CHAPITRE 5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
5.1 CONCLUSION
L'étude réalisée dans les
argroforêts à base de cacaoyers des départements de la
Lékié, de la Mefou-Afamba et de la Mvila a montré que ces
milieux écologiques sont très riches et très
diversifiés avec 255 espèces différentes
identifiées dans l'ensemble de la zone d'étude, soit 186 dans la
région d'Ebolowa, 172 à Mfou et 141 dans la région
d'Okola.
La répartition des espèces productrices des PFNL
identifiées par type biologique dans l'ensemble de l'étude a
révélé 165 espèces d'arbres, 13 espèces
d'arbustes, 30 espèces de lianes et 47 espèces d'herbes, donnant
ainsi à l'AFC une structure semblable à celle de la forêt
naturelle. Les cacaoyères de la région d'Ebolowa se sont
révélées les plus riches et les plus diversifiées
par rapport aux autres sites. Parmi les espèces d'arbres
inventoriées dans les AFC, 37,68 % sont des espèces introduites
contre 62,32 % des espèces locales dans l'ensemble de la zone
d'étude. Cette tendance est presque identique dans les régions de
Mfou et Ebolowa. Par contre à Okola, 61,34 % d'arbres sont des
espèces introduites contre 31,66 % des espèces locales.
Il a également été montré que les
espèces végétales compagnes du cacaoyer ne s'y trouvent
pas au hasard. En effet, 28,39 % spécimens inventoriées dans les
AFC sont des plantes utilisées dans l'alimentation et 66,41 % sont des
plantes médicinales. 32 espèces différentes d'arbres
fruitiers ont été identifiées dans ces systèmes de
production soit 26 dans la région d'Ebolowa, 24 dans la région de
Mfou et 22 dans la région d'Okola.
Les densités des arbres en tiges par hectare ont eu les
valeurs de 151,82, 196,80, 119,47, 155,83 respectivement dans les
régions d'Ebolowa, Mfou, Okola et l'ensemble de la zone d'étude.
Les espèces les plus abondantes étant, Persea americana,
Dacryodes edulis, Mangifera indica, Elaeis guineensis, Albizia adianthifolia,
Rauvolfia vomitoria, Ficus exasperata et Pycnanthus angolensis.
Les AFC de la Lékié sont économiquement
plus riches en PFNL que celles des deux autres régions, car elles sont
composées majoritairement des arbres fruitiers introduits. Quelle que
soit la région, il a été trouvé que la distribution
des arbres fruitiers en fonction de l'état n'était pas de nature
à assurer la durabilité de la production. Il en est de même
de certaines techniques de collecte des PFNL.
L'activité anthropique et la pression démographique
se sont révélées comme principaux facteurs justifiant les
différences observées entre les différents sites
d'étude.
En définitive, les AFC présentent un important
potentiel en produits forestiers non ligneux qui peut être
valorisé et intégré dans le système de production
des paysans. En Somme, cette étude révèle que les AFC
recèlent une flore très diversifiée et dont la gestion
durable pourrait permettre de mieux rentabiliser les cacaoyères
qu'à travers l'unique produit extrant classique qu'est le cacao.
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