Le besoin de se protéger contre les
risques est ancien. Il a longtemps été envoyé à la
charité, à la solidarité familiale dont les limites
apparaissent rapidement. C'est un besoin antérieur aux modes de
production capitaliste. Dans les sociétés anciennes avoir
beaucoup d'enfants constituait la meilleure garantie des vieux jours. La
solidarité entre les générations était
assurée à l'intérieur de la famille.
Il s'en est suivi l'apparition dans les pays
africains d'un besoin de protection sociale mieux structuré à
travers la mise en place d'un système de sécurité sociale
conforme à la vision des organisations internationales. Ainsi les
nouvelles méthodes de travail héritées de la colonisation
ont-elles débouché sur l'introduction et le développement
du travailleur salarié et ont conduit à une transformation des
structures économiques et sociales préexistantes.
La notion de sécurité peut se
comprendre par ?l'ensemble des mécanismes de protection des individus
des conséquences de divers événements ou situations
généralement qualifiés de risques sociaux. Il s'agit donc
d'un ensemble de moyens financiers mis à la disposition de ces derniers,
pour les protéger contre les risques affectant leur
intégrité physique, leurs capacités de gains et qui visent
à leur garantir qu'en toutes circonstances, ils seront en mesure
d'assurer dans les conditions convenables, leurs subsistances et celles des
personnes à leur charge.?
Nous avons eu le privilège d'effectuer un stage
académique de trois (3) mois à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale (CNSS). Au cours de ce stage, nous avons pris
connaissance du mode de fonctionnement de la CNSS et du dispositif mis en place
pour contrôler et analyser ses activités. Sur la base des
informations que nous avons reçues et l'expérience que nous avons
vécue, nous avons choisi de faire une étude globale sur
l'efficacité du dispositif de sécurité de cette
institution à travers le thème : «Efficacité de
l'audit interne dans une institution de sécurité sociale :
Cas de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ».
Notre étude se présentera en trois parties.
Dans la première, nous parlerons du cadre institutionnel et
théorique de l'étude puis du Cadre théorique et de la
méthodologie de l'étude et enfin du Cadre empirique de
l'étude.
CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
Ce chapitre traite dans un premier temps de la
présentation générale de la CNSS, (Section 1) et dans un
second temps du déroulement de notre stage à la Direction de
l'Audit Interne et de l'Inspection (Section 2).
Section 1: Présentation de la CNSS
La présentation se fera à travers un bref
aperçu historique, la mission de la Caisse et les sources de financement
des prestations d'une part et la structure organisationnelle de la CNSS d'autre
part.
Paragraphe 1 : Genèse, Mission et sources de
financement de la CNSS
A - Genèse de la CNSS
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)
est un établissement public à caractère social, jouissant
de la personnalité civile et de l'autonomie financière. Elle
gère le régime général de sécurité
sociale institué en faveur des travailleurs salariés soumis aux
dispositions de la loi n° 98-004 du 27 janvier 1998, portant Code du
travail en République du Bénin.
En effet, initialement dénommée Caisse de
Compensation et des Prestations Familiales, l'actuelle Caisse Nationale de
Sécurité Sociale fut créée depuis le 26 janvier
1956 par l'arrêté n° 225 ITLS/D, portant institution d'un
régime de prestations familiales au profit des travailleurs
salariés du Dahomey. Plus tard, la branche des accidents du travail et
des maladies professionnelles fut instituée au Dahomey par l'ordonnance
n° 10 PCM du 21 mars 1959. La Caisse prit alors une seconde
dénomination et devint Caisse de Compensation des Prestations Familiales
et des Accidents du Travail (CCPFAT).
Dès que le Dahomey est devenu indépendant, la
CCPFAT a été profondément transformée et a pris la
dénomination de Caisse Dahoméenne de Sécurité
Sociale (CDSS) par l'ordonnance n° 70-17 du 25 mars 1970.
Mais en 1971, la Caisse subira une autre mutation. Elle
sera scindée en deux différentes institutions : une Caisse
chargée des branches de pensions et des risques professionnels et une
autre chargée des prestations familiales. Deux ans après,
l'ordonnance n° 73-3 du 17 janvier 1973 va réunifier les deux
Caisses toujours sous la dénomination de CDSS. C'est cette institution
qui va prendre le nom de l'Office Béninois de Sécurité
Sociale (OBSS) en 1976.
A la faveur de la loi n° 98-019 du 21 mars 2003, portant
Code de sécurité sociale en République du Bénin,
l'OBSS devient Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Elle
est placée sous la tutelle du Ministère du Travail et de la
Fonction Publique.
B- Mission de la CNSS
Conformément à l'article 4 de la loi
n° 98- 019 du 21 mars 2003 portant Code de sécurité sociale
en République du Bénin, le régime général de
sécurité sociale s'applique à tous les travailleurs soumis
aux dispositions du Code du travail.
La CNSS a donc pour mission de servir, sous des
conditions prédéfinies, des prestations aux travailleurs
salariés affiliés au régime général et
à leur famille. Ces prestations sont regroupées en trois (3)
branches :
Ø La branche des prestations familiales
Les prestations familiales sont régies par les
décrets 337-338-339 et 340 /PCM / MTFP du 26 novembre 1960 instituant
les prestations familiales dont les dispositions ont été reprises
par la loi n° 98-019 portant code de sécurité sociale en
République du Benin. Les prestations familiales sont payées au
travailleur pour maintenir son niveau de vie diminué par la naissance
d'un enfant dans son foyer. Cette charge n'étant pas prise en compte par
l'employeur lors de la détermination du salaire de base, ces prestations
ont été instituées pour permettre au travailleur de faire
face à cette nouvelle responsabilité.
Les prestations familiales comprennent les allocations
prénatales, les allocations familiales, les indemnités
journalières en faveur des femmes salariées en couches, les
prestations en nature relatives à l'action sanitaire et sociale.
Pour bénéficier de ces prestations, il
faudra être un travailleur salarié pendant au moins six (6) mois
sans interruption chez un ou plusieurs employeurs; avoir un ou plusieurs
enfants à charge et avoir constitué un dossier de prestations
familiales à la Caisse. Il est nécessaire d'ajouter que lorsque
l'épouse du travailleur est en état de grossesse, un certificat
de grossesse devra être fourni pour la jouissance des prestations
prénatales.
Ø La branche des risques professionnels
C'est l'ordonnance n°10/PCM du 2l mars 1959 qui
régit le régime des risques professionnels qui comporte les
accidents de travail et les maladies professionnelles. Cette prise en compte se
traduit par une prévention et une réparation de ces accidents de
travail et maladies professionnelles.
Les prestations peuvent être en nature ou en
espèces. Les prestations en nature comprennent : l'assistance
médicale, chirurgicale ou dentaire, les examens radiologiques ou
radiographiques de laboratoire et des analyses, la fourniture des produits
pharmaceutiques ou accessoires; l'entretien dans un hôpital ou toutes
autres formations sanitaires agréées, la fourniture, l'entretien
et le renouvellement des appareils de prothèses ou d'orthopédie
en rapport avec les lésions de l'accident, la réadaptation
fonctionnelle, la rééducation professionnelle et le reclassement
de la victime, le transport de la victime du lieu de l'accident à une
formation sanitaire ou à sa résidence, les frais
funéraires de la victime en cas d'accident mortel.
Les prestations en espèces quant à elles
forment trois types de prestations à savoir : l'indemnité
journalière qui est égale au 2/3 du salaire journalier de la
victime et servie comme substitut de salaire pendant 12 mois. Elle est
accordée à la victime dès le lendemain de l'accident de
travail ou de la maladie professionnelle. Mais, au-delà de 360 jours
d'interruption de travail, elle est remplacée par une rente provisoire
jusqu'à la reprise du travail. Cette indemnité est payée
à l'employeur en cas de maintien du salaire de la victime.
Les prestations servies à une victime
bénéficiaire d'un taux d'Incapacité Partielle Permanent
(IPP) sont constituées d'une part des allocations à versement
unique lorsque le taux IPP est inférieur à 20% et d'autre part de
la rente viagère pour le taux IPP supérieur à 20%. Quant
aux rentes de survivants et/ou d'ascendants à charge, elles sont
calculées en pourcentage du salaire annuel de la victime dans la limite
de 85%.
Ø La branche des pensions
Les prestations de la branche des pensions
comprennent les pensions de vieillesse, d'invalidité et les allocations
de vieillesse d'une part et les pensions allocations de survivants d'autre
part.
La pension de vieillesse est un revenu qui remplace dans
une certaine proportion le salaire. Pour bénéficier d'une pension
de vieillesse, l'assuré qui a atteint l'âge de 60 ans doit avoir
totalisé au moins 180 mois, soit quinze (15) années, d'assurance
effective à la Caisse et avoir cessé toute activité
salariée.
Toutefois, en application des dispositions de l'article
93 nouveau, point 1.2, de la loi n° 2010 - 10 du 22 mars 2010,
l'assuré qui remplit les conditions précédemment
citées peut « également demander la jouissance de ses
droits au plus tôt cinq (5) ans avant l'âge légal de
départ à la retraite. Dans ce cas, le montant de la pension subit
un abattement de cinq pour cent (5%) par année
d'anticipation ». A l'âge de 60 ans, cet abattement est
supprimé et l'assuré bénéficie de
l'intégralité de sa pension.
Quant à l'allocation de vieillesse, elle est
servie en versement unique à l'assuré qui a atteint l'âge
de 60 ans et a cessé toute activité salariée alors qu'il
ne satisfait pas à la condition de 180 mois d'assurance pour avoir droit
à une pension de vieillesse pourvu qu'il ait accompli au moins 12 mois
d'assurance.
Aussi, il faut faire remarquer que tout assuré de
la Caisse Nationale de Sécurité Sociale qui devient invalide
avant l'âge de 60 ans, bénéficie d'une pension
d'invalidité. « Est invalide tout assuré qui, par suite
d'une maladie ou d'un accident d'origine non professionnelle, n'est plus
capable de percevoir un salaire supérieur au tiers de la
rémunération qu'un travailleur de sa catégorie
professionnelle pourrait se procurer par son travail ».
Pour bénéficier d'une pension
d'invalidité, l'assuré doit avoir accompli au moins soixante (60)
mois d'assurance dont obligatoirement six (6) mois au cours des douze (12) mois
civils précédant le début de l'incapacité
conduisant à l'invalidité. Enfin, il doit fournir un certificat
médical qui indique son état de santé.
La pension d'invalidité ne tient pas compte de
l'âge de l'assuré. Elle est provisoire et est remplacée par
une pension normale lorsque le bénéficiaire atteint l'âge
de 60 ans.
Quant à la pension des survivants, elle est
versée aux survivants (la veuve mariée, le veuf invalide à
la charge de l'assurée au titre de l'épouse salariée
décédée la première, les enfants à charge,
article 96 de la loi n° 98-019) d'un titulaire de pension de vieillesse ou
d'invalidité décédé ou après le
décès d'un assuré qui remplissait les conditions pour
bénéficier d'une pension de vieillesse ou d'invalidité.
La Caisse assure également les droits des
travailleurs migrants à travers des conventions et accords inter
Caisses. Ces droits concernent essentiellement les prestations à long
terme à savoir les rentes et les pensions. Pour ce qui concerne les
prestations familiales, elles sont garanties dans le cadre de l'application de
ces instruments de coordination lorsque la famille du travailleur réside
au Bénin alors qu'il travaille dans un pays lié au Bénin
par une convention ou un accord inter Caisses.
Par ailleurs, la CNSS est signataire de plusieurs
conventions et accords internationaux qui permettent aux travailleurs migrants
de bénéficier des mêmes prestations que celles servies aux
nationaux. Ces conventions bilatérales ou multilatérales
s'appliquent aux travailleurs ressortissants des Etats signataires qui exercent
ou ont exercé une activité salariée dans l'un ou plusieurs
de ces Etats.
Le service de ces différentes prestations est
conditionné par le paiement des cotisations sociales qui constituent les
principales ressources de la Caisse.
C- Sources de financement de la CNSS
Pour faire face aux dépenses qu'implique la
couverture des prestations dans le cadre du régime général
de sécurité sociale, la Caisse dispose des ressources au nombre
desquelles nous avons :
- les cotisations versées par les employeurs pour le
compte de leurs salariés et destinées au financement des
différentes branches du régime général de
sécurité sociale ;
- les majorations de retard pour cause de paiements tardifs
des cotisations ;
- les subventions éventuelles de l'Etat ;
- le produit des placements de fonds ;
- les dons, legs et autres subventions ;
- toutes autres ressources attribuées à la
Caisse par un texte législatif ou réglementaire.
Source : Document de
synthèse du séminaire tenu à Abomey du 17 au 21 août
2009
Par ailleurs, la CNSS est un organisme structuré de
manière à assurer la cohésion de ses différentes
fonctions.
Paragraphe 2 : Structure organisationnelle de la
CNSS
En se référant à la Décision
n° 069 /08/CNSS/DG/SP-C du 31 mars 2008 portant organisation,
fonctionnement et attributions de la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale, la CNSS comprend une administration centrale et des services
déconcentrés que sont les Agences régionales (confer
Organigramme en Annexe). Sa structure organisationnelle comporte une structure
stratégique et une structure opérationnelle.
A- Structure stratégique
La structure stratégique de la CNSS s'articule
autour du Conseil d'Administration et de la Direction
Générale.
Ø Le Conseil d'Administration (CA)
Le Conseil d'Administration est tripartite. Il est
composé de neuf (9) membres dont trois (3) représentants des
travailleurs, trois (3) représentants des employeurs et trois (3)
représentants de l'Etat (Ministères chargés de la
santé, du travail et des finances). Il a pour rôle
d'élaborer, de faire appliquer et de contrôler la politique
générale de la Caisse.
Ø Direction générale:
La Direction générale est
chargée de :
· coordonner les activités de toutes les
structures de la CNSS ;
· veiller à l'exécution des
décisions du Conseil d'Administration ;
· établir les instructions nécessaires au
fonctionnement de la Caisse et à la gestion des différentes
branches du régime général de sécurité
sociale ;
· préparer et soumettre au CA les comptes
annuels, le projet de budget et notamment les propositions relatives aux frais
d'administration de la Caisse ;
· procéder à l'ordonnancement des
dépenses inscrites au budget de la CNSS ;
· assurer la mise en application de la convention
collective du personnel ;
· représenter la Caisse devant les instances
nationales et internationales ;
· rendre compte de ses activités au CA par un
rapport annuel.
Sont rattachés directement à la Direction
générale, les organes spéciaux ci-après :
- L'attaché du Directeur général.
Il sert d'appui au Directeur général
dans le cadre de la prise de certaines décisions, coordonne les
activités des Cellules rattachées à la Direction
Générale et assure le secrétariat et la gestion des
archives du Conseil d'Administration.
- La Cellule du médecin conseil
Elle est chargée de conseiller le Directeur
général dans le domaine de la santé, d'effectuer les
expertises médicales en matière de risques professionnels et de
pension d'invalidité, de fixer le taux d'incapacité de travail,
d'assurer l'approvisionnement en produits pharmaceutiques etc. La Cellule du
médecin conseil comprend les sections laboratoire et pharmacie.
- La Cellule des affaires juridiques
Elle a pour mission de donner ses avis sur toutes
les questions d'ordre juridique, d'examiner, d'étudier, de centraliser
et de suivre tous les contrats qui lient la Caisse à des tiers
conjointement avec la Direction du budget et du patrimoine. Elle assure
également la diffusion en cas de besoin auprès des services de la
CNSS des décisions des tribunaux en collaboration avec la Cellule de la
communication et des relations publiques. Enfin, elle défend la CNSS
dans toutes les affaires contentieuses.
- La Cellule des relations publiques et de la communication
Elle est chargée d'élaborer les
supports ou moyens d'information, de prendre une part active dans
l'organisation des séminaires, colloques, fora, journées et
autres en vue de la bonne information du personnel et du public, de faire
connaître la CNSS au public en général et aux partenaires
sociaux en particulier.
Notons que sous la Direction
générale, on retrouve la Direction générale
adjointe qui est chargée de la coordination des Agences
régionales, de l'informatique, des études et de la
coopération. La Direction générale adjointe comprend :
- La Cellule informatique :
Elle a pour mission d'étudier et de
gérer les applications informatiques de toutes les structures de la
CNSS, de collecter les besoins des utilisateurs du système
informatique, de les traduire en langage informatique et de gérer le
réseau informatique. La Cellule informatique comprend la section
exploitation et la section développement.
- La Cellule étude et coopération :
Elle est chargée d'assurer
l'élaboration et la mise au point des projets de textes; d'assurer les
relations de coopération technique en matière de
sécurité sociale avec les organismes internationaux et les
institutions étrangères de sécurité sociale et
cela, en liaison avec les services concernés de la Caisse ; de
procéder aux enquêtes, sondages, échantillonnages et autres
recherches devant conduire à des études de tous genres.
La Cellule étude et coopération
comprend la section coopération et la section études et
statistiques.
Le Directeur Général Adjoint assiste le
Directeur Général et le supplée en cas d'absence ou
d'empêchement.
B- Structure opérationnelle
La Direction générale dispose de six (06)
Directions techniques et de six (06) Agences régionales pour
l'accomplissement des missions de la Caisse.
1- Les Directions techniques
Au nombre des Directions techniques, nous
avons :
Ø Direction de l'audit interne et de
l'inspection
La Direction de l'audit interne et de l'inspection
qui a servi de cadre physique à notre stage est composée de trois
(3) services :
· Service du contrôle a priori :
Ce service a essentiellement pour mission d'assurer le
contrôle de la régularité de toutes les opérations
de la Caisse notamment celles qui ont une incidence financière et cela
avant la signature du Chef d'Agence ou du Directeur général
concerné.
· Service de l'audit interne
Il est chargé d'examiner les procédures de
toutes les structures de la Caisse, de veiller à l'efficacité du
contrôle interne, de coopérer avec les Directeurs et les Agences
pour tout ce qui concerne l'administration des performances.
· Service de l'inspection générale
Ce service est chargé d'assurer le contrôle
a posteriori des structures de la Caisse, de conduire les enquêtes
à la suite des malversations ou faits assimilés commis par des
tiers ou des agents de la Caisse, de contribuer par ses suggestions à la
promotion d'un climat d'efficacité administrative financière et
comptable.
Ø Direction des ressources humaines
:
Elle a pour missions de gérer le
secrétariat administratif, d'assurer la gestion prévisionnelle du
personnel, d'assurer le suivi de la carrière des agents, d'assurer la
paie, la formation professionnelle, le recrutement, les conditions de travail
et les relations sociales.
Elle comporte quatre (4) services :
· Service administratif
Il est chargé d'assurer la réception du
courrier « arrivée », de son dépouillement et
de son enregistrement ainsi que l'enregistrement et l'expédition du
courrier « départ ». Il assure aussi le retrait de
tout courrier postal ordinaire ou recommandé et de la distribution de
tout courrier à expédier. Il mène toute autre
activité de secrétariat confiée par le Directeur
général, assure le fonctionnement du standard
téléphonique et la gestion de la bibliothèque.
· Service de la gestion du personnel et de la paie
Ce service est chargé du recrutement du personnel
et du suivi de la carrière des agents, de prendre les projets d'actes
d'engagement, de reclassement, d'avancement et de promotion, d'assurer la tenue
du tableau synoptique du personnel, ses mouvements, le planning des
congés, l'élaboration des titres de maternité et de
paternité, de gérer les permissions, les mises en
disponibilité, les mises à la retraite, les déplacements
du personnel, d'assurer la délivrance des prises en charge
médicales, l'élaboration ou l'établissement des fiches de
paie ainsi que les divers états de déclaration
périodique.
· Service formation et perfectionnement
Il est chargé de concevoir et de suivre la
politique de formation professionnelle des agents de toutes les
catégories, d'assurer l'organisation et l'encadrement des
élèves et étudiants en stage à la Caisse.
· Service des archives
Il collecte, traite, classe et conserve les documents
physiques et électroniques.
Ø La Direction du budget et du
patrimoine
La Direction du budget et du patrimoine est
chargée d'assurer la préparation, l'exécution du budget et
la gestion du patrimoine de la Caisse ; d'assurer l'entretien et la
réparation des matériels et des immeubles, l'approvisionnent, la
gestion des stocks et du parc automobile, l'entretien et la réparation
des matériels et des immeubles, de gérer et de suivre les baux,
les contrats d'entretien, d'assurance.
Elle est subdivisée en quatre (4)
services :
· Service du budget
Il est chargé de préparer le projet de
budget de la Caisse, de procéder à l'ordonnancement des
dépenses inscrites au budget de la Caisse et de suivre son
exécution. Il établit les bons de commande, les ordres de
recette, de frais médicaux, prépare la liquidation des
dépenses de fonctionnement et d'investissement, assurer l'arbitrage dans
le cadre de l'élaboration du budget, prépare et suit le
processus d'approbation du budget par le Conseil d'Administration et par le
gouvernement.
· Service patrimoine et matériel
Le service patrimoine et matériel a pour missions
de gérer le patrimoine de la Caisse, son parc automobile et tout moyen
de déplacement appartenant à la CNSS, de tenir les fiches
d'entretien et de suivi du matériel roulant, des groupes
électrogènes, des climatiseurs et des biens immeubles, de mettre
en exécution et de suivre les travaux d'entretien des biens meubles et
immeubles de la Caisse, d'assurer la préparation matérielle des
réunions, de procéder à la réforme du
matériel défectueux, hors d'usage ou amorti et de participer
à l'organisation matérielle des manifestations.
· Service immeubles de rapports
Il est chargé d'élaborer les projets de
contrat de bail, de gérer les taux, de mettre en oeuvre et de suivre
tout plan de location ou de location gérance, de gérer le fichier
des locataires, d'entretenir les relations avec les locataires et d'attribuer
des appartements.
· Service approvisionnement
Il s'occupe de la détermination des besoins en
matériels et fournitures, de la planification des commandes, de
l'approvisionnement des services en matériels et en fournitures
diverses, de la tenue des fichiers et le suivi des stocks et de procéder
à l'inventaire périodique des stocks.
Ø La Direction des prestations
Elle est chargée de liquider les prestations
à long terme, de traiter les réclamations portant sur
l'attribution des prestations, d'assurer le suivi et la gestion des comptes
individuels des travailleurs, d'assurer la prévention des risques
professionnels, de contrôler le fonctionnement des Agences
régionales en matière d'attribution des prestations. La Direction
des prestations comprend trois (3) services à savoir :
· Service des prestations
Il est chargé de contrôler les conditions
d'attribution des prestations, de préparer les dossiers soumis à
la Commission permanente du Conseil d'Administration, de traiter les demandes
de remboursement des cotisations personnelles. Il est subdivisé en
section centrale des prestations et en section des travailleurs migrants.
· Service prévention des risques professionnels
Il est chargé de procéder au
dépouillement et à l'analyse des déclarations d'accidents
du travail et des maladies professionnelles, de collecter et d'analyser les
données statistiques pour la détermination des cibles, de
procéder à l'étude des risques professionnels afin de
rechercher les causes des accidents du travail et maladies professionnelles,
les moyens de les éliminer, de concevoir et de confectionner les
affiches, les spots publicitaires ou les films dans le cadre de la
prévention des risques professionnels en collaboration avec la Cellule
de la communication et des relations publiques, de sensibiliser les
travailleurs sur les risques professionnels.
Le service prévention des risques professionnels
comprend deux sections à savoir : la section animation et
sensibilisation et la section analyse des déclarations d'accident du
travail.
· Service gestion de la carrière des
travailleurs
Il s'occupe de la gestion des comptes individuels des
travailleurs, met à jour le compte individuel et reconstitue la
carrière des travailleurs.
Il comprend trois (3) sections: la section comptes
individuels travailleurs employeurs pairs, la section comptes individuels
travailleurs impairs et la section gestion des déclarations
nominatives.
Ø La Direction du recouvrement
Cette Direction est chargée d'assurer le
recouvrement des cotisants, de gérer le précontentieux du
recouvrement des cotisations et de suivre le fichier des cotisations, de
contrôler la prospection des employeurs, leur immatriculation et celle
des assurés volontaires, de suivre les mouvements des employeurs et
d'assurer l'affiliation des travailleurs au régime de
sécurité sociale. Elle comporte trois (3) services :
· Service gestion des comptes cotisants et relance
La gestion des comptes cotisants consiste à
mettre à jour les comptes des employeurs, à les analyser dans le
but de connaître leurs soldes exacts ainsi que les périodes non
déclarées. Cette activité permet d'identifier les
employeurs débiteurs en vue de leur relance.
Ce service est structuré en deux (2) sections
à savoir : la section de la gestion des comptes cotisants pairs et
la section de la gestion des comptes cotisants impairs.
Par ailleurs, ce service a pour tâche
d'établir les états périodiques de recouvrement des
cotisations, les attestations de paiement aux cotisants en règle et
voulant postuler aux appels d'offre des marchés publics,
d'établir les avis de débit, de rédiger les dossiers de
rétrocession.
· Section immatriculations
Elle a pour mission de procéder à
l'immatriculation des employeurs et des assurés volontaires, de
procéder à l'affiliation des travailleurs au régime de
sécurité sociale, de traiter les avis d'embauchage, de
débauchage et de prise en charge, d'établir les livrets ou cartes
d'assurance, attestations d'immatriculation et d'affiliation et de
procéder aux codifications diverses.
Elle comprend la section affiliation et
immatriculation.
· Service contrôle employeurs
Il est chargé de vérifier les
déclarations de salaires, de contrôler et de recenser les
employeurs et les travailleurs dans les entreprises, de collaborer avec la
cellule des affaires juridiques en matière de procédure
précontentieuse ; de mettre en oeuvre les procédures de mise
en demeure et de règlement à l'amiable ; d'établir
les échéanciers de règlement des cotisations et le suivi
de leur exécution.
Il comprend trois (3) bureaux à savoir : le
bureau de recouvrement 1, le bureau de recouvrement 2 et le bureau de
recouvrement 3.
Ø La Direction financière et
comptable
Elle a pour missions de tenir la comptabilité de
la Caisse, d'encaisser les recettes, d'assurer le paiement des dépenses,
d'assurer la gestion des fonds de réserve et la trésorerie,
d'analyser les opérations financières et d'établir les
états financiers. Elle comprend deux (2) services :
· Service comptabilité
Il est chargé de procéder aux imputations,
à l'enregistrement comptable, à la vérification des
opérations et à la centralisation des écritures, de
gérer la comptabilité des branches et de passer les
écritures des opérations diverses, d'établir les
états de rapprochement bancaire, de centraliser toutes les
dépenses techniques, d'assurer le traitement et la conservation des
instruments de paiement, d'élaborer les états financiers.
· Service trésorerie et gestion des placements
Il a pour rôle d'encaisser les recettes, de
liquider les paiements, d'assurer la vérification quotidienne des
comptes dans les institutions financières ; de procéder à
l'analyse financière des opérations réalisées par
la CNSS, d'examiner et d'analyser l'équilibre financier à court,
moyen et long terme, d'étudier et de suivre les placements, de
gérer les comptes de trésorerie, de contrôler les
dépenses et d'élaborer les tableaux de bord.
Il comprend deux (2) sections : la section
trésorerie et la section gestion des placements.
2- Les Agences régionales
Les Agences régionales sont quant à elles
les structures déconcentrées de la Caisse. Elles sont
chargées de :
- la réception et de l'étude préliminaire
des dossiers de prestations à long terme ;
- la réception, l'étude, le décompte et
le contrôle des prestations à court terme ;
- assurer la tenue de la comptabilité de l'Agence et la
gestion des comptes bancaires ;
- assurer le paiement des prestations au profit des
bénéficiaires ;
- traiter les réclamations portant sur le paiement des
prestations ;
- gérer les Centres médico-sociaux ;
- recouvrer les cotisations ;
- contrôler et assurer la prospection des
employeurs ;
- assurer la gestion administrative et la gestion du personnel
de l'Agence.
La CNSS a de six (06) Agences régionales
qui sont réparties sur le territoire national comme suit :
· Agence régionale d'Abomey pour les
départements du Zou et des Collines ;
· Agence régionale de Cotonou pour les
départements de l'Atlantique et du Littoral ;
· Agence régionale de Lokossa pour les
départements du Mono et du Couffo ;
· Agence régionale de Natitingou pour les
départements de l'Atacora et de la Donga ;
· Agence régionale de Porto-Novo pour les
départements de l'Ouémé et du Plateau ;
· Agence régionale de Parakou pour les
départements du Borgou et de l'Alibori.
Les Agences comprennent une délégation
comptable, un service administratif, des services Techniques et un centre
médico-social pour la mère et l'enfant. Elles reçoivent et
liquident tous les dossiers de prestation à court terme.
Elles reçoivent, étudient et transmettent
les dossiers de prestations à long terme à la Direction des
prestations à Cotonou.
Les Agences sont chargées du paiement de toutes
les prestations et sont compétentes pour le recouvrement des cotisations
et la délivrance des attestations d'immatriculation et de paiement des
cotisations aux employeurs qui en font la demande.
Section 2 : Déroulement du stage
Le présent stage qui a couvert une période
de trois (3) mois, s'est essentiellement déroulé dans les
différents services de la Direction de l'audit interne et de
l'inspection. Le service audit interne est le premier à nous accueillir.
Nous avons été encadré par le Chef du Service
contrôle a priori à cause de l'indisponibilité de celui du
Service de l'audit interne.
Nous avons plus utilisé les notions de notre
cours d'audit pour poser diverses questions qui nous ont permis de
rédiger ce mémoire. Malheureusement, nous n'avons pas eu la
chance d'assister à l'exécution d'une mission d'audit parce que
le personnel revenait d'une mission dans les Agences juste avant le
début de notre stage.
Toutefois, les différents rapports de missions
antérieures ont été mis à notre disposition pour
nous aider à comprendre comment s'exécute une mission d'audit et
avoir une connaissance de la structure du rapport d'audit. Des entretiens avec
les Chefs de service et le personnel de la Direction ont été une
source importante d'informations pour nos recherches.
Nous avons aussi pris connaissance du manuel de
procédures qui nous a permis de connaître les procédures
suivies pour l'application des différentes tâches aussi bien dans
la DAII que dans les autres Directions de la CNSS.
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Ce chapitre sera consacré d'une part à
l'exposé de la problématique, des objectifs et hypothèses
et d'autre part à la présentation de la revue de
littérature et de la méthodologie de recherche.
Section 1 : Problématique, Objectifs et
hypothèses
Nous allons dans un premier temps définir
l'entreprise en générale, parler des dispositions mises en place
par l'entreprise pour atteindre ses objectifs ; après nous
aborderons particulièrement la structure dans laquelle nous avons
effectué notre stage, où nous allons aborder les problèmes
en générale de cette entreprise, ensuite des problèmes
spécifiques de la problématique retenue. Ce qui conduira à
l'exposé de la problématique, des objectifs et hypothèses
de l'étude.
Paragraphe 1 : Problématique de
l'étude
L'entreprise est une unité de production, un
groupe de personnes qui met à sa disposition tous les moyens
nécessaires à savoir : humains, matériels,
financiers, intellectuels et même physiques qu'elle transforme en son
sein pour produire des biens et services conformément à la
demande et aux besoins exprimés par la société en vue de
jouer un rôle socialement utile. La gestion d'une entreprise est
intéressée par plusieurs acteurs à savoir : les
clients, les fournisseurs, les gestionnaires, l'Etat, etc.
De cette définition, nous pouvons dire que
l'entreprise, pour atteindre son objectif premier qui est la satisfaction de sa
clientèle, doit mettre en place un dispositif de gestion qui comporte le
contrôle de gestion et l'audit. Sans une utilisation de ses outils,
l'entreprise peut ne pas atteindre ses objectifs.
Le contrôle de gestion permet d'améliorer
le pilotage de la performance. Il est le processus par lequel les dirigeants
s'assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec
efficacité (par rapport aux objectifs) et avec efficience (par rapport
aux moyens) pour réaliser les objectifs de l'organisation (Anthony,
1965).
L'audit est un outil de gestion indispensable dans le
bon fonctionnement d'une entreprise car il permet d'apprécier la bonne
maîtrise des activités de l'entreprise, de détecter au plus
tôt les risques de déviation afin de déclencher les mesures
correctives quelle que soit la taille de l'entreprise.
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale a
prévu pour son bon fonctionnement un service d'inspection
générale. En 2005, ce service a été
transformé en Cellule de l'inspection générale et de
l'audit interne avant d'être érigé en 2007 en direction de
l'audit interne et de l'inspection. Malgré la présence de cet
outil de gestion dans cette entreprise, on observe toujours des
disfonctionnements tels que :
· la dépendance du service d'audit interne de la
direction générale ;
· l'inexistence du contrôle interne ;
· la caducité du manuel de procédures ;
· la demande obligatoire d'autorisation pour
l'exécution d'une mission d'audit.
Ces problèmes représentent un
handicap dans la performance du service de l'audit interne de cette
institution. C'est dans cette optique que nous avons circonscrit notre
étude autour du thème : « EFFICACITE DE
L'AUDIT INTERNE DANS UNE INSTITUTION DE SECURITE SOCIALE : CAS DE LA
CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE ».
Ainsi, la question principale de recherche soulevée
par cette étude peut être libellée comme suit :
Quelle est l'efficacité de la fonction
audit interne dans une institution de sécurité sociale ? De
cette question principale, nous pouvons tirer des sous - questionnements
à savoir :
ü Quel est le degré de suivi du manuel de
procédures à la CNSS ?
ü Quelles sont les méthodes de travail du service
de l'audit interne de la CNSS ?
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses
A- Les objectifs
1- Objectif général
Appréhender le rôle et l'utilité du
service d'audit interne et son efficacité dans le fonctionnement de la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
2- Objectifs spécifiques
A partir des problèmes spécifiques
identifiés nous formulons les objectifs suivants :
2-1- Objectif spécifique n° 1 :
Apprécier l'opérationnalisation du manuel
de procédures en vigueur à la CNSS.
2-2- Objectif spécifique n°
2 :
Evaluer les méthodes de travail du
service d'audit de la CNSS.
B- Les hypothèses de
recherche
La présente étude est bâtie autour des
deux (2) hypothèses ci - après :
Hypothèse 1 :
Le manuel de procédures en
vigueur à la CNSS est caduc
Hypothèse 2 :
Les méthodes de travail du service de l'audit de
la CNSS ne sont pas conformes aux normes en la matière.
Tableau n° 1 : Récapitulatif
des problèmes, objectifs et hypothèses
Niveau d'analyse
|
Problèmes
|
Objectifs
|
Causes supposées
|
Hypothèses
|
Problèmes généraux
|
- La dépendance du service d'audit interne de la direction
générale
- L'inexistence du contrôle interne
- La demande obligatoire d'autorisation pour l'exécution
d'une mission d'audit
- La caducité du manuel de procédures
|
Efficacité de la fonction audit interne dans une
institution de sécurité sociale
|
|
|
Problème spécifique n°
1
|
La caducité du manuel de procédures
|
- Apprécier l'opérationnalisation du manuel de
procédures
|
L'absence d'un contrôleur de gestion
|
Les méthodes de travail du service d'audit interne ne sont
pas conformes aux normes en la matière
|
Problème spécifique n°
2
|
- La dépendance du service de l'audit interne de la
direction générale
|
Evaluer les méthodes de travail du service de l'audit
interne
|
|
Le manuel de procédures en vigueur à la CNSS est
caduc
|
Source : Données de
l'étude
Section 2 : Revue de littérature et
méthodologie de recherche
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Dans le dictionnaire FRANÇAIS (ENCARTA), la
communication est la diffusion d'une information de marque aux publics. Selon
le professeur BUSHABU (1992), la communication entre l'auteur et le lecteur ne
peut être possible que si le premier utilise un code accessible par le
second. Dans l'optique de permettre une compréhension facile de notre
travail et éviter de mauvaises interprétations, nous avons
jugé important de procéder à la définition des
concepts clés autour desquels gravitera notre étude.
1- Contrôle interne
Selon la définition donnée par le COSO,
« le système du contrôle interne est
l'ensemble des politiques et procédures mises en oeuvre par la direction
de l'entité en vue d'assurer, dans la mesure du possible, la gestion
rigoureuse et efficace de ses activités » (Dictionnaire
ROBERT, 2004).
Le contrôle interne correspond ainsi à
l'ensemble des ressources et procédures grâce auxquelles la
direction et le personnel peuvent être raisonnablement certains
d'atteindre les objectifs. Il aide à corriger les failles et anomalies
survenant entre les différents centres décisionnels dotés
de niveaux d'autonomie variés.
On distingue les trois types de contrôle que
sont :
- prévention : conçue pour éviter
les incidents indésirables avant leur survenance ;
- détection : conçue pour éviter les
incidents indésirables au moment de leur survenance ;
- correction : conçue pour s'assurer que des
mesures correctives ont été prises en vue de réparer les
incidents indésirables ou d'éviter qu'ils se renouvellent. Ils
servent donc à corriger les erreurs identifiées.
Le contrôle interne présente un
intérêt certain pour l'entreprise dans la maîtrise de son
activité et constitue un élément fondamental pour
l'auditeur dans l'appréciation globale de l'entreprise. En somme, il
forme un ensemble de dispositifs de sécurité qui contribue
à la gestion d'une organisation.
Comme éléments d'un contrôle interne
de qualité, nous énumérons :
· L'environnement de contrôle qui
se caractérise par son intégrité, sa valeur éthique
et sa compétence. Cet environnement donne le ton à tous les
niveaux de l'organisation. Les dirigeants et les employés doivent
conserver une attitude positive par rapport au contrôle interne.
· L'évaluation des risques qui
comprend l'identification et l'analyse des risques inhérents à
l'accomplissement des objectifs, la détermination d'une méthode
de gestion de ces risques et la mise en évidence des associés au
changement.
· L'activité de contrôle
qui prend en compte les politiques et
procédures relatives aux approbations, aux vérifications, aux
rapprochements, à l'examen des opérations, à la
sécurité des actifs et à la séparation des
tâches. Des objectifs de contrôle spécifiques, exhaustifs et
raisonnables doivent être déterminés pour développer
chaque activité de l'organisation.
· Les informations pertinentes doivent
circuler afin de permettre aux employés d'accomplir leurs tâches
et de mieux exécuter le travail qui leur est confié.
· Le suivi de l'efficacité des
systèmes de contrôle interne qui vise à vérifier la
performance.
· Les normes qui consistent à
consigner dans les documents précis la structure, les transactions et
les évènements importants qui doivent être aisément
accessibles.
· Par flexibilité nous parlons
des contrôles qui doivent s'adapter aux circonstances changeant au fil du
temps et aux procédures qui évoluent.
· L'identification des causes et aussi
des problèmes par le contrôle facilitent la prise rapide des
mesures correctives. Dans ce cas, des réponses standard peuvent
être préparées à l'avance pour être
immédiatement mises en oeuvre.
Les contrôles doivent répondre aux besoins de la
direction. Ils doivent l'aider à atteindre les objectifs fixés et
être adaptés à l'organisation du personnel et des
opérations. C'est ce qui explique la pertinence du
contrôle.
2- L'AUDIT
a- Historique
Le terme audit vient du verbe AUDIRE qui signifie
ECOUTER. L'audit existait déjà dans les empires avant le XVIe
siècle. Les empereurs désignaient des religieux pour
procéder à des vérifications et des protections de leurs
richesses et punir les voleurs. La technique d'audit a progressivement
évolué avec le temps en fonction des échanges entre les
nations. Les Romains employaient ce terme pour désigner un
contrôle au nom
de l'empereur sur la gestion des provinces. Il fut introduit par les
Anglo-Saxons au début du
XIIIe siècle
pour la gestion. Le premier cabinet d'audit fut fondé au
XIVe siècle
à
Londres.
En 1953, H.R. Bowen publie « Socials
responsibilities of the businessman ». Dans cet ouvrage, il parle de
la doctrine, de la responsabilité sociale qui doit être
envisagée comme un moyen pour orienter l'activité des entreprises
vers l'atteinte des objectifs que la société civile s'est
fixés. Il définit la responsabilité sociale de
l'entrepreneur : « La responsabilité sociale renvoie aux
obligations de l'homme d'affaires de poursuivre telles politiques, de prendre
telles décisions ou de suivre telles lignes d'action qui sont
désirables en fonction des objectifs et des valeurs de notre
société ».
b- Les enjeux de l'audit
L'audit est un processus systématique,
indépendant et documenté permettant de recueillir des
informations objectives pour déterminer dans quelle mesure les
éléments du système cible satisfont aux exigences des
référentiels du domaine concerné.
Il s'attache notamment à détecter les
anomalies et les risques dans les organismes et secteurs d'activité
qu'il examine. Auditer une entreprise, un service, c'est écouter les
différents acteurs pour comprendre et faire comprendre le
système en place ou à mettre en place.
c- Définitions de l'audit
L'audit est une activité de contrôle et de
conseil qui consiste en une expertise par un agent compétent et
impartial et un jugement sur l'
organisation, la
procédure, ou une opération quelconque de l'
entité
(Fr.wikipedia .org).
Selon SYSCOA, l'audit est l'analyse critique des
opérations réalisées par une entreprise, menée par
référence à des normes, techniques et procédures
reconnues.
Toujours selon le SYSCOA, l'audit comptable consiste
à étudier la régularité, la sincérité
et l'exhaustivité des comptes et états financiers de
l'entreprise, afin de formuler et garantir une opinion auprès des
destinataires du rapport d'audit.
Il est surtout un outil d'amélioration continue
car il permet de faire le point sur l'existant (état des lieux) afin
d'en dégager les points faibles et/ou non conformes (suivant les
référentiels d'audit). Cela, afin de mener par la suite les
actions adéquates qui permettront de corriger les écarts et
dysfonctionnements constatés.
Selon la Norme NF X 50-120,
« L'audit est un examen méthodique d'une situation
relative à un produit, processus, organisation, en matière de
qualité, réalisé en coopération avec les
intéressés en vue de vérifier la conformité de
cette situation aux dispositions préétablies et
l'adéquation de ces dernières à l'objectif
recherché.»
3-Audit interne
Appelé parfois « audit
de première partie », l'audit interne est
réalisé par l'organisme lui-même pour des raisons internes
et peut constituer la base d'une auto -déclaration de
conformité.
Selon Claude ALAZARD et Sabine SEPARI, (1998), l'audit
interne est comme « une activité autonome d'expertise, assistant le
management pour le contrôle de l'ensemble de ses
activités».
Selon IFACI, l'audit interne est la révision
périodique des instruments dont dispose une direction pour
contrôler et gérer l'entreprise. Cette activité est
exercée par un service dépendant de la direction de l'entreprise
et indépendant des autres services. L'auditeur interne vérifie si
les procédures en place comportent les sécurités
suffisantes, si les informations sont sincères, les opérations
régulières, les organisations et les structures efficaces.
Selon OEC, l'audit interne est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'assurer :
- d'un coté, de la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l'information ;
- de l'autre, de l'application des instruments de la direction
pour favoriser l'amélioration des performances.
Olivier LEMANT(1995)
soutient que «l'audit interne est une fonction indépendante
d'appréciation créée au sein d'une organisation dont
l'objet est d'examiner et d'évaluer les activités de celle-ci. Le
but de l'audit interne est d'aider les membres de l'organisation et
particulièrement les dirigeants à s'acquitter efficacement de
leurs responsabilités. A cette fin, l'audit interne leur fournit des
analyses, des évaluations, des recommandations, des avis et conseils et
des informations sur les activités auditées».
Les normes régissant la pratique de l'Audit
interne stipulent que «l'Audit interne est une source d'aide pour
tous les membres de l'organisation, notamment la Direction
Générale et le Conseil d'administration. Les auditeurs internes
ont une responsabilité vis-à-vis de la direction et du conseil
d'administrions, à qui ils doivent fournir des renseignements sur la
pertinence et l'efficacité du système de contrôle interne
et sur la qualité de sa performance ».
4 -Les types d'audits
On distingue généralement trois (3) types
d'audit :
- L'audit de la gestion : c'est l'audit
le plus connu compte tenu des révélations qui le concluent.
L'audit de la gestion a pour objectif d'apporter les preuves d'une fraude,
d'une malversation ou de porter un jugement critique sur une opération
de gestion pour les performances d'une personne ou d'un groupe de personnes.
- L'audit opérationnel : c'est
une intervention des spécialistes dans l'entreprise utilisant des
méthodes et techniques spécifiques ayant pour objectif premier
d'établir les possibilités d'amélioration du
fonctionnement et de l'utilisation des moyens et en second de créer au
sein de l'entreprise une dynamique de progrès selon les axes
d'amélioration arrêtés. Cela permet aux internes de mieux
comprendre comment ils doivent s'organiser pour une bonne gestion des moyens de
l'entreprise mis à leur disposition.
- L'audit financier : c'est la
vérification du respect des règles et principes comptables tel
qu'ils résultent de la loi comptable et des orientations des
organisations à compétence nationale (Conseil National de l'Ordre
des Experts). Il s'intéresse aux actions ayant une incidence sur les
saisies et les traitements comptables, sur la préservation du patrimoine
de l'entreprise. L'audit financier correspond soit à une mission
contractuelle confiée à un professionnel soit à une
mission légale conduite par un commissaire aux comptes.
5- Les normes de l'audit
D'après le Guide pour l'audit de
l'information, de R.B. CAUMAIL (1983) «Quelles que soient les
modalités de présentation, on retrouvera dans la plupart des
recommandations nationales ou internationales les quatre (4) normes
générales suivantes :
l'indépendance, la compétence,
la qualité du travail (ou conscience professionnelle)
et le secret professionnel. Il faut également
préciser que ces normes générales s'appliqueront avec les
adaptations nécessaires à l'auditeur en tant que personne
physique et à l'organisation dans le cadre de laquelle il existe son
activité (cabinet d'audit interne ou service d'audit interne)».
Au plan international, l'IFAC dans sa recommandation n°3
souligne les exigences d'intégrité, d'objectivité,
d'indépendance, de secret professionnel et de compétence. Il
relie ces exigences à la recommandation d'éthique
professionnelle.
En ce qui concerne les auditeurs internes, l'IIA stipule
qu'ils doivent respecter les règles de conduite de la profession ;
en outre, l'application des «normes pour la pratique professionnelle de
l'audit interne», doit respecter les dispositions du code de
déontologie de l'IIA. Ce code impose des exigences de haut niveau
« en matière d'honnêteté, d'objectivité,
de diligence » et de loyauté.
ü L'indépendance
L'UAE a établi l'indépendance de
l'auditeur comme étant l'un des fondements de la fiabilité de
l'opinion qu'il exprime. Elle a par ailleurs émis, dans le cadre plus
général des dispositions relatives à la déontologie
professionnelle, une recommandation sur le thème de
l'indépendance comme facteur d'objectivité et stipule qu'afin
d'être et de paraître indépendant, l'auditeur ne devrait
avoir aucun intérêt et ne subir aucune influence susceptible de
compromettre l'approche objective des problèmes et la liberté
d'exprimer l'opinion professionnelle requise. La recommandation présente
ensuite des illustrations et exemples mentionnant des domaines comportant des
dangers pour l'indépendance et/ou l'objectivité.
ü La compétence
Les normes de l'IIA déjà citées
précisent que les auditeurs doivent effectuer leurs travaux avec
compétence et conscience professionnelle. La conscience professionnelle
concerne à la fois le fonctionnement du service d'audit interne et la
situation de chaque auditeur en tant qu'individu.
L'IFAC ajoute que le travail d'audit et de
rédaction du rapport doit être effectués, avec le soin
nécessaire par des personnes ayant une formation technique, une
expérience et une compétence suffisantes en audit.
ü La qualité du travail et le
contrôle de qualité
Selon UEC « le contrôle de qualité est
considéré comme l'ensemble des mesures prises par un cabinet pour
garantir un niveau optimum de qualité de l'audit et si nécessaire
pour l'améliorer».
L'IIA stipule que « les auditeurs internes doivent
faire preuve de conscience professionnelle lorsqu'ils effectuent leurs
missions. La conscience professionnelle est le soin et la diligence que l'on
peut attendre d'un auditeur interne raisonnablement averti et compétent
dans les mêmes circonstances ou dans un cas analogue ».
Les normes de l'IIA prévoient également
que le directeur de l'audit interne doit établir et maintenir un
programme de contrôle de la qualité dont l'objectif est
d'évaluer les activités du service d'audit interne. Le but d'un
tel programme est de fournir une assurance raisonnable que le travail d'audit
est conforme aux normes générales et aux autres normes qui
auraient pu être définies par le service.
ü Le secret professionnel
La recommandation de l'IFAC présente l'obligation
en précisant que «l'auditeur doit respecter le caractère
confidentiel des informations recueillies à l'occasion de son travail et
il ne doit divulguer aucune de ces informations à un tiers sans y
être expressément autorisé ou à moins qu'il n'ait
une obligation légale ou professionnelle de le faire».
L'UEC rappelle l'obligation au secret professionnel tant
pour l'auditeur que pour le personnel qu'il utilise.
6- Sécurité sociale
Selon le Bureau Internationale de Travail, «la
sécurité sociale peut être définie comme l'ensemble
de la protection que la société accorde à ses membres,
grâce à une série de mesures publiques et par des
organisations appropriés, contre le dénuement économique
et social, en raison de la disparition sensible de leur gain, de la maladie, de
la maternité, des accidents de travail et des maladies professionnelles,
du chômage, de l'invalidité, de la vieillesse et du
décès. A cela, s'ajoutent la fourniture des soins médicaux
et l'octroi des prestations aux familles avec enfants».
7- Efficacité
C'est la qualité d'une chose efficace,
c'est-à-dire qui produit ou atteint l'effet ou le résultat
attendu. Pour une entreprise, l'efficacité consiste à obtenir des
résultats dans le cadre des objectifs définis ou de la mission
assignée.
Paragraphe 2 : Méthodologie de
recherche
La démarche méthodologique a constitué
d'une part aux méthodes utilisées pour la collecte d'informations
relatives à l'audit interne et d'autre part à l'analyse de
données en vue de formuler des suggestions.
A- Les outils de collecte des
données
R .PINTO et GRWITZ (1971) pensent
que la méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par
lequel une discipline cherche à atteindre des vérités
qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.
Eu égard aux objectifs poursuivis et aux
hypothèses que ce travail se propose de vérifier, il est
indispensable d'utiliser les méthodes de recherche suivantes.
1- RECHERCHE DOCUMENTAIRE
En vue de développer notre thème et de la
réalisation du plan de travail, nous avons jugé utile de
collecter le maximum d'informations possibles sur l'audit et principalement sur
l'audit interne de la CNSS. Ce dernier nous a envoyé à la lecture
du Manuel de procédure qui nous a permis de relever les
procédures du service de l'inspection générale qui jouait
le rôle d'audit interne jusqu'à la fin de l'année 2007, des
textes officiels, des articles, des notes de cours, de l'Internet qui nous ont
aussi été d'une grande utilité en ce sens qu'ils nous ont
permis de recueillir un nombre important d'informations pour le
développement de notre thème.
Il est important de souligner que certains responsables
de la structure d'accueil nous ont autorisés à prendre
connaissance des documents sur son historique, sa structure et son
organisation. Cette recherche documentaire nous a permis de rédiger la
problématique de notre étude, la revue de littérature, et
d'avoir de meilleures connaissances sur certains concepts et modèles
développés sur l'efficacité de l'audit interne dans les
entreprises.
2- ENTRETIENS
Les entretiens directs ont été
réalisés grâce à des interviews qui nous ont permis
d'entrer directement en communication avec les personnes ressources directement
concernées par l'audit telles que :
Le CSAI (Chef Service Audit Interne), CSIG (Chef Service
de l'Inspection Générale), CSCP (Chef Service Contrôle A
Priori) de la CNSS.
Ces différents entretiens nous ont permis d'avoir
d'amples informations sur le fonctionnement de la Direction d'Audit Interne et
Inspection de la CNSS.
Sur le thème du mémoire, l'entretien
complète la source documentaire des informations collectées
antérieurement.
3- ENQUÊTES
Le questionnaire nous a permis d'avoir des informations
qualitatives afférentes au thème de notre étude. Afin de
compléter les informations obtenues lors de la recherche documentaire et
de l'entretien, nous avons orienté quelques questions vers le personnel
de la CNSS.
Pour une représentativité des
résultats et compte tenu de la nature de nos analyses, le questionnaire
a été orienté vers trois catégories de direction de
la CNSS .Compte tenu du temps dont nous disposons. Il s'agit de la direction de
recouvrement, de la direction financière et comptable et de la
direction l'audit interne et de l'inspection.
4- OBSERVATION DIERCTE
L'observation directe nous a permis d'analyser
directement l'existence ou non du contrôle interne, l'utilisation ou non
du manuel de procédures, du fonctionnement ou non de la direction
d'audit interne et de l'inspection générale de la CNSS de par
notre présence sur le terrain.
B- Choix du lieu d'étude
L'étude a été focalisée
à Cotonou où sont localisés :
Ø le siège social de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale
Ø la direction de l'audit et de l'inspection.
Le choix du lieu est dû au fait que Cotonou est le
principal centre des activités de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale.
C- Les outils d'analyse et critères de validation
des hypothèses
a- Les outils d'analyses
Il s'agit de montrer dans ce paragraphe comment les
résultats des recherches seront présentés et
commentés pour permettre de comprendre l'efficacité de l'audit
interne dans la structure qui nous a accueillie.
La méthodologie de notre étude est
basée sur la description des situations et les commentaires. Nous
confronterons au besoin les acquis de la science à la
réalité de notre structure d'accueil. Pour ce fait, les
résultats seront représentés à l'aide des tableaux
et graphiques. Les figures seront également utilisées pour
approfondir les analyses.
b- Les critères de validation des
hypothèses
Un auditeur interne est le principal repère qui
conduit toutes les vérifications des comptes de manière
professionnelle, impartiale et objective conformément aux normes en
vigueur dans l'objectif de l'atteinte de l'efficacité des services
audités. Nous aborderons dans cette partie, comment seront
traités les résultats de nos différentes méthodes
de collecte d'information. Pour une représentativité des
résultats, nous avons choisi d'utiliser les méthodes
suivantes.
- Des entretiens : cette méthode
nous a permis de nous entretenir directement avec Madame le Directeur d'audit
interne et de l'inspection, le Chef du service de l'audit interne, le personnel
de la Direction de recouvrement et de la Direction financière et
comptable.
- Des recherches documentaires : elles
nous ont permis de connaître les normes en vigueur pour une mission
d'audit afin de les comparer aux normes utilisées dans notre structure
d'accueil.
Ces résultats sont présentés comme
suit :
Vérification hypothèse 1
Il importe, dans le cadre de la validation de cette
hypothèse, de rappeler que la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale (CNSS) est composée de huit (08) directions. Ainsi, compte tenu
du volume du manuel de procédures et du temps relativement limité
dont nous disposons pour la rédaction de notre mémoire et selon
l'importance des tâches qui s'y exécutent, nous avons choisi de
nous concentrer sur trois (03) directions à savoir : la direction
d'audit interne et de l'inspection, de la direction de recouvrement, de la
direction financière et comptable.
Dans cette optique, pour la vérification de
l'hypothèse, nous nous sommes basés sur les résultats
issus de l'entretien avec les acteurs concernés dans les directions
ciblées. Ces entretiens nous ont permis de comprendre comment les
tâches sont exécutées dans ces directions afin de les
comparer aux recommandations faites dans le manuel de procédures. Ainsi,
cette première hypothèse sera validée si le pourcentage
d'éloignement des tâches exécutées par les
opérateurs sur place par rapport à ce qui serait
recommandé par le manuel de procédures est supérieur ou
égal à 20%.
Vérification de l'hypothèse
2
La substance de cette hypothèse nous limite à
la seule Direction d'Audit Interne et de l'Inspection car étant la mieux
indiquée en matière de contrôle des autres directions.
Pour la vérification de cette hypothèse,
nous nous sommes basés sur des recherches documentaires et nos
connaissances antérieures pour avoir plus de notions en matière
d'audit pour pouvoir les comparer aux normes pratiquées par le service
d'audit interne. Les entretiens avec le chef service d'Audit interne, son
personnel et nos observations personnelles nous ont permis de bien nous
imprégner des normes d'Audit utilisées par le service d'Audit
Interne. Cette hypothèse sera validée que si le pourcentage
d'éloignement des normes exécutées par rapport à
celles en vigueur est supérieur ou égal à 20%. Une
synthèse des résultats est présentée dans le
graphique n° 2 ci-dessous.
CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
Dans ce chapitre, nous présenterons les fruits de
nos recherches en vue de leur analyse d'une part et de la validation de nos
hypothèses de recherche, d'autre part. A l'issue de ce travail, les
suggestions de l'étude fermeront la marche.
Section 1 : Présentation et analyse des
résultats
Cette section se chargera de présenter et
d'analyser les résultats selon chacune des deux hypothèses
émises dans la partie théorique du document. Ainsi, le premier
paragraphe renfermera les résultats relatifs à
l'opérationnalisation du manuel de procédures et le
deuxième, ceux relatifs à l'application des normes d'audit lors
desdites missions à la CNSS.
Paragraphe 1 : Restitution et analyse des
résultats relatifs au manuel de procédures de la CNSS
Il convient de rappeler avant la restitution proprement
dite que sur un total de huit (08) directions constituant l'organigramme de la
CNSS, nous nous sommes intéressé dans le cadre de la validation
de notre premier objectif de recherche aux trois directions jugées plus
importantes et directement concernées par l'étude. Il s'agit de
la Direction de l'Audit interne et de l'Inspection (DAII), de la Direction du
Recouvrement (DR) et de la Direction Comptable et Financière (DCF).
Nous allons alors présenter les résultats
relatifs à l'opérationnalisation du manuel de procédure
pour chacune des trois directions isolément quitte à
résumer dans un tableau de synthèse sur l'ensemble des
résultats pour les trois directions.
Les entretiens avec les différents chefs
services de ces Directions nous ont permis d'établir le tableau qui
suit :
Tableau n° 2: Résultats des
entretiens
PERSONNEL INTERROGE
|
POURCENTAGE D'ELOIGNEMENT DU MANUEL DE PROCEDURES
|
POURCENTAGE D'EXECUTION DU MANUEL DE PROCEDURES
|
DIRECTION DE L'AUDIT INTERNE ET DE L'INSPECTION
PERSONNEL 1
PERSONNEL
2
PERSONNEL 3
DIRECTION DE RECOUVREMENT
PERSONNEL 1
PERSONNEL 2
PERSONNEL 3
DIRECTION FINANCIERE ET COMPTABLE
PERSONNEL 1
PERSONNEL 2
PERSONNEL 3
|
50
50
50
70
70
70
100
100
100
|
50
50
50
30
30
30
0
0
0
|
MOYENNE DES POURCENTAGES
|
73,33
|
26,67
|
SOURCE : Données de
l'étude
Chacune des trois Directions comporte trois
différents services. Nous désignons par personnel 1 l'ensemble du
personnel de chaque service desdites directions.
Concernant la Direction de l'Audit interne et de
l'Inspection (DAII), il convient aussi de rappeler qu'elle n'était
dotée effectivement que de l'inspection qui jouait et son rôle
cumulativement avec celui de l'auditeur et ce n'est qu'en 2007 que la
Direction de l'Audit Interne et de l'Inspection est créée et
avant sa création le service inspection a pris la dénomination de
la Cellule de l'Inspection Générale et de l'Audit Interne (CIGAI)
de mai 2005 à novembre 2007.
Il faut rappeler qu'elle est composée d'une
douzaine (12) d'opérateurs dont une dizaine (10) qui exécutent
près d'une vingtaine de tâches d'après le manuel de
procédures. A l'issue de l'entretien avec les opérateurs
concernés par l'exécution de chacune des tâches
décrites dans le manuel de procédures et aussi par quelques
décisions et notes de services mises à notre disposition. Il
ressort que cette procédure a subi des corrections.
L'adoption d'un nouvel organigramme par la Note de
Service n° 198/07/CNSS/DG/DAC-SPS du 22 novembre 2007, la Décision n°
016/05/CNSS/DAC-SPS du 11 avril 2005 portant Organisation, Fonctionnement et
Attributions de la CNSS vient modifier le plan organisationnel de cette
institution ; prévu par la décision de 2005 ce qui à
son tour modifie systématiquement le circuit qui se lit dans le manuel
de procédures ; mais la manière de traitement reste intacte.
Cela nous a conduits à l'attribution d'un pourcentage de 50 parce que le
manuel de procédure dans ces conditions n'est suivi qu'à
moitié.
L'informatisation complète de l'ensemble des
opérations depuis 2005 de la CNSS, après 4 ans
d'implémentations des divers logiciels, devient une raison pour
laquelle d'autres directions comme celle Comptable et Financière ne
savent même pas ce qui est inscrit dans le manuel de procédure en
vigueur et aussi parce qu'ils pensent que la procédure qui s'y trouve
est dépassée. Ce qui explique le pourcentage d'éloignement
de Cent (100) inscrit dans le tableau ci-dessus.
Quant à la direction du recouvrement, la
réalité sur le terrain est carrément différente de
ce que nous lisons dans le manuel de procédures. Dans ce document, nous
remarquons que le recouvrement était un service de la Direction
Comptable et Financière.
De nos jours, après la décision n°
069/08/CNSS/DG/SP-C portant organisation, fonctionnement et attribution de la
CNSS cette section devient indépendante et prend la dénomination
de Direction de Recouvrement (DR) qui a en son sein trois (3) services à
savoir : le service gestion des comptes cotisants et relances, le service
immatriculation et le service contrôle employeurs. Dans ce cas le
recouvrement se fait en trois étapes différentes contrairement au
manuel de procédure. En 2005, le système informatique a
été installé au sein de cette direction ce qui vient
modifier la procédure manuelle en vigueur. Ce qui explique ce
pourcentage d'éloignement de 70.
Graphique n° 1
La représentation graphique des
données du tableau 2 se présente comme suit :
26,67% représente le pourcentage
d'exécution du manuel de procédures
73,33 % représente le pourcentage
d'éloignement du manuel de procédures
Paragraphe 2 : Restitution et analyse des
résultats relatifs aux normes des missions d'audit a la CNSS
Rappelons que l'audit interne est la révision
périodique des instruments dont dispose une direction pour
contrôler et gérer. Bien que cette activité soit
exercée par une direction dépendante de la direction
générale de l'entreprise et indépendante des autres
directions, un auditeur interne est le principal repère qui conduit
toutes les vérifications des comptes de manière professionnel,
impartiale et objective conformément aux normes en vigueur dans
l'objectif d'atteindre l'efficacité et l'efficience de la direction
auditée. L'atteinte de ces objectifs fixés passe par l'audit
interne qui joue le rôle du contrôle interne au niveau de la
direction générale et les agence de la CNSS. Nous aborderons
dans ce chapitre la présentation des résultats, leur analyse,
leur critique et les recommandations qui aideront la DAII et la DG dans leur
politique de l'audit interne.
Nous apprécierons les moyens dont dispose la
DAII. Cette partie sera entièrement consacrée à la
présentation des résultats des entretiens faits avec le chef
service d'audit interne qui assure l'intérim de la Directrice de l'Audit
Interne et de l'Inspection et aux commentaires afférant à ces
résultats et pour finir nous passerons à leur analyse.
Le résultat de toute mission d'Audit passe par une
planification et la mise à disposition de plusieurs moyens leurs
permettant aux auditeurs d'accomplir la mission qui est la leur.
De ces moyens, nous pouvons citer :
Ø Moyen humain : il se traduit par le personnel mis
à la disposition de la DAII ;
Ø Moyen financier : le budget allouer à la
DAII ;
Ø Validation du plan de travail annuel (PTA) : la
planification annuelle
Tableau 3: Répartition du
personnel de la DAII
Eléments
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Direction de l'Audit Interne et
de l'Inspection
|
3
|
25%
|
Service de l'Audit Interne
|
3
|
25%
|
Service du Contrôle A Priori
|
3
|
25%
|
Service de l'Inspection Générale
|
3
|
25%
|
Total
|
12
|
100%
|
Source : Données de
l'étude
Ce tableau présente l'effectif du personnel mis
à la disposition de la DAII et la répartition de ce personnel
dans chaque service de la DAII.
Notre étude nous a permis d'identifier le nombre
de personnes qui travaillent dans chaque service de la DAII. Nous
apprécierons l'impact de cet effectif sur le rendement du service
d'Audit interne. Il faut également noter qu'au cours d'une mission
d'audit à la CNSS une équipe est formée aussi bien au
niveau de la direction générale qu'au niveau de l'agence à
l'intérieur du pays. Une équipe est constituée des
différents membres des services de la DAII.
Ce tableau illustre les moyens humains mis à la
disposition de la DAII et de ses différents services.
Tableau 4 : Validation du plan de
travail annuel
Année
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
PTA
|
Validé
|
Validé
|
Validé
|
Validé
|
Non Validé
|
Source : Données de
l'étude
Le tableau ci-dessus nous montre sur 5ans le nombre de
PTA validés. Nous constatons que seul le PTA de 2010 n'est pas encore
validé. Notons que cela se remarque dans toutes les directions de cette
institution.
Toute activité bien structurée et bien
organisée comme l'audit doit être régie par un ensemble de
règlements et des normes. C'est ainsi que l'audit interne est
régi par des normes. Pour rappeler celles-ci nous pouvons citer :
la qualité du travail, le secret professionnel,
l'indépendance et la compétence.
Graphique n° 2 :
Appréciation des normes
Source : Données de
l'étude
Notons que :
Qu = Qualité de travail
SP = Secret Professionnel
Comp = Compétence
Ind = Indépendance
La figure ci-dessus présente la
représentation graphique de l'exécution des normes par la
Direction de l'audit interne et de l'inspection. En abscisse nous avons les
différentes normes et en ordonné leurs pourcentages
d'exécution.
Cette étude nous a permis de voir comment les normes
en matière d'audit se respectent et ce que les responsables de l'audit
interne de la CNSS pensent des normes en matière d'audit.
Nous remarquons :
v Qualité
En ce qui concerne la qualité, le personnel d'audit de
la CNSS a suivi au cours de ces trois années des formations que
nous pouvons détailler comme suit :
2008 : une seule formation en
matière d'audit et qui a duré 35 heures ;
2009 : le personnel a été
formé pour l'actualisation des connaissances antérieures. Cette
formation a été réalisée de façon
séquentielle en 3 séances de 35 heures ; soit 105 heures
dans l'année ;
2010 : le personnel a suivi trois (3)
formations. La dernière a portée sur l'élaboration du PTA.
Il faut noter que le PTA s'élaborait avant cette formation sans que le
personnel ne soit formé. Les deux (2) premières ont durée
35 heures chacune et la dernière qui s'est déroulée du 18
au 19 août 2010 a durée 6 heures par jour, soit au total 12
heures.
Or, nos recherches nous ont amené
à découvrir que cette Direction, pour sa bonne qualité de
travail, devrait suivre quatre (4) formations, soit 180 heures l'an. La
formation reçue au cours de ces trois (3) années fait en moyenne
74 heures alors que le pourcentage relatif à cette moyenne est de 41,11.
C'est ce qui explique le pourcentage 41,11de la qualité de travail.
v Compétence
En ce qui concerne la compétence, il faut
noter que l'ensemble du personnel de la DAII a suivi une formation
qualifiée lors de leur parcours scolaire. Mais rappelons que dans cette
direction le plus jeune envisagera la 45ème année, ce
qui explique que cette formation scolaire a certainement connu
d'évolutions et diverses notions également sont parvenues pour
perfectionner cet Audit. Signalons que la qualité et la
compétence vont de pair.
Dans ce cas, si les séances de recyclage
et de formation ne sont pas régulières pour appuyer cette
connaissance acquise en amont, cette dernière sera
dépassée par la technologie ; ce qui vient d'ailleurs mettre
la compétence de ce personnel en cause. C'est alors l'explication de ce
pourcentage de 40 attribué à leur compétence.
v Secret professionnel
Le secret professionnel est la règle la
plus respectée dans cette direction en ce sens qu'au niveau du service
de l'audit interne, où nous avons effectué la grande partie de
notre stage, les documents sont gardés en toute confidentialité
et il nous a été difficile, voire impossible à des moments
donnés d'avoir connaissance de certains documents ou informations
pouvant nous permettre d'approfondir notre étude.
Il faut noter que dans ce service, il est
formellement interdit d'introduire un périphérique de stockage
externe dans le matériel informatique et strictement interdit qu'une
personne extérieure s'approche des matériels. Les rapports
d'audit sont remis au DAII pour approbation avant d'être envoyés
à la direction générale. Ensuite les recommandations sont
adressées à la structure auditée.
En tant que stagiaires dans cette institution,
nous avons pris connaissance au total de trois des rapports d'audit dont le
plus récent date de 2008, alors que ce service exerce cette fonction
depuis 2003 et est censé auditer au moins une fois l'an. Nous
référant aux documents demandés et ceux
reçus ; aux informations sollicitées et celles reçues
sur le fonctionnement de la structure, nous n'avons pas du tout
été satisfaits. Voici les raisons qui nous ont permis de mettre
le plafond du secret professionnel à 70%.
v Indépendance
Dans cette figure nous remarquons que la bande portant
l'indépendance n'atteint pas le même niveau que celle du service
du secret professionnel et les autres. Ceci explique que l'indépendance
de l'audit interne est mise en cause. Le PTA de l'année 2010 jusqu'au
mois d'Août 2010 n'est pas encore validé par la direction
générale car dans l'organigramme de la CNSS la DAII est sous la
supervision et l'autorité de la direction générale donc
dépendante de celle-ci et indépendante des autres directions de
la CNSS et des autres agences. Les autres années où le PTA est
validé à temps, la DAII ne peut auditer une direction selon le
PTA sans que la direction générale ne l'autorise. En effet, il
faut une autorisation de la direction générale avant d'auditer
même si le PTA est validé tant pour une mission d'audit dans les
autres directions que dans les agences de la CNSS. Il faut également
noter que la DAII n'est associée à aucune prise de
décision dans la gestion de la structure. Voici là quelques
raisons qui nous ont permis de porter le pourcentage à 20%.
Section 2 : Validation des hypothèses et
suggestions de l'étude
Cette section sera entièrement consacrée
à la vérification des hypothèses que nous avons
émise plus haut par l'étude qui a été
effectuée d'une part, les limites et les suggestions par l'étude,
d'autre part.
Paragraphe 1 : Synthèse des résultats et
validation des hypothèses
Hypothèse 1 : Le manuel de
procédures de la CNSS est caduc
La Direction de l'Audit interne dans le tableau n°2
(page 40) s'éloigne du manuel de procédure a 50% ; celle de
la Direction Financière et Comptable à 100% et enfin celle du
Recouvrement à 70%. La moyenne de ces pourcentages nous amène
à un taux d'éloignement représenté dans notre
graphique n°1(page 42).
Dans cette représentation graphique nous
remarquons qu'en considérant les trois Directions le pourcentage
d'éloignement du manuel de procédure est de
73,33% et celui d'exécution de ce manuel de
26,67% ; ce qui nous conduit à la validation de
notre première hypothèse.
Hypothèse 2 : Les normes
de travail du service d'audit de la CNSS ne sont pas conformes aux normes en la
matière.
A voir le tableau n° 3(page 43) nous constatons que le
service d'audit dispose de personnel pour l'exécution de sa mission. En
général sur les douze personnes dont dispose la DAII, 25% sont
au service de l'audit interne, 25% au service du contrôle a priori 25%
à l'inspection générale et 25% à la direction ceci
explique qu'il existe une répartition équitable du personnel de
la DAII.
Le tableau n° 4 (page 44) montre sur 5 ans la validation
des Plans de Travail Annuel. Nous remarquons que le PTA de l'année 2010
n'est pas validé malgré l'indépendance dont dispose la
DAII. Nous remarquons également par rapport au tableau 1 que l'effectif
de 12 personnes dans cette direction est très insuffisant pour une
direction qui a pour champ d'application la direction générale et
les six agences dont dispose la CNSS à l'intérieur du pays.
L'insuffisance d'auditeurs ne permet pas à l'audit interne de faire un
travail digne. La figure montre la praticabilité globale des normes en
matière d'audit interne à la CNSS. Notons que la DAII essaie de
respecter les normes mais pour un respect plus adéquat de celle-ci ils
ont un pouvoir limité car ils dépendent de la direction
générale.
En ce qui concerne le secret professionnel, le service
de l'audit interne qui est chargé d'auditer a une part de
responsabilité pour l'amélioration. Le secret professionnel est
la norme la plus respectée dans cette direction selon la figure
n°2. Mais, il faut noter que cette règle est une règle d'or
pour toute structure qui se veut émergeante. Elle montre aussi que la
qualité du travail et la compétence des auditeurs sont des
facteurs qui se suivent car la qualité en elle-même est la
résultante des séances de formation et de recyclage
organisées par la direction générale. Lesdites
séances de formation et recyclage additionnées aux connaissances
antérieures dont disposent les auditeurs internes améliorent les
compétences et aptitudes de ces derniers. Un auditeur interne
compétent avec limitation des risques d'audit tel que le risque de non
détection qui est un risque lié au travail d'audit, l'audit
interne de la CNSS peut retrouver une efficacité très
importante.
Considérant le nombre insuffisant d'auditeurs au
niveau de la CNSS et le niveau d'applicabilité des normes en
matière d'audit interne, nous pouvons dire que l'atteinte des objectifs
de la CNSS dépend du respect des normes par son personnel surtout celui
de la DAII. Par conséquent nous pouvons dire que l'hypothèse n°2
qui stipule que « les normes d'audit de la CNSS ne sont pas conformes aux
normes en la matière » est confirmée.
Paragraphe 2 : Suggestions de l'étude et
conditions de mise en oeuvre
Nous proposons les mesures ci- après pour
permettre de pallier les insuffisances à l'efficacité de la
mission d'audit interne à la CNSS. Ces dernières seront
adressées :
Ø A la Direction Générale
Afin de permettre à la DAII de disposer des
moyens humains pour pallier au problème d'insuffisance du personnel, la
direction générale doit doter la DAII de personnel en
quantité suffisante.
De même, pour accorder une
indépendance à la DAII, la direction générale doit
permettre à la DAII en général d'appliquer rigoureusement
et au moment opportun le PTA.
Enfin, pour l'amélioration de la
qualité du travail du SAI, il faut permettre au personnel de ce service
de suivre régulièrement des formations, des recyclages ou
séminaires d'au moins quatre séances de 45 heures chacune par an
afin de leur permettre de mieux accomplir les tâches qui leur sont
dévolues.
Ø A La direction d'audit interne
Pour un suivi des recommandations, la DAII doit
mettre sur place des fiches de suivi des recommandations aussi bien au sein des
directions techniques que des agences.
Ø A La direction de recouvrement et la
direction financière et comptable
Afin de rendre le travail plus agréable et plus
convivial, il serait souhaitable que ces directions utilisent le manuel de
procédures de façon efficace et efficiente une fois
actualisé.
Ø Au personnel des directions
Dans le souci d'assurer la qualité du
travail et d'actualiser leurs connaissances, le personnel doit mettre à
profit les formations, les recyclages organisés par la direction
générale et en réclamer si cela ne se fait pas.
A travers notre étude, nous avons compris que
pour une gestion rigoureuse et plus rationnelle d'une entreprise, l'audit
interne est indispensable. Ce service doit être privilégié
et disposer de tous les moyens nécessaires. Sa pratique permet de
garantir la fiabilité de l'information émanant de l'entreprise.
Mais pour l'efficacité de ce service d'audit, il faut qu'il soit
doté d'un personnel compétent et d'un effectif suffisant. En
outre, ses objectifs doivent être clairement définis et bien
compris de l'ensemble du personnel.
Pour la CNSS, une Direction de l'Audit Interne et de
l'Inspection (DAII) disposant d'un personnel qualifié, dynamique, l'aide
dans la réalisation de ses objectifs. A la fin des missions
exécutées, des recommandations et instructions sont faites en cas
de besoin à l'endroit des services ou Directions auditées dans le
cadre de l'amélioration des activités menées dans cette
institution.
Cependant, le manuel de procédures qui est le
guide de l'auditeur n'est pas actualisé à nos jours. Il y a eu
quelques modifications de procédures par notes de services et
décisions prises par la direction générale. Cela ne permet
pas au service de l'audit interne d'atteindre ses objectifs.
L'exécution des missions d'audit a permis
d'atteindre des résultats qui ont contribués à
l'amélioration du fonctionnement des structures de la Caisse. Mais
beaucoup de choses restent à faire. Par conséquent, il importe
qu'il y ait des attitudes beaucoup plus volontaristes de tous les acteurs de
l'institution parce qu'ils fournissent difficilement des informations aux
auditeurs puisqu'ils n'aiment pas se faire auditer.
Cet état de chose est dû à la
conception que l'on a de l'auditeur interne dans nos entreprises où il
est considéré comme un intrus qui est à la recherche
d'éventuelles fraudes.
Certes notre étude comporte quelques
insuffisances, mais nous sommes persuadés qu'une prise en compte
effective et sincère de nos observations serait utile à plus d'un
titre à cette institution.
Nous souhaitons que les autorités de la CNSS
attachent une importance particulière à nos suggestions qui leur
permettront d'améliorer l'efficacité de leur Service d'Audit
Interne.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
ALAZARD Claude et SEPARI Sabine, (1998), «DECF,
contrôle de gestion : manuel et application» 4ème
édition ;
Bowen, H.R., (1953), «Socials responsabilities of the
businessman» ;
CAUMAIL, R. B, (1983), Guide pour l'audit et de
contrôle de gestion, 1ère édition, Dalloz, Paris.
COLLINS Lionel Valins Gérard, (1992), «Audit et
Control interne, aspect financier, opérationnel,
stratégique» 4ème édition, Dalloz, Paris ;
Jacques Igalens, (1991), «Audit des ressources
humaines» Edition Liaisons, Paris.
Revues documentaires
Ø Manuel de procédures de la CNSS ;
Ø Le SYSCOA ;
Ø Cours d'audit et de contrôle de gestion ;
Ø Recherches sur Internet.
Mémoires
Ø Elisée DAGAN et Charlotte KOUSSAHOUE, (2009),
Diagnostic financier d'une entreprise de sécurité sociale :
cas de la CNSS, LICENCE
Ø Nelly D.B.M.ADONON & Patricia L.A.AKOHA, (2008),
Analyse de la contribution de l'audit interne à la gestion des
activités du PADME, LICENCE
Ø Olivier Mahougnon HOUNVOU, (2009), Les
difficultés d'une mission d'audit comptable et financier, MASTER.
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