Analyse de la théorie de la parité du pouvoir d'achat des boissons alcoolisées et gazeuses entre la RDC et le Rwanda, cas de la ville de Goma et de Gisenyi( Télécharger le fichier original )par Ezéchiel MUHINDO SYAUSWA Université de Goma - Licence 2011 |
SIGLES ET ABREVIATIONSBCC : Banque Centrale du Congo IPC : Indice des Prix à la Consommation PIB : Produit Intérieur Brut PPA : Parité du Pouvoir d'Achat PPAA : Parité du Pouvoir d'Achat Absolue PPAR : Parité du Pouvoir d'Achat Relative RDC : République Démocratique du Congo Tc : Taux de change USD : dollar américain 0. INTRODUCTION0.1. PROBLEMATIQUELa détermination du taux de change est une des problématiques majeures en macroéconomie internationale. Cela provient du fait que le taux de change constitue un des instruments d'ajustement de la politique monétaire et commerciale d'un pays, la croissance de son niveau d'équilibre représente dès lors un défi considérable. Depuis Ricardo, plusieurs théories essayant de prévoir le taux de change ont été développées, mais la théorie de base reste celle de la théorie de Pouvoir d'achat.1(*) Le fait que des différences de pouvoir d'achat existent rend les parités de pouvoir d'achat de plus en plus pertinentes. Les études de taille économique relative des pays en termes nominaux, convertis d'une devise à l'autre en utilisant le taux de change, ne permettent pas d'établir entièrement les différences de niveaux de prix entre les pays. Avec un niveau de prix plus bas dans un pays développé, la demande pour un même bien peut être satisfaite en dépensant moins. Par conséquent, un PIB ajusté pour tenir compte du taux de change n'est pas un indicateur précis de la taille relative des deux économies. Même des pays voisins partagent une structure économique similaire, tels que la RDC et le Rwanda, ont des différences de niveau de prix qui ne sont pas entièrement expliqués par les taux de change. Cela provient du fait que le taux de change du marché n'est pas uniquement basé sur les prix des biens et services échangés. Les flux internationaux de capitaux jouent un rôle majeur dans l'établissement du niveau d'une devise. Par conséquent, une parité du pouvoir d'achat qui diffère du taux de change du marché ne signifie pas que la devise d'un pays est surévaluée ou sous-évaluée par rapport à une autre. Les taux de change peuvent être instables, et leur utilisation visant à convertir un produit dans une devise commune peut se traduire par des variations irréalistes de ce revenu ou de ce produit. Pour ces raisons, les parités du pouvoir sont plus appropriées pour établir des comparaisons économiques entre pays. En convertissant les données sur les dépenses à une devise commune et à un ensemble commun de prix. Selon la théorie, le taux de change entre deux monnaies serait déterminé par le rapport du niveau général des prix des deux pays. Ainsi, d'après la parité du pouvoir d'achat une baisse du pouvoir d'achat intérieur d'une monnaie, impliquant un accroissement du niveau général des prix, serait associé à une dépréciation proportionnelle de la monnaie sur les marchés des changes. Dans le cas contraire, on aboutirait à une appréciation de cette dernière. Au-delà de la mesure du poids économique des pays, les parités du pouvoir d'achat sont utilisées pour mesurer le bien être économique, ou le niveau de vie, en utilisant le PIB par habitant en PPA. La différence entre le PIB par tête calculé au taux de change du marché de ces pays ne sont relativement pas aussi riches qu'ils le paraissent si l'on se contente des calculs au taux de change du marché. La comparaison du niveau de vie dans des économies de ces pays en développement est délicate, et classer les pays par ordre perd son sens. Dans beaucoup de pays en développement, à bas revenu par habitant, la monnaie est surévaluée, et le taux PPA, sous estimant le PIB de ces pays. Le niveau de prix y est en fait très faible, ce qui est dû à la grande part dans l'économie de produit ne faisant pas l'objet d'échanges internationaux. Les niveaux de prix comparés indiquent si le niveau de prix général pour les biens et services de consommation pour un consommateur moyen dans un pays est supérieur ou inférieur à celui pour un ménage moyen dans un autre pays. Les PPA sont également utilisées pour effectuer des comparaisons à travers le temps c'est-à-dire l'étude comparative des variables économiques en une région donnée sur une certaine période de temps. Ceci pose plus de difficultés que la mesure spatiale car la structure de prix évolue au cours du temps. Ainsi, les comparaisons dans le temps peuvent être biaisées par divers facteurs, comme l'évolution des prix relatifs et des volumes relatifs entre pays. Plusieurs études empiriques ont déjà essayé de donner une réponse satisfaisante à la validité de la PPA, et ont montré que de manière générale elle ne se vérifie pas dans le court terme. Cependant dans le long terme la validité de cette relation reste beaucoup plus controversée par un manque de consensus auprès des économies. De ce fait, d'autres méthodes économétriques ont été développées de façon à pouvoir aboutir à des résultats plus clairs. C'est dans ce contexte que Frankel a cherché à vérifier la validité ou la non validité de la théorie de la parité du pouvoir d'achat entre l'Allemagne et les USA. L'objet de travail est de déterminer si cette théorie se vérifie dans le long terme pour la RDC et le Rwanda. Tout au long de cette investigation, nous essayerons de mettre en évidence les problèmes qui existent lorsqu'on traite des séries temporelles, et nous verrons que pour les pays en question, la validité de la PPA reste un sujet controversé ou non. Le problème fondamental auquel nous nous sommes préoccupé est de savoir si : - La parité du pouvoir d'achat est-elle vérifiée étant données les fortes relations commerciales entre la RDC et le Rwanda ? Nous voudrions analyser dans quelle mesure la théorie de pouvoir d'achat s'avère une théorie fiable à long terme dans le cas de la RDC. * 1 OCDE, Cahiers statistiques-parités de pouvoir d'achat : mesure et utilisation, Mars 2002 |
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