Section2 : Le rôle de la bourse dans le financement
des PME
Le marché financier ou plus couramment le
marché boursier peut être défini comme un système de
mise en relation entre offreurs de ressources épargnants et demandeurs
de ressources à besoins de financement.
Les premiers acceptent de mettre à la disposition des
seconds leurs excédents de ressources disponibles contre acquisition de
titres de participation et (ou) de créances porteurs d'un certain
potentiel de rémunération mais aussi d'un certain niveau de
risque.
2.1. Le rôle de la BVC
(Bourse de Valeur de Casablanca)
a. histoire récent
du marché boursier
La BVC créée en 1929 fut de 1967 à
1993, un établissement public placé sous la tutelle de
ministère de finance et dirigée par un conseil d'administration
et un directeur, ce dernier était nommé par Dahir.
La loi de septembre 1993, relative à la bourse de
valeur modifie le statut juridique de la BVC, et l'érige en
société anonyme de droit privé dont la gestion est
concédée au collectif des sociétés de bourse de la
place, qui en détiennent le capital à parts égales. La
Société de Bourse des Valeur de Casablanca (SBVC) est alors
née. Cette loi a réformé en profondeur le marché,
son organisation et son fonctionnement.
b. les produits financiers
de la BVC
On distingue généralement deux produits
financiers, parmi autres, qui sont cotés à la bourse de
Casablanca : les actions et les obligations.
Ø Les actions :
Il s'agit des valeurs à revenu variable, l'action est
un titre négociable représentatif d'un droit de
propriété sur une fraction du capital social d'une
société.
Ce titre ouvre droit à rémunération
appelée dividende et à participation au pouvoir de
décision. Le dividende distribué varie en fonction du niveau de
résultats et de la politique suivie par l'entreprise. Les
décisions sont prises en assemblée générale
d'actionnaires, chaque action donnant droit à une voix.
Ce titre donne aussi le droit préférentiel de
souscription lors d'une augmentation de capital, le droit d'attribution lors
d'une augmentation de capital par incorporation de réserves, ainsi que
le droit de communication des documents sociaux.
Ø Les obligations :
Ce sont des valeurs émises nécessairement sous
forme de titres négociables. Elles représentent des
créances sur l'émetteur qui donne à leurs
détenteurs le droit à la perception d'un intérêt et
au remboursement du capital à échéance.
Au Maroc, les obligations ne sont pas encore couramment
utilisées par les sociétés privées.
L'émission d'obligation est essentiellement le fait de l'Etat, à
travers les bons de trésor, ou de certaines entreprises publiques
bénéficiant de la garantie de l'Etat. Comme le CIH, par exemple,
la part des transactions sur les obligations enregistrées à la
bourse de Casablanca, n'a présenté en 2004 que 4% de l'ensemble
des transactions.
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