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Essai comparatif de la qualité fertilisante d'Azolla Cristata et d'autres fumures (fiente, lisier et urée )

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par Anthony NTENDELE BIKELA
Institut supérieur pédagogique de la Gombe Kinshasa - Licence en pédagogie appliquée 2007
  

Disponible en mode multipage

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INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DELA GOMBE

ISP/GOMBE

SECTION : SCIENCES EXACTES

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

KINSHASA/GOMBE

ESSAI COMPARATIF DE LA QUALITE FERTILISANTE D'AZOLLA CRISTATA ET D'AUTRES FUMURES (FIENTE, LISIER ET UREE)

par

Anthony NTENDELE BIKELA

Mémoire présenté en vue de l'obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée

Option : Biologie

Directeur : Pr. Dr. Gllbert PULULU MFWIDI NITU

Année 2007

EPIGRAPHE

Il faut nourrir la terre avant de lui demander de vous nourrir

(NTENDELE B.A.)

DEDICACE

A notre mère BONTONGI MUNZONGO Georgine et à notre père NTENDELE BIKELA Albert, pour avoir supporté toutes nos caprices ;

A notre regrettée soeur NTENDELE NYAMUNDONGO Anne-Marie qui repose en paix dans la terre de nos ancêtres ;

Je dédie ce mémoire

REMERCIEMENTS

A l'issue de nos études de Licence, nous adressons nos remerciements à l'ensemble du corps tant académique, scientifique qu'Administratif de l'ISP/Gombe, particulièrement celui du Département de Biologie et Techniques Appliquées, pour avoir contribué efficacement à notre formation intégrale.

Nos remerciements s'adressent de manière très particulière au Professeur Gilbert PULULU MFWIDI NITU qui, de mains de maître, avec sa rigueur scientifique - ses critiques et remarques constructives, et malgré ses multiples occupations a bien voulu conduire et mener à bien la direction de ce mémoire, qu'il trouve ici l'expression de notre profonde gratitude.

A tous ceux qui, de loin ou de près, ont contribué d'une manière ou d'une autre à la réalisation matérielle de ce mémoire, daignent trouver entre ces lignes l'expression de toute notre reconnaissance.

Enfin, à tous égards, que les collègues de la promotion, amis et connaissances rencontrent à travers ces lignes le témoignage de toute notre reconnaissance. Chacun de vous a été utile.

Anthony NTENDELE BIKELA

RESUME

Le présent mémoire était consacré à l'étude de l'effet d'Azolla cristata sur le rendement de Basella alba var. alba. D'autres fertilisants ont été associés à cette recherche, il s'agit de : Lisier de porcs, fiente de poules et urée.

Les résultats obtenus montrent qu'Azolla cristata augmente le rendement et le nombre de feuilles. Elle a aussi une influence sur la croissance en longueur et en épaisseur des plants.

Les tableaux Anova des desdits résultats démontrent que la fertilisation à base d'Azolla cristata a une influence sur tous les paramètres considérés, en effet, la plus petite différence est significative pour lesdits paramètres (sauf sur la croissance en longueur).

Azolla a la capacité de restaurer la fertilité du sol en dotant celui-ci des nutriments capables d'augmenter le rendement des cultures.

INTRODUCTION

PROBLEMATIQUE

Actuellement, environ 1,3 milliards des personnes à travers le monde vivent dans la pauvreté absolue. Elles survivent avec moins d'un dollar par jour, et quelques 800 millions d'entre-elles souffrent chroniquement de sous-alimentation, dont 200 millions ont moins de 5 ans et 25 000 meurent chaque jour.

La situation ne s'améliore que lentement en Asie du Sud, et s'empire dans certaines régions, notamment en Afrique Sub-saharienne où vivent près d'un cinquième des pauvres (U.E., 2000).

En République Démocratique du Congo, particulièrement à Kinshasa, l'alimentation est un problème touchant à fond la population et, cette dernière décennie, la proportion de sous-nourris a augmenté à un rythme spectaculaire, soit 29% (ALI et COL, 2007).

La lutte contre la pauvreté et surtout la sous alimentation ne correspond pas seulement à un impératif aide humanitaire.

En outre, la réduction de celle-ci ne peut être atteinte par des simples communiqués ou interventions humanitaires ponctuelles : il faut mettre en place des stratégies, structures et procédures adéquates afin d'associer durablement les pauvres et leur permettre ainsi de conserver les avantages acquis et à progresser.

La majorité des pauvres habitent les zones rurales (70% environ) et font l'agriculture, les autres s'adonnent à d'autres activités dont l'élevage.

En ce qui concerne l'agriculture, les maraîchers reviennent sur le même sol toute l'année, cela impose la restauration permanente de sa fertilité par l'emploi notamment d'engrais minéraux et/ou organiques dans le but d'accroître le rendement.

Les engrais minéraux sont importés, onéreux et rarement disponibles. Le revenu modique des maraîchers dû à la faible production, suite aux travaux accomplis encore manuellement, ne leur permet pas de s'en procurer en quantité suffisante.

En raison des coûts très élevés des engrais minéraux, on oriente les agriculteurs de plus en plus vers les fertilisants d'origine végétale ou animale (déjections solides et liquides).

Pour pallier aux contraintes susmentionnées, la piste de recherche est orientée vers les plantes fertilisantes : les légumineuses, les non-légumineuses dont Azolla.

OBJECTIF

L'objectif visé dans ce mémoire est de proposer un végétal, riche en nutriment, capable de restaurer la fertilité du sol, en vue d'augmenter le rendement de cultures maraîchères.

INTERET DU SUJET

Au cas où les résultats de ce travail s'avèrent positifs, les maraîchers peuvent utiliser Azolla cristata pour améliorer le rendement et augmenter ainsi leurs revenus.

DELIMITATION DU TRAVAIL

L'expérimentation a été menée dans la ferme NYENYA de l'ONG «S.O.S pour l'Humanité», pendant 3 mois.

DIVISION DU TRAVAIL

Hormis les pages luminaires, l'introduction et la conclusion, ce mémoire comporte trois chapitres : le premier traite des généralités sur la fertilisation et sur Azolla ; le second décrit le climat, le milieu d'étude, le matériel et les méthodes ; le troisième présente les résultats et leur interprétation.

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA FERTILISATION ET SUR AZOLLA.

1.1.  FERTILISATION

La fertilité est la capacité d'un milieu à produire. Il s'agit d'une notion dépendant d'une part des fonctions productives assignées à ce milieu, et d'autre part des techniques mobilisables pour transformer le milieu et le coût de leur mise en oeuvre (MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002).

Cette capacité repose sur un ensemble des propriétés formant les caractéristiques physiques, biologiques et chimiques du sol lui-même, telles sa structure ; sa profondeur ; sa teneur en éléments nutritifs, en humus ; son pouvoir d'absorption et sa teneur en éventuels éléments toxiques.

La fertilisation est l'enrichissement du sol par des engrais et elle a pour buts :

- d'améliorer ou de maintenir les caractéristiques du sol citées ci-dessus, aptes à optimiser l'absorption par les plantes, des éléments nécessaires à leur croissance et au rendement ;

- d'assurer la complémentarité des fournitures nécessaires en provenance du sol (FALISSE et LAMBERT, 1994).

Les engrais sont des produits riches en éléments minéraux nécessaires aux plantes. Ils peuvent être naturels, transformés, synthétisés par l'industrie chimique ou sous-produits industriels (MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002). Ils sont de deux types : organique et minéral.

1.1.1. ENGRAIS ORGANIQUES

a) Fumier de ferme

Le fumier de ferme est constitué par un mélange de litière et de déjections animales ayant subi des fermentations plus ou moins poussées en étables et en tas. Sa composition varie dans très larges limites suivant la nature et la proportion des matières en présence (litière, excréments). La composition des excréments varie, à son tour, suivant l'espèce animale, l'âge et la production des animaux et le régime alimentaire de ceux-ci (AL HASSANI et PERSOON, 1994).

DOUCET (2001) affirme que le fumier le plus riche est celui de volaille, suivi de celui de cheval, de mouton, et de porc. Le fumier peut être épandu sur tous les sols et presque toutes les cultures.

b) Purin

C'est un engrais organique constitué d'une fraction de liquide qui s'écoule du fumier mis en tas, principalement composé des urines des animaux. La qualité des purins dépend du mode de gestion du bétail et de la dilution par les eaux de pluies ou de lavage (MAZOYER, 2002).

c) Lisier

C'est le mélange de déjections liquides et solides des animaux d'élevage et d'eau, et un excellent engrais organique, particulièrement riche en azote. En République Démocratique du Congo, on le trouve dans les élevages des porcs.

d) Compost

Le compostage est le traitement de nombreuses matières végétales ou animales en vue de faire démarrer, en milieu normalement anaérobie, une fermentation aérobie en atmosphère confinée dont l'effet sera la prolifération de micro-organisme avec réorganisation de matières minérales dont l'azote nitrique et ammoniacal (AL HASSANI et PERSOON, 1994).

Les différents éléments qui entrent dans la composition du compost sont :

- déchets organiques de domicile ;

- résidus d'origine animale ;

- déchets agricoles (pailles, broussailles, résidus de récoltes) ;

- boues des rivières et des étangs ;

- déchets agro-industriels (résidus de scieries, pulpes...) ;

- 1 à 2% de terre argileuse.

Dans les tropiques, le temps de compostage est de huit semaines minimum, mais réellement achevé au bout de 16 semaines. La durée de la phase de maturité dépend de l'usage qu'on veut faire du compost.

e) Engrais verts

C'est une façon d'apporter de la matière organique au sol. La technique consiste à enfouir une plante feuillue, des feuilles d'arbres ou de buissons pour améliorer les propriétés physico-chimiques du sol et l'enrichir en humus.

La culture d'une légumineuse comme engrais vert permet aussi la fixation de l'azote atmosphérique. La quantité fixée par hectare varie d'une culture à l'autre, et peut être en moyenne de 30 à 40 kg. La technique d'engrais verts nécessite une bonne quantité d'eau pour sa décomposition dans le sol (FAO, 1987).

f) Déchets de végétaux

Beaucoup de résidus végétaux peuvent être utilisés comme fumures organiques :

- feuilles mortes ;

- déchets agroalimentaires tels que les bagasses de canne à sucre, les pulpes de café, les écorces des noix de coco, d'arachides, les résidus des scieries, les balles de riz ;

- les pailles de céréales.

g) Déchets d'origine animale

D'après DOUCET (2001), les principaux engrais organiques d'origine animale sont :

- sang desséché ;

- déchets d'abattoir desséchés ;

- farines de poisson ;

- poudre d'os.

1.1.2. LES ENGRAIS MINERAUX

a) ENGRAIS AZOTES

Engrais nitriques 

Ils contiennent de l'azote sous la seule forme nitrique NO3 :

- le Nitrate de Sodium (NaNO3) : 16% N et 30,5% de Na2O ;

- le Nitrate de Calcium Ca(NO3)2 : 15,5% de N et 34% de CaO ;

- le Nitrate de Calcium et magnésium [Ca, Mg(NO3)2] :

15% de N, 46% de la CaO et 80% de MgO ;

- le Nitrate de Potassium (KNO3) : 18% de N et 46% de K2O

Les engrais nitriques sont vendus sous forme granulée et utilisés en culture spéciale. On les emplois généralement en cours de végétation au moment où la culture est en pleine croissance.

Engrais ammoniacaux

Ils fournissent de l'azote sous forme ammoniacale, NH4:

- Le sulfate d'ammoniaque [(NH4)2 SO4]: 21% de N

et 61% de SO3 ;

- L'ammoniac anhydre [NH3]: 82% de N, il est injecté dans le sol.

Engrais ammoniaco-nitrique

Ils contiennent l'azote sous les deux formes : ammoniacales et nitriques :

· Les ammonitrates : (SCHVARTZ et COL, 2005) affirment que ce sont des engrais simples les plus utilisés en raison de leur teneur élevée en azote, de leur bonne conservation, de leur facilité d'emploi et de leur efficacité agronomique due à leur composition (mi-nitrique, mi-ammoniacale).

Ils sont habituellement sous forme granulée et sont disponibles sous deux dosages : ammonitrates à 27% ou 33,5% de N.

· Les ammonitrates enrichis en SO3 et/ou MgO : leur dosage est de 25 à 28% de N, 20 à 35% de SO3 et 8% de MgO.

Autres formes

· L'urée [CO(NH2)2] : 46% N : c'est un engrais azoté solide et plus concentré. Il est souvent sous forme perlée ou granulée.

· Les solutions azotées : sont généralement employées en couverture sur les cultures en cours de végétation.

· La cyanamide calcique (CN2Ca) : 18 à 21% de N. c'est un produit peu utilisé (SCHVARTZ et COL, 2005).

b) ENGRAIS PHOSPHATES

Les engrais phosphatés sont caractérisés par leur teneur en phosphate, exprimée en anhydre phosphorique P2O5, et par leur solubilité dans différents réactifs (MAZOYER, 2002).

MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES (2002), distinguent les engrais phosphatés suivants leur solubilité en :

v Engrais phosphatés insolubles : les phosphates naturels moulus, utilisés dans les sols acides où ils se solubilisent lentement. Ils sont parfois vendus sous le nom d'hyper phosphate. La teneur minimale en P2O5 totale est de 28 à 38% ;

v Engrais phosphatés hyposolubles : insolubles dans l'eau mais solubles dans les acides organiques. Le phosphal est du phosphate alumino-calcique de Thiès calciné et broyé.

La teneur en P2O5 est de 34,5% ;

v Engrais phosphatés solubles, les plus employés sont :

· Le Super phosphate simple (SSP) : [CaH4(PO4)2], 16 à 24% de teneur en P2O5, 9 à 12% en S, 28% en CaO. Il est donc particulièrement bien adapté aux cultures qui ont besoin de Ca, P et S, comme l'arachide ;

· Le Super triple (TSP) : [CaH4(PO4)2]. La teneur minimale en P2O5, 45%, en CaO, 20% ;

· Les phosphates d'ammoniaque sont des engrais très concentrés :

- Phosphate monoammonique (MAP) : [(NH4)H2PO4].

La teneur minimale en P2O5, 54% ; en N, 11% ;

- Phosphate diammonique (DAP) : [(NH4)2H2PO4].

La teneur minimale en P2O5, 46 à 48%; en N, 16 à 18%.

· Le Nitro-phosphate : la teneur minimale en P2O5 est de 60 à 80%.

· Les phosphates partiellement acidulés (25 ou 50% de quantité d'acide ajouté).

· Les phosphates condensés ou polyphosphates d'ammoniaque très concentrés, mais peu utilisés (engrais liquides).

c) ENGRAIS POTASSIQUES

v Chlorure de Potassium (KCl) : il est pur et se présente sous forme granulée. Il titre 60% de K2O.

v Sulfate de Potassium (K2SO4: il titre 50% de K2O et 43% de SO3, en raison de sa faible salinité, il est beaucoup utilisé en culture maraîchère de plein champ.

v Patient Kali (K2SO4, MgSO4) : c'est un sulfate double de Potassium et de Magnésium. Il titre 30% de K2O, 54% de SO3 et 10% de MgO.

1.2. AZOLLA

Azolla est une petite fougère aquatique réalisant une symbiose héréditaire avec Anabaena azollae, cyanobactérie diazotrophe, capable d'utiliser le diazote (N2).

Cette association se caractérise par une productivité élevée des substances azotées et une forte teneur en protéines.

Les protéines confèrent à Azolla des qualités fertilisantes et alimentaires, reconnues et exploitées empiriquement depuis de nombreux siècles en Chine et au Vietnam (FAO, 1978).

Généralement appelée « fronde », une plante d'Azolla est constituée d'une tige principale, croissant à la surface de l'eau avec des feuilles alternes ainsi que des racines adventives se formant à intervalle réguliers. A l'aisselle de certaines feuilles se développent des tiges secondaires ayant les mêmes caractéristiques que la tige principale. Elles portent à leur tour les tiges de troisième ordre. Chaque feuille est bilobée : un supérieur, flottant et chlorophyllien et ; l'autre inférieur, immergé chlorotique (VAN HOVE et AL, 1983) [photo1].

Photo 1 : Frondes, plantes d'Azolla.

1.2.1. REPRODUCTION

Chez Azolla, il existe 2 modes de reproduction : la reproduction sexuée ou générative et la reproduction assexuée ou multiplication végétative.

La reproduction se fait par voie végétative dans les conditions climatiques favorables et par voie générative en saison défavorable caractérisée par la chaleur ou le froid intense (BECKING, 1979). Azolla est hétérosporé.

La symbiose est maintenue durant le cycle sexuel. Les cellules d'Anabaena, notamment les akinètes (akinétospores) sont enfermées à l'intérieur des macrosporocarpes. Elles sont enfoncées dans une cavité sous le chapeau de l'indusie du macrosporange.

Après fécondation de l'oosphère, un zygote se forme et se développe en sporophyte avec son algue associée (Figure 1).

Figure 1. : Schéma de la reproduction sexuée et végétative d'Azolla

1.2.2. CONDITIONS ECOLOGIQUES

Azolla est une plante fragile qui exige un certain nombre de facteurs pour vivre, pour se développer et pour croître. Parmi ces facteurs on peut citer : l'eau, la température, la lumière (RAHAGARISON, 2005).

Besoins en eau

Azolla est une plante aquatique qui ne résiste pas à un taux d'humidité inférieure à 60%, elle est très sensible à la sécheresse et meurt en quelques heures si le sol s'assèche (BECKING, 1979).

La nutrition minérale d'Azolla est favorisée par une couche d'eau n'excédant pas 5 à 10 cm, puisque les racines sont proches du sol.

Plante d'eau douce, Azolla ne supporte qu'un certain degré de salinité, allant de 0,05 à 0,1%. Sa croissance s'arrête dans une solution contenant 1,3% de sels (HALLER et AL, 1974).

Température, lumière

Azolla s'adapte à des conditions climatiques extrêmement variées. Elle peut survivre entre 15°C et 40°C (RAHAGARISON, 2005). Pour l'intensité lumineuse, en conditions thermiques optimales, la saturation est atteinte à environ 50% de l'intensité maximale. La croissance reste cependant bonne même aux intensités lumineuses maximales (BECKING, 1979).

pH

Azolla est particulièrement tolérant en ce qui concerne le pH du milieu. Il survit dans une gamme allant de pH 3,5 à 10 et sa croissance est pratiquement identique de pH 4,5 à 7 (ASHTON, 1974).

1.2.3. BESOINS NUTRITIONNELS

Le besoin en minéraux d'Azolla comprend les macroéléments (P, K, Ca, Mg et Mn) et les microéléments (Fe, Mo, Co). Les carences en ces éléments entraînent les diminutions des croissances (BECKING, 1979). Mais la caractéristique la plus remarquable dans ce domaine nutritionnel est l'indépendance totale à l'égard de la source d'Azote. Azolla croit parfaitement en absence d'azote combiné (VAN HOVE et AL, 1983).

1.2.4. USAGE

Azolla est utilisé comme :

- Engrais azoté pour le riz ;

- Aliment pour animaux d'élevage tels que : canards, poules, porcs et même poissons (FAO, 1978).

Un certain nombre d'avantages secondaires a été attribué à Azolla :

- diminution des pertes d'eau par évaporation ;

- effet herbicide dû au tapis d'Azolla qui empêche les plantules de mauvaises herbes de croître ;

- réduction de la prolifération des moustiques ;

- amélioration de la texture du sol (RAHAGARISON, 2005).

Ces applications ne sont pas seules possibles. En effet, des recherches sont entreprises en vue d'évaluer le potentiel d'utilisation d'Azolla comme :

- engrais verts pour des cultures sur terre ferme après compostage ;

- aliment pour des animaux autres que ceux mentionnés ci-dessus et pour l'homme ;

- matière première pour digesteur biométhane.

1.2.5. SYSTEMATIQUE

Azolla appartient à :

- l'embranchement des Ptéridophytes ;

- la classe des Filicophytes ;

- l'ordre des Salviniales ;

- genre Azolla. Selon KONAR et KAPOOR (1974), Azolla constitue le seul genre de la famille, alors que HILLS et GOPAL (1967) classent ce végétal dans la famille des Salviniacées, qui comprend deux genres : Azolla et Salvinia.

Azolla est un genre réparti en deux sections ou sous-genres qui se différencient par le nombre des flotteurs des mégaspores (MOORE, 1969), et qui sont :

- Azolla ou Euazolla,

- Rhizosperma .

v Section Azolla ou Euazolla

EVRARD et VAN HOVE (2004), distingue deux espèces dans cette section :

- Azolla cristata ;

- A. filiculoides.

v Section Rhizosperma

Cette section comprend également deux espèces :

- A. nilotica, présent uniquement dans l'Est de l'Afrique, du Soudan au Mozambique. En RDC, elle est présente dans la Province Orientale ;

- A. pinnata, dont il existe deux variétés :

· A. pinnata var. pinnata : présente dans toute l'Afrique subsahélienne ainsi qu'à Madagascar et en Australie. Elle est largement répandue en RDC.

· A. pinnata var. imbricata : présente en Asie (Inde, Vietnam, Chine, Malaisie, Indonésie, etc.)

1.3. ANABAENA AZOLLAE

Cyanobactérie qui se présente sous forme de filaments non ramifiés, constitués de deux types de cellules : le premier formé des cellules végétatives plus nombreuses et plus petites, le deuxième constitué des hétérocystes. Ces dernières sont les sièges de la fixation de l'Azote atmosphérique (BLONDEAU, 1980).

Le développement d'Anabaena azollae est synchrone avec celui d'Azolla lors de la formation de la cavité de la feuille (HILLS et GOPAL, 1967). Au départ, les filaments d'Anabaena générateurs de la colonie dans le méristème apical de la fougère, sont formés uniquement de cellules végétatives. Lorsque le développement de la cavité foliaire commence, les hétérocystes commencent aussi à se différencier des cellules végétatives (PETERS et AL, 1982). Les deux types de cellules d'Anabaena communiquent entre eux par l'intermédiaire d'un pore (BLONDEAU, 1980).

La symbiose hôte-bactérie permet des échanges mutuels entre les deux partenaires s'effectuant comme suit : Azolla fournit à l'algue des composés carbonés, par contre l'Anabaena approvisionne son hôte en composé azotés (ASHTON, 1974). Ces échanges entre hôte et endophyte se font grâce aux poils pluricellulaires provenant des cellules épidermiques qui bordent la cavité foliaire d'Azolla où loge Anabaena (VAN HOVE et AL, 1983).

Anabaena azollae appartient à :

- l'embranchement des Cyanophycophytes ;

- la classe des cyanophyceae ;

- l'ordre des Nostocales ;

- la famille des Nostocaceae ;

- le genre des Anabaena ;

- l'espèce : Anabaena azollae

CHAPITRE II : CLIMAT, MILIEU D'ETUDE,

MATERIELS ET METHODES.

2. 2.1. CLIMAT

L'expérimentation a été réalisée dans la ferme NYENYA de l'ONG « S.O.S pour l'Humanité » implantée dans le territoire de Kasangulu, District de Lukunga, entité administrative de la Province du Bas-Congo.

Le milieu jouit d'un climat tropical humide et appartient d'après la classification de KÖPPEN, au type AW4.

La température optimale se situe entre 28 et 30°C. Son amplitude thermique est de 5,1°C. Les précipitations sont abondantes avec une moyenne annuelle de 1500 mm. L'humidité relative moyenne est de 84%.

Le climat connaît deux saisons :

- une saison sèche de quatre mois allant de mi-mai à mi-septembre ;

- une saison pluvieuse allant de septembre à mars, intercalée par une petite saison sèche qui va de janvier à mi-février.

2.2. MILIEU D'ETUDE

La ferme NYENYA est située sur l'avenue Mayeye n°43, Quartier Mawete à Kasangulu.

Elle a une superficie de 30 hectares dont 6 seulement sont mis en valeur. C'est une ferme qui est à la fois une exploitation agricole où on pratique le maraichage, l'aviculture, la pisciculture et la suiculture

(Photo 2).

Photo 2 : Vue générale de la ferme.

La ferme NYENYA a un sol sablonneux caractérisé par une bonne aération, une infiltration et une évaporation rapide d'eau, une pauvreté en eau et en éléments nutritifs, une faible capacité de rétention. C'est un sol facile à travailler (LUMPUNGU, 2005).

2.3. MATERIEL

2.3.1. TERRAIN

Le champ expérimental était ouvert sur un sol sablonneux ayant porté la morelle et l'aubergine, et laissé en jachère pendant 2 ans.

2.3.2. MATERIEL VEGETAL

a) Azolla cristata : notre choix a porté sur cette espèce car elle a été déjà exploitée en pisciculture dans le territoire de Kasangulu.

b) Basella alba var alba (Baselle)

Elle appartient à :

- l'embranchement des Magnoliophyta (Angiosperne)

- la classe des Magnoliopsida

- l'ordre des Caryophyllales

- la famille des Basellaceae

- au genre : Basella

- l'espèce  : Basella alba var alba

ORIGINE ET DESCRIPTION

Originaire d'Asie (Inde et Chine) et répandue actuellement dans de nombreuses régions tropicales (MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002), la baselle est une plante vivace mais cultivée comme annuelle. Les tiges volubiles, vertes, grimpantes peuvent atteindre 4 à 6 mètres de long. Les feuilles sont épaisses. Le limbe peut atteindre jusqu'à 17 cm de long et 13 cm de large (DE LANNOY, 2001).

Les fleurs, petites, sont disposées en grappe à l'aisselle des feuilles et produisent des fruits globuleux trilobés, contenant une graine brune de 3 mm de diamètre (30 graines/g) [MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002].

La Baselle a la capacité d'incorporer le CO2 en le fixant au niveau des chloroplastes dans des composés organiques en C4 (Acide malique, Acide aspartique). Elle est également une plante de jour court : au-delà de 12 heures, la floraison est retardée et au-delà de 13 heures, il n'y a plus d'induction florale. Il en résulte que le stade juvénile peut avantageusement être prolongé par un ombrage partiel des plantes (DE LANNOY, 2001).

EXIGENCES ECOLOGIQUES

La Baselle est une plante qui demande chaleur et humidité. Certains cultivars tolèrent une légère sécheresse (MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002).

Durant la saison fraîche ou dans les régions caractérisées par des températures inférieures à 20°C, on observe un ralentissement de la croissance et une diminution de la taille des feuilles. Les plantes peuvent supporter des précipitations élevées (DE LANNOY, 2001).

CULTURE

La Baselle se multiplie par boutures de 25 cm de long ou par graines. Pour la production des feuilles vertes, on peut effectuer un semis en pépinière. Dans ce cas, les plantules sont repiquées dès qu'elles atteignent 10 à 12 cm de hauteur.

Le semi direct est le plus fréquent. Il est réalisé à raison de 3 graines par poquet, la distance entre les poquets étant de 20 cm sur la ligne et de 25 cm entre les lignes. La germination est assez lente (8 à 10 jours). La quantité de semences nécessaire est de 20 kg/ha.

Des résultats satisfaisants peuvent être obtenus en apportant une fumure organique de 20 à 30 t/ha ainsi qu'une fumure minérale de proportion NPK 5-3-3 (10 t/ha).

On commence à sectionner les jeunes pousses ou les feuilles environ 6 semaines après le semis. Si la culture est palissée, ce sont les ramifications latérales qui sont récoltées. Dans le cas contraire, les lianes sont recépées à environ 20 cm de la base, de façon à favoriser la repousse pour des récoltes ultérieures (DE LANNOY, 2001).

En récoltant la partie apicale des plantes chaque semaine pendant deux mois, on peut obtenir 40 t/ha. Avec support, la récolte peut durer six mois et atteindre 75 t/ha (MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002).

COMPOSITION ET USAGE

Les feuilles de baselle représentent 57% du poids total des pousses. Pour 100 g elles contiennent 94 g d'eau, 1,6 g de protéines, 0,6 g de cellulose, 106 mg de calcium, 1,6 mg de fer, 3,5 mg de carotène et 86 mg de vitamine C. La valeur énergétique est de 83 kg (ou 20 kcal)/100 g.

La Baselle est un légume-feuille qui, dans certaines régions d'Afrique tropicale, fait partie intégrante du régime alimentaire traditionnel. Il est surtout consommé en branches ou en feuilles (DE LANNOY, 2001).

MALADIES ET RAVAGEURS

v Maladies

En conditions chaudes et humides, les feuilles de Baselle touchant la surface du sol peuvent être attaquées par Rhizoctonia solani. Des taches nécrotiques de coloration rouge peuvent également apparaître sur les feuilles et les tiges suite au développement de certains champignons dont Cercospora basellae et Acrothecium basellae. L'utilisation des méthodes culturales contribuant à créer un environnement moins favorable au développement du pathogène (paillage, tuteurage), constitue le principal moyen de lutte.

La rouille jaune (photo 2) dont l'agent pathogène est Acidum rabunguense provoque de dégâts importants. La baselle est devenue une culture saisonnière à cause de cette rouille, souvent pratiquée en saison sèche, pendant laquelle le développement des mycoses est défavorisé par les conditions climatiques. Deux extraits végétaux ont été expérimentés pour combattre ce parasite, il s'agit de Carica papaya et Mitracarpus villosus (PULULU, 2007).

Photo 3 : La rouille jaune de baselle

v Ravageurs

La plupart de cultivars sont très sensibles aux attaques de Meloidogyne spp responsables de l'apparition de galles sur le système racinaire des plantes. Les méthodes de lutte recommandées sont la désinfection du sol et le recours à une rotation culturale appropriée (DE LANNOY, 2001). Pour lutter contre ces ravageurs on peut utiliser les extraits des espèces locales comme Monordica charantia, Milletia versicolor (PULULU, 2007).

2.4. METHODES

2.4.1. PREPARATION DU TERRAIN

L'expérimentation était réalisée sur une jachère ayant portée quelques mois avant, de cultures maraîchères (aubergine et morelle). Son sol sablonneux est pauvre en humus. Le terrain a été d'abord sarclé (Photo 4), ensuite labouré (Photo 5) à la profondeur de 15 cm.

Photo 4 : Sarclage du terrain.

Photo 5 : Labour du terrain

2.4.2. FERTILISATION

La fertilisation a été faite avec des fumures d'origine végétale, animale et minérale. L'épandage a été effectué sur toutes les parcelles à raison de 30t/ha pour les engrais organiques et 10t/ha pour l'urée : il s'agit d'azolla, fiente lisier et urée.

2.4.3. SEMIS

Le semis a été direct à raison de 3 graines par poquet et aux écartements de 20 cm sur la ligne et 25 cm entre les lignes, soit 203.333 pieds/ha. La quantité de semences nécessaires est de 20 Kg/ha. Au bout de 15 jours, nous avons procédé au démariage de façon à ne conserver qu'un seul plant par poquet.

2.4.4. ENTRETIEN

L'entretien a porté sur le sarclage et le regarnissage. Le sarclage a été effectué 2 fois et le regarnissage a eu lieu 12 jours après le semis.

2.4.5. RECOLTE

Les plantes ont été extirpées 43 jours après le semis et ensuite pesées. Ces résultats ont constitué les principales données d'appréciation de l'action de différents fertilisants expérimentés pour le rendement en poids.

2.4.6. ARROSAGE

Pendant toute la période culturale, du semis à la récolte, le champ expérimental était arrosé deux fois par jours, matin - soir.

2.4.7. DISPOSITIF EXPERIMENTAL

L'expérimentation a été réalisée sur 5 blocs randomisés avec 5 répétitions par traitement. Chaque bloc comptait 5 parcelles de 6 m² portant en moyenne 122 pieds. La disposition des différents traitements a été faite au hasard (Fig. 1).

T3

T1

T4

T0

T2

T2

T3

T1

T4

T0

T1

T4

T0

T2

T3

T4

T0

T2

T3

T1

T0

T2

T3

T1

T4

Fig. 1 : Dispositif expérimental

Légende

CHAPITRE III : PRESENTATION DE RESULTATS

ET LEUR INTERPRETATION

La comparaison des différents fertilisants expérimentés a été appréciée en tenant compte de paramètres suivants : la croissance en épaisseur et en longueur, le nombre de feuilles et le poids des plants frais (rendement).

3.

3.1. LA CROISSANCE EN EPAISSEUR

Les mesures sur la croissance en épaisseur de différents traitements ont été prises à la récolte. Les plants fertilisés à Azolla excellent en épaisseur. Le lisier apporte aussi des nutriments dans le sol qui ont influencé positivement la croissance en épaisseur ; en effet, les plantes des parcelles fertilisées à ce fumier organique d'origine animale occupent la deuxième et la troisième place après Azolla (Tableau 1).

Les calculs statistiques montrent que les différents fertilisants ont influencé ce paramètre. La plus petite différence est significative entre la croissance en épaisseur des plantes fertilisées à Azolla, au Témoin et à l'Urée. Il n'existe aucune différence significative entre la fertilisation à Azolla, Lisier et Fiente.

Tableau 1 : épaisseur de plants au niveau du collet (en cm)

TRAITEMENTS

REPETITIONS

TOTAL

MOYENNE

1

2

3

4

5

T0

1,00

0,80

0,90

0,50

0,60

3,8

0,76

T1

1,30

1,00

0,70

1,30

1,40

5,7

1,14

T2

0,80

0,90

1,00

1,00

0,80

4,5

0,90

T3

1,00

1,10

1,20

1,00

1,20

5,5

1,1

T4

0,50

0,80

0,80

0,55

1,10

3,75

0,75

PPDS (5%) = 0,3

3.2. CROISSANCE EN LONGUEUR

Les données regroupées dans le tableau 2 représentent la croissance en longueur des plants de Basella alba var. alba fertilisés à la fumure organique d'origine végétale, animale et à l'urée (Photo 6). La taille des différents plants mesurés varie entre 22, 32 et 30, 86 cm. Comme dans le cas précédent, les pieds fertilisés à Azolla et au lisier excellent en taille.

Les pieds de parcelles fertilisées à base de fiente et l'urée viennent en troisième et quatrième positions.

La croissance en longueur n'a pas été influencée par les traitements, en effet, la valeur de Fisher (F) calculée est inférieure à la valeur de Fisher tabulée à 5%.

Tableau 2 : Taille de plants fertilisés aux différents engrais (en cm)

TRAITEMENTS

REPETITIONS

TOTAL

MOYENNE

1

2

3

4

5

T0

15,50

17,00

27,70

28,70

22,70

111,60

22,32

T1

22,60

24,00

21,00

32,70

54,00

154,30

30,86

T2

20,00

14,50

23,30

44,20

44,20

146,20

29,24

T3

27,30

18,00

28,40

37,20

42,40

153,30

30,66

T4

12,50

18,00

18,00

22,50

41,60

192,60

22,52

PPDS (5%) = 14,9

Photo 6 : Plants de Basella alba var. alba fertilisés à la fumure organique d'origine végétale, animale et à l'urée.

3.3. LE NOMBRE DE FEUILLES

Les moyennes de nombre de feuilles par plant de différents traitements regroupées dans le tableau 3, montrent que les plantes de parcelles fertilisées à Azolla excellent en nombre, suivies de celles fertilisées au lisier, celles enrichies à la fiente et à l'urée viennent en troisième et quatrième position.

Les calculs statistiques y afférents prouvent à suffisance que la plus petite différence est significative entre les plantes fertilisées à Azolla, au témoin et à l'urée.

Cette différence démontre que ces traitements ont une influence sur le nombre de feuilles. La différence est non significative entre la fertilisation à Azolla, Lisier et Fiente.

Tableau 3 : Nombre de feuilles des plants fertilisés aux différents engrais

TRAITEMENTS

REPETITIONS

TOTAL

MOYENNE

1

2

3

4

5

T0

23

28

29

13

14

107

21,40

T1

39

40

26

58

98

261

52,20

T2

35

14

33

66

36

184

36,80

T3

47

32

43

51

57

230

46,00

T4

12

27

26

12

43

120

24,00

PPDS (5%) = 22,50

3.4. LE POIDS DES PLANTS FRAIS

Les données sur les poids des plants sont regroupées dans le tableau 4. Les plantes des parcelles fertilisées à Azolla pèsent plus que celles des autres traitements. Comme dans le cas précédents, la plus petite différence est significative entre les plantes fertilisées à Azolla, au témoin et à l'urée. Le paramètre considéré a été influencé par les traitements.

Aucune différence significative n'est observée entre les traitements à base d'Azolla, le lisier et la fiente. Ce paramètre est plus important car il influence le rendement et la rentabilité de la culture de Basella alba var. alba

Tableau 4 : Le poids des plants frais fertilisés aux différents engrais

TRAITEMENTS

REPETITIONS

TOTAL

MOYENNE

1

2

3

4

5

T0

50

50

60

30

30

220

44

T1

80

60

40

100

140

420

84

T2

40

40

60

80

60

280

56

T3

80

60

80

80

100

400

80

T4

20

50

40

30

70

210

42

PPDS (5%) = 29,6

CONCLUSION

La faible productivité des cultures est un problème auquel sont confrontés les maraîchers de notre pays. Le manque de moyens suffisants pour l'achat des engrais chimiques et leur rareté sur le marché ainsi que la carence d'information sur d'autres moyens ou techniques moins onéreux pour augmenter la productivité des cultures sont à la base de cette situation.

Pour pallier à cette difficulté, nous avons expérimenté l'action d'Azolla cristata sur la restauration de la fertilité du sol, capable de doter ce dernier en nutriments nécessaires à l'amélioration de rendement des cultures maraîchères. Vingt-cinq parcelles, reparties en 5 blocs randomisés avec 5 répétitions par traitement avaient servi pour l'expérimentation. A l'instar des parcelles témoins, le traitement avec Azolla a été réalisé en comparant différents fertilisants (fiente, lisier, urée), et apprécié en tenant compte des paramètres suivants : la croissance en épaisseur et en longueur, le nombre de feuille et le poids des plants frais (rendement).

Hormis les traitements à base de l'urée qui avaient reçus 10 t/ha, les différents traitements ont été fertilisés à la même dose de fumier (30 t/ha). A l'issu de l'expérimentation, suivant les paramètres considérés, seuls les traitements à base d'Azolla excellent en croissance en épaisseur et en longueur, en nombre de feuille et en poids des plants frais. Après les calculs statistiques entre les différents traitements et le témoin, il a été observé que ceux à base d'azolla avaient influencé tous les paramètres, sauf la croissance en longueur où la plus petite différence n'a pas été significative.

Azolla cristata a démontré ainsi sa capacité de restaurer la fertilité du sol par sa richesse en nutriment capable d'augmenter le rendement de Basella alba var alba. Notre étude est une approche qui démontre qu'il existe d'autres moyens que les paysans peuvent utiliser pour augmenter le rendement de leur culture. Nous souhaitons donc que ce travail puisse être utile aux maraîchers, et que le scientifique congolais accorde un intérêt particulier à la recherche des nouvelles méthodes qui leur seront accessibles afin de leur permettre d'améliorer la productivité des cultures et d'augmenter ainsi leur revenu.

BIBLIOGRAPHIE

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http://www.taloha.info/document.php?id=117






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