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Contribution à  l'étude du potentiel en produits forestiers non ligneux (pfnl) et fruitiers conventionnels des agroforêts à  base de cacaoyers de la zone forestière humide du Cameroun. Cas des régions d'Okola, Mfou et Ebolowa

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par Yves Nathan Mekembom
Université de Dschang - Ingénieur des eaux, forêts et chasses 2005
  

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CHAPITRE 3. METHODOLOGIE

3.1 PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

3.1.1 Situation géographique

Les provinces du Centre et du sud Cameroun sont deux unités administratives issues de l'éclatement de l'ancienne province du Centre-Sud. Elles s'étendent entre les latitudes 2°06'Nord et 6°14' Nord et les longitudes 9°42' Est et 13°45'Est (Tchatat, 1996). Elles couvrent une superficie d'environ 116129 km2 soit un peu plus des 50% de la zone forestière du pays (Mevian, 2000). La zone d'étude (figure 1) se situe entre les latitudes 2°35' Nord et 4°15' Nord et les longitudes 11°48' Est et 11°15' Est (Zapfack et al., 2002). Dans cette zone, notre étude s'est déroulée dans les régions d'Okola, Mfou et Ebolowa.

3.1.2 Cl imat

La région étudiée appartient au climat équatorial guinéen (Moby-Etia, 1979, cité par Tchatat, 1996) caractérisé par 4 saisons : (1) une grande saison sèche de mi-novembre à mi-mars, (2) une petite saison pluvieuse de mi-mars à mi-juin, (3) une petite saison sèche de mi-juin à mi-août et (4) une grande saison pluvieuse de mi-août à mi-novembre.

Selon Villiers et Santoir (1995), les précipitations moyennes annuelles croissent d'Okola (1500 mm) à Ebolowa (1900 mm). Les températures moyennes annuelles diminuent de façon très peu significative du sud vers le nord de la zone d'étude avec des valeurs de 29,7° C et 29,6° C respectivement pour les stations au voisinage de Yaoundé et Ebolowa (Tchatat, 1996). Du même auteur, les températures moyennes annuelles augmentent suivant le même gradient (23,5° C ; 24,0° C et 24,1° C.).

3.1.2 Relief et peclologie

L'altitude moyenne de la zone d'étude se situe entre 600 et 700 m (Santoir, 1995).

Selon Vallerie (1995), les sols dominants dans la région d'Ebolowa sont de type peu évolués, lithiques, fortement désaturés typiques ou rajeunis, ocres à jaune. Certaines zones de cette région sont caractérisées par des sols ferralitiques, fortement désaturés, hydromorphes et de faciès jeune.

Figure 1 : Situation géographique des villages d'étude
Source : adapté de Tchatat (1996)

Du même auteur, la région de Mfou est dominée par des sols ferralitiques fortement désaturés, typiques rouges, faciès ocre indurés, jaune, en bas de pente. Les sols de la région d'Okola sont presque les mêmes que ceux de Mfou. Seulement, aux types de sols cités plus haut, on ajoute les sols ferralitiques moyennement désaturés à faciès jaune, hydromorphe des bas fonds (Vallerie, op.cit.).

3.1.3 Végétat ion

Les trois régions de la zone d'étude présentent en commun un faciès de dégradation des forêts denses semi-caducifoliées toujours verte qui se développe au contact de la forêt semicaducifoliée à la suite de l'action humaine, au creusement des routes, plantations industrielles et exploitation forestière (Villiers et Santoir, 1995).

Au point de vue floristique, et en dehors de tous les éléments typiques de la forêt semicaducifoliée à Sterculiaceae et Ulmaceae, relictuels ou au contraire colonisateurs, il est possible d'établir à grands traits l'originalité de ces faciès, malgré toute leur complexité floristique locale (Letouzey, 1985).

En ce qui concerne les arbres et les arbustes, (Letouzey, 1985) note la présence d'un grand nombre d'espèces liées incontestablement à la présence humaine, qui même si elles existent isolées dans les massifs forestiers intacts, trouvent au voisinage de l'homme des conditions propices à leur développement. Il cite ainsi : Albizia adianthifolia, Alstonia boonei, Antrocaryon klaineanum, Bombax buonopozense, Bridelia spp., Caloncoba welwitschii, Ceiba pentandra, Discoglypremna caloneura, Distmonanthus benthamianus, Duboscia macrocarpa, Markhamia lutea, Markhamia tomentosa, Milicia excelsa, Ficus mucuso, Harungana madagascariensis, Macaranga spp., Mallotus oppositifolius, Petersianthus macrocarpus, Piptadeniastrum africanum, Polyscia fulva, Pycnanthus angolensis, Rauvolfia caffra, Rauvolfia vomitoria, Ricinodendron heudelotii, Spathodea campanulata, Musanga cecropioides, Myrianthus arboreus, Tetrapleura tetraptera, Vernonia conferta, Xylopia spp. Zanthoxylum gilletii. Du même auteur, Les lianes sont nombreuses dans ces faciès mais aussi diverses. Une caractéristique essentielle de ces faciès est le développement volumétrique remarquable pris par certaines grandes herbacées, appartenant aux Marantaceae (Megaphrynium spp., Haumania danckelmania, etc.) et aux Zingiberaceae (Costus spp., Aframomum spp., ...). Quant aux plantes herbacées, souvent héliophiles ou semi-héliophiles, elles sont trop diverses pour qu'il en soit donné une longue liste. Ainsi, Desmodium adscendens, Ipomoea involucrata, Olyra latifolia, Palisota spp., Chromolaena odorata, Palisota spp., et Elephantopus mollis peuvent être retenues comme les plus fréquentes.

Massein (2000), trouve que la Lékié est un département densément peuplé où les terroirs villageois ne portent plus que des agroforêts (AF) progressivement mises en place par les planteurs depuis le début du siècle.

La végétation de la Lékié se compose à l'origine des îlots de forêt semi-décidue ou de recrus forestiers isolés dans les savanes péri-forestières qui ont été défrichées pour installer les cacaoyères (Letouzey, 1985 ; Villiers et Santoir, 1995). Un ombrage est nécessaire pour le développement de ces cultures. Progressivement un équilibre s'établit et permet la persistance d'un couvert forestier où on retrouve les caractéristiques de la forêt semi-caducifoliée, mais aussi quelques éléments de la forêt toujours verte et des savanes intraforestières surtout à Bridelia ferruginea et Annona senegalensis. Letouzey (op.cit.) qualifie cette végétation de forêt domestiquée.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand