MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE DE BAMAKO
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CENTRE DE FORMATION ET D'APPUI CONSEIL POUR LE
DEVELOPPEMENT LOCAL
« DELTA-C »
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Année académique : 2010 - 2011
THEME :
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES,
ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES
DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE
DES IST DU VIH ET DU SIDA DANS
LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO,
EN 3eme REGION DU MALI.
MEMOIRE DE 3eme CYCLE
Présenté et soutenu publiquement le
30/06/2012 par Dr Cheick Haïballa KOUNTA
Pour l'obtention du diplôme de Master 2 de
recherche en
Gestion du Cycle des Projets, Programmes et Politiques
de Développement/Gestion Axée sur les Résultats en
matière de Développement (GCPD/GAR).
JURY :
Directeur : Dr Babaly THIAM
Chargé de cours à DELTA C Membres : M.
Boureima Gnalibouly DICKO Pr. Abdourahamane TOURE
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES,
ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES
DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE
DES IST DU VIH ET DU SIDA DANS
LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO,
EN 3eme REGION DU MALI.
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Je dédie ce diplôme à toute ma famille et
particulièrement à :
En ce jour solennel, plein de joie et d'émotion, pour
l'obtention de mon diplôme de Master 2 de recherche en Gestion du Cycle
des Projets, Programmes et Politiques de Développement/Gestion
Axée sur les Résultats en matière de Développement,
qu'il me soit permis de rendre grâce au Tout Puissant Allah, de me donner
la force, le courage et les moyens d'y parvenir.
- Mes très chers et braves parents pour l'amour dont ils
m'ont comblé, pour l'éducation qu'ils m'ont donnée, les
sacrifices consentis pour mon instruction, et les multiples
bénédictions pour ma réussite dans ce bas monde.
- Ma très chère et bien aimée Femme pour
son accompagnement sans faille, son soutien moral indéfectible et qui a
su m'entourer de toute la tendresse nécessaire pour la
réalisation de cette oeuvre.
Qu'ils veuillent tous trouver ici le témoignage de ma
très profonde et sincère gratitude.
DEDICACE
Louange à Allah,
le tout miséricordieux
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
La réalisation de cette étude a pu se faire
grâce au concours de nombreuses personnes et à divers niveaux.
Nous voudrions donc les remercier pour leur accueil et disponibilité,
leurs encouragements et soutien constants.
Notre gratitude va particulièrement à :
- L'ensemble du corps professoral de DELTA C pour tant d'efforts
consentis pour nous transmettre des connaissances et aptitudes ; - M. Babaly
THIAM, chargé d'enseignement à DELTA C, qui malgré ses
multiples occupations a souscrit consciencieusement à la direction de ce
travail ;
- Mes ami(e)s et proches qui, de près ou de loin, ont
apporté, si peu soit-il, à la réalisation de ce
rêve.
- Toutes les aides familiales qui ont volontairement
accepté de participer à cette étude. Nous espérons
que les informations et les recommandations contenues dans ce mémoire
aboutiront dans un proche avenir à l'élargissement et à
l'amélioration des programmes et des services pour ces aides
familiales.
Qu'ils veuillent tous trouver ici le témoignage de notre
très profonde et sincère gratitude.
REMERCIEMENTS
Louange à Allah,
le tout miséricordieux
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET
METHODOLOGIQUE 6
CHAPITRE I : CADRE
CONCEPTUEL................................................
7
CHAPITRE II :
METHODOLOGIE......................................................
12
DEUXIEME PARTIE : RESTITUTION ANALYTIQUE DES
RESULTATS.......42 CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES
SOCIODEMOGRAPHIQUES............ 43
CHAPITRE II : DESCRIPTION DES CONNAISSANCES,
ATTITUDES ADOPTEES ET PRATIQUES COMPORTEMENTALES FACE AUX IST AU VIH
ETAU
SIDA...........................................................................................52
CHAPITRE III : DESCRIPTION DES FACTEURS
D'EXPOSITION AUX SEANCES DE SENSIBILISATION CONTRE LES IST LE VIH ET LE SIDA.
..71
CONCLUSION
GENERALE......................................................................73
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition des
enquêtées selon le statut matrimonial et l'âge au premier
mariage
..................................................................................45
Tableau 2 : Répartition des enquêtées
selon la provenance.................. ...50 Tableau 3
: Répartition par niveau d'instruction et
d'alphabétisation des
enquêtées selon le groupe d'ages quinquennal et la
provenance............ ...51 Tableau 4 : Répartition
des enquêtées selon qu'elles aient entendu parler
desIST..........................................................................................
......53 Tableau 5 : Répartition des
enquêtées par les symptômes des IST cités
...54 Tableau 6 : Répartition des
enquêtées par la prévalence des
IST...............55 Tableau 7 :
Répartition des enquêtées par les recours aux
soins...............56 Tableau 8 :
Répartition des enquêtées par les
conséquences socio-
économiques
citées.................................................................................56
Tableau 9 : Répartition des enquêtées
selon les modes de transmission du VIH et du SIDA
cités...............................................................................59
Tableau 10 : Répartition des enquêtées
selon les moyens de prévention du VIH et du SIDA
cités...............................................................................61
Tableau 11 : Répartition des enquêtées selon les
gestes quotidiens...... ...62 Tableau 12 : Répartition
des enquêtées selon les opinions citées sur le VIH
etle
SIDA..............................................................................................62
Tableau 13 : Répartition des enquêtées selon les
raisons de non réalisation du test de
dépistage...........................................................................
...64 Tableau 14 : Répartition des
enquêtées selon les lieux de dépistage
cités...64 Tableau 15 :
Répartition des enquêtées selon les attitudes
adoptées face à
unePVVIH.............................................................................................66
Tableau 16 : Répartition des enquetées selon
l'âge aux premiers rapports
sexuels.............................................................................................
...68 Tableau 17 : Répartition des
enquêtées selon le nombre de partenaire
sexuel...................................................................................................69
Tableau 18 : Répartition des enquetées selon
qu'elles aient utilisé ou pas le préservatif au dernier rapport
sexuel.......................................................69
Tableau 19 : Répartition des enquêtées
selon les raisons évoquées pour l'utilisation du
préservatif au dernier rapport
sexuel.................................70 Tableau 20 :
Répartition des enquêtées selon la participation
à des séances de sensibilisation
.................................................................................72
Tableau 21 : Répartition des enquêtées selon les
raisons évoquées de non-participation à une séance
de sensibilisation..................
........................72
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Carte administrative de la commune
urbaine de Sikasso... 23
Graphique 2 : Répartition des
enquêtées par groupe d'ages quinquennal 44
Graphique 3 : Répartition des
enquêtées selon le niveau d'instruction... 46
Graphique 4 : Répartition des
enquêtées par le niveau d'alphabétisation
47
Graphique 5 : Répartition des
enquêtées selon la religion 48
Graphique 6 : Répartition des
enquêtées selon le groupe ethnique 49
Graphique 7 : Répartition des
enquêtées selon le revenu mensuel 51
Graphique 8 : Répartition des
enquetées selon qu'elles aient entendu parler du VIH et croient au
VIH/SIDA, qu'elles connaissent une PVVIH
57 Graphique 9 : Répartition des
enquêtées selon le test de dépistage et le
retrait du
résultat..............................................................................
63 Graphique 10 : Répartition des
enquêtées selon les rapports sexuels
occasionnels..........................................................................................68
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
SIGLES ET ACRONYMES
· ARV : Anti Rétro Viraux
· CAP : Connaissance, Attitudes et
Pratiques
· CCDV : Centre de Conseil et de
Dépistage Volontaire
· CPN : Consultation Pré Natale
· CRLS : Conseil Régional de Lutte
Contre le Sida
· CSCOM : Centre de Santé
Communautaire
· CSLS/MS : Cellule Sectorielle de Lutte
contre le Sida/Ministère de la Santé
· CSREF : Centre de Santé de
Référence
· DRS : Direction Régionale de la
Santé
· EDSM (III et IV) : Enquête
Démographique et de Santé au Mali (3eme,
4eme)
· FHI : Family Health International
· HCNLS : Haut Conseil National de Lutte
contre le SIDA
· IEC : Information Education
Communication
· ISBS: Integrated STI and Behavior
Surveillance Survey (L'enquête Intégrée de
Prévalence et de Comportements en matière des IST)
· IST : Infections Sexuellement
Transmissibles
· MDG : Millenium Goal Development
(Objectifs du Millénaire pour le Développement)
· MST : Maladies Sexuellement
Transmissible
· OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
· ONG : Organisation non
Gouvernementale
· ONUSIDA : Organisation des Nations Unies
contre le SIDA
· PTME : Prévention de la
Transmission Mère Enfant
· PVVIH : Personnes Vivant avec le VIH
· SEHCNLS : Secrétariat
Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le SIDA
· SIDA : Syndrome Immuno -
Déficience Acquise
· UNGASS: Session Spéciale de
l'Assemblée Générale des Nations Unies sur le VIH et le
SIDA
· UNICEF : Fonds des Nations Unies pour
l'Enfance
· VIH : Virus Immuno-déficience
Humaine
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
DEFINITION DES CONCEPTS CLES
· Aides familiales : Un groupe
composé de jeunes filles, généralement analphabètes
venues des zones rurales vers les grandes villes pour y travailler.
· Attitudes : Manière de se sentir,
manière d'être à l'égard des autres, posture.
· Comportement à risque : C'est
tout comportement qui expose celui qui l'adopte à contracter le
VIH/SIDA.
· Connaissance : Selon le petit Larousse,
la connaissance est une activité intellectuelle visant à avoir la
compétence de quelque chose.
Dans notre étude les connaissances sont le fait
d'avoir les informations sur le VIH/SIDA, c'est-à-dire avoir les
informations sur les moyens de contamination et la prévention du
VIH/SIDA.
· Coxeurs : Les intermédiaires
entre un fournisseur de service (dans le domaine du transport, il s'agit des
compagnies) et les clients.
· Déficience : Incapacité du
système immunitaire à résister aux agents infectieux.
· Education sexuelle : Tout comme il
existe plusieurs définitions de la pédagogie ou de
l'éducation, il existe plusieurs définitions ou approches de
l'éducation sexuelle. L'éducation sexuelle n'est pas un
phénomène nouveau, mais divers événements (dont le
VIH/SIDA) se sont produits et ont contribué à lui donner une
actualité nouvelle, et à la constituer comme une entité
propre. De ce fait, elle ne revêt plus seulement un sens
procréatif mais renferme maintenant d'autres contours parmi lesquels
l'enseignement des risques d'infections graves liés aujourd'hui à
la pratique des relations sexuelles.
Pour notre étude, il s'agit de toutes les
démarches visant à amener les jeunes à avoir des
connaissances, croyances, attitudes et pratiques sexuelles responsables, qui
les protègent au mieux contre les IST/VIH/SIDA.
· Grins : sont les lieux ou clubs
où se rassemblent les gens d'un même groupe pour échanger
des informations, causer ou se reposer autour du thé.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
· Groupes à risques intermédiaires
: Encore appelés des groupes passerelles ou « relais
» se définissent comme des groupes de populations qui ont des
partenariats sexuels à la fois avec des individus à faibles
risques et des individus à hauts risques, ce qui contribue à
propager l'épidémie au sein des populations à faibles
risques qui constituent la troisième catégorie.
· Groupe principal : ou groupe
clé le plus exposé au VIH se définit comme un groupe
très vulnérable d'individus caractérisés par des
taux élevés de changements de partenaires, une infection d'une
plus longue durée, souvent liée au mauvais accès à
un traitement acceptable et une forte exposition à l'infection, le tout
contribuant à des taux élevés des IST.
· Immuno : (Immunosité) :
Résistance, naturelle ou acquise d'un organisme vivant à un agent
infectieux ou toxique.
· IST : Signifie infections
sexuellement transmissibles, il s'agit d'un ensemble d'infections qui se
transmettent le plus souvent lors des rapports sexuels, mais qui peuvent
également être contractées par d'autres parties du corps
(mains souillées, bouches infectées, objets de toilette
souillés, etc....). IST est la nouvelle appellation des MST (maladies
sexuellement transmissibles).
· Multi partenariat/Pluri partenariat :
Dans le cadre de notre étude nous définissons le multi
partenariat ou pluri partenariat comme étant le fait d'avoir des
relations sexuelles avec plusieurs partenaires, et cela de façon
concomitante et répétitive.
· Personne affectée : C'est une
personne qui souffre sur le plan affectif car un membre de sa famille est
séropositif ou décédé du SIDA. Ce sont souvent des
personnes démunies et sans soutien.
· Personne vivant avec le VIH (PVVIH) :
Personne qui vit avec le VIH dans son corps.
· Pratiques : Selon le Larousse, la
pratique est tout ce qui ne s'en tient pas à la théorie, qui
s'attache à la réalité, à l'action. Dans notre
travail, la pratique est considérée comme étant tout ce
qu'on fait en rapport avec le VIH/SIDA.
· Séropositif : Porteur du VIH
dans son corps.
· SIDA : « Syndrome d'Immuno
Déficience Acquise » est le stade avancé et grave de
l'infection au VIH. Le SIDA affecte le système immunitaire de
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
l'organisme et le rend vulnérable aux agressions
infectieuses des microorganismes (bactéries, virus, champignons,
parasites). On parle de syndrome parce que les malades développent
fréquemment des maladies rares.
· Syndrome : Ensemble des symptômes,
signes d'une maladie.
· Vendeuses ambulantes : Les jeunes
femmes qui se promènent en vendant des produits de consommation au
niveau des gares et des postes de contrôle routier.
· VIH : C'est le « Virus de
l'Immunodéficience Humaine » qui cause le SIDA. Cependant, la
présence du VIH dans l'organisme n'implique pas systématiquement
le déclenchement de la maladie puisque celui-ci peut rester non actif
pendant un certain temps.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
RESUME EXECUTIF
Cette étude intitulée « Etude sur les
connaissances, attitudes adoptées et pratiques comportementales des
aides familiales en matière des IST du VIH et du SIDA dans la commune
urbaine de Sikasso, en 3eme région du Mali »
répond au besoin de cerner le niveau des connaissances, des
comportements, de l'exposition aux séances de sensibilisation sur les
IST, le VIH et le SIDA au sein de la population des aides familiales dans la
commune urbaine de Sikasso.
Son objectif à long terme est de contribuer à
réduire la prévalence du VIH et du SIDA chez les aides familiales
en milieu communautaire à Sikasso. Sur le plan méthodologique,
l'étude a touché 100 aides familiales de
15 à 27 ans des 15
quartiers de la commune urbaine de Sikasso.
Il ressort de l'étude les résultats suivants :
· Sur la connaissance des IST du VIH et du
SIDA
Les proportions d'aides familiales qui ont entendu parler des
IST du VIH et du SIDA sont très élevées (100
% pour les IST et 100 % pour le VIH et le SIDA). Les
symptômes les plus cités par les aides familiales sont : "la
douleur abdominale" (85 %), " la perte malodorante"
(68 %), "les douleurs en urinant" (65 %), "la
perte vaginale" (54 %), "le sang dans les urines" (46
%) et "les difficultés de tomber enceinte" (39
%).
Les aides familiales sont dans une proportion relativement
faible à déclarer avoir eu des symptômes d'IST 21
% (71.4 % pour les pertes vaginales anormales et
malodorantes et 4.8 % pour des plaies ou ulcères sur le
sexe). Dans des proportions relativement variables, les aides familiales
connaissent les trois principales voies de transmission du VIH et du SIDA.
Ainsi, 65.9 % des aides familiales connaissent la voie
sexuelle, (52.4 % pour la transfusion sanguine et 15.9
% pour les instruments souillés) concernant la voie sanguine et
34.1 % pour la voie "mère-enfant".
Malgré la connaissance universelle de l'existence du
VIH et du SIDA dans les milieux des aides familiales à Sikasso, on note
qu'une frange non négligeable d'aides familiales a encore des
idées fausses par rapport au VIH et au SIDA.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Ainsi, sur l'ensemble des enquêtées :
· 15.9 % affirment qu'on peut être
contaminé par le VIH et le SIDA par sorcellerie ;
· 8.5 % pensent que les piqûres de
moustiques peuvent transmettre le VIH et le SIDA.
· Sur les comportements sexuels des aides
familiales
L'age moyen au premier rapport sexuel des aides familiales
est de 14.5 ans. Plus de trois aides familiales sur quatre
(77.6 %) ont eu leurs premiers rapports sexuels avant l'age de
12 ans et un sur cinq (22.4 %) l'ont eu avant l'age de 16
ans.
Dans l'ensemble, près de la moitié des aides
familiales (48 %) n'ont pas encore eu le premier rapport
sexuel.
Par ailleurs, parmi les aides familiales qui ont eu des
rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, un fort pourcentage les a eus
avec des partenaires occasionnels (28.8 %) parmi lesquelles
86.7 % les ont fait avec un seul partenaire sexuel.
· Sur l'utilisation de préservatif au
dernier rapport sexuel
Une proportion non négligeable d'aides familiales
continue d'adopter des comportements sexuels à risque. En effet, parmi
les aides familiales qui ont eu au moins un partenaire sexuel occasionnel au
cours des 12 derniers mois, une sur cinq (21.2 %) a
systématiquement utilisé le préservatif.
Par ailleurs, 78.8 % des enquêtées
ont déclaré n'avoir pas utilisé de préservatif lors
du dernier rapport sexuel.
· Sur le test de dépistage volontaire du VIH
et le SIDA
Une faible proportion (29 %) des aides
familiales a déclaré connaître l'existence d'un endroit
où l'on peut faire le test de dépistage du VIH et du SIDA mais
20 % ont déjà fait le test de dépistage
parmi lesquelles 80 % ont retiré leur résultat.
Par conséquent, les aides familiales qui n'ont pas fait de test de
dépistage évoquent plusieurs raisons dont :
· « ne connaît pas un endroit pour faire le
test » dans (88.8 %) ;
· « mal informée sur le SIDA » dans
(56.3 %) ;
· « peur d'apprendre qu'on a le SIDA » dans
(52.5 %) ;
· « pas accès à un centre de
santé » dans (51.3 %) ;
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
· « manque de courage » dans (42.5
%) ;
· « manque de confiance aux centres de
santé » dans (15 %).
· Sur l'exposition aux séances de
sensibilisation
La radio (100 %) et la télévision (100 %)
constituent les principales sources d'information par lesquelles la
majorité des aides familiales ont entendu ou vu une publicité sur
la prévention du VIH et du SIDA. Une proportion élevée des
aides familiales (64 %) a au moins une fois assisté
à une séance de sensibilisation sur le VIH et le SIDA.
Ainsi, un peu plus de la moitié des aides familiales
(53.1 %) ont déclaré avoir au moins une fois
participée aux causeries débats.
A cet effet, nous formulons les recommandations
suivantes :
· intensifier l'information des aides familiales sur les
signes des IST, les modes de transmission et les moyens de prévention du
VIH et du SIDA ;
· multiplier les actions d'Information, d'Education et
de Communication (IEC) par tous les moyens disponibles (pairs
éducateurs, relais, médias, campagnes, etc.) pour réduire
les discriminations et les stigmatisations de même que les idées
fausses encore présentes dans la mentalité des aides familiales
;
· encourager, promouvoir davantage l'utilisation du
préservatif et le rendre disponible et gratuit.
INTRODUCTION
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
INTRODUCTION
Le VIH et le SIDA restent un problème majeur de
santé mondiale d'une portée sans précédent. Ils se
propagent dans les pays et ne connaissent pas de frontières.
Actuellement le monde est confronté à une multitude
d'épidémies de SIDA différentes, qui ne sont pas apparues
en même temps, qui n'ont pas la méme ampleur et qui touchent des
populations différentes (1).
Dans les pays les plus durement touchés, le VIH a
réduit l'espérance de vie de plus de 20 ans, ralenti la
croissance économique et aggravé la pauvreté des
ménages. Dans ces pays, la pyramide naturelle des âges a
été faussée de manière spectaculaire par le VIH,
avec des conséquences potentiellement graves s'agissant du transfert des
connaissances et des valeurs d'une génération à l'autre
(2).
Les jeunes sont au coeur de la pandémie mondiale du VIH
et du SIDA. Ils sont aussi notre plus grand espoir pour lutter contre cette
terrible maladie. Pourtant, plus de trente ans après le début de
l'épidémie, la grande majorité des jeunes manquent encore
d'information sur les questions sexuelles et les infections sexuellement
transmissibles (IST). Même si la plupart d'entre eux ont entendu parler
du SIDA, ils sont nombreux à ne pas savoir comment le VIH se transmet et
ils ne se sentent pas concernés. Souvent, les jeunes qui
possèdent certaines connaissances concernant le VIH ne se
protègent pas parce qu'ils manquent des compétences, de l'appui
ou des moyens d'adopter des comportements sûrs. Néanmoins, dans
les régions où la propagation du VIH et du SIDA ralentit ou se
trouve même en baisse, c'est dans une large mesure parce que les hommes
et les femmes jeunes ont été encouragés à adopter
des comportements sûrs et reçu les outils nécessaires.
(1) Source : UNICEF-ONUSIDA-OMS: Les jeunes et le VIH/SIDA, une
solution à la crise. Copyright UNICEF en 2002.
(2) Source : OMS-UNICEF-FNUAP-ONUSIDA: Santé des jeunes
et développement- Conférence mondiale des ministres
chargés de la jeunesse- Lisbonne, Portugal 8-12 Aout 1998.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
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MALI.
Les jeunes ont montré qu'ils sont capables de faire des
choix responsables pour se protéger lorsqu'ils bénéficient
d'un soutien adéquat, et qu'ils peuvent se former et motiver les autres
à faire ces bons choix (1).
La mise en oeuvre de mesures efficaces de santé
publique a permis de stabiliser l'épidémie dans la plupart des
pays développés mais il n'en est de même que dans un nombre
limité de pays en développement faute de ressources
(financières, matérielles et humaines). Il y a quelques
années seulement, il paraissait fantaisiste d'annoncer la fin de
l'épidémie de SIDA à court terme, mais la science, l'appui
politique et la riposte communautaire commencent à produire des
résultats certains et tangibles. Le nombre de personnes vivant avec le
VIH n'a jamais été aussi important, principalement en raison d'un
meilleur accès aux traitements. A la fin de l'année 2010, on
estimait à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le
monde, soit une hausse de 17 % par rapport à 2001. Le
nombre de personnes décédées de causes liées au
sida a chuté à 1,8 million en 2010, contre un pic de 2,2 millions
au milieu des années 2000. Au total, durant la seule année 2010,
700 000 décès liés au sida ont pu être
évités (3).
L'Afrique subsaharienne reste la région la plus
durement touchée par le VIH avec près de 68 % de
toutes les personnes vivant avec le VIH en 2010, une région qui ne
représente que 12 % de la population mondiale. Elle
était également à l'origine de 70 % des
nouvelles infections en 2010, bien qu'on ait enregistré une baisse
notable de ce taux dans cette partie du monde. Le nombre total de nouvelles
infections à VIH a chuté de plus de 26 %, pour
atteindre 1,9 million contre 2,6 millions lors du pic de
l'épidémie en 1997 en Afrique subsaharienne (3).
Au Mali, d'énormes progrès ont été
réalisés dans le domaine de l'accès aux soins et au
traitement antirétroviral.
(1) Source : UNICEF-ONUSIDA-OMS: Les jeunes et le VIH/SIDA, une
solution à la crise. Copyright UNICEF en 2002.
(3) Source : ONUSIDA : Rapport 2011 sur l'épidémie
mondiale de SIDA-Situation de l'épidémie mondiale de VIH à
travers les rapports 2011 des pays membres.
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MALI.
La gratuité des médicaments a favorisé un
meilleur accès des jeunes à leur prise en charge. Cependant, il
convient de signaler que des jeunes vivant avec le VIH sont souvent l'objet de
discrimination dans l'offre des services, au niveau des écoles et sur
les lieux de travail. La quatrième enquête démographique et
de santé au Mali (EDSMIV) en 2006 indique que la prévalence
moyenne nationale du VIH est restée assez stable autour de 1.3 %
en 2006 contre 1.7 % en 2001 dans la population
générale marquée par une féminisation de
l'épidémie. Cependant, les données relatives aux
connaissances des personnes sur le VIH et le SIDA révèlent que le
pourcentage de personnes ayant entendu parler du VIH a baissé entre
l'EDSMIII et l'EDSMIV en passant de 90.3 % à
86.2 % pour les femmes de 15 à 49 ans et qu'au sein des
femmes de 15 à 24 ans, une personne sur quatre (24.7 %)
a eu des rapports sexuels avant 15 ans.
L'enquête Intégrée de Prévalence et
de Comportements en matière des IST (ISBS «Integrated STI and
Behavior Surveillance Survey») réalisée en 2009 au Mali nous
indique qu'au sein de cette population générale, il y a des
sousgroupes de population qui se caractérisent par un niveau de
prévalence alarmant dont font partie les aides familiales avec un taux
de 0.9 %.
S'agissant des comportements à risque 9.3 %
des femmes et hommes de 15 à 49 ans ont eu des rapports sexuels
avec plus d'un partenaire au cours des 12 derniers mois dont 28.4 %
ont déclaré avoir utilisé un préservatif
lors de leur dernier rapport sexuel. Pour les tests de dépistage du VIH,
l'enquête montre que 1.7 % des aides familiales ont
été au moins une fois testées pour le VIH au cours de leur
vie. Il a été démontré que les IST facilitent la
transmission du VIH par l'accroissement à la fois de l'infection par le
VIH et la susceptibilité au VIH. Etant donné cette relation
biologique, la prévention et la gestion des IST contribuent
considérablement aux efforts engagés pour lutter contre
l'infection par le VIH et éventuellement le SIDA, en particulier dans
les zones à forte transmission comme la Région de Sikasso en
particulier la commune urbaine de Sikasso.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
A Sikasso le taux de prévalence du VIH est de
0.6 % en 2006 (EDSIII) contre 1 % en 2001
(EDSIV). Cette prévalence concerne la population générale
dans laquelle se trouvent les aides familiales qui font partie de la population
la plus exposée.
· La justification du choix de notre thème
est d'ordre :
- Scientifique : Participer de façon
active à la recherche, à la mobilisation, à l'information,
à la sensibilisation et à la surveillance des comportements
associés à l'acquisition et à la transmission du VIH dans
les groupes à haut risque, afin d'aider à mieux surveiller
l'évolution de l'épidémie à VIH.
- Professionnel : Le choix est
consécutif à notre désir de cerner l'apport
éducatif des programmes de lutte contre les IST, le VIH et le SIDA et
d'étudier les connaissances, attitudes adoptées et pratiques
comportementales des aides familiales en matière des IST du VIH et du
SIDA dans la commune urbaine de Sikasso afin de contribuer à
l'amélioration de leur savoir-faire et savoir être.
L'éducation sexuelle des jeunes à l'heure du
SIDA revét une importance capitale et est plus que jamais
préoccupante, dans la mesure où cette catégorie de
population est très frappée par la pandémie du VIH et du
SIDA.
- Actualité : La lutte contre les
IST, le VIH et le SIDA est une priorité nationale à l'instar des
autres pays en développement et sur l'échelle mondiale comme
l'attestent les objectifs du millénaire pour le développement
dans son 6e objectif pour combattre le VIH/SIDA, le paludisme et
d'autres maladies.
· L'intérêt de notre étude
:
La réalisation de notre étude était
nécessaire pour suivre le changement de comportement en tandem avec la
propagation de la maladie du VIH et du SIDA dans le temps afin de mieux se
focaliser sur les programmes de prévention. Notre étude peut
aider l'état, les partenaires techniques et financiers et les
organisations non gouvernementales à mieux intégrer dans
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
leurs programmes, la question de l'éducation sexuelle
de ces aides familiales face aux IST, au VIH et au SIDA et rendre plus visibles
et davantage efficaces leurs actions à leur endroit.
En outre, l'étude sur les connaissances, attitudes
adoptées et pratiques comportementales des aides familiales pourra
permettre de détecter les faiblesses et les obstacles liés
à la sensibilisation contre les IST, le VIH et le SIDA dans ce groupe,
ce qui pourrait éventuellement servir de source de
référence aux autres programmes et aux structures associatives
qui oeuvrent dans le sens de la lutte contre les IST, le VIH et le SIDA.
· La structure de notre étude
:
Notre étude s'articule autour de deux grandes parties
: La première, intitulée Cadre Conceptuel et
Méthodologique comprend deux chapitres : Cadre Conceptuel et
Méthodologie. La seconde partie intitulée Restitution Analytique
des données comporte trois chapitres qui sont les suivants :
Caractéristiques sociodémographiques des
enquêtées ; la description des connaissances, attitudes
adoptées et pratiques comportementales des aides familiales ; et enfin
la description des facteurs d'expositions aux séances de sensibilisation
contre les IST, le VIH et le SIDA.
PREMIERE
PARTIE
LE CADRE CONCEPTUEL
ET METHODOLOGIQUE
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
CHAPITRE I : LE CADRE CONCEPTUEL
I. PROBLEMATIQUE :
Le Mali connaît, comme la plupart des pays voisins, un
phénomène d'exode des jeunes femmes et filles rurales vers les
grandes villes. Elles y travaillent comme aides familiales et peuvent ainsi
soutenir financièrement leur famille ou réunir leur trousseau de
mariage. Mais ces jeunes femmes et filles sont souvent exploitées par
des employeurs peu scrupuleux, car elles sont bien souvent très peu
respectées, considérées et traitées comme des
"bonnes à tout faire" et non comme des aides familiales envahissant
l'ossature des villes maliennes. Elles sont également
sous-payées, avec un salaire mensuel moyen de 7500 francs CFA. Elles
sont pour la plupart mineures et ne maîtrisent pas les questions
élémentaires d'une vie saine. Elles sont en danger
quotidiennement dans nos grandes villes car non scolarisées, sans
expérience et généralement sans protection, elles courent
une vulnérabilité de santé élevée dont les
maladies sexuellement transmissibles faisant d'elles des groupes à fort
potentiel de propagation du VIH et du Sida, rejets fréquents dans la
société, grossesses non désirées avec leur
corollaire d'avortement et d'abandon d'enfants. A cause de leur statut
d'analphabète, les aides familiales s'adonnent à certaines
pratiques familières aux urbains. En abandonnant leur village et leurs
parents, elles laissent derrière elles, us et coutumes, pour rechercher
de quoi constituer leur trousseau de mariage. Au retour de leur périple
citadin, elles partageront fièrement avec le village, tout ce que, des
années de dur labeur auront permis d'amasser en termes de biens
matériels et financiers. Le mercantilisme de nos sociétés
et la recherche de l'argent facile accentuent la vulnérabilité
des aides familiales. A l'instar des citadines, il est de
notoriété publique que nombre de nos aides familiales ont
emboîté le pas aux professionnelles du sexe pour amasser beaucoup
d'argent. De ce fait, elles sont soumises à la volonté des
patrons, souvent victimes de rapports sexuels non protégés. Dans
certaines familles, ces aides familiales après avoir fini les travaux
ménagers, s'acquittent d'un autre devoir : vendeuses ambulantes,
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
elles sillonnent les « grins », garages et chantiers
et rares sont celles qui ne tombent pas dans les filets des hommes et finissent
par faire la prostitution.
Selon l'EDSMIV, la prévalence du VIH de 0.6 %
à Sikasso relativement faible cache une épidémie
d'un niveau élevé dans certains groupes à risque qui sont
majoritairement composés de jeunes. La vulnérabilité des
adolescents et des jeunes au VIH n'est plus à démontrer. La
prévalence du VIH est de 1,9 % dans la tranche
d'âge des filles de 15 à 24 ans et de 1,5 % pour
les jeunes garçons de 15 à 24 ans. Les résultats de la
même enquête ont également montré que les jeunes
femmes en « union rompue » ont statistiquement plus de risque
d'être infectées. Les jeunes ont une assez bonne connaissance du
VIH et du Sida, mais l'utilisation du préservatif reste encore faible.
Seulement 16,5 % des jeunes filles et 35,9 %
des garçons de 15 à 24 ans ont utilisé un
préservatif au cours des derniers rapports sexuels à haut risque
(EDSMIV). Par ailleurs, l'analyse de la situation des adolescents et des jeunes
face au VIH et au SIDA réalisée en 2008 par le SEHCNLS fournit
également d'importantes informations sur les jeunes des
communautés rurales qui, recevant peu d'informations, sont donc moins
nantis pour se protéger. Ceci peut être dû au fait que les
actions de prévention du VIH sont pour la plupart menées dans les
villes et ne sont pas étendues à tout le milieu rural. Les jeunes
filles sont souvent victimes de grossesses précoces et non
désirées. Il convient de les sensibiliser sur la
prévention primaire pour éviter la transmission
mère-enfant du VIH.
Par notre étude, nous chercherons à
répondre aux questions suivantes : · La question
principale :
- Quel est le niveau de connaissances, des
attitudes adoptées et des pratiques comportementales des aides
familiales en matière des IST du VIH et du SIDA dans la commune urbaine
de Sikasso ?
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
· Les questions secondaires :
La question principale suscite des questions subsidiaires ;
- Quel est le niveau de croyance des aides
familiales sur l'existence du VIH et du SIDA ?
- Quel est le niveau de connaissances des aides
familiales sur les modes de transmission et les moyens de prévention du
VIH et du SIDA ?
- Quelles sont les attitudes adoptées
des aides familiales face aux IST au VIH et au SIDA ?
- Quelles sont les pratiques comportementales
des aides familiales en matière des IST du VIH et du SIDA ?
- Quels sont les facteurs d'exposition des aides
familiales aux séances de sensibilisation contre les IST, le VIH et le
SIDA.
II. LES OBJECTIFS ET LES HYPOTHESES DE L'ETUDE :
II.1. LES OBJECTIFS :
Se fixer des objectifs à atteindre est une
étape indispensable pour toute recherche en sciences sociales. Pour
notre étude, nous avons défini un objectif général
et des objectifs spécifiques.
II.1.1. L'OBJECTIF GENERAL :
- Etudier les connaissances, attitudes
adoptées et pratiques comportementales des aides familiales en
matière des IST du VIH et du SIDA dans la commune urbaine de Sikasso.
II.1.2. LES OBJECTIFS SPECIFIQUES :
Les objectifs recherchés sont les suivants dans le cadre
de notre étude :
- cerner la croyance des aides familiales sur
l'existence du VIH et du SIDA ;
- décrire les connaissances des aides
familiales sur les modes de transmission et les moyens de prévention du
VIH et du SIDA ;
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
- décrire les attitudes adoptées
des aides familiales face aux IST au VIH et au SIDA ;
- décrire les pratiques comportementales
des aides familiales en matière des IST du VIH et du SIDA ;
- identifier les facteurs d'exposition des
aides familiales aux séances de sensibilisation contre les IST, le VIH
et le SIDA.
II.2. LES HYPOTHESES :
Pour la recherche des données sur le terrain, nous
avons formulé des hypothèses qui sont des réponses
anticipées aux différents problèmes posés. Elles
ont pour but de formuler une relation entre les faits significatifs, de les
sélectionner afin de les interpréter.
Notre étude comporte une hypothèse principale et
des hypothèses secondaires.
II.2.1. L'HYPOTHESE PRINCIPALE :
Pour répondre à nos questions afin d'atteindre nos
objectifs, nous partirons de l'hypothèse principale suivante :
- les connaissances et ou la croyance
faibles, les mauvaises attitudes adoptées et les pratiques
comportementales à haut risque sont observées chez les aides
familiales en matière des IST du VIH et du SIDA dans la commune urbaine
de Sikasso.
Ces faits peuvent avoir pour causes les contraintes sociales,
économiques, des logiques sociales, ou l'insuffisance de sensibilisation
à leur égard dues au manque des sous projets multisectoriels de
lutte contre les IST, le VIH et le SIDA les concernant dans la commune urbaine
de Sikasso.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
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MALI.
II.2.2. LES HYPOTHESES SECONDAIRES :
Les hypothèses formulées dans le cadre de notre
étude sont les suivantes :
- la croyance des aides familiales sur
l'existence du VIH et du SIDA dans la commune urbaine de Sikasso est faible
;
- le niveau de connaissances des aides
familiales sur les modes de transmission et les moyens de prévention du
VIH et du SIDA dans la commune urbaine de Sikasso est faible ;
- la majorité des aides familiales
adopte de mauvaises attitudes face aux IST, au VIH et au SIDA ;
- des pratiques comportementales à haut
risque sont observées chez les aides familiales en matière des
IST du VIH et du SIDA ;
- des facteurs socio-culturels,
économiques et politiques sont à la base de la faible
sensibilisation des aides familiales au niveau de la commune urbaine de Sikasso
et qui peuvent être améliorés.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
CHAPITRE II : LA METHODOLOGIE
La quête de l'objectivité constitue une des
règles fondamentales de la méthode de recherche en sciences
sociales et particulièrement en sociologie. Encore appelée
démarche, la méthode est un ensemble intégré de
procédés visant à produire la vérité
scientifique. Aussi, la réalisation de ces procédés ou
étapes requiert-elle la mise en oeuvre pratique de techniques
quantitatives ou qualitatives de collecte de données. Une étude
est dite quantitative lorsqu'elle privilégie le recours à des
techniques quantitatives telles que le questionnaire d'enquête.
L'approche quantitative analyse et interprète les faits sociaux en
s'appuyant sur des critères statistiques (4).
Notre recherche est une enquête quantitative et
comportementale auprès d'un groupe à haut risque de transmission
de l'épidémie du VIH qui a un intérêt
particulièrement programmatique en ce sens qu'elle permet d'identifier
les comportements sexuels de ce groupe, en vue de déterminer les
facteurs probables de transmission.
Au Mali, les résultats de recherche tant qualitative
que quantitative ont fait ressortir qu'en plus des professionnels du sexe, et
routiers comme groupes à risques élevés, les coxeurs et
les vendeuses ambulantes pourraient servir de groupes de « relais ».
Un autre groupe « relais » éventuel étudié
était composé de jeunes filles, analphabètes venues des
zones rurales vers les grandes villes pour y travailler comme aides
familiales.
Notre méthodologie de recherche a été
basée tout d'abord sur la revue de la littérature, le choix des
outils, l'échantillonnage, la collecte d'informations auprès des
éléments de l'échantillon, enfin le traitement et
l'analyse des données collectées pour produire le document.
(4) Source : Roux (J-P) et Giacobi (M), Initiation à la
Sociologie : Les grands thèmes, la méthode, les grands
sociologues, Paris, éditions Hâtier, 1990,307 P.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
I. LA REVUE DE LA LITTERATURE :
Dans le cadre de notre étude, nous avons effectué
une prospection documentaire qui nous a amené à consulter des
ouvrages généraux, des mémoires, des rapports et des
revues spécialisées.
Parmi ces documents, certains entretiennent des liens avec notre
thème, et qui ont soulevé des questions qui se trouvent
également prises en compte dans notre travail. C'est le cas par exemple
pour les questions se rapportant aux croyances, attitudes et comportements
sexuels des jeunes face au SIDA. Ces aspects sont d'un intérét
capital à nos yeux, parce qu'ils constituent des points focaux dans
l'étude.
Dans les paragraphes qui suivent, nous allons nous
intéresser de plus près à quelques-uns des documents que
nous avons exploités, en en faisant une présentation critique.
Le premier ouvrage que nous avons lu est un rapport de
l'enquête Intégrée de Prévalence et de Comportements
en matière des IST (ISBS «Integrated STI and Behavior Surveillance
Survey») réalisée en 2009 au Mali dans cinq capitales
régionales y compris Sikasso. L'objectif était de suivre le
changement de comportement en tandem avec la propagation de la maladie dans le
temps afin de mieux se focaliser sur les programmes de prévention et de
mesurer le stade de l'épidémie. L'ISBS est une combinaison d'une
enquête comportementale et biologique, les deux types de données
sont recueillis de façon simultanée auprès d'un
méme échantillon d'individu. Ce type d'enquête transversale
quantitative a un intérêt particulièrement programmatique,
en ce qu'elle permet d'associer des comportements sexuels au statut
sérologique des groupes cibles, en vue de déterminer les facteurs
probables de transmission. Selon l'étude, Les aides familiales sont
souvent de jeunes femmes qui cherchent à gagner de l'argent pour faire
face à leur mariage. Des aides familiales ayant participé
à l'ISBS 2009, 80,6% n'étaient pas mariées, ce qui aurait
pu expliquer la grande part d'aides familiales en dessous de 25 ans. Du fait de
leur jeune âge, ce groupe avait également un pourcentage
élevé de participants qui n'avaient jamais eu de rapports sexuels
(41,1%).
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Les aides familiales avaient très peu de connaissance
sur la prévention du VIH et seulement 42,4% d'entre elles avaient
identifié le préservatif comme méthode de
prévention, soit le plus faible pourcentage de tous les groupes. Parmi
celles qui ont eu un partenaire sexuel durant les 30 jours
précédant l'enquête, environ 94,7% n'avaient eu qu'un seul
partenaire. Seules 7,2% avaient eu un partenaire sexuel occasionnel durant les
12 mois précédant l'enquête. Les taux de dépistage
chez les aides familiales sont plus bas que chez les femmes dans la population
générale tel que noté dans l'EDS-MV en 2006.
Néanmoins 63,8% des aides familiales ont déclaré ne pas
connaître l'endroit où se faire tester et 10,1 % autres ont
indiqué n'avoir pas eu accès au dépistage et conseil du
VIH. Bien que leur prévalence du VIH soit très basse, 30 % ont
indiqué avoir eu un symptôme d'IST dans les trois mois ayant
précédé l'enquête. Le dépistage des IST, a
toutefois révélé une prévalence relativement basse
comparée aux autres groupes. Alors que 30 % des aides familiales ont
indiqué qu'ils avaient eu un symptôme d'IST dans les 12 mois ayant
précédé l'enquête, la prévalence de la
Chlamydiae et de la gonorrhée au niveau de ce groupe était
beaucoup plus basse avec respectivement 5,2% et 0,6%. Il est possible que les
aides familiales aient été incapables d'identifier les
symptômes d'IST et ont dû les diagnostiquer de façon
incorrecte. Autrement, elles auraient pu être traitées avant leur
participation à l'enquête. Plus intéressant encore, des six
cas de syphilis notés dans l'étude, cinq étaient parmi les
aides familiales. Comme dans les autres groupes, les aides familiales ont
cherché les services de traitements des IST d'abord au niveau des «
autres » sources qui n'étaient pas définies. En
général 25% ont d'abord cherché des traitements du
côté de leur partenaire. Il n'y a pas d'augmentation
statistiquement significative de la prévalence de la Chlamydiae chez les
aides familiales entre 2006 et 2009, de 2,9% à 5,2% (x2=4,18
; p= 0,04). Il n'y a pas non plus d'augmentation statistiquement significative
de la prévalence de la gonorrhée durant cette même
période, avec 0,9% en 2006 et 0,6% en 2009. La prévalence de la
Syphilis était de 0,7% en 2009. La prévalence du VIH est
passée de 2,2% en 2006 à 0,9% en 2009, la différence n'est
pas significative (x2=3,56 ; p=0,06). Le taux de non activité
sexuelle chez les aides familiales était à 41,1%.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Ce risque devient plus élevé du fait que
l'utilisation du préservatif est aussifaible avec les copains
24,5%. Malgré qu'elles connaissent le préservatif comme moyen
de protection, son utilisation demeure faible quel que soit le type de
partenaire. Les taux de réalisation du test de dépistage (9,8%)
et de retrait du résultat (7,7%) chez les aides familiales notés
lors de l'enquête ont été faibles. Ceci serait lié
à la méconnaissance d'un endroit où faire le test. Cette
insuffisance d'information pourrait être imputée à leur
niveau faible de scolarisation (22,1%) faisant qu'elles ne peuvent lire les
panneaux publicitaires pour la sensibilisation et l'orientation. Aussi, du fait
de leur charge de travail, elles n'ont pas accès à l'information
(radio, télévision).
L'augmentation de la prévalence de Chlamydia
trachomatis de 2,9% en 2006 à 5,2% en 2009 (x2=4,18 ; p=
0,04) pourrait s'expliquer par le faible recours aux services de santé
conventionnels. La prévalence de l'infection à Chlamydiae
trachomatis a connu une stabilité de 2000 à 2006, on note un
accroissement significatif en 2009 à 5,2% (x2=4,2 ;
p=0,04).
Les aides familiales semblent avoir la plus faible
prévalence par rapport aux autres groupes cibles. Ce résultat
peut s'expliquer par le fort taux de non activité sexuelle (77,1% en
2009 et 73,6% en 2006).
En résumé, l'étude nous décrit des
croyances et des attitudes devant certaines questions liées à la
sexualité et au SIDA, mais ne nous montre pas pour autant les
déterminants sociaux qui façonnent et influencent cela.
Les croyances et les pratiques sexuelles des jeunes ne naissent
pas spontanément, elles découlent d'influences multiples à
l'intérieur de la société.
Le second ouvrage que nous avons exploité est une revue
spécialisée, « Le SIDA, parlons-en, guide de
développement des messages sur les IST/VIH/SIDA, 2001, SFPS, UNAIDS
», qui aborde la question du SIDA dans une dizaine de pays africains, dont
fait partie le Mali. Il s'agit précisément d'un guide de
développement de messages de prévention sur les IST/VIH/SIDA
à l'endroit de tous les groupes à risque.
La démarche de l'étude a consisté
à dresser d'abord un état des lieux dans chaque groupe et
à définir ensuite les comportements recherchés dans ce
milieu, eu égard aux problèmes prioritaires
décelés.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Il a été dit sur les jeunes qu'ils constituaient
un groupe vulnérable aux IST au VIH et au SIDA en raison de leurs
comportements qui sont notamment : le multi partenariat sexuel, les rapports
sexuels non protégés, la mauvaise utilisation du
préservatif, le manque d'informations de base, le manque
d'expérience, le sentiment d'invulnérabilité, la
dépendance économique, l'effet de groupe et la croyance aux
fausses rumeurs. Sont ici énumérés un ensemble de facteurs
qui exposent les jeunes africains aux IST au VIH et au SIDA. De ce fait, les
comportements suggérés à ces individus sont qu'ils
puissent opérer des choix éclairés en matière de
sexualité, et s'éduquer en tenant compte de ces
réalités. Ce qui est ressorti de cette étude est d'un
intérêt double pour notre recherche :
- d'abord, cela nous éclaire un peu plus sur les faits
qui seraient à l'origine de la propagation du VIH/SIDA dans le milieu
jeune ;
- ensuite, en nous parlant des groupes cibles sans faire la part
des aides familiales prises isolément, l'étude nous incite
davantage à analyser les connaissances, attitudes adoptées et
pratiques comportementales que peut avoir ce groupe cible, en matière
des IST du VIH et du SIDA.
Toutefois, si l'étude a révélé un
certain nombre de choses intéressantes, à l'exemple des
comportements sexuels et des phénomènes ayant été
désignés comme problèmes prioritaires de la lutte contre
le SIDA en milieu jeune, ce qui lui a manqué véritablement, ce
sont des références statistiques pour illustrer cela.
Notre recherche documentaire nous a également conduit
à explorer le contenu d'un rapport portant sur les CAP des jeunes
Burkinabé de 13 à 25 ans face aux condoms. L'étude avait
pour objectif général d'établir les niveaux de base des
connaissances, attitudes, croyances et pratiques vis-à-vis des IST, du
SIDA, des grossesses non désirées et des condoms en milieu jeune
avant l'implantation du « programme jeune du PROMACO ».
Les objectifs spécifiques étaient entre autres de
déterminer ou d'évaluer : - le niveau de connaissance du VIH/SIDA
et des condoms ;
- la perception du risque du VIH/SIDA ;
- la perception des IST en milieu jeune ;
- la perception du risque comparé VIH/SIDA et IST ;
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
- les changements de comportement face au VIH/SIDA;
- la perception du risque comparé IST-grossesses non
désirées ;
- la fréquence d'utilisation des condoms ;
- la perception des condoms ;
- la perception des concepts, abstinence et
fidélité.
La méthode d'enquête utilisée a
été celle du questionnaire. L'étude a touché en
majorité des jeunes non instruits mais une grande partie de
l'échantillon parle français. Les aspects de l'étude qui
nous ont le plus intéressé, sont ceux qui font ressortir les
opinions des jeunes sur les mesures de prévention contre le SIDA. Ainsi,
concernant l'utilisation des condoms, un nombre important de répondants
(70% des filles et 77% des garçons) pensent que le préservatif
empêche la contraction des IST. Cependant, le taux de jeunes qui n'en
sont toujours pas très convaincus demeure élevé. Cela est
valable également pour ce qui concerne les avis sur la capacité
du préservatif à protéger contre le SIDA. Ensuite, pour ce
qui est de l'abstinence, le iou transparaît clairement lorsqu'on regarde
la disparité des définitions qu'on lui prête. Certains
jeunes pensent par exemple que l'abstinence sexuelle signifie que l'on opte de
ne pas avoir de relations sexuelles toute sa vie, alors qu'il s'agit seulement
de refuser d'avoir les rapports jusqu'au mariage. De nombreux autres estiment
que ce comportement est difficile à tenir de nos jours, et d'autres
encore l'interprètent méme comme un signe «
d'impuissance » ou d'absence de virilité.
L'abstinence revét pour un certain nombre également une
signification assez particulière, dans la mesure où ces derniers
considèrent que c'est le fait d'avoir des rapports sexuels de temps en
temps. Quelle différence y a-t-il entre un individu qui fait l'amour
régulièrement et celui qui le fait occasionnellement quand on
sait qu'un seul rapport sexuel suffit largement pour qu'on contracte le virus
du SIDA ?
Ces confusions dangereuses peuvent conduire à des prises
de risques, car certains peuvent penser effectivement que le fait de
raréfier ou d'espacer leurs rapports sexuels les met à l'abri des
IST/SIDA. Sur la fidélité, l'étude fait ressortir des avis
qui apprécient apparemment ce type de comportement. On remarque
qu'autant il y a plus de garçons que de filles qui ont foi en la
capacité des garçons à être fidèles à
leurs partenaires (63% de garçons
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
contre 43% de filles), autant il y a plus de filles que de
garçons qui croient que les filles sont en mesure d'être
fidèles à leurs partenaires (76% de filles contre 57% de
garçons). La responsabilité de l'infidélité est
rejetée sur l'autre et dans ce climat, on arrive difficilement à
se faire confiance ; surtout si les conjoints ignorent leur statut
sérologique. Au cours de l'enquête, les interviewés ont
manifesté massivement (plus de 60%) leur souhait d'avoir plus
d'informations sur le SIDA, alors que leur niveau d'information a
été jugé élevé. Cela peut se comprendre par
le fait que même bien informés, des jeunes restent toujours un peu
hésitants par rapport à l'application de leurs connaissances,
surtout s'ils sont écartelés entre les informations qu'ils
reçoivent et plusieurs autres types de discours ou de rumeurs insidieux
qu'ils entendent dans leur environnement social. Dans ce cas, nous pensons
qu'ils ont aussi besoin de conseils, d'orientation, bref d'éducation
pour façonner positivement leurs croyances, attitudes et pratiques
sexuelles face au SIDA. Contrairement à l'étude
précédente, cet ouvrage montre clairement qu'un nombre important
de jeunes filles et de jeunes garçons continuent à douter de la
capacité du préservatif à les protéger contre le
SIDA et les IST. Lorsqu'on doute de la fiabilité de quelque chose, soit
on ne met pas du sérieux à l'utiliser, soit on ne l'utilise pas ;
ce qui peut donc être nuisible dans le cas du SIDA. Trente pour cent de
filles (30%), et vingt-trois (23%) de garçons sont dans cette situation.
Dans l'ensemble, cette étude nous a permis de nous rendre compte une
fois de plus de la pertinence à chercher à appréhender les
CAP des populations jeunes en général et celles des aides
familiales en particulier. Cela permet de déterminer les
évolutions qui se sont produites à ce niveau de même que
les facteurs qui ont pu les influencer. Notre étude ne souffre donc pas
d'un manque d'intérêt. Aujourd'hui, sans risque de nous tromper,
nous pouvons affirmer que cette ambition noble et parfaitement salutaire de
combattre énergiquement les IST/VIH/SIDA qui éprouvent
considérablement la jeunesse n'a pas été satisfaite dans
la mesure où le SIDA reste l'un des problèmes cruciaux de la
jeunesse. Comme nous avons eu à le dire plus haut, l'éducation
sexuelle des jeunes est en ce moment une activité très difficile,
parce qu'elle implique plusieurs contours sociaux et que sa finalité est
d'amener ces derniers à
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
épouser des croyances, des attitudes et des
comportements positifs face au SIDA. Croire que le SIDA existe bel et bien et
que le préservatif est un bon protecteur peut encourager certains
à pratiquer le multi partenariat, puisque convaincus qu'ils sont
protégés à coup sûr. Aussi, comment faire comprendre
à ceux-ci que la prudence recommande qu'ils aient le moins de
partenaires possible, alors qu'on a passé tout le temps à leur
chanter aux oreilles que le préservatif est un allié sûr.
Dans un autre sens, comment
faire admettre par un jeune que l'abstinence sexuelle n'est pas
une attitude dégradante ou honteuse mais plutôt responsable et
positive ? Les exemples de situations où le jeune peut se trouver
partagé entre des valeurs prisées dans le milieu amical, et les
messages de sensibilisation qui fusent de partout sont nombreux et attestent
effectivement de la complexité de l'éducation sexuelle des jeunes
à l'heure actuelle.
Qui doit faire quoi, qui fait quoi, qui ne fait pas quoi ou ne
devrait pas faire quoi ? Dans le domaine de l'éducation sexuelle, nous
pensons que ces questions importent peu car la contribution de tous et de
chacun est nécessaire.
L'ouvrage suivant, le dernier que nous avons exploité
pour notre revue de littérature, est un rapport des Enquêtes de
Surveillance de Deuxième Génération du VIH et autres IST
et Comportements à risque en NouvelleCalédonie qui dans sa
première partie porte l'Enquête sur les connaissances, les
attitudes, les croyances et les pratiques sexuelles des jeunes face au VIH et
au SIDA - 2005. Les objectifs visés étaient les suivants :
· établir un lien entre la prévalence du
VIH et les comportements sexuels ou les comportements à risque
associés, des jeunes et savoir si la prévalence au VIH peut
être attribuée à un changement dans ces comportements ;
· à travers l'analyse, déterminer les sous
populations les plus vulnérables qui feront l'objet de campagnes de
prévention et d'éducation plus ciblées ;
· évaluer si les moyens mis en oeuvre jusqu'à
présent concernant les connaissances des jeunes sur les modes de
transmission, de prévention, du VIH et du SIDA sont suffisants ;
· obtenir les données qui permettent de calculer les
indicateurs UNGASS, MDG et FHI de référence pour procéder
à des comparaisons au cours du
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
temps et entre pays. Cette enquête de surveillance de
deuxième génération du VIH et IST en
Nouvelle-Calédonie s'est déroulée de février
à aoüt 2005 et a concerné 292 jeunes. Le questionnaire
d'enquête a été privilégié comme outil de
collecte de données. Cette technique a permis de recueillir
différents types de renseignements. Il y a d'abord des informations
d'ordre social sur l'échantillon, ensuite des renseignements d'ordre
médical. Au bout des analyses menées sur la base des
résultats obtenus, cette étude a noté que l'âge
moyen des jeunes interrogés est de 19 ans (#177; 2.2 ans :
extrêmes 16-24 ans) et 74% d'entre eux ont déjà eu des
rapports sexuels (70.5% ? et 77.8% ~). L'age moyen du premier rapport sexuel
est de 17 ans, (17.5 ans ? extremes 12 et 23 ans et 16.5 ans ~ : extremes 12 et
21ans).
L'age minimum du premier rapport est de 12 ans. Le
pourcentage de jeunes ayant des rapports sexuels avant 15 ans est de 6.0%, mais
les filles sont moins nombreuses (4.4% de filles et 8.7% de garçons).
Pour les rapports forcés, 8.9% des jeunes rapportent avoir
été forcés à avoir des relations sexuelles alors
qu'ils ne le désiraient pas, en grande partie des filles (11.3%).
Sachant que ce genre de chiffres est souvent sous-estimé à cause
de la honte engendrée pour les victimes, il faut en parler. Ces derniers
chiffres ont été rapportés au Bureau de la Femme du
secrétariat général de la communauté du Pacifique
Sud lors de la 10eme Conférence sur la Condition de la Femme
au Pacifique Sud en 2007.
Nombre de partenaires : Près de la moitié des
personnes interrogées ont eu deux ou plusieurs partenaires durant
l'année écoulée dont plus de garçons (14 maximum)
que de filles (10 maximum). Seuls 0.6% des jeunes disent avoir eu des
partenaires commerciaux, en majorité les filles 1.4%. Le taux
d'utilisation du préservatif aussi bien chez les filles que chez les
garçons, est de 45%. Lors du premier rapport 45.6% en ont utilisé
un et 43.6% lors du
dernier Test de dépistage: Il y a 24.4% (18.7% ~ et
31.5% ?) de jeunes quiont déjà fait un test de
dépistage du VIH volontaire. Le pourcentage de tests
effectués de manière systématique lors de
consultations (10.3 % de garçons et 17.9% de filles) est faible.
Au cours de cette même étude, il a été
montré aussi que d'une façon générale,
l'étendue de ces connaissances concernant aussi bien les modes de
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
transmission que de prévention est de 36.2 %.
(Indicateur sur le nombre de réponses correctes et le rejet des
idées fausses). Ce manque de
connaissances globales peut entraîner des comportements
à risque dans une population vulnérable. 62.4% des jeunes ayant
des connaissances correctes des principaux modes de transmissions du VHI ont
suivi les cours jusqu'au lycée (47.2%) ou à l'université
(14.9%). Plus le niveau d'éducation est bas, plus les connaissances sur
le VIH/SIDA sont pauvres. On peut établir un lien entre le niveau
scolaire et l'étendue des connaissances. Selon l'attitude favorable face
aux personnes séropositives ou malades du SIDA 77.4 % des jeunes
interrogés ont une attitude favorable face aux personnes
séropositives. 73.5 % se déclarent prêts à accepter
de partager un repas avec une personne séropositive et 69.2 % à
acheter des marchandises chez un épicier séropositif. Mais la
maladie est encore très stigmatisée : ils sont 76.3 % à
vouloir que cela reste secret si jamais un membre de leur famille était
infecté, et 92.2% à penser que le VIH/SIDA touche tout le monde
mais plus particulièrement certaines catégories de personnes :
13.8% pensent que cette maladie touche, entre autres, les homosexuels et 18.0
%, entre autres, les blancs (européens).
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
II. LA POPULATION CIBLE :
La population cible d'une étude est la population qui
est directement concernée par le phénomène
étudié. De ce fait, la population cible de notre étude est
composée de l'ensemble des aides familiales des quinze (15) quartiers de
la commune urbaine de Sikasso.
III. LA ZONE D'ETUDE :
Notre étude s'est déroulée du 12
au 25 Septembre 2011 dans la commune urbaine de
Sikasso.
III.1. CONTEXTE ADMINISTRATIF ET GEOGRAPHIQUE :
Capitale de la 3e Région administrative du
Mali, la Commune Urbaine de Sikasso est une ville carrefour qui fut
créée par arrêté n°1230/AP du 17 février
1954 du Gouverneur Général de l'Afrique Occidentale
Française. Érigée commune mixte en 1956 par
Arrêté N° 1919/APRS du 22 Mai 1956, elle devient commune de
plein exercice, par la loi N° 59/APRS du 30/12/1959. Devenue commune
urbaine depuis 1997, suivant la loi N° 97- 020 du 7/03/1997, elle
s'étend sur 27 550 km2 et comprend 15 quartiers et 28 villages. De sa
création à ce jour, la commune de Sikasso a connu vingt et deux
(22) Maires qui se sont succédé. Située dans la zone
soudanaise, Sikasso bénéficie du climat tropical soudanais
caractérisé par une pluviométrie variant de 1300 à
1500 millimètres par an. Ainsi les températures sont plus
clémentes (37°à 39°C) par rapport au reste du pays.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Graphique 1 : Carte administrative de la commune
urbaine de Sikasso.
Source : La monographie de la commune urbaine
de Sikasso.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
III.1.1. LES CIRCONSCRIPTIONS ADMINISTRATIVES :
Les quinze (15) quartiers administratifs :
· Mancourani I · Mancourani II · Bougoula
Ville
· Kaboïla I · Kaboïla II ·
Bougoula Hameau
· Ouayerma I · Ouayerma II ·
Natié
· Sanoubougou I · Sanoubougou II ·
Fama
· Hamdallaye · Lafiabougou ·
Médine
Les six (6) quartiers administratifs
spontanés :
· Mamassoni · Babemba · Bankoni
· Lafiabougou Koko · Sabalibougou ·
Sirakoro (Route de Bouaké)
A cela il faut ajouter les 28 villages de l'ex
arrondissement central qui ont été rattachés
à la commune de Sikasso conformément à la loi
n°97-020 du 20 mars 1997 portant modification du ressort administratif de
certaines communes dont Sikasso.
· Zanton - Ziasso · Sokourani - Bougoula
· Bomogo - Diassa
· Tabarako · N'Tobougou ·
Konzanso-Dioula
· Yèrèlombougou · Dickorola - Diassa
· Zanadougou
· Longorole · Kaféla ·
Koulousondougou
· Flazambougou · Yèrèlonziéra
· Badabala
· Banakoni · Karamokobougou ·
Nimporodioula
· Zignasso · Nankoun - Diassa ·
Niangassoni
· Kamalé - Sirakoro · Mamabougou ·
Zondiougoula
· Maken - Diassa · Zamblara · N'Golo -
Diassa
· Sirakoro - Tièmokola
III.1.2. POPULATION :
La population de la commune urbaine de Sikasso est
estimée à 224 605 habitants pour 22
597 imposables après le dernier recensement administratif
à vocation électorale de 2009 composés de :
Sénoufos, Dioulas,
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Miniankas, Bambaras, Dogons, Songhaïs, Bobos,
Malinkés, Peuhls, Kassonkés, Touaregs etc... Pratiquant la
religion musulmane (majorité), le christianisme (catholiques et
protestants) et l'animisme.
La laïcité de l'Etat, l'esprit de tolérance
et les relations de cousinage (sanangouya) font qu'il n'y a pas de
différends religieux.
- Densité :
La densité de Sikasso est de 5,7
habitants par kilomètre carré.
III.1.3. HISTORIQUE :
Trois hypothèses sont avancées pour expliquer
l'étymologie du mot Sikasso. Le Roi DAOULA,
étranger parmi les sénoufos, avait demandé à ses
hôtes l'autorisation de bâtir une nouvelle cité. Les
sénoufos n'auraient pas accepté de gaieté de coeur.
D'où le nom qu'il aurait donné à la ville
Siga-So, c'est-àdire la maison du doute. L'orthographe
actuelle du mot Sikasso aurait été empruntée à une
expression du dialecte Bambara et voudrait dire la maison du doute. La
contrée qu'occupe Sikasso était riche en gibiers, notamment en
éléphants et elle attirait de nombreux chasseurs. Une vieille
femme, Souko ou Siko, qui vendait de la
bière de mil appelée dolo, aurait compris que
les chasseurs pourraient faire prospérer son commerce. Elle se serait
donc installée près du marigot et son campement serait devenu le
lieu de rendezvous des chasseurs et des voyageurs. Ce campement aurait
été appelé SIKAKA-S0 : ce qui signifie en bambara la
maison de Sika. Par contraction, le nom serait devenu
Sika-So. Telle est l'origine de Sikasso. Le site de Sikasso
est encore appelé aujourd'hui Soulo-khan par les
villageois proches de Sikasso (Soulo signifie éléphant et khan
veut dire maison).
III.1.4. GEOGRAPHIE :
- Physique :
La région de Sikasso est située au Sud du Mali.
Elle comprend sept cercles plus la commune urbaine de Sikasso qui comprend
également quinze (15)
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
quartiers et vingt et huit (28) villages. Ville carrefour,
située à 380 km environ de Bamako, la capitale
du Mali, Sikasso est devenue un lieu d'immigration pour les ressortissants de
toutes les régions du Mali à cause de sa position
géographique et économique.
- Superficie :
La superficie initiale de Sikasso est de 28 550
kilomètres carrés. Mais aujourd'hui, ses limites sont
entièrement débordées surtout avec le rattachement de
vingt et huit villages de l'ex arrondissement central à la commune de
Sikasso.
- Limite :
Sikasso est située au Sud Est du Mali, à
40 km du Burkina Faso, à 80 km de la
Côte d'Ivoire. Les coordonnées géographiques de la ville
sont de 12°30mm de latitude Nord et de
8°45mm de longitude Ouest.
- Relief :
Dans la commune urbaine de Sikasso, le relief est identique
à celui de l'Afrique de l'Ouest. Il est dominé par une couverture
gréseuse reposant sur le socle Brimiez (époque du
protérozoïque au Précambrien). Le relief est en
général plat et monotone, formé de plaines et de plateaux.
La latitude moyenne de cet ensemble tabulaire se situe entre 300
et 400 mètres.
- Climat :
Sikasso, au Sud du pays, se situe dans la région la
plus arrosée que l'on nomme la zone soudano-guinéenne. Les
précipitations moyennes annuelles sont supérieures à
1300 mm ; parfois elles dépassent 1500 mm.
La saison des pluies est relativement longue (5
à 6 mois) avec plus de 90 jours de
pluies par an. Durant le mois d'Août, le plus arrosé,
l'humidité relative est supérieure à
80%.
Sur le plan thermique, les températures du mois d'Avril,
mois le plus chaud, sont d'environ 30°C (la moyenne des
maxima en mars-avril est de 37°C).
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Les températures moyennes du mois de Décembre,
mois le plus frais, sont d'environ 24°. L'amplitude
thermique annuelle d'environ 6° est faible. On remarque
que la température fléchit également pendant les mois
d'hivernage (de juin à septembre). Avec les pluies, le maximum diminue
pour atteindre 29°C en Août.
- Hydrologie :
Sur le plan hydrologique, la ville de Sikasso est
arrosée par des marigots qui sont réduits à quelques
flaques d'eau ou qui sont à sec en fin de saison sèche. Quatre
marigots se jettent dans le lac Lotio (65
kilomètres).
· le Nougoudo Koni au Sud (4
kilomètres)
· le Kotoroni traversant Mancourani (environ
5 kilomètres)
· le Sofa Koni au nord sur l'ancienne route de Koutiala
(3 kilomètres)
· le Bougoula (7 kilomètres).
- Agriculture :
L'économie de Sikasso est basée sur
l'agriculture. Les conditions naturelles sont favorables à son
développement et à sa diversification. La polyculture domine.
Quant à la culture sèche, on y trouve : le dah fibre, le
sésame, le soja, le mil, le sorgho, le radis, le riz, l'arachide, le
niébé, le fonio, les cultures fourragères.
Quant à la culture maraîchère on y trouve :
la pomme de terre, la patate douce, les carottes, les oignons, les tomates, les
acajous, les piments, les pastèques, le gombo, le chou pomme, le
concombre, la laitue, la betterave. Enfin, quant à l'arboriculture, on y
rencontre : les manguiers, les orangers greffés, les mandariniers, les
goyaviers et les bananiers.
A Sikasso, on trouve également quelques arbres : le
baobab, le karité, le néré, le tamarinier et le
kapokier.
- Faunes :
La contrée qu'occupe Sikasso était riche en
gibiers, notamment en éléphants et attirait de nombreux
chasseurs. Maintenant il n'y a plus rien de tout cela.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
III.2. CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE :
III.2.1. ASPECTS HUMAINS :
Sikasso est le lieu de rencontre de plusieurs ethnies. Les
groupes ethniques désignés comme autochtones sont les
Sénoufos qui constituent le groupe le plus important. La population de
Sikasso et de ses environs sont également composés de multiples
autres groupes dont certains sont implantés depuis fort longtemps : Les
Samogos, les Dioulas, les Miniankas, les Malinkés, les Bobos, les
Peulhs, voire les Dogons, les Songhoïs, les Touaregs et les
Kassonkés.
III.2.2. MODE DE VIE :
Les coutumes et traditions sont basées sur la
discrétion, la société sénoufo est beaucoup
attachée à sa culture. On y trouve :
· des symboles : les fétiches, les masques, les
êtres, les animaux, les objets de la nature, des mots de passe, des
façons de se vêtir et des signes d'appartenances qui permettent
aux initiés d'un système de se reconnaître.
· des rites : les activités qu'ont en commun les
membres d'une association, même si souvent ces activités sont
vidées de toute justification technique (respect des totems).
· des héros qui sont des modèles de
comportement. Pour devenir un héros, l'individu est soumis à une
véritable ascèse au plan comportemental (sexe, nourriture, parole
etc...) sous l'observation des autres membres de l'association. L'initiation se
fait à tous les âges, dès qu'on est circoncis pour les
garçons. Tous ces aspects contribuent à faire la valeur de la
culture sénoufo. Jusqu'à la circoncision ou à l'excision,
les jeunes garçons ou les filles ne font pas l'objet d'une attention
particulière. Mais on veille déjà à leur
comportement et à leur langage. La circoncision ne fait pas l'objet,
chez les sénoufos, d'une cérémonie particulière.
Mais il faut noter que certaines associations n'admettent pas les jeunes
garçons non circoncis. Sinon pour lever leur équivoque, de jeunes
sénoufos sont circoncis dès le berceau (premier mois après
la naissance).
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
L'initiation de la jeune fille suit des étapes depuis
l'excision jusqu'au mariage et à son installation dans le foyer.
III.2.3. RELIGION ET CULTES :
Quatre (4) grandes communautés religieuses cohabitent
pacifiquement dans la commune urbaine de Sikasso. Il s'agit des
communautés musulmanes (la plus importante), catholique, protestante et
animiste.
Comme lieux et les maisons de culte, il existe au moins deux
(2) mosquées par quartier et une (1) par village, deux (2)
églises catholiques et trois (3) églises protestantes à
travers les quartiers et villages de la commune.
III.2.4. EDUCATION :
Tous les cycles de l'enseignement préscolaire (11),
fondamental (36 établissements de 1er cycle et 21
établissements de second cycle), secondaire général (26),
technique et professionnel (31) et un seul établissement d'enseignement
normal (IFM) existent dans la commune urbaine de Sikasso.
III.2.5. POLITIQUE :
Il existe Vingt et sept (27) partis politiques
déclarés dans la commune urbaine de Sikasso.
III.2.6. LOISIRS :
III.2.6.a. Sports :
Du point de vue infrastructures, Sikasso possède un
grand stade omnisports à Médine comprenant un terrain de football
gazonné, avec grillage de protection et deux tribunes en bon état
dont l'une couverte.
Il existe aussi un stade municipal bien clôturé,
situé au centre-ville, un autre à Ouayerma II au centre Saint
Jean bosco avec un terrain de basket, un parc des sports pour basket et
volleyball, près de la Maison du Peuple.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
III.2.6.b. Autres Loisirs :
· deux salles de spectacles : la salle Lamissa Bengaly et
l'espace Cicaara ;
· deux Boites de nuit : Handara et l'espace Phoenix ;
· cinq (5) salles de lecture, une (1) salle
Audiovisuelle du centre culturel, un (1) centre culturel de recherche pour la
promotion et la sauvegarde de la culture sénoufo.
III.2.7. ECONOMIE : III.2.7.a. L'agriculture
:
L'agriculture est l'activité principale des Sikassois.
De par le volume global de production des céréales (mil,
maïs, sorgho etc...) et des tubercules (ignames, patates, pomme de terre),
Sikasso reste une zone agricole par excellence. Elle est aussi une zone
agricole propice aux cultures industrielles (coton avec la CMDT, thé
avec l'opération Farako et le pois sucré).
III.2.7.b. L'élevage :
Les années de sécheresse au Mali (1972, 1973,
1983, 1984) ont fait se replier vers Sikasso, de nombreux troupeaux des
régions plus septentrionales. Ainsi, des éleveurs peulhs de Mopti
et de Ségou avec leurs troupeaux se sont implantés dans la
commune de Sikasso et pratiquant maintenant l'élevage
semi-sédentaire. L'élevage reste leur activité principale
puisqu'ils gardent des troupeaux importants qui se déplacent sur les
terrains de parcours durant la saison sèche à la recherche de
pâturages et de points d'eau (exceptées les vaches
laitières qui ne transhument pas).
III.2.7.c. La pêche :
De longue date, la pêche est le domaine des bozos et
des somonos, ethnies de pêcheurs. Maintenant, Bambaras, Sénoufos
et Dogons résidant à Sikasso sont devenus des pêcheurs.
L'année 1994 fut si abondante en pluies que les pêcheurs ont
opéré dans les champs de maïs ou de coton.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Les marigots et les rivières fournissent une
quantité importante de poissons (silure, mormyres, capitaines, carpes,
synodontes).
III.2.7.d. Le commerce :
De par sa position géographique, Sikasso est une ville
carrefour entre trois Etats : la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et la
Guinée Conakry. Trois routes nationales traversent Sikasso ou partent de
Sikasso :
· la nationale 7, bitumée allant de
Bamako à la Côte d'Ivoire traverse la ville;
· la nationale 11, bitumée relie
Sikasso au Nord du pays, c'est-à-dire Koutiala, Mopti, Gao ;
· la nationale 10, bitumée relie
Sikasso au Burkina Faso.
Les échanges de la ville avec les pays frontaliers ou
avec l'intérieur du pays empruntent ces axes routiers. Ville carrefour,
ville frontalière, Sikasso est un important centre d'échange
portant surtout sur les produits agricoles, en particulier les
céréales, les légumes, les fruits et les denrées de
première nécessité. Ces échanges ont lieu
quotidiennement ou lors de la foire du grand marché.
III.2.7.e. L'artisanat :
Selon les statistiques nationales, les artisans
représentent la couche socioprofessionnelle la plus importante. Il est
difficile d'estimer le nombre exact d'artisans à Sikasso. Seuls peuvent
être recensés avec certitude les membres des associations. Il
existe de nombreuses associations regroupées au sein d'une coordination
dont le droit d'adhésion s'élève à 2500F CFA. On
dénombre plus d'une quinzaine d'associations d'artisans.
III.2.7.f. La cueillette :
La cueillette est l'activité principale des
sikassoises. Pendant la saison pluvieuse, elles cueillent les fruits de
karité, vendent ces fruits et font du beurre de karité avec les
graines. Pendant les mois de Mars, Avril et Mai elles cueillent les fruits que
sont les mangues et les goyaves.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Elles cueillent les oranges pendant presque toute
l'année. Les papayes sont cueillies pendant la saison froide.
III.2.7.g. Les activités industrielles
:
- La CMDT : Compagnie Malienne de
Développement des Textiles. Il s'agit d'une entreprise mixte à
capitaux étatiques et privés. Sa gestion est assurée par
des cadres nationaux. Elle intervient sur deux volets essentiels : un volet
agricole et un volet « développement industriel » qui consiste
en l'égrenage du produit à Sikasso. Deux usines d'égrenage
sont installées à Sikasso : 1a 1ere usine date de 1963, la
2eme usine date de 1979. Ces deux usines fonctionnent à 90%
de leur capacité pendant les 6 mois d'égrenage.
- L'EMAMA : Entreprise Malienne de
Maintenance. De 1977, date de sa création, en 1979, c'était un
atelier de maintenance. Par Ordonnance du 9 Avril 1979, elle a
été érigée en société
d'économie mixte. L'entreprise produit des pompes avec des cylindres de
différents diamètres (100, 80, 60cm), les pièces
détachées de ces pompes afin d'assurer la maintenance , les socs
de charrues et les moyeux de charrette.
- Le CECOM : Centre d'Étude, de
Construction et de Maintenance : Il s'agit d'une entreprise privée,
créée en 1993, au capital de 6.300.000F CFA employant plusieurs
personnes dont 3 cadres. L'entreprise produit des tables, des bancs, des
bureaux métalliques et en bois, des menuiseries métalliques, des
vis, poulies, des semoirs pour mil, maïs, riz. Elle étudie la
fabrication de moulins à karité et de maïs, la fabrication
de pompes à eau avec une possibilité d'exportation sur le Burkina
Faso, le Niger, la Mauritanie, le Tchad et La Côte d'Ivoire. Enfin, cette
entreprise assure également la maintenance industrielle, en particulier
dans toutes les usines de la CMDT (rectification de vilebrequins,
alésage de cylindres etc.).
- Les usines : d'huilerie au nombre de trois
(3) sont toutes privées. Une usine de fabrique de carreaux et une
dizaine de boulangeries industrielles.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
III.2.7.h. Les activités touristiques
:
La région de Sikasso n'est certes pas connue comme
Tombouctou, Djenné, Mopti ou le pays Dogon, mais l'histoire et les
évènements qui s'y sont déroulés en font un des
berceaux de l'histoire du Mali.
Elle est pluriethnique et multilingue; ce qui lui vaut une
richesse culturelle. Elle possède beaucoup de potentialités
touristiques telles que :
- la Fosse Commune : C'est le cimetière
des combattants de la liberté tombés sur le champ de bataille du
1er Mai 1898 ;
- la Tombe de Tiéba : Fils de Massa
Daoula, Tiéba fut le 1er Roi du Kénédougou.
Cette tombe se trouve au Sud-Est de Sikasso Kaboïla I et de la
rivière ;
- le Mamelon : Vers la fin de l'année
1891, Tiéba fortifia le Mamelon ; il y construit un réduit
appelé «donjon» qui domine la ville ;
- le TATA : La construction du Tata visait un
triple objectif :
· protéger Sikasso, capitale politique du
Kénédougou, point de ralliement de toutes les troupes
confédérées. A la défense de Sikasso étaient
intégrés les points d'appui que constituaient les 9 villages de
chef de guerre (kélèmansadougou) : Finkolo, Bougoula,
Kaféla, Zangaradougou, N'gourodougou, Sina, Tiola, Finkologanadougou et
Kaboïla.
· protéger les routes commerciales, assurer la
police des caravanes et la canalisation des courants commerciaux dirigés
vers Sikasso, entrepôt, grand marché et centre de visite.
· contrôler la route en direction de l'Est et du
Sud.
Trois grandes étapes peuvent être
distinguées dans la construction du Tata.
· le Tata avant l'avènement de Tiéba ;
· le Tata sous Tiéba ;
· le Tata sous Babemba.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
III.3. CONTEXTE SANITAIRE :
III.3.1. APERÇU GENERAL SUR LA REGION DE
SIKASSO :
La région de Sikasso, troisième région
administrative de la république du Mali avec une superficie de 71.790
Km2 pour 2.720.452 habitants en 2010 (4eme RGPH 2009) soit une moyenne de 38
habitants au Km2, de par sa situation géographique est l'une des plus
peuplées et des plus exposées à la pandémie du VIH
et du SIDA avec un taux de 0.6 % en 2006 (EDSM-IV).
Administrativement elle compte 7 cercles, 144 communes dont 3
urbaines parmi lesquelles la commune urbaine de Sikasso, et son
découpage sanitaire fait état de 204 aires de santé
comportant 193 ASACO.
En plus de son trafic routier très
développé, la région de Sikasso qui est une zone de forte
production agricole, est en passe de devenir un pôle d'attraction pour de
nombreuses populations étrangères en raison de la ruée
vers l'or qu'elle connaît depuis maintenant quelques années.
Cette ruée a pour conséquence la
prolifération des sites informels sur lesquels cohabitent des chercheurs
de fortunes de diverses nationalités sans offre de services de
prévention, de dépistage et de soins VIH et le Sida.
III.3.2. PARTICULARITES DE LA COMMUNE URBAINE DE
SIKASSO :
La commune urbaine de Sikasso sur le plan sanitaire compte :
· un établissement public hospitalier ultra moderne
et fonctionnel ;
· un centre de santé de référence ;
· trois dispensaires ;
· cinq centres de santé communautaire ;
· deux maternités ;
· quatre cabinets de consultation ;
· quatre cabinets de soins ;
· quatre cliniques ;
· trois centres de dépistage et de prise en charge
des malades du SIDA ;
· un grand nombre d'organisation non gouvernementale (ONG)
continue à élaborer des programmes destinés à
sensibiliser les populations sur
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
l'infection par le VIH et ses rapports avec les IST, par la
promotion de l'usage constant du préservatif, le diagnostic rapide et le
traitement approprié des IST.
III.3.3. FACTEURS DE VULNERABILITE DES JEUNES AU VIH
:
Les principaux facteurs de vulnérabilité des
jeunes au VIH sont d'ordre socioculturel, économique, biologique
etc...
Cette vulnérabilité est liée entre autres
à différents facteurs
· la précocité des rapports sexuels
· la prostitution
· le harcèlement et les violences sexuelles
· la drogue et l'alcool
· le mariage forcé ·
l'homosexualité
· les barrières de communication sur la
sexualité entre jeunes et adultes
· le mufti-partenariat sexuel ·
l'analphabétisme
· les rapports sexuels non protégés
· le viol
· la tradition : excision, mariages précoces,
lévirat et sororat
· les migrations internes (campagne/ville) et externes
· la déscolarisation/déperdition scolaire
· le chômage
· la pauvreté · le célibat
géographique
· les situations de handicap · les conflits et
guerres
· l'exploitation sexuelle des enfants.
III.3.4. REPONSE AU VIH/SIDA DANS LE SECTEUR DE LA
JEUNESSE :
L'épidémie du VIH affecte tous les secteurs,
principalement celui de la jeunesse considéré comme un des
secteurs stratégiques et un maillon important dans la réponse au
VIH. Depuis la signature de la déclaration d'engagement sur le VIH et le
Sida en juin 2001 lors de la Session Extraordinaire des Nations Unies (UNGASS
2001), le Mali considérant le fléau non plus comme un
problème de santé, mais un véritable problème de
développement, a fait de la lutte contre le VIH et le Sida une de ses
priorités. Le pays s'est engagé à faire en sorte que les
jeunes aient accès non seulement à l'information, à
l'éducation mais aussi aux services qui réduisent leur
vulnérabilité à l'infection au VIH.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
IV. L'ECHANTILLONNAGE :
L'échantillonnage est la sélection d'une partie
dans un tout c'est-à dire un ensemble réduit mais
représentatif de la population cible d'une étude. Pour notre
étude, nous avons préféré un
échantillonnage raisonné (l'une des deux méthodes
d'échantillonnage non aléatoire dont l'échantillon est
choisi à dessein, par commodité, ou de manière
discrétionnaire dans Casley et Kumar 1988). C'est ainsi que nous avons
retenu un échantillon de cent (100) individus en nous
référant aux données de l'Enquête
Intégrée de Prévalence et de Comportements en
matière des IST (ISBS) réalisée en 2009 au Mali dans cinq
(05) capitales régionales et qui a concerné 97
aides familiales de la capitale régionale de Sikasso.
Nous avons pensé qu'un tel nombre d'individus pouvait
fournir une assez large palette d'informations qui nous permettraient
d'alimenter nos analyses. Les argumentaires en faveur de notre choix sont que
notre recherche est une intervention de petite envergure avec peu de temps
d'exécution (deux semaines) et de ressources financières
limitées, l'indisponibilité de la liste exhaustive des aides
familiales de la commune urbaine de Sikasso.
Pour la collecte des données, l'utilisation du
questionnaire nous a semblé appropriée, dans la mesure où
cet outil nous offre la possibilité de vérifier la logique des
réponses données par les enquêtées.
Enfin, nous avons utilisé la méthode du choix au
hasard pour l'identification des aides familiales afin d'administrer nos
questionnaires.
V. LE QUESTIONNAIRE :
Le questionnaire a été élaboré
pour fournir des informations spécifiques permettant la
réalisation future des interventions plus ciblées en
matière de prévention des IST du VIH et du SIDA.
Afin d'atteindre les objectifs fixés, un seul
questionnaire a été utilisé comportant les six (6) volets
suivants :
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
· Le consentement de l'aide familiale à
participer à l'étude :
A ce niveau la permission a été avant tout
demandée à l'employeuse de l'aide familiale et seulement avec son
accord qu'on a abordé l'enquêtée pour son consentement
à participer à l'étude en la rassurant de l'anonymat sur
son identité et toute la confidentialité de ses réponses
données pendant l'interview.
· L'information sur l'aide familiale
interviewée :
Pour chaque participante, les questions d'ordre
sociodémographique portaient essentiellement sur l'âge, la
scolarité et l'alphabétisation, le groupe ethnique, le revenu
mensuel, le statut matrimonial, l'âge au premier mariage, la provenance
et la religion.
Les questions se rapportant à la provenance et aux
mouvements migratoires sont très importantes dans les tentatives visant
à évaluer les éventuelles populations « relais
». Chaque enquêtée a été interrogée sur
la durée de résidence dans le lieu de l'étude, la
durée de séjour escomptée, les autres localités
visitées au cours de l'année écoulée, et si oui ou
non l'époux ou le fiancé vivait ensemble dans le lieu de
résidence de la participante.
· Les connaissances des aides familiales sur les
IST le VIH et le SIDA :
Ce sont surtout les questions sur l'évaluation des
connaissances sur les IST le VIH et le Sida et l'évaluation du risque
des IST. Deux parties du questionnaire concernaient des informations relatives
aux connaissances en matière des IST du VIH et du SIDA, de soins de
santé. Les questions qui ont été administrées
portaient essentiellement sur les IST et l'évaluation de son risque
pendant les douze (12) derniers mois, les conseils et les traitements
recherchés (l'endroit), les conséquences socio-économiques
des IST non traitées, la compréhension générale du
SIDA (croyances, modes de transmission, moyens de prévention), des
gestes quotidiens qui ne risquent pas de transmettre le VIH, les opinions sur
le SIDA, la connaissance d'une personne vivant avec le SIDA ou d'autres qui en
sont mortes.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
· Les attitudes adoptées des aides
familiales face aux IST au VIH et au SIDA :
Les questions d'attitude portaient essentiellement sur le
dépistage, si oui ou non la participante a déjà
effectué le test de dépistage, sa période et si elle a
obtenu le résultat du test, les raisons qui ont poussé à
faire ou non le test de dépistage. Pour nous acquérir d'une
éventuelle attitude des participantes face aux personnes atteintes du
Sida, nous avons adopté une simulation en posant la question à
savoir si un membre de leur famille contractait le virus du Sida quelle serait
leur attitude.
· Les pratiques comportementales des aides
familiales en matière des IST du VIH et du SIDA :
Les principaux indicateurs de risques de transmission ou
d'acquisition des IST et du VIH peuvent être obtenus à partir de
questions liées aux comportements sexuels. La partie du questionnaire
qui concernait les activités sexuelles tente d'évaluer les
comportements spécifiques aux groupes qui sont parfois liés avec
le risque de transmission de maladies.
Par exemple, certaines questions spécifiques portaient
essentiellement sur l'usage du préservatif (fréquence), nombre de
partenaires sexuels, types de partenaires (épouse, client,
fiancé(e), occasionnel), toutes les préventions utilisées
pour éviter d'infecter d'autres personnes et de s'infecter (usage du
préservatif, l'abstinence, etc...) et tout autre abus physique
rapporté par un partenaire.
· Les facteurs d'exposition des aides familiales
aux séances de sensibilisation sur les IST le VIH et le SIDA
:
A ce niveau nous avons voulu connaître l'exposition des
participantes à l'information par les différents canaux que sont
la télévision, la radio et le journal et par-dessus tout la
participation ou non à une séance de sensibilisation sur les IST
le VIH et le Sida.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
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MALI.
VI. LA COLLECTE DES DONNEES SUR LE TERRAIN :
La collecte des données a été
assurée par deux (2) enquêtrices formées sur le
questionnaire traduit en bambara de manière qu'au cours de
l'enquête les questions soient posées le plus fidèlement
possible par l'enquêtrice.
La sélection des aides familiales a été
faite au hasard et a permis de les interviewer jusqu'à ce que la taille
de l'échantillon soit atteinte. Toutes les aides familiales consentantes
ont répondu à un questionnaire sur leurs comportements. Cette
collecte a permis d'obtenir une série d'informations importantes sur la
dynamique des changements de comportement au sein du groupe ciblé, le
niveau de prévalence des IST et du VIH et les besoins d'adaptation des
messages de changement de comportement.
A chaque étape de l'interview, les participantes
recevaient des explications sur ce que comportait le niveau suivant et devaient
répondre à la question de savoir s'ils souhaitaient continuer ou
pas.
Pour préserver la confidentialité, l'anonymat a
été assuré sur l'identité de la personne
enquêtée.
Le principal avantage pour les participantes a
été la réception des informations socio-sanitaires et des
conseils par rapport aux IST et au VIH, l'évaluation du risque des
IST.
Notre étude sur le terrain s'est déroulée
en deux (2) phases :
· la mobilisation et la formation des enquêtrices
incluant une enquête pré test d'une journée qui nous a pris
une semaine ;
· la collecte des données proprement dite sur le
terrain nous a pris deux (2) semaines pendant lesquelles chacune des
enquêtrices administrait trois (3) questionnaires par jour du lundi au
vendredi de 16h à 18h et cinq (5) questionnaires par jour du Samedi au
dimanche de 14h à 18h en tenant compte de la disponibilité des
aides familiales, des enquêtrices et de notre horaire de travail (De 7h30
à 16h00).
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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VII. LE TRAITEMENT ET L'EXPLOITATION DES DONNEES :
VII.1. TRAITEMENT DES DONNEES :
La saisie des données sur micro-ordinateur a
débuté un jour après le démarrage de
l'enquête sur le terrain, en utilisant le logiciel SPSS 12.
Les deux enquêtrices étaient chargées de
la vérification des questionnaires venus du terrain avant de les
transmettre à la saisie. Cette saisie a été
réalisée par nous-même, pendant deux semaines et a pris fin
un jour après la fin de l'enquête. 50% des questionnaires ont fait
l'objet d'une double saisie pour éliminer du fichier le maximum
d'erreurs de saisie. Par ailleurs, ce contrôle de qualité
permettait de détecter pour chaque enquêtrice, certaines des
principales erreurs de collecte. Ces informations étaient
immédiatement répercutées sur les enquêtrices sur le
terrain lors de nos supervisions de routine afin d'améliorer la
qualité des données.
À la suite de la saisie, les données ont
été nettoyées en vue de vérifier la
cohérence interne des réponses.
VII.2. EXPLOITATION DES DONNEES :
L'exploitation des données s'est déroulée en
3 étapes :
- Vérification : la
vérification consistait en un contrôle d'exhaustivité de
l'échantillon par rapport aux fiches de terrain et en un contrôle
sommaire de la cohérence des données. Ce travail a
commencé à peine deux jours après le début de la
collecte et a été mené parallèlement aux travaux de
terrain. Cette vérification a permis d'améliorer la
qualité des données recueillies.
- Saisie et nettoyage des données :
l'ensemble des opérations de saisie et de nettoyage des données a
été réalisé sur micro-ordinateurs au moyen du
logiciel SPSS 12. À la suite de la saisie, nous avons
procédé au nettoyage des données, à savoir la
vérification de la cohérence interne des réponses
contenues dans les questionnaires, et à la correction des erreurs.
Pour évaluer la qualité des données et
réduire le taux d'erreurs lors de la saisie, 50% des questionnaires ont
été saisies deux fois. En corrigeant les erreurs de saisie ainsi
détectées, on diminue le temps nécessaire au
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
nettoyage des données, qui consiste en la correction
des incohérences à l'intérieur d'un méme
questionnaire, incohérences souvent dues à des erreurs de
saisie.
- Apurement : après la saisie et le
nettoyage des données, un contrôle était fait pour
vérifier la cohérence interne des réponses.
L'ensemble des opérations de contrôle et de
nettoyage des données ainsi que la tabulation des données ont
été réalisés au moyen du logiciel SPSS 12.
VIII. LIMITES ET DIFFICULTES DE LA RECHERCHE :
Comme pour toute oeuvre de recherche, la réalisation de
notre étude ne s'est pas faite sans difficultés. La
première difficulté est que nous avons été
confrontés à une importante réticence de la part des
employeuses des aides familiales au cours de notre enquête. Certaines
questions ont été qualifiées de « trop personnelles
», « gênantes », et nous-même, avons par moments
été traités de trop curieux. Malgré nos diverses
tentatives pour les mettre en confiance, beaucoup des enquêtées
sont restées fermes et même hostiles à notre
questionnaire.
La deuxième difficulté que nous avons
rencontrée se rapporte à notre thème d'étude. En
effet, premièrement en nous entendant parler de SIDA, des
enquêtées ont manifesté tout de suite, une certaine
lassitude, voire un manque d'intérêt parce qu'elles nous ont pris
pour un agent enquêteur travaillant contre rémunération.
C'est ainsi que certaines nous ont proposé d'échanger leurs
informations contre de l'argent.
Deuxièmement, la rareté des études et des
documents sur notre sujet au niveau de notre lieu d'étude surtout
l'indisponibilité de la liste exhaustive des aides familiales de la
commune urbaine de Sikasso.
La troisième difficulté non moins importante a
été le côté financier. Nos ressources
financières étaient limitées, les dépenses ont
été totalement prises en charge par nous-même et l'absence
des moyens de motivation matérielle et financière à offrir
aux agents qui nous ont aidé dans la collecte, le dépouillement
et la saisie des données, surtout aux participantes à
l'étude.
DEUXIEME
000TIE
LA RESTITUTION ANALYTIQUE
DES RESULTATS
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
CHAPITRE 1: CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
Ce chapitre porte sur les caractéristiques
sociodémographiques des enquêtées. Les questionnaires ont
permis de recueillir des informations sur l'âge, le statut matrimonial et
l'âge moyen au premier mariage, la provenance et la durée du
séjour, le niveau d'instruction et d'alphabétisation, la
religion, l'ethnie et le revenu mensuel des enquêtées. Ces
différentes caractéristiques seront utilisées comme
variables d'analyse dans la suite de ce rapport.
I. L'AGE :
L'âge, variable fondamentale dans l'analyse des
phénomènes démographiques, est l'une des informations les
plus difficiles à obtenir de façon précise, lorsque
l'enregistrement écrit des événements (notamment des faits
d'état civil) est loin d'être généralisé,
comme c'est le cas au Mali. De ce fait, un soin particulier a été
accordé à son estimation au moment de l'enquête. On a
demandé aux enquêtées leur date de naissance, puis leur
âge. Lorsque la date de naissance et l'âge étaient obtenus,
l'enquêtrice contrôlait la cohérence entre les deux
informations. Dans le cas où l'enquêtée ne connaissait pas
sa date de naissance ou son âge, l'enquêtrice essayait d'obtenir un
document officiel (carte d'identité, acte de naissance, etc.) où
figurait la date de naissance. Lorsqu'aucun document n'était disponible,
l'enquêtrice devait estimer l'âge de l'enquêtée, soit
par comparaison avec l'âge d'autres membres du ménage, soit par
déduction à partir de l'histoire de l'enquêtée, ou
encore en utilisant des calendriers historiques.
Les résultats présentés au
graphique 2 montrent que la répartition des aides
familiales par groupes d'ages quinquennaux présente une allure assez
régulière, les proportions de chaque groupe d'âges
diminuant régulièrement au fur et à mesure que l'on avance
vers les âges élevés. Ces proportions passent de 86
% pour le groupe d'ages de 15-19 ans à 10 %
pour le groupe d'ages de 20-24 ans et enfin à 4 % pour
le groupe d'ages de 25-29 ans.
La moyenne d'age est de 17,2 ans.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Le constat que nous faisons ici est que les
enquêtées dont l'âge est compris dans l'intervalle de [15 -
19 ans] sont majoritaires.
A ce stade de leur vie, le thème de la sexualité
intéresse probablement ces jeunes.
Graphique 2 : Répartition des
enquêtées par groupe d'âges quinquennal
100
86%
80
60
10% 4%
0
40
20
15 - 19 ans 20 - 24 ans 25 - 29 ans
Source : Les données de notre enquête
II. LE STATUT MATRIMONIAL :
L'importance de cette variable résulte de sa
capacité à fournir des données concernant le degré
d'engagement des enquêtées dans la vie sexuelle ; ceci pouvant
influer sur l'accès aux informations sur le VIH et le SIDA.
Les questions sur l'état matrimonial ont
été posées à toutes les aides familiales
éligibles de l'échantillon. Dans le cadre de notre étude,
ont été considérées comme étant en union
toutes les aides familiales mariées légalement ainsi que toutes
celles vivant en union consensuelle.
Selon cette définition, nous constatons qu'au moment de
l'enquête, la grande majorité des aides familiales
enquêtées (91 %) sont célibataires et
n'ont pas d'enfants. Seule une proportion de 8 % sont
mariées dont 37.5 % de ces mariées vivent en
cohabitation et seulement 1 % était en rupture d'union
(divorcées ou séparées).
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
En ce qui concerne l'âge moyen au premier mariage, cette
variable n'a concerné que les participantes mariées (8 %)
qui l'ont été en moyenne à un âge plus
jeune (16.3 ans) dont les deux extrêmes sont de 15 ans
pour l'age minimum et de 18 ans pour l'age maximum.
Tableau 1 : Répartition des enquêtées
selon le statut matrimonial et l'âge au premier mariage.
Statut matrimonial
|
Fréquence N= 100
|
Pourcentage 100 %
|
Célibataire
|
91
|
91.0 %
|
Mariée
|
8
|
8.0 %
|
Vivant ensemble
|
3
|
37.5 %
|
Divorcée/Séparée
|
1
|
1.0 %
|
Age au 1er mariage
|
N= 8
|
100 %
|
Age moyen
|
16.33
|
|
Age minimum
|
15
|
|
Age maximum
|
18
|
|
Source : Les données de notre enquête
III. LE NIVEAU D'INSTRUCTION :
L'instruction scolaire est un élément social
important qui peut influencer les réponses des enquêtées,
dans la mesure où elle contribue à donner à l'individu,
plus d'autonomie dans la réflexion et dans la compréhension des
choses. C'est donc une variable clé dans notre étude.
Un autre constat que nous pouvons faire par rapport à
cette variable, c'est qu'elle a une incidence sur la nature des réponses
données aux questions
« Connaissez-vous les modes de transmission et les moyens
de prévention du VIH/SIDA? », traitée plus bas. Nous
remarquons en effet, que celles qui ont reçu un niveau d'instruction
sont les plus complètes dans leurs réponses.
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ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Selon les résultats de notre étude, nous
constatons que la proportion des aides familiales n'ayant reçu aucune
instruction est nettement plus élevée (68 %) que
celles qui en ont reçu (32 %).
Par ailleurs, sur les 32 % qui ont
été scolarisées, aucune n'a dépassé le
niveau primaire.
Nous constatons également que le niveau d'instruction
augmente des générations les plus anciennes aux
générations les plus récentes. En effet, la proportion
d'aides familiales sans niveau d'instruction varie avec l'âge, passant de
86.7% parmi celles de 15-19 ans à 10.4 %
parmi celles de 20-24 ans, à 2.9% parmi celles
de 25-29 ans; nous notons également que la proportion d'aides familiales
ayant un niveau d'instruction primaire varie de 84.4% % chez
celles de 15-19ans à 9.4 % chez celles de 20-24 ans,
à 6.2 % chez celles de 25-29 ans.
Par ailleurs, Nous constatons que les écarts entre le
milieu urbain et le milieu rural sont énormes. En effet, le niveau
d'instruction des enquêtées varie considérablement en
fonction de la provenance, les proportions d'aides familiales instruites sont
plus élevées en milieu urbain (65.7 %) qu'en
milieu rural (34.3 %). À cet égard,
malgré les efforts importants consentis par le gouvernement du Mali en
matière d'éducation, nous constatons que le niveau d'instruction
de la population de 6 ans et plus demeure encore faible chez les femmes,
surtout en milieu rural.
Graphique 3 : Répartition des
enquêtées selon le niveau d'instruction
68% 32%
Aucun Primaire
Source : Les données de notre enquête
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
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MALI.
IV. LE NIVEAU D'ALPHABETISATION :
Au cours de l'enquête, on a demandé à
celles qui n'avaient aucun niveau d'instruction et à celles qui avaient
déclaré avoir atteint le niveau primaire, si elles savent lire
une phrase rédigée dans une des langues officielles ou
nationales. Trois modalités ont été retenues :
«sait lire facilement une phrase», «sait lire difficilement
une phrase», ou «ne sait pas du tout lire une
phrase».
Ainsi selon les données du tableau 1, nous constatons
qu'un peu moins de la moitié des aides familiales (47 %)
sont considérés comme étant
alphabétisées. En d'autres termes, dans l'ensemble, la proportion
d'analphabètes est de 53 % chez les aides
familiales.
La proportion d'aides familiales alphabétisée
varie sensiblement selon la provenance (Tableau 3). En
provenance du milieu urbain, 36.1 % des aides familiales
savent lire facilement une phrase rédigée dans une des langues
officielles ou nationale et 42.5 % savent lire difficilement
contre respectivement 19.1 % qui savent lire facilement et
2.1 % savent lire difficilement en provenance du milieu
rural.
Graphique 4 : Répartition des
enquêtées par le niveau d'alphabétisation
40
20
30
60
50
10
0
53%
26% 21%
Aucun Lit facilement Lit difficilement
Source : Les données de notre enquête
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
V. LA RELIGION :
Du point de vue de la religion, on observe, au sein des
enquêtées, une forte proportion de personnes appartenant à
la religion musulmane (95 %).
La répartition des personnes interrogées par
religion se présente comme suit: 5 % des aides
familiales appartiennent à la religion chrétienne tandis que
l'animisme n'était représenté que dans l'ordre d'un
(1 %) des cas.
Graphique 5 : Répartition des
enquêtées selon la religion
95%
100
80
60
40
4% 1%
20
0
Musulmane Chrétienne Animisme
Source : Les données de notre enquête
VI. LE GROUPE ETHNIQUE :
La subdivision de l'échantillon selon l'appartenance
ethnique se présente de la façon suivante : dans le groupe, nous
avons enregistré 5 % de Bambara ; 30 %
de Dogon qui sont les plus nombreux de l'échantillon ; 25 %
de Bobo un peu plus nombreux ; 15 % de Minianka
(Ethnie originaire) ; 2 % de Sonrhaï (Ethnie du nord) qui
sont rares ; 3 % de Peulh et viennent enfin les Senoufo qui
représentent 20 % (Ethnie originaire).
Dans l'ensemble, nous remarquons facilement que dans
l'échantillon, les Dogons (30 %) et les Bobos
(25 %) sont de très loin majoritaires, ce qui est du
reste logique quand on considère qu'ils constituent aussi l'ethnie qui
pratique le plus le phénomène d'immigration des jeunes femmes et
filles rurales vers les grandes villes.
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
La zone d'étude est habitée par une population
hétéroclite composée de groupes socioculturels et
socioprofessionnels diversifiés.
Cette configuration actuelle du peuplement est le
résultat de longues et profondes mutations qu'ont connues les
régions du Mali. L'enquête ayant eu lieu dans la commune urbaine
de Sikasso, la répartition des participantes selon le groupe ethnique
reflète la situation de l'ensemble de cette région.
Graphique 6 : Répartition des
enquêtées selon le groupe ethnique
25
20
30
15
10
5
0
5%
30%
25%
15%
2% 3%
20%
Bambara Dogon Bobo Minianka Sonrhaï Peulh Senoufo Source :
Les données de notre enquête
VII. LA PROVENANCE :
L'importance de cette variable résulte de sa
capacité à fournir des données concernant les origines
géographiques et la mobilité des enquêtées.
Les résultats selon la provenance montrent que la
moitié des participantes (50 %) viennent du milieu
rural contre 49 % du milieu urbain. Ici, le milieu urbain est
assimilé à la commune urbaine de Sikasso (35 %)
et les autres capitales régionales (14 %). La
provenance des pays voisins est de 1 %.
En ce qui concerne la durée du séjour des
enquêtées dans la commune urbaine de Sikasso, la moitié
(50 %) a un séjour durant entre une
(1) à trois (3) années,
15 % ont un fait entre quatre (4) à
six (6) années et 35 % y sont depuis
leur naissance.
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Tableau 2 : Répartition des enquêtées
selon la provenance.
Provenance
|
Fréquence N= 100
|
Pourcentage 100 %
|
Commune urbaine de Sikasso
|
35
|
35 %
|
Autres capitales régionales
|
14
|
14 %
|
Milieu rural
|
50
|
50 %
|
Pays voisins
|
1
|
1 %
|
La durée du séjour
|
N= 100
|
100 %
|
De 1 à 3 années
|
50
|
50 %
|
De 4 à 6 années
|
15
|
15 %
|
Depuis la naissance
|
35
|
35 %
|
Source : Les données de notre enquête
VIII. LE REVENU MENSUEL EN FCFA :
Notre étude a révélé que les aides
familiales ont un revenu mensuel de 5 000 Fcfa dans 60 % des
cas, 20 % sont payées à 4 000 Fcfa et 20
% sont payées à 6 000 Fcfa. Nous voulons
démontrer à travers cette variable que les aides familiales sont
sous payées et étant donné qu'elles viennent en ville pour
y travailler et ainsi soutenir financièrement leur famille et
réunir leur trousseau de mariage. Elles sont en danger quotidiennement
dans nos grandes villes car non scolarisées, sans expérience et
généralement sans protection dont la plupart sont mineures et ne
maîtrisent pas les questions élémentaires d'une vie saine,
elles courent une vulnérabilité de santé
élevée dont les maladies sexuellement transmissibles faisant
d'elles des groupes à fort potentiel de propagation du VIH et du Sida,
rejets fréquents dans la société, grossesses non
désirées avec leur corollaire d'avortement et d'abandon
d'enfants.
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET PRATIQUES
|
DELTA C
|
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET
|
Bamako
|
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme
REGION DU MALI.
|
2012
|
Graphique 7 : Répartition des
enquêtées selon le revenu mensuel
60%
60
40
20
0
20%
20%
4 000 fcfa 5 000 Fcfa 6 000 Fcfa
Source : Les données de notre enquête
Tableau 3 : Répartition par niveau d'instruction
et d'alphabétisation des enquêtées selon le groupe
d'âges quinquennal et la provenance.
Caractéristiques
|
Niveau D'instruction
|
Niveau D'alphabétisation
|
Aucun
|
Primaire
|
Aucun
|
Facile
|
Difficile
|
Groupe d'ãges quinquennal
|
N= 68
|
N= 32
|
N= 53
|
N= 26
|
N= 21
|
15 - 19 ans
|
59 (86.7%)
|
27 (84.4%)
|
52 (98.1%)
|
22 (84.6%)
|
12 (57.1%)
|
20 - 24 ans
|
7 (10.4%)
|
3 (9.4%)
|
1 (1.9%)
|
2 (7.7%)
|
7 (33.3%)
|
25 - 29 ans
|
2 (2.9%)
|
2 (6.2%)
|
0 (0%)
|
2 (7.7%)
|
2 (9.6%)
|
Provenance
|
N= 68
|
N= 32
|
N= 53
|
N= 26
|
N= 21
|
Commune urbaine Sikasso
|
20 (29.4%)
|
15 (46.9%)
|
3 (5.7%)
|
12 (46.2%)
|
20 (95.2%)
|
Autres capitales régionales
|
8 (11.8%)
|
6 (18.8%)
|
9 (16.9%)
|
5 (19.2%)
|
0 (0%)
|
Milieu rural
|
39 (57.4%)
|
11 (34.3%)
|
40 (75.5%)
|
9 (34.6%)
|
1 (4.8%)
|
Pays voisins
|
1 (1.4%)
|
0 (0%)
|
1 (1.9%)
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
Source : Les données de notre enquête
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
CHAPITRE II : LA DESCRIPTION DES CONNAISSANCES,
ATTITUDES ADOPTEES, PRATIQUES COMPORTEMENTALES FACE AUX IST, AU VIH ET AU
SIDA.
Les aides familiales interrogées, lors de notre
enquête, étaient concernées au premier plan par les
campagnes d'Information, d'Education et Communication (IEC) lancées
à travers la région de Sikasso par différents intervenants
dans la lutte contre les IST, le VIH et le SIDA sur financement additionnel de
la banque mondiale. Dans le but de bien mener notre étude à
Sikasso, des questions ont été posées sur les
connaissances, les attitudes adoptées et les pratiques comportementales
concernant les IST, le VIH et le SIDA. Les informations ainsi collectées
sont essentielles à l'ajustement des programmes à venir, ainsi
qu'à la mise en place de nouvelles campagnes d'information,
d'éducation et de communication sur le SIDA à l'endroit des aides
familiales.
I. LA DESCRIPTION DES CONNAISSANCES :
I.1. LA CONNAISSANCE DES IST :
Les infections sexuellement transmissibles (IST) pouvant
favoriser la transmission du virus du SIDA, la prévention et la lutte
contre ces infections constituent une priorité. Au cours de
l'enquête, nous avons demandé aux enquêtées si,
à part le SIDA, elles connaissaient d'autres infections qui se
transmettaient par contact sexuel et, si oui, si elles connaissaient des signes
ou symptômes caractéristiques de ces infections chez la femme. De
plus, en demandant aux enquêtées si elles avaient eu une IST ou
des symptômes associés à des IST, il a été
possible d'établir une prévalence déclarée des IST
dans la population des aides familiales apparemment asymptomatiques.
Enfin, certaines questions ont porté sur le comportement
adopté en cas d'infection, en termes de conseil et de traitement.
L'intérêt de cette partie est, après
l'analyse des infections sexuellement transmissibles (IST) et
l'établissement de leur prévalence, de permettre aux
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
différents intervenants de ce domaine de recadrer si
nécessaire la mise en place des programmes de dépistage et de
prévention ciblés.
Le taux de contagion des IST étant plus
élevé que celui du VIH, les effets de leur propagation à
l'intérieur d'une population est plus rapidement visible. Le reflet de
ces comportements à risque permettra de programmer des campagnes de
prévention ciblées.
I.1.a. La connaissance de l'existence des IST :
Dans notre étude, la totalité des aides
familiales interrogées (100 %) ont déjà
entendu parler des IST. Cette information quasi universelle sur l'existence des
IST perçue par les aides familiales peut s'expliquer par le
récent projet en 2011 de sensibilisation en matière de lutte
contre les IST, le VIH et le SIDA financé par la banque mondiale
à travers le SE/HCNLS et exécuté par l'ACOD dans la
commune urbaine de Sikasso à l'endroit de ce public cible
considéré comme la population la plus exposée.
Tableau 4 : Répartition des enquêtées
selon qu'elles aient entendu parler des IST.
Entendu parler des IST
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
N= 100
|
100 %
|
Oui
|
100
|
100 %
|
Non
|
0
|
0 %
|
Source : Les données de notre enquête
I.1.b. Les symptômes des IST cités :
Il ressort du tableau 5 que les
symptômes d'IST cités sont par ordre décroissant : la
douleur abdominale (85 %), la perte malodorante (68
%), la douleur en urinant (65 %) suivi de la perte
vaginale (54 %), ensuite le sang dans les urines (46
%) et enfin la difficulté de tomber enceinte (39
%).
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
De plus, 6 % des enquêtées ont
été incapables de citer un symptôme caractéristique
d'IST chez la femme. Ajouté aux 9 % des
enquêtées qui ne connaissaient aucun symptôme des IST, on
obtient une proportion de 15 % des aides familiales qui n'ont
aucune connaissance des symptômes des IST ou seulement une connaissance
très limitée des IST.
Tableau 5 : Répartition des enquêtées
par les symptômes des IST cités.
Symptômes des IST cités
|
Fréquence N= 100
|
Pourcentage 100 %
|
Douleur abdominale
|
85
|
85 %
|
Perte vaginale
|
54
|
54 %
|
Perte malodorante
|
68
|
68 %
|
Douleur en urinant
|
65
|
65 %
|
Difficulté de tomber enceinte
|
39
|
39 %
|
Sang dans les urines
|
46
|
46 %
|
Pas de symptômes
|
6
|
6 %
|
Ne connait aucun symptôme
|
9
|
9 %
|
Source : Les données de notre enquête
I.1.c. La prévalence déclarée des
IST :
On a demandé aux enquêtées si elles avaient
eu une IST au cours des 12 derniers mois et/ou des symptômes
associés à la présence d'IST.
La prévalence déclarée d'IST et/ou des
symptômes associés à la présence d'IST est
estimée à 21 %. Cependant, le pourcentage
d'aides familiales avec une perte vaginale anormale et malodorante est de
71.4 % et celui avec une plaie ou ulcère vaginal est de
4.8 %.
Rappelons que cette prévalence est basée sur les
seules déclarations des enquêtées et qu'elle doit
être prise comme un ordre de grandeur et non comme une estimation
précise, car la présence de ces différents symptômes
ou signes n'est pas toujours la preuve d'une IST.
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Tableau 6 : Répartition des enquêtées
par la prévalence des IST.
La prévalence déclarée des
IST
|
Fréquence N= 100
|
Pourcentage 100 %
|
Prévalence
|
21
|
21 %
|
Prévalence spécifique
|
N= 21
|
100 %
|
Perte vaginale anormale et malodorante
|
15
|
71.4 %
|
Plaie ou ulcère vaginal
|
1
|
4.8 %
|
Source : Les données de notre enquête I.1.d.
Les recours aux soins :
Parmi les aides familiales ayant déclaré avoir
eu une IST et/ou des symptômes associés aux IST au cours des 12
derniers mois (21 %), on constate que plus de la moitié
(57.1 %) n'ont pris aucune mesure pour traiter leur IST
(tableau 7). Quarante et deux virgule neuf pour cent
(42.9 %) des aides familiales ayant eu une IST ont
recherché un traitement ou un conseil en s'adressant à une
pharmacie ou à un guérisseur traditionnel pour être
traitée ou pour obtenir des conseils.
Dans 22.2 % des cas, les aides familiales
sont allées dans une boutique ou une pharmacie pour obtenir des
médicaments ou des conseils. Dans 77.8 % des cas, les
aides familiales ont recherché des conseils ou un traitement
auprès d'autres sources, comme les guérisseurs traditionnels et
vendeurs ambulants.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Tableau 7 : Répartition des enquêtées
par les recours aux soins.
Les recours aux soins
|
Fréquence N= 21
|
Pourcentage 100 %
|
Oui
|
9
|
42.9 %
|
Non
|
12
|
57.1 %
|
L'endroit visité pour un
remède
|
N= 9
|
100 %
|
Pharmacie ou Boutique
|
2
|
22.2 %
|
Guérisseurs traditionnels ou Vendeurs
ambulants
|
7
|
77.8 %
|
Source : Les données de notre enquête
I.1.e. Les conséquences socio-économiques
des IST citées :
De l'analyse des données du tableau 8,
il se dégage que les conséquences socio-économiques
citées sont de façon décroissante : la perte des revenus
(89 %), la dislocation familiale (84 %),
l'intolérance conjugale (83 %), la discrimination
(72 %), la stigmatisation (58 %) et
l'augmentation des dépenses de la santé (24
%).
Tableau 8 : Répartition des enquêtées
par les conséquences socioéconomiques citées.
Conséquences socio-économiques
citées
|
Fréquence N= 100
|
Pourcentage 100 %
|
Dislocation familiale
|
84
|
84 %
|
Perte des revenus
|
89
|
89 %
|
Intolérance conjugale
|
83
|
83 %
|
Augmentation des dépenses de la
santé
|
24
|
24 %
|
Discrimination
|
72
|
72 %
|
Stigmatisation
|
58
|
58 %
|
Source : Les données de notre enquête
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
I.2. LA CONNAISSANCE DU VIH ET DU SIDA :
L'attitude et le comportement que les populations ont
vis-à-vis du VIH et du SIDA sont largement tributaires, entre autres, de
leur niveau de connaissance de cette maladie c'est pourquoi nous avons
cherché à évaluer les niveaux de connaissance du VIH et le
SIDA et de ses modes de transmission ainsi que la connaissance des moyens de
prévention de l'infection dans la population des aides familiales.
I.2.a. La connaissance de l'existence du VIH et du SIDA
et sa croyance:
Pour décrire le niveau de connaissance de cette
infection par les aides familiales, nous leur avons demandé si elles
connaissaient cette maladie ou si elles en avaient déjà entendu
parler.
Les résultats de notre étude
révèlent que le niveau de connaissance du VIH et du SIDA est
élevé à Sikasso, 100 % des aides
familiales ont déclaré avoir entendu parler du VIH/SIDA dont plus
de la moitié (53 %) y croit. Dans le souci de
comprendre pourquoi certaines enquêtées ne croient pas au VIH et
au SIDA, nous leur avons posé la question de savoir si elles connaissent
personnellement une personne qui a le SIDA ou suspectée de l'avoir,
7 % ont affirmé connaître une personne malade du
SIDA.
Graphique 8 : Répartition des
enquêtées selon qu'elles aient entendu parler du VIH et croient au
VIH/SIDA, qu'elles connaissent une PVVIH.
100
40
80
60
20
0
100%
0%
53%
47%
7%
93% Oui
Non
Entendu parler Croit au Connait une
du VIH/SIDA VIH/SIDA PVVIH
Source : Les données de notre enquête
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ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
I.2.b. Connaissance des modes de transmission du VIH et
du SIDA :
Plus de huit aides familiales sur dix (82 %)
ont affirmé connaître un mode de transmission du VIH. On
remarquera tout d'abord dans le tableau 9 que la voie de
transmission la plus connue est la voie sexuelle citée dans 65.9
% des cas. Ensuite, pour ce qui concerne la transfusion sanguine, elle
a été citée dans 52.4 % des cas suivie de
la transmission mère - enfant dans 34.1 %, les
participantes sont moins informées à ce niveau, pourtant elles en
sont les premières intéressées. Quant à
l'utilisation des objets souillés et la sorcellerie, 15.9 %
des aides familiales les connaissent. Enfin, une minorité dans
l'échantillon (8.5 %) soutient que les piqûres de
moustiques peuvent également transmettre le virus du SIDA.
Le niveau de connaissance des modes de transmissions du VIH et
du SIDA, paraît globalement élevé même si certaines
ignorent toujours que les rapports sexuels non protégés, la
transfusion sanguine, les grossesses chez les mères séropositives
et l'utilisation d'objets souillés peuvent être sources
d'infection à VIH.
Vérifions cependant la pertinence des
éléments cités :
- La transmission par voie sexuelle
C'est le mode de transmission le plus répandu au Mali,
et la contamination se fait lors des rapports non protégés, avec
pénétration vaginale ou anale. Les risques sont plus importants
dans les cas de blessure au sexe, d'IST, ou de rapports sexuels traumatisants
(viol).
- La transmission par voie sanguine
La transfusion de sang non testé peut entraîner la
contamination.
- La transmission de la mère à
l'enfant
Une mère infectée peut effectivement transmettre
le virus du SIDA à son enfant, au cours de la grossesse, de
l'accouchement, ou pendant l'allaitement. Cependant, il existe des
méthodes modernes telles que la prise des ARV pour neutraliser les
risques de contamination au cours de la grossesse.
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
- La transmission par l'utilisation des objets
souillés
L'utilisation d'objets tranchants et piquants non
stérilisés tels que les seringues, peut favoriser la transmission
du virus.
- La transmission par la sorcellerie
Depuis fort longtemps, certains persistent à croire que
les pratiques de sorcelleries peuvent transmettre le virus du SIDA, il n'a
jamais été démontré.
- La transmission par les piqûres de
moustiques
Bien que des rumeurs tentent parfois de faire croire que les
moustiques sont aussi des vecteurs de transmission du VIH, il n'en est rien de
tel.
- La transmission par les pratiques
culturelles
Par ailleurs, l'excision, le lévirat, le sororat, la
scarification, et les tatouages, sont des pratiques culturelles qui peuvent
accroître les risques de transmission du VIH.
Tableau 9 : Répartition des enquêtées
selon les modes de transmission du VIH et du SIDA cités.
Modes de transmission du VIH cités
|
Fréquence N= 82
|
Pourcentage 100 %
|
Rapport sexuel non protégé
|
54
|
65.9 %
|
Transfusion sanguine
|
43
|
52.4 %
|
Instruments souillés
|
13
|
15.9 %
|
Piqûres de moustiques
|
7
|
8.5 %
|
Sorcelleries
|
13
|
15.9 %
|
Mère à l'enfant
|
28
|
34.1 %
|
Source : Les données de notre enquête
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
I.2.c. Connaissance des moyens de prévention
contre le VIH et le SIDA :
La connaissance des moyens de prévention
appropriés est essentielle pour se protéger de l'infection. Avec
l'abstinence, la limitation des rapports sexuels à un(e) seul(e)
partenaire fidèle et non infecté(e) ainsi que l'utilisation du
préservatif demeurent les principaux moyens de prévention de
l'infection par le VIH.
Par les questions « connaissez-vous ces moyens de
prévention » ? et « si oui lesquels » ?, nous avons voulu
déterminer le niveau de connaissance de notre échantillon sur les
moyens de prévention contre le VIH et le SIDA. Moins de la moitié
des enquêtées (47 %) ont affirmé
connaître les moyens de prévention. Les principaux moyens de
prévention énumérés sont :
- l'utilisation correcte du préservatif,
avec 97.9 % de réponses ;
- la fidélité réciproque
prônée par 72.3 % de réponses ;
- l'abstinence sexuelle avant le mariage, pour
68.1 % ;
- la prise des ARV chez les femmes enceintes
avec 53.2 % de réponses.
Le moyen de prévention le plus connu est l'utilisation
correcte du préservatif, mais on aurait pu s'attendre à ce qu'il
soit mentionné par toutes les enquêtées, étant
donné qu'il a fait l'objet d'une grande vulgarisation médiatique
et de distribution.
Outre ces quatre moyens de prévention, d'autres
propositions de réponses ont été faites par les
enquêtées : éviter le vagabondage sexuel, éviter les
mauvaises fréquentations, connaître son statut sérologique,
faire attention aux malades du SIDA, être prudente. Parmi ces
réponses, des éléments tels que le rejet du multi
partenariat sexuel, la connaissance du statut sérologique, le rejet ou
l'abandon des « mauvaises fréquentations », traduisent un
niveau assez satisfaisant de connaissance des moyens de prévention
contre le VIH et le SIDA. Par « mauvaises fréquentations »,
les enquêtées ont voulu sous-entendre la fréquentation des
lieux obscènes (lieux de prostitution), communément
appelés « les maisons closes » par certains. La
fréquentation de ces lieux, et plus précisément des
personnes qui les animent, est effectivement dangereuse dans la mesure
où les professionnels de sexe constituent l'un des groupes les plus
exposés au SIDA.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Tableau 10 : Répartition des
enquêtées selon les moyens de prévention du VIH et du SIDA
cités.
Moyens de prévention du VIH
cités
|
Fréquence N= 47
|
Pourcentage 100 %
|
Abstinence sexuelle
|
32
|
68.1 %
|
Utilisation correcte du préservatif
|
46
|
97.9 %
|
ARV chez les femmes enceintes
|
25
|
53.2 %
|
Fidélité réciproque
|
34
|
72.3 %
|
Autres
|
5
|
10.6 %
|
Source : Les données de notre enquête
I.2.d. Connaissance des gestes quotidiens qui ne
transmettent pas le VIH :
Au moins deux aides familiales sur dix (23 %)
ont affirmé connaître les gestes quotidiens qui ne risquent pas de
transmettre le VIH.
Il ressort de notre étude que le geste quotidien le
plus cité est de serrer la main à un malade du SIDA dans
47.8 %, suivi du geste d'entretenir une amitié avec un
malade du SIDA dans 39.1 %, ensuite celui de manger, de jouer
et de se promener ensemble dans 30.4 %, enfin le geste de
dormir ensemble dans 21.7 %.
A côté de ces gestes, d'autres propositions de
réponses ont été mentionnées : dialoguer, utiliser
les mêmes toilettes et les mêmes objets (vêtements, seaux,
ustensiles).
Aucun de ces gestes n'infecte du SIDA. Bien au contraire, ces
petits gestes quotidiens viennent en réconfort aux malades qui se
sentent ainsi soutenus et non délaissés.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Tableau 11 : Répartition des
enquêtées selon les gestes quotidiens.
Gestes quotidiens cités
|
Fréquence N= 23
|
Pourcentage 100 %
|
Se serrer la main
|
11
|
47.8 %
|
Devenir amie
|
9
|
39.1 %
|
Manger ensemble
|
7
|
30.4 %
|
Dormir ensemble
|
5
|
21.7 %
|
Jouer et se promener ensemble
|
7
|
30.4 %
|
Autres
|
2
|
8.6 %
|
Source : Les données de notre enquête
I.2.e. Les opinions sur le VIH et le SIDA :
Toutes les enquêtées ont pu donner au moins une
opinion sur le VIH et le SIDA, et le tableau suivant nous en dit plus sur les
opinions proposées.
Tableau 12 : Répartition des
enquêtées selon les opinions citées sur le VIH et le
SIDA.
Les opinions sur le VIH et le SIDA
|
Fréquence N= 100
|
Pourcentage 100 %
|
Histoire pour se remplir les poches
|
30
|
30 %
|
Histoire pour décourager les
amoureux
|
17
|
17 %
|
L'apparence ne montre pas une PVVIH
|
71
|
71 %
|
Maladie des infidèles
|
71
|
71 %
|
Les condoms contiennent le virus
|
68
|
68 %
|
Source : Les données de notre enquête
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
II. LA DESCRIPTION DES ATTITUDES
ADOPTEES :
II.1. TEST DE DEPISTAGE VOLONTAIRE ET RETRAIT DU RESULTAT
:
Au cours de notre enquête, nous avons demandé aux
enquêtées si elles avaient déjà effectué un
test de dépistage du VIH, et dans l'affirmative, si elles avaient
reçu les résultats de leur test.
A ce niveau, seule une aide familiale sur cinq (20
%) a fait son test de dépistage parmi lesquelles 80 %
ont été retirés leur résultat.
Ce qui laisse entendre que la quasi-totalité des aides
familiales (80 %) n'ont jamais effectué de test du
VIH.
Graphique 9 : Répartition des
enquêtées selon le test de dépistage et le retrait du
résultat.
80% 80%
40
80
20
60
0
20%
20%
Oui Non
Effectuer le test Retirer le résultat
Source : Les données de notre enquête
II.2. LES RAISONS DE NON REALISATION DU TEST DE DEPISTAGE :
Le tableau 13 présente les raisons de non
réalisation du test de dépistage. Iien ressort que la
quasi-totalité des aides familiales (80 %) n'ayant pas
fait
leur test de dépistage du VIH et du SIDA le justifient
comme suit : « ne connaît pas un endroit pour faire le test
» dans (88.8 %),
« mal informée sur le SIDA » dans
(56.3 %),
« peur d'apprendre qu'on a le SIDA » dans
(52.5 %),
« pas accès à un centre de santé
» dans (51.3 %),
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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« manque de courage » dans (42.5
%)
« manque de confiance aux centres de santé »
dans (15 %)
Tableau 13 : Répartition des
enquêtées selon les raisons de non réalisation du test de
dépistage.
Les raisons de non réalisation du
dépistage
|
Fréquence N= 80
|
Pourcentage 100 %
|
Peur d'apprendre qu'on a le Sida
|
42
|
52.5 %
|
Manque de courage
|
34
|
42.5 %
|
Mal informée sur le SIDA
|
45
|
56.3 %
|
Manque de confiance aux centres de santé
|
12
|
15.0 %
|
Pas accès à un centre de santé
|
41
|
51.3 %
|
Ne connaît pas un endroit pour le test
|
71
|
88.8 %
|
Source : Les données de notre enquête
II.3. LES LIEUX DE DEPISTAGE :
Une proportion de 29 % de
l'échantillon enqueté a déclaré connaître
l'existence d'une structure où l'on peut faire le test de
dépistage du VIH et du SIDA. Le tableau 14 en est la
parfaite illustration.
Tableau 14 : Répartition des
enquêtées selon les lieux de dépistage
cités.
Les lieux de dépistage cités
|
Fréquence N= 29
|
Pourcentage 100 %
|
Hôpital
|
7
|
24.1 %
|
CsRéf
|
7
|
24.1 %
|
Cscom
|
10
|
34.5 %
|
CCDV
|
14
|
48.3 %
|
Cerkes
|
20
|
69.0 %
|
Centre l'éveil
|
12
|
41.4 %
|
Source : Les données de notre enquête
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
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II.4. LES ATTITUDES ADOPTEES FACE A UNE PVVIH :
Le comportement que les gens adopteraient dans
différentes situations face à des personnes séropositives
ou malades du sida est révélateur du niveau de stigmatisation et
de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le
VIH/SIDA.
Pour capter ces phénomènes, nous avons
posé la question aux enquêtées pour savoir quelles
attitudes elles adopteraient si elles se trouvaient confrontées à
des situations impliquant des personnes vivant avec le VIH et le SIDA. Plus
précisément, nous avons cherché à savoir si les
enquêtées seraient prêtes à s'occuper chez elles d'un
parent vivant avec le VIH et le SIDA. À partir de ces résultats,
nous avons défini un indicateur qui évalue le niveau global de
tolérance envers les personnes vivant avec le VIH et le SIDA. Les
résultats sont présentés au tableau 15
pour les enquêtées.
Au moins trois aides familiales sur quatre (75
%) ont déclaré qu'elles divorceraient d'avec leur mari
atteint du VIH et le SIDA et 47 % seront prêtes à
les rejeter tandis que 42 % s'adonneraient à leur
discrimination. Par contre, seulement 9 % des
enquêtées ont répondu qu'elles les soutiendraient
moralement et financièrement. En outre, 25 % des aides
familiales affirment qu'elles partageraient les chaussures et 23
% partageraient les habits avec une personne vivant avec le VIH et le
SIDA. On note également que, une aide familiale sur cinq (20
%), moins d'une enquêtée sur cinq (15 %
et 17 %) des participantes, ont respectivement
déclaré qu'elles mangeraient ensemble, qu'elles joueraient
ensemble et qu'elles s'occuperaient d'un membre de la famille atteint de VIH et
le SIDA.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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Tableau 15 : Répartition des
enquêtées selon les attitudes adoptées face à une
PVVIH.
Les attitudes adoptées face à une
PVVIH
|
Fréquence N= 100
|
Pourcentage 100 %
|
Le rejeter
|
47
|
47 %
|
Le discriminer
|
42
|
42 %
|
Partager les chaussures
|
25
|
25 %
|
Partager les habits avec lui
|
23
|
23 %
|
S'occuper de lui
|
17
|
17 %
|
Jouer ensemble
|
15
|
15 %
|
Divorcer d'avec lui
|
75
|
75 %
|
Le soutenir moralement et
financièrement
|
9
|
9 %
|
Manger ensemble
|
20
|
20 %
|
Source : Les données de notre enquête
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III. LA DESCRIPTION DES
PRATIQUES COMPORTEMENTALES (Les comportements à haut risque).
Certains comportements sexuels constituent des facteurs de
risques qui peuvent affecter le niveau de prévalence du VIH. Il est
important de rappeler que les questions concernant les comportements sexuels
sont très délicates à poser et qu'il est possible que
certains comportements à risques n'aient pas été
déclarés. Par ailleurs, la plupart des informations
collectées portent essentiellement sur le comportement sexuel au cours
des douze mois précédant l'enquête, ce qui peut ne pas
toujours refléter un comportement sexuel antérieur.
III.1. ÂGE AUX PREMIERS RAPPORTS SEXUELS :
En tant que déterminant de l'activité sexuelle,
l'age aux premiers rapports sexuels des aides familiales revêt une grande
importance en matière de prévention du VIH.
D'après nos données, plus de trois quarts
(77.6 %) des enquêtées de 12-15 ans, avaient
déjà eu leurs premiers rapports sexuels une fois qu'ils ont
atteint l'âge de 12 ans. Cette proportion varie beaucoup selon
l'âge : Un minimum de 22.4 % parmi celles de 16-18 ans.
Par ailleurs, en atteignant l'âge de 18 ans, la majorité des aides
familiales (52 %) avaient déjà eu leurs premiers
rapports sexuels.
L'âge moyen au premier rapport sexuel chez les
enquêtées est de 14.5 ans. Par ailleurs, on
remarque que la proportion des aides familiales qui n'ont pas encore eu leur
premier rapport sexuel est de 48 %.
A côté de ces différentes proportions,
3 % des enquêtées ne connaissent pas leur
âge au premier rapport sexuel.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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Tableau 16 : Répartition des
enquêtées selon l'âge aux premiers rapports
sexuels.
Âge aux premiers rapports sexuels
|
Fréquence N= 100
|
Pourcentage 100 %
|
Vierge
|
48
|
48.0 %
|
12 à 15 ans
|
38
|
77.6 %
|
16 à 18 ans
|
11
|
22.4 %
|
Ne sait pas
|
3
|
3.0 %
|
Age moyen
|
14.5
|
|
Source : Les données de notre enquête
III.2. AVOIR DES RAPPORTS SEXUELS OCCASIONNELS :
Il ressort du graphique 10 que 28.8 %
des aides familiales ayant eu des rapports sexuels au cours des 12
derniers mois l'ont eu avec des partenaires occasionnels.
28.8%
Oui Non
71.2%
Graphique 10 : Répartition des
enquêtées selon les rapports sexuels occasionnels.
Source : Les données de notre enquête III.3.
LE NOMBRE DE PARTENAIRE SEXUEL :
D'après les résultats du tableau
17, 86.7 % des enquêtées ayant eu des
rapports sexuels occasionnels au cours des 12 derniers mois, ont eu un seul
partenaire sexuel. Le multi partenariat avec deux partenaires concerne une aide
familiale sur dix (13.3 %).
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ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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Tableau 17 : Répartition des
enquêtées selon le nombre de partenaire sexuel.
Le nombre de partenaire sexuel
|
Fréquence N= 15
|
Pourcentage 100 %
|
Un Deux
|
13
2
|
86.7 % 13.3 %
|
Source : Les données de notre enquête
III.4. AVOIR UTILISE LE PRESERVATIF AU DERNIER RAPPORT
SEXUEL :
La pratique des rapports sexuels non protégés
est un facteur de propagation du VIH et du SIDA. L'utilisation de
préservatifs est un moyen efficace pour réduire la contamination
du VIH par voie sexuelle.
Les résultats de notre enquête montrent que
21.2 % des aides familiales ont déclaré avoir
utilisé un préservatif lors des derniers rapports sexuels.
L'utilisation d'un préservatif lors des rapports sexuels à hauts
risques parmi les aides familiales apparaît donc assez faible.
Tableau 18 : Répartition des
enquêtées selon qu'elles aient utilisé le
préservatif ou pas au dernier rapport sexuel.
Avoir utilisé le préservatif
au
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
dernier rapport sexuel
|
N= 52
|
100 %
|
Oui
|
11
|
21.2 %
|
Non
|
41
|
78.8 %
|
Source : Les données de notre enquête
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
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III.5. LES RAISONS D'UTILISATION DU PRESERVATIF :
Les principales raisons d'utilisation du préservatif au
dernier rapport sexuel. Celles-ci sont dans l'ordre décroissant :
« éviter une grossesse » dans
(100 %) des cas ;
« insistance du partenaire sexuel » dans (36.4
%) des cas ;
« éviter les MST/SIDA » dans
(18.2 %) des cas ;
« manque de confiance au partenaire sexuel » dans
(18.2 %) des cas aussi.
Tableau 19 : Répartition des
enquêtées selon les raisons évoquées pour
l'utilisation du préservatif au dernier rapport sexuel.
Les raisons d'utilisation du
préservatif
|
Fréquence N= 11
|
Pourcentage 100 %
|
Pour éviter les MST/SIDA
|
2
|
18.2 %
|
Pour éviter une grossesse
|
11
|
100.0 %
|
Insistance du partenaire sexuel
|
4
|
36.4 %
|
Manque de confiance au partenaire sexuel
|
2
|
18.2 %
|
Source : Les données de notre enquête
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
CHAPITRE III : LA DESCRIPTION DES FACTEURS D'EXPOSITION
AUX SEANCES DE SENSIBILISATION CONTRE LES IST, LE VIH ET LE SIDA.
Ce chapitre présente les principaux résultats
relatifs à l'exposition générale des aides familiales aux
différentes séances de sensibilisation par les messages sur le
VIH et le SIDA.
I. LES DIFFERENTS CANAUX DE SENSIBILISATION :
Au total, 100 % des aides familiales ont
déjà entendu parler ou vu une publicité sur la
prévention du VIH et le SIDA selon différentes sources. Ces
publicités sont beaucoup plus entendues sur les radios (100
%) et vues sur les télévisions (100 %)
qu'à travers les autres médias tels que les affiches, les
panneaux publicitaires et les journaux (0 %).
La quasi-totalité de nos enquêtées
(100 %) regarde la télévision et écoute
la radio tous les jours, contrairement aux autres médias (les affiches,
les panneaux publicitaires et les journaux) qui ne sont pas du tout
regardés compte tenu du niveau d'instruction et
d'alphabétisation.
II. PARTICIPATION A DES SEANCES DE SENSIBILISATION
:
Une forte proportion d'aides familiales (64
%) ont assisté au moins une fois à une séance de
sensibilisation sur le VIH et le SIDA. Il ressort du tableau
20 que les différents contextes dans lesquels ces
séances de sensibilisation se situent sont : 100 %
pendant une activité évènementielle, la projection de film
et la formation d'une ONG, 62.5 % pendant le regroupement dans
le centre d'accueil, 53.1 % pendant une CPN et les causeries
débats, 32.8 % lors d'un counseling et 31.3 %
lors d'un dépistage.
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ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Tableau 20 : Répartition des
enquêtées selon la participation à des séances de
sensibilisation.
Participation à des séances de
sensibilisation
|
Fréquence N= 64
|
Pourcentage 100 %
|
Causeries débats
|
34
|
53.1 %
|
Counseling
|
21
|
32.8 %
|
Projections de film
|
64
|
100.0 %
|
Activités évènementielles
|
64
|
100.0 %
|
Regroupement dans le centre d'accueil
|
40
|
62.5 %
|
Lors d'un dépistage
|
20
|
31.3 %
|
Formation par une ONG
|
64
|
100.0 %
|
Lors d'une CPN
|
34
|
53.1 %
|
Source : Les données de notre enquête
III. Les raisons de non-participation aux
séances de sensibilisation :
Il ressort du tableau 21 que la plupart des
aides familiales (80 %) n'ayant pas participé à
une séance de sensibilisation sur le VIH et le SIDA le justifient comme
suit :
« travaux domestiques » dans (100
%),
« manque de permission » dans (100
%),
« manque d'information » dans (83.3
%),
« distance éloignée » dans
(41.7 %),
« manque de moyen de transport » dans (19.4
%)
Tableau 21 : Répartition des
enquêtées selon les raisons évoquées de
non-participation à une séance de sensibilisation.
Les raisons de non-participation à une
séance
|
Fréquence N= 36
|
Pourcentage 100 %
|
Travaux domestiques
|
36
|
100.0 %
|
Manque d'information
|
30
|
83.3 %
|
Manque de permission
|
36
|
100.0 %
|
La distance éloignée
|
15
|
41.7 %
|
Manque de moyens de transport
|
7
|
19.4 %
|
Source : Les données de notre enquête
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ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
CONCLUSION GENERALE
Cette étude nous aura permis de comprendre beaucoup de
paramètres des connaissances, attitudes adoptées et pratiques
comportementales des aides familiales en matière des IST du VIH et du
SIDA dans la commune urbaine de Sikasso. Elle avait pour objectifs :
- cerner la croyance des aides familiales sur
l'existence du VIH et du SIDA ;
- décrire les connaissances des aides
familiales sur les modes de transmission et les moyens de prévention du
VIH et du SIDA ;
- décrire les attitudes adoptées
des aides familiales face aux IST/VIH/SIDA.
- décrire les pratiques comportementales
des aides familiales en matière des IST du VIH et du SIDA ;
- identifier les facteurs d'exposition des aides
familiales aux séances de sensibilisation de lutte contre les IST, le
VIH et le SIDA.
La plupart des hypothèses que nous avons formulées
ont été vérifiées :
- il ressort des résultats obtenus que la
majorité des aides familiales adopterait de mauvaises attitudes face aux
IST au VIH et au SIDA ;
- en deuxième lieu, les pratiques
comportementales à haut risque, une très faible pratique des
relations sexuelles non protégées, sont observées chez les
aides familiales en matière des IST du VIH et du SIDA ;
- en dernier lieu, l'étude nous a
montré que les facteurs sociaux (travaux domestiques et manque de
permission), économiques (manque de moyens car salaire insuffisant) et
politiques (l'analphabétisme) sont à la base de la faible
sensibilisation des aides familiales.
Par ailleurs, au niveau des connaissances et croyances, nous
avons noté un niveau élevé contrairement à notre
hypothèse formulée à cet effet car les variables
utilisées nous indiquent une bonne connaissance universelle sur les IST,
le VIH et le SIDA qui induit dans une certaine proportion un changement de
comportement sexuel.
Les principaux facteurs d'exposition qui forgent les
Connaissances, Attitudes et Pratiques des aides familiales sont la radio et la
télévision, désignés par les membres de notre
échantillon comme étant les moyens par lesquels ils entendent
parler ou voient les publicités sur la prévention du VIH/SIDA.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Nos résultats montrent que malgré leurs
connaissances élevées, les aides familiales continuent d'adopter
des comportements à risque élevé, ceci laisse penser
à un défaut d'efficacité des méthodes
utilisées dans le cadre de l'information, de l'éducation et de la
communication à leur endroit.
C'est en accordant une priorité spéciale aux
jeunes que l'on parviendra à influer sur le cours de
l'épidémie. Le changement des comportements et des attentes
à un jeune âge permettra d'obtenir des avantages pendant toute la
vie, à la fois pour prévenir le VIH et atténuer la
stigmatisation qui lui est associée. Le défi consiste à
promouvoir des programmes efficaces qui encouragent les jeunes à faire
face au VIH et au SIDA de toutes les manières possibles. Dans tous les
pays où la transmission du VIH a reculé, c'est parmi les jeunes
que les progrès les plus spectaculaires ont été
enregistrés.
Cependant, pour gagner en efficacité, la riposte au SIDA
doit évoluer :
- nous devons avoir des services à
l'écoute des jeunes et qui offrent le traitement des IST et un
accès aux préservatifs, aident les jeunes à se sentir
responsables de leur sexualité et de leur santé reproductive. Les
services de conseil et de dépistage du VIH volontaires et confidentiels
permettent aux jeunes de connaître leur sérologie VIH et d'adopter
des comportements sürs, qu'ils soient ou non infectés ;
- nous devons prêter tout
particulièrement attention aux jeunes vulnérables et à
ceux qui sont particulièrement exposés au risque d'infection ;
- pour que les programmes de
prévention et de prise en charge du VIH et du SIDA soient efficaces, il
est important que les jeunes participent à leur élaboration et
à leur mise en oeuvre ;
- nous devons aussi maintenir les jeunes
à l'école qui, par l'information, la sensibilisation et
l'éducation contribue à les protéger de l'infection
à VIH. Le début de l'adolescence, entre 10 et 14 ans, est une
période au cours de laquelle des modèles durables de
comportements sains peuvent être mis en place, notamment le fait de
retarder le début de l'activité sexuelle, ces comportements sont
susceptibles de modifier le cours du VIH et du SIDA. Il est plus facile
d'adopter dès le départ des habitudes saines que de modifier des
comportements à risque déjà bien établis.
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PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
BIBLIOGRAPHIE
I - RAPPORTS ET ETUDES :
1. Analyse de la situation du VIH en milieu jeune en 2008 au
Mali.
2. Cadre Stratégique National de lutte contre le VIH :
2006-2010, CSN Mali.
3. Connaissances, Attitudes et Pratiques en matière du
VIH/SIDA chez les jeunes de 15-24 au Togo, rapport d'étude, Lomé,
URD, 25p.
4. Déclaration de Politique du Mali en matière de
VIH du 07 Avril 2004.
5. Enquête Démographique et de Santé au
Mali, 4e Edition, EDSMIV 2006.
6. Enquête Démographique et de Santé au
Mali, 3e Edition, EDSMIII 2001.
7. Enquête intégrée sur la prévalence
et les comportements en matière d'IST (ISBS) menée au Mali
d'Avril à juin 2009 : Rapport final 2010.
8. Enquêtes de Surveillance de Deuxième
Génération du VIH et autres IST et Comportements à risque
en Nouvelle-Calédonie : Rapport final 2005-2006.
9. Etude sur les connaissances, attitudes et comportements des
jeunes universitaires d'Alger en matière de l'infection à
VIH/SIDA : Evaluation des actions de proximité. Rapport d'étude
2010.
10. Etude Sur Les Connaissances, Attitudes Et Pratiques En
Matière Des IST/VIH/SIDA En Milieu Scolaire Au Togo :
CAP_SCOL-IST/VIH/SIDA-2008.
11. OMS-UNICEF-FNUAP-ONUSIDA : Santé des jeunes et
développement- Document pour l'examen et l'évaluation des mesures
prises pour la mise en oeuvre du programme mondial d'action en faveur de la
jeunesse jusqu'en l'an 2000 et au-delà. Conférence mondiale des
ministres chargés de la jeunesse- Lisbonne, Portugal 8-12 aout 1998.
12. ONUSIDA : Rapport sur l'épidémie mondiale de
SIDA 2011-Situation de l'épidémie mondiale de VIH à
travers les rapports 2011 des pays membres.
13. ONUSIDA, « Stratégies de prévention
efficace dans les milieux à faible séroprévalence »,
Genève, 2001, 35 P.
14. ONUSIDA, « Influence de l'éducation en
matière de VIH et de santé sexuelle sur le comportement sexuel
des jeunes », bilan actualisé, Genève, 1997, 63 P.
15. Plan Stratégique Sectoriel de lutte contre le VIH et
le SIDA chez les adolescents et les jeunes au Mali, 2010 - 2014.
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
16. Plan Sectoriel de lutte contre le SIDA du Ministère
de la Jeunesse et des Sports du Mali : 2006 - 2010.
17. Plan Stratégique National sur la santé des
adolescents et des jeunes/Division Santé de la Reproduction au Mali.
18. Recensement Général de la Population et de
l'Habitat Mali (RGPH) 2009 par la Direction Nationale de la Statistique et de
l'Informatique (DNSI).
19. Roux (J-P) et Giacobi (M), Initiation à la Sociologie
: Les grands thèmes, la méthode, les grands sociologues, Paris,
éditions Hâtier, 1990,307 P.
20. SFPS, USAID, (( Le SIDA, parlons-en, guide de
développement des messages sur les IST/VIH/SIDA »,
1ère édition, 2001.
21. Surveillance sentinelle du VIH et de la syphilis chez les
femmes enceintes au Mali : 4eme Edition, Rapport final octobre 2007.
22. UNICEF-ONUSIDA-OMS: Les jeunes et le VIH/SIDA, une solution
à la crise, Copyright UNICEF en 2002.
II - MEMOIRES :
1. Bassirou DIARRA, (( Etude des Connaissances,
Attitudes et Pratiques Comportementales de la Population Générale
de Bamako face à la Tuberculose. », Thèse de doctorat, 2005,
Faculté de Médecine de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie FMPOS
de Bamako.
2. Batiana/Onadja (Clotilde A. P), (( SIDA,
facteurs socioculturels et comportements sexuels des adolescents »,
Mémoire de Maîtrise de Sociologie, 1997, FLASHS, Université
de Ouagadougou.
3. Bélemwidougou (Elodie), « Impact
de l'action d'un projet de lutte contre le SIDA sur le comportement sexuel des
jeunes dans la ville de Bobo : Cas du PROMACO », Mémoire de
Maîtrise de Sociologie, 2002, UFR/SH, Université de
Ouagadougou.
4. Sanou (Boubacar), (( SIDA et
négociation sexuelle chez les jeunes hommes célibataires :
enquête à Ouagadougou (Burkina Faso) », Mémoire de DEA
de Sociologie, 1995, Montpellier, Université Paul-Valéry.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
5. Toé (Mélanie Léa
Désirée), « Les rapports de force entre partenaires sexuels
: Difficultés de mise en pratique du discours préventif de lutte
contre le SIDA », Mémoire de Maîtrise de Sociologie, 1997,
FLASHS, Université de Ouagadougou.
6. YAO KE - Appréciation des
connaissances, attitudes et pratiques sexuelles des étudiants face aux
IST et VIH/SIDA. Thèse. Med. Abidjan, Côte d'Ivoire, 2001,
n°2998.
III - OUVRAGES GENERAUX :
1. Balle (F), Médias et
Société, Paris, éditions Montchrestien, 1992, 734P.
2. Blanchet (A) et Ghiglione
(R), Les techniques d'enquête en Sciences Sociales, Paris,
éditions Dunod, 2000, 199 P.
3. Bourdieu (P), La distinction, Critique
Sociale du jugement, Paris, éditions de Minuit, 1979, 670 P.
4. Charmillot (Maryvonne), Les Savoirs de la
maladie : De l'éducation à la santé en contexte Africain,
Paris, éditions Cahiers de la section des Sciences de
l'éducation, 1997, 201 P.
5. Durkheim (E), Education et Sociologie,
Paris, PUF, 1977, 130 P.
6. Durkheim (E), Les Règles de la
méthode sociologique, Paris, éditions PUF, 1999, 149 P.
7. Ghiglione (R) et Matalon
(B), Les enquêtes sociologiques : Théories et Pratique,
Paris, éditions Armand Colin, 1978, 301 P.
8. Grawitz (M), Lexique des Sciences Sociales,
Paris, éditions Dalloz, 1994, 402 P.
9. Grawitz (M), Méthodes des Sciences
Sociales, Paris, éditions Dalloz, 1996, 1019 P.
10. Mendras (H), Eléments de Sociologie,
Paris, éditions Armand Colin, 1997, 248 P.
11. Quivy (R) et Van Campenhoudt
(L), Manuel de recherche en Sciences Sociales, Paris, éditions
Dunod, 1998, 271P.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
IV- REVUES ET BROCHURES :
1. Casterman, (Jean-Benoît),
« Réponses, conseils sur l'amour et la sexualité
», Fisa, Press industry ltd, Douala, Cameroun, Novembre 1996.
2. CHAKIB EL H, DOMINIQUE T, AIMAR E, MOHAMED
B, DEBORAH B, JEAN PIERRE C, CHRISTIAN V. « Connaissances et attitudes du
personnel soignant face au Sida et au risque de transmission professionnelle du
VIH dans deux hôpitaux au Maroc. » Cahiers de Santé, 2000;
10: 315-21.
3. DJENEBA C, PHILIPPE M, SERI D, CHRISTIANE W,
RANCOIS D. « Attitudes et comportements des femmes enceintes face au
dépistage du VIH à Abidjan (Côte d'Ivoire), en 1995 et 1996
: Raisons du refus du test et indifférence face aux résultats.
» Cahiers de Santé, 1998 ; 8 : 238-38.
4. LEONARD F, BENJAMIN E. F, MARINA M,
THEOPHILE, Z.
« Comportements des étudiants infirmiers et
sages-femmes vis-à- vis de la sexualité et de la
prévention des maladies sexuellement transmissibles à Cotonou
(Bénin). Cahiers de Santé, 1997 ; 7 : 165-68.
5. PHILIPPE G, CHARLES B, THAY L,SOPHANN
V,SOPHIE K, FRANCOIS F S M. « Knowledge, Attitudes and practices of
University Students regarding HIV infection in Phnom Penh, Cambodia, 1999.
» Cahiers de Santé, 1999; 9: 377- 82.
6. ROBERT COURTOIS, ETIENNE MULLET, DENIS MALVY
« Comparaison des comportements sexuels de lycéens congolais et
Français dans le contexte du Sida. » Cahiers de Santé, 2001;
11: 49-55.
7. World Relief, « Choisis la vie : Pour
aider les jeunes à faire des choix judicieux », Ouagadougou,
2002.
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
SOMMAIRE iii
LISTE DES TABLEAUX~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~
iv
LISTE DES GRAPHIQUES v
SIGLES ET ACRONYMES vi
DEFINITION DES CONCEPTS CLES vii
RESUME EXECUTIF x
INTRODUCTION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
1
Première partie : Cadre conceptuel et
méthodologique 6
Chapitre I : Le cadre conceptuel
7
I. Problématique~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
~.7
II. Objectifs et hypotheses de l'étude~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~
9
II.1. Objectifs 9 II.1.1.
Objectif général~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~~9
II.1.2. Objectifs spécifiques
9
II.2. Hypotheses 10
II.2.1. Hypothèse principale
10
II.2.2. hypothèses secondaires
11
Chapitre II : La méthodologie
12
I. Revue de la littérature 13
II. Population cible 22
III. Zone d'étude 22
III.1. Contexte administratif et
géographique 22
III.1.1. Circonscriptions administratives
24
III.1.2. Population 24
III.1.3. Historique 25
III.1.4. Géographie~
25
III.2. Contexte socio-économique
28
III.2.1. Aspects humains~ 28
III.2.2. Mode de vie 28
III.2.3. Religion et cultes
29
III.2.4. Education 29
III.2.5. Politique 29
III.2.6. loisirs~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
~29 III.2.6.a. Sports
29
III.2.6.b. Autres loisirs 30
III.2.7. Economie 30
III.2.7.a. Agriculture 30
III.2.7.b. Elevage 30
III.2.7.c. Pêche 30
III.2.7.d. Commerce 31
III.2.7.e. Artisanat 31
III.2.7.f. Cueillette 31
III.2.7.g. Activités industrielles
32
III.2.7.h. Activités
touristiques~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 33
III.3. Contexte sanitaire~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
~34
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
III.3.1. Aperçu général sur
la région de Sikasso....................................
34
III.3.2. Particularités de la commune
urbaine de Sikasso 34
III.3.3. Facteurs de vulnérabilité
des jeunes au VIH............................ 35
III.3.4. Réponse au VIH/SIDA dans le
secteur de la jeunesse............... 35
IV.
Echantillonnage..............................................................................
36
V.
Questionnaire..............................................................................
36
VI. Collecte des données sur le
terrain............................................. 39
VII. Traitement et exploitation des
données....................................... ...
40
VII.1. Traitement des
données..........................................................
40
VII.2. Exploitation des
données...............................................................40
VIII. Limites et difficultés de la
recherche.................................... 41
Deuxième partie : Restitution analytique
des résultats 42
Chapitre I : Caractéristiques
sociodémographiques..................................43 Chapitre
II : Description des connaissances, attitudes adoptées et
pratiques comportementales face aux IST au VIH et au
SIDA.............................. 52
I. Description des
connaissances.............................................................52
I.1. Connaissance des
IST.....................................................................
52
I.1.a. Connaissance de l'existence des
IST............................................. 53
I.1.b. Symptômes des IST
cités................................................................53 I.1.c.
Prévalence déclarée des
IST............................................................54
I.1.d. Recours aux soins 55
I.1.e. Conséquences
socio-économiques des IST citées...........................
56
I.2. Connaissance du VIH et du
SIDA................................................... 57
I.2.a. Connaissance de l'existence du VIH et du
SIDA et sa croyance 57
I.2.b. Connaissance des modes de transmission du
VIH et du SIDA 58
I.2.c. Connaissance des moyens de
prévention contre le VIH et le SIDA... 60
I.2.d. Connaissance des gestes quotidiens qui ne
transmettent pas le VIH.61
I.2.e. Opinions sur le VIH et le
SIDA......................................................
62
II. Description des attitudes adoptées
63
II.1. Test de dépistage volontaire et retrait du
résultat 63
II.2. Raisons de non réalisation du test de
dépistage.............................. 63
II.3. Lieux de
dépistage........................................................................
64
II.4. Attitudes adoptées face à une PVVIH
65
III. Description des pratiques comportementales
(Les comportements à haut
risque) 67
III.1. Âge aux premiers rapports
sexuels.......................................... 67
III.2. Avoir des rapports sexuels occasionnels
68
III.3. Nombre de partenaire sexuel
68
III.4. Avoir utilisé le
préservatif au dernier rapport sexuel 69
III.5. Raisons d'utilisation du
préservatif 70
Chapitre III : Description des facteurs
d'exposition aux séances de
sensibilisation contre les IST le VIH et le
SIDA....................................... 71
I. Différents canaux de
sensibilisation...................................................
71
II. Participation à des séances de sensibilisation
71
III. Raisons de non-participation aux séances de
sensibilisation 72
Conclusiongénérale...........................................................................
73
Bibliographie 75
Annexes 81
Questionnaires 82
000000S
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Annexe 1 : QUESTIONNAIRE
Ce support est conçu pour la collecte des données
dans le cadre de l'élaboration de notre mémoire de fin de cycle
en Master II, option : Gestion du cycle de projet/programme et politique de
développement et dont le thème est : « Etude sur les
connaissances, attitudes adoptées et pratiques comportementales des
aides familiales en matière des IST le VIII et le SIDA dans la commune
urbaine de Sikasso, troisième région administrative du
Mali».
La dite recherche vise à décrire les connaissances
et les croyances des aides familiales sur l'existence du VIH et du SIDA,
décrire aussi leurs connaissances sur les modes de transmission et les
moyens de prévention du VIH et du SIDA, décrire leurs attitudes
adoptées face aux IST au VIH et au SIDA, décrire leurs pratiques
comportementales en matière des IST le VIH et le SIDA et enfin
identifier les facteurs d'exposition aux séances de sensibilisation
contre les IST le VIH et le SIDA.
Veuillez signaler à l'enquêtée le
caractère anonyme du questionnaire.
NB : Ce questionnaire s'adresse uniquement aux aides
familiales.
Merci de votre collaboration.
|
901. Num du Quest. |_|_|_| 902. Nom de l'enquêteur :
910. Nom superviseur sur le terrain
911. a. Date de la supervision
912. a. Enquête re-administrée 1. [ ] oui
2. [ ] non b. Par
|
908. a. Nom d'agent de saisie
__________________________
909. Saisie vérifiée par
|
Volet 1 : Consentement à participer à
l'étude
4 Identifier une aide familiale résidant dans l'un des
quartiers de la commune urbaine de Sikasso.
4 Demander l'accord de son employeuse en lui expliquant
l'intérêt de l'étude.
4 Dire que vous êtes venus vous informer sur ses
connaissances, attitudes adoptées et pratiques comportementales en
matière de lutte contre les IST le VIH et le SIDA.
4 Trouver un endroit où vous pouvez être seules
pendant l'interview sans la participation d'autres personnes.
4 Expliquer que toutes les réponses seront
confidentielles, et que c'est important qu'elle réponde
sincèrement à toutes les questions.
101. Est-ce que la personne a consenti à l'interview ? [
] 1. Oui => Aller à 102 [ ] 2. Non =Terminer
l'interview
102. a. Date de l'interview: ___ /___ / ___ b. Heure de
début _ _ h_ _mn
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Volet 2 : Information sur l'aide familiale
interviewée
201. Quel âge avez-vous ? __ __ans [ ] 88. ne sait pas
202. Avez-vous fréquenté l'école ? [ ] 1.
Oui 4 Q203 [ ] 2. Non4 Q204
203. Si oui, combien d'années d'étude avez-vous
faites ? __ __ Années [ ] 00. N'a pas été à
l'école
204. Quel est votre statut matrimonial ? Cocher une
seule réponse [ ] 1. Célibataire [ ] 2. Mariée [
] 3. Divorcée/Séparée [ ] 4. Veuve
205. Quel âge aviez-vous à votre premier mariage ?
__ __ans [ ] 88. ne sait pas
206. Vivez-vous avec votre mari ? [ ] 1. Oui [ ] 2. Non
207. Vous êtes payées à combien par mois ?
Fcfa
208. Combien d'épouses à/avait votre mari ?
_____épouse(s)
209. Avez-vous eu un/des enfants ? [ ] 1. Oui [ ] 2. Non
210. Quelle est votre religion ? Cocher une seule
réponse [ ] 1. Musulmane [ ] 3. Animiste
[ ] 2. Chrétienne [ ] 99. Autre (Préciser) 237x.
211. Quelle est votre éthnie ? Cocher une seule
réponse
[ ] 1. Bambara [ ] 5. Sonrhaï [ ] 8. Malinke
[ ] 2. Dogon [ ] 6. Peulh [ ] 9. Tamacheck
[ ] 3. Bobo [ ] 7. Senoufo [ ] 10. Sarakole/Soninke/Marka
[ ] 4. Minianka [ ] 99. Autre (Préciser) 238x.
212. Savez-vous lire et écrire dans une langue ? [
]1.Oui4 Q210 [ ]2.Non4 Q211
213. Si oui comment ? Lire la liste et cocher une seule
réponse [ ] 1. Facilement [ ] 2. Avec difficulté [ ] 3.
Pas du tout
214. Depuis combien de temps vivez-vous à Sikasso ?__
__mois __ __années [ ] 15. Si moins d'un mois.
215. Juste avant de venir à Sikasso, où
viviez-vous ? Cocher une seule réponse [ ] 1. Bamako [
] 3. Milieu rural
[ ] 2. Capitale Régionale [ ] 99. Pays voisins
(Préciser) 237x.
216. Où passez-vous la nuit après vos travaux
domestiques ? [ ] 1. Là où je travaille [ ] 3. Dans mon centre
d'accueil
[ ] 2. Chez ma logeuse [ ] 99. Autre (Préciser) 237x.
217. Quel est le nombre de personnes qui habitent dans le
ménage où vous travaillez? __ __personnes [ ] Ne sait pas
218. Le ménage où vous travaillez partage la cour
avec combien de ménages ?__ménage(s)
219. Au cours des 12 derniers mois, pour combien d'employeuses
aviez vous travaillé ? __ __employeuse(s) [ ] Ne sait pas
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
Volet 3 : Connaissances sur les IST le VIH et le
SIDA
Volet 3.1. Connaissances sur les IST :
301. Avez-vous entendu parler des IST ? [ ] 1. Oui 4Q302
[ ] 2. Non 4 Q303
302. Quand une femme a une IST, quels symptômes peut-elle
avoir ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ] 1. Douleur abdominale [ ] 9. Plaie/ulcère
génital
[ ] 2. Pertes vaginales [ ] 10. Verrues génitales
[ ] 3. Pertes malodorantes [ ] 11. Démangeaisons
génitales
[ ] 4. Brûlure en urinant [ ] 12. Sang dans les urines
[ ] 5. Rougeur/inflammation dans partie génitale
[ ] 6. Gonflement de la zone génitale [ ] 13. Perte de
poids
[ ] 7. Difficulté pour tomber enceinte/avoir un enfant
[ ] 8. Pas de symptôme [ ] 14. Ne sait pas
[ ] 99. Autre à spécifier : 401x.
303. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous eu une maladie que
vous avez contractée par contact sexuel ? [ ] 1. Oui [ ] 2. Non [ ] 3.
Ne sait pas
304. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous eu des pertes
vaginales anormales et malodorantes ? [ ] 1. Oui [ ] 2. Non [ ] 3. Ne sait
pas
305. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous eu une plaie ou un
ulcère génital ? [ ] 1. Oui [ ] 2. Non [ ] 3. Ne sait pas
306. La dernière fois que vous avez eu cette MST,
avez-vous recherché un conseil ou un traitement ? [ ] 1. Oui [ ] 2.
Non
307. Où avez-vous recherché un conseil ou un
traitement ?
[ ] 1. Hopital public [ ] 3. Pharmacie
[ ] 2. Centre de santé/Maternité [ ] 4.
Guerisseurs traditionnels
[ ] 99. Autre à spécifier : 401x.
308. Quelles conséquences socio-économiques
peuvent-elles avoir les IST non traitées ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ]
|
1. Dislocation familiale
|
[ ]
|
5. Discrimination
|
[ ]
|
2. Perte des revenus
|
[ ]
|
6. Stigmatisation
|
[ ]
|
3. Intolérance conjugale
|
[ ]
|
7. Baisse de l'épargne
|
[ ]
|
4. Augmentation des dépenses de la santé
|
[ ]
|
8. Perte des bras valides
|
[ ]
|
99. Autre à spécifier : 401x.
|
|
|
Volet 3.2. Connaissances sur le VIH et le SIDA
:
309. Avez-vous entendu parler du VIH ou du SIDA ? [ ] 1. Oui
4Q310 [ ] 2. Non 4 Q501
310. Croyez-vous à l'existence du VIH ou du SIDA ? [ ] 1.
Oui [ ] 2. Non
311. Connaissez- vous personnellement quelqu'un qui est
suspecté d'avoir ou a le sida? [ ] 1. Oui [ ] 2. Non
312. Connaissez-vous ses modes de transmission ? [ ] 1. Oui 4
Q313 [ ] 2. Non 4 Q314
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
313. Si oui lesquelles ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ] 1. Rapport sexuel non protégé [ ] 4.
Piqûres de moustiques
[ ] 2. Transfusion sanguine [ ] 5. Sorcelleries
[ ] 3. Instruments souillés [ ] 6. Mère à
l'enfant
[ ] 99. Autre à spécifier : 401x.
314. Connaissez-vous ses moyens de prévention ? [ ] 1.
Oui 4 Q315 [ ] 2. Non 4 Q316
315. Si oui lesquels ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ] 1. Abstinence sexuelle [ ] 10. Fidélité
réciproque
[ ] 2. Utilisation correcte du préservatif [ ] 11.
Dépistage du VIH
[ ] 3. Test de tout sang destiné à la
transfusion
[ ] 4. Désinfection des instruments utilisés et non
jetables
[ ] 5. Usage individuel des instruments piquants et tranchants
[ ] 6. Utilisation d'instruments à usage unique
[ ] 7. Suppression de l'allaitement au sein [ ] 12. Protection
par les fétiches
[ ] 8. Thérapie anti-rétrovirale chez les femmes
enceintes
[ ] 9. Référence vers un centre
spécialisé des femmes enceintes
[ ] 99. Autre à spécifier : 401x.
316. Connaissez-vous des gestes quotidiens qui ne risquent pas
de transmettre le VIH? [ ] 1. Oui 4 Q317 [ ] 2. Non 4
Q318
317. Si oui lesquels?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données [ ] 1. Se serrer la main [ ] 5.
Partager le même lit
[ ] 2. Partage d'affection [ ] 6. Partager les habits
[ ] 3. Devenir amie [ ] 7. Partager les chaussures
[ ] 4. Manger ensemble [ ] 8. Jouer et se promener ensemble
[ ] 99. Autre à spécifier : 401x.
318. Quelle est votre opinion sur le VIH/SIDA ?
[ ] 1. Histoire pour se remplir les poches [ ] 5. Maladie des
infidèles
[ ] 2. Histoire pour décourager les amoureux
[ ] 6. Pas satisfaite avec le condom
[ ] 3. Partenaire n'aime pas le condom [ ] 7. Condoms contiennent
le virus [ ] 4. Personne semblant bien portante peut être
déjà infectée
[ ] 99. Autre à spécifier : 401x.
Volet 4 - Les attitudes adoptées face aux IST
au VIII et au SIDA
401. Avez-vous déjà effectué le test du
sida ? [ ] 1.Oui4Q402 [ ] 2.Non4Q404
402. Quand avez-vous effectué le test du sida pour la
dernière fois ? __ jours __mois
403. Avez-vous obtenu le résultat de votre test du sida ?
[ ] 1. Oui [ ] 2. Non
404. Connaissez-vous au moins un lieu où se fait le test
du sida? [ ] 1. Oui 4 Q405 [ ] 2. Non 4
Q406
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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
405. Si oui Où est ce ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ] 1. Hopital [ ] 4. CCDV
[ ] 2. Csref [ ] 5. CERKES
[ ] 3. Cscom [ ] 6. Centre l'éveil
[ ] 99. Autre à spécifier : 401x.
406. Quelles sont les raisons qui vous poussent à ne pas
faire le test du sida ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ] 1. Peur d'apprendre qu'on a le sida [ ] 4. Manque de
confiance aux centres de santé
[ ] 2. Manque de courage [ ] 5. N'a pas accès à un
centre de santé
[ ] 3. Mal informée sur le sida [ ] 6. Ne connait pas un
endroit pour le test
[ ] 99. Autre à spécifier : 401x.
407. Si un membre de votre famille contractait le virus du sida,
Quelle attitude adopteriez-vous face a cette personne ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ]
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1. S'éloigner de lui
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[ ] 10. Partage le même lit
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[ ]
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2. Le dénigrer
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[ ] 11. Divorcer d'avec lui
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[ ]
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3. L'abandonner
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[ ] 12. L'humilier
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[ ]
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4. Le rejeter
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[ ] 13. Devenir son ennemie
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[ ]
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5. Le montrer du doigt
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[ ] 14. Faire une différence entre lui et les autres
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[ ]
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6. Le discréditer
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[ ] 15. Le soutenir moralement et financièrement
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[ ]
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7. Partager les habits
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[ ] 16. Manger ensemble
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[ ]
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8. S'occuper de lui
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[ ] 17. Partager les chaussures
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[ ]
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9. Jouer ensemble
|
[
|
] 99. Autre à spécifier : 401x.
|
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Volet 5. Les pratiques comportementales en
matières des IST le VIII et le SIDA
501. A quel âge avez-vous eu vos premiers rapports sexuels
? __ __ans [ ] 00.Si vierge4 Q506
502. Au cours des 12 derniers mois, aviez-vous eu un partenaire
sexuel ? [ ] 1. Oui 4 Q503 [ ] 2. Non 4
Q505
503. Au cours des 12 derniers mois, Aviez-vous eu des rapports
sexuels occasionnels ? [ ] 1. Oui 4 Q504 [ ] 2. Non 4
Q505
504. Si oui avec combien de partenaires sexuels ?
Cocher une seule réponse [ ] 1. Un seul [ ] 3. Trois
[ ] 2. Deux [ ] 99. Autre à spécifier 204x.
505. Quand avez-vous eu vos derniers rapports sexuels ? __ __
jours __ __ mois
506. Avez-vous entendu parler des préservatifs ? [ ] 1.
Oui4Q507 [ ] 2. Non4Q601
507. Avez-vous utilisé le préservatif à
votre dernier rapport sexuel? [ ] 1.Oui [ ] 2.Non
508. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous utilisé le
préservatif chaque fois que vous avez eu des rapports sexuels ? [ ] 1.
Oui [ ] 2. Non
DELTA C Bamako 2012
ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET
PRATIQUES COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH
ET DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU
MALI.
509. Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez
utilisé le préservatif ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ] 1. Pour éviter MST/Sida [ ] 3. Partenaire sexuel a
insisté
[ ] 2. Pour éviter une grossesse [ ] 4. N'avait pas
confiance au partenaire sexuel [ ] 99. Autre à spécifier : 401x.
Volet 6. Les facteurs d'exposition des aides
familiales aux séances de sensibilisation contre les IST le VIH et le
SIDA
601. Avez-vous entendu parler d'une publicité sur le VIH
et le SIDA ? [ ] 1. Oui [ ] 2. Non
602. Si oui quelles sont vos sources ? Lire la liste et
cocher toutes les réponses données
[ ] 1. Télévision [ ] 3. Journaux
[ ] 2. Radio [ ] 4. Affiches et panneaux publicitaires
603. Est-ce que vous regardez régulièrement la
télévision ? Lire la liste et cocher une seule
réponse donnée
[ ] 1. Chaque jour [ ] 3. Moins d'une fois par semaine
[ ] 2. Au moins une fois par semaine [ ] 4. Pas du tout
604. Est-ce que vous écoutez régulièrement
la radio ? Lire la liste et cocher une seule réponse
donnée
[ ] 1. Chaque jour [ ] 3. Moins d'une fois par semaine
[ ] 2. Au moins une fois par semaine [ ] 4. Pas du tout
605. Est-ce que vous lisez régulièrement le
journal/magazine ? Lire la liste et cocher une seule réponse
donnée
[ ] 1. Chaque jour [ ] 3. Moins d'une fois par semaine
[ ] 2. Au moins une fois par semaine [ ] 4. Pas du tout
606. Avez-vous déjà participé à une
séance de sensibilisation sur les IST/VIH et le SIDA ? [ ] 1. Oui
Q605 [ ] 2. Non Q606
607. Si oui lesquelles ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ]
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1. Causeries débats
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[ ]
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6. Regroupements dans le centre d'accueil
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[ ]
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2. Counselings
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[ ]
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7. Lors d'un dépistage
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[ ]
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3. Visites à domiciles
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[ ]
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8. Formation par un projet
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[ ]
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4. Projections de film
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[ ]
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9. Lors d'une CPN
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[ ]
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5. Activités événementielles
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[ ]
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99. Autre à spécifier : 401x.
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608. Si non pourquoi ?
4 Ne pas lire la liste et cocher toutes les
réponses données
[ ]
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1. Travaux domestiques
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[ ]
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4. Ne pas avoir la permission
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[ ]
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2. Manque d'information
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[ ]
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5. Trop loin de moi
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[ ]
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3. Ne pas vouloir y aller
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[ ]
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6. Ne pas avoir le prix de transport
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[ ]
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99. Autre à spécifier : 401x.
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609. Heure de fin d'interview :
4 C'est la fin de l'enquête
4 Remercier la personne interviewée pour sa
participation.
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