1.5. Réserve de biosphère
1.5.1. Définition
Les réserves de biosphère sont des aires
protégées portant sur les écosystèmes terrestres ou
une combinaison d'écosystèmes terrestres et côtiers/marins
représentatifs, dont la communauté internationale a reconnu
l'importance dans le cadre du programme de l'UNESCO sur l'homme et la
biosphère (UNESCO-MAB, 1996).
1.5.2. Objectifs
Les réserves de biosphère répondent
à trois objectifs (Kankolongo,
1999) :
1. Conserver la diversité et
l'intégralité des communautés biotiques des plantes et des
animaux de leurs écosystèmes naturels pour satisfaire aux besoins
actuels et futurs de l'humanité ;
2. Offrir des régions propices aux recherches sur
l'écologie, l'environnement, le climat notamment des études
fondamentales tant à l'intérieur qu'aux abords de ces
réserves ;
3. Permettre des activités éducatives.
1.5.3. Fonctions
Les réserves de biosphère s'efforcent de
constituer des sites modèles pour les études et les
démonstrations relatives aux approches de la conservation et du
développement durable, au niveau régional, en combinant trois
fonctions fondamentales qui sont complémentaires et interactives
(UNESCO-MAB, 1996) :
1. Une fonction de conservation, pour préserver les
ressources génétiques, les espèces, les
écosystèmes et les paysages ;
2. Une fonction de développement pour encourager un
développement économique et humain durable, des points de vue
social, culturel et écologique ;
relation avec les activités d'intérêt local,
national et global, visant la conservation et le développement
durable.
1.5.4. Agencement territorial et spatial
Concrètement, chaque réserve de biosphère
devrait contenir trois éléments suivants (UNESCO-MAB, 1996) :
a) Une ou plusieurs aires centrales bénéficiant
d'une protection à long terme et permettant de conserver la
diversité biologique, de surveiller les écosystèmes les
moins perturbés et de mener des recherches et les autres
activités peu perturbantes (par ex. l'éducation) ;
b) Une zone tampon, bien identifiée, qui normalement
entoure ou jouxte les centrales ; elle est utilisée pour les
activités de coopération, compatibles avec les pratiques
écologiquement viables, y compris l'éducation relative à
l'environnement, les loisirs, l'éco-tourisme et la recherche
appliquée et fondamentale ;
c) Une zone de transition, flexible (ou aire de
coopération) qui peut comprendre un certain nombre d'activités
agricoles, d'établissements humains et d'autres exploitations, et dans
laquelle les communautés locales, les agences de gestion, les
scientifiques, les organisations non gouvernementales, les groupes culturels,
les intérêts économiques et autres partenaires travaillent
ensemble pour gérer et développer durablement les ressources de
la région.
Ces trois zones sont conçues et mises en place sous des
formes variées, afin de s'adapter aux conditions et aux besoins
locaux.
11 Chapitre II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
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