I.2. LA CONNAISSANCE DU VIH ET DU SIDA :
L'attitude et le comportement que les populations ont
vis-à-vis du VIH et du SIDA sont largement tributaires, entre autres, de
leur niveau de connaissance de cette maladie c'est pourquoi nous avons
cherché à évaluer les niveaux de connaissance du VIH et le
SIDA et de ses modes de transmission ainsi que la connaissance des moyens de
prévention de l'infection dans la population des aides familiales.
I.2.a. La connaissance de l'existence du VIH et du SIDA
et sa croyance:
Pour décrire le niveau de connaissance de cette
infection par les aides familiales, nous leur avons demandé si elles
connaissaient cette maladie ou si elles en avaient déjà entendu
parler.
Les résultats de notre étude
révèlent que le niveau de connaissance du VIH et du SIDA est
élevé à Sikasso, 100 % des aides
familiales ont déclaré avoir entendu parler du VIH/SIDA dont plus
de la moitié (53 %) y croit. Dans le souci de
comprendre pourquoi certaines enquêtées ne croient pas au VIH et
au SIDA, nous leur avons posé la question de savoir si elles connaissent
personnellement une personne qui a le SIDA ou suspectée de l'avoir,
7 % ont affirmé connaître une personne malade du
SIDA.
Graphique 8 : Répartition des
enquêtées selon qu'elles aient entendu parler du VIH et croient au
VIH/SIDA, qu'elles connaissent une PVVIH.
100
40
80
60
20
0
100%
0%
53%
47%
7%
93% Oui
Non
Entendu parler Croit au Connait une
du VIH/SIDA VIH/SIDA PVVIH
Source : Les données de notre enquête
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
I.2.b. Connaissance des modes de transmission du VIH et
du SIDA :
Plus de huit aides familiales sur dix (82 %)
ont affirmé connaître un mode de transmission du VIH. On
remarquera tout d'abord dans le tableau 9 que la voie de
transmission la plus connue est la voie sexuelle citée dans 65.9
% des cas. Ensuite, pour ce qui concerne la transfusion sanguine, elle
a été citée dans 52.4 % des cas suivie de
la transmission mère - enfant dans 34.1 %, les
participantes sont moins informées à ce niveau, pourtant elles en
sont les premières intéressées. Quant à
l'utilisation des objets souillés et la sorcellerie, 15.9 %
des aides familiales les connaissent. Enfin, une minorité dans
l'échantillon (8.5 %) soutient que les piqûres de
moustiques peuvent également transmettre le virus du SIDA.
Le niveau de connaissance des modes de transmissions du VIH et
du SIDA, paraît globalement élevé même si certaines
ignorent toujours que les rapports sexuels non protégés, la
transfusion sanguine, les grossesses chez les mères séropositives
et l'utilisation d'objets souillés peuvent être sources
d'infection à VIH.
Vérifions cependant la pertinence des
éléments cités :
- La transmission par voie sexuelle
C'est le mode de transmission le plus répandu au Mali,
et la contamination se fait lors des rapports non protégés, avec
pénétration vaginale ou anale. Les risques sont plus importants
dans les cas de blessure au sexe, d'IST, ou de rapports sexuels traumatisants
(viol).
- La transmission par voie sanguine
La transfusion de sang non testé peut entraîner la
contamination.
- La transmission de la mère à
l'enfant
Une mère infectée peut effectivement transmettre
le virus du SIDA à son enfant, au cours de la grossesse, de
l'accouchement, ou pendant l'allaitement. Cependant, il existe des
méthodes modernes telles que la prise des ARV pour neutraliser les
risques de contamination au cours de la grossesse.
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
- La transmission par l'utilisation des objets
souillés
L'utilisation d'objets tranchants et piquants non
stérilisés tels que les seringues, peut favoriser la transmission
du virus.
- La transmission par la sorcellerie
Depuis fort longtemps, certains persistent à croire que
les pratiques de sorcelleries peuvent transmettre le virus du SIDA, il n'a
jamais été démontré.
- La transmission par les piqûres de
moustiques
Bien que des rumeurs tentent parfois de faire croire que les
moustiques sont aussi des vecteurs de transmission du VIH, il n'en est rien de
tel.
- La transmission par les pratiques
culturelles
Par ailleurs, l'excision, le lévirat, le sororat, la
scarification, et les tatouages, sont des pratiques culturelles qui peuvent
accroître les risques de transmission du VIH.
Tableau 9 : Répartition des enquêtées
selon les modes de transmission du VIH et du SIDA cités.
Modes de transmission du VIH cités
|
Fréquence N= 82
|
Pourcentage 100 %
|
Rapport sexuel non protégé
|
54
|
65.9 %
|
Transfusion sanguine
|
43
|
52.4 %
|
Instruments souillés
|
13
|
15.9 %
|
Piqûres de moustiques
|
7
|
8.5 %
|
Sorcelleries
|
13
|
15.9 %
|
Mère à l'enfant
|
28
|
34.1 %
|
Source : Les données de notre enquête
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
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