République Togolaise
République Française
Travail - Liberté - Patrie
Liberté - Egalité -
Fraternité

MBA GESTION DES ENTREPRISES
OPTION MANAGEMENT FINANCIER
MEMOIRE DE RECHERCHE
·
THEME :
Impact de la composition du conseil d'administration
sur le risque de crédit bancaire : cas des banques
togolaises
Réalisé et soutenu publiquement le 20/01/2011
par :
Constant Patrice ADJOVI (
padjovi@gmail.com)
Devant le jury :
Dr ABIASSI Amen, maître de
conférences à l'ULCO, directeur de l'ISCID
Dr AGBE Akaté, enseignant chercheur
à l'Université de Lomé
Dr DANNON Pascal, enseignant chercheur à
la FASEG/UAC, directeur de mémoire
Décembre 2010
DEDICACE
Je dédie ce travail
à Dieu, qui a su nous préserver et nous guider
tout au long de notre existence et pendant le cursus estudiantin.
à mon feu père KODJA Konou Adjovi
Gabriel et à ma feue mère Dofonhevi
Akpoton Christine pour qui Dieu a jugé bon que
nous pouvons faire le reste du parcourt sans eux depuis l'âge de 12ans.
Qu'ils reposent en paix ;
à ceux qui ont su être des ambassadeurs de Dieu
à nos côtés et qui continuent de remplacer valablement les
parents : mes soeurs Konou Djima Léontine et
Kodja Adélaïde et mes frères Kodja
Adjovi Alexandre et Adjovi Sourou Martin ;
à tous ceux qui nous ont entièrement
adopté et à qui nous devons aussi notre existence, la Famille
Ahouvoékè-Vidinhouèdé, la famille
Kodja ou Codja, la famille
Médédji, , la famille
Piétri à travers mon tonton Pierro
Dovi, la famille Folly Notsron, mon tonton et tantie
Affoyon Didier et Affoyon Victorine, la
famille Houènoussi, Madame Kouévi
Amedjogbé Olivia et ses enfants, la famille
Fébon, la famille Gnimavo, Da Silva
Gratien, Spéro et Cécile Dos-Reis en France, la
famille de Quenum Lambert et tous ceux qui me sont
chers ;
à mes collègues de Ecobank pour
leur permanent et indéfectible soutien tout au long du parcourt;
et enfin, à ma petite famille pour sa patience pendant
ces 3 années d'études et de sacrifices.
REMERCIEMENTS
Mes sincères remerciements vont à l'endroit de
Dieu Tout Puissant et à celui de son Fils Jésus qui ont su
m'insuffler la force et le courage nécessaire pour non seulement
terminer la formation mais aussi pour achever cette oeuvre.
Je dis particulièrement un grand et sincère
merci à mon maître de mémoire le Dr Pascal DANNON qui a
été au four et au moulin pour m'aider depuis les recherches
jusqu'à la concrétisation de ce mémoire.
L'honnêteté oblige, je dois reconnaître qu'il a
sacrifié santé, femme et enfant pour me soutenir moralement et
physiquement et si j'allais tout narrer, les pages de ce mémoire ne
suffiraient point. Que cet amour du prochain et surtout de l'étudiant
que je fus puisse l'animer à tout moment et qu'il continue d'en faire
autant pour les générations futures car de mon avis, il a le sens
de ce qu'est un maître mémoire ; qu'il en soit
béni.
Pareil à l'égard du Dr ABIASSI
Amen, maître de conférences à l'ULCO et directeur
de l'ISCID en France pour ses conseils et le coaching.
Mes remerciements vont également aux endroits de
Laurence do Rego, Tony Nzongola, Yaya
Sani et de Jean-Paul Migan, Directeur Banque
Atlantique Togo qui nous ont assistés de diverses manières
à travers des livres, conseils et orientation.
A Toute l'équipe de l'Ecole
Supérieure de Gestion d'Informatique et de Sciences du Togo
(ESGIS-TOGO), en particulier son Directeur Général, pour avoir
mis en place la structure organisationnelle qui a permis la réalisation
de cette formation.
Puis enfin je remercie tous mes proches pour leur sacrifice et
compréhension et tous ceux qui se reconnaissent en moi.
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCEAO : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
BIA-Togo : Banque International pour l'Afrique
Togo
BOA : Banque Of Africa
BOAD : Banque Ouest Africaine de
Développement
BPEC : Banque Populaire d'Epargne et de
Crédit
BRS-TOGO : Banque Régionale de
Solidarité
BSIC-TOGO : Banque Sahélo-Sahélienne
pour l'investissement et le commerce
BTCI : Banque Togolaise pour le
Commerce et l'Industrie
BTD : Banque Togolaise de
Développement
CET : Caisse d'Epargne du Togo
ECOBANK Togo: La filiale togolaise du Groupe Ecobank
FASEG : Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion
FMI : Fonds Monétaire
International
FRPC : Facilité pour la
Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance.
ISCID : Institut Supérieur de
Commerce International à Dunkerque
O.C.C : Official Charts Company
PME/PMI : Petites et Moyennes
Entreprises/Petites et Moyennes Industries
PPTE : Pays Pauvres Très
Endettés
ROE : Coefficient de
rentabilité des capitaux propres
SIAB : Société
Inter-Africaine de Banque Togo
SIGFIP : Système
Intégré de Gestion des Finances Publiques
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine
UMOA : Union Monétaire Ouest
Africaine
UTB : Union Togolaise de Banque
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
TABLEAUX
|
Pages
|
Tableau N°1 :
|
Mesure des variables de conseil d'administration des
banques
|
18
|
Tableau N°2 :
|
Composition et représentativité de
l'échantillon de l'étude
|
18
|
Tableau N°3 :
|
Evolution de quelques agrégats du secteur bancaire
togolais sur la période de 1996 à 2007
|
24
|
Tableau N°4 :
|
Analyse des statistiques descriptibles des variables
|
31
|
Tableau N°5 :
|
Présentation des résultats de l'estimation du
risque de crédit 1
|
32
|
Tableau N°6:
|
Présentation des résultats de l'estimation du
risque de crédit 2
|
37
|
|
|
|
GRAPHIQUES
|
|
Graphique n°1 :
|
Evolution du total actif des banques du Togo sur la
période d'étude
|
25
|
Graphique n°2 :
|
La rentabilité financière des banques togolaises
sur la période d'étude.
|
25
|
Graphique n°3
|
Evolution des crédits et des dettes à la
clientèle sur la période d'étude
|
26
|
Graphique n°4
|
Ratio de crédit (Crédit à la
clientèle/total actif)
|
26
|
Graphique n°5
|
Ratio de crédit (Crédit à la
clientèle/dette à la clientèle)
|
26
|
|
|
|
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE 1
Chapitre 1: Cadre théorique et méthodologie de
l'étude 4
Section 1 : Cadre théorique de l'étude 4
Section 2 : La méthodologie de l'étude
17
Chapitre 2 : Cadre contextuel de l'étude 20
Section 1 : Présentation du secteur bancaire
togolais 20
Section 2 : La pratique de la gestion du risque de
crédit bancaire dans le contexte togolais 27
Chapitre 3 : Cadre empirique de l'étude 30
Section 1 : Présentation et analyse des
résultats 30
Section 2 : Discussions des résultats 40
CONCLUSION
GENERALE...........................................................................41
Bibliographie
Annexes
INTRODUCTION GENERALE
Les banques jouent en général un rôle
important dans la vie économique d'un pays ou d'une région et en
particulier dans le système financier par le biais de leurs
activités principales de collecte d'épargnes et d'octroi de
divers crédits aux opérateurs économiques et aux
particuliers dans le cadre normal de la règlementation bancaire. Elles
sont donc des structures de créations de la monnaie et du fait de leurs
activités, elles peuvent faire courir un risque systémique au
système financier et nuire à la vie économique toute
entière. Ce sont des entreprises commerciales à statut
particulier qu'il convient de surveiller différemment.
Cette surveillance est assurée par l'Union
Monétaire Ouest Africain (UMOA) à travers sa Commission Bancaire
(CB) et la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), qui est
l'organe d'émission et de contrôle de la monnaie « le
franc CFA ». La Commission Bancaire contrôle les
activités des banques sur la base de la loi portant
réglementation bancaire. Ces lois respectent les standards
internationaux appliqués en l'état ou adaptés à
l'environnement de l'espace UMOA. Dans ses pratiques la Commissionnaire
Bancaire complète la réglementation bancaire par des lettres
circulaires afin d'améliorer les lois existantes. C'est ainsi que la
lettre-Circulaire N°01-2001/CB portant recommandations pour
l'amélioration du gouvernement d'entreprise dans les banques et
établissements financiers a été émise suite aux
faiblesses constatées par la commissions lors des vérifications
opérées dans les établissements de crédits et qui
sont de nature à fragiliser le système. La bonne gouvernance
permettra donc, selon la Commission Bancaire, de disposer d'une
stratégie et d'un plan d'affaires clair, de procédures et de
techniques d'allocation économique du capital et de mesure de la
rentabilité, de procédures et techniques modernes de gestion des
risques et d'outils de mesure, de prévisions et de simulation et enfin
de tests de vulnérabilité et de sensibilité. Il est donc
clair que la pratique de la bonne gouvernance bancaire et la forte
réglementation bancaire améliorent la rentabilité de
l'activité bancaire tout en pérennisant la survie des banques.
Toutefois, Levine (2004) considère que la forte
présence de la réglementation affecte défavorablement le
comportement des banques et empêche le fonctionnement du système
de gouvernance. Caprio et Levine (2003) pensent que l'exercice d'un
contrôle plus strict sur les dirigeants permet de réduire les
coûts d'agence et ainsi permet la mise en place d'une bonne gouvernance
d'entreprise pour la supervision des activités bancaires.
Le gouvernement d'entreprise doit donc être bien
structuré pour assurer le rôle à lui assigné. La
Commission Bancaire de l'UMOA indique qu'il faut une répartition
judicieuse des pouvoirs et des responsabilités entre l'Assemblée
Générale des actionnaires, l'organe délibérant
(Conseil d'Administration en général) et l'organe exécutif
ou de gestion, dans le strict respect des dispositions impératives du
droit des sociétés. La commission en outre déclare qu'il
incombe au Conseil d'Administration (CA) de définir la stratégie,
le plan d'affaires, l'ensemble des procédures et des règles de
gestion de l'établissement de crédit. Il lui appartient
également de valider tous les outils de gestion technique et de
contrôler la mise en oeuvre, par l'organe exécutif, de ses
orientations et décisions. Il est donc clair que le CA joue un
rôle plus important dans la conduite des tâches des dirigeants des
banques. Et puisqu'il existe une certaine rigidité des mécanismes
externes de contrôle (Anderson et Campbell, 2004), les mécanismes
internes de gouvernance notamment la structure de propriété et la
composition du CA , jouent un rôle important. L'activité
principale des banques étant la conversion des dépôts en
crédits bancaires, le fonctionnement du CA se penchera entre autres sur
les procédures et contrôle à mettre en place afin
d'éviter la faillite des banques. Les performances des banques
étant liées à plusieurs aspects des comptes
d'exploitation, plusieurs auteurs se sont consacrés aux études
des comportements qui sont à l'origine des défaillances
bancaires.
L'étude de Llewellyn (2002) relève cinq
caractéristiques communes à la majorité des
problèmes bancaires dans le monde : des processus d'analyse, de
gestion et de contrôle du risque inefficaces, une surveillance
insuffisante, une structure incitative faible ou contre-productive, une
transmission de l'information insuffisante et une gouvernance
inadéquate. Ces problèmes sont aussi remarqués par la
Commission Bancaire de l'UMOA lors de ses contrôles. L'étude de
l'Official Charts Company (O.C.C, 1988) rapporte les caractéristiques
des banques américaines défaillantes dans les années 80 et
la cause principale a été la mauvaise qualité des actifs
bancaires. C'est donc une mauvaise gestion des risques qui est à
l'origine de la défaillance bancaire.
Les dispositions prises par la Commission Bancaire
s'appliquent aux banques togolaises qui vivent exactement les mêmes
réalités que les autres banques en matière de gestion de
crédit et de la gouvernance bancaire. Le rôle des CA des banques
est sine qua non dans le contrôle et la surveillance des actions
des dirigeants. Il convient de se poser les questions de savoir quel est donc
l'impact de la composition du CA sur le risque de crédits bancaires dans
les banques togolaises ? La structure du CA permet-elle d'améliorer
la qualité du portefeuille de crédits des banques
togolaises ? L'objectif de notre étude est d'analyser l'impact de
la composition du CA sur le risque de crédit bancaire dans le contexte
togolais.
La suite de notre travail est structurée autour de
trois chapitres. Le premier concerne le cadre théorique et
méthodologique de l'étude où nous présentons la
problématique, l'intérêt et les objectifs de
l'étude. Le second concerne le cadre institutionnel de l'étude et
le troisième est entièrement consacré au cadre empirique
de l'étude.
CHAPITRE PREMIERCadre
théorique et méthodologie de l'étude
Ce chapitre est consacré dans un premier temps au cadre
théorique de l'étude où nous abordons la
problématique, les objectifs et les hypothèses de recherche. Dans
un second temps, nous abordons la démarche méthodologique suivie
pour atteindre les objectifs de cette étude.
Section 1 : Cadre
théorique de l'étude
La problématique, les objectifs, la revue de la
littérature et les hypothèses de l'étude sont
présentés dans cette première section.
1.1 De la
problématique aux objectifs de l'étude
La récente crise financière internationale
montre que les conseils d'administration des banques ont une grande
responsabilité dans cette dernière. Ils privilégient
à l'extrême la personnalité ayant un carnet d'adresses
fourni au détriment de ceux qui ont de réelles compétences
techniques nécessaires à la bonne gestion d'une banque (Wibaut,
2008).
Un conseil d'administration efficace doit avoir une bonne
compréhension de la nature des activités commerciales de la
banque et des risques connexes. Il doit prendre des mesures raisonnables pour
s'assurer que les gestionnaires ont mis en place des systèmes solides de
suivi et de contrôle de ces risques (Greuning et Bratanovic, 2004).
Byrd et al. (2001) examinent des banques américaines en
période de crise. Ils trouvent que celles qui survivent, ont plus
d'administrateurs externes dans leurs conseils. De son côté, Nam
(2004) stipule que les administrateurs externes sont les plus influents et
qu'ils sont les seuls capables de s'assurer que les banques appliquent les
réglementations propres à leurs activités et que les
dirigeants n'ont pas des comportements discrétionnaires qui nuisent
à la richesse des actionnaires. Plusieurs études (telles celles
de Taylor et al., 1998 ; Bhattacharya et al., 1998 et Leightner et Lovell,
1998) confirment également que l'ouverture des banques aux capitaux
étrangers dans les pays émergents améliore leurs
performances et minimise les risques en leurs offrant un grand accès aux
technologies et surtout aux meilleures pratiques de gouvernance.
Dans la zone UEMOA, il incombe au conseil d'administration de
définir la stratégie, le plan d'affaires, l'ensemble des
procédures et des règles de gestion de l'établissement. Il
lui appartient également de valider tous les outils de gestion technique
et de contrôler la mise en oeuvre, par l'organe exécutif, de ses
orientations et décisions1(*). On note une nette
imprécision quant aux responsabilités qui relèvent de la
compétence du conseil d'administration des banques de la zone UEMOA
(Dannon, 2010). Corrélativement, de nombreuses insuffisances
relevées de manière récurrente dans la gestion des
établissements de crédit, ont notamment pour source les
dysfonctionnements du conseil d'administration, en tant que système
d'organisation des pouvoirs et processus de décision dont le
fonctionnement harmonieux conditionne la performance de la banque (BCEAO,
2006 ; 2008). De plus, les administrateurs n'ont pas forcément un
intérêt direct à ce que la banque soit plus performante car
la plupart d'entre eux ne détient que très rarement un
pourcentage élevé du capital. Les annuaires des banques et
établissements de crédits publiés par la BCEAO
révèlent qu'ils sont parfois membres de plusieurs conseils
d'administration et ne disposent pas toujours de temps nécessaires pour
s'acquitter pleinement de leurs responsabilités. Enfin, ils peuvent
avoir intérêt à rester en bons termes avec la direction
afin de ne pas prendre le risque de perdre des avantages associés
à leur fonction.
L'environnement bancaire en zone UEMOA devient de plus en plus
concurrentiel surtout avec la forte volonté des banques
nigérianes et autres groupes de s'implanter dans cet espace
économique ; ce qui est le cas du secteur bancaire togolais qui
s'apprête à accueillir Diamond Bank, la Banque Of Africa (BOA) et
la Banque Populaire qui est rentrée dans le capital de la Caisse
d'Epargne du Togo. L'amélioration de la performance dans ce contexte
passe donc par l'offre d'un service de qualité et d'une maîtrise
des risques en général et en particulier du risque de
crédit bancaire vu que ce dernier représente de loin
l'activité principale des banques de l'espace UEMOA et en particulier au
Togo.
La gestion du risque de crédit bancaire est donc le
soucis le plus important des dirigeants des banques qui y consacrent beaucoup
de ressources afin d'avoir un portefeuille le plus sain possible
accompagné d'un système de reporting permettant de
recueillir les informations nécessaires sur la contrepartie afin de
limiter les risques de défaut qui sont fatals aux banques.
Les dirigeants pensent à la rentabilité de leurs
banques mais également à leur carrière qui serait
compromis suite à une faillite de la banque. Ils doivent
également sauvegarder leur poste et leur rémunération qui
sont presque leurs seuls acquis (en absence des Stock-options). Tout
ceci les amène à avoir une aversion plus élevée
pour le risque ce qui n'est pas le cas des actionnaires qui pensent plus
à la maximisation de leur capital et qui ont tendance à forcer le
dirigeant à prendre plus de risque. Les actionnaires, d'un autre
côté, cherchent à avoir un contrôle sur la gestion
des dirigeants et à réduire les conséquences
néfastes du conflit d'agence. Ils ont donc recours au Conseil
d'Administration (CA) qui joue un rôle important dans les politiques et
les stratégies des entreprises. Sa principale fonction est de
gérer les relations entre dirigeants et les actionnaires,
d'évaluer la gestion de l'entreprise et de remplacer les dirigeants en
cas de mauvaises performances (Paquerot et Marchaud, 2000).
Nam (2004) souligne que le conseil d'administration est
responsable de l'efficacité des mécanismes de gouvernance et
spécifiquement des systèmes internes de contrôle. Il
évalue également la performance de la banque, exerce un
contrôle sur les dirigeants, établit les systèmes de
communication et de divulgation des informations concernant toutes les
opérations de la banque.
Le rôle effectif du CA est limité par plusieurs
facteurs. La taille du CA est l'un de ces facteurs (Lipton et Lorsch, 2000). Il
y a également sa composition et les caractéristiques de ses
membres qui sont également des facteurs essentiels pour
l'efficacité des actions du CA.
Dans ce contexte, quel est l'impact de la composition du CA
des banques togolaises sur le risque de crédit bancaire ?
Cette question sous-tend les objectifs de notre recherche.
Ainsi, l'objectif général de cette étude est d'analyser au
niveau du secteur bancaire togolais, la relation entre la composition du CA et
le risque de crédit bancaire afin de mettre en exergue les
caractéristiques du CA qui ont une influence directe ou non sur le
risque de crédit bancaire. Plus précisément il s'agit de
déterminer l'impact des facteurs tailles, dualité et types
d'administrateurs (Etranger, Etat et établissements publics et
institutionnels) sur le risque de crédit des banques et d'identifier
ceux qui permettront d'améliorer la performance des banques togolaises
du point de vue risque de crédit.
La problématique et les objectifs permettront
d'apporter une meilleure compréhension du comportement de prise de
risque dans le secteur bancaire togolais et d'élaborer des
hypothèses qui servent de fil conducteur à notre réflexion
sur l'impact de la composition du CA sur la prise de risque de crédit.
Il convient donc de clarifier les concepts de Conseil d'Administration et de
risque de crédit bancaire à travers une revue de la
littérature permettant de les situer dans le cadre de notre
étude.
1.2 Revue de la
littérature et hypothèses de l'étude
Ce paragraphe aborde successivement les clarifications
conceptuelles, les fondements théoriques et empiriques de l'étude
avant de préciser les hypothèses qui constituent le fil
conducteur de cette recherche.
1.2.1 Clarifications conceptuelles
Il s'agit de clarifier les concepts clés qui forment la
charpente de notre sujet de recherche notamment la théorie de l'agence
à travers le Conseil d'Administration et le risque de crédit
bancaire.
1.2.1.1 Conseil d'Administration
L'analyse des problèmes de la séparation entre
propriété et le pouvoir décisionnel a resurgi avec la
publication du célèbre ouvrage de Berle et Means (1932),
« The modern corporation and private property »,
où ils affirment que les dirigeants poursuivent des objectifs qui
peuvent différer notablement de ceux poursuivis par les actionnaires. La
conséquence attendue de cette divergence est une moindre performance
pour les entreprises de type managérial par rapport aux entreprises dont
le capital est concentré dans les mains d'un propriétaire unique.
Dans ce contexte, les actionnaires potentiellement lésés trouvent
dans le développement de la théorie d'agence un ensemble de
mécanismes de contrôle leur permettant de discipliner les
dirigeants et de limiter l'étendue de leur pouvoir afin qu'ils
gèrent la firme conformément à objectifs des actionnaires.
Cet ensemble de mécanismes est repris sous le terme de la théorie
du gouvernement des entreprises qui est définie comme l'ensemble des
mécanismes internes et externe à l'entreprise servant à
résoudre les conflits d'agence et diminuer les coûts qui en
résultent. Parmi les mécanismes internes, on trouve le conseil
d'administration (CA).
Selon la théorie d'agence, le conseil d'administration
constitue le principal mécanisme interne de contrôle des
dirigeants ce qui est également le cas dans le secteur bancaire en
général. Mais comparée aux firmes classiques, la
gouvernance des banques fait preuve de nombreuses spécificités
liées aux particularités de ce secteur ; ce qui fait qu'il
est prévu un mécanisme externe plus contraignant (les
réglementations bancaires) que pour les autres firmes.
Pour Jensen (1993), le conseil d'administration est un
mécanisme crucial du système de contrôle interne qui permet
de discipliner et de fixer les règles du jeu avec le dirigeant.
Pour la Commission Bancaire (CB) de l'Union Monétaire
Ouest Africaine (UMOA), chargée de la surveillance du secteur bancaire,
l'efficacité du gouvernement d'entreprise repose sur une
répartition judicieuse des pouvoirs et des responsabilités entre
l'Assemblée Générale des actionnaires, l'organe
délibérant et l'organe exécutif, dans le strict respect
des dispositions impératives du droit des sociétés
(Lettre-Circulaire N°01-2001/CB). Le fonctionnement du CA doit respecter
les prescriptions légales. En effet, les établissements de
crédit de l'UEMOA sont soumis aux dispositions prévues par l'Acte
uniforme des sociétés commerciales et du groupement
d'intérêt économique, dans le cadre du Traité de
l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). A
ce titre, les dirigeants d'établissements constitués sous forme
de sociétés anonymes sont tenus de respecter les règles
relatives au cumul des mandats énoncées dans les articles 425,
464, 479 et 497 dudit Acte. Pour vérifier la qualité des
informations fournies par l'organe exécutif, porter une
appréciation sur le contrôle interne, notamment la
cohérence des systèmes de mesure, de surveillance et de
maîtrise des risques et proposer, en cas de besoin, des actions
complémentaires dans ce domaine, le CA peut prendre toutes les
dispositions qui lui paraissent utiles.
Ces dispositions de la CB s'appliquent automatiquement au
secteur bancaire togolais puisque membre de l'UEMOA.
Il est donc clair que le CA est entièrement au service
des actionnaires des banques commerciales. Il est chargé de surveiller
les dirigeants et d'orienter leurs actions dans le but de rentabiliser les
activités bancaires et par ricochet celle du capital des
actionnaires.
1.2.1.2 Risque de
crédit bancaire
Cette partie concernant le risque de crédit aborde la
définition et l'étendu du risque bancaire avant de résumer
la gestion de ce risque.
Le risque de crédit est la forme la plus ancienne du
risque sur les marchés de capitaux. Il est distingué des autres
risques à savoir le risque de marché, le risque
opérationnel, le risque actif-passif, le risque de liquidité et
le risque d'exploitation.
La plupart des définitions de crédit font appel
à son sens étymologique « credere »
qui veut dire croire, faire confiance. La confiance que le prêteur a en
l'emprunteur est donc la base de toute opération de crédit.
L'ouverture de crédit peut être décrite
comme " la convention par laquelle un banquier s'engage à mettre
à la disposition de son client pour un temps déterminé ou
indéterminé un certain crédit dont le
bénéficiaire usera à sa guise, soit en touchant les fonds
soit en tirant une traite ou un chèque sur le banquier "
(Delebecque et Germain, 2000).
Le crédit introduit donc les notions de temps et de
délai car il est consenti pour une durée limitée,
renouvelable ou non, ou illimitée.
Enfin, il y a la promesse que l'emprunteur respectera son
engagement vis-à-vis du prêteur dans le délai convenu ce
qui s'assimile à une contrepartie de la confiance qu'il inspire en ce
dernier. Ainsi selon Georges Petit-Dutaillis (1981) : « faire du
crédit, c'est faire confiance ; c'est donner librement la
disposition effective et immédiate d'un bien réel ou d'un
pouvoir d'achat, contre la promesse que le même bien, ou un bien
équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le
plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger
couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de
ce service ». Le crédit bancaire est également
octroyé à un taux convenu entre le banquier et l'emprunteur afin
de rémunérer le service rendu et le risque pris par le
banquier.
Le risque de crédit s'étend à plusieurs
secteurs de l'économie à savoir les entreprises, les banques et
les institutions financières. Pendant longtemps, ce risque était
associé au risque de défaut des Etats et aux transactions
commerciales internationales, c'est-à-dire aux exportations et aux
importations. Avec le développement des marchés internationaux de
capitaux le risque de crédit s'étend au risque de
dégradation de la qualité des émetteurs de titres
financiers. Il ne suffit donc plus qu'il y ait défaut pour parler du
risque de crédit car la dégradation de la valeur d'actif par
anticipation d'une baisse ou d'une hausse sur le marché suffit pour
parler de risque de crédit. Vu l'étendu et son évolution,
sa gestion devient de plus en plus complexe et demande des ressources de plus
en plus importante selon les secteurs concernés. Dans le secteur
bancaire où tout crédit représente une anticipation de
recette future comportant un risque de perte en capital ou en capital plus
intérêt, la gestion du risque concerne la détermination du
risque bancaire à travers le montant de l'exposition au risque, la
probabilité de perte et le taux de recouvrement. Elle concerne
également son évolution à travers ses variantes. Il
convient donc de décrire quelques étapes du risque de
crédit pour mieux la cerner.
Ce paragraphe présente un aperçu de la gestion
du risque à travers ses différentes étapes.
Le risque de crédit a trois grandes composantes :
le risque de défaut de remboursement, le risque de recouvrement en cas
de défaut et le risque de variation de l'exposition à l'approche
du défaut. Gérer le risque de crédit revient à
déterminer la perte probable à laquelle la banque doit faire face
en cas de défaut de l'emprunteur : on parle de la
détermination de l'exposition au risque de crédit. Cette
détermination passe par l'estimation de la qualité de
l'emprunteur et donc de celle du crédit. Il s'agit de mesurer le risque
à travers les ratings qui consiste à procéder
à une notation de l'emprunteur ou de l'instrument de crédit
à travers les systèmes de notation interne ou externe à
la banque. La réforme de Bâle II permet aux banques d'avoir leur
propre système interne de notation des emprunteurs mais que l'organe de
régulation doit valider en amont. Cette réforme donne
également la possibilité de se référer aux
systèmes externes standards de notation basés sur le
rating (note) fourni par les agences de notation comme Moody's et
S&P (Standard and Poor's). A travers la note estimée de la
contrepartie, soit par le système interne ou soit par celui externe, on
détermine la probabilité de défaut de l'emprunteur. Ce
dernier permet, en plus de la détermination du taux de recouvrement, du
montant du marché de l'exposition, des garanties éventuelles, de
la maturité du crédit et du taux d'intérêt, de
déterminer le risque auquel la banque fera face dans d'octroi d'un
crédit.
La gestion du risque, par son importance, a fait et continue
de faire l'objet de plusieurs réformes depuis le Bâle I en 1998
où le rapport de Cook indique le contrôle prudentiel permettant
d'imposer le capital de couverture minimum de 8% du total des encours
pondérés de la banque. Cette réforme présente des
erreurs d'appréciation surtout concernant la notation des entreprises
privées qui se voient attribuer une pondération de 100% à
provisionner sur le total de crédit à lui accorder quels que
soient leur taille, la maturité de leur crédit,
l'amélioration de leur situation financière alors qu'au
même moment l'Etat se voit attribuer une pondération de 0% jugeant
que ce dernier ne peut être en faillite dont les crises
financières démontrent le contraire. L'actuelle réforme
dénommée Bâle II, a renforcé l'autorégulation
par les banques elles-mêmes en matière de gestion de crédit
en facilitant la tâche aux banques dans la détermination du
capital minimum de couverture. Mais au regard de l'exagération des
banques en matière d'octroi de crédit entraînant des crises
de crédit pouvant ébranler le système bancaire, le secteur
financier voire toute l'économie, les réflexions sont
actuellement en cours pour une nouvelle réforme corrigeant les
dysfonctionnements constatés; peut-être un Bâle III en
perspective. A chaque contrainte imposée par les réformes, les
banques essaient de trouver des palliatifs afin de réduire les charges
que représente le capital minimum en déplaçant des
crédits de leur portefeuille vers des activités connexes ou
externes. Ainsi le marché secondaire des créances a vu le jour
avec des instruments comme les swaps de crédits, les produits
dérivés, les contrats à terme et les options ayant tous
pour titres sous-jacents des crédits. Le risque sans contrôle est
donc déplacé vers un sous-secteur non réglementé et
sans contrôle donc. L'activité de crédit a aussi
évolué vers la titrisation après l'étape de
rehaussement de la valeur des crédits en souffrance par les rehausseurs
afin de leur donner une valeur marchande de qualité. La titrisation
permet d'utiliser les créances comme les éléments
sous-jacents pour émettre des titres afin d'améliorer l'actif du
bilan. Grâce à la notation obtenue par amélioration du
portefeuille de crédit après son épuration de certains
crédits pour alléger les charges liées au capital minimum
du Bâle II, la note de la banque s'améliore et les titres qu'elle
présente sur le marché avec une bonne note circulent
aisément.
1.2.2 Fondements théoriques de l'étude
L'idée que la séparation entre la
propriété du capital et les fonctions managériales soit
source d'inefficacité a été avancée pour la
première fois par Berle et Means (1932). La grande firme
managériale capitaliste pose donc un défi au libéralisme
économique et au système capitaliste puisqu'elle met en cause la
prééminence des principes de
propriété privée.
Dans la théorie de l'agence proposée par Jensen
et Meckling (1976), l'accent a notamment été mis sur les divers
mécanismes permettant de réduire les coûts d'agence
résultant des conflits entre dirigeants et actionnaires minoritaires.
Ces mécanismes sont généralement appréhendés
sous l'angle disciplinaire, c'est-à-dire à travers leur
capacité à inciter les dirigeants à créer de la
valeur pour les actionnaires ou à les contrôler efficacement
(notamment à remplacer les dirigeants s'ils ne satisfont pas les
intérêts des actionnaires). Il est possible de distinguer ces
mécanismes, d'une part, selon leur caractère intentionnel ou
spontané, d'autre part, selon leur caractère spécifique ou
non spécifique (Charreaux, 1997). Pour Jensen et Meckling (1976) dans la
théorie de l'agence, le problème posé par la
séparation propriété/gestion-décision a une double
origine : les divergences d'intérêt et les difficultés
des actionnaires à contrôler les dirigeants.
Pour le premier aspect, les divergences
d'intérêts viennent du fait que, d'un côté les
actionnaires soupçonnent les dirigeants de vouloir profiter de leur
position pour élaborer les projets grandioses à leur avantage et
de l'autre, l'objectif des actionnaires est supposé se résumer
à la maximisation de la valeur de la firme ; seuls les projets
rentables doivent donc être entrepris.
Pour le second aspect, Jensen (1993) propose que les
actionnaires utilisent le couple surveillance-sanction et incitation. Il s'agit
donc de montrer que la grande firme capitaliste managériale est viable
mais ces dispositifs sont coûteux et pour lui il faut éviter de
les faire supporter par les seuls actionnaires d'où la proposition de la
gestion des « coûts d'agence » qui sont
supportés par les deux parties et qui sont à la fois
monétaires et non-monétaires. La théorie de l'agence a eu
et continue d'avoir de l'influence sur d'autres théories surtout
concernant la théorie de l'organisation comme « le retour de
l'actionnaire » de Batsch (2002) et la gouvernance d'entreprise.
« Le retour de l'actionnaire » met
l'accent sur les différences entre le capitalisme `familial'
(propriété-gestion), le capitalisme managérial
(propriété/gestion) et le capitalisme financier
(propriété/gestion). Le capitalisme managérial donne le
pouvoir exécutif aux managers alors que le capitalisme financier voit
les actionnaires dominés par les investisseurs institutionnels qui
gèrent collectivement l'épargne individuelle.
La gouvernance d'entreprise recouvre l'organisation des
relations entre les différents partenaires de l'entreprise dont les plus
importants sont les actionnaires et les dirigeants. Les travaux sur le
thème de la `Corporate governance' ou gouvernement d'entreprise
portent sur le système de contrôle des `contrôleurs `.
Selon ces travaux et tout comme dans la théorie des
« coûts de transaction » de Williamson, la bonne
gouvernance est celle qui assure le meilleur contrôle au moindre
coût.
L' Organisation de Coopération et de
Développement Economiques (OCDE) de son côté a
publié en 1999 un rapport sur les « Principes de gouvernance
d'entreprise », dont les grandes orientations sont les
suivantes :
§ que les dirigeants ne profitent pas de
l'asymétrie d'information, et respectent le principe de la transparence
de l'information (obliger).
§ que les structures de décision (Conseil
d'administration) assurent efficacement la défense des
intérêts des actionnaires (Sanctionner).
§ que des structures d'incitation soient mises en place,
les incitations monétaires étant privilégiées
(stock-options) (inciter).
Les recommandations de l'OCDE sont en phase avec celles issues
des travaux de Jensen (1993). Dans son article, ce dernier pose les conditions
permettant au CA d'être un mécanisme efficace, telles
que :
§ le dirigeant devrait être le seul membre interne
siégeant au CA afin d'éviter l'influence de ce dernier sur
d'autres membres internes qui seraient présents au CA ;
§ la détention d'un nombre significatif de titres
de la firme par le dirigeant et les membres du CA pour qu'existe une certaine
convergence d'intérêts avec les actionnaires ;
§ la séparation des fonctions de dirigeant et de
président du CA afin d'éviter une forte concentration des droits
décisionnels qui exacerbe les conflits d'intérêts entre ce
type de dirigeant et le CA réduisant ainsi l'efficacité de
la surveillance exercée par ce dernier.
Charlety (2007) propose de cerner l'impact du CA sur la prise
de risque à travers sa composition, sa taille et son mode de direction.
Ce qui a été déjà fait dans les travaux
antérieurs et dont nous présentons quelques résultats dans
le cadre empirique de cette étude.
1.2.3 Fondements empiriques de l'étude
Les travaux relatifs à l'impact du CA sur le risque de
crédit ont été réalisés empiriquement par
plusieurs chercheurs avec des résultats parfois tantôt
convergents, tantôt divergents.
Lipton et Lorsch (1992) trouvent que la taille
appropriée ne doit pas dépasser huit (8) à neuf (9)
administrateurs pour permettre l'efficacité et réduire la
discrétion managériale. Jensen aussi abonde dans le même
sens que Lipton en suggérant un CA de taille réduite. Par contre
Booth (2002) et surtout Adams et Mehran (2003 et 2005), après avoir
étudié 35 banques et holdings bancaires aux Etats-Unis de 1986
à 1999, constatent que les CA des banques ont une taille en moyenne de
seize (16) membres. Ils trouvent que ces banques n'ont pas une faible
performance par rapport aux autres lorsque cette dernière est
mesurée par le Q de Tobin.
Toujours dans le cadre de l'impact de la composition du CA sur
la performance ou la prise de risque des travaux ont été
effectués sur la dualité, la présence d'administrateurs
étrangers, l'impact de la présence de l'Etat et des
établissements publics puis de la présence des institutions.
En se basant sur un échantillon composé des
banques américaines, durant la période 1987-1990, Pi et Timme
(1993) constatent que le rendement des actifs est plus élevé dans
les entreprises qui ont séparé les fonctions du président
de CA et du directeur générale par rapport à celles qui
associent les deux. Dans une étude réalisée en Grande
Bretagne, McKnight et Mira (2003) montrent une relation négative entre
le cumul des fonctions du président de CA et de directeur
général et la performance de la firme mesurée par Q de
Tobin. Pendant que certains trouvaient une relation négative entre la
dualité et la performance, d'autres trouvaient une relation neutre.
Chaganti, Mahajan et Sharma (1985) ont été parmi les premiers
chercheurs à montrer empiriquement l'absence de relation entre la
dualité et la performance de l'entreprise. Par contre Berg et Smith
(1978), dans une étude réalisée aux Etats-Unis, ont
montré une association positive et significative entre dualité et
uniquement l'un des trois indicateurs de performance utilisé: la
rentabilité des capitaux propres. En Tunisie, Mamoghli et Dhouibi (2009)
ont empiriquement montré que le risque d'insolvabilité des
banques augmente lorsqu'il y a cumul des deux rôles.
Les travaux de Oxelheim et de Randoy (2003) montrent un impact
positif de la présence des administrateurs étranger dans la
gouvernance des firmes. Ils ont travaillé sur un échantillon de
200 firmes dont les sièges sont en Suède et en Norvège en
utilisant le Q de Tobin de 1996 à 1998. Selon leurs résultats, le
marché financier accueille favorablement l'intégration d'un
étranger au sein du CA et voit cela comme un signe de transparence et de
volonté d'améliorer la gouvernance. De plus les banques faisant
partir d'un holding bancaire présentent en leur sein des administrateurs
étrangers et bénéficient d'économie
d'échelle en étant sur plusieurs marchés financiers
géographiquement séparés et profitant d'un meilleur
accès aux capitaux. Dans les pays en voie de développement, la
vague des privatisations orchestrée sous l'égide de FMI et de la
Banque Mondiale ont vu les rachats de plusieurs banques par des holdings
étrangers d'où la présence fréquente d'actionnaires
étrangers au sein CA de ces banques.
L'impact de l'Etat et des établissements publics peut
être vu sous deux angles; celui des banques étatiques et celui des
banques privées avec la présence d'institutions étatiques.
Dans le premier cas les banques concernées connaissent une faible
efficience dans la gestion de leurs portefeuilles de crédits bancaires.
La Porta, Lopez-de-Silanes et Shleifer (2002) ont révélé
que dans tous les pays, surtout ceux en voie de développement,
l'actionnariat de l'Etat dans les banques commerciales constitue un fait commun
et une cause claire de leurs manques d'efficacité. Dans le second cas
les études effectuées sur la gouvernance des banques dans les
pays émergents par des chercheurs tels que Khalid et Hanif (2005) au
Pakistan, Koh et Soon (2004) en Malaisie, Lin et Chen (2004) au Taiwan tendent
à émettre l'hypothèse selon laquelle la présence
des représentants étatiques dans les CA des banques a un effet
négative sur leurs performances. Ce cas est presque identique dans les
pays Africains et en particulier au Togo pour ce qui concerne le premier cas.
Les effets semblent plus limités pour les banques privées.
Les investisseurs institutionnels ont la pression de leurs
propres actionnaires ou sociétaires qui sont exigeants quant à
leur profit. Ils doivent donc réaliser des placements pour le compte
d'autres. Vu leur mission, ils se sont donnés les moyens de leur
politique ce qui fait qu'ils ont de l'expertise en la matière (Jensen,
1993). Ils ont également une grande capacité de recherches et de
gestion d'informations financières et sont les mieux placés pour
influencer positivement la stratégie des dirigeants en les supervisant
directement ; [W.T. Carleton et al., 1998] et [Agrawal et
Knoeber, 1996] nomment cette situation «l'hypothèse
d'investissement actifs». Néanmoins, Paquerot (1997) remarque que
les montants élevés investis par les investisseurs
institutionnels accroissent leur dépendance à l'égard des
dirigeants qui au finish sont chargé de mettre en exécution la
stratégie des entreprises. De ce fait l'inquiétude de perte des
rentes et des quasi-rentes peut les contraindre à soutenir les
dirigeants. Mais dans la plupart des cas la présence des institutions a
un effet positif sur le contrôle de risques des institutions
bancaires.
Les conditions de la réglementation concernant le fonds
propre imposé au secteur bancaire, permet d'accroître leur
capacité d'absorption des pertes. Un niveau élevé du fonds
propre permet donc de réduire le risque de défaillance provenant
des crédits. Les études de Berger (1995), Kim et Santomero (1998)
montrent que l'hétérogénéité des
préférences en matière de risques au sein de l'industrie
bancaire implique une relation négative entre risque des actifs et le
taux de fonds propre. La littérature bancaire montre qu'une banque
sous-capitalisée détient moins de fonds propre par rapport
à ses actifs ce qui représente un coussin de
sécurité plus fragile. En revanche Goyeau et al, (1999) ont
montré que la capitalisation exerce une influence positive significative
sur les risques des banques de la Pologne, de la République
Tchèque, de la Hongrie et de l'Estonie. Ces auteurs conclurent qu'une
capitalisation plus élevée au regard de la quantité de
crédit octroyés est compensée pour ces pays par une
tarification plus élevée des prêts ceci pour supporter les
charges.
Quant à l'impact de la taille de la banque sur le
risque, il existe deux tendances ; une vers l'effet négatif de la
taille de la banque sur le risque et une vers l'effet positif. Plusieurs
auteurs ont trouvé une relation négative entre le risque et la
taille de la banque (Ceboyan et al, 1999 ; Chen et al, 1998 ;
Saunders et al, 1990). L'effet de la diversification par taille et
d'économie d'échelle semble mettre les banques à l'abri
des risques. En effet les banques de grande taille ont une meilleure
qualité de diversification de risque supérieure à celle
des petites banques. L'effet positif de la taille de la banque sur le risque
est dû à l'environnement institutionnel des banques vu leur
position dans l'économie et dans le domaine financier et bancaire ce qui
leur donne l'assurance d'être sauvées de la faillite par l'Etat
(To big to fail). Plusieurs auteurs ont testé empiriquement les
deux théories. Boyd et Runkle (1993) conclurent que si les grandes
banques sont effectivement plus diversifiées, leur probabilité de
faillite n'est pas inférieure à celle des banques moins
grandes.
Par ailleurs, l'âge de la banque est
un autre facteur qui pourrait influencer considérablement aussi bien le
niveau des risques de l'établissement de crédit que sa
performance. Les banques qui ont une longue histoire devant elles
présentent une meilleure performance du fait de leur
longévité et des économies d'échelle.
1.2.4 Les hypothèses de l'étude
Dans le cadre de notre étude et au regard des travaux
empiriques appliqués antérieurs nous formulons les
hypothèses opérationnelles ci-après qui guident la suite
de l'étude.
H1 : La taille du conseil d'administration
a un impact négatif sur le risque de crédit de la banque :
plus elle augmente, plus le risque de crédit de la banque est
faible.
H2 : La dualité a un impact positif
sur le risque de crédit de la banque.
H3 : Le risque de crédit de la
banque est négativement lié au pourcentage des administrateurs
étrangers siégeant au CA.
H4a : Plus le pourcentage des
administrateurs représentant l'Etat augmente plus le risque de
crédit de la banque augmente.
H4b : Plus le pourcentage des
administrateurs représentant les établissements publics augmente
plus le risque de crédit de la banque augmente.
H5 : Plus le pourcentage des
administrateurs institutionnels augmente plus le risque de crédit de la
banque diminue.
H6 : La capitalisation a un impact
négatif sur le risque de crédit bancaire.
H7 : La taille de la banque a un impact
négatif sur le risque de crédit bancaire.
H8 : Plus la banque est ancienne plus elle
accumule le savoir-faire, nous anticipons une relation négative entre
l'âge de la banque et ses risques de crédit.
Section 2 : La
méthodologie de l'étude
Dans le cadre de la méthodologie, nous abordons les
techniques de collecte et d'analyse des données et ensuite les
stratégies de vérification des hypothèses.
2.1
Présentation de l'échantillon des banques de l'étude
Notre échantillon est composé de données
individuelles de cinq banques togolaises. Les données temporelles
couvrent la période de douze années de 1996 à 2007 donnant
ainsi un panel à double dimensions, soit soixante (60) observations.
Les données sur la composition du conseil
d'administration des banques ont été extraites des divers
numéros de l'annuaire des banques et établissements financiers
publiés par la BCEAO. Il s'agit notamment des données relatives
à la dualité du style du leadership, au pourcentage des
administrateurs représentant respectivement l'Etat, les institutions,
les établissements publics et les étrangers. Nous avons
également introduit trois variables de contrôle : la taille
de la banque mesurée par le logarithme népérien du total
actif, l'âge de la banque et la capitalisation bancaire. Les
données relatives aux indicateurs du risque de crédit bancaire
ont été calculées grâce aux bilans et comptes de
résultats publiés par ces banques dans les journaux officiels et
à la BCEAO. En effet le risque de crédit peut être
mesuré par différents ratios financiers. Le ratio encours de
crédit douteux/total crédit (net) indique une mesure de la
qualité du portefeuille de crédit. Une valeur
élevée de ce ratio signale une activité bancaire
dégradée, présentant de faibles performances
entraînant un risque de défaut plus élevé pour la
banque. Un autre ratio est la part provisionnée pour la couverture de
risque de crédit sur le total crédit. Une valeur
élevée de ce ratio indique l'importance des pertes
anticipées sur le portefeuille de crédits. Néanmoins, ce
ratio peut être également interprété comme une
mesure du `matelas de sécurité' destiné à absorber
les pertes futures.
D'autres auteurs à l'exemple de Goyeau et al. (1998)
utilisent le ratio crédits à la
clientèle/dépôts de la
clientèle et celui des crédits totaux/total actif
comme mesures du risque de crédit bancaire.
Tout comme Goyeau et al. (1998) et compte tenu de la structure
des données bancaires togolaises accessibles, nous utilisons les ratios
crédits à la clientèle/dépôts de
la clientèle et crédits totaux/total actif comme
mesures du risque de crédit bancaire. De plus, Greuning et Bratanovic
(2004) soutiennent qu'une limitation à l'ensemble des prêts
bancaires consentis doit être fonction des dépôts
collectés.
Les variables relatives à la composition du CA des
banques togolaises tout comme les variables de contrôle sont
présentées dans le tableau N°1.
Tableau 1: Mesure des variables de conseil
d'administration des banques
Variables
|
Signification
|
Mesure
|
TAILCA
|
Taille du conseil d'administration
|
Nombre total des administrateurs
|
DUAL
|
Dualité Présidence du conseil-direction
générale
|
Variables binaire égale à 1 si dualité
existe et 0 sinon
|
ADETR
|
Pourcentage des administrateurs étrangers
|
Nombre des administrateurs étrangers/Nombre total des
administrateurs
|
ADETAT
|
Pourcentage des administrateurs représentant l'Etat
|
Nombre des administrateurs représentant l'Etat/Nombre
total des administrateurs
|
ADETP
|
Pourcentage des administrateurs représentant les
établissements publics
|
Nombre des administrateurs représentant les
établissements publics /Nombre total des administrateurs
|
ADINST
|
Pourcentage des administrateurs institutionnels
|
Nombre des administrateurs institutionnels/Nombre total des
administrateurs
|
CAP
|
Le niveau des fonds propres de la banque
|
Capitaux propres / total actif
|
TAILLE
|
Taille de la banque
|
Logarithme népérien de la valeur comptable de
l'actif total de la banque
|
AGE
|
L'âge de la banque
|
Le nombre d'années depuis la création de la
banque jusqu'à l'année 2007
|
Source :
Adapté de Dannon (2010)
2.2
Représentativité de l'échantillon de l'étude
Le tableau n°2 ci-dessous se rapporte à la
représentativité des banques de l'échantillon de notre
étude en fonction des critères reconnus par l'institut
d'émission
Tableau n° 2 : Composition
et représentativité de l'échantillon de l'étude
BANQUES
|
TOTAL BILAN *
|
TOTAL DEPOT *
|
TOTAL CREDIT *
|
ECOBANK
|
176988
|
143155
|
96397
|
BTCI
|
130246
|
118337
|
37290
|
UTB
|
122242
|
98282
|
65567
|
BTD
|
69101
|
42559
|
50269
|
BIA TOGO
|
67939
|
45215
|
20373
|
Total échantillon (1)
|
566516
|
447548
|
269896
|
Total secteur bancaire (2)
|
703783
|
545117
|
335633
|
% (1/2)
|
80,50
|
82,10
|
80,41
|
(*) En millions de F. CFA ; source : nos calculs
à partir du rapport de la Commission Bancaire (2009)
L'échantillon de l'étude est très
représentatif car son poids dans le secteur bancaire togolais
représente respectivement 80,5% du total actif du secteur bancaire
togolais, 82,1% du total des dépôts de la clientèle et
80,4% du total des crédits à la clientèle.
2.3
Justification de la période retenue pour
l'étude
La période d'étude de 1996 à 2007 a
été choisie à cause du fait que les réformes
financières ont débuté en 1990 et étaient suivies
de la vague des liquidations et de fusion-acquisition des banques de l'UEMOA
jusqu'en 1995. Puis il y a eu la mise en oeuvre du nouveau plan comptable
bancaire (PCB) à compter du 1er janvier 1996 par la BCEAO.
Enfin, il nous a été aussi impossible de trouver des
données relatives à la composition du CA de toutes les banques de
l'échantillon sur les années 2008 et 2009.
2.4
Méthode d'analyse des résultats
La méthodologie d'analyse de nos résultats
s'articule autour de trois points. Premièrement, nous analysons les
statistiques descriptives des variables relatives à la composition du
conseil d'administration des banques au regard du cadre d'analyse
théorique posé par Jensen (1993). Deuxièmement, nous
faisons l'estimation économétrique du risque de crédit
bancaire calculé par le rapport du crédit à la
clientèle sur les dépôts de la clientèle en fonction
de la taille du conseil d'administration, de sa composition et des variables de
contrôle définies précédemment.
Troisièmement, nous allons montrer estimer le risque de crédit
bancaire mesuré par le rapport de crédit octroyer à la
clientèle sur le total actif en fonction des mêmes variables
indépendantes. Il faut souligner qu'avant toute estimation
économétrique, des tests de spécification
appropriés, notamment le test de Fisher et celui de Hausman (1978) ont
été effectués.
La vérification des hypothèses est faite en
fonction des signes et de la significativité des coefficients issus des
estimations économétriques.
CHAPITRE DEUXIEMECadre
contextuel de l'étude
Ce chapitre aborde la présentation et la pratique de la
gestion du risque de crédit dans le secteur bancaire du Togo de 2000
à 2009.
Section 1 :
Présentation du secteur bancaire togolais
Le secteur bancaire togolais est composé de 11 banques
au 31 décembre 2009 qui sont, selon l'ordre de classement de la
Commission Bancaire et par taille de bilan, Ecobank Togo, La Banque Togolaise
pour le Commerce et l'Industrie (BTCI), Union Togolaise de Banque (UTB), Banque
Togolaise de Développement (BTD), la Banque Internationale pour
l'Afrique au Togo (BIA TOGO), la Banque Atlantique Togo (BA TOGO), La Banque
Populaire pour l'Epargne et le Crédit (BPEC), La Financial Bank Togo,
Banque Sahélo-Saharienne pour l'Investissement et le Commerce - Togo
(BSIC Togo), La Société InterAfricaine de Banque (SIAB TOGO) et
la Banque Régional de Solidarité du Togo (BRS). Pour les
informations concernant le capital et sa répartition, le total bilan,
les réseaux d'agences, le nombre de comptes et les effectifs, consultez
l'annexe n°1. Les 6 premières banques représentent plus de
87% du total bilan du secteur avec 606 532 millions de F. CFA contre 703 783
millions de F. CFA pour le secteur. Parmi ces 6 banques nous avons :
§ Ecobank Togo, créée en 1988, elle est la
première banque du groupe Ecobank (ETI) dont le siège se trouve
à Lomé la capitale du Togo. Sur le plan financier, la banque a
accru ses ressources totales de 36% passant de 105 231 millions de F. CFA en
2008 à 143 155 millions de F. CFA en 2009 grâce à
l'accroissement des ressources à vue de la clientèle. La
croissance des emplois clientèles est passée à 9%
justifiant l'augmentation mesurée de la distribution des crédits
en ligne avec une activité économique encore timide mais
également en raison de la volonté de la banque de maintenir un
portefeuille de crédits sain. Le total bilan s'est accru de 14% passant
de 155 327 millions de F. CFA au 31 décembre 2008 à 176 988
millions de F. CFA au 31 décembre 2009 et le résultat
après impôt s'est contracté et s'établit à 3
468 millions F. CFA en 2009 contre 4 956 millions F. CFA en 2008. Cette baisse
s'explique également par le fait que d'importantes reprises de
provisions avaient été comptabilisées en 2008, notamment
suite à l'opération de titrisation par l'Etat, des
créances compromises sur les sociétés publiques. La banque
respecte désormais les ratios prudentiels en vigueur grâce
à l'augmentation de son capital de 2 à 5 milliards de F. CFA en
septembre 2009.
§ La BTCI société d'économie mixte
de droit Togolais créée le 30 avril 1974 avec un capital de 300
millions de FCFA, succède au groupe d'agences de la Banque Nationale de
Paris en activité au Togo. Connue en 1946 sous la dénomination de
la Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie (BNCI), elle devient en
1967 une succursale de la Banque Nationale de Paris (BNP). Le capital de la
BTCI s'élève aujourd'hui à 1, 700 milliards de F.CFA.
Les 100% des actions sont détenues par les organismes publics ou
privés nationaux, ainsi que des personnes physiques nationales.
Aujourd'hui, outre l'agence centrale, la BTCI dispose de 9 agences qui sont
opérationnelles sur l'ensemble du territoire national. Son total bilan
s'établit à 130,236 milliards de F. CFA en 2009 soit une
augmentation de 11,38% par rapport à 2008. Son PNB de 2009 est de 4,225
milliards de F. CFA, soit une augmentation de 35,9% par rapport à
2008.
§ L'UTB créée en juin 1964, Elle participe
activement au financement de l'économie nationale en tant que banque
universelle. Elle enregistre en 2009 des résultats satisfaisants en
matière de crédit. Plusieurs secteurs de l'économie ont
été financés à travers divers crédits
ordinaires et les engagements par signature. Les crédits ordinaires sont
en hausse en 2009 passant à 41 980 millions de F. CFA contre
31 589 millions de F. CFA en 2008 soit un accroissement de 32,9%. Leur
décaissement effectif se chiffre à 35 624 millions de F. CFA
en 2009 contre 31 212 millions de F. CFA en 2008, soit une progression de
14,1%. Les engagements par signature concernent les cautions et les avals
(cautions de marchés administratifs, obligations cautionnées,
cautions pour magasins et aires de dédouanement et les avals de traites)
et les crédits documentaires. Leur montant autorisé à fin
décembre 2009 s'élève à 23 266 millions de F.
CFA contre 19 179 millions de F. CFA en 2008 soit une hausse de 21,3%. Au
cours de l'exercice 2009, les efforts de la banque dans le recouvrement des
créances normales ont été encourageants. Les
résultats des créances douteuses et litigieuses ont connu une
régression en raison de nouveaux déclassements de 3 063
millions de F. CFA. Les ressources financières de la banque au 31
décembre 2009 se chiffrent à 54 041 millions de F. CFA
contre 45 043 millions de F. CFA pour l'exercice précédent,
soit une augmentation de 20%. L'UTB affiche un résultat net de 711
millions de F. CFA en 2009 contre 619 millions de F. CFA en 2008 soit une
progression de 14,9% avec un PNB s'établissant à 6 264
millions de F. CFA en 2009 contre 4 855 millions de F. CFA en 2008 avec
une hausse de 29%.
§ La BTD, depuis sa création en 1967, la Banque
Togolaise de Développement a toujours gardé sa vocation
originelle qui est de prendre une part active dans le financement de
l'économie. Toutes les catégories d'entreprise et tous les
secteurs sont sollicités dans la politique de crédits de la
Banque : de la grande entreprise à la micro finance en passant par les
PME. De même, toutes les catégories socio professionnelles
bénéficient des concours de BTD au niveau des crédits
à l'habitat et pour l'équipement des ménages à
travers les prêts personnels. Tout en jouant ce rôle de banque
d'investissement et de soutien aux ménages, la BTD est devenue, suite
aux réformes bancaires de 1977, résolument une banque universelle
avec les produits bancaires classiques. Ces produits sont entre autres : les
opérations de caisse, les dépôts, le financement du
commerce international et les produits innovants tels que BTD VOCAL qui
renseigne sur le solde et les mouvements de compte par téléphone,
BTD Plus SMS qui informe le client par portable sur toutes les
opérations ayant affecté son compte.
La BTD figure parmi quatre banques publiques en
restructuration au Togo mais les Institutions de Bretton Woods ne recommandent
pas son assainissement comme c'est le cas des autres banques publiques. La
Banque distribue depuis 15 ans des dividendes aux actionnaires et a pu
résister à diverses crises notamment économiques,
sociopolitiques et financières. Les fonds propres de la BTD se chiffrent
à 10,552 milliards de F. CFA au 31 décembre 2009 pour un minimum
règlementaire de 5 milliards. En juin 2008, elle a porté son
capital social à 6,130 milliards de F. CFA par incorporation d'une
partie de ses réserves, pendant que la norme du capital social
fixée dans l'espace UEMOA est de 5 milliards.
§ La BIA Togo a une très longue histoire passant
de son origine à travers la banque du Sénégal
créée par décret impérial de Napoléon en
1853, à la BIAO TOGO en 1965, à la reprise par la Bergolaise et
enfin par l'Etat togolais en avril 1996 sous le nom de BIA TOGO. Elle a un
budget de 4 352 millions de F. CFA en 2009 avec un PNB de l'exercice 2009 de
3 146 millions contre 2 718 millions de F. CFA en 2008 soit une
progression de 16%. Pour les emplois, la trésorerie est en nette
progression de 83,8% passant à 19 282 millions de F. CFA en 2009
contre 10 488 millions de F. CFA en 2008. Pour la clientèle,
l'encours net des créances s'établit à 20 612
millions de F. CFA en 2009 contre 41 750 millions. En ressources, la
trésorerie remonte à 7 804 millions F. CFA en 2009 contre
2 872 millions de F. CFA en 2008 et pour la clientèle, les
ressources présentent un encours de 45 651 millions de F. CFA en
2009 contre 41 711 millions de F. CFA en 2008 soit une hausse de 9,4%. Le
résultat net est de 961 millions de F. CFA pour l'année 2009 avec
un résultat fiscal de 414 millions de F. CFA.
§ La BA Togo, a été créée en
avril 2006 et intervient dans les principaux secteurs d'activités de
l'économie du Togo où elle accompagne différentes
entreprises et les PME/PMI dans le cadre de leur développement.
La situation financière du Togo s'étend aux
finances publiques, au système bancaire et marché boursier ainsi
qu'à l'évolution de la monnaie et du crédit.
L'assainissement des finances publiques à travers les
reformes continue avec l'appui des bailleurs de fonds. Ces réformes ont
lieu grâce à la mise en oeuvre effective d'une procédure
d'exécution des dépenses suivant le Système
Intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGFIP). A travers le
programme de Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et
pour la Croissance (FRPC), les projets de redressement et des réformes
visant à améliorer les performances, sont initiés et
doivent permettre au Togo de devenir éligible aux programmes
d'allègement de dette publique (PPTE) en 2010.
Le secteur bancaire fait face aussi à un vaste chantier
d'assainissement et de redressement des banques publiques qui est toujours en
cours. Il y a également en cours d'exécution un programme
d'épurement de la dette intérieure. A ce jour la dette
intérieure est évaluée à 33 milliards de F. CFA
dont 23 milliards a été payés. Les 9 milliards restants le
seront d'ici fin décembre 2011 selon le gouvernement. La crise
financière internationale et la timide relance de l'économique ne
favorisent pas un démarrage dynamique des activités
économiques empêchant les opérateurs économiques
d'honorer leurs engagements. Ces derniers continuent de traîner des
créances impayées forçant les banques à continuer
à les provisionner. La BCEAO continue à superviser ce secteur qui
devient encore plus concurrentiel avec l'arrivée de la Bank Of Africa
(BOA) et de la nigériane Diamond Bank. Avec ce tissu dense de banques,
le programme de restructuration du gouvernement est justifié afin
d'offrir un environnement sain propice aux affaires. Ceci justifie donc, le
soutien donné en avril 2010 par la Banque Mondiale, à hauteur de
4,4 millions de dollars. Pour ce chantier il est prévu d'ouvrir au
secteur privé les trois banques publiques que sont la BTCI, la BIA-Togo
et l'UTB afin de réduire les interventions de l'Etat et de les rendre
plus compétitives et efficaces.
Quant au marché boursier animé par les SGI,
il annonce une activité bénéficiaire pour l'année
2009.
Au niveau de l'évolution du crédit et de la
monnaie, il est à noter que la masse monétaire s'est accrue de
16% en 2009 contre 18% en 2008 ce qui s'explique par la hausse du niveau de
crédit intérieur de 26% par rapport au 31 décembre 2008
grâce à la position nette du Gouvernement qui s'est passée
de 78,6 milliards à 112,2 milliards de F.CFA et le crédit de
l'économie qui a enregistré une hausse de 21% par rapport
à 2008.
La perspective pour 2010 pour le Togo était de
croître le PIB de 3,3% grâce à la relance des
activités économiques. Nous attendons la publication des chiffres
de 2010 pour s'assurer que cet objectif a été atteint.
Le tableau n°3 et les graphes qui suivent
présentent quelques chiffres de l'évolution du secteur bancaire
togolais de 1996 à 2009.
Tableau n° 3 :
Evolution de quelques agrégats du secteur bancaire togolais sur la
période 1996 à 2009
Années
|
Total actifs
|
Ratio de risque de crédit (Crédit à la
clientèle/Total actif)
|
Résultat net
|
Fonds Propres
|
Coefficient de rentabilité financière
|
Crédit à la clientèle
|
Dette à l'égard de la clientèle
|
Ratio de Risque de crédit (Crédit à la
clientèle/Dette à la clientèle)
|
1996
|
233
|
59,23
|
2,59
|
18,87
|
13,70
|
138
|
154
|
89,61
|
1997
|
258
|
61,63
|
3,95
|
20,71
|
19,06
|
159
|
175
|
90,86
|
1998
|
256
|
65,23
|
2,29
|
20,70
|
11,08
|
167
|
157
|
106,37
|
1999
|
231
|
64,50
|
-4,11
|
20,70
|
-19,86
|
149
|
156
|
95,51
|
2000
|
247
|
59,11
|
-6,28
|
22,35
|
-28,09
|
146
|
171
|
85,38
|
2001
|
237
|
61,18
|
-3,64
|
22,35
|
-16,29
|
145
|
173
|
83,82
|
2002
|
258
|
51,16
|
-1,83
|
22,35
|
-8,20
|
132
|
194
|
68,04
|
2003
|
301
|
56,15
|
-3,27
|
18,95
|
-17,26
|
169
|
235
|
71,91
|
2004
|
337
|
52,23
|
17,28
|
16,35
|
105,66
|
176
|
253
|
69,57
|
2005
|
264
|
82,95
|
2,81
|
19,85
|
14,13
|
219
|
273
|
80,22
|
2006
|
420
|
60,24
|
4,11
|
24,35
|
16,89
|
253
|
307
|
82,41
|
2007
|
513
|
59,84
|
6,7
|
78,82
|
8,50
|
307
|
365
|
84,11
|
2008
|
631
|
47,70
|
11
|
86,61
|
12,70
|
301
|
425
|
70,82
|
2009
|
704
|
43,61
|
5,5
|
94,83
|
5,80
|
307
|
434
|
70,74
|
TOTAL
|
4890
|
|
37,1
|
487,79
|
|
2768
|
3472
|
|
En milliards de F. CFA. Source différents rapports
de la Commission Bancaire (UMOA)
Graphique n°1 :

En Milliards de F. CFA.
On remarque qu'après une période de stagnation
entre 1996 et 2004 liée à la crise politique des années
90, la croissance de la taille des banques du secteur bancaire a repris sa
croissance après les événements politiques du milieu des
années 2000.
Graphique n° 2 :
Rentabilité financière des banques togolaises sur la
période d'étude

Donnée en % (Resultats nets/Fonds Propres)
L'effet de la crise politique et économique des
années 90 se remarque beaucoup plus au niveau des rentabilités
financières des banques avec des valeurs négatives de 1999
à 2001. La croissance amorcée en 2003 a été presque
annulée par les nouveaux événements politiques de 2005.
Depuis lors et toujours avec les effets de la crise économique les
rentabilités semblent constantes à partir de 2005.
Graphique n°3

En milliards de F. CFA
Pendant la période de 1996 à 2009 les
crédits à la clientèle semblent suivre les mêmes
tendances que les dépôts et les emprunts des banques avec une
stagnation des crédits à partir de 2007 liée à
l'environnement économique timide et à l'incapacité des
opérateurs économiques à honorer leurs engagements.
Graphique n°4

Données en %
Le graphique n°4 et 5 (ci-dessous) confirment la
précédente analyse du graphique n°3
Graphique n°5

Données en %
Section 2 : La
pratique de la gestion du risque de crédit bancaire dans le contexte
togolais
L'instruction n°94-05
de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) définit
et classe les engagements en souffrances dans la zone UEMOA auquel appartient
le secteur bancaire togolais. Selon cette instruction les engagements
concernent au bilan, les créances impayées ou
immobilisées, les créances douteuses ou litigieuses, les
créances irrécouvrables et les risques pays. Cette liste de
créances suit un ordre précis et décrit la relation qui
existe entre elles. En effet dès qu'il y a des échéances
impayées d'un crédit de 6 mois au plus, ce dernier rentre alors
dans la catégorie des créances impayées. Par contre si la
cause est indépendante de la volonté du débiteur, la
créance est immobilisée pendant le temps nécessaire
à l'emprunteur pour recommencer à honorer ses engagements ou de
négocier de nouvelles conditions. Les créances douteuses ou
litigieuses sont celles qui ont été classées ou non en
créances impayées ou immobilisées et comptant au moins une
échéance impayée de plus de 6 mois. Les créances
irrécouvrables sont celles dont le non recouvrement est estimé
certain après épuisement de toutes les voies de recours. Ces
dénominations sont également utilisées dans le secteur
bancaire togolais mais avec parfois des nuances propres aux banques mais les
résultats sont les mêmes au bout du compte.
La gestion globale du
risque crédit dans le secteur, se fait de deux manières à
savoir une gestion préventive qui concerne l'anticipation et une gestion
curative concernant la gestion du recouvrement lorsque le crédit rentre
dans une phase de souffrance.
§ La gestion préventive du risque de crédit
passe par trois étapes exactement comme l'a décrit Michel Mathieu
(1995)2(*) : la gestion
stratégique, la gestion opérationnelle et le contrôle du
risque.
La gestion stratégique se définit au niveau des
organes délibérants (CA) et exécutifs et concerne les
orientations commerciales et la façon de gérer le risque de
crédit au niveau de toute la banque. Elle identifie les marchés,
les segments et les sous-segments de la clientèle afin d'élaborer
les produits adéquats pour ces marchés. Elle se sert des tableaux
de bord pour le pilotage des risques.
La gestion opérationnelle consiste à
définir et à mettre en oeuvre les outils de gestion du risque
appropriés aux choix de développement effectué en
cohérence avec la politique de maîtrise des risques
élaborée par la structure stratégique de la banque. Par
rapport aux segments du marché, elle recueille les informations
financières, objectives et subjectives de la clientèle afin de
déterminer la capacité du demandeur de crédit à
honorer ses engagements. Pour cela, différents organigrammes, outils et
techniques sont utilisés d'une banque à une autre dans cette
tâche. On note au niveau du secteur qu'il y a des banques qui utilisent
la politique du « Fondé de Pouvoir » qui
détient le droit et la signature final d'octroi ou non du crédit
et ceci n'est pas sans conséquences néfastes lorsque ce pouvoir
est mal utilisé. Il y a au moins une banque qui utilise l'application
Moody's pour faire le scoring3(*) afin d'attribuer des notes aux crédits ou
aux contreparties leur permettant ainsi de leur octroyer ou non des
crédits au client. La gestion opérationnelle s'occupe
également du choix des garanties du crédit afin de minorer la
constitution de provisions et/ou le passage en pertes des créances
concernés. En matière des garanties, les banques du secteur
privilégient le gage d'espèce constitué par les sommes
liquides appartenant au client et qui sont directement disponibles dans les
livres de la banque. Il est facile pour la banque de bloquer ce compte. En
dehors du gage d'espace les banques réclament une garantie en
première demande au client que ce dernier obtient auprès de la
banque détenant ses actifs ou ses comptes du client.
Quant au contrôle du risque de crédit, il vise
à vérifier l'utilisation par les gestionnaires des outils (score,
délégation, cotation,..), des procédures (division du
risques...), des structures (agences, services juridique, recouvrement,
comité de crédit..) et des méthodes employées dans
la gestion quotidienne du risque. Le rôle du contrôle interne de la
banque a été renforcé dans le cadre des dispositifs
prudentiels de la Commission Bancaire de la BCEAO et même au niveau de la
gouvernance d'entreprise des banques. Il anticipe sur les sources potentielles
des risques et voit son rôle renforcé par un contrôle
externe (audit externe) obligatoire imposé par la Commission bancaire.
Ceci permet, entre autres, au contrôle interne de se voir juger ou
critiquer de l'extérieur afin de rectifier le tir à temps et de
permettre à la banque de renforcer sa capacité d'anticipation du
risque crédit.
§ La gestion curative du risque crédit commence
à partir du premier jour où une échéance du
crédit a été impayée, et/ou l'engagement pris par
un client non respecté (régularisation de découvert par
exemple). Les banques du secteur commencent à surveiller ces
crédits impayés de prêt et à prendre des
dispositions pour anticiper un recouvrement difficile. La durée du
déclenchement des procédures de recouvrement dépend de la
banque. Pour certaines, 3 mois après la première
échéance impayée, le dossier est confié au service
recouvrement qui, avec l'aide du département juridique et de la
Commission Nationale de Recouvrement, entame les procédures pour un
règlement à l'amiable ou judiciaire.
CHAPITRE TROISIEMECadre
empirique de l'étude
Dans ce chapitre, les résultats des différents
tests et études économétriques sont
présentés, analysés et discutés.
Section 1 :
Présentation et analyse des résultats
1.1 Présentation et
analyse des statistiques descriptives
Le tableau n°4 présente les statistiques
descriptives des variables de l'étude. Le ratio du risque de
crédit 1 (riscr1) est de 91%. Ce pourcentage
indique, toutes choses étant égales par ailleurs, que les banques
togolaises transforment plus de 91%, sur la période de 1996 à
2007, des dépôts de la clientèle en des crédits
à la clientèle. Ce fort coefficient de transformation des
dépôts confirme l'important rôle d'intermédiation
financière joué par les banques togolaises à l'instar de
toutes les autres banques de l'UEMOA (Igué, 2008).
Le deuxième ratio du risque de crédit
(riscr2) est de 61%. Ce deuxième pourcentage
montre que les crédits octroyés à la clientèle
représentent 61% des actifs bancaires du Togo.
La taille du conseil d'administration des banques togolaises
est environ de sept (7) membres. Cet effectif moyen est conforme aux
prédictions théoriques de Jensen (1993) qui préconise un
conseil d'administration composé de sept ou huit membres au plus
afin d'assurer l'efficacité du conseil. En effet selon Jensen (1993), un
conseil d'administration composé de plusieurs membres est
généralement source de conflits et de domination de dirigeants.
Il en résulte des difficultés pour aboutir à des
décisions consensuelles ce qui favorise les prises de risques excessives
par le dirigeant. De même, selon Lipton et Lorsch (1992), la taille
appropriée du conseil d'administration ne doit pas dépasser 8 ou
9 membres, pour que les administrateurs soient capables de contrôler la
direction efficacement et ainsi réduire la discrétion
managériale. De plus, Blanchard et Dionne (2004) ont
démontré empiriquement que plus le nombre des administrateurs
augmentent, plus l'utilisation des instruments améliorés pour la
couverture de risques bancaires augmentent, ce qui justifie la prise de risque
excessive par la manager.
Le pourcentage des administrateurs institutionnels
siégeant au conseil d'administration des banques togolaises tourne en
moyenne autour de 34% or ces derniers sont qualifiés par Jensen (1993)
comme des administrateurs possédant une grande expertise dans la gestion
des risques bancaires ce qui pourrait inciter les dirigeants à faire une
meilleure sélection des projets d'investissement. Ce pourcentage est
révélateur de la dépendance du secteur bancaire togolais
vis-à-vis des bailleurs de fonds bilatéraux et
multilatéraux comme le FMI, la Banque Mondiale et la BOAD.
Le pourcentage des administrateurs étrangers est en
moyenne de 19%. Ce pourcentage relativement bas peut s'expliquer par le fait
que l'Etat demeure actionnaire majoritaire de certaines banques togolaises en
dépit des vagues de privatisation à la faveur des réformes
financières. Ce constat est appuyé par le pourcentage des
administrateurs représentant l'Etat et les établissements publics
qui représentent, à eux deux, plus du double du
précédent (41%).
Tableau n° 4: Analyse des
statistiques descriptives des variables
Variable | Obs Mean Std. Dev. Min
Max
-------------+--------------------------------------------------------
riscr1 | 60 .9119199 .3521465 .3488854
1.856353
riscr2 | 60 .6125846 .1524224 .2717985
.8652195
tailca | 60 7.4 1.993209 4
11
adinst | 60 .3422697 .242447 0
.875
adetr | 60 .1933748 .1961442 0
.6
-------------+--------------------------------------------------------
adetat | 60 .3138438 .2291255 0
.75
adetp | 60 .1092021 .1526177 0
.5
dual | 60 .0666667 .2515489 0
1
cap | 60 .0932755 .1129694 -.2636113
.3240028
taille | 60 10.86249 .3876808 9.994699
11.62354
-------------+--------------------------------------------------------
age | 60 25.3 10.38627 8
42
Globalement on note une nette disparité des valeurs
moyennes des variables de notre étude et de leur écart-type. Ces
deux grandeurs (moyenne et écart-type) semblent indiquées que la
structure de l'échantillon de l'étude n'est pas homogène
et que des tests de spécification complémentaires sont
indispensables afin de choisir l'estimateur approprié. C'est pourquoi
avant toute estimation économétrique, nous avons effectué
le test de Fisher qui confirme que la structure de notre panel n'est pas
parfaitement homogène. Par conséquent notre modèle est
soit à effet individuels fixes, soit à effet individuels
aléatoires. Ce constat nous a conduit à procéder au test
de spécification de Hausman (1978) qui indique que le modèle qui
s'adapte à l'échantillon de panel de banques de notre
étude est à effet fixe. Les résultats de ce test sont
joints en annexe N°2 tandis que la matrice de corrélation entre les
variables est jointe en annexe n°4. Nous pouvons donc appliquer la
méthode des moindres carrés ordinaires pour l'estimation des
différents modèles économétriques dont les
résultats sont présentés et analysés dans les
paragraphes suivants.
1.2 Présentation
et analyse des résultats de l'estimation économétrique du
risque de crédit 1 en fonction des variables caractéristiques du
conseil d'administration.
Les résultats de cette estimation sont
présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau n° 5 : Présentation des
résultats de l'estimation du risque de crédit 1
|
Variables dépendantes : risque de
crédit 1 (modèle 1)
|
Variables indépendantes
|
Signes attendus
|
Résultats des estimations
|
TAILCA
|
-
|
-.0512*
(-1.76)
|
ADINST
|
-
|
-1.279***
(-2.93)
|
ADETR
|
-
|
-1.100**
(-2.36)
|
ADETAT
|
+
|
-1.289***
(-2.95)
|
ADETP
|
+
|
-.5749
(-1.27)
|
DUAL
|
+
|
.0208
(0.15)
|
CAP
|
-
|
1.569***
(4.18)
|
TAILLE
|
-
|
-.5590***
(-5.17)
|
AGE
|
-
|
.0078
(1.55)
|
constance
|
|
8.136***
(5.45)
|
Observations
|
|
60
|
Prob > chi2
|
|
0.0000
|
Source : estimations de
l'auteur avec logiciel STATA 9.0
Les astérisques indiquent une
significativité au seuil de (1%)***, (5%)**, et (10%)*. Les statistiques
(z) sont présentées entre parenthèses.
La probabilité associée au modèle
(0.0000) montre que ce dernier est globalement significatif. Il convient
d'analyser le signe et la significativité des coefficients de chaque
variable indépendante.
§ Les résultats des estimations montrent que la
taille du conseil d'administration a un impact négatif et significatif
sur le risque de crédit dans le secteur bancaire togolais. Ce
résultat est contraire aux prédictions théoriques de
Jensen (1993) qui stipulent qu'un conseil d'administration opérant avec
un nombre réduit d'administrateurs produit un mécanisme de
contrôle plus efficace. Ainsi, plus la taille du conseil d'administration
des banques du Togo est élevée plus le risque de crédit
bancaire baisse.
§ Le pourcentage d'administrateurs institutionnels est
négativement et très significativement corrélé au
risque de crédit bancaire conformément à notre attente au
niveau des banques de notre étude. Ce résultat corrobore celui
issu des travaux de Jensen (1993) selon lequel les administrateurs
institutionnels sont pourvus d'une expertise considérable dans la
maîtrise du risque de crédit bancaire. Leur présence
effective dans le conseil d'administration améliore la performance de ce
dernier dans la gestion des risques de crédit bancaire. En effet, leur
expertise permet des études plus approfondies des dossiers de
financement des projets d'investissements afin d'orienter les dirigeants vers
ceux qui sont les mieux rentables permettant ainsi une amélioration de
la rentabilité des activités bancaires à travers la
maîtrise du risque bancaire. Cette catégorie d'administrateurs
possèdent aussi des capacités techniques et financières de
recherche et d'analyse des informations officielles ou non recueillies sur les
destinateurs des fonds dans le cadre de l'étude des dossiers de
crédit. Ceci leur permet donc de réduire les risques liés
à l'asymétrie de l'information mais aussi les coûts de
l'agence à travers une économie d'échelle provenant du
nombre d'années d'expérience et de la capacité
financière de l'institution qu'ils représentent. Cette
corrélation significativement négative entre le pourcentage des
administrateurs institutionnels et le risque de crédit dans le secteur
bancaire togolais, prouve que plus leur nombre est élevé plus le
risque de crédit diminue permettant ainsi aux banques d'avoir des
portefeuilles de crédits sains dans un secteur bancaire moins
risqué globalement, toutes choses étant égales par
ailleurs.
§ Il en est de même pour le pourcentage du nombre
d'administrateurs étrangers au sein du conseil d'administration des
banques togolaises qui ont un impact négatif significatif sur le risque
de crédit bancaire. A la faveur des réformes financières
du secteur bancaire, les banques étrangères sont rentrées
dans le capital de celles domestiques plaçant ainsi leurs
représentants au sein des conseils d'administration. Ces
représentants ont également des expertises nécessaires
dans le cadre de leur rôle au sein du conseil d'administration. De plus
dans les pays en voie de développement, les banques
étrangères provenant des pays développés et
présentes dans le capital des banques domestiques permettent à
ces dernières d'avoir accès à des technologies nouvelles
surtout en matière de traitement de l'information. Elles facilitent
également l'accès des capitaux pouvant permettre aux banques
locales d'améliorer les ratios prudentiels et d'avoir les
réserves nécessaires à l'absorption des risques de
crédit bancaire. De nouvelles politiques et procédures de
gestion de risque de crédit sont ainsi mises à la disposition de
la filiale locale afin d'améliorer la maîtrise des risques de
crédit. Enfin, il y a l'image de marque de qualité que
véhicule l'entrée d'un administrateur étranger dans le
conseil d'administration d'une banque comme le prouve l'étude de
Oxelheim et Randoy (2003) réalisée sur plus de 200 firmes dont
les sièges sont en Suède et en Norvège et qui
décrit l'impact des administrateurs étrangers sur la performance
des firmes. Ces phénomènes sont également présents
au Togo et ont été perceptibles lorsque la Banque Populaire a
pris la gestion de la Caisse d'Epargne du Togo. Ceci a donné une image
de marque à la nouvelle banque. Nos résultats suggèrent
donc que plus le nombre d'administrateurs étrangers est
élevé plus le risque de crédit baisse dans le secteur
bancaire togolais bien que leur nombre semble croître timidement. Mais
avec la présence de nouvelles banques étrangères (BOA,
Diamond Bank) qui s'apprêtent à rentrer dans le paysage bancaire
togolais, la nature de la concurrence va être modifiée
forçant les banques à revoir les stratégies pour conserver
et chercher à accroître leur part de marché. Le rôle
du CA sera donc encore plus important.
§ Contrairement à notre hypothèse, le
pourcentage d'administrateurs représentant l'Etat au conseil
d'administration a un impact très significativement négatif sur
le risque de crédit bancaire pour les banques de notre
échantillon. Ce résultat serait dû à la prise de
conscience de la part de l'Etat suite aux recommandations des bailleurs de
fonds internationaux relatives à la nécessité de
désengagement de l'Etat de l'actionnariat des banques publiques. En
effet, au début de la réforme financière, l'Etat togolais
est resté un peu réticent et continue d'être présent
dans ces banques mais se voit obliger d'être beaucoup plus regardant sur
la façon dont ces dernières sont gérées. Au final
l'Etat s'apprête à privatiser ces banques et a donc changé
de stratégie de gestion afin de remonter la valeur de ces
dernières et d'éviter ainsi de les liquider sans oublier les
coûts sociaux et économiques que cela pourrait engendrer. Pour
cette raison et au vu du résultat de l'estimation, on constate que plus
le pourcentage des représentants de l'Etat est élevé plus
le risque de crédit bancaire diminue significativement sur la
période de notre étude. Bien entendu, il existe une autre
interprétation de ce résultat. En effet, les bailleurs de fonds
internationaux conditionnent désormais leurs aides au respect des
principes de bonne gestion de la part de l'Etat. Il se pourrait donc que cette
exigence favorise l'amélioration des interventions des administrateurs
représentant l'Etat dans les banques où ce dernier demeure dans
l'actionnariat. Ce résultat est conforme à celui obtenu
précédemment par Dannon (2009) sur un échantillon de
cinquante banques de la zone UEMOA.
§ Par ailleurs, la capitalisation bancaire a un impact
positif et très significatif sur le risque de crédit des banques
togolaises. Ce résultat est contraire à nos prédictions
théoriques. Toutefois, il met l'accent sur l'efficacité de la
réglementation du capital mise en oeuvre dans la zone UEMOA par la BCEAO
(2007). Ce résultat supporte les conclusions d'autres études
antérieures qui indiquent que les banques qui ont un ratio de
capitalisation plus important présentent un risque plus fort (Camara,
2006 ; Besanko et Kanatas, 1996). En revanche, ce résultat ne corrobore
pas celui obtenu récemment sur le secteur bancaire tunisien qui
révèle que plus les fonds propres augmentent, plus le risque
bancaire diminue (Mamoghli et Dhouibi, 2009).
§ En revanche et conformément à nos
attentes, la taille des banques a un effet négatif et significatif sur
le risque de crédit. Ce résultat semble indiquer que plus la
taille augmente plus le risque de crédit bancaire diminue. Ainsi, les
banques de grande taille bénéficieraient de l'effet positif
induit par la diversification de leurs portefeuilles de crédits,
diversification favorable à la minimisation du risque. Par
conséquent, dans le secteur bancaire togolais, les banques de grande
taille s'avère moins risquées que leurs homologues de petite
taille.
§ Il en est de même pour le pourcentage des
représentants des établissements publics au sein des banques du
Togo qui a aussi un impact négatif mais non significatif sur le risque
de crédit bancaire contrairement à nos anticipations. Ces
établissements appartenant à l'Etat sont devenus plus regardant
en ce qui concerne l'efficacité du CA comme le font les
représentants directs de l'Etat dans les conseils d'administration des
banques et pour les mêmes raisons que ci-dessus. Avec cette tendance,
plus leur pourcentage augmente plus le risque de crédit bancaire
baissera, toutes choses étant égales par ailleurs.
§ La dualité du style de leadership a un effet
positif mais non significatif sur le risque de crédit bancaire. Sans
pour autant être très affirmatif, ce résultat qui
mérite d'être approfondi, semble indiqué que le cumul du
poste de président du conseil d'administration et de directeur
général n'est pas favorable à une meilleure gestion du
risque. En effet, selon Jensen (1993), le cumul de ces deux fonctions favorise
les stratégies de domination du directeur général et une
centralisation excessive du pouvoir décisionnel qui ne favorise pas une
meilleure sélection des investissements. La double fonction de dirigeant
et de président du conseil d'administration contribue à renforcer
les conflits d'intérêt entre actionnaires et leur agent.
§ Enfin, l'âge de la banque n'a pas d'impact
significatif sur le risque de crédit bancaire. Or, des études
empiriques tendent à prouver que l'ancienneté favorise,
grâce au processus d'apprentissage, une grande expertise dans la gestion
et la maîtrise du risque de crédit bancaire.
1.3
Présentation et analyse des résultats de l'estimation
économétrique du risque de crédit 2 en fonction des
variables caractéristiques du conseil d'administration
Les résultats de cette estimation sont
présentés dans le tableau ci-dessous
Tableau n° 6 :
Présentation des résultats de l'estimation du risque de
crédit 2
|
Variables dépendantes : risque de
crédit 2 (modèle 2)
|
Variables indépendantes
|
Signes attendus
|
Résultats des estimations
|
TAILCA
|
-
|
-.0213*
(-1.62)
|
ADINST
|
-
|
-.5493***
(-2.77)
|
ADETR
|
-
|
-.4311**
(-2.04)
|
ADETAT
|
+
|
-.4489**
(-2.26)
|
ADETP
|
+
|
-.0295
(-0.14)
|
DUAL
|
+
|
.0403
(0.66)
|
CAP
|
-
|
.0537
(0.32)
|
TAILLE
|
-
|
-.1715***
(-3.49)
|
AGE
|
-
|
.0066***
(2.91)
|
constance
|
|
2.872***
(4.24)
|
Observations
|
|
60
|
Prob > chi2
|
|
0.0000
|
Source : estimations de
l'auteur avec logiciel STATA 9.0
Les astérisques indiquent une
significativité au seuil de (1%)***, (5%)**, et (10%)*. Les statistiques
(z) sont présentées entre parenthèses.
A l'instar du premier modèle, le second est globalement
significatif comme le révèle la probabilité
associée au Chi 2 (0,0000). L'analyse des résultats de ce second
modèle est faite comparativement aux résultats du premier
modèle.
§ Tout comme dans le cas du premier modèle, la
taille du conseil d'administration a un effet négatif et significatif
sur le risque de crédit des banques togolaises. Ce résultat est
conforme à celui obtenu par Adams et Mehran (2003 et 2005) qui
constatent que les banques américaines ayant des conseils
d'administration de grande taille sont moins risquées que leurs
homologues de taille plus réduite.
§ Le pourcentage d'administrateurs institutionnels est
aussi négativement et très significativement
corrélé au risque de crédit bancaire conformément
à notre attente au niveau des banques de notre étude et donc
celui issu des travaux de Jensen (1993) selon lequel les administrateurs
institutionnels sont pourvus d'une expertise considérable dans la
maîtrise du risque de crédit bancaire.
§ Le pourcentage du nombre d'administrateurs
étrangers a aussi un impact négatif et significatif sur le risque
de crédit bancaire. Comme énoncé
précédemment les timides réformes financières du
secteur bancaire ont permis à la BOAD par exemple de rentrer dans le
capital de bon nombre de banques publiques. La Banque Populaire s'est
rapprochée de la Caisse d'Epargne du Togo (CET) confirmant ainsi l'effet
négatif du nombre des administrateurs étrangers sur le risque de
crédit.
§ C'est aussi pareil pour le pourcentage
d'administrateurs représentant l'Etat au conseil d'administration. Il a
un impact très significativement négatif sur le risque de
crédit bancaire pour les banques de notre échantillon. Ceci
prouve l'effet des interventions des bailleurs de fonds sur l'attitude des
représentants de l'Etat au sein des conseils d'administration. Ce
résultat est conforme à celui obtenu précédemment
par Dannon (2009) sur un échantillon de cinquante (50) banques de la
zone UEMOA.
§ La taille de la banque a, tout comme
précédemment, un effet négatif et très significatif
sur le risque de crédit bancaire. Ce résultat est à
l'opposé de la doctrine du « Too big to fail »
en vertu de laquelle les banques de grande taille se lancent dans le
financement des investissements très risqués tout en
espérant qu'en cas de problème, les autorités
monétaires et publiques mettraient en oeuvre des plans de sauvetage afin
d'éviter leur faillite avec les coûts sociaux que cela
entraîne.
§ Le pourcentage des représentants des
établissements publics au sein des banques du Togo a aussi un impact
négatif mais non significatif sur le risque de crédit bancaire
contrairement à nos anticipations. Nous avons vu que ces
établissements appartiennent à l'Etat mais sont devenus plus
sérieux en matière d'efficacité du CA comme le font les
représentants directs de l'Etat dans les conseils d'administration des
banques et pour les mêmes raisons que ci-dessus. Nous tirons la
même conclusion que ci-dessus : plus leur pourcentage augmente plus
le risque de crédit bancaire baisse, toutes choses étant
égales par ailleurs.
§ Tout comme précédemment, la
dualité du style de leadership a un effet positif mais non significatif
sur le risque de crédit bancaire. En effet selon Jensen (1993), le cumul
de ces deux fonctions favorise les stratégies de domination du directeur
général et une centralisation excessive du pouvoir
décisionnel qui ne favorise pas une meilleure sélection des
investissements. La double fonction de dirigeant et de président du
conseil d'administration contribue à renforcer les conflits
d'intérêt entre actionnaires et leur agent.
§ Par ailleurs, la capitalisation bancaire a un impact
positif mais non significatif sur le risque de crédit des banques
togolaises. Tout comme ci-dessus, ce résultat est contraire à nos
prédictions théoriques. Toutefois, il met l'accent sur
l'efficacité de la réglementation du capital mise en oeuvre dans
la zone UEMOA par la BCEAO (2007). Ce résultat supporte les conclusions
d'autres études antérieures qui indiquent que les banques qui ont
un ratio de capitalisation plus important présentent un risque plus fort
(Camara, 2006 ; Besanko et Kanatas, 1996). En revanche, ce résultat ne
corrobore pas celui obtenu récemment sur le secteur bancaire tunisien
qui révèle que plus les fonds propres augmentent, plus le risque
bancaire diminue (Mamoghli et Dhouibi, 2009).
§ Par contre dans le cas actuel, l'âge de la banque
a un d'impact positif très significatif sur le risque de crédit
bancaire confirmant ainsi ce que tendent de prouver des études
empiriques antérieures qui indiquent que l'ancienneté favorise,
grâce au processus d'apprentissage, une grande expertise dans la gestion
et la maîtrise du risque de crédit bancaire.
Section 2 :
Discussions des résultats
Au vu des résultats ci-dessus obtenus, les
hypothèses H1, H3, H5 et H7
sont validées par les deux modèles 1 et 2 de manière
significative.
Ainsi tout comme Adams et Mehran (2003 et 2005) l'ont
démontré, plus la taille du CA augmente plus le risque de
crédit de la banque diminue. La taille a donc un impact négatif
et significatif sur le risque de crédit au sein des banques du secteur
bancaire togolais.
De même que pour la taille du CA, le nombre
d'étranger dans le CA a un impact négatif et significatif sur le
risque de crédit. Ceci justifie la présence de la BOAD dans
toutes les banques publiques du Togo.
Il en est de même pour les administrateurs
institutionnels dont le nombre à une influence négative sur le
risque de crédit. Plus ils sont nombreux, plus le risque baisse comme le
justifient les travaux empiriques antérieurs de Jensen (1993).
Puis enfin la taille de la banque à un impact
négatif et significatif sur l'évolution du risque de
crédit au secteur bancaire togolais. Ceci est contraire à la
doctrine « To Big To Fail » mais est réel
au Togo. Il faut reconnaître qu'il n'y a pas de banques qui soient trop
grandes au point de céder à cette tentation surtout avec la
surveillance et le contrôle régulier de la Commission Bancaire de
la BCEAO.
CONCLUSION GENERALE
Somme toute, l'objectif de cette étude était
d'analyser au niveau du secteur bancaire togolais, la relation entre la
composition du CA et le risque de crédit bancaire afin de mettre en
exergue les caractéristiques du CA qui ont une influence directe ou non
sur le risque de crédit bancaire.
Pour atteindre cet objectif, nous avons adopté une
démarche méthodologique tripartite. Dans une première
partie, nous avons procédé à une recherche documentaire
afin de collecter non seulement les données secondaires sur les
états financiers des banques togolaises ainsi que la composition du
conseil d'administration de ces banques mais aussi nous imprégner de
l'état d'avancement de la recherche sur l'objet de notre étude et
de clarifier quelques concepts clés.
Dans une deuxième partie et afin d'assurer la
continuité des séries de données bancaires, nous avons
constitué un échantillon de cinq banques togolaises sur la
période 1996 à 2007 ce qui nous a conduit à un panel de 60
observations.
Dans la troisième partie, nous avons
procédé à l'analyse des statistiques descriptives des
variables de notre étude après avoir effectué les tests de
spécification appropriés avant toute estimation
économétrique en données de panel.
Au total, l'analyse des résultats indique que la taille
du conseil d'administration, les pourcentages des administrateurs
institutionnels, étrangers, publiques siégeant au conseil
d'administration de même que la taille de la banque ont un effet
négatif et significatif sur le risque de crédit bancaire dans les
deux modèles économétriques. En revanche, la
capitalisation bancaire a un impact positif sur le risque de crédit
bancaire mais significatif uniquement dans le premier modèle. De
même, la variable caractéristique de la dualité du style de
leadership influence positivement mais non significativement le risque de
crédit bancaire. Enfin, le deuxième modèle montre que
l'ancienneté a un impact positif et significatif sur le risque de
crédit des banques togolaises.
Bien entendu, les résultats auxquels nous sommes
parvenus doivent être analysés à la lumière de
quelques facteurs limitants qu'il convient de relever. Aux nombres de ces
facteurs, nous énumérons, l'indisponibilité des
données sur l'ensemble des banques togolaises sur toute la
période de l'étude. A ceci s'ajoute les difficultés
liées à la collecte des données relatives au
fonctionnement du conseil d'administration des banques togolaises. Il nous a
également été impossible d'obtenir des données
mensuelles ou trimestrielles relatives aux créances en souffrance des
banques togolaises. Enfin, aucune banque n'était disponible à
nous fournir les données sur la rémunération des
dirigeants.
La prise en compte de ces limites ouvre d'autres perspectives
de recherche intéressantes.
Parmi ces perspectives de recherches, nous pouvons citer
:
§ L'impact de l'assurance des dépôts sur la
prise de risques bancaires.
§ L'impact de la rémunération des
dirigeants sur la prise de risques bancaires.
§ L'impact de la fréquence des réunions du
CA ainsi que le nombre de mandats de ses membres sur la prise de risques
bancaires.
§ Et enfin l'impact de la détention des titres de
la banque par le dirigeant sur la prise de risques bancaires
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Abaoub E., Rachdi H. et Elgaied M. (2008) :
« L'apport de la gouvernance à l'explication
des crises bancaires : Une analyse en données de panel
», 19p, février.
Adams R. et Mehran H. (2003): « Board
structure, banking firm performance and the Bank
Holding Company organizational form », Federal
Reserve Bank of Chicago Proceedings,
Issue May, pp.408-422.
Aljubeili A. (2007) : « La gouvernance
de l'entreprise bancaire : l'impact du cadre
institutionnel », Thèse pour le Doctorat
ès Sciences de Gestion, Université Montesquieu
Bordeaux IV, Pôle Universitaire de Sciences de Gestion,
368p.
Agrawal A. et Knoeber (1996) «Firm
Performance and Mechanisms to control agency
Problems Between Managers and Shareholders» Journal of
Financial and Quantitative
analysis, vol.31, n°3, p377-397.
Allen F. et Gale D. (2000): « Financial
contagion », Journal of Political Economy, 108, p.1-33.
Anderson C. et Campbell T. (2004) : «
Corporate Governance of Japanese Banks », Journal
of Banking and Finance,28, 2641-2677.
Angkinand. A.P. (2007): «Banking,
regulation and the output cost of banking crises »,
Journal of International Markets, Institutions and
Money, décembre, pp 1-17.
Ayachi Jebnoun S. (2008) : «
Efficacité des règles prudentielles et performance des
banques : le cas des pays émergents »,
Thèse de Doctorat en Sciences Economiques soutenue
publiquement en décembre 2008, Université Paris
Ouest Nanterre la Défense, 378 p.
Bhagat S. et Black B. (1999): «The
uncertain relationship between board composition and
firm performance », Business Lawyer, 54,
921-963.
Bancel F. (1997) : « La gouvernance des
entreprises », Editions Economica, Paris, 98p.
Barr R.S. et Siems T.F. (1994):
«Predicting Bank Failure Using DEA to Quantify Management
Quality», Financial Industry Studies Working Paper, Federal
Reserve Bank of Dallas.
Barr R.S., Seiford L.M. et Siems T.F. (1993):
« An Envelopment Analysis Approach to
Measuring the Management Quality of Banks », Annals
of Operations Research 45, pp. 1-19.
Basel Committee on Banking Supervision (2001):
« The New Basel Capital Accord », Bank
for International Settlement, Jenuary.
Batsch L. (2002), Le capitalisme financier,
Collection Repères, no. 356, Editions La
Découverte, Paris
BCEAO (1995 à 2007), Bilans des
Banques et Etablissements financiers de l'UMOA, divers
numéros, Dakar.
BCEAO (1995 à 2007), Rapport annuels,
divers numéros, Dakar,
BCEAO (2000), « Arrêté
ministériel sur de nouvelles règles prudentielles applicables
aux
banques et aux établissements financiers à
compter du 1er janvier 2000 », Dakar.
Becht M. Bolton P. et Röell A. (2002):
« Corporate governance and control », Working
Paper 02/2002, European Corporate Governance
Institute.
Beck T. et Levine R. (2004): « Stock
markets, banks and growth: Panel evidence », Journal
of Banking and Finance, 28, 423-442.
Belkhir M. (2005): « Board structure,
ownership structure and firm performance: evidence
from banking », Working paper of University of
Orléans.
Belkhir M. (2007) : «La gouvernance
bancaire: analyses théoriques et vérifications
empiriques », Thèse de Doctorat en Sciences de
Gestion, Université d'Orléans, 277p.
BERG, S V & S.K. SMITH (1978) «CEO
and Board Chairman :» A quantitative Study of
dual vs. Unitary Board» Leadership, director and Board 3
pp 34-39
Berger A., Miller N., Petersen M., Rajan R. et Stein
J. (2005): « Does Function follow
Organizational Form? Evidence from the Lending Practices of
Large and Small Banks»,
Journal of Financial Economics, 76, 237-269.
Berle A. et Means G. (1932): « The
Modern Cooperation and Private property », Macmillan
Company, New York, 396p.
Besanko D., Kanatas G. (1996): « The
regulation of bank capital: Do capital standards
promote bank safety? », Journal of financial
intermediation 5, 160-183
Bhattachorya.U, H. Daouk and M.Welker.
(2003). The world Price of Earning Opacity. The
Accounting Review 78, pp 641-678.
Blanchard, D., Dionne, G., « Gestion des
risques et gouvernance d'entreprise », Assurances
et gestion des risques 71, 3, 397-406, 2003, reproduit dans
Gouvernance - Nouveaux
enjeux et perspectives, Collection Décision, sous la
direction de Gil Rémillard, 55-69, 2004
Blount E. (2003): « New Basel Accord,
sound regulation or crushing complexity? », ABA
Banking Journal, April.
BOOTH, L., V. AIVAZIAN, A. DEMIRGÜÇ KUNT,
ET V. MAKSIMOVIC (2001),«Capital Structures in Developing
Countries»,The_Journal_of_Finance,56 (1), 87 130
Camara B. (2006) : « Régulation
du Capital et Risque de Défaillance des Banques
Européennes : une Analyse Empirique »,
Université de Limoges, LAPE, 21p.
Caprio G.Jr. et Levine R. (1993): «
Corporate governance of banks: Concepts and international observations »,
National Bureau of Economic Research (NBER), Working Paper,
N°10158.
Carleton, Nelson and Weisbach (1998),
'Influence of Institutions onCorporate Governance through Private Negotiations:
Evidence from theTIAA-CREF' in Journal of Finance, Vol. 53, pp. 1335-1362
Chaganti, R.S., V.Mahajan and S.Sharma,
«Corporate Board Size, Composition and Corporate Failures in
RetailingIndustry,» Journal of Management Studies 22, 1985, pp.
400-417.
P. Charléty "La
rémunération des dirigeants : problème ou solution
?", Revue Française de Gouvernance d'Entreprise, Jan 2007,
Issue 1, p. 49-66
Chari V. et Jagannathan R. (1988): «
Banking Panics, information and Rational
expectations equilibrium », Journal of Finance,
43, pp 749-763.
Charreaux G. (1997) : « Vers une
théorie du gouvernement des entreprises», Economica, p. 421-469.
Chiappori P. A. et Yanelle M. O. (1996) :
« Le risque bancaire : un aperçu théorique
»,
Revue d'Economie Financière, n°37, pp.
97-111.
Ph. Delebecque et M. Germain,
Traité de droit commercial : éd. LGDJ 2000 t. 2
n° 2377
Denis D. et Mc Collel J. (2003): «
International Corporate Governance », Working Paper
05/2003, European Corporate Governance Institute.
DeYoung, T., Hunter W, et Udell G. (2004):
«The Past, Present, and Probable Future for
Community Banks», Journal of Financial Services
Research, 25, 85-133.
Dubernet, M. (1997) : « Gestion
Actif-Passif et tarification des services bancaires »,
Economica, 310 p.
Freixas X., Parigi B. et Rochet J. C. (2000):
« Systemic risk, interbank relations and
liquidity provision by the Central Ban», Journal of
Money, Credit and Banking, 32, vol. 3, n°
2, pp. 611-638.
Ghazi Louizi (2006): «Impact du conseil
d'administration sur la performance des banques tunisiennes», AIMS
XVème Conférence Internationale de Management Stratégique,
Annecy / Genève 13-16.
Geoffron P. et D. Plihon (1998) : « La
corrosion financière des modèles industriels
asiatiques », Revue d'Économie
industrielle, n° 86, 4e trimestre.
Golliard-Le Poder L. (2007) : «
Structure financière optimale du capital dans le secteur
bancaire », Thèse pour le Doctorat en Sciences
de Gestion, Université Paul Cézanne, 381 p.
Gorton G. et Rosen R. (1995): «
Corporate Control, Portfolio Choice and the Decline of
Banking », Journal of Finance 50 (5), pp.
1377-1420.
Goyeau D., Sauviat A; et Tarazi A. (1999):
« Risque et marges d'intérêt optimales des
banques commerciales d'Europe centrale et orientale »,
Revue économique, n°6, pp. 1255-1274.
Greuning H. V. et Bratanovic S. B. (2004) :
« Analyse et gestion du risque bancaire : un
cadre de référence pour l'évaluation de
la gouvernance d'entreprise et du risque financier »,
traduction de Rozenbaum M., Edition Eska, Paris, 384
p.
Hellmann T. F., Murdock K. C. et Stiglitz J. E.
(1998): « Liberalization, Moral Hazard in
Banking, and Prudential Regulation: Are Capital Requirements
enough? », Forthcomming in
American Economic Review, 45 p.
Hellwig M. (1994): « Banking, Financial
Intermediation and Corporate Finance », mmimeo,
Basel.
Hoggarth et al. (2002): « Costs of
banking system instability: some empirical evidence »,
Journal of Banking and Finance, vol. 26, n°5, pp
825-855.
Hugon, P. (2007) : « Surliquidité
et rentabilité du secteur bancaire face aux défaillances du
financement du développement : le cas des trappes
à sous développement économique et
financier au sein de la CEMAC » 20 p.
Lin, H., Y.R.
Chen, T.Z. Wu (2004), «Agency Problem of Proxy Contest and
Monitor Mechanism: the Evidence on The Separation of Ownership and Control, and
Minority Shareholders' Expropriation,» under review for the
4th round, International Journal of Accounting
Studies
Jacklin C. et Bhattacharya S. (1988): «
Distinguishing Panics and Informal Bank Runs:
Welfare and Policy Implication », Journal of
Political Economy, 96, pp 568-592.
Jensen M.C (1993): « The Modern
Industrial Revolution, Exit, and the Failure of Internal
Control Systems », Journal of Finance, vol. 48,
n° 3, July, pp.831-880, 50p.
Jensen M.C. et Meckling W. H. (1976): «
Theory of the firm: Managerial Behavior, Agency
Cost, and Ownership Structure », Journal of Financial
Economics, Vol. 3 n° 4, pp 305-360.
Joël Petey (2001): «Les
déterminants du risqué d'insolvabilité dans l'industrie
bancaire. Une approche en termes de frontière de production»,
Large, Institut d'Etudes Politiques de Strasbourg Université Robert
Schuman.
John Hull, Christophe Godlewski et Maxime Merli
(2010) : `'Gestion des risques et institutions
financières'', Pearson, 2e édition.
Khalid Ahmed M. & Hanif Muhammad N.
(2005). "
Corporate Governance
for Banks in Pakistan: Recent Developments and Regional
Comparisons,"
MPRA
Paper 9255, University Library of Munich, Germany.
Kim D. et A.M. Santomero (1988), «Risk in
Banking and Capital Regulation», Journal of Finance, 43, pp.
1219-1233
Koehn M et Santomero A.M. (1980): «
Régulation of Bank Capital and Portfolio Risk »
Journal of Finance, 35, pp. 1235-1250.
La Porta R., Lopez-De-Silanes F. et Shleifer A.
(2002), «Government ownership of
commercial banks», Journal of Finance, Vol.57,
p.265-301
Lamarque E. et al. (2005) : « Management
de la Banque. Risques, relation client,
organisation », Préface de Hirigoyen G.,
Pearson Education France, 252 p.
Levine R. (2004) « The Corporate
governance of banks : A concise discussion of concepts and
evidence », The World Bank Policy Research Working Paper Serie,
N° 3404
Liang J.N. et Rhoades S.A. (1991): «
Asset Diversification, Firm Risk and Risk-Based
Capital Requirements in Banking », Review of
Industrial Organization, 6, pp. 49-59.
Lipton
Martin, Lorsch, Jay W.
(1992). "A Modest Proposal for Improved Corporate Governance".
Business Lawyer 48: 59. ISSN 0007-6899.
Louizi A. (2007) : « Les pratiques de
gouvernance et la performance des entreprises
françaises », XVIème Conférence
Internationale de Management Stratégique, Montréal, 6-9
juin 2007, 21p.
Mamoghli C. et Dhouibi R. (2009): « Bank
Corporate Governance and Insolvency Risk
Evidence from an Emerging Market », Working
paper, 32 p.
McAllister P.H. et McManus D. (1993):
«Resolving the Scale Efficiency Puzzle in Banking
», Journal of Banking and Finance, 17, pp.
389-405.
McKnight, P.J. & Mira, S. (2003). `Corporate
Governance Mechanisms, Agency Costs and Firm Performance in UK Firms,'
http://ssrn.com/abstract=460300.
Michel Dietsch et Joël Petey
(2008) : `'Mesure et gestion du risque de crédit dans les
institutions financières'', Revue Banque Edition, 2e
édition.
Michel Mathieu (1995) : `'L'exploitant
bancaire & le risque crédit. Mieux le cerner pour mieux le
maîtriser'', La Revue Banque.
Miotti L. et Plihon D. (2000) : «
Libéralisation financière, spéculations et crises
bancaires »,
Colloque : « Mondialisation économique et
gouvernement des sociétés : L'Amérique Latine,
un laboratoire ? », Paris, 7-8 juin, 37 p.
MoezElgaied et Houssem Rachdi:
«Composition, structure du conseil d'administration et performance des
entreprises: Application au contexte Américain»
NAM S. W. (2004), «Corporate Governance
of Banks: Review of Issues», Working Paper of Asian
Development Bank Institute (ADBI).
Ngwa Edielle, T.H. Jackson et Hevi Kodzo D. (2007) :
« Efficience des banques dans la
CEMAC : Approche Data Envelopment Analysis »,
Institut sous Régional de la Statistique et
d'Economie Appliquée (ISSEA,), 36 p.
O.C.C. (1988): « Bank Failure An
Evaluation of the Factors Contributing to the Failure of
National Banks », Office of the Comptroller of the
Currency.
O.E. Williamson, S.E. Masten (1995):
Transaction Cost Economics, Ed. Mark Blaug, Elgar collection.
Oxelheim, Lars & Randoy, Trond, 2003.
"The impact of foreign board membership on firm value," Journal of Banking
& Finance, Elsevier, vol. 27(12), pages 2369-2392, December
Pascal H. DANNON (2010):
« Gouvernance et performance bancaires dans un contexte de
réformes financières : Cas des pays de la zone
UEMOA », Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion,
académie de Lille 1, 24 Juin, 470 p.
Pascal H. DANNON (2009):
«Mécanismes internes de gouvernance bancaire et risques financiers
dans la zone UEMOA: Une analyse économétrique par les
données de panel»
Pantalone C.C. et Platt M.B. (1987): «
Predicting Commercial Bank Failures Since
Deregulation », New England Economic Review, pp.
37-47.
Paquerot M. (1997), « Stratégies
d'Enracinement des Dirigeants, Performance de la Firme et
Structures de Contrôle », in Le Gouvernement des
Entreprises, Ed Economica, p.05-138.
Pi L. et Timme S. (1993), «Corporate
Control and Bank Efficiency», Journal of Banking and Finance, vol. 17, p.
515-530
Rajaa Mitanios et Mathieu Paquerot
(1999):«Structure de propriété et sous-performance
des firmes: une étude empirique sur le marché au comptant, le
règlement mensuel et le second marché», Finance
Contrôle Stratégie - Volume 2, N°4, P. 157-179.
Rapport Annuel 2009 Ecobank Togo
Rapport Annuel 2008-2009 Groupe Ecobank (ETI)
Rapport Annuel 2005-2009 BTD
Rapport Annuel 2009 BIA-TOGO
Rochet J. C. et Tirole J. (1996): «
Interbank lending and systemic risk », Journal of Money,
Credit and Banking, 28:4, pp. 733-762.
Saunders A., Strock E. et Travlos N. (1990):
« Ownership Structure, Deregulation, and
Bank Risk Taking », Journal of Finance, 13,2.
Sironi A., Iannota, G. et Giacomo, N. (2006) :
« Ownership Strcuture, Risk and
Performance in the European Banking Industry »,
Journal of Banking and Finance,
forthcoming.
Taylor, W. M., Thompson, R. G., Thrall, R. M.,
Dharmapala, P.S., 1997. DEA/AR Efficiency and Profitability
of Mexican Banks: A Total Income Model, European Journal of Operational
Research 98: 346-363
Thierno A. B. (2007) : « Prise de risque
et structure actionnariale : le cas des banques
commerciales européennes »,
Université de Limoges, LAPE, octobre, 22p.
Yves Simon, Delphine Lautier et Christophe Morel
(2009) : `'Finance International'', Economica ,10e
édition.
WEBOGRAPHIE
http://www.togoforum.com/index.php?option=com_content&view=article&id=455:banques-togolaises-vers-desengagement-de-letat&catid=38:societe&Itemid=2,
consulté le 17/12/2010
http://www.africaneconomicoutlook.org/fr/countries/west-africa/togo/,
consulté le 17/12/2010
http://www.togoreforme.com/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=108:avis-dinformation-dans-le-cadre-de-la-privatisation-des-banques-bia-togo-btci-btd-et-utb&catid=39:communiques&Itemid=94,
consulté le 17/12/2010
http://www.btci.tg/btci/index.php?page=page&pg=68&me=22&so=1&sg=1,
consulté le 27/12/2010
http://www.btci.tg/btci/index.php?page=page&me=22&so=1&sg=1,
consulté le 27/12/2010
http://www.btd.tg/rubrique.php3?id_rubrique=6,
consulté le 27/12/2010
http://www.utb.tg/Presentation/,
consulté le 27/12/2010
http://www.biat.tg/historique.htm,
consulté le 27/12/2010
http://www.siabtogo.com/nos-produits,
consulté le 27/12/2010
http://akomatsrilola.blogvie.com/category/enquete/,
consulté le 27/12/2010
http://www.lesafriques.com/economie-politique/togo-restructuration-et-ouverture-du-secteur-ban-2.html?Itemid=308?articleid=15487,
consulté le 27/12/2010
http://www.ecobank.com/keyfigures.aspx?cid=74113,
consulté le 27/12/2010
http://www.lesafriques.com/actualite/perspectives-pour-les-banques-togolaises.html?Itemid=89?articleid=26118,
consulté le 27/12/2010
http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/ARTJAJA2531p067.xml0/banque-reformel-heure-des-reformes.html,
consulté le 27/12/2010
ANNEXES
Annexe n°1 : BANQUES TOGOLAISES AGREES AU 31
DECEMBRE 2009 DANS L'UEMOA
IMMATRI-CULATION
|
DESIGNATION
|
SIGLE
|
DATE D'AGREMENT
|
MONTANT DU CAPITAL (a)
|
REPARTITION DU CAPITAL (a)
|
TOTAL BILAN (*)
|
RESEAUX (**)
|
NOMBRE DE COMPTES
|
EFFECTIFS
|
NATIONAUX
|
NON NATIONAUX
|
CADRES
|
EMPLOYES
|
TOTAL
|
ETAT
|
PRIVES
|
T 0055 T
|
Ecobank-Togo
|
ECOBANK
|
25/02/1988
|
5 000
|
262
|
638
|
4 100
|
176 988
|
134
|
86 560
|
145
|
136
|
281
|
T 0009 T
|
Union Togolaise de Banque
|
UTB
|
25/04/1977
|
5 000
|
5 000
|
0
|
0
|
122 242
|
22
|
99 917
|
26
|
220
|
246
|
T 0024 K
|
Banque Togolaise pour le Commerce et l'Industrie
|
BTCI
|
16/04/1974
|
1 700
|
1 449
|
251
|
0
|
130 246
|
9
|
44 212
|
113
|
121
|
234
|
T0005 P
|
Banque International pour l'Afrique au Togo
|
BIA-TOGO
|
01/12/165
|
4 781
|
2 877
|
704
|
1 200
|
67 939
|
9
|
24 258
|
49
|
67
|
116
|
T 0014 Z
|
Banque Togolaise de Développement
|
BTD
|
01/06/1967
|
6 130
|
3 784
|
100
|
2 246
|
69 101
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
T 0151 Y
|
Banque Populaire pour l'Epargne et le Crédit
|
BPEC
|
04/12/2007
|
3 000
|
970
|
1 805
|
225
|
33 207
|
28
|
428 337
|
41
|
113
|
154
|
T 0138 J
|
Banque Atlantique Togo
|
BA-TOGO
|
21/09/2005
|
5 000
|
0
|
4 986
|
14
|
50 016
|
13
|
19 552
|
55
|
71
|
126
|
T 0110 K
|
Financial Bank-Togo
|
FINANCIAL-TOGO
|
08/11/2004
|
3 500
|
0
|
3 500
|
0
|
22 186
|
2
|
2 915
|
19
|
31
|
50
|
T 0133 D
|
Banque Sahélo-Saharienne pour l'Investissement et le
Commerce-Togo
|
BSIC-TOGO
|
02/08/2005
|
8 067
|
0
|
0
|
8 067
|
21 054
|
9
|
5 162
|
35
|
48
|
83
|
T 0126 W
|
Banque Régionale de Solidarité du Togo
|
BRS-TOGO
|
13/05/2005
|
2 000
|
0
|
0
|
2 000
|
4 843
|
2
|
5 716
|
15
|
20
|
35
|
T 0027 N
|
Société Interafricaine de Banque
|
SIAB
|
26/01/1977
|
2 807
|
393
|
0
|
2 414
|
5 961
|
1
|
3 984
|
17
|
30
|
47
|
|
TOTAL
|
|
|
46 985
|
14 735
|
11 984
|
20 266
|
703 783
|
134
|
720 613
|
515
|
857
|
1372
|
Source : Auteur ; pris de
l'annexe II.8.1 du rapport annuel 2009 de la Commission Bancaire
(a) : Montants en millions de FCFA
(*) : Données provisoires
(**) : Nombre d'Agences et de Bureaux constituant le
réseau
ESTIMATIONS DU RISQUE DE CREDIT BANCAIRE AVEC LE LOGICIEL
STATA 9.0
Annexe n°2: Test de spécification
de Hausman (1978)
. . tsset banks annee
panel variable: banks, 1 to 5
time variable: annee, 1996 to 2007
. xtreg riscr1 tailca adinst adetr adetat adetp dual cap
taille age
Random-effects GLS regression Number of obs
= 60
Group variable (i): banks Number of
groups = 5
R-sq: within = 0.3480 Obs per group:
min = 12
between = 0.9790
avg = 12.0
overall = 0.6915
max = 12
Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(9)
= 112.06
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2
= 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
riscr1 | Coef. Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
tailca | -.0512384 .0290561 -1.76 0.078
-.1081873 .0057104
adinst | -1.279852 .4367811 -2.93 0.003
-2.135928 -.4237773
adetr | -1.100162 .4659423 -2.36 0.018
-2.013393 -.1869324
adetat | -1.289513 .4369094 -2.95 0.003
-2.145839 -.4331862
adetp | -.5749484 .4527139 -1.27 0.204
-1.462251 .3123545
dual | .0208056 .1347997 0.15 0.877
-.243397 .2850083
cap | 1.56945 .3757596 4.18 0.000
.8329744 2.305925
taille | -.5590517 .1082187 -5.17 0.000
-.7711564 -.346947
age | .007827 .0050552 1.55 0.122
-.0020811 .017735
_cons | 8.136268 1.492494 5.45 0.000
5.211035 11.0615
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | 0
sigma_e | .19805572
rho | 0 (fraction of variance due to
u_i)
------------------------------------------------------------------------------
xtreg riscr2 tailca adinst adetr adetat adetp dual cap taille
age
Random-effects GLS regression Number of obs
= 60
Group variable (i): banks Number of
groups = 5
R-sq: within = 0.2808 Obs per group:
min = 12
between = 0.9888
avg = 12.0
overall = 0.6606
max = 12
Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(9)
= 97.32
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2
= 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
riscr2 | Coef. Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
tailca | -.0213516 .0131908 -1.62 0.106
-.0472051 .0045018
adinst | -.549393 .1982885 -2.77 0.006
-.9380313 -.1607547
adetr | -.4311904 .211527 -2.04 0.042
-.8457757 -.0166051
adetat | -.4489769 .1983467 -2.26 0.024
-.8377293 -.0602245
adetp | -.0295633 .2055216 -0.14 0.886
-.4323782 .3732516
dual | .0403793 .0611959 0.66 0.509
-.0795625 .1603212
cap | .0537696 .1705861 0.32 0.753
-.2805731 .3881122
taille | -.1715122 .0491288 -3.49 0.000
-.2678028 -.0752216
age | .0066677 .002295 2.91 0.004
.0021697 .0111657
_cons | 2.872796 .6775575 4.24 0.000
1.544807 4.200784
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | 0
sigma_e | .09499421
rho | 0 (fraction of variance due to
u_i)
------------------------------------------------------------------------------
xtreg riscr1 tailca adinst adetr adetat adetp dual cap taille
age, fe
Fixed-effects (within) regression Number of obs
= 60
Group variable (i): banks Number of
groups = 5
R-sq: within = 0.4584 Obs per group:
min = 12
between = 0.0056
avg = 12.0
overall = 0.0983
max = 12
F(9,46)
= 4.33
corr(u_i, Xb) = -0.4959 Prob > F
= 0.0004
------------------------------------------------------------------------------
riscr1 | Coef. Std. Err. t P>|t|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
tailca | -.0305157 .029854 -1.02 0.312
-.0906087 .0295772
adinst | -1.480499 .4798472 -3.09 0.003
-2.446381 -.5146164
adetr | -1.087889 .4670694 -2.33 0.024
-2.028051 -.1477269
adetat | -.6749339 .4641878 -1.45 0.153
-1.609296 .2594276
adetp | -.1569229 .6067245 -0.26 0.797
-1.378196 1.06435
dual | -.0821501 .1481443 -0.55 0.582
-.380349 .2160489
cap | 1.500715 .4838966 3.10 0.003
.5266819 2.474749
taille | -.3016055 .2319797 -1.30 0.200
-.7685564 .1653453
age | -.0132308 .019025 -0.70 0.490
-.0515261 .0250645
_cons | 5.56022 2.249148 2.47 0.017
1.03292 10.08752
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .36389134
sigma_e | .19805572
rho | .77146708 (fraction of variance due to
u_i)
------------------------------------------------------------------------------
F test that all u_i=0: F(4, 46) = 2.89
Prob > F = 0.0325
. estimates store fixe
xtreg riscr1 tailca adinst adetr adetat adetp dual cap taille
age, re
Random-effects GLS regression Number of obs
= 60
Group variable (i): banks Number of
groups = 5
R-sq: within = 0.3480 Obs per group:
min = 12
between = 0.9790
avg = 12.0
overall = 0.6915
max = 12
Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(9)
= 112.06
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2
= 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
riscr1 | Coef. Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
tailca | -.0512384 .0290561 -1.76 0.078
-.1081873 .0057104
adinst | -1.279852 .4367811 -2.93 0.003
-2.135928 -.4237773
adetr | -1.100162 .4659423 -2.36 0.018
-2.013393 -.1869324
adetat | -1.289513 .4369094 -2.95 0.003
-2.145839 -.4331862
adetp | -.5749484 .4527139 -1.27 0.204
-1.462251 .3123545
dual | .0208056 .1347997 0.15 0.877
-.243397 .2850083
cap | 1.56945 .3757596 4.18 0.000
.8329744 2.305925
taille | -.5590517 .1082187 -5.17 0.000
-.7711564 -.346947
age | .007827 .0050552 1.55 0.122
-.0020811 .017735
_cons | 8.136268 1.492494 5.45 0.000
5.211035 11.0615
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | 0
sigma_e | .19805572
rho | 0 (fraction of variance due to
u_i)
------------------------------------------------------------------------------
hausman fixe
---- Coefficients ----
| (b) (B) (b-B)
sqrt(diag(V_b-V_B))
| fixe . Difference
S.E.
-------------+----------------------------------------------------------------
tailca | -.0305157 -.0512384 .0207227
.0068561
adinst | -1.480499 -1.279852 -.2006463
.1986848
adetr | -1.087889 -1.100162 .0122736
.0324291
adetat | -.6749339 -1.289513 .6145789
.1567817
adetp | -.1569229 -.5749484 .4180255
.4039366
dual | -.0821501 .0208056 -.1029557
.0614472
cap | 1.500715 1.56945 -.0687343
.3048945
taille | -.3016055 -.5590517 .2574462
.2051908
age | -.0132308 .007827 -.0210578
.018341
------------------------------------------------------------------------------
b = consistent under Ho and Ha;
obtained from xtreg
B = inconsistent under Ha, efficient under Ho;
obtained from xtreg
Test: Ho: difference in coefficients not systematic
chi2(9) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 12.03
Prob>chi2 = 0.2116
(V_b-V_B is not positive definite)
Annexe n°3 : Deuxième
étape: Analyse des statistiques descriptive des variables
. sum riscr1 riscr2 tailca adinst adetr adetat adetp dual cap
taille age
Variable | Obs Mean Std. Dev. Min
Max
-------------+--------------------------------------------------------
riscr1 | 60 .9119199 .3521465 .3488854
1.856353
riscr2 | 60 .6125846 .1524224 .2717985
.8652195
tailca | 60 7.4 1.993209 4
11
adinst | 60 .3422697 .242447 0
.875
adetr | 60 .1933748 .1961442 0
.6
-------------+--------------------------------------------------------
adetat | 60 .3138438 .2291255 0
.75
adetp | 60 .1092021 .1526177 0
.5
dual | 60 .0666667 .2515489 0
1
cap | 60 .0932755 .1129694 -.2636113
.3240028
taille | 60 10.86249 .3876808 9.994699
11.62354
-------------+--------------------------------------------------------
age | 60 25.3 10.38627 8
42
Annexe n°4 : Matrice de
corrélation entre les variables de l'étude
| riscr1 riscr2 tailca adinst adetr
adetat adetp dual cap taille age
-------------+---------------------------------------------------------------------------------------------------
riscr1 | 1.0000
riscr2 | 0.7394 1.0000
tailca | 0.3645 0.0842 1.0000
adinst | -0.1622 -0.6020 0.2466 1.0000
adetr | 0.1336 0.2027 0.5264 -0.2199 1.0000
adetat | -0.0018 0.0892 -0.6438 -0.3701 -0.6318
1.0000
adetp | -0.0037 0.3720 -0.1942 -0.5836 -0.1908
0.1058 1.0000
dual | -0.0521 0.0434 -0.0541 -0.1026 -0.2166
0.0509 0.3117 1.0000
cap | 0.5142 0.0052 0.3997 0.3280 -0.0846
-0.0266 -0.2424 -0.1213 1.0000
taille | -0.5641 -0.2372 -0.4896 -0.1623 -0.0558
-0.0544 0.3301 0.0579 -0.3317 1.0000
age | 0.5564 0.5175 0.4510 -0.2760 0.6027
-0.2478 -0.1413 -0.3840 0.3410 -0.2817 1.0000
Annexe n°5 : Résultat des
estimations avec la commande « reg »
reg riscr1 tailca adinst adetr adetat adetp dual cap taille
age
Source | SS df MS Number
of obs = 60
-------------+------------------------------ F( 9,
50) = 12.45
Model | 5.05906457 9 .562118285 Prob
> F = 0.0000
Residual | 2.25735691 50 .045147138
R-squared = 0.6915
-------------+------------------------------ Adj
R-squared = 0.6359
Total | 7.31642147 59 .124007144 Root
MSE = .21248
------------------------------------------------------------------------------
riscr1 | Coef. Std. Err. t P>|t|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
tailca | -.0512384 .0290561 -1.76 0.084
-.1095992 .0071224
adinst | -1.279852 .4367811 -2.93 0.005
-2.157153 -.4025519
adetr | -1.100162 .4659423 -2.36 0.022
-2.036035 -.1642899
adetat | -1.289513 .4369094 -2.95 0.005
-2.167071 -.4119545
adetp | -.5749484 .4527139 -1.27 0.210
-1.484251 .3343542
dual | .0208056 .1347997 0.15 0.878
-.2499476 .2915589
cap | 1.56945 .3757596 4.18 0.000
.8147143 2.324185
taille | -.5590517 .1082187 -5.17 0.000
-.7764153 -.3416881
age | .007827 .0050552 1.55 0.128
-.0023267 .0179807
_cons | 8.136268 1.492494 5.45 0.000
5.138507 11.13403
------------------------------------------------------------------------------
reg riscr2 tailca adinst adetr adetat adetp dual cap taille
age
Source | SS df MS Number
of obs = 60
-------------+------------------------------ F( 9,
50) = 10.81
Model | .905493492 9 .100610388 Prob
> F = 0.0000
Residual | .465229835 50 .009304597
R-squared = 0.6606
-------------+------------------------------ Adj
R-squared = 0.5995
Total | 1.37072333 59 .023232599 Root
MSE = .09646
------------------------------------------------------------------------------
riscr2 | Coef. Std. Err. t P>|t|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
tailca | -.0213516 .0131908 -1.62 0.112
-.0478461 .0051428
adinst | -.549393 .1982885 -2.77 0.008
-.9476671 -.1511189
adetr | -.4311904 .211527 -2.04 0.047
-.8560549 -.0063259
adetat | -.4489769 .1983467 -2.26 0.028
-.847368 -.0505858
adetp | -.0295633 .2055216 -0.14 0.886
-.4423656 .383239
dual | .0403793 .0611959 0.66 0.512
-.0825364 .163295
cap | .0537696 .1705861 0.32 0.754
-.2888627 .3964019
taille | -.1715122 .0491288 -3.49 0.001
-.2701903 -.0728342
age | .0066677 .002295 2.91 0.005
.0020582 .0112773
_cons | 2.872796 .6775575 4.24 0.000
1.511881 4.23371

* 1 CIRCULAIRE
N°01-2001/CB du 03/04/2001 PORTANT RECOMMANDATIONS POUR L'AMELIORATION DU
GOUVERNEMENT D'ENTREPRISE DANS LES BANQUES ET ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS
DE L'UMOA
* 2 Michel Mathieur
(1995) : « L'exploitant bancaire & le risque crédit,
Mieux le cerner pour mieux le maîtriser », La Revue Banque
Editeur
* 3 Scoring :
« Méthode automatisée de notation fondée sur des
analyses statistiques qui permettent d'affecter à chaque client une note
représentative de son profil de risque pour la banque »,
Michèle Mathieu (1995)
|