I-4- PHASES DES GLISSEMENTS:
Les glissements de terrain se caractérisent par des phases
d'activité variables : des périodes de vitesse de glissement plus
élevée avec des phases de calme apparent.
Figure I-6 : Différentes phases de
l'activité d'un glissement de terrain.
1. Glissements de terrain actifs
:
Un glissement de terrain est considéré comme actif
si un mouvement peut être constaté. Le déplacement peut
être minime, les déformations de moins d'un millimètre
étant toutefois difficilement détectables.
Les glissements actifs comprennent les glissements
présentant des vitesses plus ou moins constantes à long terme
tout comme les glissements avec des phases successives
d'accélérations.
2. Glissements de terrain réactivés
:
Désigne les glissements de terrain qui quittent une
phase inactive pour entrer dans une phase active. Habituellement, les
glissements de terrain réactivés se déplacent le long
d'une surface de glissement existante.
3. Glissements de terrain inactifs [5]
:
Désigne les glissements de terrain restés immobiles
pendant plusieurs années. Ceux-ci se subdivisent en quatre
catégories :
*Glissements bloqués.
*Glissements latents.
*Glissements abandonnés.
* Glissements stabilisés.
I-5- QUELQUES EXEMPLES DES GLISSEMENTS DE TERRAIN :
I-5-1- A travers le monde :
I-5-1-1-Glissement de Villatina Medellin en Colombie
[6]. :
Le glissement a eu lieu en 1987 au quartier de Villatina
Medellin qui est localisé sur le flanc oriental de l'aval du Rio
Medellin. Il est l'une des grandes catastrophes naturelles qui ont eu lieu en
Colombie dans une zone urbaine. Le nombre des victimes a été
entre 450 et 500, avec plus de 120 maisons détruites.
Le glissement est parti de la zone de dunites (roches argileuses
fracturées) qui a une pente supérieure à 20%, il est
descendu en suivant la ligne de plus forte pente (Photo ².2)
Photo I-2: Morphologie de la zone de glissement
de Villatina Medellin en Colombie [6].
I-5-1-2-Glissements de La Leona et de Las Coiinas au
Salvador :
A la suite d'un tremblement de terre de magnitude 7.6 à
l'échelle Richter survenu en 2001 au large des cotes du Salvador, deux
glissements de terrain se sont produits : le glissement de La Leona près
de San Vicente et le glissement de Las Collinas (Photo I.3).
a/ La Leona
b/ Las Collinas Photo I-3 : Glissements de
La Leona près de San Vicente (a) et de Las Collinas (b) au Salvador
[6].
Le glissement de La Leona s'est produit au kilomètre 53 de
la route Panaméricaine sur un versant de pente moyenne égale
à 22° présentant une paroi raide à sa base, de
hauteur égale à environ 120 m et de largeur de l'ordre de 250 m.
L'instabilité s'est développée sur une épaisseur de
l'ordre de 25 m, son volume est compris entre 500 000 et 700 000
m3.
La zone du glissement est formée de coulées de
basalte datant du Pliocène et de nombreuses brèches de pente qui
témoignent de l'existence d'anciennes phases de glissement. Ce
glissement de terrain a la particularité de s'être produit sur le
site d'un ancien glissement.
Le glissement de Las Collinas est caractérisé par
un escarpement qui se situe à une altitude de 1075 m, dans une zone de
pente moyenne égale à 32°. La largeur de
l'instabilité est de l'ordre de la centaine de mètres (80-120 m)
et la distance parcourue par la masse instable est estimée à 735
m. Le volume de cette instabilité est de l'ordre de 200 000
m3. Le soubassement de la zone du glissement est constitué de
dépôts de laves et de pyroclastes indurés. Cette formation
est recouverte de deux niveaux plus récents : une couche de cendres
volcaniques sur laquelle repose une couche de dépôts
pyroclastiques peu consolidés et lâches dont la Terra Blanca.
|