Chapitre 2 : Recommandations
A ces différentes observations nous nous trouvons dans
la nécessité de recommander aux plus hautes autorités,
avec précision, les orientations que nous souhaitons donner aux
politiques et pratiques commerciales dans le cadre de l'élaboration de
la politique commerciale du Mali.
Les points suivants nous paraissent essentiels :
le renforcement de la coopération technique à
travers des ateliers et des séminaires nationaux et régionaux
pour une meilleure compréhension des accords commerciaux
multilatéraux ;
la mise en oeuvre du cadre intégré pour augmenter
et diversifier ses offres de marchandises et de services ;
la mise en oeuvre des accords de l'OMC et une plus grande
justice dans les échanges commerciaux internationaux par
l'élimination des mauvaises pratiques commerciales notamment
l'utilisation des subventions et les obstacles techniques au commerce non
justifiés;
la promotion des filières porteuses ;
le renforcement des infrastructures de base : la mise en place
des zones industrielles viabilisées et le renforcement des
capacités énergétiques et de communications du pays
constituent des leviers pour la relance de nos industries locales ;
la mise en place d'un système de financement plus
souple : les industriels pensent que les conditions d'octroi des crédits
au profit des partenaires industriels par les banque sont difficiles et que les
taux appliqués pour les investissements sont trop élevés.
Des échanges d'expérience avec d'autres pays pourraient
être bénéfique à ce niveau pour le Mali (fond
national d'Investissement, banque des PME PMI) ;
le développement et la valorisation des ressources
humaines ;
la rénovation du cadre politique, la bonne gouvernance et
la
décentralisation.
En fin, au plan institutionnel, la question de l'accès
au marché suppose la participation consciente, active et dynamique des
pays aux négociations commerciales, bilatérales et
multilatérales au sein notamment de l'OMC.
Or, pour les pays en développement
singulièrement les PMA le principal problème en la matière
réside dans la faiblesse des capacités qui s'avèrent
très insuffisantes, en particulier pour :
les nombreuses reformes à entreprendre pour adapter les
politiques et les réglementations nationales aux règles de l'OMC
ou plus simplement des organisations d'intégration économique
;
appliquer de façon efficace les accords commerciaux,
notamment les dispositions techniques et les normes dans les domaines de
l'environnement, de la santé, de la sécurité et de la
qualité des produits ; formuler et surtout mettre en oeuvre la politique
commerciale ;
diffuser l'information à l'ensemble des acteurs des
secteurs privés et publics, de la société civile.
Il est indispensable pour le Mali de mettre en oeuvre ses
recommandations en fin d'accroître sans cesse la contribution de la
politique commerciale sur la croissance.
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