I -Introduction :
L'Algérie, comme les autres pays
méditerranéens, se caractérise par des ressources
hydriques rares qui doivent être gérées avec
un soin délicat pour garantir leur usage
durable. En effet, de ces ressources hydriques on trouve les
barrages qui, par le biais
des oueds, reçoivent d'une part les rejets de plusieurs
agglomérations et d'autre part les
rejets industriels . Ces dernières années, ces
rejets des eaux usées d'origine urbaine et
industrielle ont augmenté dans les oueds. Ceci constitue
une menace pour la qualité des
eaux des barrages. Si le phénomène persiste encore,
des retenues de barrages
s'enrichissement davantage en éléments nutritifs
provoquant ainsi une eutrophisation qui génère un certain nombre
de problèmes de qualité, que le producteur d'eau potable doit
affronter.
En période estivale, l'établissement de la
stratification thermique, empêche le mélange des eaux de surface
avec celles du fond, ce qui aggrave l'altération de la qualité au
début du brassage automnale.
Le présent document tente de déceler le niveau
trophique du barrage on s'appuyant sur les mesures de certains descripteurs
(transparence, sels nutritifs, phytoplancton .et chlorophylle)
II- Situation géographique et bilan hydrique
:
Le barrage Lakehal se trouve à 5km au sud est du
village AIN BESAM dans la wilaya de BOUIRA. Il est implanté sur l'oued
Lakehal à la confluente de oued Fahem.
Il est destiné à l'AEP de la ville d'AIN BESSAM
et l'irrigation de la plaine des Arribes.
-Bilan hydrique :
L'étude bathymétrique faite en décembre
2004 par une compagnie française a montré que le barrage
présente les caractéristiques suivantes :
· Cote de retenue normale des eaux (RN :684.40m)
Surface du réservoir :246ha
Volume du réservoir : 27.159Hm3
· Cote des plus hautes eaux exceptionnelles (PHE :
687m)
Surface du réservoir : 289.1ha
Volume du réservoir : 34.164 Hm3
Le taux d'envasement du barrage est de 9.45%, de 1985 à
2004.
-Les apports liquides :
le barrage est conçu pour mobiliser une capacité
de 27Hm3, il est destiné pour l'AEP et l'irrigation de la
plaine des arribes. la majorité des apports a eu lieu entre
février et mai.
le taux de remplissage annuel moyen annuel
est :50.27%
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
73%
|
61%
|
62.89
|
55.47
|
46.38%
|
44.12
|
50.27
|
Ceci montre bien la diminution des apports d'une année
à l'autre qui reste tributaire de la pluviométrie ne se reste les
apports en 2011 étaient un peu élevés qu'en 2010 et
2009.
Le maximum de remplissage atteint en 2011 est la
période entre juin et aout avec un volume de 17HM3.
Graphe : les apports liquides en 2011.
III -Méthodologie
La démarche :
Les paramètres caractéristiques du niveau
d'eutrophie sont de nature physico-chimique ou biologique. Ils se rapportent
à la qualité de l'eau à la vie biologique dans
l'écosystème aquatique et à l'état
général de la ressource en eau. Nous nous sommes limités
aux principaux d'entre eux :
Les paramètres indicateurs du niveau
d'eutrophie : l'oxygène dissous, la transparence, la
température, le pH, la teneur en matière organique .Ces
paramètres sont complétés par l'analyse d'un indicateur
biologique (chlorophylle) et identification, comptage du phytoplancton.
Les paramètres précurseurs du
phénomène d'eutrophisation : l'azote et phosphore.
Les paramètres de la qualité d'eau :
paramètres physico_chimique (T° ,conductivité
,PH,Ca ;Mg ;Na ;K. ;Cl, SO4 ,,M oxy ,NO3 , NO2 . NH4
.PO4 ;MES)
Les prélèvements d'eau ont été
effectués selon un rythme mensuel. En parallèle des
prélèvements de phytoplancton sont effectués à
l'aide d'un filet à plancton de 20um d'ouverture de maille.(un
échantillon est fixé au lugol ,un autre est examiné
à l'état frais.)
IV- Résultats et discussion
A-Environnement abiotique :
1-Transparence et zone euphotique
L'évolution saisonnière de la transparence
montre une phase des eaux peu claire à verdâtre en période
d'été et une autre phase des eaux troubles en période
d'hiver.
Les valeurs obtenus au cours de l'année varient entre
0.8m et 1.2m ,cette faible transparence est du essentiellement à la
matière organique dissoute et la forte charge en matière de
suspension. Un maximum atteint est de 54 mg/l
La zone euphotique déterminée à partir de
la transparence (Reynolds 1984) oscille entre 2.5m à 5m en
période de stratification.
2-Température et oxygène :
a- Température :
Température varie en fonction de la saison. Elle se
situe entre 15 à 18°c en période d'hiver à
l'exception de mois de décembre 6.5° C et entre 21°C
à 27°C en période d'été .les
températures au fond sont plus basses, varient entre 10 à
16°c en période d'été.
L `écart maximal entre surface et fond est de 6
degré C seulement ce qui peut être explique par la diminution du
volume de la retenue et encore par le prélèvement d'eau qui n'a
pas touché le point le plus profond de la retenue.
Les données recueillies durant la période
d'étude montre que la retenue est un lac monomectique chaud
caractérisée par une seule période de mélange
automno -hivernal et une période de stratification thermique
estival ; celle ci débute dés le mois de mai et prend fin au
mois d'octobre.
b- Oxygène dissous et
saturation en oxygène
Les concentrations en oxygène, en surface varient entre
15 à 7 mg/l, un minimum de 5.8 mg/l est calculé en mois
décembre .quant aux eaux des couches profondes, elles subissent des
fluctuations importante au cours de l'année .elles sont inferieures 1 mg
à partir de 17m de profondeur en période de stratification.
Du fait de la mise en place de la stratification thermique
estivale empêchant l'oxygénation du fond du plan d'eau à
partir des couches superficielles par le brassage des eaux, la consommation de
l'oxygène à proximité du fond (par l'activité
microbienne notamment) engendre un déficit d'oxygène.
L'évolution saisonnière de cette variable
exprimée en terme de pourcentage de saturation, indique une
sursaturation des couches superficielles qui oscillent entre 104 à 198
% en période de stratification thermique qui reste lié
à une intense activité photosynthétique.
Parallèlement les eaux du fond subissent une
désoxygénation intense aboutissant à une anoxie en
période de stratification. Un tel profil est caractéristique des
lacs eutrophes(wetzel1983).
Graphe : stratification thermique et oxylique.
3- matières oxydables : la
concentration en matières oxydables en surface est un peu
régulière, varie entre 5 à 7mg/l avec un minimum de 4.3
mg/l en juillet qui coïncide avec une chute de la densité
phytoplanctonique et un maximum de 8 mg/l en mois d'août qui
coïncide lui aussi avec la poussée phytoplanctonique. Par contre au
fond de la retenue (à 17m de profondeur) la concentration oscille entre
6m à 9mg/l avec un maximum de 12mg/l an mois d'octobre. Les
résultats obtenus au cours de l'année montre que le mois
d'octobre était le mois le plus chargée ,semble être
lié au début du brassage automnal.
L'analyse en vertical montre bien la diminution de la
concentration de la surface jusqu fond de la retenue.
4- Ph : l'interprétation de ce
paramètre reste un peu délicat, du fait que l'eau est
tamponnée. Le pH a été mesuré
à partir des prélèvements d'eau de surface et fond.
En période de stratification, il est classiquement plus
élevé en surface varie entre 7.2 et 8.3 du fait de
l'activité photosynthétique des algues ,moins élevé
en profondeur où les phénomènes dominants de respiration
et de décomposition (production de CO2) provoquent une
légère diminution des valeurs.
En période de brassage des eaux, le pH est par contre
classiquement homogène sur la colonne d'eau. Les niveaux de pH sont
comparables avec les valeurs relevées lors des suivis des années
antérieurs.
Graphe : variation du ph entre surface et fond au cours
de l'année
5- La conductivité et
minéralisation :
Les résultats obtenus montrent que les valeurs
enregistrées oscillent entre 750 et 1000 us/sm, on ne note pas une
variation notable entre surface et fond.
6 - Les sels nutritifs :
Les teneurs en nutriments azotés et phosphorés
présentent des fluctuations plus ou moins importantes dans la
retenue.
- les nitrates :
Les concentrations en nitrates(NO3) constituants les fortes
proportions de l'azote inorganique, varient au cours de l'année surtout
en surface.
on constate de janvier jusqu'au mois de mai les concentrations
sont situées entre 2 et 8 mg/l par contre à partir de mois
juillet une diminution importante est notée suivi d'un
épuisement en fin d'année ce qui coïncide au premier temps
avec le maximum développement algal et au second temps par une
réduction du volume de la retenue (manque des apports liquides )
Graphe : variation de la concentration en nitrate entre
surface et fond
-
Ammonium :
Les concentrations calculées au cours de l'année
sont un peu élevées par rapport à l'année
précédente varient entre 0mg/l à 1.4mg/l en surface. Sans
omettre de signaler que les concentrations près du fond sont
supérieurs à celle de la surface, oscillent entre 1.1 et 1.98
mg/l , dû à une minéralisation de la matière
organique sédimentée.
Graphe : ammonium surface et fond.
On constate d'après le graphe suivant que la
concentration en ammonium était un peu élevée et
homogène dans la colonne d'eau en période d'hiver par contre en
période de stratification, elle est faible à nulle en surface et
plus élevée au fond.
- Les ortho phosphates et phosphate
total :
On constate que la concentration en PO4 est restée
constate par rapport à l'année précédente les
concentrations enregistrées au cours de l'année sont
inférieurs à 0.2mg/l
En ce qui concerne le PT , la majorité des
concentrations calculées sont de l'ordre de 0.1mg/l, une valeur maximale
de 0.21 mg/l est calculée en mois d'aout.
Graphe : variation de la concentration en Pt entre
surface et fond.
B - Environnement biotique :
L'étude de l'environnement biotique est
déterminée par le recensement de la communauté
phytoplanctonique et par la biomasse du phytoplancton sous forme de la
chlorophylle (a).
Le fait le plus marquant est la forte poussée
phytoplanctonique en 2011 par rapport à l'année 2010 surtout en
période estival, et le pic atteint en juin 2011est presque identique
à celui obtenu en juin 2009.
Graphe : Evolution de la densité du phytoplancton
en fonction du temps.
Comme chaque année on peut distinguer plusieurs phases
dans la succession saisonnière des différents classe
phytoplanctonique.
Phase hivernal à faible production
phytoplanctonique ( maximum 1100alg/ml)
Phase printanière à forte production
phytoplanctonique (6900 alg/ml)
Phase estivale à production moyenne par rapport
à la phase printanière (3322 alg/ml)
Le pic principal obtenu en période printanière
exactement le 01 juin est clairement dominé par la cyanophycée
(synecchococus linéaris 5900 alg/ml) par contre celui obtenu en juin
2009 est dominé par les baccillariophycée (cyclotelles
3700cel/ml).
Graphe : Evolution de différentes classe
phytoplanctonique au cours de l'année
Les observations les plus notables détaillées
par classe sont :
Comme chaque année la presence des chlorophycées
et bacillariophycées n'est pas saisinniére ,elles font leur
apparition durant toute l'année mais la variation reside dans la
densité et les especes recensées au cours des saisons.
Ce qui est à signaler ,c'est l'apparition d'un bloom de
cyanophycée en mois de juin qui s'attenue les mois d'après et
reaparrait en mois d'octobre mais avec une faible densité.
On constate encore la reapparition des chrysophycées
dont le genre dinobryon en debut octobre avec une densité de 239 cel/ml
,ce qui a été retrouvé en septembre 2009.
Il rest encore bon de siganler la presence des
dinophycées dont le genre Peridinium sp en mois d'aout avec une
densité de 653cel/ml.
L'évolution de la biomasse algal exprimée en
terme de chlorophylle :
On utilise la chlorophylle comme indicateur de la biomasse
phytoplanctonique puisqu'elle est le pigment primaire à toute
photosynthèse et qu'elle est présente chez tous les groupes
d'algues. Cette mesure révèle donc être un excellent
indicateur de l'activité photosynthétique total de la masse
d'algue planctonique.
Le graphe suivant montre bien l'évolution de la
chlorophylle et densité algal en 2011
On constate qu'une bonne corrélation entre chlorophylle
et densité algal est obtenu à partir du mois de juin, en
début d'année malgré la forte concentration en
chlorophylle la densité algal était un peu faible ,cette
discordance semble être liée en relation avec la diminution de la
transparence de l'eau(0.8m) qui limite le taux de pénétration de
la lumière dans la colonne d'eau , ce qui induit les cellules algales
à une synthèse accrue de la chlorophylle pour capter au mieux
l'énergie solaire (Testrd 1983,Loukidi1990).
III -Interprétation :
Il ressort des analyses physico-chimiques que la
qualité des eaux du barrage sont stables selon les paramètres
fondamentaux.
L'évaluation de la qualité des eaux du barrage
en surface déterminée ,grâce aux paramètres retenus
pour l'appréciation de la qualité des eaux de surface qui sont
des paramètres spécifiques à une altération
organique, azotée, phosphatée, minérale et physique
,présentées dans une grille fixant quatre classe
d'altération indiqué pour l'AEP montre qu'elle est de :
qualité
|
physique
|
minérale
|
organique
|
azotée
|
phosphatée
|
2008
|
C1
|
|
C4
|
C4
|
C4
|
2009
|
|
|
C3
|
C4
|
C3
|
2010
|
C1
|
|
C3
|
C4
|
C3
|
2011
|
C1
|
|
C3
|
C4
|
C4
|
Les données de la température recueillies
durant la période d'étude montre que la retenue est un lac
monomectique chaud caractérisée par une seule période de
mélange automno -hivernal et une période de stratification
thermique estival ; celle ci débute dés le mois de mai et
prend fin au mois d'octobre.
Une légère amélioration de la
transparence annuelle moyenne par rapport à l'année
passée.
Déficit en oxygène à partir de 7m de
profondeur en période de stratification thermique, jusqu'au stade
anorexie en mois d'aout et septembre.
On constate que dans l'hypolimnion la consommation
d'oxygène et nitrate substances qui oxydent la matière organique
résultant de l'activité biologique dans l'épilimnion,
évolue de telle façons que le déficit en oxygène
sera comblé par les nitrates qui servent aussi de substances oxydantes
supplémentaires par conséquent retarder ou empêcher
l'utilisation des sulfates. Mais il reste tout fois bon de faire un dosage de
H2S prés du fond en période estival
Diminution considérable du taux du phosphate total par
rapport aux années précédentes.
Le mois d'octobre était le plus dégradée
par rapport aux autres mois du fait du début de brassage et manque des
apports de l'extérieure.
La densité du phytoplancton annuelle moyenne à
augmenté par rapport à l'année précédente
Les peuplements phytoplanctoniques correspondants sont plus ou
moins diversifiés mais réalisent des effectifs peu
élevés.
La prédominance des chlorophycées et
bacillariophycée n'est pas saisonnière mais est permanente dans
cette retenue du barrage.
Apparition d'un bloom de cyanophycée en mois de
juin.
Les variations saisonnière du phytoplancton au point de
vue qualitative et quantitative sont sous la dépendance de facteurs
abiotique comme la température, l'éclairement, la
disponibilité des nutriments et biotique comme le zooplancton et le
poisson .
la retenue du barrage a été ensemencée en
2006 par deux espèces de poissons.
- la carpe argentée une espèce
phytoplanctonophage, supporte les températures basses, et est sensible
à l'asphyxie.
- la carpe à grande bouche une espèce
zooplanctonophage, exigeante vis-à-vis de l'oxygène et, supporte
les températures basses.
Le fait le plus marquant est la montée du poisson en
surface en été, période de stratification et
raréfaction de l'oxygène au fond mais aucune mortalité n'a
été signalée.
Il reste à signaler la présence des odeurs au
niveau de la retenue, en période estival, entre le mois de juillet
à septembre.
Les problèmes de goûts et d'odeurs d'origine
naturelle sont saisonniers (Namkung et Rittmann, l9S7) et sont souvent
attribués aux algues et à leurs produits métaboliques
(AV/WA, 1987). Par exemple, dans l'ouest canadien, les niveaux les plus
élevés de I'indice d'odeur apparaissent
généralement durant les mois de juin à septembre (Davis et
Lackey, 1982).
Dans le but d'amélioration de la qualité de
l'eau, il serait souhaitable de penser à faire une analyse de gout et
odeurs au moins pendant la période estival mois de juin à
septembre.
Le niveau d'eutrophisation et l'état trophique du
barrage ont été examinés à la lumière de
l'enrichissement en matières nutritives (phosphore ,nitrate ) ,d'un
indicateur biologique (peuplement algal ) et chlorophylle (a) et de la
transparence de l'eau (profondeur du disque de secchi), les données
recueillies relativement à ces trois indicateurs au cours de
l'année montrent son état eutrophe pendant toute la
période estivale.
Selon le modèle de I'O.C.D.E (1982), la retenue ou
barrage est eutrophe
valeurs seuils de l'état trophique des plans
d'eau(OCDO,1982)
|
categorie trophique
|
Ptotal ug/l
|
Chl moyenne ug/l
|
Chl maximum ug/l
|
Secchi moyenne(m)
|
Secchi minimum(m)
|
hltra-oligotrophe
|
=4
|
=1
|
=2,5
|
=12
|
=6
|
oligotrophe
|
=10
|
=2,5
|
=8
|
=6
|
=3
|
mèsotrophe
|
35 -10
|
2,5 -8
|
8-----25
|
6---3
|
3---1,5
|
eutrophe
|
35 -100
|
8---25
|
25 -75
|
3,5--1,5
|
1,5---0,7
|
hypereutrophe
|
=100
|
=25
|
=75
|
=1,5
|
=0,7
|
barrage LAKHAL2009
|
58,7
|
nd
|
nd
|
1,2
|
0,65
|
Barrage LAKEHAL 2010
|
69.5
|
10.83
|
30.24
|
0.96
|
0.4
|
Barrage LAKEHAL
2011
|
62
|
21
|
47.6
|
1.15
|
0.8
|
Pour mieux encore vérifier cet état, une autre
manière a été adopter, c'est le calcul de l'indice de
carlson qui est représenté par trois indices :
TSI(Secchi) transparence, TSI(Chlorophylle) et TSI(Phosphate
total) :
Les résultats retrouves sont comme suit :
TSI(Secchi)
|
TSI(Chloropylle)
|
TSI(Phosphate total)
|
50.29
|
58
|
55.62
|
La moyenne des trois TSI est de 56.28
Tableau : signification du TSI et
conséquences
Dons d'après l'indice de carlson on peut dire que la
retenue est eutrophe ,
IV-Conclusion :
Un lien direct de cause à effet, entre enrichissement
et eutrophisation est bien établi..
Etant donné que la qualité de l'eau dans une
retenue, change dans le temps et dans l'espace, notamment en fonction de la
profondeur lors de la stratification thermique. Le choix du niveau de prise
d'eau de prise d'eau dans la retenue peut jouer un rôle important dans
l'amélioration de la qualité de l'eau produite et partant dans
l'économie des produits de traitements utilisés, au niveau de la
station de potabilisation.
Le niveau de puisement d'eau, présentant la meilleure
qualité, est choisi normalement en fonction des résultats de la
stratification des paramètres de la qualité des eaux les plus
importants (température, oxygène dissous, ammonium, fer et
manganèse.).
On sait que le barrage est doté de trois vannes de
prise d'eau, la première en surface à la côte 682.2 m NGA
la seconde à la côte 675 m NGA et une dernière à la
côte 656 m NGA destinée à l'irrigation, mais la prise
d'eau est indépendante des résultats de la stratification
thermique elle dépend du volume d'eau seulement. Actuellement le
niveau de prise d'eau se fait à partir de la deuxième vanne
situé à la cote 675 m NGA qui correspond à la couche
d'eau de 2m à 5m de profondeur. on constate que l'analyse
physico_chimique de cette masse d'eau présente une similitude avec la
couche d'eau de surface mis à part la concentration en oxygène
qui diminue sans être nulle ,qui reste toute fois sans problème
pour l'alimentation de la station de traitement de l'eau potable.
Il est à signaler que la demande en chlore était
faible, inferieure à 0.4mg/l selon le responsable de la station de
traitement.
Pour entretenir la qualité des eaux du barrage,
à vocation en premier à l'eau potable, et minimiser les
symptômes d'eutrophisations , il faut entreprendre certaines actions
curatives telles que, évacuation sélective des eaux des couches
profondes en fin de stratification thermique, oxygénation des eaux du
fond si possible , et continuer le traitement biologique par introduction du
poissons algivore.
On constate que le maximum de la
concentration en chlorophylle atteint est en période d'hiver(47ug/l)
et une moyenne poussée phytoplanctonique ,ceci semble être en
relation avec la faible transparence(0.8m) qui limite le taux de
pénétration de la lumière dans la colonne d'eau , ce qui
induit les cellules algales à une production accrue de la chlorophylle
pour capter au mieux , l'énergie solaire (Testard 1983,Loukidi 1990).
Evolution qualitative du phytoplancton dans la
retenue :
L'analyse de la composition taxonomique a permis
d'inventorier 35 taxons, à raison de 10 à 20 taxons par
prélèvement, contre 47 taxons en 2009.
Les observations les plus notables sont
détaillées par classe et genre durant l'année
d'étude.
Les deux principales classes présentées au
niveau de la retenue sont, les chlorophycée et les
bacillariophycée, qui font leur apparition durant toute l'annee.la
seconde classe se diffère de la première par son exigence pour la
silice, nutriment nécessaire
Pour la constitution de leur frustule opale, ainsi que leur
adaptation à des températures basses. sans omettre de signaler
que, les chlorophyceae reste la classe la plus diversifiée dont les
taxons les plus dominants sont, les scenedesmus ,pediastrum
,suivi d'une faible densité pour le coelastrum et
le tetraerdon et oocyctis.
Les conjugatophycea, représentée par le genre
cosmarium depressum,,staurastrum cingulum,
font partie importante ,surtout en période d'été.
Le fait le plus marquant est l'absence du genre
dinobryon de la clase de chrysophycée qui a
été identifie en 2003 en suite en septembre 2009 mais avec une
faible densité.
Les autres espèce tel que, le phacus,
,ceratium, euglene, peridinium de la classe de dinophycee et
euglenophycee sont extrêmement discrète dans le milieu ,chose
pareille pour microcystis de la classe de cyanophycee.
Graphe : évolution de différent classes
phytoplanctonique en fonction du temps
|