(*)
L'Audit Interne est un acteur majeur du dispositif de
maîtrise des risques, du contrôle interne et du gouvernement
d'entreprise. En ce qui concerne la maîtrise des risques, il a pour
vocation de contribuer à l'identification et à
l'évaluation des risques auxquels l'entreprise est exposée,
à accompagner la mise en place d'un dispositif de gestion des risques et
à évaluer l'efficacité et la pertinence de ce dispositif,
notamment du contrôle interne.2(*)
Les objectifs de l'Audit transparaissent ainsi dans cette
nouvelle définition de l'Audit par rapport au système de
contrôle interne qui, lui-même est constitué selon KPMG
(Corporate Gouvernance Septembre 2004/(c)KPMG), par tous les processus,
méthodes et mesures ordonnées par le Conseil d'Administration ou
la Direction de l'entreprise servant à garantir le déroulement
correct des activités de l'entreprise. Les mesures d'organisation du
contrôle interne sont intégrées aux processus de travail,
ce qui signifie qu'elles accompagnent leur exécution ou la
précédant immédiatement. Il faut entendre par
`'contrôle interne'', non seulement les activités de
contrôle proprement dites, mais encore celles de pilotage et de
planification, raison pour laquelle on parle aussi souvent de processus de
pilotage et de planification.
Le contrôle interne aide notamment :
- à atteindre les objectifs de l'entreprise grâce
à une gestion efficace et rentable ;
- à respecter les normes applicables telles que lois,
ordonnances, règlements et directives ;
- à protéger le patrimoine de
l'entreprise ;
- à empêcher, réduire et détecter
les erreurs et irrégularités ;
- à garantir la fiabilité et
l'intégralité de la comptabilité ;
- et enfin, à établir à temps des
rapports financiers fiables.
L'objet de l'Audit n'est pas de produire des rapports, mais
d'aider l'organisation à atteindre ses objectifs, même si cela
passe le plus souvent par l'émission d'un rapport comportant des
recommandations :
L'objet du médecin n'est pas de produire des
ordonnances, mais d'aider les patients à retrouver la santé
même si cela passe par le plus souvent par la rédaction d'une
ordonnance comportant des prescriptions. LEMANT (1999 ; 71)
Elle se caractérise par la mise en oeuvre d'une
approche méthodique qui débouche sur une prise de position quant
à la situation constatée et des conseils pour améliorer le
fonctionnement et la performance de l'organisation.
A- Le champ d'application de l'Audit Interne
Du point de vue général, l'Audit Interne
intervient sur les domaines suivants selon Jacques RENARD (2005 ;
18) :
§ l'examen et l'évaluation de l'efficacité
des dispositifs de contrôle interne ;
§ le contrôle de l'application de
l'efficacité des procédures de management du risque et
méthodes de mesure du risque ;
§ le contrôle de la sincérité et de
la fiabilité des enregistrements comptables et des rapports
financiers ;
§ le contrôle de la sauvegarde des Actifs ;
§ le contrôle du système de mesure de risque
par rapport aux fonds propres ;
§ les tests à la fois sur les opérations et
le fonctionnement des procédures spécifiques de contrôle
interne ;
§ le contrôle des dispositifs mis en place pour
s'assurer qu'ils sont conformes aux exigences légales et
réglementaires, aux codes de conduite et à la mise en oeuvre des
politiques et procédures ;
§ le contrôle de la sincérité, de la
fiabilité et de l'opportunité des reportings
règlementaires.
Olivier LEMANT (1995 ; 42) a identifié trois
rôles que l'Audit est en mesure de jouer dans les entreprises qui
dépendent de la personnalité des dirigeants et du responsable de
l'Audit Interne. Ces rôles sont au nombre de trois :
- assurer que tous les risques sont identifiés et
maîtrisés, et les directives appliquées garant
auprès de la Direction Générale et du Comité
d'Audit ;
- aller sur le terrain et faire le diagnostic de
l'organisation et le bilan de la situation, et rapporter ses conclusions :
un outil au service de la Direction ;
- aller voir, éclairer le directeur et surtout les
responsables concernés et les persuader de lancer les actions de
progrès nécessaires.
III. L'organisation et les normes qui régissent
l'Audit Interne
L'Audit Interne répond à une organisation
particulière, et à un ensemble de normes qui le
régissent.
A- L'organisation du service d'Audit Interne
Nombreux sont les auteurs et organisations professionnelles
comme l'IIA (1999), BARBIER (1996 ; 53), Antoine SARDI (1993 ; 61),
l'IFACI (1996 ; 12), qui s'accordent à reconnaître que le
succès de la mission d'Audit Interne provient en majeure partie du
niveau de rattachement de ce service dans l'organisation.
Néanmoins, il faut admettre que le positionnement de la
fonction est entrain d'évaluer avec la nouvelle perception de l'Audit
Interne. Ainsi, la norme 1110-Indépendance dans l'organisation, stipule
que le responsable de l'Audit Interne doit relever d'un niveau
hiérarchique permettant aux auditeurs internes d'exercer leurs
responsabilités.
C'est donc dans cette évolution actuelle que l'on
rencontre plusieurs organisations possibles des services d'Audit, lesquelles
sont fonction de deux critères fondamentaux :
- le type d'Audit (centralisé,
décentralisé, spécialisé) ;
- la dimension de l'entreprise.
Ce rattachement traduit le caractère universel des
préoccupations des auditeurs et de la fonction dans l'organisation, ce
cas de figure est celui vers lequel tendent tous les services d'Audit Interne
qui ne sont pas encore parvenus à ce stade.
1- Structure organisationnelle
Elle varie selon la place occupée par l'Audit Interne
au sein de l'entreprise et de la taille de celle-ci. Dans la pratique, on
rencontre des services d'Audit Interne animés par un seul auditeur,
homme orchestre de l'Audit Interne, mais cette situation n'est pas confortable
pour l'auditeur, car la polyvalence exigée ne remplace jamais une
addition de compétences spécialisées.
L'auditeur interne isolé a un champ d'intervention
restreint ; ce qui diminue l'audience et l'efficacité de la
fonction. Sa solitude lui interdit échange.
a- Les différentes structures possibles
L'organisation, à ce niveau, dépendra de la
taille de l'entreprise. Ainsi, on n'aura pas la même structure
organisationnelle pour une entreprise moyenne et pour une grande entreprise. Le
rattachement de l'Audit Interne au plus haut niveau hiérarchique de
l'organisation, est la règle générale.
Figure 1 : Structure grande organisation
(Centralisée)
Direction Générale
DAI
Autres Fonctions
Chef de mission
Chef de mission
Chef de mission
Auditeur Sénior
Auditeur Junior
Junior
Source : Jacques RENARD
Figure2 : Structure moyenne organisation
(Elémentaire)
Direction Générale
Autres Fonctions
Audit Interne
Source : Jacques RENARD
Figure 3 : Structure moyenne organisation
(Simple)
Direction Générale
Autres Fonctions
Audit Interne
Auditeurs
Source : Jacques RENARD
B- Les normes qui régissent l'Audit Interne
Les normes présentant l'approche, les principes et les
principes comptables et les comportements que les auditeurs internes appliquent
à leur mission ; elles représentent la base et le
contrôle de qualité de la profession.
Les normes de l'Audit Interne se proposent :
- de définir les principes de base que la pratique de
l'Audit Interne doit suivre ;
- de fournir un cadre de référence pour la
réalisation et la promotion d'un large éventail
d'activités d'Audit Interne apportant une Valeur
Ajoutée ;
- d'établir les critères d'appréciation
du fonctionnement de l'Audit Interne ;
- de favoriser l'amélioration des processus
organisationnelles et des opérations.
Les normes se composent des normes de qualification, de
fonctionnement et de mise en oeuvre.
§ Les normes de qualification énoncent les
caractéristiques que doivent présenter les organisations et les
personnes accomplissant des activités d'Audit Interne.
§ Les normes de fonctionnement décrivent la nature
des activités d'Audit Interne et définissent des critères
de qualité permettant d'évaluer les services fournis.
§ Tandis que les normes de qualification et les normes de
fonctionnement s'appliquent aux travaux d'Audit Interne en
général, les normes de mise en oeuvre s'appliquent à des
types de missions spécifiques. 3(*)
Les normes décrivent la nature de l'Audit Interne et
les caractéristiques des parties réalisant les activités
d'Audit Interne. Elles proposent également des critères de
qualité qui permettent d'évaluer la mission d'Audit Interne. Les
normes font ressortir :
- la mission, les pouvoirs et la responsabilité de
l'activité d'Audit Interne devraient se définir de manière
formelle dans une charte, être cohérent avec les normes et
dûment approuvés par le comité d'Audit ;
- l'indépendance et l'objectivité de l'Audit
Interne : la fonction devrait être indépendante et les
auditeurs internes devraient être menés avec compétence et
conscience professionnelle ;
- le Directeur de l'Audit doit élaborer et maintenir un
programme d'assurance et d'amélioration de la qualité incluant
des évaluations internes et externes de la qualité. Il s'assure
que l'activité d'Audit Interne ajoute de la Valeur à
l'organisation et suit une approche d'Audit basée sur le
risque ;
- l'Audit Interne doit évaluer et contribuer à
l'amélioration des processus de gestion du risque, de contrôle et
de gouvernement d'entreprise en utilisant une approche systématique et
disciplinée ;
- les auditeurs doivent élaborer un plan qui inclut
l'étendue, les objectifs, le moment opportun et les ressources ;
- et enfin, durant les missions, les auditeurs internes
doivent identifier, analyser, évaluer et enregistrer suffisamment
d'informations pour atteindre les objectifs du projet d'Audit Interne. A m'issu
de l'Audit, les résultats doivent être communiqués de
manière exacte, objective, claire, concise, constructive,
complète et en temps opportun.
Conclusion :
Ce chapitre nous a permis de voir la définition admise
par le Conseil d'Administration de l'IIA sur la définition de l'Audit
Interne, ensuite nous avons exploré ses objectifs et son champ
d'application et enfin l'organisation type d'un service d'Audit Interne.
Dans le chapitre qui va suivre, nous aborderons « le
champ d'application de l'activité et du contrôle bancaire.
Chapitre II- LE CHAMP D'APPLICATION DE L'ACTIVITE
ET DU CONTROLE BANCAIRE
Il s'agit dans ce chapitre de présenter l'environnement
bancaire que nous essayerons de cerner à travers les activités,
la politique en place et le contrôle applicable (Autorités
monétaires et autres contrôles) d'une part et d'autre part, de
mettre en exergue le contrôle applicable.
I- L'environnement bancaire
A- L'activité bancaire
Elle est étroitement réglementée eu
égard à son importance sur le plan économique et à
sa responsabilité vis-à-vis des citoyens et des entreprises.
Nous proposons l'étude de ladite activité
à travers son organisation et la politique mise en oeuvre.
1- L'organisation de l'activité
Cette organisation est étudiée par le biais du
dispositif juridique et prudentiel en vigueur au Sénégal. Toute
fois, notons que la loi bancaire au Sénégal ne s'applique pas
à la Banque Centrale, aux institutions financières
internationales, aux institutions publiques étrangères d'aide ou
de coopération et à l'Office des Postes (OPCE). L'application de
ces différents dispositifs dépend des instructions,
vérifications et influences de la Banque Centrale en rapport avec les
indications de l'Union Monétaire Ouest Africain (UMOA).
a- Le dispositif juridique
Il est déterminé par les textes
suivants :
- La loi n°76-52 du 09 Avril 1976 portant
réglementation bancaire ;
- Le décret n° 914 du 23 Septembre 1976 fixant la
procédure d'agrément, de retrait d'agrément et
d'autorisation de modification des conditions d'exploitation des Banques et
Etablissement Financiers ;
- le décret n°83-568 portant organisation de la
Commission des Banques et Etablissements Financiers ;
- Le décret n°77-150 du 22 Février 1977
réglementation de l'ouverture et de la fermeture des guichets ou agences
des Banques et Etablissements Financiers ;
- le nouveau dispositif prudentiel applicable aux Banques et
Etablissements Financiers de l'UMOA à compter du 1er Octobre
1991.
On pourrait ajouter une loi subsidiaire qui définit le
champ d'application du Plan Comptable Sénégalais, notamment en
son article 3 portant sur la réglementation de la comptabilité
des Banques et Etablissements Financiers ; il s'agit de la loi du 20
Décembre 1975.
Une banque se définit par son activité. Ces
activités se conçoivent et s'exercent dans un environnement
normalisé. Autrement dit, les articles des textes juridiques
précités, définissent la profession, les activités,
l'organisation, les normes des établissements localisés au
Sénégal.
La profession est définie par l'article 3 de la loi
75-52 qui stipule : `'sont considérées comme Banques, les
entreprises qui font profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut
être disposé par chèque ou par virements et qu'elles
emploient pour leurs propres comptes ou le compte d'autrui en opération
de crédit ou de placement''.
Les activités sont définies par l'article 4 de
la même loi qui dispose : `'sont considérées
comme opérations de crédit, les opérations de prêts,
d'escompte, de prise en pension, d'acquisition de créances, de garantie
de financement, de ventes à crédit et de crédit-bail.''
`'Sont considérées comme opérations de
placement, les prises de participation dans les entreprises existantes ou en
formation et toutes acquisitions de valeurs mobilisées émises par
des personnes publiques ou privées.''
Les articles 7 et 9 définissent l'agrément en
rapport avec la Banque Centrale. L'article 48 pose la conformité de
l'organisation des Banques par rapport aux règles de l'Union
Monétaire Ouest Africain (UMOA).
Les procédures de contrôle et de sanction sont
prévues à l'article 50 pour les infractions à la
réglementation bancaire.
Une Commission est instituée par décret
(Commission de Contrôle des Banques et Etablissements). Aussi, il est
impératif pour les Banques et Etablissements Financiers d'adhérer
à l'Association Professionnelles des Banques et Etablissements
Financiers (A.P.B.EF).
b- Le dispositif prudentiel
Il s'agit des normes relatives à la Comptabilité
et à la Finance. On ne peut parler de l'application d'un plan comptable
harmonisé pour tous les établissements financiers et
bancaires.
Cependant, les dispositions instructives aux banques relatives
à la production de divers documents comptables et statistiques
existent.
Ces dispositions sont définies au Sénégal
par les articles 43 à 47 de la réglementation des banques qui
stipulent :
`'Les Banques et Etablissements Financiers doivent
arrêter leurs comptes au 30 Septembre de chaque année.
Ils doivent tenir à leur siège social, principal
établissement ou agence principale au Sénégal, une
comptabilité particulière des opérations qu'ils traitent
sur le territoire de la République.
Avant le 31 Décembre de chaque année, les
Banques et Etablissements Financiers doivent communiquer à la Banque
Centrale, selon les règles et formules-types prescrites par
celle-ci :
- leur bilan ;
- leur compte d'exploitation ;
- leur compte de profits et pertes.
Ces documents doivent être certifiés
réguliers et sincères par un commissaire aux comptes
(agréé par le ministre chargé des Finances ou choisi sur
la liste des commissaires agréés par la Cour d'Appel).
Le bilan annuel de chaque Banque est publié au journal
officiel de la Banque Centrale.
Les Banques et Etablissements Financiers doivent dresser en
cour d'exercice, des situations de leur Actif et de leur Passif selon la
période et les formules-types prescrites par la Banque Centrale, les
renseignements, éclaircissements, justifications et documents
jugés utiles pour l'examen de leur situation, l'appréciation de
leur risques, l'établissement de la listes de chèques et d'effets
de commerce impayés et généralement pour l'exercice.
Le nouveau dispositif prudentiel applicable aux Banques et
Etablissements Financiers à compter du 1er Octobre 1991 dans
la plupart des pays membres de l'UMOA, dans le cadre du renforcement de la
surveillance des banques exige dans les réglementations comptables.
Outre la communication par chaque Banque et Etablissements Financiers, au plus
tard le 31 Mars de chaque année, des documents de fin d'exercice, la
publication au journal officiel et à la diligence de la Banque Centrale
du bilan annuel de chaque Banque et pour la certification, le choix des
commissaires aux comptes est désormais soumis à l'approbation de
la Commission Bancaire qui pourra ainsi juger de la compétence et de la
moralité des personnes appelées à certifier les comptes
des banques.
Pour la finance, il s'agit des normes de gestion relatives
à la couverture des risques, du coefficient de couverture des emplois
à moyen et long terme, de la division des risques, des règles de
liquidité et du ratio de structure du portefeuille.
Ces règles sont prises en application de l'article 11
du traité constituant l'UMOA. Ces règles :
- imposent aux Banques et Etablissements Financiers la
constitution de réserves obligatoires déposées
auprès de la Banque Centrale, le respect d'un rapport entre les divers
éléments de leurs Ressources et Emplois ou le respect
de plafond ou de minimum pour le montant de certains de leurs
emplois ;
- arrêtent les taux et conditions des opérations
effectuées par les Banques et Etablissements Financiers avec leur
clientèle.
2-Les Risques liés à l'activité
Pour appréhender les risques liés à
l'activité bancaire, nous nous proposons une catégorisation en
deux axes dont d'une part, les risques liés à la `'Production
bancaire'' et d'autre par, les risques liés aux transactions
bancaires.
Les premiers sont de nature à agir directement sur la
pérennité de l'entreprise. Ils sont strictement suivis par les
autorités monétaires et ont une influence sur l'économie
(Intégrité du système bancaire) ;
Les seconds ont sensiblement les mêmes
caractéristiques, mais répondent à un souci
organisationnel et juridique, un souci d'image fidèle.
a- Les risques liés à la production
Il s'agit entre autres :
- du risque de crédit : il se manifeste avec la
défaillance d'un débiteur à honorer ses engagements (sa
date) dans les conditions prévues à la suite de l'octroi d'un
prêt. La concrétisation de ce risque occasionne une perte en
capital, partielle ou totale, et/ou un manque à gagner en
intérêt. Ce risque est également dénommé
risque de signature. Il fait l'objet d'un contrôle par les
autorités monétaires ou tout crédit ayant atteint un
certain plafond déjà fixé, doit être signalé
à la centrale des risques (BCEAO) ;
- du risque d'illiquidité : c'est le risque pour
un Etablissement Financier de ne pas trouver à l'échéance
des fonds nécessaires pour faire face à ses engagements (Lorsque
la banque ne trouve pas suffisamment de ressources pour financer ses actifs).
La liquidité est actuellement règlementée : les
banques doivent respecter un ratio ;
- du risque sur les taux d'intérêt : c'est
le risque dû au non adossement des ressources et des emplois
(transformation). Ce risque provient des décalages
d'échéances entre les Actifs et les Passifs. Il naît
également lorsque les Actifs à taux fixe (Variable) sont
financés par des passifs à taux variable (fixe) ;
- du risque de change : les banques réalisent des
opérations de change pour le compte de leur clientèle
(Crédits en devises, achat et vente de devises au comptant et à
terme), mais aussi par leur propre compte : opérations de
trésorerie en devises, etc.
Dans notre environnement, le risque est faible du fait d'une
couverture par la société mère (achat de devises à
terme à une date déterminée). S'agissant de la BHS, elle
ne fait pas des opérations de devises.
b- Les risques liés aux transactions bancaires ou
risques opérationnels
Ces risques découlent d'évènements
intervenus qui ont une influence significative sur les transactions de la
Banque donc, peuvent avoir des effets sur les états financiers.
Il peut s'agir :
- de risques de marché : les faiblesses dans le
contrôle des activités du marché monétaire
(activités liées aux risques ci-dessus cités) ;
- de risques de patrimoine : les fraudes sur les moyens
de paiement et autres malversations ;
- de risques administratifs et comptables : ce sont des
erreurs, négligences, retards et fraudes sur les opérations
à traiter quotidiennement. Outre l'inefficacité, une mauvaise
qualité des services, insuffisance d'organisation, absence de
contrôle, etc. Ces risques sont étroitement suivis tant par les
autorités monétaires que par les commissaires aux comptes
(Missions de révision).
B- La politique bancaire
Il s'agit ici de décrire la fonction bancaire et la
politique monétaire.
1- La fonction bancaire
La spécificité de la fonction bancaire
réside dans la dualité de sa production. Autrement dit, la banque
est productrice d'actifs financiers (Droits de créance détenus,
emprunts obligataires), elle est également prestataire de services.
a- Productrice d'Actifs Financiers
Tout d'abord, notons qu'il existe une asymétrie, de
préférence financières, des agents non financiers. Cette
asymétrie se traduit le plus souvent de la manière
suivante :
Les agents structurellement débiteurs (essentiellement
les ménages), va plutôt aux échéances courtes et
pour des contrats peu élevés.
L'existence d'un intermédiaire financier et sa
rémunération se justifient donc par le fait qu'il assume des
actifs et des passifs différenciés en termes
d'échéancier, de risque et de divisibilité.
b- Prestataire de service
La production des actifs financiers ne pourrait se faire sans
être accompagnées des prestations de services que fournissent
également les banques. Parmi ces prestations, nous distinguons celles
qui sont endogènes à la production d'Actif et celles qui sont
exogènes et qui relèvent de la distribution de ces actifs.
Le premier service bancaire endogène consiste en une
activité de collecte et de traitement d'informations portant notamment
sur des variables de risques dont le but est d'identifier les
opportunités d'investissement. Cette activité est
préalable à l'allocation des fonds prêtables.
Les intermédiaires financiers sont ensuite
amenés à assurer le suivi des projets afin de vérifier que
le déroulement se fait bien conformément aux classes
contractuelles.
Le troisième service bancaire endogène est la
gestion des moyens de paiement. Ce service apporte aux déposants une
grande commodité dans leurs transactions ainsi qu'une plus grande
sécurité. Il est indirectement lié à la fonction de
production de monnaie de la Banque. Les Banques ont ainsi à assurer une
lourde responsabilité dans le financement de l'économie puisqu'en
cas de faillite de certaines d'entre elles, l'équilibre de l'ensemble de
l'économie serait gravement remis en cause par une rupture au sein du
système de paiement.
Assurer cette responsabilité leur impose des
contraintes techniques, économiques, réglementaires et de
contrôle (Aide à la décision, sécuriser les
actifs).
Les prestations de services qualifiés d'exogènes
relèvent de la distribution de produits financiers.
Cette activité de commerce de détail recouvre
des actes tels que la vente, l'accueil des clients, l'information sur les
produits. Ces éléments jouent dans la concurrence entre les
différents réseaux un rôle qui est d'autant plus important
que la réglementation sur les taux de crédits, contraint les
Banques à une sous-rémunération des épargnants.
Outre cette fonction bancaire, la BHS a comme spécificité
d'apporter son concours financier à la promotion et à
l'amélioration de l'habitat au Sénégal, à cet
effet, elle doit en plus :
- encourager le développement d'un système de
financement du logement à l'échelle nationale ;
- soutenir la croissance et la diversification du secteur de
la construction et la mise au point de techniques de construction à
faible coût ;
- enfin, consentir des prêts à moyen terme aux
communes en vue de la construction ou de l'amélioration des
équipements.
2- La politique monétaire
Les objectifs de la politique monétaire sont de fournir
à l'économie les liquidités qui soient compatibles avec le
niveau de production.
Pour la réalisation de cet objectif, la Banque Centrale
possède des moyens, notamment les instruments qui sont le
réescompte, le taux de réescompte qui servent à la
diminution voire la baisse des crédits, le plafonnement de
réescompte qui est un ultime recours en cas de résistance de
l'accroissement des crédits, la politique de réserves
obligatoires qui consiste pour la Banque Centrale à exiger des Banques
de dépôt une fraction plus ou moins importante de leurs avoirs par
rapport à leur passif exigible.
La politique du coefficient de liquidité qui consiste
à obliger les banques à maintenir un coefficient entre les avoirs
liquides des banques et leur passif exigible (Dettes à Court Terme). Les
stratégies définies pour la Banque Centrale doivent permettre un
`'équilibre monétaire'' du système.
Les orientations de politique générale
prévoient que la Banque tiendra compte de l'évolution des prix de
l'activité économique, de la balance des paiements et du niveau
des avoirs extérieurs nets.
Le montant global des concours devra être
arrêté en principe annuellement par le Conseil
d'Administration.
La demande de détermination du concours se fera en deux
grandes parties :
- la première concerne les prévisions non
monétaires ;
- la seconde, les prévisions monétaires et du
crédit.
v s'agissant des prévisions non monétaires, leur
finalité est de permettre une estimation des apports nets de capitaux
financiers susceptibles d'accroître les ressources du trésor et
des entreprises privées ou publics ;
v s'agissant des prévisions monétaires, elles
ont pour objet de déterminer successivement le niveau de la demande de
monnaie à satisfaire sans compromettre l'équilibre
monétaire externe et interne, c'est-à-dire les liquidités
monétaires utiles. Les prévisions monétaires permettent
d'évaluer les composantes des liquidités et le montant du
crédit intérieur net (c'est-à-dire la création de
monnaie), puis d'en déduire la situation intégrée des
banques, puis la situation de la Banque Centrale.
Un contrôle rapproché est appliqué pour
suivre le respect de ces dispositions, objet des propos qui suivent.
II- Le contrôle de l'activité bancaire
Ce contrôle est exercé par les autorités
monétaires et aussi par d'autres compétences.
A- Le contrôle des autorités monétaires
Le secteur bancaire est assujetti à une
réglementation spécifique et à un corps de règles
prudentielles.
L'objectif du contrôle de ce secteur est de veiller
à sa santé et à son fonctionnement harmonieux, base de la
sécurité des déposants et du financement sain de
l'économie. Les autorités de tutelle et notamment la Commission
Bancaire et la Banque Centrale, sont chargées de s'assurer du respect
par la profession bancaire de la réglementation spécifique
à laquelle elle est astreinte.
L'article 13 de la convention portant `'création d'une
Commission Bancaire procède ou fait procéder, notamment par la
Banque Centrale, à des contrôles sur pièces et sur place
auprès des Banques et Etablissements Financiers, afin de s'assurer du
respect des dispositions qui sont applicables.''
Deux types de contrôles sont à cet effet
réalisés :
- les contrôles sur pièces qui se font à
l'aide des documents périodiques, situations et annexes adressées
par les banques. Ces contrôles donnent un aperçu statique de la
situation d'un établissement sur la base des documents comptables
confectionnés par celui-ci ;
- les contrôles sur place qui sont conduits par des
inspecteurs. Leur but est de compléter les contrôles sur
pièces par une information approfondie, détaillée et
qualitative ayant trait aux activités, risques et leur traduction
comptable.
Les contrôles peuvent avoir des objectifs
limités, c'est-à-dire ne porter que sur des aspects sectoriels
(risques, gestion administrative, contrôle interne, etc.) ou avoir des
objectifs généraux, c'est-à-dire porter sur le respect de
la réglementation bancaire.
Nous nous proposons de présenter les objectifs des
contrôles, la méthode d'approche et les préoccupations des
autorités monétaires.
Les objectifs attendus des contrôles sont : de
porter un jugement sur la liquidité, la solvabilité et la
rentabilité en rapport avec les normes de gestion définies en la
matière et de s'assurer que l'établissement dispose de
procédures administratives fiables, d'un système de
contrôle interne efficace, des ressources en personnel, en
matériel et en locaux adaptés à ses besoins.
S'agissant de la méthode, la base de départ est
la comptabilité. L'examen de la comptabilité et l'analyse de la
balance des comptes servent de trame aux vérifications comptables,
à l'examen des risques et au contrôle du respect des
différentes règlementations.
S'agissant des contrôles à effectuer, ils peuvent
être quantitatifs et permettent alors de vérifier la
réalité des soldes comptables et qualitatifs pour
apprécier la correction des classements comptables, la qualité
des procédures administratives et comptables, la stricte
séparation des tâches, la valeur des contrôles internes et
externes, la valeur des actifs et les risques encours, l'équilibre de la
situation financière et la rentabilité de l'exploitation.
Le programme de contrôle s'articule autours des
différents examens que nous allons schématiser en soulignant les
zones et comptes concernés. Les examens portent sur les contrôles
comptables et une analyse des risques.
1- Le contrôle comptable
L'examen comptable implique le contrôle des comptes en
s'assurant :
- de l'existence et de la réalité des
soldes ;
- de l'exhaustivité des enregistrements ;
- de la correction de l'évaluation des soldes dans le
respect des grands principes classiques de la comptabilité ;
- du respect de l'indépendance des exercices.
L'analyse de la situation comptable consiste :
- à reconstituer les chiffres de la situation DEC 612
à partir de la balance générale interne des
comptes ;
- à rapprocher le solde de chacun des comptes de la
balance générale de ses éléments
constitutifs ;
- à rapprocher ces éléments constitutifs
des éléments de preuve dont on dispose.
Nous présentons les rubriques concernées (ces
rubriques sont celles de la DEC 612) ; il s'agit :
A l'Actif :
- des comptes de trésorerie et d'opérations
inter bancaires ;
- des crédits à la clientèle ;
- des autres comptes financiers ;
- des valeurs immobilisées ;
- des dépôts de la clientèle.
Au Passif :
- autres comptes financiers ;
- capitaux permanents (Emprunt obligataire, provisions pour
charges et pertes, provisions pour risques généraux, fonds
garantie, fonds spéciaux, réserves, capital, comptes de charges
et de produits et enfin les comptes hors bilan).
2- Le contrôle prudentiel
Il s'agit essentiellement du risque de signature
dénommé également risque de crédit. Il convient
cependant, le cas échéant, de faire état des risques de
taux et de change dans le cas où ces derniers recèleraient un
danger pour l'établissement vérifié.
L'objectif est de s'assurer que les concours qu'ils soient par
caisse ou par signatures sont convenablement maîtrisés par
l'établissement.
Les principales investigations ont trait à :
- la connaissance des méthodes de distribution et de
suivi de crédit ;
- les délégations et modalités de prise
de décisions ;
- les procédures de constitutions de
garanties ;
- le suivi et le contrôle des engagements ;
- la division des risques (au niveau individuel et des
secteurs d'activité) ;
- l'efficacité du recouvrement des créances
arriérées.
Il est à noter qu'un nouveau dispositif prudentiel est
applicable aux banques d'où l'élargissement de l'analyse des
risques (cf. annexe 3) :
- la règle de couverture des risques désormais
définie par un rapport minimum à respecter dit rapport Fonds
Propre sur Risque ;
- les politiques de risques de l'établissement sont
étroitement surveillées par les autorités
monétaires ;
- des normes strictes sont fixées pour les
procédures de constitutions des garanties, du contrôle des
engagements ;
- la réglementation sur la division des risques est
réaménagée avec une nouvelle définition des fonds
propres, un élargissement des risques tant au bilan, aux titres
détenus et engagements hors bilan.
Outre les crédits campagne et les crédits
garantis par nantissement de marchés publics, ne sont plus exclus du
champ d'application de la règle de division des risques ;
- enfin, de nouvelles règles de liquidités sont
édictées. Certains autres contrôles sont
réalisés dans l'activité ; ils peuvent être
légaux ou contractuels.
A- Les autres contrôles
Nous limitons volontairement notre compréhension des
autres contrôles dans l'entreprise à la pratique de l'Audit
externe ou financier, du contrôle de gestion et de l'Audit Interne.
1- L'Audit financier
`'L'Audit financier est l'examen auquel procède un
professionnel indépendant et externe à l'entreprise en vue
d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la
sincérité des comptes annuels. Ceux-ci doivent donner une image
fidèle du résultat des opérations de l'exercice
écoulé ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
L'Audit financier aboutit tout naturellement à la
certification des comptes annuels.''4(*)
En effet, au Sénégal seule la certification par
un commissaire aux comptes (Personne physique ou morale) inscrit à
l'ordre est reconnue par la loi ; il s'agit donc d'une certification
légale des comptes.
La mission de commissariat aux comptes porte :
- sur la certification proprement dite
(régularité, sincérité et image fidèle du
résultat des opérations de l'exercice
écoulé) ;
- sur le contrôle des informations
(sincérité et concordance des informations de gestion, des
documents adressés aux actionnaires) ;
- sur le contrôle de la légalité (signaler
à l'assemblée les régularités et les
inexactitudes).
L'auditeur commence son travail en recueillant le maximum
d'informations sur l'entreprise. Lors de cette phase, il s'intéresse
à tous les aspects signalétiques de l'entreprise, à ses
produits et aux résultats d'une part, et à la description du
fonctionnement de contrôle interne d'autre part.
Il doit donc, pour émettre une opinion sur la
régularité et la sincérité des comptes annuels,
répondre à plusieurs questions essentielles5(*) qui constituent sa
démarche :
- toutes les opérations de l'entreprise devant faire
l'objet d'un enregistrement comptable ont-elles été
appréhendées ? (exhaustivité des
enregistrements) ;
- tous les enregistrements comptables sont-ils la traduction
correcte d'opérations réelles ? (réalité des
enregistrements) ;
- toutes les opérations comptabilisées durant
l'exercice concernent-elles la période écoulée et elles
seules ?
Inversement des opérations concernant cette
période, ne sont-elles pas enregistrées dans un autre
exercice ? (Coupure des enregistrements) ;
- tous les soldes apparaissant au bilan
représentent-ils des éléments d'Actif et du Passif
existant réellement ? (existence des soldes) ;
- les éléments d'Actif et du Passif composant
ces soldes sont-ils évalués à leur juste valeur ?
(évaluation des soldes) ;
- les documents font-ils l'objet des explications et
commentaires qui sont éventuellement nécessaires ?
(information complémentaire).
Les réponses affirmatives à ces questions
permettent à l'auditeur de penser que les comptes annuels sont
réguliers et sincères et donnent une image fidèle.
2-Le contrôle de gestion
Il peut se définir comme un ensemble de techniques et
de systèmes d'information de gestion (connaissances des risques,
connaissances des capitaux, etc.).
L'amélioration des performances donne l'assurance que
l'ensemble de la Banque est en possession d'un outil d'information de gestion
efficace et utilise ces informations dans le but d'une recherche permanente
pour améliorer ses résultats.
Autant d'éléments qui donnent la certitude que
la pérennité de l'établissement est mieux assurée
dans un environnement de plus ou plus concurrentiel et difficile.
La pratique du contrôle de gestion n'est pas
fréquente dans notre environnement bancaire. La mesure des
opérations dans une industrie de services est délicate, les
charges indirectes non liées directement aux opérations sont trop
lourdes. Cependant, dans le nouvel environnement bancaire, le contrôle de
gestion va jouer un rôle clé. Il aura un statut davantage
concurrentiel pour les établissements qui vont se doter des moyens de
calcul de rentabilité, de suivi des performances et d'une organisation
en centre de responsabilité.
La conception du métier, l'organisation de la fonction,
la nature des outils et des méthodes susceptibles d'être
développées par le contrôle de gestion dans le contexte
bancaire et financier, sont loin d'être formalisées dans nos pays.
Force est de reconnaître néanmoins les deux
rôles principaux du contrôle de gestion.6(*)
Eclairer les managers sur :
- la clientèle et sa rentabilité ;
- les coûts de fonctionnement ;
- la gestion des effectifs ;
- la tarification ;
- les investissements ;
- la stratégie.
Orienter l'action des responsables par :
- un langage commun ;
- une formalisation des objectifs ;
- une responsabilisation et une motivation.
Du fait de cette difficulté ci-dessus
évoquée de rencontrer le contrôle de gestion dans
l'environnement bancaire sénégalais, nous tenterons de
présenter brièvement ses trois principaux objectifs :
- définir des centres de responsabilisation ;
- bâtir un système d'information et de
pilotage ;
- dynamiser l'organisation.
*La définition des centres de responsabilité
répond aux soucis de mise en oeuvre de procédures techniques et
organisationnelles, de systèmes de calculs des coûts et de mesure
des rentabilités, de procédures budgétaires ou de tableaux
de bord.
Elle a comme base, la structure d'organisation de
l'entreprise, sa politique édictée par la Direction
Générale.
Les centres de responsabilité ne sont pas
homogènes ; par exemple, en France, on trouve les centres de
profit, les centres de coûts opérationnels, les centres de
services généraux et enfin les centres de structure.7(*)
*La mise en place d'un système d'information et de
pilotage repose sur un système de comptabilité analytique et de
mesure de rentabilité, une procédure budgétaire et de
planification, enfin, un système de tableau de bord.
Le système de calcul des coûts et des mesures de
rentabilité conditionnent la réussite du dispositif, car
permettent d'apprécier en permanence les conditions de formation du
Résultat et de la rentabilité (L'activité est
maîtrisée du début jusqu'à la fin).
La procédure de planification et de
budgétisation, les tableaux de bord, vecteur d'une diffusion rapide de
l'information, permettent la coordination de l'entreprise.
*La dynamisation de l'organisation sous-entend l'utilisation
des systèmes que permet le contrôle et qui contribue à
rendre l'entreprise plus dynamique, plus réactive et plus performante
(Système de mesure des résultats, des éléments
objectifs d'appréciation de la performance).
Nous pouvons noter certaines limites propres à notre
environnement qui sont de nature à freiner la pratique du contrôle
de gestion :
- beaucoup de banques dans nos pays ne sont que des
succursales de grandes sociétés européennes,
américaines, etc. L'essentiel des décisions se prend au niveau de
la société mère;
- une absence de comptabilité normale ;
- un environnement socio-économique faiblement
concurrentiel du fait de la `'passivité clientèle''.
1-L'Audit Interne
`'L'Audit Interne est dans l'entreprise, la fonction
chargée de réviser périodiquement les moyens dont
disposent la Direction et les gestionnaires de tous niveaux pour gérer
et contrôler l'entreprise. Cette fonction est assurée par un
service dépendant de la Direction, mais indépendant des autres
services. Ses objectifs principaux sont, dans le cadre de révisions
périodiques, de vérifier que les procédures comportent les
opérations régulières, les organisations efficaces, les
structures claires et bien adaptées.''
Son objectif est d'assister les membres de l'entreprise dans
l'exercice de leur responsabilité. Dans ce but, l'Audit Interne leur
fournit des analyses, des appréciations, des recommandations, des avis
et des informations concernant les activités examinées.
L'Audit Interne apporte sa contribution à l'ensemble
des activités de l'entreprise. Il examine la pertinence et la
sûreté du système de contrôle interne et
efficacité de l'organisation mise en place.
Le contrôle interne est la maîtrise du
fonctionnement de l'entreprise, `'il a pour but d'assurer d'un
côté la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l'information, et de l'autre, l'application des instructions
de la Direction et de favoriser l'amélioration des
performances.''8(*)
L'Audit Interne décèle les problèmes et
développe des recommandations aux audités qui leur apportent une
solution. L'auditeur interne dispose d'une démarche qui lui
permet :
- un diagnostic sur le fonctionnement de
l'entité ;
- un pronostic alertant les responsables ;
- une thérapeutique visant la sécurité
des actifs et la fiabilité des informations, l'efficacité des
opérations, la comptabilité de l'organisation.
Son rôle s'arrête là comme celui du
médecin, c'est ensuite aux responsables de mettre en oeuvre le
traitement. La force de l'auditeur interne est une méthodologie qui lui
permet de mettre en évidence les problèmes.
Il contribue ainsi à réduire l'incertitude dans
laquelle se tient le dirigeant sur le fonctionnement réel de son
entreprise.
v L'Audit Interne dans la banque
La définition de cette fonction dans la banque est
souvent imprécise et variable d'un établissement à
l'autre. Certaines banques distinguent :
- l'inspection générale, ayant compétence
pour l'ensemble des aspects touchant aux contrôles ;
- l'Audit plus spécialement oriente vers les
problèmes de sécurité des opérations et des
valeurs, et le respect des procédures ;
- l'inspection des crédits, chargée du respect
des procédures d'octroi de crédit et d'appréciation des
risques ;
- l'inspection des agences et succursales ;
- les contrôles comptables ;
- les contrôles d'agences ou de services.
Ces différents corps sont rattachés à la
Direction Générale habituellement. Des tâches annexes sont
souvent attribuées à l'Audit Interne dans la banque comme par
exemple l'assistance ponctuelle en cas de surcharge ou retards importants. La
compétence et l'expérience des auditeurs incitent à ce
recours facile. Certaines autres tâches sont parfois prises directement
en charge par l'Audit Interne : gestion des réclamations qui
proviennent des clients, des banques ou des tiers, gestion des recueils de
signatures et visas autorisés.
La fonction a subi de profondes évolutions depuis
quelques années :
- à l'origine, son rôle était de faire des
contrôles essentiellement axés sur la sécurité, dans
un environnement peu sensibilisé aux préoccupations de
contrôle interne ;
- l'intégration des dispositifs de contrôle
interne dans les procédures de traitement des opérations a eu
pour effet de déléguer les contrôles au niveau des services
opérationnels dans un mouvement de décentralisation ;
- le rôle de l'Audit sera essentiellement de s'assurer
que les dispositions mises en place fonctionnent correctement. ''Il semble que
l'on soit passé progressivement du contrôle immédiat au
contrôle des contrôles.''9(*)
- Parallèlement, les objectifs de l'Audit Interne et le
contenu de sa mission vont subir des évolutions significatives ;
- aux objectifs `'sécurité'' et respect des
décisions de la Direction Générale va venir s'ajouter
l'objectif `'efficacité'', car quel plus grand risque pour un
établissement qu'une structure inefficace ?
- l'Audit `'sanction'' va être peu à peu
remplacé par l'Audit `'prévention''. La prévention
intervient chaque fois qu'un nouveau système ou organisation va
être mis en place avant chaque lancement d'un produit nouveau ou d'une
activité nouvelle pour participer à la définition de la
`'règle du jeu'', à la mise au point des méthodes et des
procédures de contrôle.10(*)
L'Audit doit avoir une attitude résolument prospective
comme l'ensemble de la banque, pour déceler les nouvelles tendances,
aussi bien à l'intérieur de la communauté bancaire
qu'à l'extérieur. Cet ensemble d'éléments doit
être analysé dans une optique risque.
Identifier les nouveaux risques, mais aussi les nouvelles
techniques destinées à les contrer devient une
nécessité pour adapter en permanence les dispositifs en place ou
en créer de nouveaux.
L'environnement et le contrôle bancaire exigent de
l'activité d'intermédiation, une rigueur pour sa sauvegarde. Un
dispositif de contrôle à cet effet, doit répondre tant aux
impératifs d'intégrité du système de
sécurité des déposants, du respect de la
réglementation que de la recherche du profit dans l'activité.
Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons vu l'environnement bancaire d'une
part, ce qui nous a permis d'explorer l'activité bancaire et la
politique bancaire et, d'autre part le contrôle de l'activité
bancaire à travers lequel nous avons étudié le
contrôle des autorités monétaires dans un premier lieu et
les autres contrôles dans un second lieu.
Dans le prochain chapitre, nous traiterons la conduite d'une
mission d'Audit Interne.
Chapitre III- LA CONDUITE D'UNE MISSION
D'AUDIT INTERNE
Alain MEIGNANT, consultant précise que « la
spécificité de l'Audit, c'est la comparaison et la mesure
d'écart entre une pratique et un référentiel,
c'est-à-dire la vérification qu'un système est bien
conforme à ce qu'il est supposé être et l'explication des
écarts éventuels ».
La mission de l'Audit c'est :
- comparer les résultats et les objectifs pour faire
apparaître des écarts ;
- envisager la réalité de plusieurs points de
vue complémentaires.
Toutefois, en faisant un parallèle audacieux avec la
Direction de l'entreprise ou de l'organisation, certains auteurs11(*) affirme que la Mission d'audit
est bien ce travail « temporaire »que l'auditeur
sera « chargé d'accomplir dans l'intention...de la
Direction Générale».
En prenant en compte l'objectif de l'Audit qui consiste
à répondre à des questions précises, le
professionnel met en oeuvre une méthodologie qui peut se dérouler
en trois phases à savoir:
- la phase de préparation ou phase
d'étude;
- la phase de réalisation ou phase de
vérification;
- et enfin celle de la conclusion.
Ces trois phases constituent les trois moments
traditionnellement désignés d'une Mission d'audit.
Chacune d'entre elles est constituée de nombreuses
étapes qui vont toutes exiger des auditeurs de compétences
spécifiques qui ne sont pas toujours l'apanage d'un seul. C'est
pourquoi, il est souvent préalable de mener les missions en
équipe. Cette partie n'est qu'une synthèse des activités
attendues d'un bon professionnel de l'Audit ; elles varient selon les
employeurs ou les domaines de prédilection de l'entreprise.
I- Le lancement de la mission ou phase de
préparation
Elle ouvre la mission d'audit, et exige des auditeurs une
forte capacité de lecture, d'attention et d'apprentissage. En dehors de
toute routine, elle sollicite l'aptitude à apprendre et à
comprendre, elle exige aussi une bonne connaissance de l'entreprise car il faut
savoir où trouver la bonne information et à qui demander. C'est
la période au cours de laquelle l'Auditeur doit faire preuve de
qualité de synthèse et d'imagination, mais aussi celle pendant
laquelle vont être réalisés tous les travaux
préparatoires avant de passer à l'action.
A- L'ordre de mission (ou le déclenchement)
L'ordre de mission est un document contractuel
échangé entre une entreprise et un intervenant extérieur.
Il formalise le mandat donné par la Direction Générale
à l'Audit Interne et répond à trois principes
essentiels :
- l'Audit Interne ne peut se saisir lui-même de ses
missions. L'Auditeur ne peut être assimilé à un quelconque
détective qui déclencherait missions et investigations au
gré de sa fantaisie ou de ses idées, ou de son confort personnel.
Il est là pour réaliser les missions qui lui sont confiées
et dont la décision ne lui appartient pas ;
- l'ordre de mission doit émaner d'une autorité
compétente ; c'est le plus souvent la Direction
Générale ou le comité d'Audit. Il est donc évident
qu'un ordre de mission qui serait signé par le directeur de l'Audit
lui-même ne saurait être qualifié « Ordre de
mission » car il dérogerait à la fois au premier et au
second principe ;
- l'ordre de mission permet de donner l'information à
tous les responsables concernés. En effet, il est adressé non
seulement à l'Audit Interne, mais également à tous ceux
qui vont être concernés par la mission.
Mais, pour Olivier LEMANT (1995 ; 35) pour des raisons
d'urgence ou lorsque le succès de la mission nécessite des
contrôles inopinés, l'ordre de mission peut ne pas être
diffusé.
v L'ordre de mission peut être
« court » ou
« long » :
§ L'ordre de mission « court » tient
en quelques lignes pour définir objectifs et champ d'application. Il
laisse généralement le champ libre aux auditeurs pour conduire
leurs investigations comme ils l'entendent.
§ L'ordre de mission « long »
précise non seulement et comme il se doit objectifs et champ
d'application, mais il indique aussi les modalités de l'intervention,
les dates, les lieux, les moyens à utiliser et même ceux à
ne pas utiliser.
Pour l'illustration, vous trouverez en annexe1 l'exemplaire
d'un ordre de mission « long ».
v Du point de vue
caractéristique :
L'ordre de mission peut être
« général » ou
« spécifique ».
§ L'ordre de mission
« général » n'est autre que le Plan d'Audit
qui comporte autant de lignes que de missions à réaliser. Il
s'agit donc là, par excellence, d'ordre de mission
« court » puisque l'objet de la mission est
résumé en une seule ligne ;
§ L'ordre de mission «spécifique »
est utilisé de façon systématique dans les entreprises ne
disposant pas de Plan d'Audit « approuvé » ;
l'est également de façon occasionnelle en parallèle avec
le Plan.
Les ordres de mission « long » sont
toujours des ordres de mission « spécifiques » mais
l'inverse n'est pas vrai systématiquement.
B-L'étape de familiarisation
Vouloir commencer directement la mission par l'observation sur
le terrain, serait condamnée d'avance la mission d'Audit. Les raisons
militant en faveur de cette étape sont d'ailleurs nombreuses :
- avoir une vision d'ensemble de l'organisation, objet de la
mission et des contrôles internes mis en place pour la
maîtriser ;
- en identifiant les risques, l'auditeur a son attention
attirée sur les points essentiels : il évite ainsi d'omettre
ultérieurement des aspects fondamentaux et inversement ne risque pas de
se perdre dans les détails inutiles ;
- en définissant les objectifs de la mission,
l'auditeur est en mesure de l'organiser, de la planifier, de mieux en estimer
le temps et le coût, c'est donc un gage d'efficacité ;
- enfin, l'auditeur donne de lui-même, de son
métier et de son action, une image de rigueur et donc de
professionnalisme qui facilite les contacts et contribue largement au
succès de la mission.
1- La prise de connaissance
Cette étape permet à l'auditeur qui, sans
connaître le « métier » de son sujet, d'avoir
au moins une idée sur sa culture pour être en mesure de comprendre
les explications qu'il va chercher et solliciter et, plus souvent, pour se
faire accepter aisément.
Une fois que la prise de connaissance a été
menée à bien, l'auditeur dispose déjà
d'informations sérieuses sur les risques majeurs, le fonctionnement des
interfaces et les priorités du management. Pour parvenir à ce
résultat, il utilise un certain nombre de moyens.
2- Les moyens
a- Le questionnaire de prise de connaissance
Il faut souligner au préalable que lorsqu'on parle de
questionnaire en Audit Interne, ce ne sont pas des questions que l'on pose,
mais des questions que l'on se pose. L'auditeur va y répondre en
utilisant tous les outils appropriés : interviews, observations,
documents, etc.
La prise de connaissance de l'activité ou du domaine
audité ne doit pas se faire dans le désordre. L'auditeur ne
pouvant pas prendre le risque d'omissions essentielles, pour l'aider dans
cette démarche d'apprentissage, il va donc utiliser un questionnaire,
c'est le questionnaire de prise de connaissance (QPC) récapitulant les
questions importantes dont la réponse doit être connue si on veut
avoir une bonne connaissance du domaine à auditer. Outre le fait qu'il
permet d'organiser la réflexion et les recherches, ce document est
indispensable :
- pour bien définir le champ d'application de la
mission ;
- pour prévoir en conséquence l'organisation du
travail et en particulier en mesurer l'importance ;
- et enfin, faire la préparation des questionnaires de
contrôle interne.12(*)
Un questionnaire de prise de connaissance complet doit
comprendre trois parties allant du général au particulier. La
structure globale du questionnaire se présente comme suit :
v connaissance du contexte socio-économique :
- taille et activité du secteur audité ;
- situation budgétaire ;
- situation commerciale ;
- effectif et environnement du travail.
v connaissance du contexte organisationnel de
l'unité :
- organisation générale et structure ;
- organigramme et relations de pouvoir ;
- environnement informatique.
v connaissance du fonctionnement de l'entité
auditée :
- méthodes et procédures ;
- informations règlementaires ;
- organisation spécifique de l'entité ;
- système d'information ;
- problèmes passés ou en cours ;
- réformes en cours ou prévues.
L'auditeur attachera une importance toute particulière
à ces deux dernières rubriques, car elles signalent des zones
à risques.
b-Les Autres moyens
Une fois finir avec le questionnaire de prise de connaissance,
l'auditeur complète cette documentation en se faisant communiquer les
documents à jour sur les méthodes et procédures de
travail, les rapports et comptes rendus du service à auditer, les notes
relatives à des modifications récentes ou à venir dans
l'organisation, les responsabilités ou les méthodes de
travail.13(*)
3- L'identification et l'évaluation des risques
Cette étape n'est que la mise en oeuvre de la norme
2210.A1 : « en planifiant la mission, l'auditeur interne doit
relever et évaluer les risques liés à l'activité
soumise à l'Audit.»
On dit aussi identification des zones à risque,
soulignant par là qu'il s'agit beaucoup plus d'identifier les endroits
où les risques les plus dommageables susceptibles de se produire que
d'analyser les risques eux-mêmes. Cette phase d'identification va
conditionner la suite de la mission : elle va permettre à
l'auditeur de construire son programme et de le construire de façon
modulée en fonction non seulement des menaces, mais également de
ce qui a pu être mis en place pour y faire face. C'est à compter
de cet instant que l'auditeur interne en charge d'une mission va croiser la
notion de risque qui ne cessera de l'accompagner tout au long de sa
démarche.
II- La phase de réalisation
Elle fait plus appel aux capacités d'observation, de
dialogue et de communication. C'est à ce stade que l'auditeur va faire
appel aux capacités d'analyse et au sens de la déduction. C'est
le moment pendant lequel, l'auditeur va procéder aux observations et
constats qui vont lui permettre de faire son prochain rapport.
A- La réunion d'ouverture
Selon J.RENARD (2005 ; 128) et Olivier LEMANT
(1995 ; 85), cette réunion doit nécessairement et
symboliquement se tenir chez l'audité, sur les lieux mêmes
où la mission doit se dérouler.
C'est toujours l'auditeur qui va chez l'audité et non
pas l'inverse. Prendront part à cette réunion :
- les auditeurs en charge de la mission accompagnés par
leur superviseur (Chef de mission) qui ne sera en général
présent dans les opérations d'audit que de façon
épisodique. Il peut toutefois être en permanence s'il s'agit d'un
sujet important et sensible ou si les auditeurs chargés de la mission
manquent encore d'expérience ;
- les audités, mais il faut comprendre par
audité, les responsables du service ou de la fonction audité
selon le cas.
Les auditeurs sont tenus de faire un rappel sur les objectifs
généraux de l'Audit Interne dont la connaissance est
indispensable pour réaliser une parfaite collaboration
auditeurs/audités.
Cette réunion est l'occasion de définir avec
précision les personnes que les auditeurs doivent rencontrer soit pour
pratiquer des interviews et collecter des informations.
On profite de ce que tous les acteurs principaux sont autours
de la table pour définir les conditions matérielles de la
mission. Il n'est pire situation que celle où l'auditeur arrive et
découvre qu'il n'y a pas de bureau pour l'installer.
B- Le programme d'audit
Le programme d'Audit est un document interne au service et
dans lequel on va procéder à la détermination et à
la répartition des tâches. Ce programme est établi par
l'équipe en charge de la mission, il répond à six
objectifs selon RENARD (2005 ; 243) et son contenu est essentiellement
technique :
- c'est un document contractuel : il lie l'équipe
d'audit à sa hiérarchie. Il constitue la référence
utilisée pour apprécier le travail effectué. Son existence
est aussi une assurance que personne ne fera cavalier seul au risque de
s'aventurier en dehors des objectifs fixés ;
- c'est un planing de travail : sur ce document on
repartit les tâches entre membres de la mission :
· aux auditeurs juniors, les tâches
élémentaires ;
· aux auditeurs seniors, les analyses plus
complexes ;
· etc.
On peut observer que dans le cas d'une petite équipe ou
d'une mission avec un seul auditeur, ce planing est réduit à sa
plus simple expression.
- il sert de fil conducteur pour chaque auditeur qui n'ira pas
à l'aventure, cherchant des pistes par intuition mais procède
ainsi de façon logique en suivant les différentes étapes
de son programme ;
- c'est le point de départ du questionnaire sur le
contrôle interne ;
- il sert de suivi du travail, car il permet au responsable de
la mission d'avoir les moyens d'apprécier le travail des
auditeurs ;
- il sert aussi de documentation, car l'existence d'un
programme d'audit pour chaque thème ou sujet d'audit constitue au sein
du service d'Audit Interne une documentation particulièrement
précieuse et qui sert de modèle pour les audits à
venir.
III- La phase de conclusion
Cette phase est la présentation au principal
responsable de l'entité audité, des observations les plus
importantes par le chef de mission.
Elle exige également et avant tout, une très
grande faculté de synthèse, une aptitude certaine à la
rédaction, encore que le dialogue ne soit pas absent de cette
dernière période.
A- Le projet de rapport
Il est ainsi nommé pour trois raisons :
- les observations qu'il contient n'ont pas encore fait
l'objet d'une validation générale, elles ne peuvent donc pas
être considérées comme définitives ;
- ce document, s'il comporte déjà des
recommandations, ne comprend pas les réponses des audités
à ces recommandations. C'est donc un document incomplet ;
- enfin, il faut noter que le projet de rapport ne comporte
pas encore de plan d'action qui est ce document joint au rapport
définitif et sur lequel l'audité indique quand et par qui seront
mises en oeuvre les recommandations qu'il a acceptées.
Il faut souligner que cette pratique entre en
conformité avec la norme 2410 qui stipule que : « La
communication doit inclure les objectifs et le champ de la mission, ainsi que
les conclusions, recommandations et plans d'actions ».
B- La réunion de clôture
Elle réunit exactement les mêmes participations
que la réunion d'ouverture, lesquels après s'être entendu
dire ce que les auditeurs internes avaient l'intention de faire, vont
s'entendre commenter ce qu'ils ont fait. Cette réunion suit cinq
principes selon
Jacques RENARD (283 ; 2005) mais nous allons retenir que
les plus importants :
- le principe du « livre ouvert » :
c'est l'affirmation que rien ne saurait être écrit dans le rapport
d'Audit Interne qui n'ait pas été au préalable
présenté et commenté aux audités ;
- le principe de « la file
d'attente » : premier service en matière d'information,
c'est et ce doit être l'audité, le responsable direct avec lequel
les informations sont validées.
C'est pourquoi, le projet de rapport et sont contenu ne sont
ni diffusés, ni divulgués tant que la réunion de
clôture (et de validation) n'est pas achevée. Rien n'est pire que
la divulgation anticipée à la hiérarchie des constats
d'audit et qui arrive ensuite sur l'audité en forme de reproches alors
qu'il n'a pas été informé par les auditeurs et ne sait de
quoi il retourne. Une telle méthode signe la condamnation de l'Audit
Interne dans l'entreprise ;
- le principe de « la connaissance
commune » : ce principe permet à l'auditeur de voir dans
quelle mesure le dysfonctionnement est connu des audités, et s'assure
alors que chaque participant ait bien conscience du fait que les autres
participants sont aussi informés.
Soit il révèle aux acteurs des
dysfonctionnements inconnus par ces derniers. Cette situation crée une
dynamique et garantie la transmission des informations quelque soit le cas de
figure. C'est à partir de là que l'auditeur interne va jouer son
rôle de conseil et se démarque d'une attitude de
simple contrôleur.
C- Le rapport d'Audit Interne
Le rapport d'Audit obéit à la norme 2440 qui
stipule que « le responsable de l'Audit Interne doit diffuser les
résultats aux destinataires appropriés ». Ce document
est le dernier acte de la mission.
Le rapport d'Audit doit être un document d'information
pour la hiérarchie. A la simple lecture du rapport, les
supérieurs hiérarchiques doivent savoir si le domaine
audité est ou non bien maîtrisé et qu'elles sont
éventuellement les mesures importantes à prendre pour
améliorer la situation, pour répondre à cette fonction.
Tableau N°1 : Le rapport d'Audit
Interne
B.H.S S.A Mixte
AUDIT INTERNE
Objet :
Date :
RAPPORT D'AUDIT
RECOMMANDATIONS
DE L'AUDIT INTERNE
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COMMENTAIRE DU
SERVICE
|
COMMENTAIRES DU
D.G ET ACTIONS A
PREVOIR
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|
|
|
Source : B.H.S/Département d'Audit
Interne
D- Les rapports de l'auditeur interne
La réglementation bancaire exige un certain nombre de
documents que l'Audit Interne doit satisfaire, en outre la maison mère
de la B.H.S exige aussi un certain nombre de documents.
Tableau N°2 : Liste des différents
rapports
Rapport mensuel
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Le rapport de vérification interne
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Le rapport d'Audit Interne
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Rapports trimestriels
|
Le rapport de contrôle interne à la Commission
Bancaire
|
Le rapport de la révision du portefeuille
|
Rapport semestriel
|
Le rapport sur la révision globale du portefeuille
à la Commission Bancaire
|
Rapport annuel
|
Le rapport sur l'évaluation du système de
contrôle interne et sur la maîtrise des risques
|
Source : Structure de bonne gouvernance et
fiche de poste de l'Audit Interne
Conclusion :
Ce chapitre nous a permis de voir les trois phases
fondamentales de la mission d'Audit Interne avec dans un premier temps le
lancement de la mission, puis sa réalisation et enfin la phase de
conclusion.
Dans le prochain et dernier chapitre de cette première
partie, nous aborderons la méthodologie de recherche à suivre
pour atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés.
Chapitre IV- LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE
La revue de la littérature nous a permis de dresser le
cadre théorique de notre étude. Ce cadre théorique ainsi
dressé servira de levier pour l'élaboration de la
méthodologie à suivre pour atteindre les objectifs de notre
étude.
D'une part, elle est d'abord le résumé de la
revue de littérature et d'autre part, la démarche de collecte et
d'analyse des données nécessaires à la finalisation de
l'objectif visé.
Dans le cadre de ce chapitre, nous allons élaborer le
modèle de synthèse des développements théoriques
fait précédemment pour avoir une vision globale de toutes les
variables qui influent sur le système. Nous retiendrons, sur la base du
champ de notre étude, les méthodes de travail qui en
découlent.
Pour finir, nous présenterons les outils de collectes
de données que nous utiliserons pour la collecte de l'information et
enfin la méthode d'analyse des données. En somme, ce chapitre
résume notre méthode de travail pour la réalisation de
cette étude.
I- Les méthodes de travail
Les méthodes que nous adoptons pour faire cette
étude sont au nombre de trois :
- la méthode historique pour rappeler la notion de
l'Audit dans tous ses aspects ;
- la méthode descriptive qui consiste à faire
ressortir le rôle de l'Audit Interne de nos jours dans les entreprises et
les banques en particulier ;
- en fin, la méthode analytique s'agissant des
résultats obtenus suite à notre étude.
II- Les méthodes de collecte des
données
Le choix des outils de collecte de données a
été fait en fonction des objectifs que nous nous sommes
fixés dans le cadre de notre étude.
La collecte de données se fera en deux phases :
- une collecte documentaire ;
- un questionnaire.
A- La collecte documentaire
Cette technique devra nous permettre de bien comprendre le
fonctionnement du Département d'Audit Interne, et de s'assurer qu'il est
documenté de façon adéquate. Les points obscurs de la
documentation feront l'objet d'une explication complémentaire de la part
du responsable concerné.
v Les documents que nous allons analyser sont :
- le Plan d'Audit ;
- le planing d'Audit ;
- le manuel d'Audit ;
- le manuel de procédure de l'Audit ;
- les rapports d'Audit de la période
d'étude ;
- les notes de service.
B- Les entretiens
La recherche des informations va nous amener à
réaliser des entretiens avec les différents chefs de
département de la Banque. L'entretien se déroulera en grande
partie à l'aide des questionnaires qui ont été
conçus à cet effet. Ces entretiens nous permettront de mieux
connaître la structure de la Banque, la culture d'entreprise qui y
règne et enfin le sentiment des audités envers le
Département d'Audit.
C- Les questionnaires
Il s'agit d'un ensemble de trois questionnaires
adressés à l'auditeur interne, à certains chefs de
département et enfin à la Direction Générale. Il
s'agit d'un questionnaire de contrôle destiné à
dégager les forces et faiblesses d'une part, et d'autre part de faire
ressortir le sentiment que les audités ont du Département d'Audit
Interne. Ces questionnaires ont été administrés aux
différents chefs de service lors des différents entretiens que
nous avons pu avoir.
Pour l'administration des questionnaires, la démarche
suivante a été suivie :
- l'ensemble des questionnaires a été
envoyé à la Direction Générale qui, après
avoir pris connaissance, a donné son autorisation pour rencontrer les
chefs de service ;
- ensuite, la Direction Générale a
mandaté le responsable de l'Audit Interne pour la planification des
différents rendez-vous ;
- c'est à l'issu de ces rendez-vous que nous avons pu
administrer les questionnaires.
Il faut noter que le questionnaire n'a pas l'objet de
dépôt auprès des chefs de service.
III- La population de l'étude
La population de l'étude sera constituée des
différents départements de la Banque ou le DAI a
déjà eu à intervenir. Il s'agit du Service
Comptabilité, du Service Informatique, du Service Juridique, du Service
Administratif du Personnel, du Département d'Audit Interne, de la
Direction de Crédit et de la Direction Administrative. Il est à
noter que nous avions eu des entretiens avec différents chefs de service
et c'est ce qui nous a permis de faire notre étude.
IV- La méthode d'analyse des données
Les données seront analysées par comparaison aux
informations et à la méthodologie développée dans
le cadre théorique.
V- Les difficultés
Au cours de notre recherche, nous avons rencontrés
d'énormes difficultés dont le plus important est le manque du
stage dans une Banque afin de cadrer notre étude sur un cas concret et
pratique. A cela s'ajoute la rareté des informations récentes et
pertinentes dont nous avons besoin et dont à défaut desquelles
nous avons fait recourt à des données comptables vétustes
de la B.H.S.
Il faut dire que la recherche d'informations pertinentes
(Etats financiers, etc....) fut un écueil.
Conscient que l'oeuvre humaine n'est jamais parfaite, nous
nous en remettons aux membres du jury pour leurs observations, remarques et
contributions en vu d'améliorer ce document.
Conclusion :
Nous avons présenté dans cette première
partie de notre mémoire, notre méthodologie de recherche :
cette partie nous a permis d'identifier nos différentes variables en vue
de l'analyse des activités de ladite Institution par son DAI. Elle nous
a permis de définir le modèle d'analyse qui est un
résumé schématique de la partie théorique de notre
étude.
La méthodologie de recherche s'est
déroulée en deux parties :
- la première nous a permis de faire une
synthèse de toute la revue de littérature ;
- la seconde quant à elle, a été
consacrée à la population de l'étude. Cette partie viens
alors clôturer la première partie de notre étude
intitulée `'Cadre théorique et approche
méthodologique''.
D'ici là, nous allons aborder la deuxième partie
de notre mémoire consacrée à la pratique de l'Audit
Interne dans les activités de la B.H.S.
L'objectif de cette partie est de faire la présentation
de la société qui nous a accueillis pour les entretiens en
faisant ressortir au début de l'unique et seul chapitre qui la
constitue, la B.H.S en tant que structure organisationnelle avec son mode de
fonctionnement et ses objectifs, mais un accent sera particulièrement
mis sur la Pratique de l'Audit Interne dans ses activités.
Chapitre V- LA PRATIQUE DE L'AUDIT INTERNE
DANS LES ACTIVITES DE LA
B.H.S.
L'Audit Interne dans les activités de la Banque doit
généralement veiller à l'application de la politique mise
en place par la Direction Générale ; c'est donc un outil de
direction qui contribue à la réalisation des objectifs de
l'entreprise et à sa cohésion.
Notre objet dans cette partie du présent rapport est de
comprendre le dispositif de sauvegarde mis en place par le biais d'abord de la
présentation de l'organisation et des objectifs du Département
d'Audit Interne, la méthode d'approche et les techniques
utilisées pour ensuite dégager les résultats obtenus et
les observations tant au niveau interne qu'externe de ladite banque.
Mais puisque notre étude porte sur les activités
de la B.H.S, nous essayons tout d'abord de faire le point sur sa
présentation.
I- La présentation de la Banque de l'Habitat du
Sénégal
La B.H.S est une société anonyme d'économie
mixte constituée par : l'Etat, la Société
Financière Internationale, la Banque Centrale, des Banques Commerciales,
des Organismes Institutionnels, des Compagnies d'Assurance et des
Sociétés de promotion pour l'amélioration de l'habitat au
Sénégal.
Sans plus tarder, nous aborderons en premier point de ce
paragraphe, l'organisation de ladite Institution.
A- Organisation
Outre le Directeur Général, son Adjoint, le Service
Juridique et le Département d'Audit, la B.H.S est organisée en
six (06) directions dont:
Ø Direction des Services Techniques ;
Ø Direction des Moyens Informatiques et de la
Méthode ;
Ø Direction du Crédit ;
Ø Direction des relations avec la
clientèle ;
Ø Direction Administrative ;
Ø Direction Financière.
Par ailleurs, une convention d'établissements
signée entre la B.H.S et l'Etat du Sénégal le 12
Décembre 1979 fixe les conditions dans lesquelles s'exercent les
activités de la Banque et ses objectifs qui se présentent comme
suit :
B- Objectifs
La B.H.S se fixe comme objectifs :
Ø Octroyer aux sociétés de promotion
immobilières publiques et/ou privées, à des particuliers
pris individuellement ou regroupés dans les associations à but
non lucratif des crédits à long terme destinés au
financement de logement ;
Ø Participer au capital d'entreprise oeuvrant dans le
cadre de son objet ;
Ø Organiser le placement, l'émission et la
distribution d'actions, titres ou valeurs de toute nature conformément
à ses statuts et la réglementation en vigueur ;
Ø Effectuer toutes les opérations relevant de la
qualité d'intermédiaire agréé ;
Ø Financer les investissements des communes par le biais
du crédit communal.
Les aspects financiers sont composés de dotations
annuelles de l'Etat, de la collecte des fonds par le biais de ses
activités d'épargne (Compte d'Epargne Logement, Compte de
Dépôts à Terme, etc.) et de l'émission des emprunts
obligataires auprès des investisseurs institutionnels.
II- Le dispositif de contrôle mis en place
Le dispositif de l'Audit Interne peut être cerné
par le biais de l'organisation et des objectifs du Département d'Audit
Interne et surtout par la méthode d'approche utilisée :
A- L'organisation et les objectifs de la structure de
contrôle
1- L'organisation
L'actuel DAI de la B.H.S a été
créé en 1988. Cependant, il existait un Service de Contrôle
Interne sous la supervision directe du Directeur Général et des
textes bien précis définissent sa mission.
Il compte en ressources humaines :
- un (01) responsable du département : auditeur de
formation ;
- deux (02) auditeurs : un (01) comptable de
formation ;
un (01) informaticien ;
- un (01) assistant auditeur : comptable de
formation.(Annexe 1 :Organigramme)
L'Audit Interne a pour mission générale
d'exercer un contrôle périodique de toutes les directions et
services de l'institution de manière à apprécier s'ils
accomplissent correctement leurs tâches de protection des biens,
d'enregistrement des informations, de contrôle et de prévision, en
conformité avec les instructions de la Direction Générale
et en harmonie avec les objectifs de la B.H.S et les normes administratives
habituelles.
Les contrôles du DAI sont journaliers et
périodiques :
a- journaliers
- contrôle quotidien des caisses (il s'agit de la
vérification de la concordance entre l'inventaire physique des caisses
et le solde comptable déterminé par l'informatique) ;
- traitement des réclamations de la
clientèle ;
- supervision des archives ;
- planning de contrôle des caisses.
b- Périodiques
- audit semestriel des comptes (le responsable définit
la mission d'Audit en délimitant les comptes à réviser et
pour chaque compte un programme de travail) ;
- inventaire physique trimestriel des immobilisations et
stocks.
En outre, l'Audit Interne peut intervenir à tout moment
sur demande expresse de la Direction Générale.
Les auditeurs ont accès direct et sans limitation
à toutes les activités et à tous les documents.
2- Les objectifs
Les nouveaux objectifs du DAI de la BHS sont :
Ø Préserver la sécurité des
opérations, des valeurs, des biens et des personnes ;
Ø Promouvoir l'efficacité et la qualité
des services ;
Ø Assurer le respect des objectifs fixés par la
Direction Générale ;
Ø Assurer la protection et la diffusion d'une
information fiable et rapidement disponible.
Cette définition des objectifs traduit la
préoccupation des dirigeants de la Banque de mettre en place des
mesures spécifiques pour assurer la régularité et la
sincérité des opérations comptables, veiller sur tous les
biens, toutes les informations et tous les membres de la Banque. La
réalisation de ces objectifs sous entend la mise en place d'une
méthode d'approche et de techniques appropriées.
B- Les techniques et méthodes de contrôle
utilisées
Le motif de la création du DAI à la BHS est
né du souci des dirigeants de renforcer le contrôle interne et
rationaliser la comptabilité de la Banque.
L'examen des objectifs assignés au Département
d'Audit montre le but des dits dirigeants.
Autrement dit, les objectifs tels que :
`'Préserver la sécurité des valeurs, des
biens et des personnes, assurer la protection et la diffusion d'une information
fiable et rapidement disponible'' ont une incidence directe sur les comptes
annuels de la Banque.
Par contre, les autres objectifs notamment : `'promouvoir
l'efficacité et la qualité des services, assurer le respect des
objectifs fixés par la Direction Générale'' permettent la
gestion et la sécurité des procédures, de
l'organisation''.
Ce double souci explique la méthode d'approche et les
techniques qu'utilisent les auditeurs internes de la Banque.
On ne peut parler d'Audit Interne sans au préalable
souligner le Contrôle Interne.
En effet, l'Audit Interne est la fonction à laquelle
incombe au sein de l'entreprise la vérification de l'état du
Contrôle Interne. Dès lors, nous pouvons citer les
procédures et l'organisation mises en place par la Banque :
- des documents normalisés ;
- des systèmes d'autorisation et
d'approbation ;
- la séparation des tâches entre les personnes
chargées des fonctions opérationnelles, de détention des
biens, d'enregistrement comptable et de contrôle ;
- un contrôle physique des actifs (journalier et
trimestriel) effectué par des cadres de l'entité.
Le DAI assiste et contrôle les
opérations :
- un système de notes de service ;
- un planning de réunions périodiques ;
- des séminaires organisés par les
différentes directions à l'intention des membres des autres
directions ;
- des programmes de formation adaptés à chaque
catégorie du personnel ;
- l'élaboration de rapports trimestriels et annuels
d'activités ;
- des analyses statistiques ;
- des manuels de procédures pour chaque direction (par
Service et par opération).
Cette densité du contrôle interne définit
l'ampleur des techniques utilisées à l'effet d'effectuer l'examen
des comptes conformément aux normes de révision comptable
généralement admises et des contrôles qu'ils jugent
nécessaires en la circonstance pour déterminer les
défaillances.
1- Les techniques utilisées
Nous nous proposons de les passer en revue :
Elles sont au nombre de cinq (05) dont l'examen physique
(vérification substantielle), la confirmation indépendante, la
vérification sur document (audit vertical),le contrôle
mathématique, le contrôle de conformité.
a- L'examen physique (vérification substantielle)
Il s'agit d'un comptage physique à l'effet de
déterminer l'existence d'une part et la propriété d'autre
part. Ce domptage s'applique quotidiennement aux caisses (contrôle de
caisse), trimestriellement aux immobilisations.
Cet examen physique est réalisé avec rigueur du
fait de l'importance, de la signification et de la nature de ces
éléments qui habituellement constituent un point sensible dans le
fonctionnement de la Banque.
b- La confirmation indépendante
C'est une confirmation par un tiers de l'existence d'un actif
et d'un passif. Elle consiste à mettre sous enveloppe des demandes de
confirmation (avec comme contenu : le n° de compte, le nom du client,
le solde du compte, l'appréciation et le motif des opérations
contestées en cas de désaccord). Cette technique s'applique aux
comptes de tiers et permet de minimiser les risques d'informations
erronées car deux parties à un contrat enregistrent les
mêmes informations concernant leur relation.
Les auditeurs ont reçu délégation de la
Direction Générale de préparer, contrôler et
acheminer le courrier relatif à la demande de confirmation ainsi que de
réceptionner, procéder aux contrôles de fiabilité
des informations, d'analyser et de donner suite aux différentes
réponses reçues. Cette technique permet aussi une mise à
jour des comptes à clôturer, des changements d'adresse, etc.
c- La vérification sur document (audit vertical)
Elle comporte la recherche de la justification pour les
écritures comptables à travers l'examen des documents. Le
réseau informatique de la Banque facilite ce travail. En effet, il est
édité des états qui permettent le contrôle des
opérations : listing de la situation détaillée du
bilan résumé, des prêts, des opérations
journalières, des comptes numériques, etc.
Cela permet aux auditeurs de remonter le système par le
biais du `'contrôle de caisse'' et de s'assurer que les opérations
et les écritures sont complètes et justifiées.
d- Le contrôle mathématique
Il est une nécessité pour s'assurer de la bonne
qualité numérique des comptes. Nonobstant l'informatique de la
Banque qui facilite ce travail, les auditeurs s'assurent de la correction des
additions dans les journaux, les comptes individuels, le livre de paie, le
grand livre, la balance générale et les états financiers
mais aussi dans les documents de base et les rapprochements de banque. Un
travail de pointage considérable est réalisé lors des
missions d'Audit et il concerne toutes les opérations.
e- Le contrôle de conformité
Il s'agit de vérifier si les procédures mises en
place sont strictement suivies notamment :
- si un client n'a pas dépassé le seuil de deux
(02) retraits par moi, auquel cas, est-ce que cette opération a
été autorisée par la personne habilitée ;
- si les comptes livrets roses d'épargne n'ont pas
connu d'opérations ;
- si le dispositif de sécurité de
l'activité bancaire, des procédures, des biens et des personnes
est bien respecté. Au-delà de ces techniques de nature comptable,
les auditeurs, du fait du rôle de conseiller de la Direction
Générale essaient de promouvoir d'autres techniques.
2- La méthode d'approche
Conformément aux directives de la Direction
Générale, le DAI a établi un planning d'audit semestriel
des comptes.
Au-delà du préalable de définition des
cycles, on peut résumer l'approche du Département à deux
(02) niveaux : la définition des zones de contrôle et le
programme de travail (procédure de contrôle).
a- La définition des cycles
`'L'approche se fonde sur l'idée directrice que les
faits économiques ayant un impact sur la banque, ainsi que le
réseau correspondant de transaction, systèmes, procédures
de traitement, interfaces et bases de données peuvent être
logiquement répartis en un nombre limité d'ensembles
homogènes. Le terme utilisé pour de tels ensembles est
cycle.
Chaque cycle est composé de plusieurs fonctions. Une
fonction est une partie d'un cycle qui prend en charge le traitement des
transactions selon un processus logique.''
On peut relativement identifier un certain nombre de cycles
pour les transactions de la BHS :
- la trésorerie ;
- les crédits à la clientèle ;
- les comptes à la clientèle ;
- les immobilisations et autres actifs.
b- Les zones de contrôle
Le DAI effectue ces missions d'audit conformément aux
normes de révision comptable généralement admises, outre
des contrôles jugés opportuns en la circonstance.
L'approche pour définir les zones de contrôle est
relativement la même que celle d'un audit financier, autrement dit la
vérification de la régularité et de
sincérité de l'information, ce qui explique les techniques
comptables utilisées. Les contrôles jugés opportuns sont
relatifs aux risques de gestion et de défaillance dans l'application des
procédures. Ils passent par l'analyse des documents et des
activités à l'effet de déterminer des risques qui peuvent
provenir des erreurs de jugement, de fonctionnement, des fraudes, des
négligences ou ignorances, des complicités internes ou
externes.
Nous nous proposons d'identifier les zones de
contrôle :
ACTIF
Caisse - BCEAO - Trésor
Il s'agit d'encaisses et de virement
Banques et correspondants bancaires
Il s'agit de comptes NOSTRO (Dépôts à
terme : comptes courants).
*Crédits à la clientèle :
Cette rubrique récapitule l'ensemble des crédits
aidés et ordinaires accordés aux promoteurs publics,
privés et aux particuliers, elle s'analyse en long terme, moyen et court
terme
(Aidés = conditions préférentielles).
*Les crédits en souffrance :
Ce poste reprend les impayés et immobilisés de
même que les douteux litigieux (ceux dont l'encours des crédits va
subir une déchéance à terme ou l'a subie).
*Provisions :
C'est la constitution de provisions pour la
dépréciation liées aux crédits en souffrance.
*Débiteurs divers :
Cette rubrique récapitule les avances et acomptes au
personnel, les charges à payer d'avance, les produits à recevoir,
comptes d'attente à régulariser, autres débiteurs.
*Titres de participation :
Cette rubrique récapitule les participations dans des
sociétés :
*Immobilisations :
Il s'agit d'immobilisations incorporelles, de constructions,
d'achat de matériels de bureau, matériels roulants, mobiliers et
matériels de logement, agencement - aménagements - installations,
autres immobilisations, avances sur commande.
*Autres actifs :
Il s'agit des avances sur Dépôt à terme,
des dépôts et cautionnements.
PASSIF
*Banques et correspondants bancaires :
- Comptes VOSTRI
*Comptes de virements :
Il s'agit de virements des coopératives, des
promoteurs, de personnes physiques, du personnel et celui des autres
sociétés, comptes d'épargne logement et autres comptes
d'épargne. On note les ressources clientèle qui se compose comme
suit :
§ comptes de virement qui sont ceux ouverts par le
personnel et par des entrepreneurs et promoteurs immobiliers effectuant des
travaux ou prestations sur des programmes agréés par la
B.H.S ;
§ Comptes d'Epargne Logement (CEL) qui
comprennent :
- les comptes des déposants en attente d'une
attribution de logement sur les programmes financés par la Banque (CEL
ordinaire) ;
- les comptes des attributaires de logement et les
bénéficiaires directs de crédit de la Banque (CEL
bénéficiaire de crédit) ;
- autres Comptes d'Epargne : livrets d'Epargne Logement
et plan d'Epargne - Logement.
*Dépôt à terme (Organismes - personnes
physiques)
Les comptes à terme comprennent les dépôts
des sociétés et des personnes physiques dont
l'échéance est comprise en général entre un (01)
mois et deux (02) ans.
*Créditeurs divers
Il s'agit de diverses taxes à verser à l'Etat,
des chèques fournisseurs, rémunérations dues au personnel,
assurances à reverser, diverses valeurs en attente, le compte d'apport
DMC qui enregistre les prêts octroyés par la Direction de la
Monnaie et du Crédit (DMC) aux fonctionnaires de l'administration pour
constituer leurs apports personnels au moment où ils postulent à
un crédit immobilier auprès de la B.H.S.
ENGAGEMENTS HORS BILAN
Il s'agit d'engagements donnés et
reçus :
*Engagements donnés :
Il s'agit d'une part des crédits confirmés non
utilisés, c'est-à-dire les sommes à payer à l'Etat
et aux notaires au titre des charges liées aux prêts et d'autre
part d'engagements sous forme d'acceptation, d'avals, de cautions ou au profit
des banques et Institutions Financières ;
*Engagements reçus :
Il s'agit des crédits bénéficiant de
cautions ou avals ou autres garanties de l'Etat : des engagements
financiers sous forme de ligne de crédit ;
*Autres engagements reçus.
COMPTES D'EXPLOITATION GENERALE
PRODUITS FINANCIERS :
*Dépôts à terme :
Les ressources de la Banque non utilisées pour des
opérations de financement des programmes de construction font l'objet de
placement sur le marché monétaire et auprès des
correspondants bancaires ;
*Prêts à la clientèle :
Ce sont les intérêts acquis par la Banque sur les
prêts à la clientèle.
CHARGES FINANCIERES:
*Emprunts obligataires :
Charges financières supportées du fait de cet
emprunt ;
*Comptes d'Epargne Logement :
Ce sont les intérêts acquis par la
clientèle ;
*Frais généraux :
Il s'agit des frais de personnel, des matières et
fournitures, autres charges d'exploitation et des impôts et
taxes ;
*Dotations aux provisions :
Les provisions pour risques sont constituées
conformément aux dispositions réglementaires.
Les provisions pour risques spécifiques : la B.H.S
procède annuellement à une évaluation des risques de non
recouvrement sur des crédits en souffrance.
c- Programme de travail
Il est généralement réalisé par le
responsable du département qui, après la détermination des
zones de contrôle, identifie des stratégies qui sont traduites en
objectifs et des méthodes de vérifications appliquées
à l'effet d'une maîtrise de l'ensemble des
`'erreurs'' et défaillances constatées dans
l'activité bancaire.
Nous présenterons le programme de travail des auditeurs
internes de la Banque selon un tableau que nous avons conçu. Il permet
d'identifier rapidement l'activité à contrôler
(1ère colonne), les postes liés à
l'activité (2ème colonne), les objectifs d'Audit
fixés (3ème colonne) et les techniques de
contrôle utilisées (4ème colonne).
Comme déjà souligné, il s'agit du
Programme d'Audit semestriel de la Banque.
Tableau N°3 : Programme d'Audit Semestriel
de la Banque
PROGRAMME DE TRAVAIL - CONTROLES EFFECTUES
|
DOMAINE A CONTROLER
|
POSTES OU DOCUMENT LIES A L'ACTIVITE
|
OBJECTIFS D'AUDIT
|
CONTROLES EFFECTUES
|
Financial Reporting
Etats financiers
|
Compte d'exploitation
Balance des comptes
|
-S'assurer que les états financiers établis
correctement avec la balance des comptes ;
-Vérifier les annexes aux états financiers et
s'assurer que les rapports ont été bien
effectués ;
-Etablir les lead schudles (actif, passif, pertes et
profit).
|
-Vérification arithmétique des soldes ;
-Rapprochement ;
-Pointage.
|
Cash et Cash
Equivalents (valeurs disponibles)
|
Caisse de réserve
Guichets menus dépense
Banque - CCP
|
- S'assurer que les comptes cash qui représentent des
Valeurs Disponibles sont correctement tenus, supportés et
classifiés.
|
- Inventaire physique ;
- Reconsidération des soldes des approvisionnements et
de reversement ;
- Analyse des suspens.
|
Crédits à la clientèle
|
-Crédits à court terme (Comptes de personnel,
prêts équipements,
crédits particuliers) ;
-Crédit à moyen terme (Crédit moratoire
SN-HLM) ;
-Crédits à long terme ;
-Crédits en souffrance ;
-Crédits ex-agents B.H.S.
|
-S'assurer que les états d'inventaire
édités automatiquement (Crésus) sont conformes aux soldes
du total de la balance ;
-S'assurer que les échéances
prélevées sont conformes aux tableaux d'amortissement ;
-Vérifier la concordance des états d'inventaire
et des soldes comptables.
|
- Apurement de solde ;
- Evaluation des écarts ;
-Contrôle arithmétique des soldes ;
- Rapprochement ;
- Analyse des comptes ;
- Pointage ;
- Tests.
|
Débiteurs divers
Compte d'ordre
|
-Clients décédés - prêts en cours
de traitement ;
-Avances et acomptes aux personnels ;
-Valeurs à l'encaissement ;
-Charges payées d'avance ;
-Produits à recevoir ;
-Compte d'attente à régulariser ;
-Comptes immobiliers prêts divers en instance de
règlement.
|
Les montants qui sont classifiés en débiteur
divers/comptes d'ordre représentent des créances
réellement recouvrables : il faut s'assurer de leur correcte
classification ;
- s'assurer que des provisions nécessaires et
suffisantes ont été constituées pour les pertes
éventuelles.
|
-Analyse de l'évolution des reprises de la
régularisation des remboursements ;
-Confirmation ;
- Rapprochement ;
- Pointage.
|
Actifs immobiliers (Property)
|
-Acquisitions ;
-Cessions et retraits ;
-Dotations aux amortissements ;
-Immobilisations.
|
-S'assurer que les immobilisations existent, qu'elles sont la
propriété de la Banque ;
-S'assurer que la dotation aux amortissements est correctement
évaluée et classifiée.
|
-Inventaire physique ;
-Pointage ;
-Vérification arithmétique ;
-Analyse ;
-Test de cohérence ;
-Rapprochement.
|
Autres actifs
|
Dépôts et cautionnement
|
-S'assurer que les autres actifs sont correctement
classifiés, justifiés et supportés ;
-S'assurer de leur caractère immobilisable.
|
-Analyse du compte ;
-Justification.
|
Banques et correspondants bancaires
|
-Banques ;
-CCP ;
-Trésor.
|
- S'assurer que les comptes sont correctement tenus et
classés.
|
- Circulation (confirmation) ;
- Analyse.
|
Compte de laclientèle
|
-Comptes d'Epargne Logement ;
-Livret d'Epargne Logement ;
-Plans d'Epargne Logement.
|
- S'assurer que les conditions d'ouverture sont
respectées, que toutes les exceptions ont fait l'objet d'une
autorisation préalable.
|
- Vérification ;
- Tests ;
- Pointages ;
- Tests.
|
Créditeurs divers
Comptes d'ordre
|
-Etat/DMC ;
-Chèques certifiés ;
-Créditeurs divers ;
-Valeurs en attente ;
-Comptes d'ordre ;
-Frais médicaux
|
- S'assurer que ces dettes qui sont certaines et exigibles des
tiers sont correctement classifiées et justifiées.
|
- Rapprochement ;
- Pointage ;
- Analyse ;
- Etablir la balance âgée suivant la nature des
opérations ;
- Tests ;
- Analyse des écarts.
|
Banques et correspondants bancaires
|
Crédits
|
-S'assurer que les crédits ont été
accordés et mis en place conformément aux procédures en
vigueur ;
-S'assurer de la conformité du schéma de
comptabilisation.
|
-Test ;
-Pointage ;
-Rapprochement ;
-Confirmation.
|
Evaluation du contrôle interne sur le compte
clientèle (Customer accounts compliance testprogram ;
Couverture des risques
|
-Compte d'épargne ;
-Compte de virement crédit ;
-Plan d'Epargne Logement ;
-Livret d'Epargne Logement ;
-Comptes tiers débiteurs ;
-Clôture de comptes impayés ;
-Dépôts clientèle ;
-Emprunts ;
-Fonds propres.
|
-S'assurer que les comptes de la clientèle sont
correctement tenus et conformément aux procédures en
vigueur ;
-S'assurer que les ouvertures et clôtures de comptes
sont conformes aux procédures ;
-S'assurer de l'application des procédures en
vigueur ;
-S'assurer des composantes des ressources ;
S'assurer de la couverture des risques conformément aux
taux acceptés.
|
-Test de validation/confirmation ;
-Analyse des soldes ;
-Analyse des dossiers clients ;
-Vérification arithmétique.
|
Emprunts
|
Crédits IDA (convention)
|
-S'assurer que le crédit IDA est exécuté
conformément aux différentes conventions en vigueur ;
-S'assurer des rapports favorables ou non des
différents produits et charges.
|
-Pointage ;
-Vérification arithmétique ;
-Analyse de convention.
|
Pertes et profits
|
-CEL (Crédits Epargne Logement) ;
-PEL (Prêts Epargne Logement);
-LEL (Livret Epargne Logement;
-CAT (comptes à terme).
|
- S'assurer des rapports favorables ou non des
différents produits et charges.
|
- Vérification arithmétique ;
- Analyse des rapports produits/charges.
|
Source : B.H.S/Département d'Audit
Interne
III-Les résultats obtenus et les
observations
Notre réflexion dans cette partie est de voir les
résultats de la pratique d'Audit Interne dans les activités de la
B.H.S.
Nous estimons qu'une pratique d'Audit Interne peut être
appréciée sur le caractère constructif des recommandations
formulées en rapport avec les objectifs assignés d'une part et
d'autre part des liens avec les partenaires privilégiés de son
domaine d'action.
De ces considérations, nous nous proposons une
appréciation au niveau interne et des tiers.
Au niveau interne, une exploitation des rapports d'Audit des
comptes réalisés par le DAI depuis sa création, nous
permet une typologie des recommandations en cernant le service concerné,
la défaillance constatée, la recommandation formulée, la
suite donnée à la recommandation et les observations des
concernés.
Une analyse de ces informations devra nous permettre
d'apprécier les résultats obtenus.
Au niveau des tiers, une investigation auprès des
structures ci-dessous citées permet de compléter les avis.
Il s'agit :
- de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(BCEAO). Son choix s'explique par son rôle d'organe régulateur des
activités bancaires dans la sous région ;
- des banques (Banques Internationale pour le Commerce et
l'Industrie du Sénégal-BICIS - Société
Générale des Banques du Sénégal-SGBS) ;
- des cabinets Arthur Anderson et Mamadou Gayes qui ont
assuré successivement le commissariat aux comptes de la B.H.S.
Des questions relatives à la nature des travaux qui les
lient avec le DAI, la facilitation d'accès à l'information, la
rapidité de son traitement, sa fiabilité et des remarques et
observations permettent de recueillir des avis d'expert quant à
l'appréciation de la pratique de l'Audit Interne de la B.H.S en
particulier et de l'Audit Interne dans la Banque en général.
A- L'exploitation des rapports d'Audit Interne de la B.H.S.
Nous présentons les tableaux suivant et les
commentaires qu'ils inspirent.
1- Défaillances constatées
Les tableaux présentés résultent de
l'exploitation des rapports d'Audit des comptes sur les trimestres
1er, 3ème de l'exercice 1989/1990 et le trimestre
1er de l'exercice 1990/1991. Ils permettent les constats
suivants :
Au total 25 défaillances ont été
constatées, soit 08 en moyenne par trimestre (pour le tableau
n°1).
Les services concernés sur cette période sont au
nombre de sept (07) (Comptabilité, Informatique, Crédit,
Juridique, Administratif, Audit, Personnel).
v EXERCICE 1989/1990
§ Durant le 1er trimestre 1989/1990 :
Huit (08) défaillances ont été
constatées soit six (06) au Service de la Comptabilité, un (01)
au Service Informatique et un (01) au Service d'Audit.
§ Au 3ème trimestre 1989/1990 :
Neuf (09) défaillances constatées soit :
- cinq (05) au Service de la Comptabilité ;
- une (01) au Service Informatique ;
- une (01) à la Direction du Crédit ;
- une (01) à la Direction Administrative ;
- une (01) au Département d'Audit.
v EXERCICE 1990/1991
§ Au 1er trimestre 1990/1991 :
-Trois (03) au Services Comptabilité ;
- une (01) au Service Informatique ;
-une (01) à la Direction du Crédit ;
-une (01) au Service Juridique ;
-une (01) au Département d'Audit ;
- une (01) au Service Personnel.
Nous constatons en outre que certaines défaillances
soulignées dans le rapport précédent demeurent, il
s'agit :
v EXERCICE
1989/1990
§ Pour le 3ème trimestre 1989/1990,
trois (03) défaillances reconduites soit:
- une (01) pour le Service Informatique ;
- une (01) pour la Direction du Crédit ;
- une (01) pour la Direction Administrative.
v EXERCICE
1990/1991
§ Pour le 1er trimestre 1990/1991, trois (03)
défaillances reconduites soit :
- une (01) pour le Service de Comptabilité ;
- une (01) pour le Service Informatique ;
- une (01) pour la Direction de Crédit.
Nous notons une moyenne de trois (03) par trimestre de
défaillances reconduites pour un total de six (06)
défaillances reconduites pour la période 1989/1991.
Ces constats nous permettent les observations à la page
suivante :
Tableau N°4 : Exploitation des rapports
d'Audit des comptes/Période 1989-1991
EXPLOITATION DES RAPPORTS D'AUDIT DES COMPTES
(Défaillances constatées)
|
SERVICES CONCERNES
|
Rapport Mission
1er trimestre 1989/1990
|
Rapport Mission
3ème trimestre 1989/1990
|
Rapport Mission
1er trimestre 1990/1991
|
Total Période
|
DEF. N°0
|
DEF. N°1
|
DEF. N°0
|
DEF. N°1
|
DEF. N°0
|
DEF. N°1
|
DEF. N°0
|
DEF. N°1
|
COMPTABILITE
|
6
|
-
|
5
|
-
|
3
|
1
|
14
|
1
|
INFORMATIQUE
|
1
|
-
|
1
|
1
|
1
|
1
|
3
|
2
|
DIRECTION DU CREDIT
|
-
|
-
|
1
|
1
|
1
|
1
|
2
|
2
|
SERVICE JURIDIQUE
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
1
|
-
|
DIRECTION ADMINISTRATIVE
|
-
|
-
|
1
|
1
|
-
|
-
|
1
|
1
|
DEPARTEMENT D'AUDIT
|
1
|
-
|
1
|
-
|
1
|
-
|
3
|
-
|
SAPE
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
1
|
-
|
TOTAL
|
8
|
|
9
|
3
|
8
|
3
|
25
|
6
|
*Défaillances N°1 = Défaillances
soulignées dans le rapport d'Audit précédent.
Source : BHS/Département d'Audit
Interne
Au début d'une mission d'Audit, le Service de la
Comptabilité était relativement ciblé avec 75%des
défaillances constatées ensuite viennent les Services
Informatiques (12,5%) et le Service Audit (12,5%).
La dernière mission d'Audit effectuée, montre une
extension du champ d'investigation des auditeurs et une baisse des
défaillances constatées au niveau du Service de la
Comptabilité de 75% à la première mission, elle est
à 37,5%contre 12,5% pour chaque service étudié.
En somme, sur la période étudiée, nous
notons que le Service de la Comptabilité détient 56% des
défaillances constatées, suivi respectivement du Service
Informatique 12%, du Service Audit 12%, du Service Crédit 8% et trois
(03) autres services se partagent les 12% soit 4% par service.
Les défaillances qui sont constatées dans les
activités sont relatives à :
Ø pour le service de la Comptabilité :
§ des erreurs
- d'imputation ;
- de rapport ;
- de non comptabilisation ;
- d'écarts de soldes ;
- de retard.
Ø Pour le Service Informatique :
§ des écarts entre rapprochement et inventaire.
Ø Pour la Direction du Crédit :
§ des défaillances dans la procédure à
appliquer aux ex-agents de la B.H.S et les bénéficiaires de
crédits immobiliers.
Ø Pour le Service Juridique :
§ certaines anomalies dans les dossiers archivés.
Ø Pour la Direction Administrative :
§ des défaillances dans les procédures de
régularisation.
Ø Pour le Département d'Audit :
§ du retard dans le suivi de l'exécution de certaines
directives.
Ø Pour le SAPE :
§ des défaillances dans la procédure de
règlement des dépenses.
Tableau N°5 : Suite donnée à
l'exploitation des rapports d'Audit des comptes/Période
1989-1991
EXPLOITATION DES RAPPORTS D'AUDIT DES COMPTES (Suite
donnée à la défaillance)
|
SERVICES CONCERNES
|
Rapport de Mission
1er trimestre 1989/1990
|
Rapport de Mission
3ème trimestre 1989/1990
|
Rapport de Mission
1er trimestre 1990/1991
|
TOTAL
|
Ex
|
NE
|
C
|
Ex
|
NE
|
C
|
Ex
|
NE
|
C
|
Ex
|
NE
|
C
|
COMPTABILITE
|
4
|
2
|
-
|
3
|
1
|
1
|
3
|
-
|
-
|
10
|
3
|
1
|
INFORMATIQUE
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
3
|
DIRECTION DU CREDIT
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
2
|
-
|
SERVICE JURIDIQUE
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
DIRECTION ADMINISTRATIVE
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
DEPARTEMENT AUDIT
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
3
|
-
|
-
|
SAPE
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
TOTAL
|
5
|
2
|
1
|
5
|
2
|
2
|
5
|
2
|
1
|
15
|
6
|
4
|
Ex = Exécutées ou en cours
NE = Non exécutées
C = Contestées
Source : BHS/Département d'Audit
Interne
2- Les suites données aux défaillances
Le tableau n°2 (en valeurs absolues)
relatif à la suite donnée aux défaillances
constatées par les services concernés, c'est-à-dire s'il y
a exécution de tâches de nature à supprimer ces faiblesses,
non exécution ou simplement constatation.
Nous notons sur les vingt cinq (25) défaillances
constatées que :
- quinze (15) sont `'exécutées'' ;
- six (06) `'non exécutées'' ;
- et quatre (04) contestées.
Ø Sur les quinze (15) défaillances
`'exécutées'' :
§ Le Service de la Comptabilité totalise:
- dix (10) `'exécutées'' ;
§ suivi du Département d'Audit qui comptabilise trois
(03) `'exécutées'' ;
§ ensuite les Services Administratifs un (01) pour chacun
soit un total de deux (02).
Ø Sur les six (06) `'non
exécutées'' :
§ Le Service de la Comptabilité totalise trois
(03) ;
§ Suivi de la Direction du Crédit qui comptabilise
deux (02) ;
§ Et en fin le Service Juridique qui se retrouve avec une
(01) `'non exécutée''.
Ø Sur les quatre (04) `'contestées'' :
§ Le Service Informatique viens en tête avec trois
(03) `'contestées'' ;
§ Suivi du Service de la Comptabilité qui totalise
une (01) `'contestée''.
*Pour le1er trimestre 1989/1990, on note :
Ø Cinq (05) défaillances
`'exécutées'' dont :
§ Le Service de la Comptabilité totalise quatre
(04) ;
§ Le Département d'Audit une (01).
Ø Deux (02) `'non exécutées'' qui sont le
fait :
§ du Service de Comptabilité.
Ø et une (01) `'contesté'' par :
§ le Service Informatique.
*Pour le troisième trimestre 1989/1990 :
Ø cinq (05) défaillances
`'exécutées'' dont :
§ Le Service de la Comptabilité récolte trois
(03) ;
§ La Direction Administrative totalise une (01) ;
§ Et le Département d'Audit qui totalise une (01).
Ø Deux `'non exécutées'' dont :
§ Une (01) pour le Service Comptabilité ;
§ Une (01) pour la Direction du Crédit.
Ø Deux (02) contestés dont :
§ Une (01) pour le Service de Comptabilité ;
§ et une (01) pour le Service Informatique.
*Pour le premier trimestre 1990/1991 :
Ø Cinq (05) défaillances exécutées
dont :
§ Trois (03) sont le fait du Service de la
Comptabilité ;
§ Une (01) pour le Département d'Audit ;
§ Une (01) par le Service du Personnel (SAPE).
Ø Deux (02) `'non exécutées'' dont :
§ Une (01) pour la Direction du Crédit ;
§ Et une (01) pour le Service Juridique.
Ø Une (01) `'contestée'' qui est le fait du Service
Informatique.
Ces constats nous permettent les observations
suivantes en valeurs relatives:
- 60% des défaillances constatées ont trouvé
des solutions ;
- 24% sont `'non exécutées'' soit parce que les
services n'ont pas reçu l'aval de la Direction Générale ou
qu'une note interne n'a pas été prise en ce sens ;
- 16% sont contestées, c'est-à-dire que les
services `'incriminés'' ne reconnaissent pas l'anomalie
soulignée.
Ø Concernant les défaillances
`'exécutées'' :
§ Le Service de la Comptabilité occupe 66% du total
des défaillances exécutées ;
§ suivi de l'Audit avec 20% ;
§ et les deux Services Administratifs 7% chacun soit 14%.
Ø En ce qui concerne les `'non
exécutées'' :
§ Le Service de la Comptabilité occupe 50% du
total ;
§ suivi du Service de Crédit 33,4% ;
§ et Service Juridique 16,6%.
Ø Pour les contestées :
§ Le Service Informatique vient en tête avec 75% du
total ;
§ et le Service de la Comptabilité 25%.
Nous pouvons affirmer, par rapprochement des situations sur les
défaillances constatées sur les activités des Services et
sur les suites données aux dites défaillances, que le DAI exerce
un contrôle assidu sur la majorité des services de la Banque mais,
pas tous, que les anomalies constatées sont portées à la
connaissance de la Direction Générale qui veille à leur
éradication, que ces anomalies sont reconnues réelles, par
contre, certaines directives tardent à être
exécutées comme le fait que certaines défaillances sont
contestées.
Ce constat suscite quelques interrogations :
- pourquoi le DAI n'exerce pas un contrôle dans toutes les
activités de la Banque ? Ensuite, ne détermine pas les
incidences financières ?
- pourquoi les techniques utilisées sont exclusivement
celles de la comptabilité ?
- pourquoi certaines directives tardent à être
exécutées ?
- pourquoi certaines défaillances sont
contestées ?
B- La confirmation par les tiers
Nous avons cherché une confirmation sur la pertinence de
la pratique d'Audit Interne sur les activités de la B.H.S d'une part par
les tiers et ensuite par rapprochement de la méthode d'approche des
contrôles monétaires et celle des auditeurs de la Banque.
1- La confirmation auprès des structures
visitées
Il nous a été permis de mener des enquêtes au
niveau des structures précitées (BCEAO, BICIS, SGBS, Cabinets
financiers).
Les questions posées sont relatives à la
rapidité et fiabilité des informations traitées en commun
avec le DAI de la B.H.S, plus leurs avis sur la pratique de l'Audit Interne
dans l'activité.
Notre ambition a été limitée, car il est
juste de reconnaître qu'une banque ne peut émettre des jugements
sur les activités d'une autre. Il revient à la banque d'organiser
la collecte d'informations nécessaires à ses activités
notamment par minitel, donc les critères de rapidité et de
fidélité reposent sur sa propre diligence.
S'agissant de l'Audit financier, le Service d'Audit Interne lui
permet une prompte disponibilité des informations, ce qui est de nature
non seulement à faciliter la mission de certification, mais aussi de
`'l'écouter''
Enfin, foi d'Expert, la rentabilité d'un Service d'Audit
Interne peut relativement poser problème si on oublie `'que le
diagnostic d'un médecin peut se vouloir préventif à
l'effet de sauvegarder la bonne santé de l'individu''.
2- La confirmation par rapport à la Méthode de
Contrôle Monétaire
Les méthodes utilisées par les auditeurs internes
de la B.H.S, garantis des objectifs que la Direction Générale lui
a assignées : rapprochée à la préoccupation de
contrôle des autorités monétaires nous renseignent sur les
caractéristiques de leur programme de contrôle respectif.
En effet, l'objectif global des autorités
monétaires et par dérivée la commission de
vérification des banques est de mieux saisir, de mieux exploiter et de
mieux contrôler, aussi bien l'évolution générale et
les données globales de la politique monétaire, que celle de la
situation de chaque banque, notamment en matière de distribution de
crédit (encadrement, réserves obligatoires) d'origine et d'emploi
des ressources, d'échéanciers des ressources. Cela explique les
contrôles sur pièces et sur place.
Le respect de la réglementation bancaire nonobstant le
profit dans les activités d'intermédiation astreint la Direction
Générale de la B.H.S à mettre en place un dispositif de
contrôle efficace, motif de la création d'un Département
d'Audit qui doit veiller à l'état du contrôle interne et
à la `'sécurité de l'activité bancaire''.
De ces deux considérations générales, il est
évident que les auditeurs internes de la Banque sont comptables du
respect des prescriptions réglementaires de la Commission de
vérification des banques aussi bien lors des imputations que lors des
arrêtés des situations périodiques, bilan, comptes de
résultat. Ce qui explique largement les mêmes techniques
utilisées (cf. programme de travail des auditeurs internes et
contrôleurs bancaires présenté en première et
deuxième partie du présent rapport).
Autrement dit, les Inspecteurs bancaires utilisent relativement
les mêmes techniques que les auditeurs internes de la banque.
En outre, les diligences normales en matière de
révision comptable sont appliquées tant par les auditeurs
internes de la banque qui, dans leur rapport de mission spécifient
clairement avoir effectué leur mission `'conformément aux normes
de révision comptable généralement admises'', que par les
Inspecteurs bancaires pour qui la base de départ de leur méthode
est la comptabilité.
L'autre technique de contrôle utilisée aussi bien
par les auditeurs internes de la Banque que par les inspecteurs de la
Commission est celle applicable à la gestion (patrimoine propre à
la Banque).
Cependant, il existe un domaine relatif à
l'intégrité du système bancaire qui échappe
à l'activité de contrôle des auditeurs et attire toute la
prudence des inspecteurs.
L'étendu des deux programmes de contrôle se
différencie sur certains aspects du fait que celui des Inspecteurs est
beaucoup plus étendu, plus étoffé. Les
considérations suivantes peuvent expliquer notamment :
- la différence dans la
périodicité ;
- le travail d'un employé est contrôlé par
son supérieur hiérarchique, l'auditeur interne vérifie si
ce contrôle est bien effectué, l'Inspecteur s'assure des deux
formes de contrôle (exécution, inspection) ;
- l'étendu du programme de vérification des
Inspecteurs de la Commission ne dépend pas de leur appréciation
de l'efficacité du système de contrôle interne propre
à la Banque pour alléger leurs travaux d'inspection. Ils
apprécient ce dispositif du contrôle interne qu'ils mentionnent
dans leur rapport final ;
- le rapport de mission de l'auditeur interne de la Banque
comparé à celui des inspecteurs bancaires peut être
jugé lapidaire.
Nous pouvons affirmer que les méthodes utilisées
par les auditeurs internes (donc de la Direction Générale) sont
tributaires des préoccupations des autorités monétaires,
en conséquence renforce la nécessité de la pratique
d'Audit Interne dans l'activité bancaire.
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS :
A l'issue de ces différentes défaillances, il
nous parait indiqué de faire quelques propositions en vue de la bonne
marche du Département d'Audit Interne de la dite Institution.
A cet effet, le DAI devrait davantage :
§ pour la Direction des Services Techniques :
- s'intéresser à l'aspect idée de projet
et étude de préfaisabilité des dossiers de projet venant
des promoteurs d'autant plus que ladite Direction ne s'occupe que de la
faisabilité des projets ;
- s'assurer du suivi des procédures d'appel
d'offres.
§ Pour la Direction des Moyens Informatiques et de
Méthode :
- procéder à l'Audit Informatique.
§ Pour la Direction du Crédit :
- s'assurer des procédures et normes en matière
d'octroi des crédits.
§ Pour le Service Juridique :
- s'assurer périodiquement des procédures mises
en place ;
- établir des fichiers de suivi quant à l'objet
de ladite structure.
§ Pour le Service de la Comptabilité :
- s'assurer de la procédure de déclaration des
risques ;
- disposer d'un fichier de suivi des clients risques.
§ Le DAI devrait promouvoir de nouvelles
procédures de contrôle en plus de l'Audit semestriel des
comptes à savoir :
- audit par Direction ;
- audit par Service ;
- audit par Secteur d'activité ;
- etc.
et surtout déterminer les incidences financières
de certaines opérations incriminées.
La promotion de ces nouvelles méthodes permettra aux
auditeurs de participer d'un point de vue du contrôle à
l'intégrité du système bancaire outre la
sécurité des actifs de la Banque.
Enfin, le DAI doit suivre sur la base d'un répertoire,
l'ensemble des défaillances constatées lors des audits
précédents et se départir de la gestion des
réclamations de la clientèle sinon la rationaliser.
En effet, le DAI devrait disposer d'un moyen de contrôle
notamment un micro-ordinateur qui lui soit propre, ce qui permettrait de
disposer d'un ensemble de `'fichier risques'' sur toutes les Directions pour
une maîtrise des facteurs (causes organisationnelles), des manifestations
(incident réalisé ou potentiel) de l'impact (incidence
financière ou autre).
La Direction Générale de la B.H.S quand à
elle, devrait introduire le contrôle de gestion bancaire dans son
système de Contrôle Interne compte tenu des mutations
récentes dans les conditions de gestion des Banques.
L'étude sur l'environnement et le contrôle
applicable en matière bancaire démontre que l'Audit Interne est
une nécessité pour rendre pérenne et organisé notre
système bancaire.
Au sein de la B.H.S, elle enseigne sur l'importance
d'étendre les prérogatives de la structure de contrôle
dénommée DAI à un contrôle d'efficacité et
d'efficience.
Au terme de notre étude, nous avons remarqué que
`'La pratique de l'Audit Interne dans l'activité bancaire'' n'est pas
une épreuve totalement « juste ».Elle reste sujette
à un certain nombre de « biais ».Ainsi, le jugement
évaluatif subit l'influence des contrôles antérieurs et des
attentes du superviseur, de la qualité de la relation entre
évaluateur et évalué. Quels que soient les efforts
déployés dans l'évitement de ces différents
« « biais », c'est-à-dire, dans
l'épuration de l'épreuve, sa
« pureté » reste un idéal mythique.
Ainsi, notre étude sur la pratique de l'Audit Interne
dans l'activité bancaire ne déroge pas à ce principe, mais
tout au long de l'étude, c'est un sentiment d'objectivité qui
nous a guidé. Les recommandations que nous avons suggérées
viendront consolider la bonne marche du Département d'Audit Interne de
la B.H.S.
a- Livres
- BENEDICT Guy- KERAVEL René: La Mission de
Révision - Paris - Ed Foucher 1986 - 91 pages ;
- BENEDICT G.- KERAVEL : Evaluation du Contrôle
Interne - Paris - Ed Foucher 1990 - 93 pages ;
- COLLIN LIONEL - Audit et Contrôle Interne - DALLOZ - 383
pages ;
- Commission Bancaire - Méthodologie des Contrôles
des Banques - Union Monétaire Ouest Africaine - Recueil ;
- Jacques RENARD - Théorie et pratique de l'Audit Interne
- IFACI - 6e Ed - Ed d'Organisation ;
- MAMADOU BARRY - Audit, Contrôle Interne - Dakar, 2004;
- SARDI ANTOINE - Audit et Inspection Bancaire (Tome 1 et 2) -
Paris - Ed AFGES, 1988 - 353 pages.
b- Revues
- Audit et Management - Cahier Français n° 248 - Oct.
- Déc. - 1990 ;
- Gestion et Informatique Bancaire, Revues Banque n°
spécial - Septembre 1981 ;
- Spécial Banques 1991 - Jeune Afrique Economie n°
spécial - Déc. 1991.
GUIDE D'UTILISATION DES FICHES ANNEXES (4 - 5 -
6)
I- Fiche annexe 5 (Détenue par
l'équipe n°1 de comptage)
Il s'agit de la fiche inventaire avec huit (08)
rubriques :
1- agences concernée : soit Dakar ou
Ziguinchor ;
2- désignation du matériel : l'appellation du
matériel ;
3- n° de l'étiquette collée : le n°
de l'étiquette collée sur le matériel doit être
répertorié sur la fiche ;
4- nature du matériel : il s'agit de classer le
matériel selon la nomenclature B.H.S à recevoir :
a- construction ;
b- matériels de bureau ;
c- mobiliers et matériels de logement ;
d- matériels roulant ;
e- agencement ;
f- aménagement et installation ;
g- autres immobilisations.
5- localisation : il s'agit du lieu d'affectation du
matériel (Direction, service) ;
6- n° du bureau : mentionner le numéro du bureau
visité ;
7- état du matériel : dire dans quel
état se trouve le matériel (bon ou mauvais) ;
8- nom de l'inventoriste et de la Direction : mentionner
votre nom et votre Direction en bas de la fiche.
II- Fiche annexe 6
Le tableau des immobilisations et amortissements (détenue
par l'équipe n°2 les `'repertoristes'').
Il s'agit de répertorier les renseignements contenus dans
les fiches d'immobilisations du Service de la Comptabilité sur le
présent tableau.
· N° de compte : il s'agit du
numéro d'identification comptable mentionné sur les fiches
d'immobilisations (déjà évoquées) ;
· Désignation du
matériel : l'appellation du matériel ;
· Nature : il s'agit de classer le
matériel selon la nomenclature de la B.H.S (Construction,
matériels de bureau, mobiliers et matériels roulant, agencement,
aménagement, installation, autres immobilisations) ;
· Localisation : avec deux (02) sous
rubriques :
- la 1ère relative à l'agence : Il
s'agit de Dakar ou Ziguinchor ;
- la 2ème relative au Service où est
affecté le matériel et s'il existe le n° de la
pièce.
Date d'acquisition :
répertorier la date d'acquisition du matériel ;
Valeur d'Acquisition :
répertorier la Valeur d'Acquisition ;
Taux :
mentionne le taux d'amortissement inscrit sur la fiche ;
N° de facture
: Idem ;
Nom du fournisseur :
Idem ;
Amortissement : les trois (03) sous rubriques
sont remplies sur la base du calcul de la comptabilité. La sous rubrique
antérieure est remplie sur la base d'un cumul des exercices
précédents ; la sous rubrique exercice reprend le montant de
l'amortissement, la sous rubrique total est en sommation (antérieur +
exercice).
Valeur résiduelle
: elle prend la valeur actuelle de l'immobilisation.
Cession : il s'agit des ventes
d'immobilisations. Ces informations sont contenues en bas de page de la fiche
immobilisations (déjà évoquée) en plus signifie `'+
value de cession en - = - value de cession.
Nom de l'inventoriste :
le réalisateur du travail doit mentionner son nom.
Nombre d'enregistrement : le
nombre d'immobilisations répertoriés doit être
mentionné en bas de page.
III- Fiche annexe 7
Fiche récapitulative des immobilisations et
amortissements
Comme son nom l'indique, il s'agit d'une fiche
récapitulative (donc ne nécessitant pas un guide). Cette fiche
sert essentiellement à la saisie informatique des informations avec un
rajout sur la mise au rebut, la valeur d'assurance outre un système de
contrôle.
Annexe 1 :
Source : BHS/Département d'Audit
Interne
Organigramme du DAI de la BHS
DIRECTION GENERALE
Autres Fonctions
Directeur Audit Interne
(Auditeur de Formation)
(
Auditeur Comptable (Comptable de
Formation)
Informaticien
Assistant Auditeur Comptable
Annexe 2 :
Source : Jacques RENARD
Tracé type d'un ordre de mission
(Long)
BANQUE DE L'HABITAT DU SENEGAL (BHS) Dakar, le
01er Février 2009
Av.
BP :
Tel :
Em@il:
ORDRE DE MISSION
·Destinataire: Le directeur de l'Audit
Interne.
·Copie pour information : Le Directeur
Financier.
·Objet: Audit de la Fonction
Finance.
La mission sera réalisée par Messieurs OUMAR
Bâ et Alain IBRAHIM NGOM, auditeurs internes et supervisée par
Monsieur Ludovic GUELMAYE, chef de mission.
Elle se déroulera du jeudi 1er Mai au lundi
30 juin 2008.
Elle se proposera d'analyser la fonction Finance dans toutes
ses composantes :
- moyens internes et moyens externes ;
- processus de financement de la
Banque depuis l'apparition du besoin jusqu'à la réalisation
en passant par les prévisions.
Les auditeurs s'abstiendront d'analyser la politique de
financement de la B.H.S.
Cette mission se déroulera :
- A la Direction financière du siège social de
la B.H.S à Dakar.
Le budget de la mission est fixé à 30 000
€.
Le rapport sera diffusé en la forme habituelle avant le
31 juillet 2008.
Le Directeur Général.
|
Annexe 3 :
Source : B.H.S/Département Audit
Interne
PROCEDURE DE GESTION DES
IMMOBILISATIONS
INVENTAIRE PHYSIQUE
Version 0
Document de travail
M. Ludovic GUELMBAYE
Auditeur stagiaire - Février 2009
Procédure de Gestion des
Immobilisations
L'inventaire physique est une opération de recensement des
biens dont l'entreprise est propriétaire.
Dans le cas présent, il porte sur les
immobilisations :
Constructions, matériels de bureau, mobilier et
matériel de logement, matériel roulant, mobilier de bureau
(Agencement, aménagement, installation, autres immobilisations).
Ø Base de l'Inventaire
Le recensement doit porter sur les éléments qui
sont la propriété de l'entreprise ; il doit être
total.
Ø Présentation matérielle de
l'Inventaire
L'Inventaire est un état détaillé et
estimatif des immobilisations. La liste des immobilisations doit
comporter :
- le numéro d'identification ;
- la désignation du matériel ;
- l'origine ;
- la localisation dans l'entreprise ;
- l'état du matériel ;
- le lieu géographique ;
- des informations complémentaires sur le remplacement, la
cession, etc.
Ø Organisation de
l'Inventaire
Trois (03) étapes :
- la préparation (étape avant inventaire) ;
- la réalisation (étape inventaire) ;
- l'exploitation des résultats (étape post
inventaire).
§ La préparation de l'Inventaire
(Etape avant inventaire)
Mesure à prendre :
Cette étape avant inventaire comprend six (06)
phases :
1ère phase : La note de
service
Un document signé par la personne habileté à
procéder à l'Inventaire ; elle doit contenir entre autres,
la date de la mission, la durée, les personnes désignées,
la réduction au minimum des mouvements de matériels ;
2ème phase : La définition
des itinéraires
L'itinéraire tient compte de la structure de la B.H.S
(Immeuble à trois étages) :
- agence de Dakar + agence de Ziguinchor) du souci
d'étendre les opérations d'inventaire sur une période
très courte et enfin de la disposition des directions.
C'est pourquoi, les opérations se feront par niveau et par
Direction à raison d'un (01) jour par niveau et un (01) jour pour
l'agence de Ziguinchor (cf. fiche de définition des
itinéraires) ;
3ème phase : Formalisation des
feuilles d'Inventaire
Il s'agit de préparer en nombre relativement suffisant les
feuilles d'inventaire physique, les Tableaux des Immobilisations cf. annexe 1
et 2. Outre les étiquettes numérotées.
4ème phase : Préparation
des documents de vérification
Il s'agit de s'assurer de la disponibilité des documents
ci-après :
- registre des immobilisations ;
- les factures ;
- le bilan.
5ème phase : La formation des
équipes
La constitution de deux équipes de trois (03) personnes
chacune. Toutes les Directions doivent être impliquées. Ces
personnes seront supervisées par le responsable de mission ;
6ème phase : Explication du
contenu de fiches
Une séance de travail ayant pour objet l'explication du
contenu des fiches (avec un support informatisé) doit être tenue.
Elle sera d'une durée de 30 minutes dans un bureau choisi à cet
effet.
§ La réalisation de l'Inventaire
(Etape - Inventaire)
Cette étape comprend cinq (05) phases :
1ère phase : Délimitation
des prérogatives
Il s'agit de spécifier pour chaque équipe les
tâches à réaliser :
- une équipe qui doit faire le comptage physique ;
- une autre, le répertoire des fiches immobilisations
détenues par la comptabilité mais disponible pour
l'équipe.
2ème phase : Exploitation de la
fiche Définition des itinéraires
Elle se fera par les équipes constituées.
3ème phase : Comptage
physique
- L'équipe n°1 :
Elle s'occupe de dénombrer toutes les immobilisations
(selon l'itinéraire prévu avec collage d'étiquettes) et
enregistrement sur fiche inventaire (annexe 1). Après comptage, classer
ces fiches par niveau d'investigation (Rez-de-chaussée, 1er
étage, etc.)
- L'équipe n°2 :
Elle s'occupe de répertorier les fiches immobilisations
issues du Service de la Comptabilité sur la fiche `'Tableau des
immobilisations'' (annexe 2) tout en respectant un classement par nature. Ce
qui implique au sein de cette équipe une affectation des tâche
`'par nature d'immobilisation''.
4ème phase : Phase
collecte des fiches d'Inventaire et du tableau des immobilisations par le
responsable de la mission. Pour procéder ensuite à un classement
final des fiches d'Inventaire.
5ème phase : Comparaison des
résultats obtenus et complément d'information
Il s'agit de deux (02) actions successives :
- Pour s'assurer de l'exhaustivité des renseignements
recueillis, rapprocher les fiches d'Inventaire au nombre d'étiquettes
distribuées après les fiches d'inventaire au Tableau des
immobilisations ;
- Compléter les informations relatives à la
localisation à l'aire géographique, et à l'état du
matériel sur le tableau des immobilisations (de l'annexe 2).
§ L'Exploitation des résultats (Etape
post inventaire)
Cette étape comprend cinq (05) phases essentiellement
réalisées par le responsable de mission et un assistant
choisi.
Phase 1 : Correction et contrôle
appropriés
Cette phase permet de déterminer des zones de risques
relatives à un mauvais comptage des immobilisations à un
répertoire incomplet ou des erreurs dans les calculs financiers, par une
pratique de rapprochement des fiches d'Inventaire, du tableau des
immobilisations et les factures d'achat.
Phase 2 : Détermination des
écarts
On peut prévoir deux (02) types d'écarts :
- l'un relatif au comptage physique, c'est à dire des
différences issues de l'existant (Comptage, pointage des
factures) ;
- et l'autre, à l'évaluation et l'analyse des
informations financières (erreur, omission, etc.). A terme du processus,
on procède à la régularisation facilitant ainsi
l'établissement du tableau récapitulatif de l'Inventaire des
immobilisations et de l'amortissement (annexe 3).
Phase 3 : Etablissement du tableau
récapitulatif des immobilisations et amortissements
Il s'agit d'ajouter des rubriques des immobilisations (annexe 2)
pour accroître le volume d'informations.
Les informations sont issues de la fiche d'Inventaire (annexe 1)
notamment la localisation, l'agence concernée, la date d'Inventaire,
l'état du matériel.
Le rôle principal de cette fiche est qu'elle constitue la
première étape de la mise en chantier d'une base de
données (informatisée ou non) outre la préparation d'une
codification.
Phase 4 : La codification
Le volume d'informations est maîtrisé, les
renseignements obtenus sont fiables, exhaustives, localisées et
identifiés. On procède à leur codification en
privilégiant les paramètres :
- agences concernés;
- nature de l'immobilisation ;
- désignation ;
- localisation dans l'agence.
A chaque paramètre sont affectés des
numéros :
- agences concernées : il s'agit de Dakar et
Ziguinchor.
§ Les numéros affectés :
- 1Dakar ;
- 2 Ziguinchor.
§ nature de l'immobilisation : on peut adopter la
codification de la comptabilité de la Banque sur la nature des
immobilisations. Les deux premiers chiffres reprennent la classe notamment
41, ajouter à cela deux (02) chiffres qui
représentent la nature de l'immobilisation. On note :
20 - Construction ;
21 - Matériel ;
22 - Mobilier et matériel de
logement ;
23 - Matériel roulant ;
24 - Mobilier de bureau ;
25 - Agencement, aménagement et
installation ;
26 - Autres immobilisations.
La désignation : il existe un grand nombre de biens
à désigner. On peut affecter deux (02) chiffres à cette
rubrique. Ce qui offre une possibilité de choix très
étendue.
Cependant, l'intervalle compris entre 20 et 29 ne sera plus
utilisé. Le lien entre la nature et la désignation du bien est
établi.
La localisation dans l'agence : la structure de la B.H.S
est par niveau et les bureaux sont numérotés selon cette
configuration, une codification qui respecte ce choix donc trois (03) chiffres
peuvent être affectés à cette
rubrique notamment :
- 1er étage ................ 100
- 2ème étage ............... 200
- 3ème étage ............... 300
- Rez-de-chaussée ...... . 400
A terme, le code se présente comme suit :
Chiffrage
|
1
|
4121
|
00
|
100
|
Rubrique
|
Agence concernée
|
Nature de l'immobilisation
|
Désignation
|
Localisation
|
Exemple
|
Dakar
|
Matériel de bureau
|
Logiciel
|
DAI
|
Code = 1.4121.00.100
Ce code sera porté sur l'état récapitulatif
des immobilisations et amortissement par le responsable de missions et son
assistant, puis sur les fiches d'immobilisation par le Service de la
Comptabilité.
Phase 5 : La saisie informatique
Cette phase est mentionnée comme proposition.
Autrement dit, proposer sur la base des informations recueillies
de créer un fichier des immobilisations, donc créer une base de
données et la gérer.
DBASE III est notamment l'un des meilleurs programmes de
`'gestion de base de données'' existant. Il sert à gérer
des fichiers.
Avec des disponibilités énormes notamment :
§ Permettre de créer des fiches, avec les rubriques
souhaitées ;
§ Remplir ensuite les fiches :
- pouvoir en ajouter, les modifier, les corriger ;
- les classer dans tout ordre désiré, les
trier ;
- les afficher une par une ou par série ou encore en
totalité ;
- établir les états récapitulatifs à
volonté ;
- les imprimer ;
- d'exécuter des calculs sur les fiches ou entre les
fiches ;
- gérer plusieurs fichiers en même temps.
La démarche consiste :
1- la définition des champs ;
2- établir le masque de saisie ;
3- saisir les informations contenues dans le tableau des
immobilisations et amortissements.
Phase 6 : Confirmation des résultats de la
comptabilité
- l'information du système facilite la confirmation des
soldes de la comptabilité sur les immobilisations.
Annexe 4 :
Source : B.H.S/Département Audit
PROCEDURE DE GESTION DES IMMOBILISATIONS
(Inventaire physique)
Etape 1 : Avant inventaire
Etape 2 : Inventaire Etape 3 :
Après inventaire
Note de Service
-date
-durée de la mission
-réduction au minimum des mouvements
-désignation des membres
-mission
?
Définition des itinéraires
?
Formalisation des feuilles d'inventaire
-Cf. annexe 1 et 2
-Préparations des étiquettes
numérotées
-Fiches pré numérotées d'inventaire
-Tableau d'amortissement
?
-préparation des documents de vérification
(registre d'immobilisation et facture)
-bilan
?
Formation des équipes
N° 1 et N° 2
?
Explication du contenu des fiches
|
2 équipes de 3 personnes Délimitation des
prérogatives
?
Exploitation de la fiche
Définition des itinéraires
?
-1ère équipe : comptage avec
collage d'étiquettes numérotées et enregistrement sur
fiche inventaire (Annexe 1)
-2ème équipe : répertorier
les fiches d'immobilisation de la comptabilité sur la fiche Tableau des
immobilisations (Annexe 2) classement par nature
?
Collecte des fiches d'inventaire et tableau
des immobilisations (Responsable mission)
?
-Comparaison des résultats obtenus par les équipes
(Exhaustivité des renseignements recueillis) par tableau des
immobilisations (Annexe 2 et fiche de l'inventaire physique (A1))
-Complément d'informations
|
Correction et contrôle appropriés
Rapprochement :
-fiche d'inventaire physique
-tableau des immobilisations
-facture d'achat (responsable de mission)
?
Détermination des écarts entre les fiches
d'inventaire physique, tableau des
immobilisations et les factures
?
Etablissement du tableau récapitulatif de l'inventaire des
immobilisations et amortissement (Annexe 3)
?
Codification
?
Saisie informatique
?
Confirmation des Résultats de la Comptabilité
|
|
|
|
|
Annexe 5 :
Source : B.H.S/Département Audit
Interne
QUELQUES ELEMENTS SUR LA NOUVELLE REGLEMENTATION
PRUDENTIELLE
Une libéralisation des activités bancaires et
financières au sein de la zone francs est intervenue après le
Conseil des Ministres de l'UMOA du 27 Juin 1991. De nouvelles règles
prudentielles applicables par les Banques et Etablissements financiers sont
promulguées.
La nouvelle réglementation concernant les ratios
prudentiels a un impact considérable sur la gestion de la Banque car
elle affecte les grands équilibres financiers du bilan et par
conséquent les possibilités de déploiement de
l'activité. Ces ratios sont au nombre de trois (03) :
Ø Les ratios de solvabilité : son objectif
est d'instaurer un plancher réglementaire de couverture des risques de
crédit par des fonds propres.
En cela, il contraint les banques à respecter des
normes de sécurité exigeantes.
Selon ce ratio de solvabilité, les banques devront
disposer d'un montant de fonds propres effectifs qui sont désormais
constitués par le capital, le Report à nouveau créditeur,
les dotations non remboursables et non affectées, les réserves,
les provisions ayant un caractère de réserves, les fonds de
garantie non remboursables et non affectés ainsi que les autres fonds
définitivement acquis à l'établissement, les
résultats nets bénéficiaires de l'exercice non
approuvés ou non affectés à hauteur de 15% sous
déduction du capital non versé, des résultats
déficitaires (RAN débiteur et pertes en instance d'approbation ou
d'affectation) des frais et valeurs incorporels et de toute provision
exigée par la Commission bancaire.
L'introduction de cette nouvelle disposition contraint les
banques à accompagner le développement de leurs actifs par un
développement concomitant de fonds propres quant bien même le
montant du capital social minimum des banques soit fixé
dorénavant à un milliard (1 000 000 000) de Francs
CFA.
Ø Le ratio de transformation ou ratio de `'couverture
des emplois à moyen et long terme par des ressources stables''. Il a
pour objectif de limiter le risque de transformation des établissements
de crédit, c'est-à-dire éviter une transformation
excessive des ressources à vue ou à court terme en emplois
à moyen terme ou long terme en imposant aux banques, le financement
d'une certaine proportion de leurs actifs immobilisés ainsi que de leurs
autres emplois à moyen et long terme, par des ressources stables.
Le numérateur de ce ratio comprend des fonds propres et
assimilés (Capital
libéré+Dotations+Réserves+RAN+Résultats
bénéficiaires+provisions à caractère de
réserves+Fonds de garantie et autres fonds affectés). En
revanche, les provisions affectées à la couverture de pertes ou
de charges ne sont pas prises en considération. De ces fonds propres, il
sera fait déduction des pertes, immobilisations incorporelles et des
frais d'établissement, les dépôts dont la durée
initiale est supérieure à deux (02) ans, les ressources d'une
durée initiale supérieure à deux (02) ans obtenu des
Banques et autres Institutions financières, les emprunts obligataires et
autres emprunts dont la durée initiale excède deux (02) ans,
toutes autres ressources supérieures à deux (02) ans.
Le dénominateur prend en compte les immobilisations
nettes des amortissements et provisions y compris les titres de
sociétés immobiliers détenus, les titres de
sociétés immobiliers détenus, les dotations des
succursales et agences à l'étranger, les titres de
participations, les titres de placement dont la durée initiale de
remboursement excède deux (02) ans, toutes autres ressources
supérieures à deux (02) ans.
Le dénominateur prend en compte les immobilisations
nettes des amortissements et provisions y compris les titres de
sociétés immobiliers détenus, les dotations des
succursales et agences à l'étranger, les titres de
participations, les titres de placement dont la durée initiale de
remboursement excède deux (02) ans, les effets publics et
assimilés ainsi que les titres d'emprunt d'Etat détenus et dont
la durée initiale est supérieure à deux (02) ans, les
crédits en souffrance (impayés, immobilisés, douteux et
litigieux) non couverts par des provisions ou des garanties, les crédits
normaux dont la durée initiale excède deux (02) ans. Les concours
aux Banques et autres Institutions financières dont la durée
initiale est supérieure à deux (02) ans, tous les actifs dont le
recouvrement ne peut être obtenu avant l'expiration d'un délai de
deux (02) ans.
Le coefficient minimum que doit respecter ce ratio est de
75%. Cette norme doit être respectée à tout
moment ;
Ø Le ratio de liquidité : il a pour
objectif de mesurer et de contrôler le risque d'illiquidité.
La réglementation sur la liquidité prend la
forme d'un rapport entre d'une part, les actifs disponibles et
réalisables ou mobilisables à court terme (numérateur) et
d'autre part, le passif exigible à court terme ou les engagements par
signature susceptible d'être exécutés à court terme
(Trois (03) mois maximum). Ce ratio doit être respecté à
tout moment.
La valeur idéale du rapport de liquidité
à respecter est de 100% (Toutefois, cette norme est provisoirement fixe
à 60% dans l'immédiat).
Annexe 6 :
Source : B.H.S/Direction
Administrative
OBJECTIFS ET ORGANISATION DE LA
B.H.S.
Objectifs :
La B.H.S est une société anonyme d'économie
mixte constituée par : l'Etat, la Société
Financière Internationale, la Banque Centrale, des Banques Commerciales,
des Organismes Institutionnels, des Compagnies d'Assurance, des
Sociétés de promotion pour l'amélioration de l'habitat au
Sénégal.
Une convention d'établissements signée entre la
B.H.S et l'Etat du Sénégal le 12 Décembre 1979 fixe les
conditions dans lesquelles s'exercent les activités de la Banque et ses
objectifs qui sont :
Ø Octroyer aux sociétés de promotion
immobilières publiques et/ou privées, à des particuliers
pris individuellement ou regroupés dans les associations à but
non lucratif des crédits à long terme destinés au
financement de logement ;
Ø Participer au capital d'entreprise oeuvrant dans le
cadre de son objet ;
Ø Organiser le placement, l'émission et la
distribution d'actions, titres ou valeurs de toute nature conformément
à ses statuts et la réglementation en vigueur ;
Ø Effectuer toutes les opérations relevant de la
qualité d'intermédiaire agréé ;
Ø Financer les investissements des communes par le biais
du crédit communal.
Les aspects financiers sont composés de dotations
annuelles de l'Etat et de la collecte des fonds par le biais de ses
activités d'épargne (compte d'Epargne Logement, compte de
Dépôts à Terme, etc.) et de l'émission d'emprunts
obligataires auprès des investisseurs institutionnels.
Organisation :
Outre le Directeur Général, son Adjoint, le Service
Juridique et le Département d'Audit, la B.H.S est organisée en
six (06) directions :
v Direction des Services Techniques ;
v Direction des Moyens Informatiques et de la
Méthode ;
v Direction du Crédit ;
v Direction des relations avec la clientèle ;
v Direction Administrative ;
v Direction Financière.
Annexe 7 :
Source : B.H.S/Département Audit
ANNEXE1
DATE...
FICHE INVENTAIRE
Agence concernée :
Localisation :
Désignation du matériel :
N° du bureau :
N° de l'étiquette collée :
Etat du
matériel :
Nature du matériel :
Nom de l'Inventoriste :
|
Annexe 8 :
Source : B.H.S/Département Audit
TABLEAU D'IMMOBILISATIONS ET
AMORTISSEMENTS
|
|
|
Localisation
|
|
|
|
|
Amortissement
|
|
Cession
|
Agence
|
Services et bureaux
|
Antérieur
|
Exercice
|
Total
|
+
Value
|
-
Value
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nom de l'inventoriste :
Nombre d'enregistrements............
Annexe 9 :
Source : Banque de l'Habitat du
Sénégal/Département Audit
FICHE RECAPITULATIVE DES IMMOBILISATIONS ET
AMORTISSEMENTS
N° COMPTE
|
|
N° CODE
|
Désignation du matériel :
Nature du matériel :
Nom et adresse du fournisseur :
Lieu d'Affectation :
N° Bon de commande :
|
Date d'acquisition :
Date de mise en service :
N° facture :
Date dernier inventaire :
Durée d'amortissement :
|
Désignation du matériel.......
Date d'acquisition..............
Nature du matériel..............
Date de mise en service ........
Nom et adresse du fournisseur
N° facture........
Lieu d'affectation .......
Date dernier inventaire ..........
N° Bon de commande ..........
Durée d'amortissement ..........
|
Valeur d'acquisition du matériel.................
Modalité de paiement
Taux d'amortissement ............................ Par avance
......................Frs
Au comptant
...............Frs
Amortissement :
- antérieur
.................... Frs
- de l'exercice
............... Frs
- Total
........................ Frs
Valeur résiduelle
........................................... Frs
|
Cession : Frs
Date ..................................
Plus value ................. Frs
Moins value ............... Frs
|
Observations :
-Mis au rebut le ...............................
-Valeur d'assurance ..........................
-Risques couverts ............................
|
Nom de l'inventoriste ............. Date
................ Etat du matériel ..........
|
Annexe 10 :
Source :
www.bhs.sn
Annexe 11 :
Source :
www.bhs.sn
Annexe 12 :
Source :
www.bhs.sn
Pièces à fournir pour l'ouverture d'un
compte
|
|
Pièces :
|
1 photo d'identité
Pièces d'identification :
- CNI (carte
nationale d'identité) ou, -
PP (passeport 3 premières
pages)
Un questionnaire "
Ouverture"
dûment rempli et signé (*)
|
Versement
|
Types de CompteVersement Minimum
DAT (Dépôt à terme)
1.000.000 F.CFACEL (Compte Epargne
Logement) 100.000 F.CFACVC (Compte de Virement
Clientèle)- Coopératives, Associations, Amicales :
50.000 F.CFA - SUARL, SARL, GIE,
SA : 100.000 F.CFA CC
(Compte Courant)- Zone F CFA : 52.500 F.CFA - Zone
Euro : 100 €CVCPP (Compte de Virement
Personne Physique)- Zone F CFA : 52.500 F.CFA - Zone
Euro : 100 €LEL (Livret d'Epargne
Logement) 5.000 F.CFAPEL (Plan d'Epargne Logement)
100.000 F.CFAPELCOOP (Plan d'Epargne Coopérative)
50.000 F.CFA par membre adhérent
Carte-client
|
Annexe 13 :
Source :
www.bhs.sn
Conditions de banque : SOLDE MINIMUM A L'OUVERTURE DES
COMPTESType de compteMontant à l'ouvertureSolde minimum
Compte chèque52 500 F CFA 10 000 F CFA
Compte Epargne Logement100 000 F CFA 100 000 F CFA Livret
d'Epargne Logement (Pour mineurs)5.000 F CFA50.000 F CFA Plan
d'Epargne Logement 100 000 F CFA 100 000 F CFA
INTERETS SERVIS SUR LES DEPOTS DE LA CLIENTELE
2.1 Compte chèque
· Solde à l'ouverture :
.............................................50 000 F CFA
· Taux de rémunération : franco
· Date de valeur :
· 1er jour ouvrable suivant celui du crédit du
compte
· 1er jour ouvrable précédant celui du
débit du compte
2.2 Compte
Epargne Logement
· Solde minimum
:............................................................ 100 000 F
CFA
· Taux de rémunération net : 3,5 %
l'an taux administré
· Intérêts servis le 31 décembre
· Date de valeur : versement : 1er du mois suivant,
retrait : 1er du mois en cours, 2 retraits par mois gratuit,·
Au-delà du 2é retrait : 1000 F CFA HT / retrait
· Frais de gestion de compte
:....................................... 10 000 F CFA HT/ an
· Relevé annuel
........................................................... gratuit
2.3 Livret d'Epargne
Logement ( Pour mineurs )
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Annexe 14 :
Source :
www.bhs.sn
Pièces à fournir pour l'ouverture d'un
compte
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Pièces :
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1 photo d'identité
Pièces d'identification :
- CNI (carte
nationale d'identité) ou, -
PP (passeport 3 premières
pages)
Un questionnaire "
Ouverture"
dûment rempli et signé (*)
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Versement
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Types de CompteVersement Minimum
DAT (Dépôt à
terme) 1.000.000 F.CFA
CEL (Compte Epargne Logement)
100.000 F.CFACVC (Compte de Virement Clientèle)-
Coopératives, Associations, Amicales :
50.000 F.CFA - SUARL, SARL, GIE, SA :
100.000 F.CFA CC (Compte
Courant)- Zone F CFA : 52.500 F.CFA - Zone
Euro : 100 €CVCPP (Compte de Virement
Personne Physique)- Zone F CFA : 52.500 F.CFA - Zone
Euro : 100 €LEL (Livret d'Epargne
Logement) 5.000 F.CFAPEL (Plan d'Epargne Logement)
100.000 F.CFAPELCOOP (Plan d'Epargne Coopérative)
50.000 F.CFA par membre adhérent
Carte-client
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Un numéro de compte vous sera attribué, de
même qu'une carte d'identité bancaire (carte-client)
établie en votre nom
(*) Le questionnaire "
Ouverture"
est disponible à nos guichets; Vous pouvez le retirer ou demander son
envoi par courrier.
Notez-bien ! Pour
faciliter vos démarches, faites rapidement EN
LIGNE une demande d'ouverture de compte en "
cliquant ici "
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Annexe 15 :
Source :
www.bhs.sn
Les Personnes rencontrées
Au niveau de la B.H.S :
MM. Aliou DIACK ... ............Directeur des Services
Techniques, Directeur Adjoint du
crédit, Directeur et Conseiller technique du DG de 1988 à 2006
MBENGUE ................. ...Ancien Directeur du
Crédit
NDIAYE ........................ Directeur
Administratif
SARR ................................Ancien Directeur
des Moyens Informatiques et de la Méthode
SAMB ............................Responsable du Service
Juridique
DEME ............................Service
Comptabilité
Mme CISSE ..........................Service
Comptabilité
Au niveau des Cabinets d'Audit Financiers et
Comptable :
MM. THIERRY THIAO ......................... Directeur du Cabinet
ACEA/N'Djaména (Tchad)
DJEKOUADE Benoît ........................Directeur du
Cabinet CASAC/N'Djaména (Tchad)
SABBA Alphonse .............................Chef de
missions du Cabinet CEGIC International
/Ouagadougou (Burkina-Faso)
DIOP Ibrahima .................................Cabinet
Arthur Anderson/Dakar (Sénégal)
· DEDICACE
· REMERCIEMENTS
· LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
· LISTE DES TABLEAUX
· LISTE DES ANNEXES
· AVANT-PROPOS
INTRODUCTION GENERALE .......
..................................................................1
PROBLEMATIQUE
........................................................................................3
OBJECTIFS DE RECHERCHES
........................................................................6
Objectifs général
..............................................................................................6
Objectifs spécifiques
.........................................................................................6
HYPOTHESE DE TRAVAIL
.............................................................................6
PERTINENCE DU SUJET
................................................................................7
REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE
........................................................7
?
I- Définition
................................................................................9
II- Objectifs et champ d'application de l'Audit Interne
..............................10
A- Les Objectifs de l'Audit Interne
.....................................................10
B- Le champ d'Application de l'Audit Interne
.......................................12
III-L'Organisation et les normes qui
régissent l'Audit Interne ............................13
A-L'Organisation du Service d'Audit Interne
.............................................13
1-Structure organisationnelle
.................................................................13
a-Les différentes structures possibles
.......................................................14
B-Les normes qui régissent l'Audit Interne
.................................................15
I- Environnement bancaire
..............................................................17
A- L'activité bancaire
.....................................................................17
1-L'organisation de l'activité bancaire
......................................................17
a-Le dispositif juridique
.......................................................................17
b-Le dispositif prudentiel
......................................................................18
2-Les risques liés à l'activité
..................................................................19
a-Les risques liés à la production
............................................................20
b-Les risques liés aux transactions bancaires ou
risques opérationnels .................20
B-La politique bancaire
........................................................................21
1-La fonction bancaire
........................................................................ .21
a-Productrice d'Actifs Financiers
.............................................................21
b-Prestataire de services
........................................................................21
2-La politique monétaire
.......................................................................22
II- Le contrôle de l'Activité Bancaire
..................................................23
A-Le contrôle des autorités monétaires
......................................................23
1-Le contrôle comptable
.......................................................................24
2-Le contrôle prudentiel
.......................................................................25
B-Les autres contrôles
.........................................................................26
1-L'Audit Financier
............................................................................26
2-Le contrôle de gestion
.......................................................................27
3-L'Audit Interne
...............................................................................29
I- Le lancement de la mission d'Audit Interne
............................33
A- L'ordre de mission (ou le
déclenchement)..............................33
B- L'étape de familiarisation
.................................................34
1-La prise de connaissance
.........................................................34
2-Les moyens
........................................................................35
a- Le questionnaire de prise de connaissance
..............................35
b- Les autres moyens
..........................................................36
3-L'identification et
l'évaluation des risques ....................................36
II- La phase de réalisation ou de
vérification...............................36
A-La réunion d'ouverture
..........................................................36
B-Le programme d'audit
...........................................................37
III- La phase de conclusion
.....................................................38
A-Le projet de rapport
..............................................................38
B-La réunion de
clôture ............................................................
38
C-Le rapport d'Audit Interne
......................................................39
D-Les rapports de l'auditeur
interne ..............................................40
I- Les méthodes de travail
...................................................41
II-Les méthodes de collecte des données
........................................41
A-La collecte documentaire
........................................................42
B-Les entretiens
......................................................................42
C-Les questionnaires
................................................................42
III- La population de l'étude
...................................................43
IV- La méthode d'analyse des données
......................................43
V- Les
difficultés ...............................................................43
?
I- La présentation de la B.H.S
...................................................................45
A- Organisation
.....................................................................................46
B- Objectifs
..........................................................................................46
II- Le dispositif de contrôle mis en place
.......................................................47
A- L'organisation et les objectifs de la structure de
contrôle .................................47
1- L'organisation
...................................................................................47
2- Les objectifs
.....................................................................................48
B- Les techniques et méthodes de contrôle
utilisées...........................................48
1- Les techniques utilisées
........................................................................49
a- L'examen physique (Vérification substantielle)
............................................49
b- La confirmation indépendante
................................................................49
c- La vérification sur document (Audit vertical)
..............................................50
d- Le contrôle mathématique
................................................................ ....50
e- Le contrôle de conformité
.....................................................................50
2- La méthode d'approche
........................................................................50
a- La définition des cycles
........................................................................51
b- Les zones de contrôle
..........................................................................51
c- Le programme de travail
.......................................................................55
III- Les résultats obtenus et les observations
...................................................60
A- L'exploitation des rapports d'Audit Interne de la
B.H.S...................................61
1- Défaillances constatées
........................................................................61
2- La suite donnée aux défaillances
............................................................66
B- La confirmation par les tiers
...................................................................69
1- La confirmation auprès des structures visitées
...............................................69
2- La confirmation par rapport à la méthode de
contrôle monétaire .........................69
Suggestions et Recommandations
.........................................................................71
* 1
www.iaci.lu/10-02-2008
à 15h25
* 2
www.gpf-france.org/metiers
* 3 Les normes peuvent
être consultées sur www.ifaci.fr
* 4 BENEDICT
G.-KERAVEL « La mission de révision »-Paris-Ed.
Foucher-1986, Page 91
* 5 BENEDICT
G. « Opoit »
* 6 PHILIPPE
CANEL « Définir le Contrôle de Gestion dans une
Banque»/RFC 181-Juillet-Août 1987
* 7 M.
ROUACH-G.NOULLEAU « Le Contrôle de Gestion Bancaire et
Financier»/Ed.R.B-Paris 1990-226pages
* 8 Ordre des experts
comptables
* 9 BERNARD Benoît-Lucy,
Inspecteur Général Banque Nationale de Paris (BNP)-Revue
Banque-Février 1987
* 10 Antoine SARDI
« Audit et Inspection Bancaire »/Ed.AFGES
* 11 Jacques RENARD
« Théorie et pratique de l'Audit
Interne »IFACI/6ème Ed. d'Organisation-Page 193
* 12 Jacques RENARD
« Théorie et pratique de l'Audit
Interne »IFACI/6ème Ed. d'Organisation-Pages
211-212
* 13 Jacques
R. « Théorie et Pratique de l'Audit
Interne»IFACI/6ème Ed. d'Organisation-Page 215
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