3. Problèmes
majeurs des médias zaïrois
Parmi les problèmes majeurs que connaissent les
médias en RDC, il y a les problèmes financiers,
managériaux, professionnels, politique juridique et
déontologique. En ce qui concerne les problèmes financiers, les
médias de la deuxième République étaient
suffisamment bien alimentés car le gouvernement était une vache
laitière pour les médias. Parmi les travailleurs qui vivaient
dans des conditions meilleurs au Zaïre, les professionnels des
médias y étaient aussi comptés entre les trois premiers.
La procuration d'un véhicule par une entreprise de presse était
une question de volonté seulement.
Face au problème professionnel, le journalisme
n'était plus un métier des libertés, mais de contrainte.
Parce que corrompu par le pouvoir, les journalistes se sont trouvés dans
une dette morale ; ainsi ils ne pouvaient donner des informations qui
accuseraient la mauvaise gestion du pouvoir. Ils ne pouvaient pas non plus
s'empêche à mentir le public, si cela contribuera à attirer
la sympathie du public envers le pouvoir de Mobutu. Ainsi donc, face à
cette réalité, il faut dire que du point de vue de la forme, la
production journalistique était faite avec professionnalisme. Mais du
point de vu le fond, il est honnête d'avouer qu'il existait de presse
libérale au Zaïre.
Parlant du problème politique, le principe était
que le MPR était l'institution suprême de la République.
Comme il avait pris en charge tous les problèmes liés au
fonctionnement des médias, ceux-ci ne pouvaient jamais élever la
voix ou se mettre en porte à faux contre le régime. La presse
n'avait aucun droit de critiquer les décisions et les dispositions
prises par le pouvoir ; mais au contraire, elle était dans
l'obligation de mobiliser tout le peuple à leur adhésion. Le
journaliste et l'homme politique étaient tous dans un même sac.
Signalons en définitive que les patrons des
médias au Zaïre étaient d'abord des cadres du MPR,
chargés de la mobilisation. Ils étaient nommés par le
président de la République et furent les premières
personnes à étouffer la liberté des journalistes. La
déontologie fut celle dictée par ceux-ci qui sauvegardaient tout
le cadre juridique en matière des médias. Ce sont des mouchards
du pouvoir.
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