ABSTRACT
Hunger has always been a scourge that has caused more
havoc among the people. In Benin, this is unfortunately a reality that is
imposed on a portion of the population. This is what prompted the authorities
in Benin to commit themselves, through the Millennium Development Goals, to
relieve their people from the tortures inflicted by hunger. But in 2011, less
than four years of the MDG deadline, the finding is that the level of hunger is
still high, despite all efforts by the government and its partners to reduce
its impact. Thus, the question of what prevents efforts to give the desired
results arises with great acuity. This is one of the issues that this research
attempts to answer, through an application of the MDGs Accelerating Framework
(MAF) for in Benin. This latest-generation tool, designed by the United Nations
Development Program (UNDP), not only identify all high-impact interventions on
the MDGs whose achievement is uncertain, but also seeks the bottlenecks that
limit the impact of these interventions on the ground, then offer quick
solutions to overcome these obstacles. In the context of this specification,
the tool is applied at a disaggregated level, that is to say it fits the staple
of the diet of Beninese households. The main conclusions of the implementation
of such a methodology are clear that many obstacles prevent the sector
concerned to reduce hunger in Benin. It was therefore proposed solutions to the
highest priority of these bottlenecks. Beyond these solutions, a costing
thereof has been made on the basis of the methodology of unit costs of the
Millennium Project. This estimate performed allowed us to understand that
efforts must be intensified to enable this sector to contribute to reducing
hunger in Benin. The main recommendations therefore focus on the implementation
of proposed solutions, but also on the finalization of the National
Agricultural Census, whose statistics will facilitate the future implementation
of the MAF in the agricultural sector as well the monitoring-evaluation of this
implementation is this sector. Key words: hunger;
Millennium Development Goals; MDGs Accelerating Framework; agricultural sector;
unit costs.
INTRODUCTION
La faim, ce mot qui évoque des images de famine et
privation de nourriture, est l'un des importants fléaux auquel le monde
entier essaie tant bien que mal de faire face depuis toujours. Elle se
manifeste, sur toute l'étendue de la planète et continue
aujourd'hui encore de faire des victimes à travers le monde.
Déjà très tôt, des actions de sensibilisation
à l'échelle mondiale ont été entreprises en vue
d'attirer l'attention sur les dégâts occasionnés par la
faim et la malnutrition qui en découle. Dans son livre « La
nutrition dans les pays en développement » Michaël C.
Latham(1996) rapporte l'engagement des pays à lutter efficacement contre
la faim en 1992 en ces termes : «Nous, ministres et
plénipotentiaires de 159 États, déclarons notre
détermination à éliminer la faim et à
réduire toutes les formes de malnutrition. La faim et la malnutrition
sont inacceptables dans un monde qui dispose à la fois des connaissances
et des ressources voulues pour mettre fin à cette catastrophe humaine
». Cette volonté de réduire la faim est reconduite lors du
Sommet mondial des Nations Unies en 2000 et constitue le premier objectif du
millénaire pour le développement, démontrant ainsi
l'ampleur du phénomène que constituent la faim et la
nécessité de lutter contre ce fléau sous toutes ses formes
apparentes. En effet en 1996, 823 millions de personnes souffraient de faim
dans le monde. Dans son rapport sur l'état de l'insécurité
alimentaire dans le monde 2005, la FAO estimait à 6 millions le nombre
d'enfants mourant de maladies liées à la malnutrition et à
la faim à travers le monde entier. Malgré la solide
volonté politique des Etats et de leurs dirigeants, la situation
alimentaire mondiale se dégrade davantage et le nombre de personnes
souffrant de faim dans le monde augmente de manière vertigineuse. C'est
ainsi qu'en 2008 l'UNICEF dénombrait 143 millions d'enfants de moins de
5 ans qui souffraient de malnutrition, dont 20 millions souffraient de
malnutrition sévère. Le PAM affirme qu'en 2011 près d'un
milliard de personnes souffraient de sous-alimentation, ce qui
représente l'équivalent en population de l'Amérique du
nord et de l'Europe réunis.
En Afrique les régions les plus touchées par la
faim sont essentiellement l'Afrique subsaharienne et l'Afrique continentale. En
effet, en Afrique subsaharienne, le nombre de personnes souffrant de
sous-alimentation chronique est passé de 96 millions entre
1969 et 1971 à 204 millions entre 1990 et 1992 tandis
qu'en Afrique continentale il est passé de 116 à 211 millions sur
la même période. La FAO estimait à 239 millions le nombre
de personnes sous alimentés en 2010. La violence et la tendance
haussière de ces chiffres montre à quel point la situation
alimentaire des populations africaines est préoccupante lorsqu'on sait
que les populations constituent la richesse des nations et la main d'oeuvre
nécessaire pour le développement économique et social du
continent.
Au Bénin, le gouvernement avec l'appui des partenaires
au développement a élaboré et mis en oeuvre plusieurs
stratégies et actions pour assurer au peuple béninois la
sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cependant,
l'insécurité alimentaire touche encore 33,6% 2 des
béninois en 2009, frappant plus en milieu rural qu'en milieu urbain
(respectivement 34,6% contre 32,2% la même année). Face à
cette situation et vu l'importance de l'alimentation dans le
développement d'une nation, il importe pour le gouvernement de
définir un nouveau cadre lui permettant de relever le défi de
l'alimentation en quantité et en qualité de la population
béninoise. C'est justement dans ce cadre que le présent
mémoire s'inscrit. Il essaie d'apporter un début de solution
à cette situation en élaborant le cadre
d'accélération des OMD pour le secteur agricole. Un tel cadre est
un instrument défini par le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) pour aider les pays en développement
à mieux rationnaliser les ressources disponibles pour l'atteinte des
cibles OMD. Certains pays comme le Togo l'ont déjà mis en oeuvre
pour le secteur agricole. L'instrument est en cours de réalisation au
Bénin pour l'eau et l'assainissement.
Le présent mémoire, à la
différence d'une application de l'instrument au niveau sectoriel
l'appliquera à un niveau sous-sectoriel de l'agriculture notamment en ce
qui concerne la filière maïs. Dans le premier chapitre, un
diagnostic de l'agriculture, et un état des lieux de la situation de la
faim au Bénin est effectué. De ce diagnostic, le deuxième
chapitre tire la problématique de l'étude et présente les
objectifs, les hypothèses, l'intérêt de l'étude et
la méthodologie. Ensuite, le troisième et dernier chapitre expose
les résultats issus des analyses tandis que les mesures essentielles et
les recommandations constituent la conclusion.
2 INSAE, EMICoV-suivi 2010
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
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