Conclusion
Générale
Au Maroc, deux phases marquent l'évolution des PME.
Le premier est concerne l'adoption d'une première définition
légale prévue par le code des investissements promulgué en
Janvier 1983. Cependant malgré cette définition, ces entreprises
ont continué d'être appréciées selon un ensemble de
critères qualitatifs et quantitatifs répondant aux besoins des
bailleurs de fonds pour bénéficier des programmes d'appui
développés par ces derniers.
Quant à la deuxième phase, elle est
marquée par l'adoption d'une définition unifiée
basée sur des critères qualitatifs et quantitatifs. Comme c'est
le cas dans l'ensemble des pays retenus pour la comparaison, l'adoption d'une
définition unifiée visait l'unicité de l'approche
réservée à cette population d'entreprises qui peuvent
prétendre aux traitements spécifiques prévus dans le cadre
de la politique des PME fixés par la charte de la PME.
L'adoption de cette définition constitue donc
l'aboutissement d'une longue réflexion sur ce tissu économique et
confirme son importance sur le plan économique et la création des
richesses.
La volonté politique, manifestée ces
dernières années pour le développement des PME, est
illustrée par l'importance des enjeux et des missions de ces entreprises
dans le tissu productif national.
A travers la politique volontariste prônée par
les pouvoirs publics, la promotion des PME vise à relever trois
défis majeurs à savoir, la densification du tissu productif, le
renforcement de la cohésion sociale et le développement
régional.
En effet, la densification du tissu productif est liée
à la nouvelle dynamique des grandes entreprises qui ne cessent de se
restructurer pour se recentrer sur leurs métiers de base. Ces
décisions stratégiques de ces entreprises libèrent des
pans entiers d'activités que les PME sont appelées à
intégrer.
La densification du tissu productif permettra également
de réaliser des objectifs macroéconomiques affichés par
les pouvoirs publics à savoir la réalisation d'une croissance
soutenue et durable grâce notamment à l'investissement. Or, cet
objectif ne peut être atteint que si l'ensemble des acteurs y participe.
La PME a donc sa place de choix dans la création d'une nouvelle
dynamique et la stimulation de l'investissement privé, à
condition de disposer de conditions propices et d'encouragements
nécessaires.
La PME est appelée à jouer un rôle
important dans le renforcement de la cohésion sociale à travers
l'insertion des sans emplois dans la vie active et l'amélioration
générale du niveau de vie qui souffre d'inégalités
importantes entre le milieu urbain et celui rural.
Enfin, par une politique appropriée basée sur la
mise en place des structures d'accueil, une formation spécifique aux
habitants des régions défavorisées leur facilitant
l'insertion dans le monde du travail, l'accélération du programme
d'électrification rural, etc. l'Etat peut inciter les PME à
s'installer dans les régions défavorisées et permettre
ainsi la réalisation d'un développement régional
intégré et réduire de facto les écarts de
développement régionaux constatés actuellement.
Pour réaliser ces défis, la stratégie
prônée par les pouvoirs publics se base sur trois axes principaux
relatifs au développement des PME existantes, à la stimulation de
la création de nouvelles entreprises et à la réduction de
leur taux de mortalité.
La volonté de développer les PME existantes,
traduit la priorité accordée à ce type d'entreprises dans
le cadre politique plus large des instruments spécifiques de promotion
du secteur privé.
En effet, les politiques et programmes gouvernementaux
contribuent à développer une dynamique entrepreneuriale ayant
pour objectif de favoriser la création des richesses, la croissance et
le développement des entreprises ainsi que leur capacité à
innover, à accéder à de nouveaux marchés et
à s'adapter à la nouvelle économie.
Malgré les atouts dont dispose la PME marocaine, ses
aptitudes de croissance et de création d'emplois sont
conditionnées par sa capacité à relever le défi de
la compétitivité. Dans ce cadre, la restructuration de
l'entreprise marocaine et sa modernisation est un préalable pour gagner
le pari de la compétitivité.
Pour se faire, plusieurs actions ont été
entreprises pour l'amélioration de l'environnement des entreprises. Ils
portent sur la simplification des procédures administratives et
réglementaires, l'environnement financier, fiscal, social dans lequel la
PME évolue.
L'introduction des entreprises en bourse procure une
importance masse de fonds qui lui permet de ne réaliser ses
investissements sans aucun engagement et d'assurer ainsi une
rémunération sous forme de dividendes à ses
actionnaires.
Donc c'est une bonne orientation pour les entreprises
désirantes être cotées en bourse .L'inconvénient
majeur à cette démarche est le caractère très
sélectif concernant l'introduction des entreprises en bourse et cela en
raison des contraintes du marché financier d'une part et des conditions
des emprunts contractés auprès des établissements
bancaires d'autre part .Les intérêts élevés sur les
emprunts viennent également entraver la croissance de l'entreprise ,sans
oublier que la majorité des sociétés familiales refusent
d'être cotées en bourse pour éviter leur ouverture aux
publics.
Enfin, le marché financier reste inefficient avec un
marché de l'action étroit et un marché secondaire des bons
du trésor peu profond. De même, les instruments financiers
à court terme sont insuffisamment diversifiés. Cette absence
d'allocation optimale des ressources financières avec une courbe
réelle de taux gène considérablement la croissance des
entreprises.
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