CONCLUSION
A partir de la question «le FPPN est-il oui ou non
compétent et ou efficace?» ; nous avons adopté une
démarche méthodologique nous permettant de dégager un
objectif principal. Cet objectif consiste à analyser la
compétence et l'efficacité du FPPN devant les sollicitude des
policiers. Ceci nous a conduit à l'hypothèse que le FPPN est
capable devant toute difficulté d'assumer son rôle.
Pour la vérification de cette hypothèse, nous
avons utilisé le questionnaire comme moyen de collecte de
données. Il a permis de recueillir l'avis de 566 policiers sur tout le
territoire gouvernemental, à Abidjan comme à
l'intérieur.
En ce qui concerne l'enregistrement et le traitement des
données, nous avons eu recours au logiciel SPSS. Cet outil d'analyse
économétrique nous a donné des résultats sur
l'identification des adhérents, sur l'avis des policiers, sur le
fonctionnement du FPPN et enfin, la perception des enquêtés par
rapport aux différents produits de prestations que le FPPN met à
leur disposition.
S'agissant de l'identification, les agents les plus
représentés sont les sous officiers avec 68% des cas. Les
commissaires ne présentent que 4% des répondants.
Les arrondissements sont les services qui ont eu le taux de
répondants le plus élevé (37,1%) vu leur
répartition sur tout le territoire gouvernemental. Par ailleurs, Abidjan
regroupe 61% des répondants.
Les femmes (6%) sont moins représentées que les
hommes (78%) et 60% des répondants sont célibataires.
Pour le fonctionnement, 33% des répondants sont
satisfaits contre 48,6% de la politique générale du FPPN.
Toutefois, ils approuvent, dans la majorité des cas, la politique des
différents produits : la couverture médicale (86%), le
prélèvement de 5% (55,3%), et le PEP (77%).
Les répondants dans la majorité des cas
(68,9%), trouvent que l'accueil au niveau du personnel de la couverture
médicale est peu appréciable tant à Abidjan qu'à
l'intérieur du pays.
Les difficultés subsistent également au niveau
de la délivrance des bons de prise en charge avec un
mécontentement de 64% de cas à Abidjan et 52% de cas à
l'intérieur du pays.
Selon 68% des répondants, le remboursement des
allocations ne se fait pas dans un délai convenable avec son corollaire
de lenteur et de lourdeur administrative.
Par contre, 60% des répondants apprécient les
prestations liées à la maternité et à
l'accouchement ; tandis que l'accueil au niveau du personnel de la
mobilisation de l'épargne est décrié avec 71,4% des
cas.
Concernant les perspectives, des répondants fondent un
espoir dans la majorité des cas aux différents produits du FPPN
afin de profiter d'une bonne retraite.
Personnellement, le sujet est d'un intérêt
capital car il a permis de voir d'une part, les faiblesses et d'autre part les
forces du FPPN. Mais notre préoccupation se situe au niveau des
faiblesses.
Lorsque nous analysons les avis des policiers, nous en
déduisons que le problème majeur concerne la couverture
médicale et le plan épargne plus. Malheureusement, au regard de
l'organisation même de la direction générale, nous
remarquons que ces deux produits phares dits opérationnels du FPPN, ne
bénéficient pas de Directions Centrales.
La couverture médicale et le plan épargne plus
sont tous deux sous la direction des affaires administratives et des
produits ; avec une sous direction des prestations médicales et un
service rattaché pour la mobilisation de l'épargne.
En dehors de ces deux préoccupations, nous notons le
problème de gestion des ressources humaines.
Nous recommandons que la direction des affaires
administratives et des produits soit subdivisée en trois
parties :
- une direction des prestations médicales qui aura en
charge tout ce qui concerne les prestations y compris le traitement des
factures afin de ne plus dépendre d'une maison d'assurance ; et ce,
pour une réduction de nos charges fixes.
- une direction de la mobilisation de l'épargne qui va
créer en son sein un service commercial ou marketing, lequel service
mettra l'accent sur les quatre composantes du marché (la demande, le
produit, l'offre et l'environnement) afin d'inculquer réellement une
culture d'épargne aux policiers et atteindre leur adhésion au pep
à 80%.
- une direction des ressources humaines et des affaires
administratives et financières qui aura en charge la gestion des hommes,
de l'administration et des finances.
Les deux premières directions sont d'une importance
capitale car elles constituent le socle du FPPN. Par contre, les autres
directions ne jouent qu'un rôle de soutien.
Au demeurant, il faudrait mettre à la tête de
chaque direction des hommes compétents sans préjugé aucun.
Ceci, pour l'amélioration de notre mutuelle sociale qui est le FPPN.
Ainsi, cette étude nous amène à
situer la portée à trois niveaux :
- une portée individuelle car elle a
éclairé notre lanterne sur les notions d'assurance et de
mutuelle, la CNPS, la CGRAE mais surtout, sur les textes de base du FPPN.
- une portée pour le FPPN du fait qu'elle ait permis de
recenser les difficultés que rencontrent les policiers lors des
différentes prestations.
- une portée pour le Ministère chargé de
la Sécurité qui doit prévoir l'installation sur tout le
territoire national, des centres de santé afin d'améliorer le
système sanitaire de la police.
A l'instar d'une oeuvre humaine, ce travail pourrait contenir,
par endroit, des insuffisances et des faiblesses. Il n'a donc pas la
prétention d'être une étude exhaustive et parfaite. Ainsi
on pourrait par exemple noter que, sur une prévision de 1300
échantillons, seulement 566 (43,53%) répondant ont
été enregistrés.
De même, l'étude ne nous ressort pas les
difficultés existant entre les policiers et les partenaires
extérieurs de santé qui jouent un rôle important dans la
prise en charge médicale. Elle ne nous indique pas non plus le
rôle de l'Assurance Conseil dans la gestion de la couverture
médicale et des allocations.
Malgré ses insuffisances, cette étude a
l'avantage de jeter les bases pertinentes et scientifiques pour
l'amélioration et la pérennisation du FPPN; pourvu simplement que
toutes les préoccupations évoquées soient analysées
et intégrées dans sa politique générale.
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