« Nous certifions que le présent mémoire a
été réalisé par ses auteurs et exempt de
tout plagiat. Il est arrivé à terme et peut être soutenu
devant un jury ».
Signatures
Maitre de stage Tuteur de mémoire
M. André-Félix SOSSOU Marie-Odile
ATTANASSO
Les opinions émises dans ce mémoire
sont propres aux auteurs et n'engagent en aucun cas l'Ecole Nationale
d'Economie Appliquée et de
Management (ENEAM).
DEDICACES
· · A ma mère DAOUDA Ganyath, pour son
amour, et son soutien ; · · A mon oncle pour ses conseils et
orientations ;
· · A mon père, mes soeurs et à
tous mes proches.
Hamis O. Alladé BADAROU
· · A ma famille
Ruben Barnabas DJOGBENOU
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
3
|
REMERCIEMENTS
L'expression de notre profonde gratitude va à l'endroit
des personnes, qui près ou de loin, ont contribué à la
réalisation du présent travail. Il s'agit notamment de :
> Tout le personnel de l'administration de l'Ecole Nationale
d'Economie Appliquée et de Management (ENEAM) en particulier :
1' M. Joseph PRINCE AGBODJAN, Directeur de l'ENEAM ;
i' Mme ACACHA-AKAKPO Hortensia, Responsable pédagogique
Planification i' M. Roland MEDJIGBODO, Responsable pédagogique
Statistique
> Mme Marie-Odile ATTANASSO, Enseignante-chercheur à
l'Université d'Abomey-Calavi, notre maître de mémoire pour
ses observations et ses orientations ;
> M. André-Felix SOSSOU, Coordonnateur du Projet
PADC-OMD, notre tuteur de stage, pour ses orientations, ses observations et sa
disponibilité tout au long du stage ;
> Tout le personnel du Projet PADC-OMD
> M. Euloge VIDEGLA, Agroéconomiste au Ministère
de l'Agriculture, de l'Elevage et de la pêche (MAEP) ;
> M. Abid Souleymane, Agroéconomiste au Projet
d'Urgence d'Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA);
AVANT-PROPOS
L'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management
forme sur une durée de trois (3) ans des Ingénieurs des Travaux
Statistiques ainsi que des Ingénieurs en Travaux de Planification. Les
étudiants portant ces dernières dénominations sont issus
des filières Statistique et Planification de l'Option 2 : Economie
Appliquée. Le contenu de cette formation porte sur des enseignements
concernant divers domaines de l'Economie, de la Planification, de la
Statistique et de l'Informatique.
Au terme de la troisième année, la formation
débouche sur un stage de trois (3) mois dont l'objectif est
principalement de permettre aux étudiants de mettre en pratique les
connaissances théoriques acquises. Le stage permet de prendre en charge
un réel problème d'entreprise ou de société et d'y
apporter des solutions suite à une analyse méthodologique. A
l'issue du stage, les étudiants peuvent alors déterminer leur
domaine d'intérêt suite à l'expérience acquise.
C'est ainsi qu'il a été effectué un stage
au Projet d'Appui au Développement des Capacités pour la
réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (PADC-OMD), projet sous-tutelle du Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD) et du Ministère du
Développement, de l'Analyse Economique et de la Prospective (MDEAP).
SIGLES ET ABREVIATIONS
AGVSAN Analyse Globale de la
Vulnérabilité, de la Sécurité alimentaire et
Nutritionnelle
ANJE Alimentation du Nourrisson et du Jeune
Enfant
CA Conseil Agricole
CAO Cadre d'Accélération des
OMD
CARDER Centres d'Action Régionale pour le
Développement Rural
CeRPA Centre Régional pour la Promotion
Agricole
CNUCED Conférence des Nations-Unies pour
le Commerce et le Développement
CVA Chaînes de Valeur Ajoutée
DE Direction de l'Elevage
DHD Développement Humain Durable
DPDR Document de Politique de
Développement Rural
DPP Direction de la Programmation et de la
Prospective
DSRP Document de Stratégie pour la
Réduction de la Pauvreté
EDSB l'Enquête Démographique et de
Santé au Bénin
EMICoV Enquête Modulaire
Intégrée sur les Conditions de Vie des ménages
ET Ecart Type
FAO Food and Agriculture Programme
FIDA Fonds Internationale pour le
Développement Agricole
FUPRO Fédération de l'Union des
Producteurs du Bénin
INSAE Institut National de la Statistique et de
l'Analyse Economique
LARES Laboratoire d'Analyse Régionale et
d'Expertise Sociale
LPDR Lettre de Politique de Développement
Rural
MAEP Ministère de l'Agriculture de
l'Elevage et de la Pêche
MAF Millennium development goal Acceleration
Framework
MDEAP Ministère du Développement,
de l'Analyse Economique et de la Prospective
OMD Objectif du Millénaire pour le
Développement
ONASA Office Nationale d'Appui à la
Sécurité Alimentaire
ONG Organisation Non Gouvernementale
OP Organisation Paysanne
PADC-OMD Projet d'Appui au Développement
des Capacités pour la réalisation des Objectifs du
Millénaire pour le Développement
|
PADER Programme d'Appui au Développement
Rural
PADPPA Programme d'Appui au Développement
Participatif de la Pêche Artisanale
PADSA Programme d'Appui au Développement
du Secteur Agricole
PAGER Projet d'Activités
Génératrices de Revenus
PAM Programme Alimentaire Mondial
PANAR Programme National d'Alimentation et de
Nutrition axé sur les résultats
PDRT Programme de Développement de la
culture des Racines et Tubercules
PIB Produit Intérieur Brut
PNUD Programme des Nations-Unies pour le
Développement
PP Petits Producteurs
PPBS Planification Programmation
Budgétisation et Suivi
PROMIC Projet de Micro-financement et de
Commercialisation
PRSA Programme de Restructuration des Services
Agricoles
PSDSA P au Développement du Secteur
Agricole
PSRSA Plan Stratégique de Relance du
Secteur Agricole
PSRSA Plan Stratégique de Relance du
Secteur Agricole
PUASA Programme d'Urgence d'Appui à la
Sécurité Alimentaire
SCRP Stratégie de Croissance pour la
Réduction de la Pauvreté
SMA Sommet Mondial de l'Alimentation
SPA Seuil de Pauvreté Alimentaire
SPG Seuil de Pauvreté Global
UNICEF Fond des Nations Unies pour l'Enfance.
CADRE INSTITUTIONNEL
1. Bref aperçu du Projet PADC-OMD
Le Projet PADC-OMD s'inscrit dans le cadre du Plan d'actions
du Programme Pays (CPAP) 2009-2013 qui découle du Plan Cadre de
l'assistance des Nations Unies au Bénin (UNDAF 2009-2013). Le projet
opérationnalise un des trois effets1 retenus par le
système des Nations-Unies et se fonde sur le Plan Stratégique du
Programme des Nations Unies pour le Développement, PNUD (2008-2011). Il
fait suite à la clôture, à fin Juin 2011, de trois (3)
importants projets exécutés sur période 2009-2011 : le
Projet OMD-SCRP-DHD, le Projet Développement des Capacités de
Programmation, de mise en oeuvre des programmes de développement (PDC)
et le Projet d'Appui à la Promotion de l'Emploi des Jeunes (PAPEJ).
Tirant leçons de la coopération passée,
le PNUD et le Gouvernement entendent développer ledit projet de
développement des capacités de la chaîne PPBS
(Programmation, Planification, Budgétisation et Suivi) pour l'atteinte
des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) au
Bénin. Le projet contribue à la réalisation des OMD
à travers la mise en oeuvre de stratégies de développement
basées sur les OMD en tenant compte du Développement Humain
Durable (DHD), des principes de l'efficacité de l'aide et de
l'évaluation des politiques publiques. Trois composantes
caractérisent le projet : (i) Processus SCRP et efficacité de
l'aide ; (ii) Renforcement des capacités de la chaîne PPBS (y
compris l'évaluation des Politiques Publiques de coordination de
l'action gouvernementale et (iii) Plaidoyer pour le suivi des OMD et le DHD. Le
projet durera deux ans et demi (2,5) correspondant à la seconde phase du
cycle de coopération 2009-2013.
2. Stratégie du projet.
Le projet se fonde sur l'hypothèse que la
disponibilité/amélioration des capacités (dans toutes
ses dimensions) est l'un des facteurs de succès de
l'opérationnalisation rapide et
1 Le Plan-cadre des Nations Unies pour l'Assistance au
Développement du Bénin(UNDAF) a retenu les trois axes
d'intervention suivants : (i) la réduction de la pauvreté par
l'accélération de la croissance rurale et la promotion de
l'emploi décent ; (ii) l'accès équitable aux services
sociaux de base de qualité ; et (iii) la promotion de la bonne
gouvernance et du développement participatif. Le PADC-OMD
opérationnalise le premier effet retenu par l'UNDAF.
stratégies nationales clairement définies au
Bénin (élaborées de manière participative,
rigoureuse et coordonnée sous le leadership des institutions
nationales). Il s'agira ainsi de renforcer les capacités nationales
à mettre en place pour une bonne gestion du processus de
développement garantissant l'accélération des OMD et
l'obtention des résultats fixés dans la SCRP 2011-2015. De
façon spécifique, le projet contribuera à :
> Améliorer le suivi de la mise en oeuvre de la SCRP
2011-2015 et l'efficacité de l'aide ;
> Renforcer les capacités de planification, de
programmation, d'exécution et de
suivi/évaluation des politiques en vue
d'accélérer les progrès vers les OMD ; >
Améliorer le plaidoyer sur les OMD et le Développement Humain
par
l'amélioration et le suivi des rapports nationaux ;
Pour éviter la dispersion des efforts, les actions de
renforcement des acteurs de la chaîne PPBS porteront prioritairement dans
les cinq (5) disposant déjà de leur stratégie sectorielle
(éducation, santé, eau, infrastructures, agriculture et
environnement). Elles pourront être plus vulgarisées à plus
grande échelle. Ainsi, les interventions du projet se font avec et sous
la responsabilité des structures nationales en charge des
différents volets à savoir :
> La Direction Générale des Politiques Publiques
(DGPD) ;
> La Direction Générale de Suivi des Projets et
Programmes (DGSPP) ; > Le Bureau d'Evaluation des Politiques Publiques
(BEPP) ;
> La Direction de la Prospective des Financements (DPFE) ;
> La Direction de le Programmation et de la Prospective des
Ministères des
secteurs OMD ;
> La Cellule de Suivi des Programmes Economiques et
Financiers (CESPEF) ;
> Les Organes de passation de Marchés Publics des
Ministères ;
> L'Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique (INSAE) ;
> La Direction Générale des Affaires Economiques
(DGAE) > L'Observatoire du Changement Social (OCS).
Face à l'importance des ressources requises pour
réaliser efficacement les activités engagées, le
Gouvernement et le PNUD conviennent de développer des partenariats
stratégiques.
3. Rôles et responsabilités des Partenaires
du Projet
. Les rôles et responsabilités des partenaires du
Projet se déclinent comme suit :
> Ministère du Développement, de l'Analyse
Economique et de la Prospective (MDEAP) : Représentant le Gouvernement
en sa qualité d'Agence de Coordination du Programme du PNUD, il est le
détenteur et le récipiendaire de l'aide au développement.
Il assure la responsabilité première de l'alignement des
résultats du projet sur les priorités nationales. En tant que
bénéficiaire principal, il supervise et contrôle les
produits du projet en vue de leur efficacité et de leur
durabilité, et veille à la concrétisation des
contributions de ces derniers aux Effets du Programme de Pays auxquels ils sont
attachés, à travers son Unité de Gestion et de
Coordination (UGC) de l'UNDAF.
Le MDEAP est aussi l'Agence de Coopération,
gestionnaire de ce projet. A ce titre, il doit s'approprier les produits du
projet et assurer un environnement favorable pour sa mise en oeuvre. Il assure
donc aussi rôle d'Exécutif au Comité Technique de Gestion
du Projet, et doit assurer les audits et la mise en oeuvre des mesures.
> LE BUREAU PAYS DU PNUD : Evalue la capacité du
Gouvernement et veille à la modalité de décaissement la
plus appropriée. Supervise conjointement le projet et assure le
transfert des ressources. Joue le rôle d'Assurance qualité et de
prestataire (Contractant) au sein du Comité Technique de Gestion du
Projet. C'est le deuxième niveau de priorité pour l'alignement
sur les priorités nationales. Il doit garantir l'alignement des
résultats du projet sur le Plan Stratégique du PNUD, et coordonne
la mobilisation des ressources.
> La DGPD : C'est le Partenaire de Réalisation du
Projet. Il met en oeuvre les activités du Projet à travers la
planification, la coordination, le suivi et la comptabilisation, et supervise
les différentes parties responsables. Il est
comptable devant le PNUD et le MDEAP de l'obtention des produits
du projet rend compte de façon trimestrielle des progrès
réalisés.
> Autres parties responsables : CSPEF/MEF, BEPP/Primature,
DCRE. Ils sont responsables de la délivrance dans le délai et
selon la qualité requise, des biens et services à eux
confiés et sont redevables auprès de la DGPD/MDAEP.
4. Structure organisationnelle du Projet
La structure organisationnelle du projet se présente comme
suit :
Comité technique de gestion
-Assistant financier
-Assistante de Direction
-Chauffeurs
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Assurance Qualité
(PSMU et Equipe de Composante Programme)
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Coordonateur de Projet
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TEAM B Appui
PPBS, EPP, CAG
TEAM C Appui
Plaidoyer sur les OMD et DHD
TEAM A Appui
SCRP 3 et efficacité de l'aide
Les bénéficiaires
MDEAP/DC
DGPD, BEPP, CSPEF, DGAE, INSAE, OCS, DGSPP, DPF
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
Le Comité Technique de Gestion du Projet,
présidé par un représentant du MDAEP, est composé
en dehors du Directeur National de (i) un représentant de chaque
direction ; (ii) un représentant du PNUD et (iii) du Coordonnateur
recruté du Projet, qui assure le secrétariat du comité. Il
se réunit au moins une fois tous les trois mois pour connaître et
discuter des questions d'orientation générale, et de façon
spécifique se prononcer sur les questions relatives (i) à la
supervision globale du Projet, (ii) au suivi et contrôle de
l'évolution, (iii) à l'évaluation de chaque année,
etc. En outre, le Comité Technique de Gestion du Projet analyse et
soumet au PNUD, pour avis préalable, tous changements éventuels
nécessaires à la bonne conduite de l'exécution du Projet.
Le Directeur National du Projet (DNP) approuve le rapport de progrès du
coordonnateur et autorise la mise à disposition de ressources pour la
mise en oeuvre de nouvelles activités sur la base d'un bilan
détaillé de travail trimestrielle.
SOMMAIRE
DEDICACES 3
REMERCIEMENTS 4
AVANT-PROPOS 5
SIGLES ET ABREVIATIONS 6
CADRE INSTITUTIONNEL 8
SOMMAIRE 13
LISTE DES TABLEAUX 15
LISTE DES FIGURES 16
RESUME 17
ABSTRACT 18
INTRODUCTION 19
CHAPITRE I : L'agriculture au Bénin et la lutte contre la
faim. 21
1.1 Situation du secteur agricole béninois 21
1.2 Situation des principaux produits de base 27
1.3 Stratégies et politiques mises en oeuvre dans le
secteur agricole pour la réduction
de la faim au Bénin. 29
CHAPITRE II : Cadre théorique et méthodologique de
l'étude 34
2.1 Problématique et objectifs de l'étude 34
2.1.1 Problématique 34
2.1.2 Objectifs de l'étude. 37
2.2 Hypothèses et intérêt de l'étude
37
2.3 Revue de littérature 38
2.4 Approche méthodologique 44
2.4.1 Présentation du CAO 44
2.4.2 Les principales étapes du CAO 46
2.4.2.2 Les étapes d'élaboration du CAO 47
2.4.3 Démarche méthodologique 49
CHAPITRE III : Application du CAO 56
3.1 Cas de la filière maïs. 58
3.1.1. Identification des interventions stratégiques
nécessaires 58
3.1.2 Analyse des goulots d'étranglement 72
3.1.3 Identification des solutions. 77
3.1.3.1 Amélioration de la productivité des PP de
maïs. 78
3.1.3.2 Amélioration de la disponibilité du
maïs. 81
3.2 Evaluation des coûts des solutions par la
méthode d'estimation des coûts unitaires
(Costing) 89
3.2.1 Identification des cibles pour chaque solution retenue
89
3.2.2 Détermination des groupes d'actions 89
3.2.3 Détermination des coûts unitaires. 91
3.2.4 Evaluation des ressources nécessaires pour la
réalisation des solutions retenues 91
3.3 Validation des hypothèses de recherche. 93
3.4 Difficultés rencontrées, leçons
tirées et recommandations 94
3.4.1 Difficultés rencontrées 94
3.4.2 Leçons tirées 94
3.4.3 Recommandations 95
CONCLUSION 96
BIBLIOGRAPHIE 97
ANNEXES 102
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Zones agro écologique du Bénin. 22
Tableau 2: Solde vivrier du maïs au Bénin en 2010
28
Tableau 3: Indication pour l'évaluation des interventions
49
Tableau 4: Présentation du système du code des
couleurs pour la priorisation des
interventions. 50
Tableau 5: Indication pour l'évaluation des goulots
d'étranglement 52
Tableau 6: Grille d'évaluation d'Impact/Faisabilité
53
Tableau 7: Incidence de la pauvreté en milieu rural,
prévalence de l'insécurité
alimentaire et principales productions vivrières selon le
département. 56
Tableau 8: Aperçu des différents projets/programmes
liés à la filière maïs 58
Tableau 9 : Interventions identifiées 60
Tableau 10: Evaluation et priorisation des interventions 61
Tableau 11: Synthèse des couleurs obtenues suite à
l'évaluation pour le premier domaine d'intervention. 67 Tableau 12 :
Synthèse des couleurs obtenues suite à l'évaluation du
second domaine
d'intervention 70
Tableau 13 : Synthèse des interventions clés
retenues. 71
Tableau 14 : Goulots d'étranglement identifiés
selon leur typologie 73
Tableau 15 : Synthèse des goulots d'étranglement
retenus 75
Tableau 16 : Synthèse des solutions retenues 84
Tableau 17 : Groupes d'actions identifiés. 90
Tableau 18 : Estimations des coûts de 2012 à 2015
92
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Evolution de la contribution du secteur agricole au PIB
entre 1990 et 2010 23
Figure 2: Evolution du cheptel national entre 2005 et 2010 24
Figure 3: Répartition de la production de maïs au
Bénin en 2011 28
Figure 4: Insécurité alimentaire au Bénin en
2008 et 2009 32
Figure 5: Prévalence de la malnutrition aigüe,
chronique et de l'insuffisance pondérale au Bénin en 2009 33
Figure 6: Tendance actuelle du Bénin par rapport à la
réduction de la pauvreté et de la
faim. 36
Figure 7: Cadre conceptuel du CAO 48
Figure 8: Priorisation des solutions 53
Figure 10 : Silos métalliques familiaux et outils
nécessaire pour leur conception 82
RESUME
La faim a été de tout temps un fléau
qui a causé plusieurs ravages parmi les peuples. Au Bénin, c'est
une réalité qui malheureusement s'impose à une partie de
la population. C'est ce qui a poussé les autorités du
Bénin à s'engager, à travers les Objectifs du
Millénaire pour le Développement, à soulager leurs
populations des supplices que leur fait subir la faim. Mais en 2011, à
moins de quatre ans de l'échéance des OMD, le constat fait est
que le niveau de la faim est toujours élevé et ce, malgré
tous les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires pour
réduire son incidence. La question de savoir qu'est ce qui empêche
les efforts de donner les résultats escomptés se pose par
conséquent avec beaucoup d'acuité. C'est l'une des questions
auxquelles le présent mémoire tente d'apporter une
réponse, à travers une application du Cadre
d'Accélération des OMD (CAO) au Bénin. Cet outil de
dernière génération, conçu par le Programme des
Nations-Unies pour le développement (PNUD), permet non seulement
d'identifier toutes les interventions à impact élevé sur
l'atteinte des OMD dont l'atteinte est incertaine, mais également
cherche les goulots d'étranglement qui limitent la portée de ces
interventions, pour ensuite proposer des solutions rapides pour lever ces
obstacles. Dans le contexte de ce mémoire, l'outil est appliqué
à un niveau désagrégé, c'est-à-dire qu'il
s'adapte au produit de base de l'alimentation des ménages
béninois. Les principales conclusions de la mise en oeuvre d'une telle
méthodologie montrent clairement que plusieurs obstacles empêchent
la filière concernée de contribuer à réduire la
faim au Bénin. Il a par conséquent été
proposé des solutions aux plus prioritaires d'entre ces goulots
d'étranglement. Au-delà de ces solutions proposées, une
estimation des coûts de celles-ci a été
réalisée sur la base de la méthodologie des coûts
unitaires du Projet du Millénaire. Cette estimation effectuée a
permis de comprendre que les efforts doivent être intensifiés pour
permettre à cette filière de contribuer à la
réduction de la faim au Bénin. Les principales recommandations
portent par conséquent sur la mise en oeuvre des solutions
proposées, mais également sur la finalisation du Recensement
National Agricole, dont les statistiques faciliteront à l'avenir la mise
en oeuvre du CAO dans le secteur agricole et le suivi-évaluation des
projets/programmes mis en oeuvre dans le secteur.
Mots clés : faim ; Objectif du
Millénaire pour le Développement ; Cadre
d'accélération des OMD ; secteur agricole ; coûts
unitaires.
ABSTRACT
Hunger has always been a scourge that has caused more
havoc among the people. In Benin, this is unfortunately a reality that is
imposed on a portion of the population. This is what prompted the authorities
in Benin to commit themselves, through the Millennium Development Goals, to
relieve their people from the tortures inflicted by hunger. But in 2011, less
than four years of the MDG deadline, the finding is that the level of hunger is
still high, despite all efforts by the government and its partners to reduce
its impact. Thus, the question of what prevents efforts to give the desired
results arises with great acuity. This is one of the issues that this research
attempts to answer, through an application of the MDGs Accelerating Framework
(MAF) for in Benin. This latest-generation tool, designed by the United Nations
Development Program (UNDP), not only identify all high-impact interventions on
the MDGs whose achievement is uncertain, but also seeks the bottlenecks that
limit the impact of these interventions on the ground, then offer quick
solutions to overcome these obstacles. In the context of this specification,
the tool is applied at a disaggregated level, that is to say it fits the staple
of the diet of Beninese households. The main conclusions of the implementation
of such a methodology are clear that many obstacles prevent the sector
concerned to reduce hunger in Benin. It was therefore proposed solutions to the
highest priority of these bottlenecks. Beyond these solutions, a costing
thereof has been made on the basis of the methodology of unit costs of the
Millennium Project. This estimate performed allowed us to understand that
efforts must be intensified to enable this sector to contribute to reducing
hunger in Benin. The main recommendations therefore focus on the implementation
of proposed solutions, but also on the finalization of the National
Agricultural Census, whose statistics will facilitate the future implementation
of the MAF in the agricultural sector as well the monitoring-evaluation of this
implementation is this sector. Key words: hunger;
Millennium Development Goals; MDGs Accelerating Framework; agricultural sector;
unit costs.
INTRODUCTION
La faim, ce mot qui évoque des images de famine et
privation de nourriture, est l'un des importants fléaux auquel le monde
entier essaie tant bien que mal de faire face depuis toujours. Elle se
manifeste, sur toute l'étendue de la planète et continue
aujourd'hui encore de faire des victimes à travers le monde.
Déjà très tôt, des actions de sensibilisation
à l'échelle mondiale ont été entreprises en vue
d'attirer l'attention sur les dégâts occasionnés par la
faim et la malnutrition qui en découle. Dans son livre « La
nutrition dans les pays en développement » Michaël C.
Latham(1996) rapporte l'engagement des pays à lutter efficacement contre
la faim en 1992 en ces termes : «Nous, ministres et
plénipotentiaires de 159 États, déclarons notre
détermination à éliminer la faim et à
réduire toutes les formes de malnutrition. La faim et la malnutrition
sont inacceptables dans un monde qui dispose à la fois des connaissances
et des ressources voulues pour mettre fin à cette catastrophe humaine
». Cette volonté de réduire la faim est reconduite lors du
Sommet mondial des Nations Unies en 2000 et constitue le premier objectif du
millénaire pour le développement, démontrant ainsi
l'ampleur du phénomène que constituent la faim et la
nécessité de lutter contre ce fléau sous toutes ses formes
apparentes. En effet en 1996, 823 millions de personnes souffraient de faim
dans le monde. Dans son rapport sur l'état de l'insécurité
alimentaire dans le monde 2005, la FAO estimait à 6 millions le nombre
d'enfants mourant de maladies liées à la malnutrition et à
la faim à travers le monde entier. Malgré la solide
volonté politique des Etats et de leurs dirigeants, la situation
alimentaire mondiale se dégrade davantage et le nombre de personnes
souffrant de faim dans le monde augmente de manière vertigineuse. C'est
ainsi qu'en 2008 l'UNICEF dénombrait 143 millions d'enfants de moins de
5 ans qui souffraient de malnutrition, dont 20 millions souffraient de
malnutrition sévère. Le PAM affirme qu'en 2011 près d'un
milliard de personnes souffraient de sous-alimentation, ce qui
représente l'équivalent en population de l'Amérique du
nord et de l'Europe réunis.
En Afrique les régions les plus touchées par la
faim sont essentiellement l'Afrique subsaharienne et l'Afrique continentale. En
effet, en Afrique subsaharienne, le nombre de personnes souffrant de
sous-alimentation chronique est passé de 96 millions entre
1969 et 1971 à 204 millions entre 1990 et 1992 tandis
qu'en Afrique continentale il est passé de 116 à 211 millions sur
la même période. La FAO estimait à 239 millions le nombre
de personnes sous alimentés en 2010. La violence et la tendance
haussière de ces chiffres montre à quel point la situation
alimentaire des populations africaines est préoccupante lorsqu'on sait
que les populations constituent la richesse des nations et la main d'oeuvre
nécessaire pour le développement économique et social du
continent.
Au Bénin, le gouvernement avec l'appui des partenaires
au développement a élaboré et mis en oeuvre plusieurs
stratégies et actions pour assurer au peuple béninois la
sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cependant,
l'insécurité alimentaire touche encore 33,6% 2 des
béninois en 2009, frappant plus en milieu rural qu'en milieu urbain
(respectivement 34,6% contre 32,2% la même année). Face à
cette situation et vu l'importance de l'alimentation dans le
développement d'une nation, il importe pour le gouvernement de
définir un nouveau cadre lui permettant de relever le défi de
l'alimentation en quantité et en qualité de la population
béninoise. C'est justement dans ce cadre que le présent
mémoire s'inscrit. Il essaie d'apporter un début de solution
à cette situation en élaborant le cadre
d'accélération des OMD pour le secteur agricole. Un tel cadre est
un instrument défini par le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) pour aider les pays en développement
à mieux rationnaliser les ressources disponibles pour l'atteinte des
cibles OMD. Certains pays comme le Togo l'ont déjà mis en oeuvre
pour le secteur agricole. L'instrument est en cours de réalisation au
Bénin pour l'eau et l'assainissement.
Le présent mémoire, à la
différence d'une application de l'instrument au niveau sectoriel
l'appliquera à un niveau sous-sectoriel de l'agriculture notamment en ce
qui concerne la filière maïs. Dans le premier chapitre, un
diagnostic de l'agriculture, et un état des lieux de la situation de la
faim au Bénin est effectué. De ce diagnostic, le deuxième
chapitre tire la problématique de l'étude et présente les
objectifs, les hypothèses, l'intérêt de l'étude et
la méthodologie. Ensuite, le troisième et dernier chapitre expose
les résultats issus des analyses tandis que les mesures essentielles et
les recommandations constituent la conclusion.
2 INSAE, EMICoV-suivi 2010
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
20
|
CHAPITRE I : L'agriculture au Bénin et la lutte
contre la faim.
La situation alimentaire d'un pays dépend dans une
large mesure de son développement agricole. Au Bénin, les
aliments entrant dans la consommation des ménages proviennent de la
production du secteur agricole (productions végétale, animale et
halieutique) et des importations. Il en ressort que le maintien de la
sécurité alimentaire au Bénin dépend fortement de
la performance des activités agricoles. En effet, la faim est une
réalité au Bénin. Les victimes de la faim sont pour la
plupart une part de la population ne disposant pas de ressources
nécessaires pour subvenir à leur besoin nutritionnel. L'Analyse
Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité
Alimentaire et de la Nutrition (AGVSAN-2008) révèle qu'en 2008,
43% des ménages en insécurité alimentaire appartenaient au
quintile des plus pauvres et que 73% des ménages en situation
d'insécurité alimentaire vivaient en milieu rural. La faim
apparait donc comme un phénomène rural au Bénin dans un
contexte économique dominé principalement par le secteur agricole
puisqu'il emploie près de 70%3 de la population active
béninoise et contribue pour plus de 30% au Produit Intérieur Brut
(PIB).
1.1 Situation du secteur agricole béninois
L'agriculture constitue le moteur de l'économie
béninoise, elle bénéficie de conditions naturelles et
institutionnelles très favorables à son essor. Le Bénin,
à l'instar de certains pays, dispose d'atouts considérables
à exploiter au mieux afin de renforcer les performances de son secteur
agricole. En effet, en dehors des chaînes de l'Atacora, le pays dispose
d'un relief peu accidenté qui s'identifie à travers cinq (5)
grandes régions géographiques. Les sols sont de plusieurs types,
et cette diversité lui permet de pouvoir développer une gamme
variée d'activités agricoles. Il existe trois principales zones
climatiques : le sud avec un climat tropical humide, le nord avec un climat de
type tropical semi-aride, et un climat de type soudanien situé au centre
du pays. Le réseau hydrographique est lui aussi très dense et
propice au développement des diverses activités agricoles. Il
compte 3048 km de cours d'eau, 333km de plans d'eau (lacs et lagunes). Trois
bassins couvrent le réseau hydrographique du Bénin :
3MAEP/DPP, Rapports de performance 2007, 2008, 2009
et 2010
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
21
|
> Le bassin du Niger, constitué du fleuve Niger qui
délimite la frontière entre le Bénin et le Niger sur une
longueur de 120 km ;
> Le bassin côtier qui comprend l'Ouémé
(le plus long fleuve du Bénin, 510 km) le fleuve Couffo et le fleuve
Mono ;
> Le bassin de la Pendjari qui s'étend sur 380 km,
situé à l'ouest du Bénin.
Sur le plan physique, le Bénin n'exploite que 17% des
terres disponibles utiles pour l'agriculture (dont environ 60% sont
consacrées aux principales cultures vivrières) et 11% des
bas-fonds disponibles4. Le tableau 1 montre la répartition
des zones agro-écologiques sur toute l'étendue du territoire
national.
Tableau 1: Zones agro écologique du
Bénin.
Zones
|
Départements
|
Principales cultures
|
Zone 1 : extrême Nord-Bénin
|
Alibori
|
mil, sorgho, coton, maïs, riz, oignon,
pomme de terre, culture maraîchères
|
Zone 2 : zone cotonnière du Nord-Bénin
|
Alibori, Atacora
|
Sorgho, maïs, igname, coton
|
Zone 3 : zone vivrière du SudBorgou
|
Borgou, Atacora
|
Coton, maïs, anacarde
|
Zone 4 : zone Ouest-Atacora
|
Atacora, Donga
|
Céréales, igname
|
Zone 5 : zone cotonnière du centre du Bénin
|
Collines, Donga, Borgou, Plateau, Zou, Couffo
|
Céréales, tubercules, légumineuses
|
Zone 6 : zone des terres de barre de l'extrême
Sud-Bénin
|
Atlantique, Couffo, Mono, Ouémé, Plateau, Zou
|
Maïs, manioc, niébé, arachide
|
Zone 7 : zone de dépression
|
Plateau, Atlantique,
Couffo, Zou
|
Maïs, manioc, niébé, tomate, piment
|
Zone 8 : zone des pêcheries
|
Mono, Atlantique, Ouémé, Zou, Littoral
|
Maïs, manioc, niébé, cultures
maraîchères, pêche
|
Source : DPP/MAEP 2009
44 Annuaire Statistique MAEP, 2009
1.1.1 Contribution de l'agriculture à
l'économie béninoise
Le secteur agricole au Bénin constitue, après le
secteur tertiaire, la principale source de création de la richesse du
pays. Le graphique suivant présente la contribution du secteur au PIB
entre 1990 et 2010, en comparaison à la contribution du secteur
tertiaire au Bénin sur la même période.
Figure 1: Evolution de la contribution du secteur
agricole au PIB entre 1990 et 2010
Contribution du secteur agricole au PIB
38,0 37,0 36,0 35,0 34,0 33,0
|
|
|
|
|
|
|
contribution du secteur agricole au PIB(%)
contribution du secteur tertiaire au PIB(%)
|
32,0 31,0 30,0 29,0 28,0
|
|
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Source : INSAE, Comptes Nationaux
2010
Le secteur agricole a contribué à hauteur de 32%
en moyenne à la constitution du PIB sur la période
2006-20105. Cette tendance n'a que très peu varié
depuis que le Bénin a renoué en 1990 avec le système
à économie de marché6. Le secteur agricole
emploie près de 70% de la population active au Bénin. C'est un
secteur qui est structurellement informel à plus de 99% et constitue la
principale source de revenu des populations béninoises.
1.1.2 Les sous-secteurs de l'agriculture
béninoise
L'agriculture béninoise est subdivisée en trois
grands sous-secteurs :
5 DPP/ MAEP
6 33,9% en moyenne entre 1990 et 1995, 35,7% en
moyenne entre 1996 et 2000, 33% en moyenne entre 2001 et 2005
1.1.2.1 La production végétale.
C'est la production végétale qui contribue le
plus au PIB agricole au Bénin (environ 70% du PIB agricole)7.
Elle se subdivise en trois grands ensembles que sont les cultures
vivrières (céréales, racines et tubercules,
légumineuses), les cultures maraîchères et les cultures de
rente (dont le coton est le principal produit). En 2008, les principaux
produits cultivés au niveau national par les ménages agricoles
sont respectivement les céréales (maïs 78% des
ménages et sorgho 27% des ménages)8 suivies des
tubercules et racines (21% des ménages) et du niébé (13%
des ménages). Les cultures de rentes ne sont pratiquées que par
10% des ménages cultivateurs.
1.1.2.2 La production animale.
La production animale est dans sa presque totalité
traditionnelle et sa productivité est demeurée très
faible. C'est le deuxième sous-secteur en termes de contribution
à la formation du PIB agricole après le sous-secteur de la
production végétale9. Les bovins, caprins, porcins et
la volaille sont les principales espèces élevées au
Bénin. La figure n°2 présente l'évolution du cheptel
national entre 2005 et 2010
Figure 2: Evolution du cheptel national entre 2005 et
2010
25000
20000
15000
10000
5000
0
c
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
BOVINS
|
1762,6
|
1810
|
1857
|
1905
|
1954
|
2 005
|
OVINS/CAPRINS
|
2110
|
2169
|
2228
|
2265
|
2400
|
2365
|
PORCINS
|
302,5
|
315
|
327
|
341
|
354
|
368
|
VOLAILLES
|
13600
|
14000
|
14456
|
19153
|
15500
|
16550
|
LAPINS
|
108
|
59
|
64
|
70
|
75
|
25
|
Nombre (en milliers) Na
Source : DE/MAEP 2011
7 MAEP/DPP
8 AGVSAN, 2009
9 Sa contribution au PIB agricole s'établit en
moyenne à 19,9%, 16,7%, 17,7% et 17,6% respectivement sur les
périodes 1990-1995, 1996-2000, 2001-2005 et 2006-2010
L'analyse de la précédente figure
révèle que la volaille constitue le principal produit du
sous-secteur de l'élevage, suivie des ovins/caprins puis des bovins. La
production animale fourni principalement l'essentiel des protéines
animales, c'est-à-dire la viande, le lait et les oeufs. Cependant, ce
sous-secteur est en proie à de nombreuses contraintes dont les plus
importantes sont la persistance des maladies animales et l'incapacité de
la production nationale à couvrir les besoins de la population en
protéines animales.
1.1.2.3 La production halieutique
Trois catégories d'exploitations caractérisent
la production halieutique au Bénin. Il s'agit de la pêche
maritime, de la pêche continentale et de l'aquaculture. La production
halieutique était en 2010 en progression de 2,95% par rapport à
2009, s'établissant à 41120 tonnes brutes10. En
général, le sous-secteur de la production halieutique est
toujours incapable de combler les attentes. Ceci est dû non seulement
à une baisse des rendements 11 mais aussi à
l'utilisation de techniques de captures inadaptées. De réels
efforts sont attendus pour que les besoins de la population soient
comblés en matière de production halieutique.
1.1.3 Le commerce extérieur des produits du secteur
agricole
Le commerce extérieur des produits agricoles du
Bénin comprend, outre les importations en produits
alimentaires12, les exportations constituées dans leur plus
grande proportion de trois catégories de produits : le coton, les fruits
comestibles (noix de cajou) et les fruits oléagineux (karité,
graine de coton, palmiste). Dans une moindre proportion, l'ananas, le manioc,
les poissons, etc. font aussi l'objet d'exportation par le Bénin. Il
faut cependant préciser que cette répartition des exportations
agricoles du Bénin prend très peu en compte les transactions
informelles entre le Bénin et certains pays de la sous-région.
Les produits concernés par ces flux régionaux sont le maïs,
le sorgho et le gari. En effet, la commune de Tanguiéta par exemple, de
par sa situation
10DPP/MAEP, Rapport de Performance secteur agricole
2010
11 La baisse des rendements est principalement
causée par une forte pression démographique qui contribue
à la destruction de l'écosystème.
12 Dominées par les viandes et abats
comestibles, les céréales (riz, et farine de froment), le lait et
ses dérivés, les volailles mortes
géographique, est en proie chaque année à
la sortie d'importants flux de céréales, légumineuses et
tubercules vers le Burkina-Faso. Ces flux, qui n'apparaissent nulle part dans
les statistiques du commerce extérieur des produits agricoles
contribuent à la diminution de la disponibilité de ces produits
sur le territoire national. D'un autre côté, les communes de
Matéri, Cobly et Ouaké, toutes frontalières du Togo, sont
aussi le lieu d'importantes sorties de maïs et de riz pendant la
période d'abondance de ces produits.
En matière de commerce extérieur en produits
agricoles, la balance commerciale du Bénin est structurellement
déficitaire, du fait de la forte dépendance à
l'importation des produits alimentaires et matières premières
agroindustrielles. En 2010, le taux de couverture des importations par les
exportations était estimé à 20%13. Ceci ne fait
que confirmer que le Bénin doit redoubler d'efforts pour espérer
avoir une certaine compétitivité sur le marché
international.
1.1.4 Les acteurs du secteur agricole au Bénin
Plusieurs acteurs participent à l'animation de ce
secteur au Bénin. Le chef de file de tous ces acteurs est le
gouvernement qui intervient dans le secteur à travers le
Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche (MAEP). Le
MAEP est principalement chargé d'élaborer et de suivre la
politique agricole et rurale du gouvernement béninois. Le MAEP couvre le
champ de l'agriculture, l'élevage, la pêche, le conseil agricole,
la recherche agricole, la vulgarisation, la législation, etc. Son champ
est si vaste qu'il s'appuie non seulement sur ses directions centrales et
techniques, mais également sur des sociétés et
offices14 sous sa tutelle. D'autres acteurs du secteur de
l'agriculture, non moins importants, sont les producteurs qui s'associent en
Organisations Paysannes (OP). Ces organisations autonomes servent
d'intermédiaires entre les producteurs à la base et tous les
autres acteurs du secteur. Elles assurent par ailleurs une bonne organisation
des producteurs, ce qui facilite les opérations d'approvisionnement en
intrants et semences, mais aussi les opérations de ventes. Aujourd'hui,
seule la filière coton bénéficie de la meilleure
structuration
13 INSAE
14Il s'agit des CeRPA, de l'ONASA, de l'INRAB, de la
SONAPRA et de l'office National de soutien des revenus agricoles
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
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26
|
possible. C'est sans doute ce qui explique que cette
filière soit la plus importante dans le secteur agricole du
Bénin. Les Organisations Non Gouvernementales sont aussi
présentes dans le secteur agricole. Leur rôle se centre
principalement dans la formation et l'encadrement des producteurs à
travers le Conseil Agricole (CA).
1.2 Situation des principaux produits de base
L'AGVSAN fait ressortir que les principales cultures
vivrières (maïs, riz, manioc, igname, patate, blé etc.) sont
les principales sources d'énergie dans l'alimentation des individus. Les
résultats de l'Enquête Modulaire Intégrée sur les
Conditions de Vie des ménages (2010) de l'INSAE révèlent
quant à eux que le maïs est au premier rang des dix produits
alimentaires les plus consommés au Bénin15. C'est
d'ailleurs ce qui explique la prise en compte de la filière maïs
parmi les 13 filières retenues dans le Plan Stratégique de
Relance du Secteur Agricole (PSRSA). En effet, Le maïs constitue l'une des
principales cultures vivrières au Bénin et dans la
sous-région occupant la première place dans le système
alimentaire béninois. Il constitue le principal aliment de base de toute
la partie méridionale du Bénin soit les 2/3 16 de la
population nationale. Les produits issus de la transformation du maïs sont
variés et leurs utilisations sont multiples. Le maïs grain
transformé en Akassa, bouillie, tchapkalo, pâte, lio, apkan, ablo
etc. entre dans la consommation humaine et dans la composition des provendes.
Plus de 70 % des populations du Sud et du Centre-Bénin, se nourrissent
de la pâte de maïs le soir et de la bouillie de maïs le
matin17. Il est la seule matière pour la fabrication des
farines infantiles et des provendes18 . D'après le Rapport
sur le Maïs réalisé par la Fédération de
l'Union des Producteurs du Bénin (FUPRO), la plus grande partie de la
production du maïs est consommé par les ménages. La figure
n°3 indique les pourcentages moyens de la répartition de la
production de maïs au Bénin.
15 L'annexe C montre la prépondérance du
maïs avec plus de 15% des dépenses alimentaires consacrées
à l'achat
de maïs en grains en 2009.
16 SODJINOU et al (2007)
17 Rapport de validation des stratégies et des
plans d'actions de la filière maïs, Février 2011
18 MAEP 2009
Figure 3: Répartition de la production de
maïs au Bénin en 2011
Source : Etude documentaire sur le maïs et ses
chaines de valeur ajoutée, Juin 2011
La précédente figure montre qu'il existe
très peu d'industries de transformation agroalimentaire opérant
au Bénin pour la transformation du maïs. Cependant, une partie de
la production leurs est accordée mais les ménages restent la
proportion la plus grande consommatrice du maïs. Par ailleurs, le
Ministère en charge de l'Agriculture affirme que la production
végétale totale couvre les besoins alimentaires de la population
béninoise dans son ensemble. Le tableau n°2 présente les
soldes vivriers du maïs pour l'année 2010.
Tableau 219: Solde vivrier du maïs au
Bénin en 2010
Départements
|
Solde Maïs
|
Alibori
|
139126,659
|
Atacora
|
58355,31
|
Atlantique
|
1061,759
|
Borgou
|
127223,448
|
Collines
|
14292,9
|
Couffo
|
13282,44
|
Donga
|
16456,416
|
Littoral
|
-24239,017
|
19 La méthodologie de calcul des soldes
vivriers présentés dans le tableau 2 est présentée
à l'annexe B
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
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|
Départements
|
Solde Maïs
|
Mono
|
-128,961
|
Ouémé
|
15699,342
|
Plateau
|
157092,225
|
Zou
|
-12802,751
|
Bénin
|
505419,771
|
Source : calculs des auteurs, 2011
Ce tableau permet de conclure qu'en 2010, sur le plan
national, la production de maïs couvrait largement les besoins minimums de
la population. Dans ce cas, du moins en théorie, il ne devrait pas
exister des poches d'insécurité alimentaire.
Compte tenu de l'importance que présente le maïs
aussi bien pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle que
pour l'économie béninoise, il paraît opportun de
s'intéresser à cette filière de manière à
pouvoir lutter contre la faim et la pauvreté au Bénin. Ceci
justifie l'intérêt de la présente recherche pour la
filière maïs.
Par ailleurs, afin de régler les questions de faim et de
malnutrition le gouvernement béninois a entrepris plusieurs
initiatives.
1.3 Stratégies et politiques mises en oeuvre
dans le secteur agricole pour la réduction de la faim au
Bénin.
Plusieurs politiques et stratégies ont
été mises en oeuvre non seulement en vue de dynamiser le secteur
agricole, mais également d'assurer la sécurité alimentaire
de la population béninoise. En 1991, le Bénin publie sa Lettre de
Politique de Développement Rural (LPDR). La publication de cette lettre
est suivie de la mise en oeuvre de plusieurs initiatives, dont le Programme de
Restructuration des Services Agricoles (PRSA). A travers ce programme, le
gouvernement béninois a redéfini les différentes
prérogatives des acteurs du secteur. De plus, dans le souci
d'alléger les tâches de l'Etat, le Gouvernement s'est
désengagé de certaines activités commerciales au profit du
secteur privé. L'implication directe de ces nouvelles mesures
était une plus forte présence du secteur privé dans
l'organisation des producteurs, le commerce des intrants agricoles, la
production et la commercialisation des semences pour les cultures. Cependant,
ce programme a été incapable de résoudre les questions
de
financement et de conseil agricole dans le secteur. Face
à cet échec, un programme de restructuration des Centres d'Action
Régionale pour le Développement Rural (CARDER) a vu le jour. Il
avait pour objectif la création de Centres Régionaux pour la
promotion Agricole (CeRPA) en remplacement aux CARDER. Là aussi, les
résultats n'étaient pas à la hauteur des attentes. En
effet, les CeRPA nouvellement créés souffraient de profonds
dysfonctionnements internes dus aux problèmes de financement. En 1999,
le gouvernement avec l'appui du Fonds International pour le
Développement Agricole (FIDA) a mis en oeuvre le Projet de
Micro-financement et de Commercialisation (PROMIC). Le principal objectif du
projet est donc de mettre en place un processus de développement
durable, qui permette d'accroître la production vivrière et les
revenus ruraux, de lutter contre la pauvreté et l'exode rural. Le projet
visait principalement les départements du Borgou, de l'Atacora et le
département du Zou. En 2000 la LPDR sera révisée et
transformée en Déclaration de Politique de Développement
Rural (DPDR 2000). Dans cette déclaration, le gouvernement a
ajusté la précédente lettre et adopté de nouvelles
orientations pour le développement du secteur agricole et
l'amélioration de l'alimentation et de la nutrition des populations. En
2001, le gouvernement a mis en oeuvre le Programme de Développement de
la culture des Racines et Tubercules (PDRT). Le programme a pour but de
renforcer la compétitivité des racines et tubercules
béninoises sur le marché intérieur comme à
l'étranger et augmenter ainsi de façon durable le revenu des
ménages ruraux pauvres. Concrètement, il s'agit (i)
d'améliorer les rendements des petits producteurs de racines et
tubercules grâce à l'adoption de pratiques viables et
respectueuses de l'environnement (ii) d'éliminer les principales
contraintes qui pèsent sur la production en encourageant
l'activité des groupements locaux de villageoises et en les incitant
à se regrouper pour constituer des associations de commercialisation
(iii) de renforcer les moyens disponibles au plan local pour analyser et
résoudre les problèmes que pose le développement des
racines et tubercules. Ce programme a eu plusieurs impacts positifs notamment
en ce qui concerne l'amélioration des conditions de vie et de travail
des bénéficiaires. En effet, le PDRT a permis une
amélioration considérable du rendement au niveau des producteurs
(22,20 t/ha contre 7,83 t/ha au démarrage du Programme et 18,27 t/ha
contre 9,79 t/ha respectivement pour le manioc et
l'igname). En 2006, le Programme d'Appui au
Développement Rural (PADER) démarre ses activités sur
l'ensemble du territoire national avec pour objectif principal l'augmentation
des revenus des ménages ruraux. Ce programme est conçu pour
garantir une continuité dans les activités des projets PAGER et
PROMIC et les consolider. Il développe des
complémentarités avec les programmes en cours, le PDRT et le
Programme d'Appui au Développement Participatif de la Pêche
Artisanale (PADPPA). Le gouvernement a mis en place en 2007, pour
répondre à la crise alimentaire, le Programme d'Urgence d'Appui
à la Sécurité Alimentaire (PUASA). Les interventions
retenues dans le cadre de ce programme visent à relancer les productions
vivrières à cycle court. Les résultats de ces
interventions ont permis de faire passer le taux d'accroissement annuel de la
production vivrière de -4,3% en 2007 à 39,5%20 en
2008. D'autres mesures ont été prises telles que le suivi
rapproché des producteurs, l'accélération de travaux
d'aménagement et de mise à disposition de semences, d'engrais et
de crédits producteurs. En 2011 le gouvernement a mis en place le Plan
Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). Le PSRSA met
l'accent sur l'équation Faim-Agriculture-Pauvreté à
travers les trois défis pour l'agriculture béninoise à
l'horizon 2015 ; il s'agit de (i) La couverture des besoins alimentaire et
nutritionnel de la population : le secteur agricole doit assurer la couverture
des besoins alimentaire et nutritionnel sans cesse croissants des populations
(13 millions d'habitants d'ici 2015) ; (ii) L'amélioration de la
productivité et de la compétitivité du secteur agricole et
rural pour assurer l'accroissement des revenus des producteurs agricoles, la
satisfaction des besoins non alimentaires (soins de santé,
éducation et autres), ainsi que la contribution du secteur à la
croissance de l'économie nationale et (iii) l'amélioration de
l'attractivité de l'activité agricole et du milieu rural par la
création des conditions requises dans les différentes zones
agro-écologiques du Bénin permettant de rendre l'agriculture
attrayante, d'améliorer les conditions d'emploi et d'existence en milieu
rural et de stabiliser les forces vives, notamment les jeunes et les femmes. En
effet, ces mesures incitatives contribuent grandement à la
réalisation de l'OMD 1 : Eliminer l'extrême pauvreté et la
faim en libérant les populations des effets
20 Rapport National sur le Développement Humain
(RNDH), 2010-2011.
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
31
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négatifs de la faim et de la malnutrition, et constituent
une base solide pour la croissance économique et le
développement.
En dépit de toutes les stratégies et politiques
mises en oeuvre dans le secteur agricole pour réduire la faim au
Bénin, la situation semble se détériorer davantage. La
figure 4 montre la situation alimentaire au Bénin en 2008 et en 2009.
Figure 4: Insécurité alimentaire au
Bénin en 2008 et 2009
Proportion des ménages en
insécurité alimentaire et à
risque d'insécurité alimentaire
33,60%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
2008 2009
12%
13,20%
21,60%
Ménages en insécurité alimentaire
Ménage à risque d'insécurité alimentaire
Source : AGVSAN 2009, INSAE EMICoV-suivi
2010
La figure ci-dessus montre clairement que la situation
alimentaire de la population béninoise s'est dégradée
malgré la relative hausse de la production des aliments de base. En
effet, la proportion des ménages en insécurité alimentaire
a presque triplé, passant de 12% à 33,6% (34,6% en milieu rural
et 32,2% en milieu urbain) tandis que la proportion des ménages
exposés au risque d'insécurité alimentaire est
passée de 13,20% à 21,6%21.
Par ailleurs, la situation nutritionnelle des enfants de moins
de cinq ans est tout aussi préoccupante. En 2009, sur le plan
national, environ 14.1% des enfants de moins de cinq ans souffraient
d'insuffisance pondérale sous sa forme modérée et 2.5%
sous la
21INSAE EMICoV-suivi 2010
|
|
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Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
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32
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forme sévère22. La figure n°5
montre la situation nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans selon le
département.
Figure 5: Prévalence de la malnutrition
aigüe, chronique et de l'insuffisance pondérale au Bénin en
2009
25
20
35
30
15
10
5
0
Prévalence de la malnutrition chronique,
aigüe et de l'insuffisance pondérale par
département
Malnutrition aïgue Malnutrition chronique Isuffisance
pondérale
Source : INSAE EMICoV-Suivi, 2010
La figure ci-dessus indique que les départements de
l'Alibori (21,2%), l'Atacora (20,9%), le Mono (20%), le Plateau (17,8%) et le
Zou (18,1%) sont les plus affectés par l'insuffisance pondérale.
Par ailleurs, on dénombre dix (10) départements pour lesquels la
malnutrition chronique sévit dans des proportions qui vont
au-delà des 20% de la population ; il s'agit des départements de
l'Alibori, de l'Atacora, de l'Atlantique, du Borgou, de Couffo, de Mono, de
l'Ouémé, de Plateau et du Zou.
22L'insuffisance pondérale chez les enfants de
moins de cinq ans se mesure par l'indice poids-pour-âge. Pour chaque
enfant de la population étudiée dont on a mesuré le poids
et dont on connait l'âge, on compare la valeur observée du poids
de l'enfant par rapport à la médiane (ou parfois la moyenne) de
la courbe de distribution du poids des enfants de la population de
référence de même âge. Cet indice peut s'exprimer en
pourcentage de la médiane (ou la moyenne) de la population de
référence, ou bien s'exprimer en unités d'écart
type (ET) de cette même population de référence. Dans le
cas où il s'exprime en unités d'écart type (ET), la forme
modérée de l'insuffisance pondérale se caractérise
par un indice poids-pour-âge se trouve entre -2,99 ET et -2ET de la
population de référence. La forme sévère de
l'insuffisance pondérale se caractérise par un indice
poids-pour-âge inférieur à -3 ET de la population de
référence.
CHAPITRE II : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude
2.1 Problématique et objectifs de
l'étude
2.1.1 Problématique
Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) sont des objectifs de réduction de la
pauvreté dans ses nombreuses dimensions. Le but principal de ces
objectifs est l'amélioration des conditions de vie des populations
à travers l'atteinte de certaines cibles prédéfinies,
avant 2015. La réduction de moitié du nombre de personnes
souffrant de faim constitue l'une des cibles du premier objectif du
millénaire pour le développement : « Eliminer
l'extrême pauvreté et la faim ». La prédominance de
cette cible montre l'intérêt que suscite la réduction de la
faim ainsi que son implication dans l'atteinte des autres objectifs du
millénaire pour le développement. En effet, la malnutrition rend
vulnérables les populations et engendre des maladies graves. Elle
handicape les populations mentalement et physiquement, les empêchant
ainsi de subvenir à leurs besoins et de participer efficacement au
développement socioéconomique de leur nation.
Le Bénin concerné par le problème de faim
et de malnutrition a, au même titre que les pays membres des Nations
Unies, pris l'engagement de réduire entre 1990 et 2015 le nombre de
personnes souffrant de faim et de malnutrition sur son territoire. En effet, la
malnutrition se fait sentir au sein de la population béninoise et touche
pour la plupart les petits exploitants agricoles, c'est-à-dire les
cultivateurs ou les ménages agricoles disposant de moins d'un hectare de
terre arable. En plus, l'agriculture constitue la principale activité de
la population béninoise. En effet, elle emploie 72% de la population
active et représente 32,4% du PIB23. Il en ressort donc que
la réduction de la malnutrition et de la faim passe par
l'amélioration des conditions de vie des ménages agricoles. En
outre, il convient de faire remarquer que la disponibilité alimentaire
dépend essentiellement de l'agriculture. En effet, les aliments qui
entrent dans la consommation de base des béninois proviennent en
majorité de la production agricole, plus particulièrement des
cultures vivrières. Une situation de faim découle par
conséquent soit d'un déficit de la production agricole en rapport
avec le besoin
23 Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole
(PSRSA) 2011, MAEP
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Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
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alimentaire et nutritionnel des populations, soit d'un
accès limité à ces aliments, ou d'une mauvaise utilisation
de ces aliments par les populations. Il apparait donc clairement que pour
lutter efficacement contre la faim et la pauvreté au Bénin, les
actions doivent être concentrées dans le secteur agricole.
Le Bénin avec l'existence d'une main d'oeuvre
relativement abondante pour l'exploitation agricole, dispose des ressources
naturelles importantes pouvant lui permettre de répondre aux besoins
alimentaires et nutritionnels de sa population. En effet, seuls 17% des
superficies agricoles sont exploitées et 11%24 des bas-fonds
exploitables utilisées. L'Agriculture béninoise emploie 72% de la
population active et contribue pour près du 1/3 (32,4%) à la
création de la Valeur Ajoutée Nationale. Cette contribution du
secteur est le résultat de plusieurs politiques et stratégies qui
n'ont pourtant pas permis de régler efficacement la question de la
sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin.
En dépit des avantages dont dispose le Bénin
pour l'amélioration de la production agricole d'une part, et des actions
entreprises dans le secteur agricole par le gouvernement et les partenaires au
développement pour la réduction de la faim d'autre part, la
situation alimentaire au Bénin demeure préoccupante. En effet, la
proportion de ménages en insécurité alimentaire a presque
triplé entre 2008 et 2009, passant de 12% à 33,6%25.
La malnutrition chronique touche encore 32% des enfants de moins de cinq ans.
Par ailleurs, 30 à 50%26 des décès des enfants
de moins de cinq ans sont causés par la malnutrition et plus d'un quart
de la population béninoise ne dispose que de 1300 Kilocalories par jour
au lieu des 240027 nécessaires pour la couverture de ses
besoins énergétiques. Si rien n'est fait pour inverser la
tendance actuelle, le Bénin ne pourra pas atteindre son objectif de
réduction de la faim avant 2015. La figure n°6 montre la situation
du Bénin quant à l'atteinte de l'objectif de réduction de
la faim d'ici 2015 :
24 Annuaire Statistique 2009, MAEP
25 Rapport sur le développement humain
2010-2011, PNUD
26 Rapport d'évaluation des OMD (2000+10)
27 Rapport d'évaluation des OMD (2000+10)
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
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Figure 6: Tendance actuelle du Bénin par rapport
à la réduction de la pauvreté et de la faim.
33,3
30 28,5
35,2
21
19 18
15
1990 2002 2007 2009 2015
trajectoire actuelle Sentier souhaitable
Source : Rapport spécial 2010
d'évaluation de la mise en oeuvre des OMD au
Bénin
La figure ci-dessus montre clairement que le Bénin est
hors du sentier souhaitable pour l'atteinte de l'objectif de réduction
de la faim28 d'ici 2015.
Il convient dans ces conditions de s'intéresser, dans
un premier temps, aux différents éléments qui constituent
des obstacles dans la réalisation des interventions retenues par le
gouvernement et les partenaires au développement pour lutter contre la
faim au Bénin. Dans un second temps, il est important de trouver des
solutions rapides et à fort impact pour lever les obstacles
identifiés afin de faciliter la mise en oeuvre effective des
interventions retenues. C'est justement ce que propose l'approche du Cadre
d'Accélération des OMD (CAO). A cet égard, il convient de
se poser un certain nombre de questions de recherche à savoir :
· . Quels sont les interventions clés
nécessaires pour la réduction de la faim au Bénin à
l'horizon 2015 ?
· . Quels sont les obstacles qui entravent la marche
à l'échelle pour la réduction de moitié de la
proportion de la population béninoise souffrant de faim et de
malnutrition ?
28 Compte tenu du manque de données
concernant l'insécurité alimentaire au Bénin, l'incidence
de la pauvreté a été utilisé comme indicateur
proxy. L'annexe A explique plus profondément l'utilisation de
l'incidence de la pauvreté pour approcher l'indicateur de la
sécurité alimentaire.
+ Que peuvent être les pistes de solutions rapides et
efficaces pour lever ces obstacles ?
Le présent travail ambitionne d'apporter des
réponses à ces questions dans le contexte béninois.
2.1.2 Objectifs de l'étude.
2.1.2.1 Objectif principal
L'objectif de la présente recherche est d'appliquer le
cadre d'accélération des Objectifs du Millénaire du
Développement à la filière maïs. Il s'agit
d'identifier les solutions favorisant une meilleure mise en oeuvre des
interventions efficientes pour améliorer la marche à
l'échelle pour la réduction de moitié de la proportion de
la population béninoise souffrant de faim et de malnutrition à
l'horizon 2015.
2.1.2.2 Objectifs spécifiques :
Spécifiquement il s'agira :
> d'identifier les interventions prioritaires mises en
oeuvre dans la filière maïs favorisant la réduction de
moitié la proportion de la population souffrant de faim et de
malnutrition au Bénin ;
> d'identifier les principaux goulots d'étranglement
qui entravent la pleine et efficiente mise en oeuvre des interventions
clés retenues;
2.2 Hypothèses et intérêt de
l'étude
2.2.2 Hypothèse de l'étude
H1 : Les interventions mises en oeuvre
jusque-là .n'ont pas permis d'atteindre l'objectif de réduction
de la faim et de la pauvreté.
H2 : La faible capacité
financière des petits producteurs de maïs couplé de la
faible porté des activités du conseil appui agricole constituent
les principales entraves à l'amélioration de la
productivité des petits producteurs tandis que les faiblesses du
système de commercialisation du maïs et la maîtrise
insuffisante des techniques de
conservation, de stockage et de transformation du maïs
limitent la disponibilité réelle de ce produit sur le
marché local.
2.2.2 Intérêt de l'étude
Le Cadre d'Accélération des OMD est un outil mis
à la disposition des équipes de pays du PNUD pour aider les
gouvernements dans l'accélération de l'atteinte des OMD. A cet
effet, il est appliqué au niveau Macroéconomique et pour tout un
secteur ou groupe de secteur donné. Dans le cadre du présent
mémoire, il sera question de son application à un sous-secteur
spécifique de l'Agriculture celui du principal produit vivrier entrant
dans l'alimentation de base des béninois. Le but principal du CAO est
d'identifier et de hiérarchiser les obstacles à la
réalisation des OMD et de proposer des solutions des projets/programmes
en tenant compte du temps (sachant que l'échéance des OMD est
2015). En effet, les résultats du processus d'élaboration de ce
cadre d'accélération devraient permettre au Ministère de
l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche (MAEP) et aux institutions en
charge des projets et programmes de lutte contre la faim et la pauvreté
de disposer des solutions prioritaires nécessaires pour la levée
des goulots d'étranglement dans le court terme.
2.3 Revue de littérature
Le CAO permet d'identifier et de choisir les meilleures
stratégies, actions ou mesures parmi celles existantes et/ou mises en
oeuvre pour l'atteinte effective d'une cible donnée dans le très
court terme. Plusieurs travaux ont abordé la question de
l'amélioration de la marche vers l'atteinte des OMD en
général. A cet effet, les différentes méthodologies
utilisées pour identifier les besoins et évaluer leurs
coûts pour l'accélération de la marche vers la
réalisation des OMD seront passées en revue, en vue de retenir la
méthodologie adaptée pour vérifier les hypothèses
sur lesquelles repose le présent travail.
Les OMD étant des objectifs retenus par la
communauté internationale, la question de savoir comment les atteindre
s'est posée aux dirigeants. Cette question se justifiait par le souci
permanant des dirigeants d'opérer des choix stratégiques
efficaces et efficients en matière de développement. Plusieurs
outils ont ainsi été élaborés pour identifier
ces
choix et évaluer les besoins en ressources
nécessaires pour la réalisation des OMD. Ainsi, quatre
instruments prédominent de nos jours tous les instruments de
planification opérationnelle.
En juin 2001, un groupe de haut niveau composé de hauts
responsables de la finance et présidé par l'ancien
président mexicain Ernesto Zedillo, a rendu public son rapport sur le
financement des OMD. La mission de ce groupe était, entre autres, de
déterminer une estimation des coûts supplémentaires annuels
de la réalisation des OMD. Cette estimation s'est faite par addition des
coûts de la réalisation des objectifs de façon
individuelle. Ce panel de spécialistes s'était basé sur
les travaux de Collier et Dollar (2000) qui ont montré à l'aide
de cinq (5) différents scénarios les potentiels impacts d'une
aide au développement efficace accompagnée de politiques
conséquentes sur la réduction de la pauvreté. Coller et
Dollar (2000) se sont rendus compte que les pays qui disposaient d'un bon cadre
de politique enregistraient non seulement un accroissement rapide des revenus
des pauvres mais réalisaient aussi de bon progrès dans le domaine
de l'éducation primaire et de la réduction de la mortalité
infantile. Cependant, à l'opposé de l'étude
réalisée la Conférence des Nations-Unies pour le Commerce
et le Développement (CNUCED) 29 , le groupe Zedillo a
réalisé des estimations qui ne tiennent pas compte de
l'hypothèse selon laquelle un accroissement de l'aide au
développement se traduirait par une fuite des capitaux et une
accumulation des réserves.
Les estimations réalisées par le groupe Zedillo
étaient globales et ne permettaient pas de voir plus clair en
matière d'atteinte des OMD.
Certains auteurs ont alors apporté leur contribution
pour pallier à cette imprécision des estimations du groupe
Zedillo. C'est le cas de Devarajan et al (2002) qui sont partis du constat que
si les progrès existants vers les OMD se maintenaient tels, plusieurs
pays ne seraient pas en mesure d'atteindre les objectifs de
développement fixés deux ans plus tôt. Selon eux, il
fallait non seulement que les pays en développement surtout prennent des
initiatives pour améliorer leurs politiques mais également qu'un
financement additionnel soit mobilisé, pour que des progrès
significatifs se fassent
29 La CNUCED a réalisé en 2000 une
étude sur les flux de capitaux et la croissance en Afrique
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
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39
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ressentir. Ils ont alors produit deux séries
d'estimations des financements additionnels nécessaires pour l'atteinte
des OMD. La première estimation se rapportait aux ressources
additionnelles nécessaires à accroitre le taux de croissance
économique en vue de réduire la pauvreté monétaire.
Les auteurs ont ainsi calculé l'assistance supplémentaire requise
pour atteindre l'objectif de réduction de moitié de la
pauvreté. Pour ce faire, ils ont dans un premier temps estimé le
niveau de croissance supplémentaire nécessaire à
l'accroissement du revenu moyen des populations. Ils calculent ensuite
l'assistance nécessaire pour atteindre ce niveau de croissance. Selon
eux, en considérant le niveau courant de pauvreté et la
distribution des revenus, le taux moyen de croissance nécessaire pour
réduire de moitié la pauvreté conditionne le montant
d'investissements supplémentaires requis. La deuxième estimation
se rapportait aux coûts de la réalisation des objectifs
spécifiques de santé, d'éducation et d'environnement.
Cette approche des auteurs était néanmoins entachée d'une
insuffisance de données empiriques au niveau de plusieurs des pays
étudiés. De plus, ces auteurs ont fait certaines
hypothèses qui se trouvaient être irréalistes au vu de
travaux antérieurs. C'est l'exemple de l'hypothèse selon laquelle
la répartition des revenus reste inchangée dans les pays
étudiés, ce qui contredisait les travaux de certains auteurs
(voir par exemple les travaux de Cornia et Kiishi (2001)).
La Banque Mondiale adopte par ailleurs une méthodologie
à peu près semblable à celle de Devarajan et al (2002).
C'est l'approche par les élasticités. Elle se base sur l'atteinte
de la cible 1A de l'objectif n°1 : « réduire de moitié
la pauvreté». Quatre étapes sont nécessaires pour
évaluer les coûts avec cette méthodologie.
Dans un premier temps, il faut calculer
l'élasticité de la pauvreté par rapport à la
croissance. En fait, il s'agit de chercher la variation du niveau de
pauvreté induite par une variation de 1% de la croissance
économique. Une fois l'élasticité connue, il faut en
déduire le niveau de croissance requis pour atteindre la cible de
réduction de moitié de la pauvreté à l'horizon
2015. Ensuite, il faut déterminer le niveau d'investissement
nécessaire pour atteindre un (1) point croissance. Cette étape
est capitale car elle conditionne l'étape suivante de la
détermination du niveau d'investissement nécessaire pour
l'atteinte de la cible de réduction de moitié de la
pauvreté. Cette méthodologie a
été longtemps employée pour
évaluer les coûts de la réalisation des OMD. Elle avait
l'avantage d'être facile à réaliser mais souffrait de
certaines contraintes qui en limitaient la précision. En effet, avec
cette méthodologie, les investissements ne sont ni définis, ni
ciblés. En conséquence, un investissement quelconque, pourvu
qu'il contribue à booster la croissance dans les proportions voulues,
contribue à la réduction de la pauvreté. Ceci limite en
conséquence le ciblage des investissements et les rend parfois
inopérants pour la réduction de la pauvreté. Par ailleurs
un manque d'informations sur les ressources humaines et en infrastructures
limite énormément l'utilisation d'une telle méthodologie.
C'est ce qui a conduit à l'élaboration de la méthodologie
du Millenium Project. Cette méthodologie ne prend racine dans aucun OMD
spécifique. En effet, avec cette méthodologie, la
détermination des coûts de la réalisation des OMD se fait
pour chaque OMD. Les coûts globaux se déterminent alors par simple
agrégation des coûts unitaires. Trois questions fondamentales sont
posées dans l'application de cette méthodologie : Qui et
où sont les pauvres?30Qu'est-ce qui
doit être fait?31Combien cela va-t-il
coûter et quelles sont les conséquences sur le plan des ressources
humaines?
Cette méthode est basée sur la
détermination des interventions nécessaires et des cibles
associées pour réaliser les OMD (ou costing des OMD). Cette
méthodologie règle tout de suite le problème posé
par la méthodologie des élasticités, celui de non
spécification des investissements. Ces interventions sont des
investissements en bien (livres, médicament etc.), services et
infrastructures (salles de classes, routes, etc.) ou des investissements en
ressources humaines (médecins, enseignants, etc.). Très tôt
donc, on est fixé sur les intrants spécifiques nécessaires
pour obtenir le résultat escompté32. Il faut ensuite
définir les cibles pour chacune des interventions identifiées. Un
exemple de cible est : « réduire de moitié
l'insécurité alimentaire des petits producteurs vivriers
».
30 La réponse à cette question permet
d'identifier la population qui est dans le besoin.
31 La réponse à cette question permet
d'évaluer les besoins (biens, services, infrastructures) jusqu'en2015
32 Ici, il n'est pas nécessaire de se baser sur
un OMD particulier. Cette méthodologie s'applique quelle que soit l'OMD
considéré
L'étape suivante est l'estimation des ressources
nécessaires pour la mise en oeuvre des interventions identifiées.
A cette étape, il faut définir la portée des actions et
estimer tous les apports requis, puis ensuite estimer le coût total.
Enfin, il faut vérifier les résultats. Cela passe par
l'estimation des synergies (externalités entre secteurs) entre les
interventions. L'avantage de cette méthodologie par rapport celle des
élasticités est qu'elle permet dès le départ de
connaître la nature des investissements à réaliser.
Cependant, elle requiert l'existence de données suffisamment
précises pour assurer une bonne qualité des estimations faites.
D'autre part, cette méthodologie soulève un problème de
fond. Celui-ci est relatif au fait qu'il existe une ambigüité quant
à la définition du coût de réalisation d'un OMD. Le
fait est que, des interventions qui contribuent à l'atteinte d'un OMD
peuvent également contribuer à atteindre un autre OMD. C'est le
cas d'une intervention sur l'amélioration de la nutrition des enfants de
moins de cinq ans. Une telle intervention a une implication non seulement sur
la réduction du taux de mortalité des enfants de moins de cinq
ans (OMD 4), mais également sur l'amélioration des aptitudes de
ces derniers pour l'apprentissage (OMD 2). Dans ce cas, il est un peu difficile
de déterminer, sans réserves, le coût de la
réalisation d'objectifs relatifs à la santé et à
l'éducation. Ces possibles chevauchements limitent la précision
des estimations individuelles faites et par conséquent limitent la
précision des estimations globales.
Toutes ces méthodologies d'estimation des coûts
de la réalisation des OMD ont été longtemps
appliquées. Elles ont certes permis de faire de grandes avancées
en termes d'actions pour la réalisation des OMD. Mais, la situation
toujours préoccupante et stagnante des progrès de certains pays
vers les OMD a conduit le PNUD à élaborer une nouvelle
méthodologie basée sur les interventions : c'est le Cadre
d'Accélération des OMD (CAO). Compte tenu de la lenteur des
progrès malgré les batteries d'actions et d'initiatives mises en
oeuvre, et malgré l'importance des ressources (humaines,
matérielles et financières) mises à contribution, il
fallait chercher à apprécier la qualité des interventions
et comprendre ce qui limitait l'efficacité et l'efficience de ces
derniers. Cette méthodologie permet alors de déterminer les
interventions efficientes et les obstacles qui limitent leur mise en oeuvre
efficiente et efficace (qui pourtant peuvent donner de bons résultats)
pour la réalisation des OMD. Elle part de la
priorisation des interventions nécessaires pour la
réalisation des OMD. Elle s'inspire des stratégies et politiques
locales mises en oeuvre. Ensuite, elle identifie les goulots
d'étranglement qui sont des obstacles qui entravent la bonne mise en
oeuvre des interventions retenues au niveau des pays, et qui par
conséquent ralentissent les progrès du pays vers les OMD. Une
fois les goulots identifiés, le CAO propose des solutions localement ou
internationalement éprouvées pour venir à bout de ces
goulots. Cette méthodologie s'inspire non seulement de
l'expérience du pays en matière d'actions rapides et à
impact dans le court terme, mais également des expériences des
autres pays. Elle fournit enfin un plan d'action qui attribue à tous les
acteurs du secteur concerné un rôle dans la mise en oeuvre des
interventions pour la réalisation des OMD concernés. L'approche
CAO, à la différence de la précédente
méthodologie, priorise les interventions à retenir en tenant
compte de la levée possible, dans le court terme, de leurs goulots
d'étranglement.
Plusieurs pays ont expérimenté cette nouvelle
méthodologie dans le but d'améliorer la marche vers la
réalisation de certaines cibles ou objectifs en retard. C'est le cas du
Togo, qui, en raison de la forte incidence de la pauvreté rurale, a
appliqué la méthodologie du CAO dans le but d'accroitre la
productivité des petits agriculteurs. En effet, plusieurs domaines
d'interventions ont été retenus pour atteindre les objectifs
fixés. Il s'agit notamment de la facilitation de l'accès des
petits producteurs aux intrants, l'amélioration de la gestion des
ressources en eau à petite échelle, l'établissement
d'infrastructures de stockage et de transformation de base, etc. Au Togo, ce
cadre a contribué à l'obtention de gains rapides sur le terrain
en matière de productivité des petits agriculteurs. Le Ghana,
l'Ouganda ont eux aussi appliqué le CAO pour l'amélioration de la
santé maternelle. Plusieurs autres pays ont adopté la
méthodologie du CAO, et les résultats positifs de la mise en
oeuvre de cet outil font l'unanimité au sein de la communauté
internationale. C'est donc une méthodologie, dont les résultats
de l'application se remarquent dans le court terme, pour le bien-être des
populations. Au Bénin, la question de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle se pose chaque année. Pour y pallier, il
importe d'élaborer et de mettre en oeuvre un instrument efficace et
efficient permettant d'accélérer la marche vers la
réduction de moitié la proportion de la population
béninoise souffrant de faim. Pour y parvenir, le
CAO couplé avec la planification des besoins basés
sur les OMD ou costing des OMD conviendrait.
2.4 Approche méthodologique
2.4.1 Présentation du CAO
2.4.1.1 Historique
Au cours du Sommet de Septembre 2010 sur les Objectifs du
Millénaire pour le Développement, les Nations-Unies ont
proposé aux pays membres la formulation et la mise en oeuvre du Cadre
d'Accélération des OMD (CAO), en anglais Millenium Development
Goal Accélération Framework (MAF) pour accélérer la
marche vers les OMD. Le CAO est un cadre méthodologique permettant aux
gouvernements et à leurs partenaires d'identifier et de
hiérarchiser systématiquement les obstacles qui entravent la
pleine mise en oeuvre des interventions nécessaires pour la
réalisation des OMD qui semblent ne pas pouvoir être atteints en
2015. Le CAO propose aussi une série de solutions réalisables
visant à éliminer rapidement ces obstacles et ainsi
accélérer la réalisation des OMD. Mis au point et
testé par le Programme des Nations Unies pour le Développement au
cours de l'année 2010, il fut adopté par le Groupe des Nations
Unies pour le Développement en 2010 après révision par son
Groupe de Travail OMD. Cet outil permet de passer à l'échelle les
différentes interventions prioritaires, en proposant des solutions
rapides et durables pour lever les principaux goulots d'étranglement
identifiés. Il revêt un caractère efficient en ce sens
qu'il tient compte du temps lors de son élaboration et de son
application et permet de ne retenir que les interventions dont les goulots
d'étranglement peuvent être rapidement levés pour ainsi
stimuler effectivement la progression de l'OMD/Cible en retard. Jusqu'en juin
2011, 14 pays avaient mis en application le CAO à l'échelle
nationale ou régionale, en se focalisant sur les OMD relatifs à
la faim, la pauvreté, l'éducation et la santé maternelle.
Le Bénin a, depuis Novembre 2011, mis en oeuvre le CAO pour l'eau
potable et l'assainissement de base.
2.4.1.2 Contenu du CAO
Le CAO/MAF est une méthodologie dont le résultat
est un plan d'accélération. Dans un premier temps, il permet de
compléter les activités existantes à l'échelle
nationale/locale en se concentrant sur les objectifs pertinents et
prioritaires. Cela ne signifie pas qu'il s'agit d'une nouvelle
stratégie de développement pour remplacer les activités en
cours relatives aux OMD au niveau national/local. Dans un second
temps, le CAO vise à contribuer indirectement au renversement de la
tendance en s'attaquant directement aux interventions clés mais dont la
mise en oeuvre est inefficiente. A cet effet, il propose des solutions rapides
et efficaces afin de permettre la levée des obstacles entravant la mise
en oeuvre effective de ces interventions. Le processus CAO/MAF comprend deux
étapes : (i) l'analyse conduisant à la rédaction du Plan
d'Action et (ii) la mise en oeuvre du Plan d'Action. Ce plan d'action permet
à tous les partenaires au développement de savoir de façon
claire et précise quels sont leurs rôles dans la marche à
suivre pour l'atteinte des résultats escomptés.
2.4.1.3 Valeur ajoutée du CAO
Selon le PNUD, la réalisation et la mise en oeuvre du
CAO dans les pays pilotes, a permis de tirer de bonnes leçons quant
à la valeur ajoutée apportée dans les différents
contextes. Cette valeur ajoutée se résume en quatre
différents points :
· · Le CAO concentre les ressources et les
efforts dispersés des ministères et services gouvernementaux, des
partenaires de développement et des autres acteurs sur des mesures
concrètes et ciblées conçues pour accélérer
la réalisation des OMD hors du sentier;
· · Le CAO définit les priorités
des stratégies et plans existants en faisant appel aux études,
statistiques, évaluations et leçons existantes ;
· · Le CAO fait tomber les barrières
entre secteurs et OMD au profit d'une approche pragmatique, intersectorielle et
axée sur les résultats ;
· · Le CAO contribue à focaliser les
efforts de réalisation des OMD en résorbant les écarts et
disparités en matière de développement et en ciblant les
groupes de population ou zones géographiques accusant du retard
2.4.2 Les principales étapes du CAO
2.4.2.1 Définition de quelques concepts clés.
Intervention : Le CAO définit
une intervention comme étant la fourniture d'un ensemble de biens, de
services, et/ou infrastructures en vue de réaliser des objectifs et buts
de développement dans les limites d'un calendrier donné,
c'est-à-dire qui ont des impacts à court terme. Les interventions
doivent être fondées sur des constations factuelles et des actions
qui ont eu des impacts démontrés. La liste des interventions peut
comporter des interventions à effet tardif telles que le renforcement
des capacités ou encore la construction d'infrastructures. Le CAO
cherche cependant à ne prioriser que les interventions à impact
élevé.
Goulots d'étranglement : Ils
sont définis dans ce contexte comme étant des obstacles ou des
contraintes immédiates et éliminables qui entravent la mise en
oeuvre des interventions liées aux OMD. L'accent doit être mis sur
les contraintes causales directes susceptibles d'être résolues
assez rapidement , en trouvant le juste milieu entre les impératifs
d'impacts rapides , de durabilité et d'amélioration des
conditions de vie. On distingue quatre principaux types de goulots
d'étranglement :
> Les goulots d'étranglement de type
Politique/Planification : il s'agit des obstacles relatifs aux politiques,
stratégies nationales et régionales, au cadre juridique et aux
lois qui pourraient entraver la mise en oeuvre des interventions
identifiées.
> Les goulots d'étranglement de type
Budget/Financement : Il s'agit des obstacles relatifs à la
quantité et à la qualité du financement, notamment les
ressources financières.
> Les goulots d'étranglement relatif à
l'offre des services : Il s'agit des obstacles qui entravent effectivement la
prestation de biens et de services sur le terrain. Ces obstacles peuvent
être relatifs à la disponibilité des ressources humaines,
à un manque de capacités décentralisées, à
une insuffisance de la qualité du dispositif technique et
organisationnel etc.
> Les goulots d'étranglement relatif à la
demande de services : Il s'agit des obstacles qui entravent l'utilisation des
biens et services sur le terrain. Ces goulots d'étranglement peuvent
être relatifs au manque de moyens de transport, au coût des
services, aux barrières liées au genre et à la culture et
diverses formes de discrimination etc.
Certains goulots d'étranglement affectent plusieurs
secteurs et nécessitent une réponse intégrée de
plusieurs ministères ou agences : ce sont des goulots
d'étranglement transversaux.
Solutions : Une solution est une
action unique ou un ensemble d'actions pour éliminer un goulot
d'étranglement dans un court délai afin de ressentir rapidement
les impacts liés à une intervention sur le terrain. Les solutions
visent à assurer la mise en oeuvre réussie des interventions.
2.4.2.2 Les étapes d'élaboration du CAO
. Le processus CAO s'articule autour de quatre étapes :
Etape 1 : la détermination et la priorisation des
interventions clés nécessaires dans le secteur agricole.
Etape 2 : l'identification et la priorisation des
goulots d'étranglement qui entravent la mise en oeuvre des interventions
retenues précédemment.
Etape 3 : la détermination, pour chaque goulot
d'étranglement, des solutions à impacts élevés et
réalisables, susceptibles de les supprimer dans un délai
relativement court.
Etape 4 : la formulation d'un plan d'action
attribuant des rôles précis à tous les partenaires au
développement y compris le plan de suivi et d'évaluation de la
mise en oeuvre des actions pour l'accélération de la
réalisation de l'objectif concerné.
Le cadre conceptuel suivant illustre de manière
progressive la marche à suivre pour l'élaboration d'un CAO.
Figure 7: Cadre conceptuel du CAO
Source : les auteurs, 2011
Il existe une relation entre les étapes en ce sens
qu'elles sont dépendantes les unes des autres et la réussite
d'une étape conditionne la réussite de l'étape suivante.
Il faut remarquer, entre autres, que le processus du CAO est itératif
c'est-à-dire qu'une solution retenue pour la levée d'un goulot
d'étranglement peut constituer un obstacle dans la mise en oeuvre d'une
autre intervention. Le caractère efficace et efficient du CAO ne permet
pas de retenir ces solutions.
2.4.3 Démarche méthodologique
La démarche méthodologique du présent
travail se base sur les différentes étapes
présentées plus haut.
2.4.3.1 Etape 1 : Déterminer et prioriser les
interventions clés
Il est recensé dans un premier temps les interventions
clés nécessaires dans la filière maïs pour la
réduction de la faim et de la malnutrition au Bénin. Une fouille
documentaire, sur la base des documents de stratégies, de plans et de
programmes mis en oeuvre ou en cours de mise en oeuvre dans le secteur
agricole, a permis de déterminer les interventions jugées
nécessaires pour la réduction de la faim. Une évaluation
de la mise en oeuvre de ces interventions, sur la base des critères
définis dans le tableau 3, a permis de ne retenir que les interventions
clés nécessaires dans la filière maïs pour la
réduction de la faim d'ici 2015.
Tableau 3: Indication pour l'évaluation des
interventions
Indication pour l'évaluation des
interventions
|
Critères
|
Description
|
Effets et extrants
cumulatifs
|
Voir si la mise en oeuvre de l'intervention à un impact
supplémentaire.
|
Bénéficiaires
|
Voir si la population ciblée comprend les groupes
vulnérables et les plus démunis.
|
Rapidité de l'impact
|
Prise en compte du temps nécessaire pour ressentir le
plein impact de l'intervention, l'échéance étant
l'année 2015.
|
Preuve de l'impact
|
Faire un historique et analyser l'impact de la mise en oeuvre de
l'intervention dans d'autres contextes.
|
Source : Cadre d'accélération des OMD :
Note Opérationnelle, Octobre 2011
Il a été réalisé une série
d'entretiens avec des personnes ressources du secteur agricole pour
l'évaluation des interventions nécessaires pour améliorer
de disponibilité en quantité et en qualité de maïs en
vue d'une meilleure contribution à la réduction de la faim au
Bénin à l'horizon 2015. Un tableaux de bord d'interventions a
été conçu afin d'évaluer les interventions suivants
les critères cités plus haut et de les classer par ordre de
priorité grâce au système de code de couleurs
proposé par le CAO. Les
définitions du code de couleurs pour les tableaux de bord
sont les suivantes (par ordre de priorité) :
> Vert foncé : accélère les
progrès par rapport aux cibles de l'OMD prioritaire
> Vert clair : accélère potentiellement les
progrès par rapport aux cibles d'OMD prioritaire.
> Orange : n'accélère probablement pas les
progrès par rapports aux cibles d'OMD prioritaire
> Rouge : n'accélère pas les progrès par
rapport aux cibles d'OMD prioritaire
Les couleurs sont attribuées après
l'évaluation des interventions et permet de les classer aisément.
Le tableau ci-dessous indique clairement comment attribuer les couleurs :
Tableau 4: Présentation du système du code
des couleurs pour la priorisation des interventions.
Critères
|
Vert foncé
|
Vert clair
|
Orange
|
Rouge
|
Effet et extrants cumulatifs
|
L'intervention peut combler une grande partie de
l'écart par rapport à l'objectif de réduction de la
faim.
|
L'intervention peut potentiellement combler une grande partie de
l'écart par rapport à l'objectif de réduction de la
faim.
|
L'intervention peut potentiellement combler l'écart par
rapport à l'objectif de réduction de la faim mais reste toutefois
limité.
|
L'intervention ne permet pas de combler l'écart par
rapport à l'objectif de réduction de la faim.
|
Bénéficiaires
|
La majeure partie de l'impact est axée sur les groupes
vulnérables et les plus démunis.
|
Une partie de l'impact est bénéfique aux groupes
vulnérables et aux plus démunis.
|
Impact limité sur les groupes vulnérables et les
plus démunis.
|
Peu ou pas d'impact sur les groupes vulnérables et les
plus démunis.
|
Rapidité de l'impact
|
Un impact total est ressenti dans un
délai relativement court.
|
Un impact partiel est ressenti dans un délai court ou un
impact total est ressenti dans le moyen terme.
|
L'impact sera ressenti dans un délai relativement long.
|
L'impact ne sera pas ressenti avant 2015.
|
Preuves de l'impact
|
Intervention couronnée de succès dans d'autres
contextes ou dans de nombreux pays.
|
Intervention
couronnée de succès dans quelques contextes
spécifiques.
|
L'intervention n'a jamais été mise en oeuvre ou
a connu un succès mitigé.
|
L'intervention a été mise en oeuvre mais sans
succès dans d'autres contextes ou d'autres pays.
|
Source : Cadre d'accélération des OMD :
Note Opérationnelle, Octobre 2011
Les interventions les plus prioritaires sont celles qui suite
à l'évaluation se voient attribuer le plus de couleur vert
foncé.
2.4.3.2 Etape N°2 : Identification et priorisation des
goulots d'étranglement
Pour chaque intervention clé identifiée et
retenue, il est déterminé les goulots d'étranglement qui
limitent leurs impacts sur le terrain tout en les classant selon leur
typologie. En effet, le CAO retient quatre types de goulots
d'étranglement :
i' Les goulots de type politique/planification
: Ce sont des obstacles liés aux stratégies
nationales, régionales, aux politiques et plans sectoriels, à la
réglementation, aux normes, aux lignes directrices, y compris le cadre
juridique et les lois (applicables tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur du secteur) qui sont susceptibles d'affecter la prestation
ou la mise en oeuvre des interventions identifiées.
i' Les goulots de type
budget/financement : Ce sont les obstacles liés à
la quantité et à la qualité du financement, notamment sur
les ressources financières.
i' Les goulots de type prestation des
services : Ce sont les obstacles liés à la
prestation de biens et de services sur le terrain. Ils peuvent être dus
à la disponibilité et au degré de développement des
ressources humaines, à un dispositif technique et organisationnel de
qualité insuffisante, à une absence du système de suivi
évaluation etc.
i' Les goulots de type utilisation
services : Ce sont les obstacles relatifs à l'utilisation de
biens et de services sur le terrain. Ils peuvent être dus au manque
d'information et d'éducation pour expliquer les services, aux
barrières socio culturelles, aux problèmes de distances (manque
de moyens de transports) etc.
Ensuite une priorisation des goulots d'étranglement sur
la base de l'évaluation de l'impact potentiel de leur suppression est
faite. L'évaluation desdits goulots d'étranglement est
basée sur les critères définis dans le tableau suivant
:
Tableau 5: Indication pour l'évaluation des
goulots d'étranglement
Indication d'évaluation des goulots
d'étranglement
|
Critères
|
Description
|
Impact direct
|
L'élimination du goulot d'étranglement aura un fort
impact sur l'intervention et aidera à réduire une partie
importante de l'écart par rapport à l'OMD
|
Retombés/Impact transversal
|
Retombés de l'élimination du goulot
d'étranglement sur les autres secteurs
|
Source : Cadre d'accélération des OMD :
Note Opérationnelle, Octobre 2011
Une approche participative basée sur les entretiens
avec les personnes ressources du secteur a permis (i) d'identifier les goulots
d'étranglement potentiels pour chaque intervention prioritaire, (ii)
d'évaluer chaque goulot sur la base de leur impact potentiel et sur la
possibilité de leur levée, et (iii) de procéder à
leur hiérarchisation par ordre de priorité sur la base des
critères présentés dans a tableau ci-dessus. Cette
dernière phase de l'analyse est facilitée par le système
de code de couleur décrit plus haut.
2.4.3.3 Etape N°3 : Identification des solutions
à impact élevé et réalisables pour chaque goulot
d'étranglement
A cette étape, il a été question
d'identifier parmi les solutions localement éprouvées et au
niveau internationale, celles qui ont le potentiel d'être portées
à l'échelle. Le travail s'est basé sur la documentation
appropriée constituée des différents rapports nationaux,
des documents de stratégie sur la réalisation de l'OMD relatif
à la réduction de la faim, des différents rapports
d'études thématiques dans le domaine de l'agriculture. Des
entretiens avec les différentes personnes ressources du secteur (Experts
du domaine de l'agriculture) ont donc permis (i) d'élaborer une liste de
solutions potentielles aux goulots d'étranglement et d'établir
leur profil (Impact et faisabilité de la solution), (ii) de
procéder ensuite à une évaluation
Impact/faisabilité de chaque solution sur la base des critères
définis dans le tableau n° ci-dessous :
Tableau 6: Grille d'évaluation
d'Impact/Faisabilité
Evaluation d'Impact
|
Evaluation de faisabilité
|
Critères
|
Description
|
Critères
|
Description
|
Ampleur de l'impact
|
Ampleur de l'impact de la solution dans la levée du goulot
d'étranglement concerné ; impact sur l'objectif prioritaire de
l'OMD.
|
Gouvernance
|
Le respect des dispositions légales et la transparence
pour mettre en oeuvre la solution.
|
Rapidité de l'impact
|
Temps nécessaire pour ressentir l'impact de la
solution.
|
Capacités
|
La capacité du gouvernement et des partenaires à
planifier, à mettre en oeuvre et à suivre la solution.
|
Durabilité de l'impact
|
Le gouvernement et les partenaires du pays ont les
capacités de maintenir la solution sur le moyen et le long terme
(au-delà de 2015 par ex).
|
Disponibilité de financement
|
Disponibilités des fonds pour couvrir le coût de la
solution.
|
Impact défavorable
|
Ampleur de l'impact négatif, à l'intérieur
ou hors du secteur.
|
Facteurs additionnels
|
Autres qui pourraient entraver la solution.
|
Source : Cadre d'accélération des OMD :
Note Opérationnelle, Octobre 2011
A la suite de l'évaluation des solutions, il a
été indiqué les solutions prioritaires retenues pour
relever chaque goulot d'étranglement sur la base du système de
code des couleurs proposé par le CAO couplé d'un processus de
priorisation présenté par la figure 8.
Figure 8: Priorisation des solutions
Source : Cadre d'accélération des OMD :
Note Opérationnelle, Octobre 2011
1. Les solutions idéales bénéficient d'un
grand impact, une grande faisabilité et une forte coordination des
parties prenantes
2. Les solutions quelque peu idéales ont un grand impact
et une grande faisabilité
3. Les solutions moins idéales ont un grand impact et une
forte coordination des parties prenantes
4. Les solutions avec très peu d'impact ne sont à
priori pas utiles.
2.4.3.4. Etape 4 : La formulation d'un plan d'action et
l'élaboration du plan de suiviet d'évaluation de la mise en
oeuvre des actions pour l'accélération de la réalisation
de l'objectif concerné.
La quatrième étape qui est celle de la
formulation du plan d'action s'effectue en deux étapes : (i)
l'évaluation des coûts des solutions retenues et (ii) la
réalisation de plusieurs consultations auprès du gouvernement et
des partenaires techniques et financiers afin d'attribuer à chacun d'eux
un rôle dans le financement et la mise en oeuvre effective des solutions.
A cette étape, seule l'évaluation des coûts des
solutions a été effectuée compte tenu du temps
imparti. Cette évaluation des coûts a été
réalisée à l'aide de la méthodologie des
coûts unitaires du Projet du Millénaire des Nations Unies. La
démarche adoptée consiste à : (i) Identifier les cibles
pour chaque solutions retenues, (ii) déterminer les synergies entre les
différentes solutions, (iii) déterminer les coûts unitaires
des solutions et (iv) évaluer les ressources nécessaires. Les
données du modèle d'estimation des besoins en ressources pour
l'opérationnalisation du PSRSA ont facilité l'application de la
démarche pour la filière maïs.
a. Identification des cibles pour chaque solution
retenue
Les cibles correspondent aux objectifs de couverture des costing
PSRSA, transport et éducation (données de couverture).
b. Détermination des groupes
d'actions
La détermination des groupes d'actions s'est
basée sur le modèle costing du PSRSA, de l'éducation et du
transport afin de déterminer les familles d'actions liées aux
solutions retenues. Un groupe d'actions est un ensemble de solutions de
même nature, par exemple un ensemble de solutions de type
Microcrédit.
c. Détermination des coûts unitaires
des solutions
Les coûts unitaires des solutions retenues sont
conformes aux données de coûts unitaires inscrits dans le
modèle costing du PSRSA, dans le modèle costing transport et dans
le modèle costing éducation.
d. Evaluation des ressources nécessaires pour
la réalisation des solutions retenues
Les différents calculs faits par le modèle
d'estimation utilisé sont présentés par le schéma
qui suit :
Taille de la population
|
x
|
Ratio de couverture
|
=
|
Population couverte
|
x
|
Ratio quantité intrant
|
=
|
Nombre d'unités
d'interventions requises
|
|
Ressources humaines et infrastructures
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coût unitaire
|
=
|
Ressources nécessaires
|
Source : Plan d'actions du PSRSA 2009-2015
relu
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
55
|
CHAPITRE III : Application du CAO
Il s'agit dans ce chapitre d'appliquer à la
filière maïs les différentes étapes du cadre
d'accélération des OMD à savoir : (i) la
détermination et la priorisation des interventions clés
nécessaires dans la filière maïs pour éliminer la
faim d'ici 2015, (ii) l'identification et la priorisation des goulots
d'étranglement qui entravent la mise en oeuvre des interventions
retenues ; et (iii) la détermination, pour chaque goulot
d'étranglement, des solutions à impact élevé et
réalisables, susceptibles de le supprimer dans un délai
relativement court. L'une des particularités du CAO est le ciblage des
populations ou des zones cibles. Il s'avère ainsi essentiel
d'identifier, au regard des indicateurs que sont l'incidence de la
pauvreté monétaire, l'incidence de l'insécurité
alimentaire et la proportion de population rurale, les départements qui
nécessitent une attention particulière dans la mise en oeuvre du
présent CAO dans la filière maïs. Le tableau suivant indique
par conséquent la situation alimentaire, le niveau de pauvreté
monétaire dans chaque département du Bénin en 2009 ainsi
que leurs principales productions vivrières.
Tableau 7: Incidence de la pauvreté en milieu
rural, prévalence de l'insécurité alimentaire et
principales productions vivrières selon le
département.
Régions
|
Population en 2009
|
Population rurale en 2009
|
Incidence de la pauvreté monétaire
rurale et Insécurité alimentaire en 2009
|
Principales productions vivrières
|
Alibori
|
654 094
|
511 901
|
Pauvreté en zone rurale :
38,6%, Insécurité alimentaire : 30,4% % Pop rurale :
78,26
|
Sorgho, maïs, igname, coton
|
Atacora
|
689 647
|
429 809
|
Pauvreté en zone rurale :
34,8% Insécurité alimentaire : 63,8% % Pop Rurale: 62,32
|
Maïs, igname, coton sorgho, anacarde
|
Atlantique
|
1 006 300
|
624 534
|
Pauvreté en zone rurale :
43,3% Insécurité alimentaire : 29,0% % Pop rurale: 62,06
|
Maïs, igname, niébé, arachide, manioc,
tomate, piment
|
Borgou
|
909 004
|
514 251
|
Pauvreté en zone rurale :
25,2% Insécurité alimentaire : 39,0% % Pop rurale:
56,57%
|
Maïs, igname, coton, anacarde
|
Collines
|
672 709
|
524 802
|
Pauvreté en zone rurale :
45,4% Insécurité alimentaire : 21,4% % Pop rurale: 78,01
|
Maïs, igname
|
Régions
|
Population en 2009
|
Population rurale en 2009
|
Incidence de la pauvreté monétaire
rurale et Insécurité alimentaire en 2009
|
Principales productions vivrières
|
Couffo
|
658 478
|
522 701
|
Pauvreté en zone rurale :
46,5% Insécurité alimentaire : 41,4% % Pop rurale: 79,38
|
Maïs, igname, niébé, tomate, piment
|
Donga
|
439 410
|
303 735
|
Pauvreté en zone rurale :
34,2% Insécurité alimentaire : 37,5% % Pop rurale: 69,12
|
Maïs, igname, manioc
|
Littoral
|
834 856
|
0
|
Pauvreté en zone rurale : 0% Insécurité
alimentaire : 24,3% % Pop rurale: 0
|
Maïs, igname, manioc,
niébé, arachide
|
Mono
|
451 931
|
355 343
|
Pauvreté en zone rurale :
48% Insécurité alimentaire : 24,2% % Pop rurale: 78,62
|
Maïs, igname, manioc,
niébé, arachide
|
Ouémé
|
917 290
|
511 183
|
Pauvreté en zone rurale :
24,8% Insécurité alimentaire : 31,9% % Pop rurale: 55,62
|
Maïs, igname, manioc,
niébé, arachide
|
Plateau
|
511 026
|
358 118
|
Pauvreté en zone rurale :
36,6% Insécurité alimentaire : 42,1% % Pop rurale: 70,07
|
Maïs, igname, manioc, tomate, piment
|
Zou
|
753 083
|
540 018
|
Pauvreté en zone rurale :
41,8% Insécurité alimentaire : 41,0% % Pop rurale: 71,07
|
Maïs, igname, tomate, piment, niébé,
arachide.
|
Bénin
|
8 497 828
|
5 196 395
|
Insécurité alimentaire : 33,6% % Pop rurale :
61,15
|
|
Sources : EMICOV-Suivi 2010; Annuaire Statistique
MAEP, Décembre 2010
Il ressort, suite à l'analyse du
précédent tableau, qu'au Bénin, les populations
touchées par la faim et la malnutrition sont pour la plupart des
populations pauvres vivant en milieu rural, il s'agit plus
spécifiquement des ménages petits exploitants agricoles. Plus
précisément, les départements en proie à
l'insécurité alimentaire et à la pauvreté sont les
départements de l'Atacora, de l'Alibori, du Couffo, du Plateau, du Zou,
du Borgou et de la Donga. Ces départements nécessitent par
conséquent une attention très particulière dans
l'élaboration et la mise en oeuvre du CAO. Par ailleurs, la
réduction de la pauvreté et de la faim passe donc
nécessairement par une amélioration du revenu et des conditions
de vie de ces petits producteurs, dans la mesure où ils sont
considérés comme les plus pauvres et les plus exposés au
risque d'insécurité alimentaire.
3.1 Cas de la filière maïs.
3.1.1. Identification des interventions stratégiques
nécessaires
Dans cette partie, il est présenté de
façon précise et détaillée, tout le processus
d'identification et de priorisation des interventions nécessaires dans
la filière maïs pour la réduction de la faim au
Bénin.
Dans le souci de réduire la faim à l'horizon
2015 et d'améliorer les performances du secteur agricole, le
gouvernement béninois avec l'appui des partenaires au
développement a mis en oeuvre plusieurs projets et programmes. Parmi la
multitude des projets et programmes existants, certains touchent
particulièrement la production du maïs. Le tableau 8
répertorie les différents projets et programmes et leurs
réalisations :
Tableau 8: Aperçu des différents
projets/programmes liés à la filière
maïs.
N°
|
Titre du projet
|
Réalisation
|
1
|
Programme d'Appui au Développement des
Filières Agricoles (PADFA)
|
Appui à la production de semences de maïs
Acquisition et mise en place de matériel de production de
semences (suivi de transfert de fonds de réalisation des travaux de
production à la DAGRI)
|
2
|
Projet d'Appui aux Filières
Agricoles dans les Départements du Mono et du Couffo
(FAFA)
|
Conduite de diagnostic
- Organisation d'ateliers producteurs-commerçants et
producteurstransformateurs
- Réalisation de plan d'action
|
3
|
Programme d'Urgence d'Appui à la Sécurité
Alimentaire (PUASA)
|
Mise en place des crédits de campagne à
concurrence de 567 273 100 FCFA sur 700 000 000 prévus
intégrant la production du maïs
|
4
|
Programme d'Appui au Développement Rural (PADER)
|
Appui aux AGR
|
5
|
Projet de Sécurité Alimentaire par
l'Intensification Agricole au Bénin (PSAIA)
|
Réalisation de 80 diagnostics participatifs et
monographies sur 60 prévus
Organisation de 3 sessions de formation des membres d'OP sur une
prévision de 8 sessions de formation de 1.200 membres d'OP
Mise en place aux producteurs de 720 Kg de semences de base de
riz Nérica et 300 Kg de maïs amélioré
Installation de 134,03 ha sur 163 ha de maïs-soja, de 24 sur
26 UD piscicoles et de 156 sur 99 UD de petit élevage
|
6
|
Programme d'Installation des Jeunes dans l'Agriculture (PSIJA)
|
Aide à l'installation de plus de 500 jeunes insérer
dans la production du maïs
|
Source : Etude documentaire sur le maïs et ses
chaines de valeur ajoutée, Juin 2011
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
58
|
Les résultats issus de ces projets sont certes positifs
mais n'ont pas permis de régler substantiellement le problème de
faim dont souffrent les béninois. Il faut par conséquent chercher
les contraintes qui empêchent l'obtention des résultats sur le
terrain.
Avant d'identifier les interventions nécessaires, il a
été procédé au préalable à la
détermination des domaines d'interventions prioritaires. Le
problème de la faim au Bénin, tel que présenté dans
le chapitre I est de deux ordres. Il se pose à une tranche de la
population rurale qui est très importante : les petits producteurs de
maïs. Ceux-ci n'arrivent pas à dégager la
productivité nécessaire à assurer leur propre alimentation
et la vente sur le marché. D'une autre côté, l'accès
au marché du maïs est très difficile, du fait de certains
problèmes que rencontrent les acteurs. Suite à et étude
documentaire et une analyse de la filière maïs, couplée
d'une concertation avec des personnes ressources du PUASA et du
Ministère en charge de l'Agriculture, deux domaines d'interventions ont
été retenus pour l'identification des interventions clés
nécessaires dans la filière maïs pour la réduction de
la faim au Bénin, à l'horizon 2015. Les deux domaines
d'interventions retenus sont :
> Domaine d'intervention A : Amélioration de la
productivité des petits producteurs de maïs.
> Domaine d'intervention B : Amélioration de
l'accès aux marchés.
Une fois que ces domaines d'intervention ont été
identifiés, pour chacun d'eux, il a été
déterminé, pêle-mêle, les interventions mises en
oeuvre dans la filière maïs pour la réduction de la faim au
Bénin. Pour réaliser ce niveau du processus, une étude
documentaire des stratégies/plans/programmes/projets/mesures du secteur
agricole, relatives à la filière maïs a été
réalisée. Cette étude documentaire a été
complétée par des entretiens avec des personnes ressources. Cette
étape l'identification des interventions dans chaque domaine
d'intervention a conduit à l'élaboration de la matrice suivante
qui recense toutes les interventions identifiées au cours de cette phase
:
Tableau 9 : Interventions identifiées
DOMAINES D'INTERVENTIO NS PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES AU
CONTEXTE NATIONAL)
|
INSCRIPTION DANS LES DOCUMENTS DE
STRATEGIES
|
A.
AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS.
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité.
|
PSRSA
|
|
PSRSA, Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1
des OMD au Bénin (Décembre 2006)
|
|
PSO, PSRSA
|
|
DPDR, CVA
|
|
DPDR, PSRSA
|
B.
AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation de maïs.
|
PSRSA, Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1
des OMD au Bénin (Décembre 2006)
|
|
Amélioration du processus de conservation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
Rapport final maïs FUPRO, 2011 ; rapport atelier de
validation CVA maïs Bohicon, 2011
|
Renforcer les organisations de producteurs.
|
PSRSA
|
Source : les auteurs, 2011
Dans le tableau précédent, il faut
préciser que la colonne « inscription dans les documents de
stratégies » renseigne sur les divers documents dans lesquels les
interventions relatives ont été identifiées. Besoin est de
rappeler que le CAO s'inscrit totalement et parfaitement dans l'existant,
d'où il fallait rappeler les documents utilisés pour identifier
les interventions. Une fois que ce tableau est réalisé, il faut
passer à l'étape d'analyse des interventions identifiées.
Pour cela, les quatre critères (ampleur, bénéficiaires,
rapidité de l'impact, preuve de l'impact), tels que définis dans
l'approche méthodologique ont été exploités. A
cette étape, une série de consultation a été
entreprise auprès de personnes ressources pour évaluer les
interventions identifiées, et une application du système de code
de couleurs a été réalisée afin de les
hiérarchiser. Les résultats de l'évaluation et de la
priorisation réalisées sont consignés dans le tableau
suivant :
Tableau 10: Evaluation et priorisation des
interventions
DOMAINES D'INTERVENTION PRIORITAIRE
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES
AU CONTEXTE NATIONAL)
|
INSCRIPTION DANS
LES DOCUMENTS DE STRATEGIES
|
AMPLEUR
|
BENEFICIAIRES
|
RAPIDITE DE L'IMPACT
|
PREUVE DE L'IMPACT
|
A. AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE
DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS.
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité.
|
PSRSA
|
Les engrais spécifiques participent à la
fertilisation des sols. C'est un facteur clé pour l'amélioration
de la productivité des PP. Les produits phytosanitaires sont
indispensables pour la préservation des cultures. les semences
améliorées permettent d'accroitre considérablement les
rendements.
|
Les petits exploitants des zones de
production à fort taux d'insécurité
alimentaire sont touchés par l'intervention, Les PP résidant dans
les zones enclavés notamment ceux des Collines, du Zou et du Nord
|
Impact rapide
dans le très court terme
|
Les producteurs de maîs qui ont fait usage par le
passé d'engrais spécifiques et de produits phytosanitaires ont
une productivité de l'ordre de 1,5 à 3T à l'hectare contre
0,8T à l'hectare pour ceux qui n'ont fait usage d'aucuns intrants
exogènes (CVA Maïs), Il a été constaté que les
investissements dans la production de graines améliorées, la
multiplication végétative, les pépinières de plants
et la production de fourrage vert aident les petits exploitants à
accroître la production (entre 2 et 2,5T pour 1ha). DPP MAEP
|
Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite échelle.
|
PSRSA, Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1
des OMD au Bénin (Décembre 2006)
|
La mise en oeuvre de cet intervention permet d'atténuer
des inondations dues au changement climatique.
|
Les PP de maïs.
|
Impact rapide dans le court terme.
|
L'expérimentation a été faite sur les
cultures maraîchères. Les résultats sont satisfaisants.
|
Renforcement du conseil agricole en faveur des petits
producteurs de maïs.
|
PSO, PSRSA
|
Impact élevé car l'appui- conseil concourt
grandement à l'amélioration de la
productivité des PP à travers l'enseignement des techniques
agricoles adaptées au cultures vivrières
|
Les PP des villages reculés utilisant toujours des
méthodes rudimentaires pour les travaux agricoles.
|
Impact rapide à court et moyen terme
|
L'appui au conseil a permis aux PP de maïs en vue
d'améliorer leurs techniques de production et ainsi d'accroître la
qualité de leurs produits.
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs.
|
DPDR, CVA
|
Impact élevé car les PP ayant accès aux
équipements agricoles emblavent leurs exploitations en un temps
record.
|
Les PP exploitants des zones de production à fort taux
d'insécurité alimentaire.
|
Impact rapide à court terme.
|
Les producteurs de coton qui bénéficient d'une
mécanisation sont plus productifs que ceux qui n'en
bénéficient pas.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
61
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES
AU CONTEXTE NATIONAL)
|
INSCRIPTION DANS
LES DOCUMENTS DE STRATEGIES
|
AMPLEUR
|
BENEFICIAIRES
|
RAPIDITE DE L'IMPACT
|
PREUVE DE L'IMPACT
|
|
Professionnalisation des exploitations agricoles de petites
tailles.
|
DPDR, PSRSA
|
Impact très élevé car les exploitations
deviennent des micro-entreprises et qui dit entreprise dit profit.
|
Toute la population rurale.
|
Impact rapide dans le moyen terme.
|
Des exemples d'entreprises agricoles florissantes se comptent
à Allada et dans divers zones
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation de maïs.
|
PSRSA, Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1
des OMD au Bénin (Décembre 2006)
|
Commercialiser les produits engendre des revenus aux PP et permet
aux
populations de s'acquérir des aliments dont ils ont
besoin. C'est une intervention à fort impact.
|
Les PP de maïs.
|
Impact rapide dans le court et moyen terme
|
Il est évident que le système de commercialisation
du maïs au bénin connaît quelques défaillances. Il
importe de pouvoir le stimuler afin de permettre une disponibilité du
produit sur le marché local.
|
Amélioration du processus de conservation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
|
Impact élevé sur la production de maïs
produite car cette intervention permettra d'éviter les pertes (les
pertes enregistrées lors des activités post-récoltes sont
de l'ordre de 30 à
40%).
|
Les PP de maïs.
|
Impact rapide dans le court terme.
|
Le Togo a mis cette intervention en oeuvre à travers leur
CAO Agriculture.
|
Renforcer les organisations de producteurs.
|
PSRSA
|
Impact élevé quant à l'organisation de la
filière maïs.
|
Les PP de maïs.
|
Impact dans le court et le moyen terme.
|
|
Source : Les auteurs, 2011
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
62
|
Commentaire du tableau :
> Premier domaine d'intervention : amélioration de la
productivité des petits producteurs de maïs.
Dans le tableau précédent, considérons le
premier domaine d'intervention. Dans ce domaine d'intervention, la
première intervention identifiée est celle relative à l'
« amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifiques et produits
phytosanitaires de qualité ». Une telle intervention à
une ampleur élevée sur l'amélioration de la
productivité des petits producteurs. En effet, les entretiens
réalisés ont permis de comprendre que les intrants
spécifiques au maïs, ainsi que les produits phytosanitaires sont
indispensables, non seulement à la préservation de la
fertilité des sols, mais également à l'accroissement de
rendements des petits producteurs. Or l'accès à ces intrants
spécifiques est très restreint pour les petits producteurs de
maïs. En raison de son ampleur élevée, et au regard du
système de code de couleur présenté dans l'approche
méthodologique, la couleur vert-foncé a été
attribuée au critère « ampleur ». Selon le
critère de bénéficiaires, les petits producteurs des zones
à forts taux d'insécurité alimentaire sont ciblés.
C'est la preuve qu'une telle intervention ne se met pas en oeuvre de
façon arbitraire, mais prend en compte la situation de la faim dans les
zones ciblées. Une couleur vert-foncé a donc été
attribuée au critère « bénéficiaires ».
En ce qui concerne le critère de rapidité de l'impact, les
consultations réalisées ont révélé que cette
intervention permet, dans le court terme, d'accroitre les rendements des petits
producteurs, car ces derniers ont un accès plus aisé aux produits
de qualité nécessaires à l'accroissement de leur
productivité. C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur
vert-foncé au critère de « rapidité de l'impact
». Par ailleurs, il existe des preuves de l'impact de cette solution. En
effet, sur des parcelles de démonstration, il a été
prouvé qu'un exploitant ayant accès aux engrais
spécifiques et aux produits phytosanitaires a une productivité de
l'ordre de 1,5 à 3T33 par hectare, contre seulement 0,8 T
pour un exploitant ne faisant par recours à ces produits. Ceci prouve
que cette intervention, s'il elle est pleinement mise en oeuvre
33 Rapport finale, Etude sur les options
institutionnelles et pratiques pour améliorer l'accès des
producteurs de maïs aux intrants agricoles de qualité à un
prix abordable, FUPRO 2011.
permet d'atteindre un niveau de productivité beaucoup
plus important. C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur
vert-foncé au critère de « preuves de l'impact ». Au
total, l'intervention relative à l' « amélioration de la
disponibilité et de l'accessibilité aux intrants
spécifiques et produits phytosanitaires de qualité »
obtient quatre (4) couleurs vert-foncé.
La deuxième intervention est relative à l'
« amélioration de la maîtrise et de la gestion de l'eau
à petite échelle ». Cette intervention
est passée au crible de l'analyse. Force est de constater que le
problème de changements climatiques se pose de façon plus
prononcée chaque année au Bénin. La principale
conséquence de ce phénomène est la récurrence des
inondations dans les champs de maïs au Bénin. En 2010, les
inondations ont causé d'énormes pertes : 680 000Tonnes de
produits agricoles et 201 600Ha de cultures ont été
détruits. Il se pose par conséquent un problème de gestion
des excédents d'eau générés par les pluies
diluviennes qui s'abattent sur le pays. Selon le critère « ampleur
» de l'intervention, il ressort qu'une telle intervention contribue
à réduire les risques d'inondations, et par conséquent de
perte de récolte, dans les champs de maïs. Ainsi, les petits
producteurs peuvent jouir d'une bonne productivité de leurs
exploitations. L'ampleur de cette intervention étant
élevée, la couleur vert-foncé a été
attribuée au critère « ampleur ». Dans le cadre de
cette intervention, la population ciblée est celle des petits
producteurs de maïs. Cette population étant la plus
vulnérable aux aléas climatiques, la couleur vert-foncé a
été attribuée au critère «
bénéficiaires ». Par ailleurs, dans la mesure où une
meilleure gestion des eaux de surface est faite, un accroissement rapide et
dans le court terme de la productivité des petits producteurs peut se
faire sentir. C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur
vert-foncé au critère « rapidité de l'impact ».
Quant au critère de preuve de l'impact de cette intervention,
l'expérience s'est faite, et se fait d'ailleurs toujours, au
Bénin sur les cultures maraîchères. Les résultats
d'une bonne gestion de l'eau dans les filières maraîchères
prouvent que cette intervention, si elle est mise en oeuvre dans la
filière maïs peut contribuer à accroitre la
productivité des petits producteurs de maïs. C'est ce qui justifie
l'attribution de la couleur vert-foncé au critère « preuves
de l'impact ». Au total, cette intervention obtient aussi quatre (4)
couleurs vert-foncé.
La troisième intervention identifiée dans ce
domaine d'intervention est celle relative au « renforcement du conseil
agricole en faveur des petits producteurs de maïs ». En effet,
une amélioration de la productivité des petits producteurs
nécessite la mise en place d'un encadrement technique adéquat.
L'ampleur du renforcement du conseil agricole en faveur des petits producteurs
de maïs est par conséquent élevée. Le conseil
agricole sensibilise les producteurs aux nouvelles technologies issues des
centres de recherche. Au Bénin, fort de son potentiel humain (environ
2000 agents), il informe et forme des producteurs au sein des unités de
vulgarisation. D'après le rapport sur le conseil agricole
réalisé par la FUPRO (2011), chaque conseiller de base
spécialisé dans son domaine doit suivre 8 unités de
vulgarisation, 120 exploitants individuels et 260 chefs d'exploitations. La
couleur vert-foncé a par conséquent été
attribuée au critère « ampleur ». Les
bénéficiaires de cette intervention sont les petits producteurs
des zones reculées s'adonnant toujours aux techniques culturales vielles
de plusieurs siècles. Cette population étant la plus
vulnérable, et touchée par l'intervention, la couleur
vert-foncé a été attribuée au critère «
bénéficiaires ». Par ailleurs, en ce qui concerne la
rapidité de l'impact, les analyses ont révélé que
sur le terrain, les producteurs avaient certains problèmes à
intégrer dans leurs habitudes les conseils à eux donnés
par les agents de conseil agricole. Ceci inscrit par conséquent dans le
moyen terme, la rapidité de l'impact de cette intervention. C'est ce qui
justifie l'attribution de la couleur vert-clair au critère «
rapidité de l'intervention ». En ce qui concerne les preuves de
l'impact, l'introduction du conseil de gestion dans les exploitations a certes
permis d'améliorer la gestion des exploitations et une prise de
conscience par rapport à la gestion du temps, des ressources
financières et humaines de leurs exploitations, mais les
résultats obtenus sont dans une moindre proportion que ceux attendus.
C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur vert-clair au critère
« preuves de l'impact ». Au total, cette intervention obtient deux
(2) couleurs vertfoncé et deux (2) couleurs vert-clair.
La quatrième intervention identifiée dans ce
domaine d'intervention est relative à la « mécanisation
des activités agricoles des petits exploitants de maïs ».
En effet, il est important de faire remarquer que pour accroitre le rendement
des petits exploitants agricoles et réduire la pénibilité
des travaux champêtres, il convient de leur assurer la
fourniture des équipements et des matériels
agricoles adéquats. L'ampleur de cette intervention se ressent en ce
sens que les exploitants ayant accès aux matériels agricoles
arrivent à emblaver leurs exploitations en un temps record. Ce gain en
temps leur permet non seulement de se maintenir en pleine forme mais aussi
d'accroitre leurs chances d'avoir un bon rendement. C'est que justifie
l'attribution de la couleur vertfoncé au critère « ampleur
». En ce qui concerne le critère bénéficiaires, la
couleur vert-claire lui a été attribuée. En effet,
l'intervention, telle qu'elle est mise en oeuvre aujourd'hui, concerne bien
évidement tous les exploitants, mais elle privilégie les grosses
exploitations de maïs plutôt que celles qui ont moins d'un hectare
(sur lesquelles la daba, la machette, et les autres outils manuels sont
toujours utilisés). Autrement dit les personnes qui ont le plus besoin
du service, au regard de leur situation alimentaire ne sont pas touchées
par l'intervention. Cependant, il n'est point à nier que l'impact de
cette intervention est rapide dans le cours terme et les gains de
productivité sont considérables et visibles immédiatement.
C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur vert-foncé au
critère « rapidité de l'impact ». Les preuves les plus
évidentes de cette intervention sont visibles au niveau des producteurs
de coton. Ceux-ci, grâce à une mécanisation sans
précédent sont pratiquement plus productifs que les producteurs
qui jusque-là ne jouissent pas du service. Par ailleurs, une bonne
fertilisation en plus d'une mécanisation permet d'atteindre un rendement
de 5Tonnes/ha34. C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur
vert-foncé au critère « preuve de l'impact ». Au total,
cette intervention obtient trois (3) couleurs vert-foncé et une (1)
couleur vert-clair.
La cinquième et dernière intervention dans ce
domaine d'intervention est celle relative à la «
professionnalisation des exploitations agricoles de maïs de petites
tailles ». L'un des défis auxquels sont
confrontées les autorités en charge de la filière
maïs est celui de la conversion des exploitants agricoles en de
réels entrepreneurs. C'est ce que tente de relever cette intervention
dont l'ampleur est très élevée en ce sens que les profits
générés par les producteurs convertis sont nettement
supérieurs à ceux des autres non convertis. C'est ce qui justifie
l'attribution de la couleur vert-foncé au critère « ampleur
». Cependant, cette intervention cible toute la population rurale et
par
34 CVA MAÏS, 2011
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
66
|
conséquent omet de se focaliser sur les plus
vulnérables que sont les petits producteurs de maïs. C'est ce qui
justifie l'attribution de la couleur vert-clair au critère «
bénéficiaire ». Les critères « rapidité
» et « preuves de l'impact » reçoivent aussi la couleur
vert-clair. En effet, l'impact de la professionnalisation ne peut se ressentir
que dans le moyen terme, compte tenu de toutes les péripéties qui
minent le secteur. De plus, rares sont les vrais producteurs professionnel,
dont les profits sont intéressants (les plus florissants se trouvant
à Allada par exemple). Au total, cette intervention obtient trois (3)
couleurs vert-clair et une (1) couleur vert foncé.
Le tableau 11 fait la synthèse du nombre et des types de
couleurs obtenus par chaque intervention analysée :
Tableau 11: Synthèse des couleurs obtenues suite
à l'évaluation pour le premier domaine
d'intervention.
DOMAINE D'INTERVENTI ON PRIORITAIRE
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES AU CONTEXTE
NATIONAL)
|
Nombre de couleurs vert-foncé
|
Nombre de couleurs vert-clair
|
Nombre de couleurs orange
|
Nombre de couleurs rouge
|
A.
AMELIORATIO N DE LA PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS
DE MAIS
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité.
|
4
|
0
|
0
|
0
|
Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite
échelle.
|
4
|
0
|
0
|
0
|
Renforcement du conseil agricole en faveur des petits producteurs
de maïs.
|
2
|
2
|
0
|
0
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs
|
3
|
1
|
0
|
0
|
Professionnalisation des exploitations agricoles de petites
tailles.
|
1
|
3
|
0
|
0
|
Source : les auteurs, 2011
A cette étape, on peut procéder à la
priorisation des interventions. L'ordre de priorité se déduit du
tableau précédent. Toute intervention ayant le plus grand nombre
de vertfoncé est placée au premier rang. Dans le tableau
précédent, on remarque que les interventions «
amélioration de la disponibilité et de l'accessibilité
aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité » et « amélioration
de la maîtrise et
de la gestion de l'eau à petite échelle
» obtiennent toutes deux le plus grand nombre de vert-foncé (quatre
en l'occurrence). Il va falloir par conséquent établir un ordre
de priorité entre ces deux interventions. A ce niveau, une consultation
effectuée auprès des personnes ressources a permis de conclure
qu'il faut dans un premier temps que les producteurs de maïs aient
accès déjà en début de campagne aux intrants. Or
généralement, en ces débuts de campagne agricole, le
problème d'inondation ne se pose pas encore. En plus, il faut bien que
la terre soit cultivée avant que l'on ne parle de pertes dues aux
inondations. C'est ce qui justifie que l'intervention «
amélioration de la disponibilité et de l'accessibilité aux
intrants spécifique et produits phytosanitaires de qualité
» soit prioritaire devant l'intervention « amélioration de
la maîtrise et de la gestion de l'eau à petite échelle
».
Ensuite, on remarque dans le tableau 11 que l'intervention
« mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs » obtient trois couleurs vert-foncé
contre deux pour l'intervention « renforcement du conseil agricole en
faveur des petits producteurs de maïs ». Ceci justifie que
l'intervention « mécanisation des activités agricoles
des petits exploitants de maïs » soit prioritaire devant
l'intervention « renforcement du conseil agricole en faveur des petits
producteurs de maïs ». La dernière intervention, au
regard de la priorité, est l'intervention «
professionnalisation des exploitations agricoles de petites tailles
», car celle-ci n'obtient qu'une seule couleur vert-foncé contre
trois couleurs vert-clair.
D'où par ordre de priorité, les interventions du
premier domaine d'intervention sont les suivantes :
1. Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité ;
2. Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite échelle ;
3. Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs ;
4. Renforcement du conseil agricole en faveur des petits
producteurs de maïs ;
5. Professionnalisation des exploitations agricoles de petites
tailles.
> Deuxième domaine d'intervention : amélioration
de l'accès aux marchés.
En ce qui concerne le deuxième domaine d'intervention,
un travail analogue a été réalisé. Les travaux
d'analyse documentaire ont montré qu'il se pose un problème
d'accessibilité au maïs et aux marchés. Les interventions
retenues vont dans ce sens à travers une meilleure conservation du
maïs, un système de stockage plus approprié et une
amélioration de la mise à disposition (commercialisation) du
maïs. En effet, les pertes post-récoltes sont importantes (environ
30 et 40%35) réduisant ainsi la quantité de maïs
disponible à écouler sur les marchés locaux et sous
régionaux.
La première intervention analysée est celle
relative à l' « amélioration de la commercialisation de
maïs ». En effet, le système de commercialisation du
maïs
(producteurs-collecteurs-grossistes-transformateurs-détaillants-consommateurs)
est présent sur l'ensemble des régions à fort taux de
production. Un autre circuit présente l'ONASA en tant que collecteur et
détaillant à la fois, à travers ses boutiques
témoins. Ces différents systèmes permettent aux
producteurs et aux acteurs intervenant dans la commercialisation de pouvoir
répondre à la demande de maïs des populations. Il est donc
important, si l'on veut efficacement réduire la faim au Bénin
à l'horizon 2015, d'améliorer et de renforcer ces systèmes
de commercialisation afin d'améliorer substantiellement l'accès
des ménages aux maïs en grains ou sous ses formes
dérivés. Cette intervention a un impact très
élevé sur la réduction de la faim au Bénin. En
effet, même si le produit est disponible quantité et en
qualité, s'il n'est pas accessible aux utilisateurs, il ne permettra pas
d'assurer la sécurité alimentaire. Ceci justifie l'attribution de
la couleur vert-foncé au critère « ampleur ». Les
critères « bénéficiaires », «
rapidité de l'impact » et « preuves de l'impact » ont
tous obtenus une couleur vert-foncé, ce qui totalise quatre (4) couleurs
vert-foncé pour l'intervention « amélioration de la
commercialisation de maïs ». Le même
processus, appliqué aux deux autres interventions de ce domaine
d'intervention est synthétisé dans le tableau 12 qui renseigne
sur le nombre et le type de couleur obtenu par chaque intervention du domaine
d'intervention considéré.
35 Etude documentaire sur la filière maïs
et ses chaines de valeurs ajoutées, FUPRO 2011 et PSRSA, Août
2011
Tableau 12 : Synthèse des couleurs obtenues suite
à l'évaluation du second domaine d'intervention
DOMAINE D'INTERVENT ION PRIORITAIRE
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES AU
CONTEXTE NATIONAL)
|
Nombre de couleurs vert-foncé
|
Nombre de couleurs vert-clair
|
Nombre de couleurs orange
|
Nombre de couleurs rouge
|
B.
AMELIORATI ON DE
L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation de maïs.
|
4
|
0
|
0
|
0
|
Amélioration du processus de conservation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
4
|
0
|
0
|
0
|
Renforcer les organisations de producteurs.
|
2
|
2
|
0
|
0
|
Source : Les auteurs, 2011
A cette étape aussi, il faut réaliser la
priorisation des interventions qui ont été
évaluées. La priorisation est analogue à celle
réalisée au niveau du premier domaine d'intervention. Les deux
interventions « amélioration de la commercialisation de
maïs» et «amélioration du processus de
conservation, de stockage et de transformation du maïs» ont
toutes deux obtenu 4 couleurs vert-foncé. Il faut par conséquent
établir un ordre de priorité en ces deux interventions. A ce
niveau, les consultations effectuée ont permis de comprendre que les
producteurs, après la récolte doivent pouvoir vendre leur
production avant que celle-ci ne soit stockée puis transformée
éventuellement, pour ensuite être déversée sur le
marché. La commercialisation apparait ici à deux niveaux. En
amont au niveau du producteur et en aval au niveau des grossistes et
détaillants. Dans ce cas, la commercialisation passe en priorité
devant le stockage et la transformation. D'où l'intervention relative
à l'« amélioration de la commercialisation de
maïs» est placée en priorité devant l'intervention
relative à l'«amélioration du processus de conservation,
de stockage et de transformation du maïs»
Il est en fin de compte évident que l'intervention
« renforcer les organisations de producteurs » vienne au
troisième rang de l'ordre de priorité car ayant obtenu deux (2)
couleurs vert-foncé et deux (2) couleurs vert-clair. Au total, par ordre
de priorité, les interventions du deuxième domaine d'intervention
sont :
1. Amélioration de la commercialisation de maïs.
2. Amélioration du processus de conservation, de stockage
et de transformation du maïs.
3. Renforcer les organisations de producteurs.
Une fois que l'ordre de priorité et le classement des
interventions est effectué dans chacun des domaines d'intervention, il
faut ne retenir que les plus prioritaires, au regard des objectifs
visés. A cette étape, la subjectivité du choix du nombre
d'interventions à retenir a conduit les auteurs à réaliser
une nouvelle série de consultations auprès de personnes
ressources. La confrontation des résultats des différents
entretiens réalisés à conduit à ne retenir que les
quatre (4) premières interventions (par ordre de priorité) en ce
qui concerne l'amélioration de la productivité des petits
producteurs et les deux (2) premières interventions (par ordre de
priorité) en ce qui concerne l'amélioration de l'accès aux
marchés. La synthèse des interventions prioritaires retenues au
bout de cette première étape de réalisation du CAO est
consignée dans le tableau suivant :
Tableau 13 : Synthèse des interventions
clés retenues.
OMD/Cible prioritaire
|
Domaine d'interventions prioritaires
|
Interventions prioritaires retenues
|
OMD 1: Eliminer l'extrême pauvreté et la faim
Cible 1.C: Réduire de moitié, d'ici à
2015, la proportion d'individus souffrant de malnutrition.
|
A. AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS DE
MAIS
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité.
|
|
|
|
|
Amélioration de la commercialisation du maïs.
|
|
Amélioration du processus de conversation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
Source : Les auteurs, 2011
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
71
|
L'étape suivante du processus est celle de
l'identification, pour chaque intervention, des goulots d'étranglement
qui en limitent la mise en oeuvre.
3.1.2 Analyse des goulots d'étranglement
Il s'agit à cette étape du processus de
réalisation du CAO de relever les obstacles entravant la mise oeuvre
effective des interventions clés retenues précédemment.
Une évaluation des obstacles identifiés a permis ensuite de ne
retenir que les goulots d'étranglement dont la levée influencera
grandement la portée de l'intervention. Ici, le processus est analogue
à celui d'identification des interventions. Un revoie
systématique à l'annexe D est fait et une synthèse
matricielle et analytique est réalisée dans le texte. Le
processus étant itératif, le tableau de synthèse de cette
partie reprendra les données du tableau de synthèse des
interventions, ceci pour permettre une meilleure visibilité et une bonne
lecture.
Les résultats escomptés suite à la mise
en oeuvre, par le passé, des interventions clés retenues ne sont
pas à la hauteur des attentes. En effet, les impacts relatifs à
chacune des interventions sont limités pour diverses raisons. Cela se
démontre par la situation alimentaire béninoise actuelle suite
à la multitude de projets/programmes mise en place pour la
réduction de moitié d'ici 2015 de la proportion de personnes
souffrant de malnutrition. Une recherche documentaire a permis d'identifier
sommairement quelques goulots d'étranglement qui entravent la mise en
oeuvre effective des interventions retenues précédemment. Ces
goulots d'étranglement sont classés suivant leur typologie dans
le tableau suivant :
Tableau 14 : Goulots d'étranglement
identifiés selon leur typologie
(Domaines d'intervention prioritaires)
|
Interventions prioritaires
|
Politique et Planification
|
Budget et financement
|
Fourniture de services
|
Utilisation de services
|
A. AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS.
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifiques et produits
phytosanitaires de qualité.
|
Inexistence d'un cadre réglementaire de commerce
d'intrants vivriers ; difficulté d'évaluation des besoins ;
monopolisation de l'importation, demande fortement émietté ;
organisation insuffisante des filières et des demandeurs ;
inadéquation du calendrier d'approvisionnement et des besoins en cours
de saisons ; faible capacité financière des PP et leurs
insolvabilités.
|
Coût douaniers de l'importation des intrants
élevés ; insuffisance de subventions
accordées à
l'INRAB ; Manque de crédits adaptés pour des
intrants agricoles
|
Intrants non adaptés au changement climatiques ;
accès difficile aux intrants de qualité ; marché des
intrants mal développés, coût élevé des
intrants ; manque d'infrastructure de stockage, enclavement des zones de
production ; très peu de multiplicateurs de semences présents
dans les communes ; faible productivité des
multiplicateurs de semences ; la cherté des semences ;
mauvais approvisionnement en intrants des localités loin des grands
centres en raison du caractère aléatoire de la demande.
|
Revente des intrants par des paysans de Nikki, Tanguiéta,
Malanville au pays limitrophes (Niger, Burkina Faso) ; difficulté de
recouvrement de crédit intrants par les PP : réticence des
producteurs à utiliser les semences améliorées ; non
renouvellement des stocks de semences améliorées
épuisées ; coût élevé des
intrants, faible gestion des crédits par les producteurs.
|
Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite échelle.
|
|
|
Insuffisance d'aménagements hydro-agricoles pour les
cultures de maïs.
|
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs.
|
Mauvaise opérationnalisation de la stratégie de
développement des activités de génie rural
|
|
Machines destinés pour l'agriculture non adaptées
au condition agro écologique ; faible accès des PP aux
matériels agricoles ; inexistence des centres de gestion et
d'exploitation ; accès limité aux équipements de
mécanisation ; grande multiciplité des OPA qui pose le
problème de représentation dans les institutions.
|
Faible maîtrise des outils par les PP.
|
Renforcement du conseil-appui
agricole en faveur des petits
producteurs de maïs.
|
Insuffisance de l'appui des CeRPA ; non maîtrise des textes
fondamentaux qui régissent les OPA par les membres et parfois les
membres des bureaux.
|
|
Manque d'expertise de la part des agents encadreurs ;
indisponibilités de fiches
techniques ; le mauvais comportement des agents sur le terrain
(certains ne résident pas à leur poste) ; cumul de postes (Les
agents du corps de contrôle exercent deux fonctions incompatibles
inspection/contrôle et conseil) ; non actualisation des fiches techniques
qui existent.
|
Réticence aux nouvelles techniques ; Analphabétisme
des PP.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
73
|
(Domaines d'intervention prioritaires)
|
Interventions prioritaires
|
Politique et Planification
|
Budget et financement
|
Fourniture de services
|
Utilisation de services
|
B.
|
Amélioration de la
|
Les OP (unions) locales ne
|
Problème de
|
Connaissances insuffisantes des opportunités sur
|
Manque de registre de commerce, Faible
|
AMELIORATION
|
commercialisation
|
maîtrisent pas l'entrepreneuriat
|
financement
|
les marchés difficultés d'accès aux
informations
|
valeur ajoutée des produits
|
DE L'ACCES AUX
|
du maïs.
|
agricole ou la gestion
|
|
commerciales (prix, technologies améliorées) ;
|
commercialisés ; faible gestion
|
MARCHES
|
|
commerciale ; Insuffisance de normes de qualité ;
Insuffisance d'itinéraires adaptés aux normes du marché ;
Inexistence d'une politique de soutien au prix aux producteurs
|
|
Insuffisance de main d'oeuvre; lenteur administrative de l'ONASA
et de la SONAPRA ; dégradation ou inexistence des infrastructures des
pistes rurales dans quelques communes ; liens faibles avec les services
communaux et le secteur privé (y inclus les services financiers) ;
Insuffisance du personnel de l'ONASA au niveau central et au niveau
décentralisé ; problèmes liés à la
qualité (impureté)
|
commerciale des micro-entreprises rurales ;
désorganisation et analphabétisme des femmes actives dans la
commercialisation, non maîtrise des coûts de cession du maïs
stocké tant par le producteur que le commerçant, taux
élevé garantie et d'autres assurance ; durée trop courte
pour rembourser.
|
|
Amélioration du
|
Manque de priorisation
|
Manque de
|
Irrégularité de l'approvisionnement de produits
|
Faible gestion des infrastructures
|
|
processus de
|
participative dans les plans de
|
financement des
|
primaires pour la transformation ; sous
|
locales ; la qualité des produits
|
|
conservation, de
|
développement ; absence de
|
activités post-
|
équipement et manque de grandes unités de
|
transformés/conservés ne répond pas
|
|
stockage et de
|
marketing sur la qualité du
|
récoltes; problème
|
transformation, faibles partenariats public/privé
|
aux normes du marché ou bien les
|
|
transformation du
|
produit emballé afin de donner
|
d'accès au crédit pour
|
pour ce but ; problèmes d'écoulement des
|
normes n'existent pas ; maitrise
|
|
maïs.
|
confiance aux consommateurs
|
les activités de transformation,
|
produits transformés ; problème lié à
l'énergie : coupure et prix du courant élevé
|
insuffisante des techniques de conservation et de transformation
; faible maintenance des infrastructures existantes.
|
Source : Les auteurs, 2011
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
74
|
Le tableau 14 présente globalement tous les obstacles
(Politique/Planification, Budget/Financement, Fournitures de services et
Utilisations de services) entravant les efforts du gouvernement et des
partenaires au développement dans sa lutte contre la faim.
Sur la base des critères définis dans l'approche
méthodologique (Impact direct ; impact transversal), une
évaluation des goulots d'étranglement identifiés (dont le
processus est analogue à celui des interventions) a permis de ne retenir
que les goulots dont l'élimination aura un fort impact sur
l'intervention et aidera à réduire une partie importante de
l'écart par rapport au résultat escompté. Le tableau 15
présente les goulots d'étranglement retenus suite à
l'évaluation. Le tableau présentant l'application du
système de code de couleur pour la priorisation des goulots
d'étranglement est présenté à l'annexe D.
Tableau 15 : Synthèse des goulots
d'étranglement retenus
OMD/ Cible prioritaire
|
Domaine d'intervention
|
Interventions priorisées
|
Goulots
d'étranglement priorisés
|
Catégorie
du Goulot d'étranglement
|
OMD 1:
Eliminer
l'extrême
pauvreté et la faim.
Cible 1.C: Réduire de
moitié, d'ici à 2015, la proportion d'individus
souffrant de malnutrition.
|
A. AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité.
|
Faible capacité financière des PP pour l'achat des
intrants vivriers.
|
Budget/Finance ment.
|
Intrants non adaptés aux cultures vivrières
|
Politique/Planific ation.
|
Nombre limité de points de ventes des intrants
spécifiques (semences et engrais et produits phytosanitaires)
|
Fourniture de services.
|
Très peu de multiplicateurs de semences présents
dans les communes.
|
Fourniture de services.
|
Réticence des producteurs à l'utilisation des
intrants agricole et non renouvellement des stocks de semences
améliorées.
|
Utilisation de services.
|
OMD/ Cible prioritaire
|
Domaine d'intervention
|
Interventions priorisées
|
Goulots
d'étranglement priorisés
|
Catégorie
du Goulot d'étranglement
|
OMD 1: Eliminer l'extrême pauvreté et la faim.
Cible 1.C: Réduire de moitié, d'ici à 2015,
la proportion d'individus souffrant de malnutrition.
|
|
Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau.
|
Insuffisance des aménagements hydro- agricoles pour les
cultures de maïs.
|
Fourniture de service.
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de
maïs.
|
Mauvaise opérationnalisation de la stratégie de
développement des activités de génie rural.
|
Politique/Planific ation.
|
Faible accès des PP aux matériels agricoles.
|
Fourniture de services.
|
Renforcement du conseil agricole en faveur des petits producteurs
de maïs.
|
Manque d'expérience de la part des agents encadreurs et
prestations des conseillers agricoles peu satisfaisants.
|
Fourniture de services.
|
Maîtrise insuffisante des textes fondamentaux qui
régissent les OPA par leurs responsables.
|
Utilisation de services.
|
Analphabétisme des PP.
|
Politique/Planific ation.
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation du maïs.
|
Connaissances
insuffisantes des opportunités sur les marchés et
difficultés d'accès aux informations commerciales (prix,
technologies améliorées).
|
Utilisation de services.
|
Maîtrise insuffisante des normes commerciales.
|
Fourniture de services.
|
Dégradation/inexistence des infrastructures des pistes
rurales dans
quelques communes.
|
Fourniture de services.
|
Analphabétisme des femmes actives dans la
commercialisation.
|
Politique/Planific ation.
|
Les OP (unions) locales ne maîtrisent pas l'entrepreneuriat
agricole ou la gestion commerciale.
|
Politique/Planific ation.
|
OMD/ Cible prioritaire
|
Domaine d'intervention
|
Interventions priorisées
|
Goulots
d'étranglement priorisés
|
Catégorie
du Goulot d'étranglement
|
OMD 1: Eliminer l'extrême pauvreté et la faim.
Cible 1.C: Réduire de moitié, d'ici à 2015,
la proportion d'individus souffrant de malnutrition.
|
B.
AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration du processus de conversation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
Maitrise insuffisante des techniques de conservation et de
transformation.
|
Utilisation de services.
|
Dégradation des infrastructures existantes.
|
Fourniture de services.
|
Manque de financement des activités post-récoltes
et Problème d'accès au crédit pour les activités de
transformation.
|
Budget/ Financement.
|
Source : Les auteurs, 2011
Le tableau précédent indique les goulots
d'étranglement les plus prioritaires qui entravent la mise en oeuvre des
interventions identifiées à la première étape.
Considérons à titre d'exemple la première intervention
(dans le premier domaine d'intervention) qui est relative à l'«
amélioration de la disponibilité et de l'accessibilité
aux intrants spécifique et produits phytosanitaires de
qualité ». L'analyse documentaire a
révélé que l'unes des contraintes majeures à la
mise en oeuvre de cette intervention est la faible capacité des petits
producteurs pour l'achat de ces intrants. L'analyse de ce goulot a
révélé le place au premier rang des goulots
d'étranglement entravant la mise en oeuvre de cette intervention. Par
ailleurs, en ce qui concerne l'intervention portant sur le conseil agricole, un
total de trois goulots d'étranglement a été
identifié comme entravant la pleine mise en oeuvre de ces interventions.
Du côté de la commercialisation du maïs, les principaux
goulots d'étranglement identifiés sont relatifs à la
faible connaissance du marché et à la maîtrise insuffisante
de techniques de stockage.
L'étape suivante consiste à l'identification des
solutions pour la levée des goulots d'étranglement prioritaires
retenus.
3.1.3 Identification des solutions.
Les contraintes liées à la faible performance des
interventions identifiées, pour atteindre la cible de
réduction de la faim au Bénin, ont à ce stade fait l'objet
d'une
analyse critique en vue d'identifier les solutions
d'accélération susceptibles de produire à court et moyen
terme de meilleurs impacts pour le bien-être des populations rurales. Ici
aussi, le processus est analogue à celui des interventions, depuis
l'identification des solutions jusqu'à la priorisation de celles-ci.
Dans ce cas, les résultats de la priorisation des solutions
identifiées sont présentés à l'annexe E. Dans le
corps du texte, il n'est présenté que la synthèse des
solutions retenues. Il faut rappeler à ce niveau que le tableau de
synthèse des solutions retenues reprend les informations du tableau de
synthèse des goulots d'étranglement avant d'y ajouter les
solutions retenues par goulot.
Au regard de tout ce qui précède et à
l'instar des pratiques développées dans d'autres pays, les
solutions qui peuvent permettre au Bénin de réduire fortement la
faim sont d'ordre politique, économique, social et culturel. Une
sélection de ces solutions a été opérée sur
la base d'une évaluation d'impact (ampleur, rapidité,
durabilité et impact défavorable) ainsi qu'une évaluation
de faisabilité (gouvernance, capacité, disponibilité de
financement et facteur additionnel). Suivant l'esprit du CAO, les solutions
retenues, identifiées sur la base d'initiatives concluantes et de bonnes
pratiques nationales s'inscrivent toutes dans le court et le moyen terme.
L'évaluation a permis de retenir vingt-neuf solutions adéquates
parmi toutes celles identifiées à travers les documents de
stratégies et des plans nationaux existants. Certaines d'entre elles
sont nouvelles et sont donc à initier en 2012. Néanmoins la
plupart d'entre elles existent déjà mais sont faiblement mise en
oeuvre d'où la nécessité de les accélérer
davantage.
3.1.3.1 Amélioration de la productivité
des PP de maïs.
Plusieurs solutions ont été retenues quant aux
différents goulots d'étranglement limitant
considérablement les interventions clés, relatives à
l'amélioration de la productivité des petits producteurs de
maïs, nécessaires pour la réduction de la pauvreté.
Ainsi, dans le cadre de l'amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifiques et produits
phytosanitaires de qualité, il a été retenu les solutions
suivantes : (i) Renforcer l'accès des PP au microcrédit pour
l'achat d'intrants vivriers, (ii) Structurer la commercialisation du maïs
pour la vente dans le but de
faciliter le recouvrement des crédits, (iii) Assurer la
demande des formules appropriées lors de la commande des intrants, (iv)
Appuyer la création d'un point de distribution d'intrants par
arrondissement, (v) Former et augmenter le nombre de multiplicateurs de
semences présents dans les différentes communes, (vi)
Sensibiliser les producteurs sur les opportunités de l'utilisation des
intrants agricoles. Ces diverses solutions se basent sur un diagnostic non
seulement des documents de stratégies et de plans nationaux existants
mais aussi sur des expériences et des bonnes pratiques
éprouvées dans plusieurs pays. C'est ainsi qu'au Nigéria,
une étude36 effectuée auprès des producteurs
afin de déterminer leurs préférences en matière de
mise à disposition de semences a permis de déterminer leur mode
d'approvisionnement préféré selon leur taille et leurs
revenus, le type de semences souhaité, les périodes de mise
à disposition idéales, etc. Ce sont autant de facteurs qui
permettent aux fournisseurs de mettre à la disposition des producteurs
des semences à temps. Il serait donc intéressant de
caractériser également la demande au Bénin, afin que
l'offre soit à la mesure des besoins. Au Niger, 77 Banques d'Intrants
(BI) ont été créées37. Elles ont
été structurées et organisées. Au total 538
responsables dont 87 femmes ont bénéficié de formations
portant sur la production des semences et la gestion stratégique des
banques d'intrants. Ces BI ont reçu à titre de fonds de
roulement, 182,5 tonnes de semences de mil, sorgho et riz local et 164 tonnes
d'engrais. Afin d'améliorer les conditions de gestion de ces intrants,
16 nouveaux magasins ont été construits et 13 anciens
réhabilités. Aussi, 50 magasins ont été
équipés en matériels nécessaires au bon stockage et
à la conservation des intrants et des céréales. Au regard
des bons résultats atteints, il serait opportun d'appliquer cette
solution dans la filière maïs au Bénin, en collaboration
avec les organisations de producteurs. Par ailleurs, il serait
intéressant que le gouvernement béninois s'inspire de la
Stratégie de d'Approvisionnement en Intrants pour une Agriculture
Durable (SIAD) expérimenté par le Niger. La SIAD prévoit
une plus grande implication des OP dans la gestion des intrants et
l'augmentation de leurs capacités. A cet effet, il a été
mis en oeuvre un fonds tampon pour l'achat des engrais par les OP. L'objectif
principal de ce fond tampon est de
36 Characterizing Seed Demand in Nigeria: Constraints,
Opportunities, and Challenges, Sheu Salau, Nigeria Strategy Support Program
(NSSP) Workshop Report No. 013, August 25, 2009
37 Le Niger a élaboré son CAO, pour la
sécurité alimentaire et la réduction de la faim, en
Janvier 2011
permettre aux OP de passer leurs commandes d'engrais au bon
moment (soit en moyenne 4 mois avant la date de livraison souhaitée),
avant même de disposer de la totalité des liquidités
nécessaires à la dite commande, en garantissant leur achat
auprès du fournisseur concerné, soit par l'ouverture d'un
crédit documentaire, soit par toute autre forme de garantie bancaire,
assurant ainsi leurs membres de disposer d'un engrais de qualité,
à un prix loyal et marchand, et en temps opportun. Par ailleurs vu les
importants dégâts occasionnés par les inondations en 2010,
il a été proposé des solutions quant à la
maîtrise et à la gestion de l'eau à petite échelle.
Il s'agira de : (i) recenser les technologies adaptées pour les
aménagements sommaires ; (ii) former les acteurs à la base ; et
de (iii) doter les communautés bénéficiaires
d'équipements appropriés pour les aménagements.
Le renforcement du conseil-appui en faveur des PP de maïs
a été la troisième intervention prioritaire retenue pour
l'amélioration de la productivité des PP de maïs. Les
solutions apportées pour la levée des goulots
d'étranglement entravant l'impact de cette intervention sont les
suivantes : (i) Faire des formations de mise à niveau des acteurs du
conseil agricole (conseillers et responsables du suivi des activités de
ces conseillers sur le terrain) ; (ii) Renforcer la capacité des OPA
dans la maîtrise et l'application des textes qui régissent
l'organisation, (iii) Renforcer la capacité en lecture et en
écriture des producteurs déscolarisés ; (iv)
Alphabétiser les non scolarisés pour leur rendre accessibles les
outils de conseil agricole ; et (v) Traduire les outils en langues locale pour
les rendre accessibles à ceux qui sont alphabétisés en
langue locale. Ces dernières solutions devraient permettre, dans un laps
de temps relativement court, d'améliorer considérablement les
performances du système de conseil-agricole d'une part et
l'amélioration de la cohésion entre conseillers et exploitants
agricoles d'autre part pour une meilleure mise en application des
différentes techniques agricoles. Quant à la mécanisation
des activités agricoles, les solutions retenues pour la levée des
obstacles entravant la mise en oeuvre effective de cette intervention sont les
suivantes : (i) Mettre en oeuvre dans l'immédiat et rigoureusement les
différents axes de la stratégie de développement des
activités de génie rural ; et (ii) Appuyer la mise en place d'un
Centre d'Exploitation de Machines Agricole par commune.
3.1.3.2 Amélioration de la disponibilité
du maïs.
Afin d'améliorer la disponibilité du maïs
en grain et sous ses différentes formes (pâtes, farine, etc.)
d'une part et de permettre aux producteurs d'écouler leurs productions
d'autre part, il a été proposé de mettre en place un
système de communication et d'information sur les opportunités de
marchés et les options technologiques et de prix. Ceci dans le but de
répondre effectivement à la demande de maïs et d'assurer des
revenus aux PP. En effet, une étude menée sur les
déterminants de la sécurité alimentaire38 a
permis de conclure que l'information apportée par les prix en
début de campagne est cruciale car elle indique les
disponibilités futures du produit et peut permettre d'anticiper des
situations de crise durant les périodes de soudure. Les résultats
de cette étude sont conformes aux prédictions des modèles
d'équilibre de marché avec stockage (Azam et Bonjean, 1995 ;
Deaton et Laroque, 1992 ; Ravallion, 1985). Dans ces modèles, le prix
courant, le prix futur anticipé et les stocks se déterminent
simultanément et le prix d'équilibre de marché varie
seulement avec l'arrivée de nouvelles informations sur l'état de
l'offre et de la demande du produit. C'est ce qui justifie la
prédominance et l'importance de cette solution pour
l'amélioration de la commercialisation du maïs. La mise en place
d'un système de vulgarisation des normes existantes permet de garantir
la qualité du maïs mis en circulation. S'agissant de la
qualité du maïs, il est impératif d'encadrer les producteurs
de maïs à travers des formations aux normes de commercialisation.
Par ailleurs, dans l'optique de faciliter le transit de produits entre les
différentes régions du pays, il importe de réhabiliter les
pistes de desserte rurale et d'en construire de nouvelles prioritairement dans
les zones enclavées. L'alphabétisation des jeunes femmes et des
autres acteurs du système de commercialisation du maïs facilitera
la mise en oeuvre des solutions préconisées plus haut.
En ce qui concerne l'amélioration du processus de
conservation, de stockage et de transformation du maïs, les solutions
suivantes ont été retenues : (i) Renforcer la formation des
producteurs aux techniques de manutention et de stockage post-récolte en
vue de réduire les pertes post-récolte, d'améliorer la
qualité du maïs et d'obtenir des
38 Prévenir les crises alimentaires au Sahel :
des indicateurs basés sur les prix de marché, Catherine Araujo
Bonjean et al, juin 2010
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
81
|
revenus plus élevés ; (ii) Réhabiliter
les infrastructures de stockage existantes et appuyer la réalisation de
nouvelles infrastructures de stockage et de conservation de maïs, (iii)
Mettre en place un système de maintenance et d'entretien des
infrastructures de stockage et de conservation du maïs, (iv) Mettre en
place dans l'immédiat le Fond National de Développement Agricole
à travers l'opérationnalisation du Plan Stratégique de
Relance du Secteur Agricole. Concernant la réhabilitation et la
construction d'infrastructure de stockage et de conservation, la FAO à
travers le Service des technologies d'ingénierie agricole et alimentaire
de la Division des infrastructures rurales et des agro-industries (AGS) a
introduit l'utilisation des silos métalliques familiaux
présentant d'énormes avantages. En effet, la conception de ces
silos peut se faire par des travailleurs locaux à l'aide de
matériaux que ceux-ci peuvent se procurer facilement (voir figure
10).
Figure 9 : Silos métalliques familiaux et outils
nécessaire pour leur conception
Source : Les silos métalliques familiaux :
alliés essentiels de la FAO dans la lutte contre la faim, doc FAO
2008.
Les silos métalliques familiaux reposent sur une
technologie éprouvée et reconnue dans plusieurs pays. Les
avantages liés à cette technologie sont importants. Entre autres
ils permettent de :
> Préserver la qualité du produit
entreposé ;
> Appliquer des fumigations efficaces à l'aide de
fumigeant à effet de courte durée puisque les silos sont
hermétiques ;
> Se passer d'insecticides ;
> Eviter d'attirer les rongeurs et autres ravageurs
susceptibles d'avoir des incidences négatives sur la santé des
consommateurs ;
> Réduire presque totalement les pertes ; > Stocker
entre 100 et 3 000 kg
> Faciliter le travail des femmes
Ces silos sont peu onéreux et peuvent servir plus de
quinze ans lorsqu'ils sont bien entretenus. L'appropriation de cette
technologie par les producteurs de maïs béninois est
impérative si l'on veut améliorer la commercialisation, la
conservation et le stockage du maïs et par conséquent
préserver les populations de la faim et de la malnutrition. Le tableau
suivant fait la synthèse des solutions retenues après
évaluation par les critères que sont l'impact de la solution sur
la levée du goulot d'étranglement et la faisabilité des
solutions.
Tableau 16 : Synthèse des solutions
retenues
OMD/ Cible prioritaire
|
Domaine d'intervention
|
Interventions priorisées
|
Goulots d'étranglement
priorisés.
|
Solutions indicatives.
|
OMD 1: Eliminer l'extrême pauvreté et la faim.
Cible 1.C: Réduire de moitié, d'ici à 2015,
la
proportion d'individus souffrant de malnutrition.
|
A. AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifiques et produits
phytosanitaires de qualité.
|
Faible capacité financière des PP pour l'achat des
intrants vivriers.
|
Renforcer l'accès des PP au microcrédit pour
l'achat d'intrants vivriers.
|
Structurer la commercialisation du maïs pour la vente
dans le but de faciliter le recouvrement des crédits et appuyer la
création de faitières.
|
Intrants non adaptés aux cultures vivrières
|
Assurer la demande des formules appropriées lors de la
commande des intrants.
|
Nombre limité de points de ventes des intrants
spécifiques (semences et engrais et produits phytosanitaires)
|
Appuyer la création de nouveaux points de distribution
d'intrants.
|
Très peu de multiplicateurs de semences présents
dans les communes.
|
Former et augmenter le nombre de multiplicateurs de semences
présents dans les différentes communes.
|
Réticence des producteurs à l'utilisation des
intrants agricole et non renouvellement des stocks de semences
améliorées.
|
Sensibiliser les producteurs sur les opportunités de
l'utilisation des intrants agricoles.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
84
|
OMD/ Cible prioritaire
|
Domaine d'intervention
|
Interventions priorisées
|
Goulots d'étranglement
priorisés.
|
Solutions indicatives.
|
OMD 1: Eliminer l'extrême pauvreté et la faim.
Cible 1.C: Réduire de moitié, d'ici à 2015,
la
proportion d'individus souffrant de malnutrition.
|
A. AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
|
Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite échelle.
|
Insuffisance d'aménagements hydro- agricoles pour les
cultures de maïs.
|
Recenser les technologies adaptées pour les
aménagements sommaires
|
Former les acteurs à la base
|
Doter les communautés bénéficiaires
d'équipements appropriés pour les aménagements.
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs.
|
Mauvaise opérationnalisation de la stratégie de
développement des activités de génie rural.
|
Mettre en oeuvre dans l'immédiat et rigoureusement les
différents axes de la stratégie de développement des
activités de génie rural.
|
Faible accès des PP aux matériels agricoles
|
Appuyer la mise en place d'un Centre d'Exploitation de Machines
Agricole par commune.
|
Renforcement du conseil-appui agricole en faveur des petits
producteurs de
maïs.
|
Manque d'expérience de la part des agents encadreurs et
prestations des conseillers agricoles peu satisfaisants.
|
Faire des formations de mise à niveau des acteurs du
conseil agricole (conseillers et responsables du suivi des activités de
ces conseillers sur le terrain).
|
Non maîtrise des textes fondamentaux qui régissent
les OPA par leurs responsables.
|
Renforcer la capacité des OPA dans la maîtrise et
l'application des textes qui régissent l'organisation.
|
Analphabétisme des PP de maïs.
|
Renforcer la capacité en lecture et en écriture des
producteurs déscolarisés.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
85
|
OMD/ Cible prioritaire
|
Domaine d'intervention
|
Interventions priorisées
|
Goulots d'étranglement
priorisés.
|
Solutions indicatives.
|
OMD 1: Eliminer l'extrême pauvreté et la faim.
Cible 1.C: Réduire de moitié, d'ici à 2015,
la proportion d'individus
souffrant de malnutrition.
|
A. AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS DE
MAIS
|
Renforcement du conseil-appui
agricole en faveur des petits producteurs de maïs.
|
|
Traduire les outils en langues locale pour les rendre
accessibles à ceux qui sont alphabétisés en langue
locale.
|
|
|
Amélioration de la commercialisation du maïs.
|
Manque de connaissances des opportunités sur les
marchés et difficultés d'accès aux informations
commerciales (prix, technologies améliorées).
|
Mettre en place un système de communication et
d'informations sur les opportunités de marchés et les options
technologiques et de prix
|
|
Maîtrise insuffisante des normes commerciales
|
Mettre en place d'un système de vulgarisation des normes
existantes.
|
Renforcer l'encadrement des producteurs de maïs à
travers la formation de ces derniers aux normes de commercialisation.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
86
|
OMD/ Cible prioritaire
|
Domaine d'intervention
|
Interventions priorisées
|
Goulots d'étranglement
priorisés.
|
Solutions indicatives.
|
OMD 1: Eliminer l'extrême pauvreté et la faim.
Cible 1.C: Réduire de moitié, d'ici à 2015,
la proportion d'individus
souffrant de malnutrition.
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES
AUX MARCHES.
|
Amélioration de la commercialisation du maïs.
|
Dégradation ou inexistence des infrastructures des
pistes rurales dans quelques communes.
|
Appuyer la construction/réhabilitation des pistes de
desserte rurale prioritairement dans les zones enclavées (Mono, Collines
et Zou).
|
Analphabétisme des femmes actives dans la
commercialisation.
|
Appuyer l'alphabétisation pour les jeunes femmes et les
autres acteurs du système de commercialisation du Maïs.
|
Les OP (unions) locales ne maîtrisent pas l'entrepreneuriat
agricole ou la gestion commerciale.
|
Appuyer les formations en techniques de vente et en gestion
commerciale de Micro entreprise Rurale (MER) adaptées à la
capacité et à la demande des MER.
|
Adapter le modèle de professionnalisation du Projet
Songhaï aux ménages agricoles.
|
Améliorer la conservation, le stockage et la
transformation du maïs.
|
Maitrise insuffisante des techniques de conservation et de
transformation
|
Renforcer la formation des producteurs aux techniques de
manutention et de stockage post-récolte en vue de réduire les
pertes post-récolte, d'améliorer la qualité du maïs
et d'obtenir des revenus plus élevés
|
Doter les PP de maïs de produits de conservation et de
traitement post-récolte.
|
|
|
Faible maintenance des infrastructures existantes.
|
Réhabiliter les infrastructures de stockage existantes et
appuyer la réalisation de nouvelles infrastructures de stockage et de
conservation de maïs.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
87
|
OMD/ Cible prioritaire
|
Domaine d'intervention
|
Interventions priorisées
|
Goulots d'étranglement
priorisés.
|
Solutions indicatives.
|
OMD 1: Eliminer l'extrême pauvreté et la faim.
Cible 1.C: Réduire de moitié, d'ici à 2015,
la proportion d'individus
souffrant de malnutrition.
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES
AUX MARCHES
|
|
|
Mettre en place un système de maintenance et
d'entretien des infrastructures de stockage et de conservation du maïs.
|
Manque de financement des
activités post-récoltes et Problème
d'accès au crédit pour les activités de transformation.
|
Faciliter l'accès des PP au microcrédit pour le
financement des activités post-récoltes
|
Mettre en place le Fond National de Développement Agricole
à travers l'opérationnalisation du Plan Stratégique de
Relance du Secteur Agricole.
|
Source : Les auteurs, 2011
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
88
|
Il faut retenir que le tableau précédent
indique, goulot par goulot, les solutions retenues pour leur levée. La
mise en oeuvre de ces différentes solutions nécessite des
ressources (matérielles, financières et humaines) qui sont
évaluées dans la partie suivante.
3.2 Evaluation des coûts des solutions par la
méthode d'estimation des coûts unitaires (Costing)
La mise en oeuvre des solutions identifiées
précédemment conditionne la mise en oeuvre effective et
l'atteinte des résultats souhaités quant aux différentes
interventions nécessaires dans la filière maïs pour
l'atteinte de l'objectif de réduction de la faim et de la malnutrition.
Cependant, pour être mise oeuvre et accélérer
substantiellement la marche vers la réduction de la faim au
Bénin, ces solutions nécessitent des ressources. C'est ainsi
qu'il a été réalisé une estimation des coûts
des différentes solutions identifiées. La méthode
d'estimation des coûts est basée sur la méthodologie
proposée par le Projet du Millénaire des Nations Unies : le
costing ou méthode d'estimation par les coûts
unitaires.
3.2.1 Identification des cibles pour chaque solution
retenue
Les cibles sont essentiellement les ménages exploitants
agricoles producteurs de maïs (PP) soit 80% des ménages petits
exploitants agricoles. Les autres valeurs cibles correspondant aux
données de couverture sont présentées à l'annexe
F.
3.2.2 Détermination des groupes d'actions
La détermination des groupes d'actions s'est
basées sur les modèles costing PSRSA, transport (volet piste
rurale), et éducation. Les solutions retenues ont été
regroupés en famille d'actions identifiée dans lesdits
modèles d'estimation. Compte tenu de l'impossibilité dans la
plupart des cas d'effectuer une évaluation des coûts solution par
solution, la détermination des familles d'actions s'est faite en
considération des libellés de couverture et des
différentes solutions identifiées à la troisième
étape d'élaboration du cadre d'accélération. Le
tableau suivant présente les synergies entre les différentes
solutions et les familles d'actions.
Tableau 17 : Groupes d'actions
identifiés.
Groupe d'actions
|
Solutions retenues à l'issu de la 3ème étape
du CAO.
|
Microcrédit
|
Renforcer l'accès des PP au microcrédit pour
l'achat d'intrants vivriers; Faciliter l'accès des PP au
microcrédit pour le financement des activités
post-récoltes
|
disponibilité des semences de qualités
|
Assurer la demande des formules appropriées lors de la
commande des intrants.
|
points de distributions des semences
|
Augmenter le nombre de points de vente d'intrants prioritairement
dans les zones enclavés.
|
sensibilisation et animation rural par les Mass
Média
|
Sensibiliser les producteurs sur les opportunités de
l'utilisation des intrants agricoles; Mettre en place un système de
communication et d'informations sur les opportunités de marchés
et les options technologiques et de prix
|
Formation/service conseil agricole
|
Former les acteurs à la base ; Faire des formations de
mise à niveau des acteurs du conseil agricole (conseillers et
responsables du suivi des activités de ces conseillers sur le terrain);
Renforcer la capacité des OPA dans la maîtrise et l'application
des textes qui régissent l'organisation; Traduire les outils en langues
locale pour les rendre accessibles à ceux qui sont
alphabétisés en langue locale; Mettre en place d'un
système de vulgarisation des normes existantes; Renforcer l'encadrement
des producteurs de maïs à travers la formation de ces derniers aux
normes de commercialisation; Appuyer les formations en techniques de vente et
en gestion commerciale de Micro entreprise Rurale (MER) adaptées
à la capacité et à la demande des MER; Renforcer la
formation des producteurs aux techniques de manutention et de stockage
post-récolte en vue de réduire les pertes post-récolte,
d'améliorer la qualité du maïs et d'obtenir des revenus plus
élevés.
|
Aménagements hydro-agricoles
|
Doter les communautés bénéficiaires
d'équipements appropriés pour les aménagements.
|
Mise en place des CEMA
|
Appuyer la mise en place d'un Centre d'Exploitation de Machines
Agricole par commune.
|
Pistes rurales
|
Appuyer la construction/réhabilitation des pistes de
desserte rurale prioritairement dans les zones enclavées (Mono, Collines
et Zou).
|
Alphabétisation des adultes
|
Renforcer la capacité en lecture et en écriture des
producteurs déscolarisés; Alphabétiser les non
scolarisés pour rendre accessibles les outils de conseil agricole;
Appuyer l'alphabétisation pour les jeunes femmes et les autres acteurs
du système de commercialisation du Maïs
|
produits de conservations
|
Doter les PP de produits de conservation et de traitement
post-récoltes
|
infrastructures de stockages
|
Réhabiliter les infrastructures de stockage existantes et
appuyer la réalisation de nouvelles infrastructures de stockage et de
conservation de maïs; Mettre en place un système de maintenance et
d'entretien des infrastructures de stockage et de conservation du maïs.
|
Sources : Les auteurs, 2011
Le tableau ci-dessus indique la liaison entre les
différentes solutions retenues et les actions identifiées dans
les costing PSRSA, transport et éducation.
3.2.3 Détermination des coûts unitaires.
Les coûts retenus sont ceux déterminés
dans les modèles d'estimation des coûts du PSRSA, de
l'éducation et du transport. Les différents coûts unitaires
sont présentés à l'annexe F.
3.2.4 Evaluation des ressources nécessaires pour la
réalisation des solutions retenues
Les calculs faits pour l'évaluation des ressources
nécessaires pour la réalisation des solutions proposées
sont sous tendus par des hypothèses dont les principales sont :
> Le PSRSA n'étant pas mis en oeuvre
jusque-là, il est difficile de savoir rigoureusement quel est le niveau
actuel de réalisation des interventions et quel est leur couverture
actuelle. Compte tenu du nombre important de projets/programmes mis en oeuvre
entre 2009 et 2011 d'une part et suite à l'analyse de situation
alimentaire et nutritionnelle actuelle d'autre part, l'hypothèse a
été faite que les valeurs initiales de l'année 2012 sont
les valeurs courantes de l'année 2010 du modèle costing du
PSRSA.
> Les valeurs des années intermédiaires de
certains indicateurs qui ne sont pas définies par les
spécialistes nationaux du secteur sont obtenues sous une
hypothèse de croissance linéaire ;
> L'hypothèse est faite que les interventions
relatives à l'alphabétisation des PP touchent les chefs de
ménages de petits exploitants agricoles. Sous cette hypothèse le
nombre de PP à inclure dans le programme d'alphabétisation est
égale au nombre de ménages PP identifiés dans le
modèle costing du PSRSA.
> En ce qui concerne les pistes rurales, l'analyse de
l'inventaire des pistes rurales de 2006 à ce jour a
révélé que des avancées considérables ont
été faites en ce qui concerne la réhabilitation et la
construction des pistes rurales. Les données de base
considérées en 2012 pour cette estimation correspondent avec la
situation à atteindre en 2012 prévu dans le modèle costing
transport.
Les solutions étant regroupées en famille
d'actions, il a donc été plus simple d'estimer leurs besoins en
ressources humaines, matérielles et financières. Le tableau
suivant présente les coûts globaux par famille d'actions :
Tableau 18 : Estimations des coûts de 2012 à
2015
Coût total annuel des campagnes de sensibilisation
Coût total Animation rurale par les Mass Media Coût total
lié à engrais chimique
Coût total lié aux produits de conservation
Coût total liés aux aménagements
hydroagricoles (ha)
Coût total lié aux unités de production de
semences certifiées
Coût total lié aux unités de points de
distribution de semences
Coût total lié aux conseiller agricole
Coût total liés aux Infrastructures de stockage et
d'entreposage
Coût total lié à la mise en place des CEMA
Cout total nécessaire pour le Microcrédit Coût total
lié à l'alphabétisation des adultes Coût Total
lié aux Pistes rurales
Total des Coût en F CFA.
|
2012
|
|
2013
|
|
2014
|
|
|
2015
|
|
35 714 286
250 000 000 508 719 729 9 758 614 024 14 427 291 429
360 000
7 290 000
3 777 736 357
545 706 158 2 682 630 000 5 194 793 592 2 027 737 272 20 557
800 000
|
|
59 523 810
250 000 000 1 223 906 937 19 269 872 930 23 798 720 000
547 013
7 290 000
4 474 411 289
1 333 678 029 3 469 610 000 11 725 143 356 1 506 834 907 21
390 283 929
|
2 30 24
4
2
3 18 1 22
|
59
250
419 052 027
7 801 430 474 527 785 222
|
523
000 175 537 291
609
290 210
276 770 309 561 767
|
810
000 824 863 429
351
000 859
326 000 124 221 857
|
4 70 15
5
4 2 24 1 23
|
35
250
292 441 113
7 789 476 708 916 349 055
|
714
000 538 660
005
547
290 161
683 430 152 200 251
|
286
000 700 724 714
013
000 121
571 000 533 556 786
|
59 774 392 845
|
88
|
509 822 199
|
110
|
058
|
323
|
663
|
152
|
435
|
636
|
005
|
Sources : Les auteurs, 2011
Il convient de faire remarquer qu'à part les
coûts liés aux engrais chimiques et aux produits de conservation
spécifique à la filière maïs, tous les autres
coûts estimés couvrent toutes les spéculations du secteur
agricole (riz, manioc, igname, etc.). Les données étant celles du
modèle costing PSRSA, il n'a pas été possible de les
désagréger afin d'en déduire les
coûts spécifiques à la filière maïs. Dans la
mesure oüles actions tels que le conseil agricole, la mise en
place des CEMA, l'augmentation du nombre de points de distribution de
semences,
etc. ne peuvent pas que se concentrer
sur la filière maïs et dans l'optique d'amplifier
la contribution des autres filières agricoles à la
réduction de la faim et de la malnutrition les coûts
considérés ici sont les coûts globaux toutes
spéculations agricoles confondues. Ainsi, les coûts
nécessaires pour amorcer le processus de réduction de la faim et
de la pauvreté sont estimés à 59 774 392 845 F FCA pour
l'année 2012. La croissance des coûts de 2012 à 2015
s'explique par le fait du nombre de PP, de plus en plus important, pris en
compte chaque année dans la réalisation des solutions retenues.
L'annexe G indique en détail comment les coûts ont
été estimés et quels sont les éléments de
calcul.
3.3 Validation des hypothèses de recherche.
> H1 : Les interventions mises en oeuvre jusque-là
.n'ont pas permis d'atteindre l'objectif de réduction de la faim et de
la pauvreté.
Le diagnostic effectué au chapitre I a
révélé qu'effectivement, les interventions mises en oeuvre
n'ont pas permis d'atteindre l'objectif de réduction de la faim et de la
pauvreté. La situation alimentaire et nutritionnelle actuelle de la
population béninoise en témoigne. L'hypothèse est donc
validée.
> H2 : La faible capacité financière des
petits producteurs de maïs couplé de la faible porté des
activités du conseil appui agricole constituent les principales entraves
à l'amélioration de la productivité des petits producteurs
tandis que les faiblesses du système de commercialisation du maïs
et la maîtrise insuffisante des techniques de conservation, de stockage
et de transformation du maïs limitent la disponibilité
réelle de ce produit sur le marché local.
L'application de l'étape 2 du cadre
d'accélération : « Identification et priorisation des
goulots d'étranglement » a révélé les
obstacles les plus prioritaires à éliminer afin
d'accélérer la marche vers l'objectif de réduction de la
faim et de la pauvreté. A l'issue de l'analyse, les goulots
identifiés comme les plus prioritaires dans le premier domaine
d'intervention sont ceux relatifs à la faible capacité
financière des PP de maïs et aux faiblesses des activités du
conseil agricole. En ce qui concerne le second domaine d'intervention,
l'analyse a montré que les faiblesses du système de
commercialisation et la maitrise insuffisante des techniques de conservation,
de stockage et de
transformation du maïs constituent les principaux goulots de
ce domaine d'intervention. L'hypothèse est donc validée.
3.4 Difficultés rencontrées,
leçons tirées et recommandations
3.4.1 Difficultés rencontrées
L'application de l'outil CAO et le costing n'a pas
été aussi simple. En effet, tout au long de la réalisation
de la présente étude plusieurs contraintes ont été
ressenties. Les difficultés rencontrées sont essentiellement
liées :
i' Au manque de données fiables liées à
l'impact de certaines interventions.
i' Au manque de lien direct entre les données
démographiques et certaines interventions.
i' Au manque d'informations dues à
l'indisponibilité des rapports d'évaluation des certains
projets/programmes.
i' Au manque de temps nécessaire pour discuter de long en
large avec toutes les personnes ressources identifiées.
Néanmoins, la mise en application du cadre
d'accélération des OMD d'une part ainsi que la mise en
application du modèle costing ont permis de comprendre le réel
avantage de ces outils.
3.4.2 Leçons tirées
Par le passé, aucune démarche ne
s'intéressait réellement aux questions de goulots
d'étranglement. De nouvelles interventions étaient alors
proposées suites aux échecs enregistrés lors de la mise en
oeuvre des projets/programmes. La démarche CAO, par comparaison aux
autres démarches existantes, présente l'avantage de pouvoir
répondre aux questions suivantes :
> « Qu'est ce qui empêche les interventions mises
oeuvre jusque-là d'être efficace ? »
> « Quelles sont les actions à mettre en oeuvre
au préalable pour que les bénéficiaires de
projet/programmes ressentent les impacts souhaités suite à la
mise en oeuvre des interventions ?
Par ailleurs, le CAO permet de s'inspirer des solutions
éprouvées ainsi que des bonnes pratiques identifiées sur
toute l'étendue du territoire et sur la scène internationale. Les
solutions retenues suite à l'application du cadre sont conforme aux
priorités du gouvernement béninois qui consistent à
réduire la pauvreté et la faim en se concentrant
particulièrement sur les plus démunis. Le CAO permet
d'éviter la dispersion des énergies et limite les pertes en
ressources tout en identifiant préalablement les groupes cibles. Cette
démarche permet à son utilisateur de minimiser les coûts en
concentrant les ressources (financières, humaines et matérielles)
allouées aux projets/programmes tout en restant efficace et efficient.
Un autre avantage du CAO est de garantir un contexte propice et adéquat
pour la pleine mise en oeuvre des futurs projets/programmes dans un
environnement sain durable.
3.4.3 Recommandations
A l'issue des analyses effectuées et suites aux
difficultés rencontrées pour la réalisation de la
présente recherche, il est recommandé quelques mesures
essentielles :
> Compte tenu de l'inexistence de données dans le
secteur et dans le but faciliter un meilleur suivi évaluation dans la
mise en oeuvre des différentes solutions, il est prioritairement
recommandé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la
finalisation du Recensement Nationale Agricole ;
> Compte tenu de l'état de la situation alimentaire
et nutritionnelle actuelle des béninois et de l'urgence pour le
Bénin d'atteindre l'objectif de réduction de la faim et de la
malnutrition, il est recommandé d'opérationnaliser les solutions
identifiées et retenues suite à l'application du CAO ;
> En ce qui concerne l'alphabétisation des adultes,
il est conseillé de procéder à une alphabétisation
en français fonctionnel. Il a été démontré
que l'alphabétisation en français fonctionnel réduisait
les coûts en ressource.
CONCLUSION
La faim est devenue au fil du temps l'un des fléaux les
plus marquants de l'histoire de l'humanité. Le Bénin est lui
aussi touché par le phénomène, et les actions entreprises
jusqu'ici par les autorités, accompagnées de leur partenaires,
n'ont pas permis de réduire la faim comme le préconise le sentier
des OMD. C'est donc une priorité pour le gouvernement béninois de
réduire la faim à l'horizon 2015. De cela dépend
d'ailleurs la réalisation des OMD relatifs à l'éducation
et à la santé. En effet, si les enfants de moins de cinq ans
souffrent moins de malnutrition, cela contribue à réduire le taux
de mortalité dans cette tranche d'âge, de même qu'à
garantir de meilleurs capacités cognitives pour ces enfants. De l'autre
côté, l'enjeu de la santé maternelle se fait de plus en
plus présent, et les femmes sont parmi les plus vulnérables
à la faim. Les implications de la réduction de la faim à
l'horizon 2015 sont par conséquent énormes sur le bien-être
des populations.
Les objectifs poursuivis par le présent travail
étaient par conséquent d'identifier, à travers une
application du CAO à la filière maïs, les interventions
clés mises en oeuvres sur le terrain et qui pourraient avoir un impact
élevé sur la réduction de la faim au Bénin. Il
fallait ensuite rechercher les obstacles qui empêchent ces interventions
de donner les bons résultats escomptés. Cette approche nouvelle
dans le sillage de la théorie du développement et du
bien-être des populations a permis d'identifier les principaux goulots
d'étranglement, mais aussi d'en proposer des solutions concrètes
pour leur levée. Ces objectifs ont été atteints, les
hypothèses ont été validées, et des propositions
concrètent ont été faites pour infléchir la
tendance haussière de la faim au Bénin.
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ANNEXES
ANNEXE A : Pauvreté monétaire comme proxy
de l'insécurité alimentaire.
Compte tenu de l'insuffisance des données de
l'insécurité alimentaire au Bénin, il n'est pas possible
de tracer la marche du Bénin depuis 1990 jusqu'à nos jours. Il
faut par conséquent utiliser indicateur proxy dont l'évolution
entre 1990 et 2010 est connue. Pour ce faire, l'incidence de la pauvreté
permet d'approcher l'indicateur d'insécurité alimentaire. En
effet, au Bénin, la pauvreté monétaire au plan
national/départemental/communal est mesurée par l'incidence de la
pauvreté (P0) monétaire en référence à un
seuil national/départemental/communal de pauvreté. La mesure de
l'incidence de la pauvreté tient compte du niveau de vie des
ménages et l'indicateur de niveau de vie utilisé en l'occurrence
est la dépense globale du ménage par tête. Pour
déterminer le seuil de pauvreté, on définit dans un
premier temps un panier explicite de biens alimentaires habituellement
consommés par les ménages et respectant les normes
internationales de nutrition39. Ce panier contient par
définition les besoins de base des populations. Dans un second temps, on
évalue les coûts de ces besoins de base. Ceci passe une
valorisation des quantités de base par les prix locaux. On obtient ainsi
le Seuil de Pauvreté Alimentaire (SPA). Une fois le seuil de
pauvreté alimentaire connu, il suffit d'ajouter une allocation
spécifique pour les biens non alimentaires pour obtenir le Seuil de
Pauvreté Global (SPG). Dans la pratique, pour déterminer le SPG,
il suffit de rapporter le SPA à la part des dépenses alimentaires
dans la dépense totale des ménages se situant en dessous de la
médiane des dépenses totales. Si on désigne par z le seuil
de pauvreté global et par X la dépense globale du ménage
par tête, alors on définit la classe d'indices proposés par
Foster, Greer et Thorbecke (1984) par la formule suivante :
P á
|
z
= (1 ) á ( )
x
- f x 0 z
|
dx
|
Où f(x) la fonction densité de X et á
représente le paramètre d'aversion pour la pauvreté
(á peut prendre les valeurs 0, 1 et 2).
39 Au Bénin, la norme veut qu'une alimentation
équilibrée couvre les besoins énergétiques à
hauteur de 2400 kcal au minimum par jour.
Sur le terrain, la mesure de l'incidence de la pauvreté
monétaire se fait sur la base d'un échantillon de N
ménages provenant de la population béninoise. Sur cet
échantillon dont on s'assure qu'il est représentatif de la
population totale, le calcul des indices de la classe de Foster, Greer et
Thorbecke(1984) s'effectue selon la formule suivante :
N
1 x
(1 )
i
P = -
á
N z
i = 0
á
xi = z
Sur l'échantillon considéré, lorsque
á = 0, alors l'indicateur correspondant est l'incidence PO de la
pauvreté.
Cette approche montre combien importante est l'alimentation
dans la définition et la mesure de la pauvreté au Bénin.
Il apparaît donc justifié d'approcher la pauvreté et
l'insécurité alimentaire par l'incidence de la pauvreté au
Bénin, en raison du manque de données. Ceci a permis de tracer la
courbe de la figure 6.
ANNEXE B : Méthode de calcul des besoins
alimentaires minimums des populations
Pour évaluer les besoins minimums (selon le seuil de
pauvreté alimentaire) des populations des départements du
Bénin, il a été fait recours aux données de
projection de population totale béninoise en 2010, Ensuite, à
l'aide des taux d'urbanisation enregistrés en 2002, il a
été effectué une projection des populations urbaines et
rurales de ces départements pour l'année 2010, La clé de
répartition est la suivante :
Département
|
Taux d'urbanisation
|
Alibori
|
0,21738922
|
Atacora
|
0,37677029
|
Atlantique
|
0,37937564
|
Borgou
|
0,43427036
|
Collines
|
0,21986741
|
Couffo
|
0,20619879
|
Donga
|
0,3087653
|
Littoral
|
1
|
Mono
|
0,21372248
|
Ouémé
|
0,44272495
|
Plateau
|
0,29921693
|
ZOU
|
0,28292336
|
Bénin
|
0,38850316
|
Source : INSAE, RGPH 2002
Cette clé de répartition représente, par
département et pour le Bénin, le taux d'urbanisation en 2002, On
considère par exemple la population du département de l'Alibori
en 2010 (selon les projections de l'INSAE) qui est de 675709 habitants, Pour
déterminer la population urbaine de l'Alibori en 2010, il suffit de
multiplier la population totale par le taux d'urbanisation du
département de l'Alibori, La population rurale du même
département se déduit par simple soustraction, Ceci donne qu'en
2010, la zone urbaine du département de l'Alibori compte 675709
*0,21738922 = 146892 habitants et que la zone rurale en compte 528817
habitants= 675709-146892, Ensuite, avec les données du panier de
consommation de référence pour le calcul du seuil de
pauvreté alimentaire suivant le milieu de résidence (urbain ou
rural), le besoin
minimum pour le maïs est calculé de la
façon suivante : pour chaque département, on multiplie la
quantité minimale de maïs en kg/personne/jour du milieu rural
(respectivement du milieu urbain) par la population totale du milieu rural
(respectivement du milieu urbain) en 2010, Ceci donne la quantité
minimale totale de maïs que les populations du département
concerné doivent consommer pour ne pas souffrir de faim, Une fois ce
calcul effectué, une simple agrégation des données du
milieu rural et urbain donne la quantité minimale totale de maïs en
tonnes nécessaire à épargner les populations du
département de la faim.
ANNEXE C : Produits alimentaires les plus
consommés par département et sur le plan national en
2009
Rang
|
Alibori
|
Atacora
|
Atlantique
|
Borgou
|
Collines
|
Couffo
|
Donga
|
Littoral
|
Mono
|
Ouémé
|
Plateau
|
Zou
|
Bénin
|
1
|
Maïs en grains crus (18.7%)
|
Maïs en grains crus (15%)
|
Maïs en grains crus (16.2%)
|
Igname (14,7%)
|
Igname (13,4%)
|
Maïs en grains crus (27.2%)
|
Igname (14,6%)
|
Tomate fraîche (08,2%)
|
Maïs en grains crus (33.2%)
|
Maïs en grains crus (14%)
|
Maïs en grains crus (14.4%)
|
Maïs en grains crus (17.5%)
|
Maïs en grains crus (15.6%)
|
2
|
Mil (14.7%)
|
Igname (13,2%)
|
Autres poissons fumés
ou séchés (07,3%)
|
Maïs en grain crus (14,0%)
|
Maïs en grain crus (09,7%)
|
Haricot secs (06,7%)
|
Maïs en grain crus (14,6%)
|
Maïs en grain crus (06,3%)
|
Tapioca /Gari (08,9%)
|
Tomate fraîche (10,0%)
|
Tomate fraîche (07,5%)
|
Haricots secs (07,3%)
|
Tomate fraîche (05,2%)
|
3
|
Riz local (8.4%)
|
Mil (08,8%)
|
Tomate fraîche (06,1%)
|
Viande de boeuf fraîche sans
os (04,9%)
|
Autres poissons fumés ou séchés
(05,1%)
|
Tapioca /Gari (06,3%)
|
Riz local (03,9%)
|
Riz importé (05,6%)
|
Autres poissons fumés ou
séches (06,0%)
|
Autres poissons fmés ou
séchés (06,5%)
|
Pâte alimentaire locale
cuite (abolo,kom etc) (06,7%)
|
Tapioca /Gari (06,3%)
|
Autres poissons fumés
ou séchés (05,1%)
|
4
|
Sorgho (6.8%)
|
Riz local (05,7%)
|
Riz local (05,4%)
|
Sorgho (04,2%)
|
Huile de Palme (04,7%)
|
Autres poissons fumés
ou séchés (06,2%)
|
Huile de Palme (03,5%)
|
Autres poissons fumés
ou séchés (04,9%)
|
Huile d'arachide (04,5%)
|
Tapioca/ Gari (05,4%)
|
Autres poissons fumés ou séchés
(06,5%)
|
Huile de Palme (05,9%)
|
Igname (04,8%)
|
5
|
Huile d'arachide (5%)
|
Sorgho (04,7%)
|
Haricots secs (05,0%)
|
Riz local (03,8%)
|
Bouillon alimentaire (Cube Maggi,Jumbo etc
) (03,3%)
|
Sels,épices ,
sauces et
produits alimentaires n.d.a (04,5%)
|
Tomate fraîche (03,4%)
|
Huile d'arachide (03,6%)
|
Haricots secs (04,4 %)
|
Pâte alimentaire local cuite (abolo ,
kom etc) (04,2%)
|
Sel,épices,
sauces et
produits alimentaires n.d.a (05,1%)
|
Autres poissons fumés ou séchés
(05,7%)
|
Riz local (04,1%)
|
6
|
Farines, semoules et gruaux (4.9%)
|
Haricots secs (04,3%)
|
Tapioca/Gari (04,3%)
|
Viande de boeuf fraîche avec
os (03,7%)
|
Tapioca/Gari (03,3%)
|
Huile de palme (04,1%)
|
Manioc (03,3%)
|
Riz local (03,2%)
|
Tomate fraîche (04,1%)
|
Riz importé (03,9%)
|
Huile de Palme (04,0%)
|
Tomate fraîche (04,8%)
|
Haricots secs (03,5%)
|
7
|
Autres poissons fumés ou
séchés (4.2%)
|
Huile d'arachide (03,3%)
|
Riz importé (03,8%)
|
Huile d'arachide (02,7%)
|
Haricots secs (03,2%)
|
Tomate fraîche (03,8%)
|
Mil (03,3%)
|
Autres poissons frais (03,2%)
|
Sel,épices,sauces et
produits alimentaires n.d.a (03,9%)
|
Sel,épices,sauc es et produits alimentaires
n.d.a (03,2%)
|
Tapioca/ Gari (03,7%)
|
Riz Local (04,0%)
|
Tapioca /Gari (03,5%)
|
8
|
Igname (3%)
|
Moutarde,Ketch up (02,8%)
|
Huile d'arachide (03,2%)
|
Fromage (02,4%)
|
Riz local (03,0%)
|
Riz importé (02,7%)
|
Huile d'arachide (02,7%)
|
Pain de blé industriel
en baguette (02,8%)
|
Poissons et autres produits séchés
ou fumés (03,7%)
|
Haricots secs (03,0%)
|
Concentré de tomate (03,5%)
|
Pâte alimentaire locale , cuite (abolo,
kom etc) (03,4%)
|
Huile d'arachide (03,2%)
|
9
|
Bouillon alimentaire, cube maggi,jumbo) (02,3%)
|
Sel,épices, sauces et produits
alimentaire
(02,5%)
|
Sel,épisodes
sauces,et
produits alimentaire n.d.a (02,8%)
|
Mil (02,4%)
|
Huile d'arachide (02,9%)
|
Riz local (02,6%)
|
Autres poissons fumés ou séchés
(02,7%)
|
O igon frais (02,6%)
|
Riz local (02,8%)
|
Huile de palme (02,9%)
|
O igon frais (03,5%)
|
Sel,épices, sauces et
produits alimentaires n.d.a (03,4%)
|
Riz importé (03,0%)
|
10
|
Sel,épices,sauce s et produits alimentaires
n.d.a (02,0%)
|
Autres légumes secs
n.d.a (02,4%)
|
Huile de palme (02,7%)
|
O ignon frais (02,3%)
|
Pâte alimentaire locale, cuite (abolo,
kom etc) (02,6%)
|
Huile d'arachide (02,3%)
|
Riz importé
(02,6%)
|
Sel,épices,
sauces et
produits alimentaires n.d.a (02,5%)
|
Huile de palme (02,5%)
|
Autres poissons frais (02,9%)
|
Poissons
et autres produits séchés ou fumés
(03,4%)
|
Riz importé(03,2 %)
|
Sel,épices,sauc es et produits alimentaires
n.d.a (02,9%)
|
Poids to 69,9 62,7 57,1 54,9 51,2 66,4 54,6 42,8 74,1
56,2 58,4 61,5 50,7
|
Source: INSAE EMICoV-suivi 2010
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
107
|
ANNEXE D : Evaluation et priorisation des goulots
d'étranglement
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
|
GOULOTS D'ETRANGLEMENT (PRIORISES)
|
IMPACT/RAPIDITE DE L'IMPACT LIE A LA LEVEE
DU GOULOT
|
FAISABILITE / (EXISTENCE
DE SOLUTIONS)
|
NOTES SUR LES PROBLEMES/SOLUTIONS
POSSIBLES
|
A. AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE
DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifiques et produits
phytosanitaires de qualité.
|
Nombre limité de points de ventes des intrants
spécifiques (semences et engrais et produits phytosanitaires)
|
impact rapide et très élevé dans le court
terme.
|
des solutions existent et ont été
éprouvées dans certaines régions du pays: c'est par
exemple la construction de point communaux voir à l'échelle
villageoise de points de ventes d'intrants.
|
Le PSRSA propose l'augmentation des points de distributions
d'intrants par communes. Il serait opportun d'appuyer la réalisation de
cette solution jusqu'au niveau des arrondissements.
|
Faible capacité financière des PP pour l'achat des
intrants vivriers
|
la levée de ce goulot à un impact
élevé sur la mise en oeuvre de cette intervention
|
des solutions existent et ont été
éprouvées sur le plan national notamment dans la filière
coton.
|
Renforcer l'accès des PP au microcrédit afin qu'ils
puissent s'acquérir les intrants nécessaires. Le PSRSA propose la
mise en place d'un système de microcrédit octroyant des
crédits plus élevés au fil du temps.
|
Intrants non adaptés aux cultures vivrières
|
Impact élevé dans le court terme.
|
Existence de solutions éprouvés dans la
filière coton.
|
Demande des formules appropriées lors de la commande des
intrants.
|
coût élevé des intrants
|
Impact éléver sur les PP à long terme.
|
Le coût des intrants est élevé en raison de
leur impotation.
|
Aucune solution n'a été éprouvée
localement et au niveau internationale pour cet obstacle.
|
Très peu de multiplicateurs de semences présents
dans les communes
|
La levée de ce goulot influencera dans un premier temps la
disponibilité de
semences améliorées et dans un second temps le
prix de ces semences.
|
Existence de solutions dans les CVA maïs.
|
Les CVA proposent de former et d'augmenter le nombre de
multiplicateurs de semences présents dans les différentes
communes.
|
Faible productivité des multiplicateurs de semences
|
Impact élevé sur les PP de maïs à moyen
terme
|
Les multiplicateurs de semences étant eux même des
petits producteurs, ils sont donc touchés par les solutions
d'amélioration de la
productivité.
|
Les multiplicateurs de semences sont eux
aussitouchés par les solutions d'amélioration de la
productivité.
|
La cherté des semences
|
|
Les PP perçoit la cherté des semences du fait de
leur faible capacité financière.
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
108
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
|
GOULOTS D'ETRANGLEMENT (PRIORISES)
|
IMPACT/RAPIDITE DE L'IMPACT LIE A LA LEVEE
DU GOULOT
|
FAISABILITE / (EXISTENCE DE SOLUTIONS)
|
NOTES SUR LES PROBLEMES/SOLUTIONS
POSSIBLES
|
A. AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE
DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
|
|
forte dépendance vis-à-vis des intrants
cotonniers
|
Impact élevé que sur une petite partie des PP
notamment ceux des zones à forte production cotonnière.
|
Les solutions de distribution de semences certifiées
proposés par le PSRSA et les CVA maïs pourraient contribuer
à éliminer ce goulot.
|
|
Réticence des producteurs à l'utilisation des
intrants agricole et non renouvellement des
stocks de semences améliorées.
|
Impact élevé à court et moyen terme.
|
Existence de solution à travers le renforcement des
capacités du conseil agricole.
|
Le rapport sur le Conseil agricole de la FUPRO propose des
solutions pour la levée de ce goulot.
|
Revente des intrants par des paysans de Nikki, Tanguiéta,
Malanville au pays limitrophes (Niger, Burkina Faso)
|
Impact élevé que sur les PP des zones
frontalières.
|
Des solutions n'ont pas été proposés dans la
documentation pour éliminer ce goulot.
|
|
Insuffisance de l'appui des CeRPA
|
Impact plus ou moins à court et moyen terme.
|
|
|
Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite échelle.
|
Insuffisance d'aménagements hydro-agricoles pour les
cultures de maïs.
|
La mise en place des infrastructures de drainage permettra
d'éviter les pertes dues aux inondations.
|
Le CVA maïs propose des solutions allant dans ce sens; il
s'agit de renforcer les approches d'aménagement sommaire des bassins de
production de maïs maîtrisable par les producteurs
|
La mise en place de cette solution passe par: (i) Le
recensement des technologies adaptées pour les aménagements
sommaires ; (ii) La
formation des acteurs à la base et (iii) La dotation des
communautés bénéficiaires d'équipements
appropriés pour les aménagements. Les PP auront ainsi la
capacité de maîtriser l'eau des inondations ou encore le manque
d'eau due à la sécheresse. Par ailleurs, cette solution permettra
d'accroître les superficies cultivables de maïs en zone
inondable.
|
Renforcement du conseil-appui
agricole en faveur
des petits producteurs de maïs.
|
Non maîtrise des textes fondamentaux qui régissent
les OPA par leurs responsables.
|
Impact élevé dans le moyen terme.
|
Existence de solution dans le rapport de la FUPRO concernant le
conseil agricole.
|
La FUPRO propose des solutions pour la levée de ce goulot
dans son rapport sur le conseil agricole.
|
Manque d'expérience de la part des agents encadreurs et
prestations des conseillers agricoles peu satisfaisants.
|
Impact élevé à court et moyen terme.
|
Existence de solution dans le rapport de la FUPRO concernant le
conseil agricole.
|
La FUPRO propose des solutions pour la levée de ce goulot
dans son rapport sur le conseil agricole.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
109
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
|
GOULOTS D'ETRANGLEMENT (PRIORISES)
|
IMPACT/RAPIDITE DE L'IMPACT LIE A LA LEVEE
DU GOULOT
|
FAISABILITE / (EXISTENCE DE SOLUTIONS)
|
NOTES SUR LES PROBLEMES/SOLUTIONS
POSSIBLES
|
A.
AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE
DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
|
Renforcement du conseil-appui agricole en faveur des petits
producteurs de maïs.
|
Le mauvais comportement des agents sur le terrain (certains ne
résident pas à leur poste)
|
|
|
|
cumul de postes (Les agents du corps de contrôle exercent
deux fonctions incompatibles inspection/contrôle et conseil
|
|
|
|
Non actualisation des fiches techniques qui existent
|
|
|
|
Réticence/ignorance des producteurs aux nouvelles
techniques
|
Impact élevé dans le moyen terme.
|
Existence de solutions à travers le renforcement des
activités des activités
|
|
Analphabétisme des PP
|
Impact élevé dans le moyen terme.
|
Existence de solution dans le rapport de la FUPRO concernant le
conseil agricole.
|
La FUPRO propose des solutions pour la levée de ce goulot
dans son rapport sur le conseil agricole.
|
Mauvaise opérationnalisation de la stratégie de
développement des activités de génie rural
|
Impact élevé dans le court terme.
|
La prise en compte rigoureuse des axes de la stratégie de
développement des activités de génie rural apparaît
comme une solution pour la levée de ce goulot d'étranglement.
|
La prise en compte rigoureuse des axes de la stratégie de
développement des activités de génie rural apparaît
comme une solution pour la levée de ce goulot d'étranglement.
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs.
|
Machines destinés pour l'agriculture non adaptées
aux conditions agro écologiques
|
|
|
|
faible accès des PP aux matériels agricoles
|
Impact élevé dans le court terme.
|
Des solutions sont proposées suites aux entretiens
menées par les auteurs.
|
Identifier dans chaque région le nombre de PP et
procéder par une mécanisation groupée de leurs
activités agricoles.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
110
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
|
GOULOTS D'ETRANGLEMENT (PRIORISES)
|
IMPACT/RAPIDITE DE L'IMPACT LIE A LA LEVEE
DU GOULOT
|
FAISABILITE / (EXISTENCE DE SOLUTIONS)
|
NOTES SUR LES PROBLEMES/SOLUTIONS POSSIBLES
|
A. AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE
DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs.
|
Le mauvais comportement des agents sur le terrain (certains
ne résident pas à leur poste)
|
|
|
|
|
Impact élevé dans le moyen terme.
|
Existence de solution dans le rapport de la FUPRO concernant le
conseil agricole.
|
La FUPRO propose des solutions pour la levée de ce goulot
dans son rapport sur le conseil agricole.
|
|
Impact élevé dans le court terme.
|
La prise en compte rigoureuse des axes de la stratégie de
développement des activités de génie rural apparaît
comme une solution pour la levée de ce goulot d'étranglement.
|
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation du maïs.
|
Les OP (unions) locales ne maîtrisent pas l'entrepreneuriat
agricole ou la gestion commerciale.
|
Fort impact à moyen terme
|
Existence de solution à travers le projet Appui aux
institutions locales et communales pour l'économie locale du FIDA
|
Le FIDA à travers son Projet d'appui aux institutions
locales et communales pour l'économie locale propose de renforcer les
capacités des OP dans la gestion commerciale et l'entrepreneuriat
agricole, dans la gouvernance et la communication et les services
spéciaux (contrôle interne) et les liens avec d'autres
privés et d'appuyer les formations en techniques de vente et en gestion
commerciale de MER adaptées à la capacité et à la
demande des MER. Appuyer
l'organisation de la faîtière des commerçants
de maïs grain.
|
|
Insuffisance de normes de qualité.
|
Améliorer la qualité de maïs mis en
circulation
|
Existence de solution dans le CVA maïs Bohicon. Le PSRSA
propose aussi une solution.
|
La vulgarisation des normes et l'encadrement des producteurs, le
PSRSA propose la mise en place d'un système efficace de contrôle
des normes commerciales. Le rapport du CVA Maïs propose la mise en place
d'un système de vulgarisation des normes existantes.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
111
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
|
GOULOTS D'ETRANGLEMENT (PRIORISES)
|
IMPACT/RAPIDITE DE L'IMPACT LIE A LA LEVEE
DU GOULOT
|
FAISABILITE / (EXISTENCE DE SOLUTIONS)
|
NOTES SUR LES PROBLEMES/SOLUTIONS
POSSIBLES
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation du maïs.
|
Manque d'itinéraires adaptés aux normes du
marché.
|
|
|
Organiser les producteurs en coopératives pour renforcer
leur pouvoir envers les collecteurs/ commerçants, appuyer les
OP/réseaux pour la gestion commerciale, le contrôle de
qualité interne, la communication interne et le lien avec le secteur
privé
|
Inexistence d'une politique de soutien au prix aux
producteurs.
|
Fort impact à long terme
|
|
|
Connaissances insuffisantes des opportunités sur les
marchés et difficultés d'accès aux informations
commerciales (prix, technologies améliorées).
|
Impact élevé à court terme. La levée
de ce goulot permettra entre autres d'influencer positivement
l'écoulement du maïs sur le marché local et
régional.
|
L'atelier sur le CVA maïs a identifié une solution
afin de faciliter la commercialisation du maïs. Le projet Appui aux
institutions locales et communales pour l'économie du FIDA propose une
solution à cet obstacle
|
Il appartiendra à la CCIB, au ministère du
commerce, à l'ADEx, à l'ABePEC de mettre en oeuvre cette
solution. Le FIDA propose d'appuyer la mise en place et le fonctionnement de
systèmes pouvant saisir
et communiquer des opportunités aux MER/producteurs
(communes, OP)
|
Dégradation/Inexistence des infrastructures des pistes
rurales dans quelques communes.
|
Fort impact dans le court terme, désenclavement des zones
de production et de consommation reculées et amélioration nette
de l'accès aux aliments
|
L'atelier CVA mené sur le maïs à Bohicon
propose des solutions à court terme pour résoudre le
problème de dégradation des routes et pistes rurales.
|
Le CVA Maïs propose la réhabilitation des pistes
existent et la réalisation de nouvelles pistes de desserte rural.
|
Insuffisance du personnel de l'ONASA, au niveau central et au
niveau décentralisé
|
|
La commercialisation du maïs ne relève pas de
l'autorité étatique.Les boutiques de l'ONASA ont
été mis en place dans le but d'amorcer les effets de la crise
alimentaire de 2007.
|
Déconcentrer certaines structures d'appui aux
activités commerciales
|
Ecoulement des produits non organisé
|
Impact élevé. Organiser l'écoulement du
maïs renforcera l'accès aux marchés
|
Les actions à mener par le PAILCE du FIDA vont dans ce
sens.
|
Le projet Appui aux institutions locales et communales pour
l'économie locale propose l'appui à l'organisation
d'écoulement des produits (structuration des OP,
vente collective
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
112
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
|
GOULOTS D'ETRANGLEMENT (PRIORISES)
|
IMPACT/RAPIDITE DE L'IMPACT LIE A LA LEVEE
DU GOULOT
|
FAISABILITE / (EXISTENCE DE SOLUTIONS)
|
NOTES SUR LES PROBLEMES/SOLUTIONS
POSSIBLES
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation du maïs.
|
Analphabétisme des femmes actives dans la
commercialisation.
|
Impact élevé dans le court et moyen terme.
|
Existence de solutions dans les actions à mener par le
FIDA dans le cadre du COSOP.
|
Action proposée par le FIDA pour résoudre le
d'analphabétisme des femmes : Appuyer l'alphabétisation en post
alpha pour des jeunes femmes.
|
Taux élevé, garantie et d'autres assurance,
durée trop courte pour rembourser,
|
|
|
|
Non maîtrise des coûts de
cession du maïs stocké tant par le producteur que le
commerçant
|
|
|
|
Amélioration du processus de conservation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
Manque de priorisation participative dans les plans de
développement
|
|
|
Mettre en place un système de veille pour la mise en
oeuvre effective des politiques de développement de la filière
maïs
|
Inexistence d'entreprise de fabrication d'emballages
appropriés au Bénin
|
|
|
Facilitation de l'approvisionnement des acteurs en emballage
|
Manque de financement des activités post-récoltes
et Problème d'accès au crédit pour les activités de
transformation
|
Impact plus ou moins élevé dans le court et le
moyen terme.
|
Existence de solutions dans les CVA Maïs.
|
Le CVA Maïs propose la facilitation de la création
des banques agricoles de développement. Le gouvernement a prévu
de mettre en place le Fond National de Développement Agricole (FNDA)
à travers l'opérationnalisation du PSRSA.
|
Sous équipement et manque de grandes unités de
transformation
|
Impact plus ou moins élevé dans le court et le
moyen terme.
|
Existence de solutions dans les CVA Maïs.
|
Renforcement des capacités des
équipementiers (formation, appui technique et financier
des constructeurs d'équipements), Respect des normes de fabrication des
équipements
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
113
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
|
GOULOTS D'ETRANGLEMENT (PRIORISES)
|
IMPACT/RAPIDITE DE L'IMPACT LIE A LA LEVEE
DU GOULOT
|
FAISABILITE /(EXISTENCE DE SOLUTIONS)
|
NOTES SUR LES PROBLEMES/SOLUTIONS
POSSIBLES
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration du processus de conservation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
faibles partenariats public/privé pour ce but
|
|
|
|
Problèmes d'écoulement des produits
transformés
|
|
|
|
Problème lié à l'énergie : coupure et
prix du courant élevé
|
Impact plus ou moins élevé dans le court et le
moyen terme.
|
Existence de solutions dans les CVA Maïs
|
Le rapport sur les CVA Maïs propose (i) la stabilisation les
coûts du gaz et de l'énergie électrique pour les petites et
moyennes entreprises.(ii) le renforcement de la capacité de fourniture
d'énergie électrique et du gaz au Bénin, et (iii) la
diversification des sources d'approvisionnement en énergie
électrique et en gaz.
|
Maîtrise insuffisante des techniques de conservation et de
transformation.
|
Impact élevé dans le court terme.
|
Existence de solution dans le rapport final maïs (2011)
de la FUPRO.
|
Renforcer la formation des producteurs aux techniques de
manutention et de stockage post-récolte en vue de réduire les
pertes postrécolte, d'améliorer la qualité du maïs et
d'obtenir des revenus plus élevés (Etude documentaire sur le
maïs, FUPRO 2011)
|
Faible maintenance des infrastructures existantes.
|
Impact élevé dans le court terme.
|
Existence de solutions dans les CVA maïs.
|
Réhabiliter les infrastructures de stockage existantes et
appuyer la réalisation de nouvelles infrastructures de stockage et de
conservation de maïs.
|
Les auteurs, 2011
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
114
|
ANNEXE E : Evaluation et priorisation des
solutions
GOULOTS D'ETRANGLEMENT PRIORISES
|
SOLUTIONS POSSIBLES
|
IMPACT DE LA SOLUTION
SUR L'INTERVENTION.
|
Faible capacité financière des PP pour l'achat des
intrants vivriers.
|
Renforcer l'accès des PP au microcrédit pour
l'achat d'intrants vivriers
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: court et moyen terme.
Durabilité: solution durable à long terme. Impact
défavorable: Néant.
|
Structurer la commercialisation du maïs pour la vente dans
le but de faciliter le recouvrement des crédits et Appuyer la
création de faitières.
|
Ampleur: Impact élevé sur les commerçants de
maïs, sur les PP et sur les ménages ruraux, amélioration
nette de la réponse à la demande de maïs locale.
Rapidité: Impact immédiat. Durabilité: solution durable
à long terme. Impact défavorable: Néant.
|
Intrants non adaptés aux cultures vivrières
|
Assurer la demande des formules appropriées lors de la
commande des
intrants.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: Impact immédiat.
Durabilité: Moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
|
Nombre limité de
points de ventes des intrants spécifiques (semences et
engrais et produits
phytosanitaires)
|
Appuyer la création d'un point de distribution d'intrants
par arrondissement.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: Impact immédiat.
Durabilité: Moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
|
Très peu de multiplicateurs de semences présents
dans les communes.
|
Former et augmenter le nombre de multiplicateurs de semences
présents dans les différentes communes.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité:
Immédiate. Durabilité: Moyen et long terme. Impact
défavorable: Néant.
|
Réticence des producteurs à l'utilisation des
intrants agricole et non renouvellement des stocks de semences
améliorées.
|
Sensibiliser les producteurs sur les opportunités de
l'utilisation des intrants agricoles.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: court et moyen terme.
Durabilité: moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
A. AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE
DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifiques et produits
phytosanitaires de qualité.
|
FAISABILITE DE LA SOLUTION
Gouvernance : Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du financement: Partiellement par l'Etat et
les
PTF ; Facteur additionnel:
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF; Facteur additionnel:
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du financement: Partiellement par l'Etat et
les
PTF ; Facteur additionnel:
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP,
intervention des ONG et secteur privé ; Capacité: bonne
capacité à planifier et à mettre en oeuvre ;
Disponibilité du financement:
Partiellement par l'Etat et les PTF ; Facteur additionnel:
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF; Facteur additionnel:
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF; Facteur additionnel:
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
115
|
IMPACT DE LA SOLUTION
SUR L'INTERVENTION.
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: impact rapide à court terme.
Durabilité: moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: impact rapide à court terme.
Durabilité: moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: court et moyen terme.
Durabilité: moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
|
Renforcement du conseil-appui
agricole en faveur des petits
producteurs de maïs.
|
Manque d'expérience de la part des agents encadreurs
et
prestations des conseillers agricoles peu satisfaisants.
|
Faire des formations de mise à niveau des acteurs du
conseil agricole (conseillers et responsables du suivi des activités de
ces conseillers sur le terrain).
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: court et moyen terme.
Durabilité: moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
|
|
Maîtrise insuffisante des textes
fondamentaux qui régissent les OPA par leurs
responsables.
|
Renforcer la capacité des OPA dans la maîtrise et
l'application des textes qui régissent
l'organisation.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: court et moyen terme.
Durabilité: moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
|
|
Analphabétisme des PP de maïs.
|
Renforcer la capacité en lecture et en écriture
des producteurs déscolarisés.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: Impact immédiat.
Durabilité: Moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
|
|
Alphabétiser les non scolarisés pour leur rendre
accessibles les outils de conseil agricole.
|
Ampleur : Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: moyen terme. Durabilité:
solution durable sur le long terme. Impact défavorisé:
Néant.
|
|
SOLUTIONS POSSIBLES
Recenser les technologies adaptées pour les
aménagements sommaires
Former les acteurs à la base
Doter les communautés bénéficiaires
d'équipements appropriés pour les
aménagements.
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
A.
AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE
DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
INTERVENTIONS PRIORISEES
Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite échelle.
GOULOTS D'ETRANGLEMENT PRIORISES
Insuffisance d'aménagements hydroagricoles pour les
cultures de maïs.
FAISABILITE DE LA SOLUTION
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du
financement: Partiellement par l'Etat et les PTF ; Facteur
additionnel:
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du
financement: Partiellement par l'Etat et les PTF ; Facteur
additionnel:
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du
financement: Partiellement par l'Etat et les PTF; Facteur
additionnel:
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du
financement: Partiellement par l'Etat et les PTF; Facteur
additionnel:
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du
financement: Partiellement par l'Etat et les PTF; Facteur
additionnel:
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du
financement: Partiellement par l'Etat et les PTF; Facteur
additionnel:
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du
financement: Partiellement par l'Etat et les PTF; Facteur
additionnel:
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
116
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
|
GOULOTS D'ETRANGLEMENT PRIORISES
|
SOLUTIONS POSSIBLES
|
IMPACT DE LA SOLUTION
SUR L'INTERVENTION.
|
FAISABILITE DE LA SOLUTION
|
A.
AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE
DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS
|
Renforcement du conseil-appui
agricole en faveur des petits
producteurs de maïs.
|
Analphabétisme des PP de maïs.
|
Traduire les outils en langues locale pour les rendre accessibles
à ceux qui sont alphabétisés en langue locale.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: Impact immédiat.
Durabilité: Moyen et long terme. Impact défavorable:
Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF; Facteur additionnel:
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs.
|
Mauvaise opérationnalisation de la stratégie de
développement des activités de génie rural.
|
Mettre en oeuvre dans l'immédiat et rigoureusement les
différents axes de la stratégie de développement des
activités de génie rural.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: court et moyen terme.
Durabilité: solution durable à long terme. Impact
défavorable: Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF; Facteur additionnel:
|
Faible accès des PP aux matériels agricoles
|
Identifier dans chaque région le nombre de PP et
procéder à une
mécanisation de leurs activités agricoles par
groupe de PP.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP et sur les
ménages ruraux. Rapidité: Impact immédiat.
Durabilité: solution durable à long terme. Impact
défavorable: Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité du financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF; Facteur additionnel:
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation du maïs.
|
Manque de connaissances des opportunités sur les
marchés et difficultés d'accès aux informations
commerciales (prix, technologies améliorées).
|
Mettre en place un système de communication et
d'information sur les opportunités de marchés et les options
technologiques et de prix.
|
Ampleur: Impact élevé sur les commerçants de
maïs et par conséquent amélioration de la
disponibilité du produit sur le marché. Rapidité: Court et
Moyen terme. Durabilité: solution durable à long terme. Impact
défavorable: Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP et du
Ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC) ; Capacité: bonne
capacité à planifier et à mettre en oeuvre mais quelques
préoccupations quant au suivi de la solution ; Disponilité de
Financement : Partiellement par l'Etat et les PTF ; Facteur additionnel:
|
Maîtrise insuffisante des normes de commercialisation
|
Mettre en place d'un
système de vulgarisation des normes existantes.
|
Ampleur: Impact élevé sur tout le système de
commercialisation du maïs. Rapidité: Court terme.
Durabilité: impact durable à long terme. Impact
défavorable: Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP et du MIC ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre mais quelques préoccupations quant au suivi de la solution ;
Disponilité de Financement: Partiellement par l'Etat et les PTF ;
Facteur additionnel:
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
117
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
Amélioration de la commercialisation du maïs.
|
GOULOTS D'ETRANGLEMENT PRIORISES
.
|
SOLUTIONS POSSIBLES
|
IMPACT DE LA SOLUTION
SUR L'INTERVENTION.
|
FAISABILITE DE LA SOLUTION
|
B.
AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Renforcer l'encadrement des producteurs de maïs à
travers la formation de ces derniers aux normes de commercialisation.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP de maïs.
Rapidité: Court terme.
Durabilité: impact durable à long terme. Impact
défavorable: Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP et du MIC ;
Capacité: bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre mais quelques préoccupations quant au suivi de la solution ;
Disponilité de Financement : Partiellement par l'Etat et les PTF ;
Facteur additionnel:
|
Dégradation ou inexistence des infrastructures des pistes
rurales dans quelques communes.
|
Appuyer la construction/réhabilitation des pistes de
desserte
rurale prioritairement dans les zones enclavées (Mono,
Collines et Zou).
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP, les
commerçants et les ménages ruraux. Rapidité: Moyen terme.
Durabilité: Impact durable à long terme. Impact
défavorable: Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP, du
Ministère du Transport et des Travaux Publics ; Capacité: Bonne
capacité à planifier et à mettre en oeuvre ;
Disponibilité de financement: Partiellement par l'Etat et les PTF;
Facteur additionnel:
|
Analphabétisme des femmes actives dans la
commercialisation.
|
Appuyer l'alphabétisation pour les jeunes femmes et les
autres acteurs du système de
commercialisation du
Maïs.
|
Ampleur: Impact élevé sur les
ménages agricoles et sur les commerçants de
maïs. Rapidité: Court et moyen terme. Durabilité: Impact
durable à long terme. Impact défavorable: Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: Bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité de financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF ; Facteur additionnel:
|
Les OP (unions) locales ne maîtrisent pas l'entrepreneuriat
agricole ou la gestion commerciale.
|
Appuyer les formations en techniques de vente et en gestion
commerciale de Micro entreprise Rurale (MER) adaptées à la
capacité et à la demande des MER.
|
Ampleur: Impact élevé sur les OP, les PP, et les
commerçants. Rapidité: Court et moyen terme. Durabilité:
Impact durable dans le long terme. Impact défavorable : Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: Bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité de financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF ; Facteur additionnel:
|
Adapter le modèle de professionnalisation du Projet
Songhaï aux ménages agricoles.
|
Ampleur: Impact élevé sur les PP de maïs.
Rapidité: Moyen terme. Durabilité: Impact durable dans le moyen
et long terme. Impact défavorable: Néant.
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: Bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité de financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF ; Facteur additionnel:
|
Source : Les auteurs, 2011
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
118
|
GOULOTS D'ETRANGLEME NT PRIORISES
|
SOLUTIONS POSSIBLES
|
Maitrise insuffisante des techniques de conservation et de
transformation.
Renforcer la formation des producteurs aux techniques de
manutention et de stockage post-récolte en vue de réduire les
pertes post-récolte, d'améliorer la qualité du maïs
et d'obtenir des revenus plus élevés
Doter les PP de maïs de produits de conservation et de
traitement postrécolte.
Faible maintenance des infrastructures existantes.
Réhabiliter les infrastructures de
stockage existantes et appuyer la réalisation de nouvelles
infrastructures de stockage et de conservation de maïs.
Mettre en place un système de maintenance et d'entretien
des infrastructures
Manque de financement des activités postrécoltes et
Problème d'accès au crédit pour les activités de
transformation.
Faciliter l'accès des PP au microcrédit pour le
financement des activités post-récoltes.
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
B.
AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
INTERVENTIONS PRIORISEES
Améliorer du processus de conservation, de stockage et de
transformation du maïs.
|
IMPACT DE LA SOLUTION
SUR L'INTERVENTION.
Ampleur: Impact élevé sur les transformateurs, les
ménages ruraux, suite à une diminution significative des pertes
post-récoltes et l'amélioration de la qualité du
maïs. Rapidité: Court et moyen terme. Durabilité: solution
durable à long terme. Impact défavorable: Néant.
Ampleur: Impact élevé sur les transformateurs, les
ménages ruraux, suite à une diminution significative des pertes
post-récoltes et l'amélioration de la qualité du
maïs. Rapidité: Court et moyen terme. Durabilité: solution
durable à long terme. Impact défavorable: Néant.
Ampleur: Impact élevé sur les transformateurs, et
les ménages ruraux, croissance de la quantité de maïs
disponible, réduction significative des pertes post-récoltes et
amélioration de la qualité du maïs mis sur le marché.
Rapidité: Court et moyen terme. Durabilité: solution durable
à long terme. Impact défavorable: Néant.
Ampleur: Impact élevé, Rapidité: Court et
moyen terme. Durabilité: solution durable à long terme. Impact
défavorable: Néant.
Ampleur: Impact élevé sur les PP de maïs, les
commerçants, les transformateurs et sur les ménages ruraux.
Rapidité: Moyen terme. Durabilité: Impact durable à long
terme. Impact défavorable: Néant.
FAISABILITE DE LA SOLUTION
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: Bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité de financement: Partiellement par l'Etat et
les
PTF ; Facteur additionnel:
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP ;
Capacité: Bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité de financement: Partiellement par l'Etat et
les
PTF ; Facteur additionnel:
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP, du
ministère des finances ou du développement, du ministère
de l'artisanat et interventions des ONG ; Capacité: Bonne
capacité à planifier et à mettre en oeuvre ;
Disponibilité de financement ; Partiellement par l'Etat et les PTF ;
Facteur additionnel:
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP;
Capacité: Bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité de financement: Partiellement par l'Etat et
les
PTF ; Facteur additionnel:
|
Gouvernance: Fort potentiel de coordination du MAEP,;
Capacité: Bonne capacité à planifier et à mettre en
oeuvre ; Disponibilité de financement: Partiellement par l'Etat et les
PTF; Facteur additionnel:
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
119
|
ANNEXE F : Identification des cibles pour le
costing
Libellé
|
Année de base 2012
|
Année cible 2015
|
Données de Population
|
|
|
% ménages exploitants agricoles producteurs de
maïs
|
80%
|
80%
|
% touchée de ménages exploitants agricoles
producteurs de Maïs
|
48%
|
70%
|
Engrais chimique
|
|
|
Engrais chimique par tonne /ha/année
|
0,1
|
0,15
|
% ménage ayant accès l'Engrais
chimique
|
43%
|
75%
|
Produits de conservation
|
|
|
Produits de conservation par tonne
/ha/année
|
0,1
|
0,1
|
% ménages ayant accès au Produits de
conservation
|
41%
|
80%
|
Aménagement hydroagricoles (ha)
|
|
|
Nombre d'hectares aménages
|
1371
|
4371
|
% ménage de ménages petits exploitants
agricoles ayant accès aux aménagements hydroagricoles
(ha)
|
1%
|
4%
|
Conseil agricole
|
|
|
Nombre de ménages exploitants agricoles par
conseil agricole
|
216
|
120
|
% ménage de ménages petits exploitants
agricoles ayant accès au conseil agricole
|
64%
|
100%
|
Conseiller agricole
|
|
|
Nombre de ménages petits exploitants par
conseillers agricoles
|
189
|
120
|
Ratio Homme- Femme au sein des conseiller
agricole
|
5
|
2,5
|
Unité de production de semences
certifiées
|
|
|
Nombre d'unité de production de semences
certifiées
|
6
|
1
|
% ménage de ménages petits exploitants
agricoles ayant accès aux unité de production de semences
certifiées
|
0%
|
1%
|
Points de distribution de semences
|
|
|
Ratio points de distribution de semences par
communes
|
1
|
1
|
% ménage de ménages petits exploitants
agricoles ayant accès l'points de distribution de semences
|
34%
|
80%
|
Infrastructures de stockage et d'entreposage
|
|
|
Ratio ménages par infrastructures
stockage
|
3
|
1
|
Magasin pour le stock National de sécurité
alimentaire
|
|
|
Nombre total de Magasins par
département
|
2
|
2
|
Magasin d'entreposage
|
|
|
Nombre total de Magasins d'entreposage
|
103
|
140
|
Campagne d'information et de sensibilisation % de
villages ciblés
|
21%
|
45%
|
Ratio campagne de sensibilisation par village
ciblé
|
1
|
1
|
Mise en place de CEMA
|
|
|
Centre d'Exploitation de Machines Agricoles
(CEMA)
|
|
|
Couverture (%)
|
55%
|
100%
|
Nombre de CEMA
|
40
|
74
|
Machines
|
|
|
Ratio Machines agricoles par CEMA
|
0
|
|
Bâtiment
|
|
|
Ratio bâtiments par CEMA
|
0
|
|
Personnel
|
|
|
Ratio personnel par CEMA
|
0
|
|
Couverture nationale en mécanisation
agricole
|
|
|
Nombre d'atelier de réparation
|
16
|
20
|
Nombre d'ateliers équipés
|
16
|
20
|
Nombre de tracteurs
|
811
|
1000
|
Nombre de motoculteurs
|
927
|
2000
|
Libellé
|
Année de base 2012
|
Année cible 2015
|
Nombre d'essoucheuses
|
3
|
2
|
Matériels de transformation
|
71
|
250
|
Ménages Petits exploitants agricoles
|
|
|
Type d'Intervention 1
|
|
|
Machines (Moulins, décortiqueuses,
presse)
|
|
|
Couverture
|
0
|
0
|
Ratio ménage de ménages petits exploitants
agricoles par Machines
|
0
|
|
Bâtiments
Ratio Machines par bâtiment
|
0
|
|
Personnel
Nombre de motoculteurs
|
0
|
|
Nombre de centre de production de matériels
agricoles
|
0
|
0
|
Ménages Petits exploitants agricoles
|
|
|
% de ménages exploitants agricoles
bénéficiaire de microcrédit
|
14%
|
25%
|
Ratio unités de microcrédits par
secteur
|
0
|
1
|
Ratio nombre de personnel par unité de
microcrédit
|
0
|
3
|
Taile moyenne des prêts
|
192857
|
300000
|
Fréquence des animations rurales par
an
|
3
|
3
|
Source : les auteurs, 2011
ANNEXE G : Détermination des coûts
unitaires
|
Libellé
|
Coût unitaire (en F CFA)
|
Fertilité du sol et traitement phytosanitaire
Engrais chimique
|
|
par
|
|
Coût en capital
|
|
tonne
|
260000
|
Coût récurrent annuel
|
|
|
0
|
Produits de conservation
|
|
|
|
Coût en capital
|
|
|
6000000
|
Coût récurrent annuel
|
|
|
0
|
Produits de traitement pré
récolte
|
|
par
|
|
Coût en capital
|
|
tonne
|
0
|
Coût récurrent annuel
|
|
|
0
|
Conservation CES/DRS
|
|
par
|
|
Coût en capital
|
|
tonne
|
0
|
Coût récurrent annuel
|
|
|
0
|
Culture de légumineuse à graine
|
|
par
|
|
Coût en capital
|
|
hectare
|
0
|
Coût récurrent annuel
|
|
|
0
|
Total des Coûts liés à la
Fertilité du sol et traitement phytosanitaire
|
|
6260000
|
Aménagement hydroagricoles (ha)
|
par
|
|
Coût en capital
|
|
hectare
|
32000000
|
Coût récurrent annuel
|
|
|
|
|
en % du total des Coût en capital
|
|
1%
|
|
Coût récurrent annuel implicites
|
|
320000
|
Coût Total
|
|
|
32320000
|
Unité de production de semences
certifiées
|
|
|
|
Coût en capital
|
|
|
150000
|
Coût récurrent annuel
|
|
|
30000
|
Coût Total
|
|
|
180000
|
Points de distribution de semences
|
|
|
|
Coût en capital
|
|
|
18000
|
Coût récurrent annuel
|
|
|
2700
|
Coût Total
|
|
|
20700
|
Conseiller agricole
|
|
|
|
Coût en capital
|
|
|
|
|
Formation avant entrée en service
|
|
50000
|
|
Coûts des Infrastructures
|
|
1150521,078
|
|
Total Coût en capital
|
|
1200521,078
|
Coût récurrent annuel
|
|
|
|
|
Salaires annuels
|
|
|
|
Salaire annuel d'une Femme conseiller
agricole
|
|
900000
|
|
Salaire annuel d'un Homme conseiller agricole
|
|
900000
|
|
Formation continue (recyclage)
|
|
50000
|
|
Administration et coûts
récurrents
|
|
608329,0488
|
|
Total Coût récurrent
|
|
|
|
annuel
|
|
1558329,049
|
Infrastructures de stockage et d'entreposage
|
|
|
|
Infrastructure de stockage pour petit
exploitant
|
|
|
|
Coût en capital
|
|
|
35000
|
Coût récurrent
en % du capital total)
|
|
|
10%
|
Libellé
|
Coût unitaire
|
Coût récurrent implicite
|
3500
|
Magasin pour le stock National de sécurité
alimentaire
|
|
Coût en capital
|
200000
|
Coût récurrent
|
30000
|
Magasin d'entreposage
|
|
Coût en capital
|
100000
|
Coût récurrent
|
15000
|
Mécanisation agricole
|
|
Mise en place de CEMA
|
|
Coût en capital
|
|
Machine
|
1099400000
|
Bâtiment
|
90000000
|
Personnel
|
0
|
Coût de fonctionnement
|
|
Machine
|
54970000
|
Bâtiment
|
900000
|
Personnel
|
0
|
Couverture nationale en mécanisation
agricole
|
|
Atelier de réparation
|
80000000
|
Equipement d'un atelier
|
86000000
|
Tracteurs
|
9000000
|
Motoculteurs
|
3200000
|
Essoucheuses
|
1000000000
|
Matériels de transformation
|
1200000
|
Personnel
|
|
Coût en capital
|
8000000
|
Coût récurrent annuel
|
5160000
|
Microcrédit
|
|
Coût en capital du crédit
|
250000
|
Coût récurent annuel
|
12500
|
Salaire annuel du personnel
|
400000
|
Autres coûts (Fonds de Garantie) en % du montant de
crédit
|
9%
|
Animation rurale par les Mass media
Animation rurale par les Mass Media
|
250000000
|
Alphabétisation des adultes
|
|
Matériel didactique
|
|
Textes
|
|
Coût par étudiant
|
8000
|
Pourcentage du coût
|
16%
|
Cahiers, crayons, tablettes à
écrire
|
|
Coût par étudiant
|
850
|
Pourcentage du coût
|
2%
|
Formation du personnel
|
|
Formation des Faciitateurs
|
|
Coût par étudiant
|
400
|
Pourcentage du coût
|
1%
|
Formation des Superviseurs
|
|
Coût par étudiant
|
200
|
Pourcentage du coût
|
0%
|
Dépenses d'administration
|
|
Rémunération des faciitateurs
|
|
Coût par étudiant
|
12000
|
Pourcentage du coût
|
24%
|
Libellé
|
Coût unitaire
|
Rémunération des superviseurs
|
|
|
Coût par étudiant
|
|
10000
|
Pourcentage du coût
|
|
20%
|
Rémunération des coordonnateurs
|
|
|
Coût par étudiant
|
|
8500
|
Pourcentage du coût
|
|
17%
|
Rémunération des comptables
|
|
|
Coût par étudiant
|
|
3500
|
Pourcentage du coût
|
|
7%
|
Dépenses de fonctionnement
|
|
|
Coût par étudiant
|
|
6310
|
Pourcentage du coût
|
|
12%
|
Appui institutionnel
|
|
|
Coût par étudiant
|
|
1000
|
Pourcentage du coût
|
|
2%
|
Total
|
|
|
Coût total par étudiant
|
|
50760
|
Pourcentage du coût
|
|
100%
|
Coût unitaire d'entretien courant (km)
|
|
|
1. Pistes réalisées
|
|
500000
|
2. Pistes à aménager
|
|
|
|
Coût unitaire d'entretien périodique (us
dollar/km)
|
|
|
1. Pistes réalisées
|
|
2500000
|
2. Pistes à aménager
|
|
|
|
Coût unitaire des réparations d'urgence (par
km)
as % of Routine O&M
|
0,1
|
|
1. Pistes réalisées
|
|
50000
|
2. Pistes à aménager
|
|
|
|
Coût unitaire de réhabilitation (au
Km)
|
|
|
1. Pistes réalisées
|
|
5000000
|
2. Pistes à aménager
|
|
|
|
Coût unitaire de construction d'une nouvelle piste
(au Km)
|
|
|
1. Pistes réalisées
|
|
8000000
|
2. Pistes à aménager
|
|
|
|
Source : Les auteurs, 2011
ANNEXE H : Estimations des coûts.
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Campagne d'information et de sensibilisation
|
|
|
|
|
Couverture
|
|
|
|
|
% de villages ciblés
|
21%
|
29%
|
37%
|
45%
|
Ratio campagne de sensibilisation par village
ciblé
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Nombre total de campagnes de sensibilisation par
an
|
71
|
119
|
119
|
71
|
Coût unitaire d'une campagne de
sensibilisation
|
500 000
|
500 000
|
500 000
|
500 000
|
Coût total annuel des campagnes de
sensibilisation
|
35 714 286
|
59 523 810
|
59 523 810
|
35 714 286
|
Animation rurale par les Mass Media
|
|
|
|
|
Animation rurale par les Mass media
|
250 000 000
|
250 000 000
|
250 000 000
|
250 000 000
|
Fréquence des animations rurales par
an
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Engrais chimique
|
|
|
|
|
Engrais chimique par tonne /ha/année
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,2
|
% ménage ayant accès à Engrais
chimique
|
43%
|
54%
|
64%
|
75%
|
Quantité Implicite d' engrais chimique
|
1 957
|
4 707
|
9 305
|
16 510
|
Nouveaux besoins en engrais chimique
|
940
|
2 751
|
4 597
|
4 738
|
Coût en Capital par tonne
|
260 000
|
260 000
|
260 000
|
260 000
|
coût de fonctionnement annuel par tonne
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Coût total en Capital
|
508 719 729
|
1 223 906 937
|
2 419 175 824
|
4 292 538 700
|
coût de fonctionnement annuel total
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Coût total lié à engrais
chimique
|
508 719 729
|
1 223 906 937
|
2 419 175 824
|
4 292 538 700
|
Produits de conservation
|
|
|
|
|
Couverture Produits de conservation
|
41%
|
54%
|
67%
|
80%
|
Produits de conservation /tonne/année
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Nombre implicite de produits de conservation
|
1 626
|
3 212
|
5 009
|
11 740
|
Nouveaux besoins en produits de conservation
|
770
|
1 585
|
1 797
|
3 071
|
Coût en Capital annuel par unité
|
6 000 000
|
6 000 000
|
6 000 000
|
6 000 000
|
coût de fonctionnement annuel par
unité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Coût total en Capital
|
9 758 614 024
|
19 269 872 930
|
30 052 537 863
|
70 441 660 724
|
coût de fonctionnement total
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Coût total lié aux produits de
conservation
|
9 758 614 024
|
19 269 872 930
|
30 052 537 863
|
70 441 660 724
|
Aménagement hydroagricoles (ha)
|
|
|
|
|
Couverture
% ayant accès aux Aménagement
hydroagricoles (ha)
|
1%
|
2%
|
3%
|
4%
|
Nombre d'hectares aménages
|
2 228
|
2 942
|
3 657
|
4 371
|
Quantité implicite d'Aménagement
hydroagricoles (ha)
|
2 228
|
2 942
|
3 657
|
4 371
|
Quantité nouvelle d'Aménagement
hydroagricoles (ha) à faire
|
429
|
714
|
714
|
429
|
Coûts
|
|
|
|
|
Coût en Capital annuel par unité
|
32 000 000
|
32 000 000
|
32 000 000
|
32 000 000
|
coût de fonctionnement annuel par
unité
|
320 000
|
320 000
|
320 000
|
320 000
|
Coût total en Capital
|
13 714 285 714
|
22 857 142 857
|
22 857 142 857
|
13 714 285 714
|
coût de fonctionnement total
|
713 005 714
|
941 577 143
|
1 170 148 571
|
1 398 720 000
|
Total des coûts liés aux aménagements
hydroagricoles (ha)
|
14 427 291 429
|
23 798 720 000
|
24 027 291 429
|
15 113 005 714
|
Unité de production de semences
certifiées
|
|
|
|
|
Couverture
|
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
125
|
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
% de ménages ayant accès aux Unité
de production de semences certifiées
|
0%
|
1%
|
1%
|
1%
|
Nombre d'unité de production de semences
certifiées
|
0
|
1
|
1
|
1
|
Nombre implicite d'unité de production de semences
certifiées
|
6
|
8
|
10
|
12
|
Nombre de nouvelle unité de production de semences
certifiées à créer
|
1
|
2
|
2
|
1
|
Coûts
|
|
|
|
|
Coût en Capital annuel par unité
|
150 000
|
150 000
|
150 000
|
150 000
|
coût de fonctionnement annuel par
unité
|
30 000
|
30 000
|
30 000
|
30 000
|
Coût total en Capital
|
187 013
|
311 688
|
311 688
|
187 013
|
coût de fonctionnement total
|
172 987
|
235 325
|
297 662
|
360 000
|
Total des Coûts relatifs aux unités de
production de semences certifiées
|
360 000
|
547 013
|
609 351
|
547 013
|
Points de distribution de semences
|
|
|
|
|
Couverture
% de ménages ayant accès aux Points de
distribution de semences
|
34%
|
49%
|
65%
|
80%
|
Ratio points de distribution de semences par
communes
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Nombre implicite d'points de distribution de
semences
|
2 700
|
2 700
|
2 700
|
2 700
|
Nombre de nouveaux points de distribution de semences
à créer
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Coûts
|
|
|
|
|
Coût en Capital annuel par unité
|
18 000
|
18 000
|
18 000
|
18 000
|
coût de fonctionnement annuel par
unité
|
2 700
|
2 700
|
2 700
|
2 700
|
Coût total en Capital
|
0
|
0
|
0
|
0
|
coût de fonctionnement total
|
7 290 000
|
7 290 000
|
7 290 000
|
7 290 000
|
Total des Coûts liés aux unités de
points de distribution de semences
|
7 290 000
|
7 290 000
|
7 290 000
|
7 290 000
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
Couverture
% de ménages ayant accès aux Conseil
agricole
|
59%
|
73%
|
86%
|
100%
|
Nombre de ménages exploitants agricoles par
conseil agricole
|
189
|
166
|
143
|
120
|
Nombre implicite d'unité de conseil
agricole
|
328
|
693
|
1266
|
2184
|
Nombre de nouvelles unités de conseil agricole
à créer
|
138
|
365
|
573
|
610
|
Conseiller agricole
|
|
|
|
|
Couverture
|
|
|
|
|
Nombre de ménages petits exploitants par
conseillers agricoles
|
189
|
166
|
143
|
120
|
Taux de couverture en conseiller agricole
|
64%
|
72%
|
84%
|
100%
|
Nombre implicite de conseiller agricole
|
2358
|
2738
|
2992
|
3500
|
Ratio homme-femme au niveau des conseiller
agricole
|
4,29
|
3,69
|
3,10
|
2,5
|
Nombre implicite de femmes conseiller
agricole
|
446
|
584
|
731
|
1 000
|
Nombre implicite d'hommes conseiller agricole
|
1 912
|
2 155
|
2 262
|
2 500
|
Nombre de nouveaux conseiller agricole
nécessaire
|
190
|
381
|
254
|
617
|
Nombre de nouvelles femmes conseiller
agricole
|
62
|
138
|
147
|
252
|
Nombre des nouveaux hommes conseiller
agricole
|
128
|
243
|
107
|
364
|
Coûts
|
|
|
|
|
Coûts en capital
|
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
126
|
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Coûts unitaires des Infrastructures
|
1 150 521
|
1 150 521
|
1 150 521
|
1 150 521
|
Coût unitaire de la formation
|
1 200 521
|
1 200 521
|
1 200 521
|
1 200 521
|
Coût total des infrastructures
|
219 068 605
|
438 137 210
|
292 091 474
|
709 486 661
|
Coût total de la formation
|
228 589 013
|
457 178 027
|
304 785 351
|
740 319 937
|
Total des coûts en Capital coût de
fonctionnement
|
228 589 013
|
457 178 027
|
304 785 351
|
740 319 937
|
Salaires annuels
|
|
|
|
|
Salaire annuel d'une femme conseiller
agricole
|
900 000
|
900 000
|
900 000
|
900 000
|
Salaire annuel d'un homme conseiller agricole
|
900 000
|
900 000
|
900 000
|
900 000
|
Salaire total des femmes conseiller agricole
|
401 420 849
|
525 432 922
|
657 598 007
|
900 000 000
|
Salaire total des hommes conseiller agricole
|
1 720 375 069
|
1 939 097 690
|
2 035 422 402
|
2 250 000 000
|
Formation continue (recyclage)
|
|
|
|
|
Coût annuel par conseiller
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
Total des Coûts de formation continue
|
108 357 143
|
117 877 551
|
136 918 367
|
144 166 725
|
Administration et coût de
fonctionnement
|
|
|
|
|
Coût annuel récurrent par
conseiller
|
608 329
|
608 329
|
608 329
|
608 329
|
Total des coûts administratifs et
récurrents
|
1 318 335 953
|
1 434 166 770
|
1 665 828 404
|
1 754 016 131
|
Total des coût de fonctionnement
|
3 549 147 343
|
4 017 233 262
|
4 496 425 508
|
5 048 841 185
|
Total des coûts liés aux conseiller
agricole
|
3 777 736 357
|
4 474 411 289
|
4 801 210 859
|
5 789 161 121
|
Infrastructures de stockage et d'entreposage
|
|
|
|
|
Ménages Petits exploitants agricoles
|
|
|
|
|
Ratio ménages par infrastructures
stockage
|
3
|
2
|
2
|
1
|
Nombre implicite d'Infrastructures de stockage et
d'entreposage
|
33 199
|
64 884
|
122 045
|
262 060
|
Nombre de nouvelles Infrastructures de stockage et
d'entreposage
|
12 201
|
31 684
|
57 162
|
101 698
|
Magasin pour le stock National de sécurité
alimentaire
|
|
|
|
|
Nombre total de Magasins par
département
|
2
|
1
|
2
|
2
|
Nombre implicite de magasins
|
24
|
12
|
24
|
24
|
Nombre de nouveaux Magasins
|
12
|
-12
|
12
|
0
|
Magasin d'entreposage
|
|
|
|
|
Nombre total de Magasins d'entreposage
|
103
|
115
|
128
|
140
|
Nombre des nouveaux Magasins d'entreposage à
construire
|
7
|
12
|
12
|
7
|
Coût
|
|
|
|
|
Coût en capital par tonne d'une infrastructure de
stockage
|
35 000
|
35 000
|
35 000
|
35 000
|
Coût de fonctionnement annuel par tonne d'une
infrastructure de stockage
|
3 500
|
3 500
|
3 500
|
3 500
|
Ménages Petits exploitants agricoles
|
|
|
|
|
Coût total en Capital
|
427 048 675
|
1 108 955 042
|
2 000 657 581
|
3 559 414 447
|
Coût de fonctionnement total
|
116 197 483
|
227 092 987
|
427 158 745
|
917 209 124
|
Magasin d'entreposage
|
|
|
|
|
Coût total en Capital
|
742 857
|
1 238 095
|
1 238 095
|
742 857
|
Coût de fonctionnement total
|
1 542 857
|
1 728 571
|
1 914 286
|
2 100 000
|
Coût total des infrastructures
d'entreposage
|
2 285 714
|
2 966 667
|
3 152 381
|
2 842 857
|
Magasin pour le stock National de sécurité
alimentaire
|
|
|
|
|
Coût total en Capital
|
2 400 000
|
-2 400 000
|
2 400 000
|
0
|
Coût de fonctionnement total
|
60 000
|
30 000
|
60 000
|
60 000
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
127
|
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Total des coûts liés aux infrastructures de
stockage
|
|
|
|
|
Infrastructures de stockage et d'entreposage
|
545 706 158
|
1 333 678 029
|
2 430 276 326
|
4 476 683 571
|
Mécanisation agricole
|
|
|
|
|
Ménages Petits exploitants agricoles
|
|
|
|
|
Mise en place de CEMA
couverture pour la mise en place de CEMA
|
55%
|
70%
|
85%
|
100%
|
Nombre de CEMA
|
40
|
52
|
63
|
74
|
Nombre total de CEMA
|
40
|
52
|
63
|
74
|
Nombre total de nouveaux CEMA
|
7
|
11
|
11
|
7
|
Machines
|
|
|
|
|
Atelier de réparation
|
16
|
18
|
19
|
20
|
Nombre total de nouveaux ateliers de
réparation
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Equipement d'un atelier
|
16
|
18
|
19
|
20
|
Nombre total de nouveaux équipements
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Tracteurs
|
811
|
874
|
937
|
1 000
|
Nombre total de nouveaux tracteurs
|
38
|
63
|
63
|
38
|
Motoculteurs
|
927
|
1 285
|
1 642
|
2 000
|
Nombre total de nouveaux motoculteurs
|
215
|
358
|
358
|
215
|
Essoucheuses
|
3
|
2
|
2
|
2
|
Nombre total de nouvelles Essoucheuses
|
|
|
|
|
Matériels de transformation
|
71
|
131
|
190
|
250
|
Nombre total de nouveaux matériels de
transformation
|
36
|
60
|
60
|
36
|
Mise en place de CEMA
|
|
|
|
|
Machines
|
|
|
|
|
Coût en capital par machine
|
1 099 400 000
|
1 099 400 000
|
1 099 400 000
|
1 099 400 000
|
Atelier de réparation
|
|
|
|
|
Equipement d'un atelier
|
86 000 000
|
86 000 000
|
86 000 000
|
86 000 000
|
Tracteurs
|
9 000 000
|
9 000 000
|
9 000 000
|
9 000 000
|
Motoculteurs
|
3 200 000
|
3 200 000
|
3 200 000
|
3 200 000
|
Essoucheuses
|
1 000 000 000
|
1 000 000 000
|
1 000 000 000
|
1 000 000 000
|
Matériels de transformation
|
1 200 000
|
1 200 000
|
1 200 000
|
1 200 000
|
coût de fonctionnement annuel par
machine
|
54 970 000
|
54 970 000
|
54 970 000
|
54 970 000
|
Atelier de réparation
|
|
|
|
|
Equipement d'un atelier
|
4 300 000
|
4 300 000
|
4 300 000
|
4 300 000
|
Tracteurs
|
450 000
|
450 000
|
450 000
|
450 000
|
Motoculteurs
|
160 000
|
160 000
|
160 000
|
160 000
|
Essoucheuses
|
50 000 000
|
50 000 000
|
50 000 000
|
50 000 000
|
Matériels de transformation
|
60 000
|
60 000
|
60 000
|
60 000
|
Coût total en capital
|
1 131 628 571
|
1 886 047 619
|
1 886 047 619
|
1 131 628 571
|
Coût total de fonctionnement
|
56 581 429
|
94 302 381
|
94 302 381
|
56 581 429
|
Total
|
1 188 210 000
|
1 980 350 000
|
1 980 350 000
|
1 188 210 000
|
Bâtiment
|
|
|
|
|
Coût en Capital ou coût de construction d'un
bâtiment
|
90 000 000
|
90 000 000
|
90 000 000
|
90 000 000
|
Coût total en Capital
coût de fonctionnement annuel ou coûts
d'entretien annuel d'un bâtiment
|
90 000 000 900 000
|
90 000 000 900 000
|
90 000 000 900 000
|
90 000 000 900 000
|
coût de fonctionnement annuel total
|
90 900 000
|
90 900 000
|
90 900 000
|
90 900 000
|
Personnel
|
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
128
|
|
|
2012
|
|
2013
|
|
2014
|
|
2015
|
Ratio nombre de personnel par CCMA
|
|
10
|
|
10
|
|
10
|
|
10
|
Nombre implicite de personnel
|
|
272
|
|
271
|
|
272
|
|
277
|
Nombre supplémentaire de personnel
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
Coût en Capital par personnel
|
|
8 000 000
|
|
8 000 000
|
|
8 000 000
|
|
8 000 000
|
coût de fonctionnement annuel par
personnel
|
|
5 160 000
|
|
5 160 000
|
|
5 160 000
|
|
5 160 000
|
Total capital personnel
|
|
8 000 000
|
|
8 000 000
|
|
8 000 000
|
|
8 000 000
|
Total fonctionnement personnel
|
1
|
403 520 000
|
1
|
398 360 000
|
1
|
403 520 000
|
1
|
429 320 000
|
Coût total en capital
|
1
|
221 628 571
|
1
|
976 047 619
|
1
|
976 047 619
|
1
|
221 628 571
|
Coût total de fonctionnement
|
1
|
461 001 429
|
1
|
493 562 381
|
1
|
498 722 381
|
1
|
486 801 429
|
Total
|
2
|
682 630 000
|
3
|
469 610 000
|
3
|
474 770 000
|
2
|
708 430 000
|
Microcrédit
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ménages Petits exploitants agricoles
% de ménage ayant accès au
microcrédit
|
|
14%
|
|
18%
|
|
21%
|
|
25%
|
Nombre implicite de ménages ayant accès au
microcrédit
|
|
14 906
|
|
28 138
|
|
44 833
|
|
65 515
|
Nombre de nouveaux ménages ayant accès au
microcrédit
|
|
5 800
|
|
13 233
|
|
16 695
|
|
13 152
|
Ratio unités de microcrédits par
secteur
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
Nombre implicite d'unité de
microcrédit
|
|
22
|
|
40
|
|
59
|
|
77
|
Nombre de nouvelles unités de
microcrédit
|
|
11
|
|
18
|
|
18
|
|
11
|
Ratio nombre de personnel par unité de
microcrédit
|
|
1
|
|
2
|
|
2
|
|
3
|
Nombre implicite de personnel
|
|
19
|
|
63
|
|
134
|
|
231
|
Nombre de nouveau personnel
|
|
14
|
|
45
|
|
71
|
|
61
|
Montant moyen des prêts
|
|
192 857
|
|
228 571
|
|
264 286
|
|
300 000
|
Coût en Capital
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2 750 000
|
|
4 583 333
|
|
4 583 333
|
|
2 750 000
|
Coût en capital par clients
|
|
400 000
|
|
400 000
|
|
400 000
|
|
400 000
|
Part du montant global du crédit pour le Fonds
de
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Garantie
|
|
9%
|
|
9%
|
|
9%
|
|
9%
|
Fonds de Garantie du Crédit
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
Ménages Petits exploitants agricoles
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coût en capital du microcrédit
|
2
|
319 828 679
|
5
|
293 017 732
|
6
|
677 857 580
|
5
|
260 708 804
|
Montant total du microcrédit
|
2
|
874 689 913
|
6
|
431 621 458
|
11
|
848 718 211
|
19
|
654 481 229
|
Coût total
|
5
|
194 518 592
|
11
|
724 639 189
|
18
|
526 575 791
|
24
|
915 190 033
|
Coût de fonctionnement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coût de fonctionnement des structures de
microcrédit
|
|
275 000
|
|
504 167
|
|
733 333
|
|
962 500
|
Coût récurrent du crédit
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
Coût total de fonctionnement
|
|
275 000
|
|
504 167
|
|
733 333
|
|
962 500
|
Cout total nécessaire pour le
Microcrédit
|
5
|
194 793 592
|
11
|
725 143 356
|
18
|
527 309 124
|
24
|
916 152 533
|
Alphabétisation des adultes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
% ménages exploitants agricoles producteurs de
maïs
|
|
80%
|
|
80%
|
|
80%
|
|
80%
|
% touchée de ménages exploitants agricoles
producteurs de maïs
|
|
48%
|
|
55%
|
|
63%
|
|
70%
|
Nombre implicite de petits exploitants producteurs de
maïs
|
|
39 948
|
|
69 633
|
|
104 810
|
|
146 753
|
Nombre implicite de nouveaux petits exploitants
ciblés
|
|
13 893
|
|
29 685
|
|
35 177
|
|
26 580
|
Coût total par étudiant
|
|
50 760
|
|
50 760
|
|
50 760
|
|
50 760
|
Coût total Alphabétisation des
adultes
|
2
|
027 737 272
|
1
|
506 834 907
|
1
|
785 561 221
|
1
|
349 200 556
|
Pistes rurales
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
129
|
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
linéaire (km) de piste d'état moyen
à réhabiliter en
|
|
|
|
|
BON
|
|
|
|
|
Pistes réalisées
|
46
|
46
|
46
|
46
|
Pistes à aménager
linéaire (km) d'état moyen restant à
réhabiliter
|
0
|
0
|
0
|
0
|
(OUTPUT)
|
|
|
|
|
Pistes réalisées
|
138
|
92
|
46
|
0
|
Pistes à aménager
linéaire (km) de piste en ETAT MAUVAIS à
réhabiliter en BON
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Pistes réalisées
|
277
|
277
|
277
|
277
|
Pistes à aménager
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Linéaire (en Km) de piste en Etat Mauvais restant
à réhabiliter
|
|
|
|
|
Pistes réalisées
|
3 709
|
3 432
|
3 155
|
2 877
|
Pistes à aménager
|
15 535
|
15 535
|
15 535
|
15 535
|
Linéaire de nouvelle piste à construire(en
km)
|
|
|
|
|
Pistes réalisées
|
1 306
|
1 306
|
1 306
|
1 306
|
Pistes à aménager
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Coûts
|
|
|
|
|
Entretien courant
|
6 978 785 714
|
7 631 714 286
|
8 284 642 857
|
8 937 571 429
|
Entretien périodique
|
1 744 696 429
|
1 907 928 571
|
2 071 160 714
|
2 234 392 857
|
Maintenance d'urgence
|
174 469 643
|
190 792 857
|
207 116 071
|
223 439 286
|
Construction
|
10 446 857 143
|
10 446 857 143
|
10 446 857 143
|
10 446 857 143
|
Réhabilitation
|
1 212 991 071
|
1 212 991 071
|
1 212 991 071
|
1 212 991 071
|
Total Pistes rurales
|
20 557 800 000
|
21 390 283 929
|
22 222 767 857
|
23 055 251 786
|
Source : les auteurs, 2011
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
130
|
TABLE DES MATIERES
DEDICACES 3
REMERCIEMENTS 4
AVANT-PROPOS 5
SIGLES ET ABREVIATIONS 6
CADRE INSTITUTIONNEL 8
1. Bref aperçu du Projet PADC-OMD 8
2. Stratégie du projet. 8
3. Rôles et responsabilités des Partenaires du
Projet 10
4. Structure organisationnelle du Projet 11
SOMMAIRE 13
LISTE DES TABLEAUX 15
LISTE DES FIGURES 16
RESUME 17
ABSTRACT 18
INTRODUCTION 19
CHAPITRE I : L'agriculture au Bénin et la lutte contre la
faim. 21
1.1 Situation du secteur agricole béninois 21
1.1.1 Contribution de l'agriculture à l'économie
béninoise 23
1.1.2 Les sous-secteurs de l'agriculture béninoise 23
1.1.2.1 La production végétale. 24
1.1.2.2 La production animale. 24
1.1.2.3 La production halieutique 25
1.1.3 Le commerce extérieur des produits du secteur
agricole 25
1.1.4 Les acteurs du secteur agricole au Bénin 26
1.2 Situation des principaux produits de base 27
1.3 Stratégies et politiques mises en oeuvre dans le
secteur agricole pour la réduction
de la faim au Bénin. 29
CHAPITRE II : Cadre théorique et méthodologique de
l'étude 34
2.1 Problématique et objectifs de l'étude 34
2.1.1 Problématique 34
2.1.2 Objectifs de l'étude. 37
2.1.2.1 Objectif principal 37
2.1.2.2 Objectifs spécifiques : 37
2.2 Hypothèses et intérêt de l'étude
37
2.2.2 Hypothèse de l'étude 37
2.2.2 Intérêt de l'étude 38
2.3 Revue de littérature 38
2.4 Approche méthodologique 44
2.4.1 Présentation du CAO 44
2.4.1.1 Historique 44
2.4.1.2 Contenu du CAO 45
2.4.1.3 Valeur ajoutée du CAO 45
2.4.2 Les principales étapes du CAO 46
2.4.2.1 Définition de quelques concepts clés. 46
2.4.2.2 Les étapes d'élaboration du CAO 47
2.4.3 Démarche méthodologique 49
2.4.3.1 Etape 1 : Déterminer et prioriser les
interventions clés 49
2.4.3.2 Etape N°2 : Identification et priorisation des
goulots d'étranglement 51
2.4.3.3 Etape N°3 : Identification des solutions à
impact élevé et réalisables pour chaque goulot
d'étranglement 52
2.4.3.4. Etape 4 : La formulation d'un plan d'action et
l'élaboration du plan de suivi et d'évaluation de la mise en
oeuvre des actions pour l'accélération de la réalisation
de l'objectif concerné. 54
a. Identification des cibles pour chaque solution retenue 54
b. Détermination des groupes d'actions 55
c. Détermination des coûts unitaires des solutions
55
d. Evaluation des ressources nécessaires pour la
réalisation des solutions retenues 55
CHAPITRE III : Application du CAO 56
3.1 Cas de la filière maïs. 58
3.1.1. Identification des interventions stratégiques
nécessaires 58
3.1.2 Analyse des goulots d'étranglement 72
3.1.3 Identification des solutions. 77
3.1.3.1 Amélioration de la productivité des PP de
maïs. 78
3.1.3.2 Amélioration de la disponibilité du
maïs. 81
3.2 Evaluation des coûts des solutions par la
méthode d'estimation des coûts unitaires (Costing) 89
3.2.1 Identification des cibles pour chaque solution retenue
89
3.2.2 Détermination des groupes d'actions 89
3.2.3 Détermination des coûts unitaires. 91
3.2.4 Evaluation des ressources nécessaires pour la
réalisation des solutions retenues 91
3.3 Validation des hypothèses de recherche. 93
3.4 Difficultés rencontrées, leçons
tirées et recommandations 94
3.4.1 Difficultés rencontrées 94
3.4.2 Leçons tirées 94
3.4.3 Recommandations 95
CONCLUSION 96
BIBLIOGRAPHIE 97
ANNEXES 102
ANNEXE A : Pauvreté monétaire comme proxy de
l'insécurité alimentaire. 103
ANNEXE B : Méthode de calcul des besoins alimentaires
minimums des populations
105
ANNEXE C : Produits alimentaires les plus consommés par
département et sur le plan national en 2009 107
ANNEXE D : Evaluation et priorisation des goulots
d'étranglement 108
ANNEXE E : Evaluation et priorisation des solutions 115
ANNEXE F : Identification des cibles pour le costing 120
ANNEXE G : Détermination des coûts unitaires 122
ANNEXE H : Estimations des coûts. 125
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