B. DANGER POUR UNE
INFORMATION OBJECTIVE ET PLURIELLE.
Il est clair que le contrôle des médias par les
pouvoirs politique est un véritable danger pour une information
objective et plurielle. Car dans la plupart des cas, les pouvoirs politiques
qui contrôlent les médias ont tendance à dicter leur
volonté ou à leur dire ce qui doit paraître dans les
différents médias.
Ceci dit, ils ne permettent pas non plus qu'une
information contradictoire vienne mettre en doute leur politique ou leur image.
C'est dans cet objectif que la plupart des médias d'opposition (s'il en
existe) qui ne vont pas dans la droite ligne des médias gouvernementaux
ou critiquent un peu trop le régime en place sont tout simplement mis
à l' écart, parce qu'ils dérangent. C'est pour cela qu'il
est fréquent de voir dans la plupart de ces régimes, des
journalistes emprisonnés pour avoir critiqué le régime.
Ce genre de situation a des conséquences
gravissimes pour la pluralité de l'information, mais surtout pour
l'objectivité de l'information.
De plus, elle a tendance à mettre la
société dans une situation d'instabilité et de
révolte permanente la mettant en péril. Les exemples les plus
marquants et les plus récents sont ceux de la Tunisie, de L'Egypte et
de la Libye (a quelques considérations près). Pendant longtemps,
ces régimes dits fort ont usé de la force et des médias
pour assujettir le peuple.
Aujourd'hui nous assistons à de véritables
révolutions dans ces pays en partie dues au fait que les populations
ont longtemps subi la force et la répression de ces régimes
à la limite dictatoriaux. Mais il ya encore en Afrique d'autres
régimes qui continuent et cela sous le couvert de la démocratie
à contrôler les médias.
En Afrique par exemple, en ce qui concerne les
autorités de régulation des télécommunications, sur
plus de 50 pays seuls 3 que sont Le Sénégal, la Tunisie, et le
Burkina Faso ont leurs autorités indépendantes. Et encore cela
reste à vérifier car, peu de pays Africains confèrent une
véritable indépendance statutaire au régulateur. Ceux-ci
demeurant en effet toujours sous le contrôle plus ou moins marqué
de l'Etat ainsi que le révèle l'étude des
législations.105(*)
Cela montre comment la plupart des régimes africains
tentent absolument d'avoir la main mise sur la communication. Cette
situation est quelque peu inquiétante quand on regarde le retard
important de ce continent non seulement sur le plan économique, mais
aussi sur le plan technologique.
Or il est clair que la place des autorités de
régulation reste déterminante (si elles sont
indépendantes), car elles favorisent la concurrence et les
investissements privés. Elles favorisent la stabilité dans le
domaine de la télécommunication. A ce titre, elles devraient
êtres libres pour favoriser une information plurielle et concurrentielle
dans les règles de l'art. Internet dans cette situation s'il est
perçu comme un moyen de communication, est marginalisé par
certains régimes Africains pendant que d'autres le perçoivent
comme une source de dangers. (PARAGRAPHE II).
* 105 GABAS(j) (j),
« Société numérique et développement
en Afrique», Ed Karthala, Paris 2004, page108
|