2.2- Les modes de plantation du Jatropha
suggérés aux exploitations agricoles familiales
Trois modes de plantations ont été
recommandés aux producteurs pour la plantation du Jatropha.
? En culture pure : la première recommandation est de
semer dès les premières pluies afin de bénéficier
d'une période de croissance la plus longue possible. Les
écartements préconisés sont de 2,5 x 2,5 m pour une
densité de semis de 1600 plants/ha.
? En culture associée : il a été
conseillé d'alterner, dans une même parcelle, le Jatropha et la
culture annuelle de préférence l'arachide avec des
écartements entre les lignes de Jatropha de 10 m et 2,5 m sur la ligne.
Ce qui va donner une densité de 400 plants à l'hectare. Les
lignes de semis de l'arachide doivent aussi être espacées de
celles du
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Mémoire Master Amadiane DIALLO
Jatropha d'au moins 50 cm. C'est le mode de plantation qui a
été le plus conseillé par le projet.
? En haie vive : le Jatropha doit être planté en
deux rangées espacées de 0,50 m avec des écartements de 1
m entre les plants. Ce qui donne l'équivalent de 800 plants pour la
clôture d'une parcelle d'un ha ou 2000 plants sur une haie d'un km.
Les semis directs ont été encouragés
dès la première année. Mais, face aux attaques
dévastatrices des iules et des sautereaux au stade plantule, le recours
aux pépinières a été l'alternative salvatrice. Le
traitement avec le «margousier» ou «neem» (Azadirachta
indica) est préconisé pour lutter contre les éventuelles
attaques.
2.3- Etat d'avancement
Le nombre des producteurs impliqués dans la plantation
de Jatropha a connu une augmentation très significative. De 400
producteurs en 2008, il est passé à 603 pour l'année 2009
malgré les faibles résultats de la première campagne de
plantation. Un nouveau groupement de 181 producteurs a adhéré
à la FPTF.
Les intentions de plantations qui s'élevaient
initialement à 514 ha en 2009, soit l'équivalent, en culture
associée d'environ 200.000 plants ont été
dépassées en réalisation avec environ 340.000 plants dans
la même campagne agricole.
Au niveau de la SOPREEF, l'entrée d'un nouveau membre
au Conseil d'Administration a été acceptée. Il s'agit de
l'association française (sans but lucratif) Présent d'Avenir qui
a pour objectif de « soutenir les actions en faveur du
développement durable, de l'accès à l'eau potable et aux
énergies renouvelables, et de la création d'entreprises
solidaires, en France et dans les pays du Tiers-Monde ». Son
rôle dans la SOPREEF est « d'en faciliter le bon
déroulement en donnant aux acteurs locaux les moyens de conserver leur
indépendance vis à vis de leurs partenaires externes
...». C'est pourquoi, elle a pris en charge les frais de
fonctionnement du programme (location bureau, salaires employés,
logistique...) pour un montant de 30.000 euros pour une durée de 5 ans.
En outre, elle participe à la recherche de financements pour les
investissements de SOPREEF notamment l'installation des unités de
trituration. Une première huilerie est en cours de construction à
Sokone, au centre du département depuis janvier 2011. C'est une huilerie
"pilote" qui servira de modèle pour les huileries
décentralisées à installer au niveau des pôles de
développement. Cette huilerie a pour vocation « d'assurer
l'autofinancement de la coordination du programme EESF et de servir
de centre de formation de techniciens ruraux qui seront
installés dans chacune des zones de production ».
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