Dans le cadre de notre étude, nous avons effectué
une prospection documentaire qui nous a amené à consulter des
ouvrages généraux, des mémoires, des rapports et des
revues spécialisées.
Parmi ces documents, certains entretiennent des liens avec notre
thème, et qui ont soulevé des questions qui se trouvent
également prises en compte dans notre travail. C'est le cas par exemple
pour les questions se rapportant aux croyances, attitudes et comportements
sexuels des jeunes face au SIDA. Ces aspects sont d'un intérét
capital à nos yeux, parce qu'ils constituent des points focaux dans
l'étude.
Dans les paragraphes qui suivent, nous allons nous
intéresser de plus près à quelques-uns des documents que
nous avons exploités, en en faisant une présentation critique.
Le premier ouvrage que nous avons lu est un rapport de
l'enquête Intégrée de Prévalence et de Comportements
en matière des IST (ISBS «Integrated STI and Behavior Surveillance
Survey») réalisée en 2009 au Mali dans cinq capitales
régionales y compris Sikasso. L'objectif était de suivre le
changement de comportement en tandem avec la propagation de la maladie dans le
temps afin de mieux se focaliser sur les programmes de prévention et de
mesurer le stade de l'épidémie. L'ISBS est une combinaison d'une
enquête comportementale et biologique, les deux types de données
sont recueillis de façon simultanée auprès d'un
méme échantillon d'individu. Ce type d'enquête transversale
quantitative a un intérêt particulièrement programmatique,
en ce qu'elle permet d'associer des comportements sexuels au statut
sérologique des groupes cibles, en vue de déterminer les facteurs
probables de transmission. Selon l'étude, Les aides familiales sont
souvent de jeunes femmes qui cherchent à gagner de l'argent pour faire
face à leur mariage. Des aides familiales ayant participé
à l'ISBS 2009, 80,6% n'étaient pas mariées, ce qui aurait
pu expliquer la grande part d'aides familiales en dessous de 25 ans. Du fait de
leur jeune âge, ce groupe avait également un pourcentage
élevé de participants qui n'avaient jamais eu de rapports sexuels
(41,1%).
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2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Les aides familiales avaient très peu de connaissance
sur la prévention du VIH et seulement 42,4% d'entre elles avaient
identifié le préservatif comme méthode de
prévention, soit le plus faible pourcentage de tous les groupes. Parmi
celles qui ont eu un partenaire sexuel durant les 30 jours
précédent l'enquête, environ 94,7% n'avaient eu qu'un seul
partenaire. Seules 7,2% avaient eu un partenaire sexuel occasionnel durant les
12 mois précédent l'enquête. Les taux de dépistage
chez les aides familiales sont plus bas que chez les femmes dans la population
générale tel que noté dans l'EDS-MV en 2006.
Néanmoins 63,8% des aides familiales ont déclaré ne pas
connaître l'endroit où se faire tester et 10,1 % autres ont
indiqué n'avoir pas eu accès au dépistage et conseil du
VIH. Bien que leur prévalence du VIH soit très basse, 30 % ont
indiqué avoir eu un symptôme d'IST dans les trois mois ayant
précédé l'enquête. Le dépistage des IST, a
toutefois révélé une prévalence relativement basse
comparée aux autres groupes. Alors que 30 % des aides familiales ont
indiqué qu'ils avaient eu un symptôme d'IST dans les 12 mois ayant
précédé l'enquête, la prévalence de la
Chlamydiae et de la gonorrhée au niveau de ce groupe était
beaucoup plus basse avec respectivement 5,2% et 0,6%. Il est possible que les
aides familiales aient été incapables d'identifier les
symptômes d'IST et ont dû les diagnostiquer de façon
incorrecte. Autrement, elles auraient pu être traitées avant leur
participation à l'enquête. Plus intéressant encore, des six
cas de syphilis notés dans l'étude, cinq étaient parmi les
aides familiales. Comme dans les autres groupes, les aides familiales ont
cherché les services de traitements des IST d'abord au niveau des «
autres » sources qui n'étaient pas définies. En
général 25% ont d'abord cherché des traitements du
côté de leur partenaire. Il n'y a pas d'augmentation
statistiquement significative de la prévalence de la Chlamydiae chez les
aides familiales entre 2006 et 2009, de 2,9% à 5,2% (x2=4,18
; p= 0,04). Il n'y a pas non plus d'augmentation statistiquement significative
de la prévalence de la gonorrhée durant cette même
période, avec 0,9% en 2006 et 0,6% en 2009. La prévalence de la
Syphilis était de 0,7% en 2009. La prévalence du VIH est
passée de 2,2% en 2006 à 0,9% en 2009, la différence n'est
pas significative (x2=3,56 ; p=0,06). Le taux de non activité
sexuelle chez les aides familiales était à 41,1%.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Ce risque devient plus élevé du fait que
l'utilisation du préservatif est aussifaible avec les copains
24,5%. Malgré qu'elles connaissent le préservatif
comme moyen
de protection, son utilisation demeure faible quel que soit le type de
partenaire. Les taux de réalisation du test de dépistage (9,8%)
et de retrait du résultat (7,7%) chez les aides familiales notés
lors de l'enquête ont été faibles. Ceci serait lié
à la méconnaissance d'un endroit où faire le test. Cette
insuffisance d'information pourrait être imputée à leur
niveau faible de scolarisation (22,1%) faisant qu'elles ne peuvent lire les
panneaux publicitaires pour la sensibilisation et l'orientation. Aussi, du fait
de leur charge de travail, elles n'ont pas accès à l'information
(radio, télévision).
L'augmentation de la prévalence de Chlamydia
trachomatis de 2,9% en 2006 à 5,2% en 2009 (x2=4,18 ; p=
0,04) pourrait s'expliquer par le faible recours aux services de santé
conventionnels. La prévalence de l'infection à Chlamydiae
trachomatis a connu une stabilité de 2000 à 2006, on note un
accroissement significatif en 2009 à 5,2% (x2=4,2 ;
p=0,04).
Les aides familiales semblent avoir la plus faible
prévalence par rapport aux autres groupes cibles. Ce résultat
peut s'expliquer par le fort taux de non activité sexuelle (77,1% en
2009 et 73,6% en 2006).
En résumé, l'étude nous décrit des
croyances et des attitudes devant certaines questions liées à la
sexualité et au SIDA, mais ne nous montre pas pour autant les
déterminants sociaux qui façonnent et influencent cela.
Les croyances et les pratiques sexuelles des jeunes ne naissent
pas spontanément, elles découlent d'influences multiples à
l'intérieur de la société.
Le second ouvrage que nous avons exploité est une revue
spécialisée, « Le SIDA, parlons-en, guide de
développement des messages sur les IST/VIH/SIDA, 2001, SFPS, UNAIDS
», qui aborde la question du SIDA dans une dizaine de pays africains, dont
fait partie le Mali. Il s'agit précisément d'un guide de
développement de messages de prévention sur les IST/VIH/SIDA
à l'endroit de tous les groupes à risque.
La démarche de l'étude a consisté
à dresser d'abord un état des lieux dans chaque groupe et
à définir ensuite les comportements recherchés dans ce
milieu, eu égard aux problèmes prioritaires
décelés.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Il a été dit sur les jeunes qu'ils constituaient
un groupe vulnérable aux IST au VIH et au SIDA en raison de leurs
comportements qui sont notamment : le multi partenariat sexuel, les rapports
sexuels non protégés, la mauvaise utilisation du
préservatif, le manque d'informations de base, le manque
d'expérience, le sentiment d'invulnérabilité, la
dépendance économique, l'effet de groupe et la croyance aux
fausses rumeurs. Sont ici énumérés un ensemble de facteurs
qui exposent les jeunes africains aux IST au VIH et au SIDA. De ce fait, les
comportements suggérés à ces individus sont qu'ils
puissent opérer des choix éclairés en matière de
sexualité, et s'éduquer en tenant compte de ces
réalités. Ce qui est ressorti de cette étude est d'un
intérêt double pour notre recherche :
- d'abord, cela nous éclaire un peu plus sur les faits
qui seraient à l'origine de la propagation du VIH/SIDA dans le milieu
jeune ;
- ensuite, en nous parlant des groupes cibles sans faire la part
des aides familiales prises isolément, l'étude nous incite
davantage à analyser les connaissances, attitudes adoptées et
pratiques comportementales que peut avoir ce groupe cible, en matière
des IST du VIH et du SIDA.
Toutefois, si l'étude a révélé un
certain nombre de choses intéressantes, à l'exemple des
comportements sexuels et des phénomènes ayant été
désignés comme problèmes prioritaires de la lutte contre
le SIDA en milieu jeune, ce qui lui a manqué véritablement, ce
sont des références statistiques pour illustrer cela.
Notre recherche documentaire nous a également conduit
à explorer le contenu d'un rapport portant sur les CAP des jeunes
Burkinabé de 13 à 25 ans face aux condoms. L'étude avait
pour objectif général d'établir les niveaux de base des
connaissances, attitudes, croyances et pratiques vis-à-vis des IST, du
SIDA, des grossesses non désirées et des condoms en milieu jeune
avant l'implantation du « programme jeune du PROMACO ».
Les objectifs spécifiques étaient entre autres de
déterminer ou d'évaluer : - le niveau de connaissance du VIH/SIDA
et des condoms ;
- la perception du risque du VIH/SIDA ;
- la perception des IST en milieu jeune ;
- la perception du risque comparé VIH/SIDA et IST ;
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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- les changements de comportement face au VIH/SIDA;
- la perception du risque comparé IST-grossesses non
désirées ;
- la fréquence d'utilisation des condoms ;
- la perception des condoms ;
- la perception des concepts, abstinence et
fidélité.
La méthode d'enquête utilisée a
été celle du questionnaire. L'étude a touché en
majorité des jeunes non instruits mais une grande partie de
l'échantillon parle français. Les aspects de l'étude qui
nous ont le plus intéressé, sont ceux qui font ressortir les
opinions des jeunes sur les mesures de prévention contre le SIDA. Ainsi,
concernant l'utilisation des condoms, un nombre important de répondants
(70% des filles et 77% des garçons) pensent que le préservatif
empêche la contraction des IST. Cependant, le taux de jeunes qui n'en
sont toujours pas très convaincus demeure élevé. Cela est
valable également pour ce qui concerne les avis sur la capacité
du préservatif à protéger contre le SIDA. Ensuite, pour ce
qui est de l'abstinence, le iou transparaît clairement lorsqu'on regarde
la disparité des définitions qu'on lui prête. Certains
jeunes pensent par exemple que l'abstinence sexuelle signifie que l'on opte de
ne pas avoir de relations sexuelles toute sa vie, alors qu'il s'agit seulement
de refuser d'avoir les rapports jusqu'au mariage. De nombreux autres estiment
que ce comportement est difficile à tenir de nos jours, et d'autres
encore l'interprètent méme comme un signe «
d'impuissance » ou d'absence de virilité.
L'abstinence revét pour un certain nombre également une
signification assez particulière, dans la mesure où ces derniers
considèrent que c'est le fait d'avoir des rapports sexuels de temps en
temps. Quelle différence y a-t-il entre un individu qui fait l'amour
régulièrement et celui qui le fait occasionnellement quand on
sait qu'un seul rapport sexuel suffit largement pour qu'on contracte le virus
du SIDA ?
Ces confusions dangereuses peuvent conduire à des prises
de risques, car certains peuvent penser effectivement que le fait de
raréfier ou d'espacer leurs rapports sexuels les met à l'abri des
IST/SIDA. Sur la fidélité, l'étude fait ressortir des avis
qui apprécient apparemment ce type de comportement. On remarque
qu'autant il y a plus de garçons que de filles qui ont foi en la
capacité des garçons à être fidèles à
leurs partenaires (63% de garçons
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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contre 43% de filles), autant il y a plus de filles que de
garçons qui croient que les filles sont en mesure d'être
fidèles à leurs partenaires (76% de filles contre 57% de
garçons). La responsabilité de l'infidélité est
rejetée sur l'autre et dans ce climat, on arrive difficilement à
se faire confiance ; surtout si les conjoints ignorent leur statut
sérologique. Au cours de l'enquête, les interviewés ont
manifesté massivement (plus de 60%) leur souhait d'avoir plus
d'informations sur le SIDA, alors que leur niveau d'information a
été jugé élevé. Cela peut se comprendre par
le fait que même bien informés, des jeunes restent toujours un peu
hésitants par rapport à l'application de leurs connaissances,
surtout s'ils sont écartelés entre les informations qu'ils
reçoivent et plusieurs autres types de discours ou de rumeurs insidieux
qu'ils entendent dans leur environnement social. Dans ce cas, nous pensons
qu'ils ont aussi besoin de conseils, d'orientation, bref d'éducation
pour façonner positivement leurs croyances, attitudes et pratiques
sexuelles face au SIDA. Contrairement à l'étude
précédente, cet ouvrage montre clairement qu'un nombre important
de jeunes filles et de jeunes garçons continuent à douter de la
capacité du préservatif à les protéger contre le
SIDA et les IST. Lorsqu'on doute de la fiabilité de quelque chose, soit
on ne met pas du sérieux à l'utiliser, soit on ne l'utilise pas ;
ce qui peut donc être nuisible dans le cas du SIDA. Trente pour cent de
filles (30%), et vingt-trois (23%) de garçons sont dans cette situation.
Dans l'ensemble, cette étude nous a permis de nous rendre compte une
fois de plus de la pertinence à chercher à appréhender les
CAP des populations jeunes en général et celles des aides
familiales en particulier. Cela permet de déterminer les
évolutions qui se sont produites à ce niveau de même que
les facteurs qui ont pu les influencer. Notre étude ne souffre donc pas
d'un manque d'intérêt. Aujourd'hui, sans risque de nous tromper,
nous pouvons affirmer que cette ambition noble et parfaitement salutaire de
combattre énergiquement les IST/VIH/SIDA qui éprouvent
considérablement la jeunesse n'a pas été satisfaite dans
la mesure où le SIDA reste l'un des problèmes cruciaux de la
jeunesse. Comme nous avons eu à le dire plus haut, l'éducation
sexuelle des jeunes est en ce moment une activité très difficile,
parce qu'elle implique plusieurs contours sociaux et que sa finalité est
d'amener ces derniers à
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
épouser des croyances, des attitudes et des
comportements positifs face au SIDA. Croire que le SIDA existe bel et bien et
que le préservatif est un bon protecteur peut encourager certains
à pratiquer le multi partenariat, puisque convaincus qu'ils sont
protégés à coup sûr. Aussi, comment faire comprendre
à ceux-ci que la prudence recommande qu'ils aient le moins de
partenaires possible, alors qu'on a passé tout le temps à leur
chanter aux oreilles que le préservatif est un allié sûr.
Dans un autre sens, comment
faire admettre par un jeune que l'abstinence sexuelle n'est pas
une attitude dégradante ou honteuse mais plutôt responsable et
positive ? Les exemples de situations où le jeune peut se trouver
partagé entre des valeurs prisées dans le milieu amical, et les
messages de sensibilisation qui fusent de partout sont nombreux et attestent
effectivement de la complexité de l'éducation sexuelle des jeunes
à l'heure actuelle.
Qui doit faire quoi, qui fait quoi, qui ne fait pas quoi ou ne
devrait pas faire quoi ? Dans le domaine de l'éducation sexuelle, nous
pensons que ces questions importent peu car la contribution de tous et de
chacun est nécessaire.
L'ouvrage suivant, le dernier que nous avons exploité
pour notre revue de littérature, est un rapport des Enquêtes de
Surveillance de Deuxième Génération du VIH et autres IST
et Comportements à risque en NouvelleCalédonie qui dans sa
première partie porte l'Enquête sur les connaissances, les
attitudes, les croyances et les pratiques sexuelles des jeunes face au VIH et
au SIDA - 2005. Les objectifs visés étaient les suivants :
· établir un lien entre la prévalence du
VIH et les comportements sexuels ou les comportements à risque
associés, des jeunes et savoir si la prévalence au VIH peut
être attribuée à un changement dans ces comportements ;
· à travers l'analyse, déterminer les sous
populations les plus vulnérables qui feront l'objet de campagnes de
prévention et d'éducation plus ciblées ;
· évaluer si les moyens mis en oeuvre jusqu'à
présent concernant les connaissances des jeunes sur les modes de
transmission, de prévention, du VIH et du SIDA sont suffisants ;
· obtenir les données qui permettent de calculer les
indicateurs UNGASS, MDG et FHI de référence pour procéder
à des comparaisons au cours du
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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temps et entre pays. Cette enquête de surveillance de
deuxième génération du VIH et IST en
Nouvelle-Calédonie s'est déroulée de février
à aoüt 2005 et a concerné 292 jeunes. Le questionnaire
d'enquête a été privilégié comme outil de
collecte de données. Cette technique a permis de recueillir
différents types de renseignements. Il y a d'abord des informations
d'ordre social sur l'échantillon, ensuite des renseignements d'ordre
médical. Au bout des analyses menées sur la base des
résultats obtenus, cette étude a noté que l'âge
moyen des jeunes interrogés est de 19 ans (#177; 2.2 ans :
extrêmes 16-24 ans) et 74% d'entre eux ont déjà eu des
rapports sexuels (70.5% ? et 77.8% ~). L'age moyen du premier rapport sexuel
est de 17 ans, (17.5 ans ? extremes 12 et 23 ans et 16.5 ans ~ : extremes 12 et
21ans).
L'age minimum du premier rapport est de 12 ans. Le
pourcentage de jeunes ayant des rapports sexuels avant 15 ans est de 6.0%, mais
les filles sont moins nombreuses (4.4% de filles et 8.7% de garçons).
Pour les rapports forcés, 8.9% des jeunes rapportent avoir
été forcés à avoir des relations sexuelles alors
qu'ils ne le désiraient pas, en grande partie des filles (11.3%).
Sachant que ce genre de chiffres est souvent sous-estimé à cause
de la honte engendrée pour les victimes, il faut en parler. Ces derniers
chiffres ont été rapportés au Bureau de la Femme du
secrétariat général de la communauté du Pacifique
Sud lors de la 10eme Conférence sur la Condition de la Femme
au Pacifique Sud en 2007.
Nombre de partenaires : Près de la moitié des
personnes interrogées ont eu deux ou plusieurs partenaires durant
l'année écoulée dont plus de garçons (14 maximum)
que de filles (10 maximum). Seuls 0.6% des jeunes disent avoir eu des
partenaires commerciaux, en majorité les filles 1.4%. Le taux
d'utilisation du préservatif aussi bien chez les filles que chez les
garçons, est de 45%. Lors du premier rapport 45.6% en ont utilisé
un et 43.6% lors du
dernier Test de dépistage: Il y a 24.4% (18.7% ~ et
31.5% ?) de jeunes quiont déjà fait un test de
dépistage du VIH volontaire. Le pourcentage de tests
effectués de manière systématique lors de
consultations (10.3 % de garçons et 17.9% de filles) est faible.
Au cours de cette même étude, il a été
montré aussi que d'une façon générale,
l'étendue de ces connaissances concernant aussi bien les modes de
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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transmission que de prévention est de 36.2 %.
(Indicateur sur le nombre de réponses correctes et le rejet des
idées fausses). Ce manque de
connaissances globales peut entraîner des comportements
à risque dans une population vulnérable. 62.4% des jeunes ayant
des connaissances correctes des principaux modes de transmissions du VHI ont
suivi les cours jusqu'au lycée (47.2%) ou à l'université
(14.9%). Plus le niveau d'éducation est bas, plus les connaissances sur
le VIH/SIDA sont pauvres. On peut établir un lien entre le niveau
scolaire et l'étendue des connaissances. Selon l'attitude favorable face
aux personnes séropositives ou malades du SIDA 77.4 % des jeunes
interrogés ont une attitude favorable face aux personnes
séropositives. 73.5 % se déclarent prêts à accepter
de partager un repas avec une personne séropositive et 69.2 % à
acheter des marchandises chez un épicier séropositif. Mais la
maladie est encore très stigmatisée : ils sont 76.3 % à
vouloir que cela reste secret si jamais un membre de leur famille était
infecté, et 92.2% à penser que le VIH/SIDA touche tout le monde
mais plus particulièrement certaines catégories de personnes :
13.8% pensent que cette maladie touche, entre autres, les homosexuels et 18.0
%, entre autres, les blancs (européens).
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
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