III.5.3. La
Causalité
Le temps revient à vérifier s'il existe une
éventuelle causalité entre le taux de change et la parité
du pouvoir d'achat.
On doit vérifier s'il existe une relation entre le
taux de change nominal et le rapport des prix.
Nous procédons alors selon la méthode
d'Engel et Granger, introduite en 1981, et nous réalisons un test de
causalité sur nos séries afin de déceler si elles sont
liées par une relation de long terme ou pas.
Tableau n°10 : Test de
Causalité
Pairwise Granger Causality Tests
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Lags: 4
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Null Hypothesis:
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Obs
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F-Statistic
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Probability
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X does not Granger Cause Y
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32
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0.71527
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0.59006
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Y does not Granger Cause X
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1.04471
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0.40589
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Ce tableau montre que, l'hypothèse nulle n'est pas
accepté, le taux de change ne cause pas la parité du pouvoir
d'achat et la parité du pouvoir d'achat ne cause pas le taux de
change ; l'absence de la causalité n'est pas
rejetée.
Par conséquent comme le lecteur averti l'aura
déjà imaginé, nous devons maintenant passer à la
relation de long terme afin de déterminer si la parité du pouvoir
d'achat peut se vérifier empiriquement dans le cas de la RDC et le
Rwanda son principal partenaire commercial.
III.5.4. Relation de long
terme
Dans cette partie, nous essayerons d'expliquer
l'éventuelle relation qui puisse exister à long terme. Ainsi, ce
modèle permettra de réconcilier le comportement de court et de
long terme des variables considérées.
On considère que toutes les hypothèses de
base pour l'utilisation des MCO sont vérifiées. Comme d'habitude,
représente le terme aléatoire de moyenne nulle et
correspond dans ce cas aux déviations de court terme de change par
rapport à la parité du pouvoir d'achat.
Dans l'idéal, nous cherchons des coefficients tels
que â1 et â2. L'équation telle qu'elle
est définie introduit implicitement une contrainte. Elle impose un
coefficient â2 égale pour les deux indices de
prix.
Le tableau ci-dessous présente les résultats
obtenus.
Tableau n°11 : Equation de
Régression
Dependent Variable: Y
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Method: Least Squares
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Included observations: 36
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Variable
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Coefficient
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Std. Error
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t-Statistic
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Prob.
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C
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-9.039048
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2.835690
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-3.187600
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0.0031
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X
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11.51256
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3.157940
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3.645592
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0.0009
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R-squared
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0.281037
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Durbin-Watson stat
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1.456608
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Y= -9,039047571+11,51255884*X
(-3,18) (3,64)
D'après le tableau ci-haut, il ressort que les
indices de prix affectent positivement et significativement le taux de
change.
De façon générale, cette
régression ne doit pas être comprise comme une explication de
notre problématique mais comme l'illustration des différents
problèmes qui peuvent surgir lorsque l'on ne tient pas compte de la non
stationnarité des séries.
La contradiction du modèle apparaît non
seulement au niveau de son inconsistance ou de son faible pouvoir
prédictif, mais au niveau de la constante. La régression telle
qu'elle est définie ne nous permet pas de conclure à une relation
solide entre le taux de change et le rapport des indices des prix, étant
donné que nous n'avons pas tenu compte de la non stationnarité
des séries.
Comme prévu, nous constatons que le coefficient de
détermination R²=0,28128,1% n'est pas proche de 1. La basse valeur
de R² attire notre attention puisqu'elles témoignent le faible
pouvoir explicatif du modèle. Cela peut s'expliquer par le fait qu'il
existe d'autres variables qui influencent le taux de change et qui ne sont pas
incluses dans le modèle. Il existe une multitude d'autres facteurs
susceptibles d'expliquer le taux de change et qui ne sont pas incluses dans le
modèle. Il existe une multitude d'autres facteurs susceptibles
d'expliquer le taux de change comme le taux d'intérêt de la
période précédente, la variation de la masse
monétaire, de la production, ou bien le niveau des exportations et des
importations.
Signalons que si le différentiel
d'intérêt entre deux pays augmente, le pays avec le taux
d'intérêt le plus élevé sera le plus attractif au
niveau des placements. Par conséquent, le taux de change de cette
monnaie aura tendance à diminuer. Cette monnaie s'apprécie donc
décroît.
Il y a donc une influence direct du taux
d'intérêt sur le taux de change de la période
suivante.
Cependant, la valeur du test de Durbin Watson, DW=1,45
qui n'est pas proche de zéro mais proche de 2, et nous indique que les
erreurs ne sont pas autocorrelées et que la performance du modèle
n'est une illusion.
Et donc, la régression telle qu'elle est
définie ne nous permet pas de conclure à un lien solide entre le
taux de change et le rapport des indices des prix, étant donné
que nous n'avons pas intégrées d'autres variables
explicatives.
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