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Analyse de la théorie de la parité du pouvoir d'achat des boissons alcoolisées et gazeuses entre la RDC et le Rwanda, cas de la ville de Goma et de Gisenyi

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par Ezéchiel MUHINDO SYAUSWA
Université de Goma - Licence 2011
  

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III.3. LA CAUSALITE

Au niveau théorique, la mise en évidence de la relation causale entre les variables économiques fournit des éléments de réflexion propices à une meilleure compréhension des phénomènes économiques. De manière pratique « the causal Knowledge » est nécessaire à une formulation correcte de la politique économique.

En effet, connaître le sens de la causalité est aussi important que de mettre en évidence une liaison entre des variables économiques.

III.4. LES VARIABLES ANALYSEES DANS LE MODELE ET METHODOLOGIES

III.4.1. Cadre théorique d'analyse

Pour cette étude, nous utilisons les séries mensuelles des indices de prix à la consommation de la RDC et du Rwanda ainsi que le taux de change de la RDC par rapport à celui du Rwanda. Nous considérons la période de temps allant de janvier 2008 jusqu'à décembre 2010, ce qui nous permet d'avoir 36 observations pour chacune des séries.

Le choix de cette période n'est pas arbitraire, ce dernier est dû par le fait de disponibilité des données.

Les séries de l'indice de prix à la consommation (IPC) proviennent de l'Internet dans le site de l'INS (Institut National de Statistique) ; tandis que les séries des bases des données des banques centrales.

III.4.2. Options Méthodologiques

Les méthodes économétriques que nous utilisons dans cette étude sont basées sur la modélisation VAR. les avantages de cette modélisation sont nombreux par rapport aux approches traditionnelles des équations structurelles. Outre le fait qu'elle résout le problème d'endogeneité potentielle des variables inhérentes aux modèles structurels, la modélisation VAR permet quatre application différentes : des prévisions, une analyse en terme de causalité, une simulation de politiques économiques à partir des fonctions de réponses traduisant la propagation des chocs et des décompositions historiques des chocs. La notion de causalité généralement utilisée et que nous retenions ici, est celle de Granger. Une variable Y cause au sens de Granger une variable X si les valeurs passées de Y contribuent à expliquer la valeur contemporaine de x par rapport aux seules valeurs passées de cette dernière.

Sur le plan statistique, le test de causalité au sens de Granger revient à un test de significativité globale causale dans l'équation de la variable causée. Mais le cadre théorique de cette inférence statistique suppose que les variables soient stationnaires.

Deux grandes familles de tests de causalité au sens de Granger, sont envisageables. On distingue, en premier lieu, les procédures de tests dites séquentielles qui imposent d'étudier de manière précise la stationnarité des séries en jeu et la présence éventuelle d'une relation de cointégration avant de conduire le test de causalité. Lorsque les séries sont intégrées d'ordre un et cointégrées, l'estimation d'un VAR en différences premières n'est pas appropriée, il convient de reparamétrer le modèle sous la forme d'un modèle vectoriel à correction d'erreur.

L'existence d'une relation de cointégration suggère une causalité dans au moins une direction. Les procédures séquentielles permettent ainsi d'effectuer un test de causalité sur la dimension de court terme et un test sur la dimension de long terme.

Cependant, le recours à ce protocole de tests préliminaire peut conduire à des biais importants potentiels à chaque étape tels que l'inférence causale devienne incertaine. D'une part, on sait que la puissance des tests de racines unitaires est faible pour des petits échantillons et rien n'indique que l'on élimine totalement les biais par une combinaison de tests de racines unitaires.

D'autre part, comme le montre par simulation Toda (1995), puis Cheung et Lai (1993), le test de cointégration de Johannsen sur échantillon réduit dépend d'un certain nombre de paramètres (nombre d'observation, ordre d'intégration des variables, nombre de retards, présence ou non de tendances déterministes). Il en résulte un risque de biais supplémentaire qui s'ajoute à celui des tests de racines unitaires et rend moins probants les résultats de l'inférence causale.

Selon Toda et Yamamoto (1995), ce qui importe fondamentalement pour l'économiste n'est pas de savoir si les variables sont intégrées voire cointégrées, mais de tester des restrictions matérialisant des hypothèses théoriques. C'est en cela que les procédures non séquentielles de test de causalité pouvant s'abstraire des tests préliminaires de cointégration prend tout leurs sens.

Ces procédures consistent à effectuer des estimations corrigées de VAR pour tenir compte d'une éventuelle relation de cointégration, sans pour autant étudier explicitement cette cointégration.

Ce faisant, elles permettent en un unique test de valider l'existence d'une causalité globalement sur le court et le long terme.

Le test de causalité développé par Toda et Yamamoto permet d'étudier la causalité dans un système de variables non stationnaires intégrées d'ordres différents. La nécessité d'étudier la cointégration est outre passée par une surparamétrisation non optimale du VAR. l'unique condition reste toute fois que l'ordre du VAR soit supérieur à l'ordre maximal d'intégration possible des variables.

Concrètement, la procédure de Toda et Yamamoto se réalise en deux étapes. Tout d'abord, il s'agit de déterminer l'ordre d'intégration maximal (dmax) des séries et le nombre de retard optimal (K) du processus VAR en niveau. En suite, il faut estimer un modèle VAR en niveau d'ordre p=K+ dmax par les moindres carrés ordinaires.

Pour construire l'inférence causale sur le modèle « augmenter », on applique des tests de restrictions uniquement sur les K premiers coefficients. Les autres coefficients, en réalité nuls, sont une surparamétrisation volontaire qui sert à incorporer dans le VAR la dimension potentiellement cointégrées des séries.

Cette procédure n'est valable que si dmax n'est pas supérieur à l'ordre AR du VAR. la statistique de test suit asymptotiquement une loi de chi deux et reste indépendante de l'ordre d'intégration des variables.

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