3.2 PRESENTATION DU PROGRAMME CACAO DURABLE (STCP)
3.2.1 Presentation de L'IITA
Après le succès de l'Institut International de
Recherche sur le Riz (IIRI) créé en 1960 aux Philippines, les
fondations Rockefeller et Ford, des deux industriels américains Henry
Ford et John
Davis Rockefeller, furent motivées à diversifier
la recherche agricole en mettant sur pied d'autres institutions
spécialisées à travers le monde. C'est ainsi que
l'Institut International de Recherche en Agriculture Tropicale (IITA) vit le
jour en 1967 et dont le siège fut implanté sur mille hectares
d'une exploitation expérimentale située à Ibadan au
Nigeria. Cet organisme s'est par la suite étendu dans plusieurs pays
d'Afrique tropicale Subsaharienne parmi lesquels le Cameroun dont le Centre
Ecorégional de Forêt Humide de L'IITA (IITA-HFC) s'est
installé en 1990 à Yaoundé (Nkolbisson).
Reconnu comme une société autonome à but
non lucratif, l'IITA fut établi comme la première grande
composante africaine d'un réseau intégré de centres
internationaux de recherche et de formation disséminés de part
les régions en développement de la planète, et
parrainées par une institution mère dénommée:
Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (GCRAI). Cette
structure est en fait une association informelle (regroupant divers
gouvernements, fondations privées, organisations internationales et
régionales), créée en 1971 par la banque mondiale, la FAO,
et le PNUD, dans le but de soutenir les efforts de différents centres de
recherche agricole dans leurs activités visant à améliorer
quantitativement et qualitativement la production alimentaire ainsi que le
niveau de vie des populations des pays en voix de développement.
L'IITA est financé par la banque mondiale, la FAO, le
PNUD, l'Agence Américaine pour le Développement International
(USAID), l'Agence Canadienne pour le Développement International (CIDA),
et les gouvernements d'Australie, de Belgique, du Nigéria, d'Italie et
de France.
Pour accomplir sa mission, l'IITA mène des
activités de recherche, participe à diverses activités de
transfert de technologie, de formation ainsi que d'échange de
matériel génétique et d'information dans de nombreuses
régions d'Afrique sub-saharienne, et ceci en collaboration avec les
programmes nationaux et régionaux à l'instar du projet de
durabilité des cultures pérennes « Sustainable Tree Crop
Programme » (STCP).
3.2.2 Presentation du projet STCP 3.2.2.1
Description
Le projet STCP est un programme régional
intégré d'amélioration du bien-être social et
économique des petits paysans, et de la durabilité
environnementale des champs à base de cultures arborées. Mis sur
pied en 2000, il fait intervenir cinq pays Ouest africains : Cameroun, Cote
d'ivoire, Ghana, Guinée, Nigeria.
Au Cameroun le projet pilote du programme STCP s'intitule :
Projet pour le renforcement des capacités des organisations de
producteurs de cacao membres du réseau national STCP dans la
promotion des systèmes de production socialement
appropriés, rentables et acceptables au plan écologique au
Cameroun. Il est abrité par le centre écorégional de
forêt humide de l'IITA au Cameroun (IITA-HFC).
3.2.2.2 Objectifs du STCP
Le projet STCP-Cameroun vise à promouvoir un
système de production des cultures pérennes économiquement
rentables et écologiquement durables. Pour ce faire, il se propose
d'améliorer les stratégies d'évolution et de
pérennisation des revenus des petits producteurs de cacao dans le site
du projet pilote du pays en promouvant la professionnalisation des
organisations membres du réseau national pour :
1. Reconquérir le marché mondial sur lequel le
cacao camerounais connaît une décote ;
2. Répondre aux exigences des consommateurs sur l'origine
et les modes de production du cacao mis sur le marché ;
3. Contribuer à la reconnaissance de l'agriculture comme
un métier.
De façon spécifique, le projet a comme objectifs de
:
1. renforcer les capacités de représentation et de
défense des intérêts des organisations de producteurs de
cacao membres du réseau.
2. renforcer les capacités techniques et
économiques des producteurs de cacao pour améliorer la
productivité et les rendements des cacaoyères et la
qualité du produit.
3. promouvoir la biodiversité et la préservation
de l'environnement.
4. diversifier les sources de production et de revenu des
producteurs, par l'exploitation des espèces agroforestières
introduites dans les cacaoyères et d'autres spéculations.
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