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MINISTERE DE L'INDUSTRIE REPUBLIQUE DU MALI
DES INVESTISSEMENTS Un Peuple - Un But - Une
Foi
ET DU COMMERCE (MIIC)
DIRECTION NATIONALE DU COMMERCE ET DE LA CONCURRENCE
(DNCC)
DIRECTION REGIONALE DU COMMERCE ET DE LA CONCURRENCE
KAYES. (DRCC)
RAPPORT DE FIN
DE STAGE
2009-2010
Préparé et présenté par
AMADOU DIOP
Etudiant en Gestion
ENCADREUR:
M. Zédion DEMBELE,
Inspecteur des Services Economiques. FEVRIER
2010.
SOMMAIRE
Avant propos
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3
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Présentation de la DNCC
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5
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Titre I : Notion de commerce
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6
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Chapitre I : Définition du commerce
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..6
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I. Enjeux du commerce 6
II. Historique « 6«
Chapitre II : Principaux facteurs influents sur le
commerce 8
1. Les infrastructures de transport 8«
2. Le secteur financier 9
Titre II : La politique commerciale du Mali
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.11
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Chapitre I : Définition de la politique
commerciale du Mali
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..12
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Section 1 : Les fondements de la politique commerciale
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12
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Section 2 : Objectifs de la politique commerciale
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.12
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Section 3 : Des reformes de la politique commerciale
|
.
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..13
|
Chapitre II : Mise en oeuvre des pratiques commerciales
|
.
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15
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Section 1 : Les acteurs et leurs rôles .
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|
..15
|
Section 2 : Les instruments de la politique commerciale
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.16
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1. Mesures législatives et réglementaires
««««««..........................
|
««
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.16
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1.1 Commerce intérieur et extérieur
......................................
|
|
.16
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1.2 La politique de la concurrence
.......................................
|
|
19
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1.3 La fiscalité intérieure
..................................................19
2. Mesures tarifaires
«................................................20 Chapitre 3
: L'impact de la politique commerciale sur la croissance économique
22
Section 1 : Analyse de la problématique de la
libération des
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|
echanges commerciaux
|
...22
|
Section 2 : Analyse des politiques sectorielles
|
...27
|
Graphique : Schéma de l'impact de la politique
commerciale sur la croissance économique
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39
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Titre III : Observations et recommandations
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40
|
Chapitre I : Observations
|
40
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Chapitre II : Recommandations
.42
|
|
Conclusion
..44
|
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AVANT PROPOS
Les dirigeants des nations africaines, ceux des pays en voie
de développement en général, accordent certes une large
place à la politique commerciale ; mais ils demeurent trop exclusivement
centrés sur le cas classique, intègrent rarement les
développements récents de la pensée politique
commerciale.
Ainsi la politique commerciale classique est essentiellement
passive.
Cette réflexion a motivé la rédaction de
ce « rapport », elle bénéficie de l'expérience,
dont nous avons acquise au cours de deux (2) mois de stage effectué
à la DRCC de novembre à janvier 2010.
La politique commerciale cherche à trouver une alternance
entre les besoins d'importation et les excédents d'exportation.
Elle se donne un double objectif majeur :
Réduction des importations
· Augmentation des exportations
Après un développement théorique de la
politique commerciale, le cas pratique du Mali sera abordé.
Nous présenterons dans une première partie la
notion de commerce .Cette étude sera abordée sous deux aspects,
nous définirons le commerce dans un premier chapitre pour ensuite
illustrer les facteurs influents sur le commerce dans un second chapitre.
Apres ce développement, nous procéderons
à une analyse de la politique commerciale du Mali. Cette analyse fera
l'objet de la deuxième partie et se présentera également
sous deux aspects étude du cas du Mali, nous apprécierons la
définition et la mise en oeuvre de la politique commerciale, l'impact de
la politique commerciale au Mali sur la croissance économique et les
observations et recommandations.
Le cas pratique d'un pays n'est pas facile à
réaliser à cause de la difficulté d'accès à
certaines informations et l'absence de données fiables. Cette situation
nous contraint à faire abstraction de certains éléments au
cours de notre analyse.
Cela dit, nous gardons l'entière responsabilité
des erreurs ou insuffisances qui pourraient subsister dans ce rapport et comme
on a l'habitude de le dire nulle °oeuvre humaine n'est parfaite, cela dit
nous remercions à l'avance les lecteurs de leurs avis et suggestions.
PRESENTATION DE LA (DNCC)
Le présent rapport est relatif au stage d'initiation
que j'ai la chance et le plaisir d'effectuer du 19 Novembre 2009 au 19 Janvier
2010 à la Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence
[DRCC] de Kayes, sous la supervision de M. Zédion DEMBELE
Inspecteur des Services Economiques en service à la dite
Direction Régionale.
En effet, le dit stage avait pour but de doter
l'étudiant finaliste que je suis de techniques, de connaissances, de
compétences nécessaires pour pouvoir exercer correctement les
fonctions que j'aurais à assumer dans l'avenir
Qu'est-ce que la Direction Régionale du Commerce et de la
Concurrence ?
La Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence
(DNCC), créée en 1998 par l'ordonnance N°
19/P-RM du 20 août 1998 en remplacement de la direction nationale des
affaires économiques (DNAE), est explicitement chargée de
l'élaboration et de la mise en oeuvre de la politique du pays sur le
plan des échanges et de la concurrence. En outre, elle a
hérité de la mission relative à la promotion des
exportations qui a incombé successivement au centre Malien du commerce
extérieur jusquà sa dissolution en 1991 et à la DNAE
La DNCC assure en outre le secrétariat de diverses
commissions, notamment la commission nationale chargée du suivi des
accords de l'OMC et des relations avec la CNUCED ainsi que le comité de
pilotage du cadre intégré
La DNCC est notl 'm entchEM e d e : u
organiser, développer et appuyer les activités
de promotion commerciale en vue d'accroître leur rôle dans le
développement économique et social du pays ;
élaborer la réglementation en matière de
commerce en relation avec les autres structures compétentes ;
veiller à l'application de la réglementation
nationale et internationale en matière commerciale et de concurrence.
TITRE I : NOTION DE COMMERCE
Chapitre I : Définition du commerce
Le commerce est l'activité principale d'échange des
biens et des services.
Il couvre l'ensemble des transactions entre individus, entre
organisations ou entre individus et organisations, que sont les associations ou
les entreprises. Il complète l'activité de production en
permettant de rémunérer la fourniture d'un bien ou d'un service,
principalement par le recours à la monnaie.
I. Enjeux du commerce :
Le commerce a pour moteur la satisfaction des multiples
besoins de l'homme. Les connaissances, la force physique et le temps dont il
dispose ne lui permettent pas de produire seul tout ce dont a besoin pour
vivre. La solution consiste pour lui à organiser et diviser le travail.
L'Homme décide alors d'une part de produire ce qu'il peut et d'autre
part d'échanger ce qu'il produit contre ce dont il a besoin et qu'il ne
produit pas lui-même.
L'échange de marchandises entre deux parties en exige leur
transport.
Le transport des marchandises se fait par voie maritime, par
voie terrestre et par voie aérienne. Chacun de ces modes
présentent des avantages et des limites en termes de délai, de
coût et de risque.
Le stockage avant l'expédition et ensuite avant la
distribution des marchandises complète le transport dans le cadre de
l'ensemble des opérations de logistique. L'assurance, quant à
elle, offre des solutions financières de protection de la marchandise
pendant ces opérations d'acheminement ou les risques de
détérioration accidentelle, de perte ou de vol existent.
II. Historique :
Une vieille acceptation du mot commerce renvoie aux notions de
communication et de relation avec autrui, que l'on retrouve par exemple dans
l'expression « une personne de commerce agréable ».Ce sens
dont l'origine se perd dans la nuit des temps fait appel à une
réalité ou les rapports humains et l'économie
étaient conditionnés par la proximité
géographique.
Dans une acceptation plus moderne, le commerce désigne
l'activité qui fait circuler les marchandises, par exemple avec le
marché .Il couvre l'ensemble des transactions passées d'individus
à individus, eux-mêmes représentant en nom propre ou
d'entreprises, par l'appréciation de leur valeur d'échange et la
réalisation de celle-ci.
Le commerce est l'une des plus anciennes et plus importantes
inventions de l'humanité avec l'apparition de l'agriculture au
néolithique. Certains le considèrent comme l'origine de la
civilisation. Par exemple, l'écriture semble avoir été
inventée il y a 5500 ans par les commerçants
sumériens pour permettre leur
comptabilité. Au début, l'agriculture qui se pratiquait
était une agriculture de subsistance, les récoltes obtenues
étaient juste suffisantes pour la population. Mais à mesure que
les développements technologiques furent appliques par les agriculteurs,
comme la force animale ou l'utilisation de différents engrains, les
cultures obtenues augmentaient.
Ainsi, le commerce a été engendré par
deux facteurs : les récoltes dépassaient le seuil de subsistance
et il n'était plus nécessaire que l'ensemble de la
société se consacre à l'agriculture permettant aussi
à une partie de la population de se spécialiser dans d'autres
domaines, tels que le travail du fer et la poterie.
Le commerce a débuté sous forme de troc et s'est
ensuite modernisé grâce à la monnaie. Avec le temps, l'or
et l'argent se sont imposés peu à peu comme monnaies communes,
entre autres du fait de leurs caractéristiques telles que la
rareté, la malléabilité ou la résistance jà
l'usure.
Chapitre II : Principaux facteurs influents sur le
commerce
Les facteurs qui influent sur le commerce sont nombreux, nous
pouvons en cites quelques un. Ces facteurs sont entre autres : les
infrastructures de transport (routière, aérienne, ferroviaire),
le secteur financier etc.
1. Les infrastructures de transport :
Le transport permet l'acheminement des produits des centres de
production ou centres de transformation aux centres de distribution.
Le transport est une des branches du commerce car la
détermination du prix du bien comprend le prix de transport du lieu de
production au lieu de consommation.
Les flux d'échanges doivent être supportés
par des infrastructures de transport permettant aux biens de circuler
adéquatement à partir d'une origine vers une destination. La
distance joue souvent un rôle fondamental à ce niveau tout comme
la capacité des infrastructures à affranchir les biens.
Le transport de marchandises fut à l'origine du commerce,
lui-même progressivement un facteur important de l'évolution des
grandes civilisations.
Il joue depuis lors un grand rôle dans le commerce dont
l'importance ne fait que croître. Par exemple au XXeme
siècle le développement de l'aviation, celui du camionnage et des
autoroutes et l'invention du conteneur et de la palette de manutention ont
donné une nouvelle impulsion au transport de marchandises et l'on
placé au coeur de la mondialisation économique.
Les infrastructures de transport plus particulièrement
les autoroutes sont supposés constituer un facteur direct dans le
développement du commerce mais aussi un facteur indirect de la formation
d'un espace économique national lorsque leur influence est
relayée par des effets d'agglomération soit :
Les services de transport constituent le lien vital entre les
acteurs économiques et les acteurs sociaux. Aujourd'hui, c'est
particulièrement vrai pour le transport routier qui assure le transport
de la majorité des biens déplacés par voie terrestre.
Par ailleurs, le transport routier par bus, autocar et taxi
occupe une place importante sur le marché du transport de personnes.
L'ensemble des analyses disponible a ce jour démontre
que toute pénalité infligée au transport routier se
traduit par une pénalité aggravée pour l'économie
dans son ensemble.
Par ailleurs, tout obstacle au transport routier international
est un excellent indicateur de l'existence des barrières
commerciales.
Les procédures commerciales internationales, notamment
aux frontières, nécessite une attention particulière et
des mesures ciblées pour que soit maximisée l'utilisation des
ressources politiques, financières et administratives limitées
disponibles. La facilitation requiert l'établissement d'un
équilibre entre la sûreté effective et la prévention
des fraudes d'une part, et la rationalisation des formalités de passage
en douane imposées aux chargeurs, opérateurs de logistique et de
transport d'autre part.
La liberté de transit des marchandises est une obligation
imposée aux membres de l'organisation mondiale du commerce à
l'article V du GATT.
2. Le secteur financier :
La fourniture des services financiers demeure un volet
important dans les échanges commerciaux. L'accès au crédit
et aux services financiers influences directement la capacité des
entreprises, en particulier les petites et micro entreprises à
générer des revenus.
L'accumulation du capital, considérer comme condition
préalable à la croissance économique, est l'un des traits
communs des théories de la croissance. Ainsi les économies
individuelles ou celles des ménages.
Le bon fonctionnement du secteur financier permet de
développer le commerce donc de stimuler le développement
économique. Il permet en effet de mobiliser l'épargne et de
l'affecter à des investissements productifs, créateurs de
revenus. Pour les ménages privés, les paysans et les entreprises,
les possibilités de placement garantis, l'accès au trafic des
paiements, aux crédits ainsi qu'aux
prestations d'assurances sont une condition nécessaire
pour réduire le risque de revenu, mieux amortir les fluctuations du
marché et de la conjoncture et économiser en vue d'investissement
majeurs.
TITRE II: La politique commerciale du Mali
Apres l'expérience du socialisme scientifique
(1960-1968) jugée calamiteuse, le mali, a décidé de
prendre en charge son développement socio-économique. A cette
époque, l'état apparaît entièrement démuni
avec une économie de subsistance dans un pays continental et presque
sans infrastructures économiques modernes et viables
caractérisées par un revenu national très faible, une
population en majorité analphabète avec un taux de croissance
élevé. C'est pourquoi l'état soucieux du décollage
de l'économie s'est engagé dans la voie du libéralisme
économique.
Dans le cadre des premiers accords d'ajustement structurel de
1982, l'état Malien commença à se désengager des
secteurs productifs et à entreprendre une longue série de
reformes macro-économiques dont l'axe principal était
l'émergence d'un secteur privé dynamique appelé à
jouer un rôle central dans la politique de croissance et de
développement.
Depuis lors, les différents gouvernements ont maintenu
cette stratégie consistant à réduire les missions de
l'état et à limiter par conséquence son rôle aux
seules missions de souveraineté et de régulation pour laisser
place au secteur privé considéré désormais comme le
moteur de développement.
A partir de 1987 à 1991 et aussi par la suite, le
gouvernement malien a entrepris une série de reformes
macro-économiques dont l'élaboration et la mise en oeuvre d'une
politique commerciale axée sur la compétitivité de
l'économie nationale.
Chapitre 1: Définition de la politique
commerciale du Mali
Section 1: Les fondements de la politique commerciale
Afin de se prémunir contre la fragilisation commerciale
et l'exclusion économique qui guettent tous les pays en
développement pris isolement le Mali a pris part à une politique
de regroupement et d'intégration économique régionale qui
l'on conduit à adhérer à divers groupements dont notamment
l'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA),la
communauté Economique des Etats de l'Afrique de L'Ouest (CEDEAO).A
coté de ces groupements économiques d'intégration
économique,le Mali participe en outre divers groupements de
coopération à travers,entre autres,la convention de Cotonou
réunissant les Etats de l'Afrique des caraïbes et du Pacifiques
(ACP) associés à l'union européenne,l'organisation
mondiale du commerce,les accords bilatéraux et multilatéraux de
coopération.
Section 2: Objectifs de la politique commerciale
Les objectifs de la politique commerciale du Mali,
s'inscrivent dans l'objectif économique global du pays : création
d'emplois, accroissement du niveau de vie par une augmentation durable du taux
de croissance économique et affectation plus efficiente des
ressources.
Les objectifs et les actions spécifiques poursuivis par
cette politique commerciale visent entre autres:
v' l'augmentation de nos capacités d'exportation à
travers une politique de diversification de nos produits à
l'exportation;
v' l'amélioration de l'accès aux marchés
pour nos produits et veille au respect
des engagements pris dans le cadre du commerce
multilatéral;
v' la régularisation et l'assainissement des
marchés par une plus grande
clarification des fonctions et rôle des acteurs ;
v' l'exploitation au mieux des avantages offerts par le commerce
International (l'assistance technique).
Section 3: Des reformes de la politique commerciale
Dans le cadre de l'option politique basée sur le
désengagement de l'état des secteurs d'activités
marchandises, le Gouvernement a procédé à la mise en
oeuvre d'une série de reformes tendant à libéraliser le
commerce pour ouvrir le marché malien à la concurrence. A cette
fin, on peut citer :
· · Une libération totale des
échanges commerciaux par :
suppression de toutes les entraves non tarifaires ;
suppression des licences en tant qu'autorisations
préalables d'importation et d'exportation;
suppression des prohibitions d'importation et d'exportation
à quelques exceptions pour des raisons de sécurité, de
santé et d'hygiène, etc.;
suppression des obstacles techniques au commerce (OTC);
l'adoption de la valeur en douane en vertu des accords de
l'OMC.
· · La suppression des monopoles
d'états (dont l'importation des denrées de première
nécessité, la commercialisation agricole), la suppression du
contrôle des prix, des subventions aux produits d'importation et
d'exportation à l'exception du gaz pour les besoins de la politique de
lutte contre la désertification, etc.
· · Le code du commerce remplacé en
majeur partie par les huit actes uniformes de l'organisation pour
l'harmonisation du droit des affaires (OHADA) (comprenant 16 états
africains) et leur mise en vigueur au Mali ;
· · La mise en place d'un organisme de
normalisation et de contrôle des qualités en vue d'acquérir
les normes ISO ;
· · La création d'un guichet unique
permettant de délivrer au terme de 72 h après le
dépôt du dossier réglementaire, l'autorisation de
créer une entreprise qui peut exercer dans le domaine d'activités
choisi par l'entrepreneur.
Conclusion:
En règle générale, la politique commerciale
est la responsabilité des pouvoirs législatifs et
exécutifs.
Ainsi, toute politique commerciale cohérente doit tenir
compte de l'ensemble des engagements et dispositions ayant des incidences sur
le commerce auxquels le pays a souscrit; que ce soit sur le plan international
et national. Il s'agit des reformes et accords visant à harmoniser la
législation dans une perspective d'intégration régionale
et de meilleure participation au commerce multilatéral.
Chapitre II: Mise en oeuvre des pratiques
commerciales
Section 1: Les acteurs et leurs rôles
L'élaboration de la politique commerciale du Mali
relève des structures de l'administration avec une participation des
structures du secteur privé et des organisations non
gouvernementales.
Le ministre du commerce est chargé de la conception, de
l'évaluation et de la mise en oeuvre de la politique commerciale. Il est
assisté dans cette mission par son homologue de l'économie et des
finances qui a sous sa responsabilité entre autres le service de la
douane.
Il peut à tRXtlP RP I-ItlsPDaRinaI- liElFRP Sp\I-nFI- lEI-
ltRXtI-llArXFIXrI- lEI- lIIlnURnl impliquée dans la politique
commerciale du pays.
Sous l'autorité du ministre du commerce se trouve la
Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence, service technique
chargé GI- llPplaERIDIRn, ldI- l l'application et du suivi de la
politique commerciale.
Ainsi, le Ministre en charge du commerce sous l'oeil vigilant du
chef du gouvernement est responsable de la politique commerciale du Mali.
Son fonctionnement courant est assure par la DNCC. Les
pratiques commerciales au Mali s'insèrent dans le cadre de la mise en
oeuvre des objectifs assignés à la DNCC:
- organiser, développer et appuyer les
activités de promotion commerciale I-IlvXI- ldPEFFIRîtrI-
llI-XrlrôlI- lIDnsllI- l1pvI-IRSSI-P I-ItlpFRnRP EIXI- lI-IlsRFiall
du pays;
- élaborer la réglementation en matière de
commerce et de concurrence en relation avec les autres structures
compétentes;
- vieller à l'application de la réglementation
nationale et internationale en matière de commerce et de concurrence;
- protéger les consommateurs et lutter contre la fraude
en relation avec les autres services compétents.
Section 2: Les instruments de la politique commerciale
Les principaux instruments de la politique commerciale du Mali
sont le code de commerce et le tarif. D'autres mesures sont également
prévues pour réglementer le commerce.
1- Mesures législatives et
réglementaires:
1.1- Commerce intérieur et extérieur :
Le code de commerce adopté par la Loi N° 92-002 du 27
août 1992 reste le texte de référence. Il régie le
commerce, les activités commerciales et le cadre institutionnel dans
lequel elles s'exercent en république du Mali.
Il régie le commerce, les activités commerciales
pour les personnes étrangères physiques ou morales n'est pas
soumis à l'agrément préalable du ministre chargé du
commerce.
Toutefois, l'exercice de certaines activités
commerciales peut être soumis à l'octroi d'un agrément sans
considération de nationalité, par arrêté du ministre
en charge du commerce ou par décret pris en conseil des ministres.
En Afrique, les dispositions relatives aux droits des affaires
des différents pays sont uniformisées par les textes '' Actes
uniformes'' de l'organisation pour l'Harmonisation en Afrique du droit des
Affaires (OHADA).
Depuis, sept Actes uniformes de l'OHADA sont progressivement
entrés en vigueur au Mali. Ainsi, compte tenu de leur primauté
sur la législation nationale, ils ont remplacé toutes les
dispositions similaires ou contraires du code du commerce.
Des travaux ont été entrepris pour harmoniser le
code du commerce avec les actes uniformes de l'OHADA pour en faire un document
unique facile à exploiter pour les utilisateurs.
Le Mali, dans le cadre des recommandations issues de l'examen
de politique commerciale de 1998, notamment la mise en harmonie de notre
réglementation nationale sur le commerce avec les accords de l'OMC,
s'est doté du Décret 00- 505/P-RM d'octobre 2000 portant
réglementation du commerce extérieur en
remplacement du Décret 89-194 / P-RM du 15 juin 1989.
Depuis 1989, le commerce extérieur comprend deux
régimes : le régime des échanges commerciaux
libérés et le régime de prohibition.
La prohibition peut être restrictive ou absolue.
Toutefois, le gouvernement peut soumettre l'importation ou
l'exportation de certaines marchandises à d'autres dispositions
particulières entre autres pour des raisons :
de santé, de sécurité ou de morale publique
;
de défense des intérêts des consommateurs
;
de protection de la propriété industrielle ou
commerciale ;
de protection de l'origine et de trésors nationaux ayant
une valeur artistique, historique ou archéologique.
Sont habilitées à effectuer au Mali les
opérations de commerce extérieur les personnes physiques ou
morales inscrites au registre du commerce et de crédit mobilier,
disposant d'une carte d'identification fiscale et d'une patente en cours de
validité.
Les opérations du commerce extérieur sont
simplifiées et regroupées au niveau d'un seul bureau
appelé '' guichet unique'' du commerce extérieur ou sont
représentés les structures impliquées dans
l'accomplissement des formalités du commerce extérieur : la
Direction Nationale du Commerce et de la
Concurrence, la Direction Nationale du trésor et de la
Comptabilité publique,le Conseil National du Patronat du Mali, la
Chambre de Commerce et d'Industrie du Mali, la Société
d'Inspection avant expédition des marchandises.
Les opérations d'importation et d'exportation de
marchandises s'effectuent à travers un document appelé intention
d'importation ou intention d'exportation dont la délivrance est
automatique et se fait dans un délai de 24 heures.
Les imprimés servent de titre d'importation ou
d'exportation sont conçue à l'image des mentions retenues par le
Décret N° 89-194/P-RM portant réglementation du commerce
extérieur.
Les imprimés sont :
la copie « importateur »
la copie « informatique »
la copie « pour la société de contrôle
des importations »
la copie « douane »
la copie « banque »
la copie « office des changes »
la copie « banque pour BCEAO »
la copie « douane pour office des changes »
la copie « contrôle douane pour la DNCC »
la copie « contrôle douane pour BCEAO »
NB : Voir annexe 1
Par ailleurs les opérations d'importation de
véhicule s'effectuent à travers un document appelé
attestation d'importation dont la délivrance est aussi automatique et se
fait également dans un délai de 24 heures.
Les imprimés sont :
copie « DNCC »
copie « Douane »
copie « importateur »
copie « importateur pour dédouanement »
NB : voir annexe 2
Il a été institué un Programme de
Vérification des Importations depuis 1989 qui donne mandat á une
société d'inspection avant expédition de procéder
au contrôle des marchandises avant leur embarquement à destination
du Mali.
Dans le cadre des échanges multilatéraux, le Mali a
procédé à la consolidation des droits de douane
conformément aux dispositions de l'OMC.
Toutefois, le niveau des droits appliqués reste en
deçà des droits consolidés.
Les principaux objectifs visés par le programme de
vérification des importations
(PVI) sont :
- la bonne maîtrise des flux des échanges
extérieurs ;
- la sécurisation des recettes douanières ;
- la protection des consommateurs et des intérêts
des opérateurs économiques. 1.2 La politique de la concurrence
:
Le Mali a opté pour la politique de la
libéralisation qui concerne entre autres :
La liberté d'entreprendre, la liberté des prix et
de la concurrence, la libéralisation des échanges commerciaux.
Cette politique a conduit l'état à recentrer ses
activités et développer son rôle de régulateur et
d'arbitre notamment dans les domaines du droit de la concurrence pour instaurer
une concurrence saine et loyale et rendre le marché plus transparent.
La nouvelle ordonnance N° 07-025/P-RM du 18 juillet 2007
portant organisation de la concurrence, en vigueur depuis 2007 a
entièrement libéralisé les prix et instauré la
compétition. Elle détermine et sanctionne les abus et les
pratiques restrictives à la concurrence.
La législation de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africain (UEMOA) relative aux pratiques
anticoncurrentielles est entrée en vigueur au mali depuis janvier
2003.
Elle complète la réglementation nationale qui
traite les pratiques de concurrence déloyale.
1.3- La fiscalité intérieur
La simplification et la modernisation des procédures
ont contribué à améliorer la maîtrise de l'assiette.
L'instauration d'un impôt synthétique et l'uniformisation de la
TVA qui a remplacé l'IAS (Impôt sur les Affaires et Services) dans
l'espace communautaire UEMOA, sont les traits caractéristiques en
matière de fiscalité intérieure.
La taxe conjoncturelle d'importation (TCI) est appliquée
à titre exceptionnel à un seul produit : le sucre
2. Mesures tarifaires
Le tarif extérieur commun (CET), en vigueur depuis
janvier 2000 au sein de l'UEMOA reste l'outil de référence et
réduit les droits de douane sur les importations.
Les caractéristiques du tarif extérieur commun sont
:
v' Un taux tarifaire zéro sur les biens sociaux,
culturels ou scientifiques, les intrants agricoles, les biens
d'équipement, les ordinateurs et les équipements de traitement de
données qui ne sont pas fabriqués localement ;
v' Un taux tarifaire de 5% sur les matières
premières, le pétrole brut et les céréales à
usage industriel;
v' Un taux tarifaire de 10% sur les produits
intermédiaires, le gasoil et le mazout, ainsi que sur les autres
céréales;
'( 20% sur les biens de consommation.
Le tarif moyen simple qui en résulte est d'environ 12%.
Cette structure tarifaire découle d'une tendance nette
à la progressivité des droits de douane dans la majorité
des secteurs industriels.
En outre les marchandises sont assujetties aux taxes à
l'importation ci-après :
v' Les prélèvements communautaires de
solidarité (PCS) destinés au financement des secrétariats
de l'UEMOA et de la CEDEOA (respectivement 1% et 0.5% de la valeur des
marchandises importées),
v' La redevance statistique (RS) équivalente à 1%
de la valeur des marchandises importées.
Les textes qui régissent l'UEMOA prévoient
divers mécanismes qui visent à atténuer temporairement
l'impact de la mise en vigueur des tarifs extérieurs commun sur
certaines industries à savoir: la taxe dégressive de protection
(TDP) et la taxe conjoncturelle à l'importation (TCI).
Le Mali n'a pas adopté la TDP, et en principe suspendu le
prélèvement de la TCI sur les importations de sucre (au taux de
55%) en Août 2001.
Comme cela était déjà le cas au moment du
premier examen (OMC) en 1998, le Mali a également en place une Taxe
Conjoncturelle à l'Importation (TCI) sur l'importation des pays tiers du
sucre (55 pour cent) la TCI sur la farine de froment, en place au moment du
premier examen, est supprimée depuis le 17 août 2001. La TCI est
un mécanisme de protection supplémentaire d'application nationale
établi au sein de l'UEMOA et dont l'objectif est de protéger les
producteurs nationaux des produits de première nécessité
contre la concurrence des produits importés; sa suppression n'est pas
à l'ordre du jour. Les autorités maliennes précisent que
le sucre importé fait l'objet de subventions octroyées par les
exportateurs et la TCI a comme objectif de compenser cette concurrence
déloyale. Le Mali n'a pas recours à la TDP.
Le prélèvement de la TDP devrait s'arrêter en
2003, bien que deux taux (2.5% et 5%) seront encore en vigueur jusqu'en
2007.
Chapitre III : L'impact de la politique commerciale sur
la croissance Economique.
Il s'agit de voir dans ce chapitre, le rôle des
échanges extérieurs dans li croissance. Les économistes se
demandent si la croissance ne pouvait être
« entraînée » ou tout au moins entretenue
par le développement des
exportations. Les études historiques permettent de penser
que le commerce
extérieur a joué un rôle important dans le
décollage et le développement des
pays industrialisés surtout dans le cas de la Grande
Bretagne. Les études
théoriques sur la question restent très
fragmentaires et leur portée limitée car
elles s'appuient sur des modèles de croissance qui
n'échappent pas à la critique, les modèles
d'Harrod-Domari.
Section 1 : Analyse de la problématique de la
libéralisation des échanges commerciaux.
échanges commerciaux est souvent utilisée comme
preuve de l'engagement des
gouvernements des pays en voie de développement (PVD) en
faveur des
réformes économiques et de la réduction de
la pauvreté. En effet, les barrières
commerciales sont généralement
considérées comme un obstacle à l'intégration aux
marchés internationaux. On suppose que la libéralisation des
échanges
On suppose également que la libéralisation du
commerce est forcément profitable aux pays en développement.
D'autres ont cherché des corrélations entre l'ouverture
commerciale d'une part, et d'autre part, la croissance et la réduction
de la pauvreté à travers des analyses
économétriques.
L'ouverture commerciale, la libéralisation des
échanges au sens large et
finalement la participation à la vague de mondialisation
constituerait pour
beaucoup, un vecteur de développement rapide. Le
modèle de développement
tourné vers l'extérieur, s'il a, semble t il
plutôt bien réussi aux anciens pays en
développement d'Asie du Sud- Est (aujourd'hui
qualifiés de nouveaux pays
industrialisés) n'est cependant pas une
panacée. Au regard des performances de l'Afrique de l'Ouest, on
ne peut s'empêcher de se poser certaines questions : est-ce que
l'ouverture commerciale est-elle bénéfique pour tout le monde ?
Est-elle mal maîtrisée dans certaines zones ?
Selon la théorie économique, l'ouverture
commerciale favorise globalement la croissance. En effet, les importations
peuvent agir comme des externalités
positives car elles contiennent un savoir faire, une technologie
non forcément
maîtrisée par les PED. On peut dans ce cas parler de
transfert de technologie du
Nord vers le Sud. Cela s'est particulièrement
avéré dans le cas d'importations de biens intermédiaires
ou de capital physique via l'investissement direct
entrant. la nature des échanges
est sans doute plus importante que leur intensité dans l'explication de
la croissance.
Pour autant, la plupart des économistes rappellent
également que ce lien
positif entre
ouverture et croissance n'est pas automatique. Grossman et
Helpman (1991) soulignent d'ailleurs que l'effet du commerce international sur
la croissance peut être parfois ambigus et même néfaste,
notamment dans le cadre d'échanges Nord-Sud.
Le problème vient alors de l'incapacité des
études empiriques à établir une relation claire entre
ouverture et croissance. Il a autant de débats et de controverses parce
que la relation entre croissance économique et commerce extérieur
n'est pas bien établie, tant sur le plan des faits que sur le plan
théorique. Le débat entre croissance
économique et libéralisme est loin d'être
récent. Cependant il a pris un tour nouveau, car les
économies sont devenues
plus ouvertes et plus intégrées que jamais. Cest
à l'intérieur de ces nouveaux
paramètres que sont aujourd'hui définies les
politiques économiques nationales.
Les pays de l'Afrique de l'Ouest, comme bien d'autres
pays, ont fait du libre-échange et de la promotion des exportations deux
pièces maîtresses de leur politique économique
internationale. Cependant, la question que l'on se pose est da savoir les liens
entre le commerce et la
croissance. ? Pourquoi les pays
échangent-ils entre eux ? Pourquoi ne se contentent-ils pas des
échanges à l'intérieur des frontières ?
D'où vient la corrélation positive et
significative entre commerce et croissance ? Quel est le sens causal de la
relation ?
Il est impossible de déterminer si l'ouverture provoque la
croissance ou si les pays s'ouvrent au fur et à mesure de leur
croissance.
Les inégalités initiales ont une interaction
avec le schéma de croissance économique pour déterminer le
taux auquel l'augmentation des revenus moyens peut se traduire en
réduction de la pauvreté. Lorsque la croissance se trouve
concentrée sur les domaines où les pauvres sont fortement
représentés, comme les secteurs de produits manufacturés
ou l'agriculture faisant appel à une main d'oeuvre abondante, elle
réduit vraisemblablement la pauvreté plus rapidement que dans
d'autres domaines comme les industries à fort coefficient de capital. En
effet, selon la théorie dominante, l'ouverture au commerce a pour effet
l'accroissement des revenus moyens, le commerce est tout aussi bon pour la
croissance que pour les pauvres. Si les pauvres ne touchent qu'une petite
partie de revenu national, ils ne capteront qu'une faible part de
l'augmentation.
Il existe une double interaction entre la répartition
et la croissance économique. La recherche indique que les fortes
inégalités ralentissent le taux de réduction de la
pauvreté et amoindrissent également le taux de croissance
économique. Il y a plusieurs raisons à cela. Les
inégalités extr~mes sont l'une des causes majeures de la
pauvreté, car elles limitent les investissements, ralentissent le
développement des marchés et empêchent les innovations.
Cela infère que la redistribution pourrait avoir un
bénéfice double pour la réduction de la pauvreté,
en accroissant la part de la croissance affectée aux pauvres tout en
augmentant la production/développement.
Etant donné l'importance vitale de la répartition
des revenus, l'une des premières questions que l'on doit se poser
avant d'élaborer une politique de réforme commerciale serait
la manière dont elle affectera les pauvres : soit plus
précisément, quelle politique peut
accroître non seulement la croissance globale, mais également la
part de la croissance captée par les populations qui vivent au dessous
du seuil de pauvreté ? Si sur le plan théorique,
l'hypothèse commune prônant la libéralisation pour stimuler
la croissance et donc réduire la pauvreté, peut itre remise en
cause, l'impact probable des APE sur les pays ACP, est aussi source
d'inquiétude de la part de ces derniers.
Pour les pays africains, la libéralisation du commerce
extérieur s'inscrit dans le cadre des exigences de certaines
organisations internationales auxquelles ils appartiennent. Pourtant, les gains
en termes de croissance de l'appartenance à de telles organisations ne
semblent pas rigoureusement établis. En effet, aucune étude
empirique n'a permis jusqu'à présent de montrer que les pays qui
adhèrent à des accords régionaux ou multilatéraux
bénéficiaient systématiquement d'un surcroît de
croissance.
Ainsi, pour les institutions de financement ou de
coopération ainsi que pour l'Union européenne, les
économies du Sud se marginalisent de plus en plus et dans ces
conditions, seule l'économie de marché et une
libéralisation du commerce extérieur plus poussée leur
permettra de gagner une place plus importante dans l'économie
mondiale.
C'est pourquoi, durant ces vingt dernières
années, le rythme de la libéralisation du commerce
extérieur dans les pays en développements, a été
extraordinaire. Depuis le milieu des années 80, la libéralisation
accélérée et généralisée des
échanges commerciaux n'a pas été réalisée
dans le cadre des négociations multilatérales de l'OMC, mais sous
la supervision et l'encadrement de la Banque mondiale et du Fonds
Monétaire International dans le cadre des programmes unilatéraux
d'ajustement structurels, En effet, ce fut une libéralisation
unilatérale et forcée allant même au-delà de ce que
prévoient les dépositions des Accords de l'OMC.
Dès le milieu des années cinquante, les pays
africains se sont engagés dans différents dispositifs du
système commercial multilatéral (BENSIDOU I.,
CHEVALLIER A. et GAULIER G., 2001) qui leur assure un traitement
différencié à travers :
> l'accès préférentiel aux marchés
des pays développés, dans le cadre du système
généralisé de préférences,
> le principe de non réciprocité, autrement
dit le droit pour les pays en développement de bénéficier
des accords multilatéraux (notamment sur l'abaissement des tarifs
douaniers, selon le principe de la nation la plus favorisée) sans
être tenus à offrir des concessions en échange ;
> la flexibilité dans l'application des engagements
pris afin de pouvoir protéger les industries naissantes ou éviter
les déséquilibres de balance des paiements. Mais, à partir
du milieu des années 80, l'accent est mis sur un abandon des accords
internationaux de produits, au profit de tendances libérales. Il va sans
dire que cette libéralisation immédiate qui est
prônée pose un certain nombre de problèmes pour les pays en
développement.
En effet :
'V l'ouverture des pays aujourd'hui développés
ou émergents a été progressive. Plusieurs pays
émergents, notamment en Asie, qui ont connu les trajectoires de
convergence les plus remarquables, n'ont ouvert leurs marchés
intérieurs qu'après que leurs exportations de produits
manufacturés aient fortement progressé et que leurs institutions
aient été renforcées ;
v' la mise en oeuvre des normes et des règlements qui
découlent des accords de l'OMC requiert souvent des capacités
économiques et institutionnelles dont les PVD ne disposent pas ;
v' enfin, dans la définition des règles communes,
les intérêts économiques du Nord peuvent entrer en conflit
avec ceux du Sud.
v' bien plus, Au regard du nouveau cadre défini par les
Accords de Cotonou qui poussent les pays ACP à davantage de
libéralisation, on peut se demander si le niveau actuel de protection
est si élevé, en Afrique de
l'Ouest, au point de considérer la
libéralisation comme un élément incontournable dans la
recherche de bonnes performances économiques.
Pourquoi les pays de l'Afrique de l'Ouest ont de si
mauvaises performances économiques malgré leur ouverture au
commerce ? La réponse est à trouver
L'ouverture commerciale ne peut être
considérée comme un moteur de la croissance pour les pays de
l'Afrique l'Ouest, comme d'ailleurs pour les autres PED. Il est
nécessaire de prendre en considération les déterminants
internes de la croissance qui justifient sans doute, les difficultés de
développement de zones comme l'Afrique ou l'Europe de l'est. Pour ces
zones, l'ouverture ne peut compenser les défaillances des fondements
internes de la croissance. L'ouverture ne peut pas pallier l'absence de
conditions internes favorables à la croissance. Si ces conditions
n'existent pas, l'ouverture peut figer des situations de
sous-développement et se révéler inefficace, voire contre
productive dans certains cas (Cardebat J.-M, 2000).
Section 2 : Analyse des politiques sectorielles
Le domaine de pertinence de la politique commerciale reste
l'économie toute entière qui est un tout indivisible. Une analyse
complète d'une telle politique nécessite, compte tenu de
l'interdépendance des phénomènes économiques, une
meilleure compréhension des politiques menées au niveau des
secteurs qui ont un potentiel d'offres exploitables ou un effet induit sur
le commerce.
Les efforts actuels du gouvernement du Mali s'inscrivent dans
la
dynamique du modèle de développement
prônée par notre pays depuis bientôt quelques années.
Il s'agit de poursuivre le désengagement de l'Etat dans certains
secteurs clés au profit du secteur privé conformément aux
objectifs fixés dans le Cadre Stratégique de Lutte contre la
Pauvreté. Cette situation confère à ce secteur, une
responsabilité nouvelle et un rôle prépondérant dans
l'activité économique nationale. Ainsi, l'Etat,
conformément à cet esprit, se désengage
progressivement de certains maillons en faveur du secteur
privé. Pour cette raison, plusieurs sociétés et
entreprises d'Etat ont été privatisées où sont en
cours de l'~tre.
La résultante de toutes ces actions visent à
soutenir des mesures de libéralisation commerciales destinées
à stimuler la production dans les différents secteurs et
d'accroître la confiance des milieux internationaux dans
l'économie.
1. Secteur rural:
Le secteur rural, avec une part prépondérante
d'environ 45% dans le produit intérieur brut occupe une place importante
dans l'économie. La politique de développement et de
libéralisation est définie par le schéma directeur du
développement rural.
Les objectifs assignés au secteur du
développement rural à l'horizon 2010 s'inscrivent dans les
objectifs généraux de développement et de lutte contre la
pauvreté au Mali qui sont :
> augmenter la contribution du secteur à la
croissance économique du pays dans l'accroissement durable du volume de
la production agricole et alimentaire;
> renforcer la sécurité et l'autosuffisance
alimentaire en créant un environnement économico social et
institutionnel du secteur rural favorable à la production durable de
bien et services par des acteurs motivés et organisés;
> améliorer les revenus et les conditions de vie des
populations rurales par la promotion des filières agroalimentaires et
des services financiers d'intermédiation appropriés et par
l'accès aux services sociaux et agricoles de base;
> protéger l'environnement et assurer une meilleur
gestion de ressources naturelles par le développement d'un corps de loi,
règlement et d'institution impliquant la participation de tout les
acteurs et le renforcement des capacités des acteurs.
1.1 Agriculture :
L'agriculture constitue l'épine dorsale de notre
économie. Elle reste fortement tributaire des aléas
climatiques.
Concernant le coton il constitue la principale production
agricole de rente au Mali et occupe directement près de 3 millions de
personnes. Le secteur cotonnier apparaît donc le premier pourvoyeur
d'emploi. Le coton représente environ 14% du PIB au Mali et fournie
98.8% des recettes d'exportation agricole.
A coté des emplois liés à sa culture, le
coton, de part ces effets induits, génèrent de nombreux autres
emplois dans nos usines d'égrainage, de textiles, les huileries et
fabrique d'aliment bétail, le transport et l'artisanat.
Le développement de la culture du coton a
contribué à l'aménagement des infrastructures dans les
zones rurales par la construction des pistes rurales, des ponts, des points
d'eau potable, des écoles, des centres de santé et autres
infrastructures communautaires. La culture du coton contribue également
à l'autosuffisance alimentaire par la promotion des cultures
vivrières qu'elle assure.
Toutes ces actions ont contribue à améliorer les
conditions de vie des populations vivant dans ces régions et favoriser
leur intégration dans le processus de développement
économique et social. La production d'huile de coton et de savon limite
les importations de ces produits avec une incidence positive sur la balance de
paiement.
Le tourteau de coton joue un rôle important dans
l'alimentation du cheptel.
Ces différents éléments montrent à
suffisance la dépendance de l'économie malienne du coton et
témoigne du coût l'intérêt affiché par le
Gouvernement du Mali à la recherche de solution aux distorsions dont est
sujet ce produit dans le commerce international.
L'importance qu'occupe ce produit dans les exportations d'une
part et dans l'économie nationale d'autre part oblige les
responsables à la réorganisation de
cette activité.
1.2- Elevage et Pêche :
L'élevage occupe une place importante dans notre
économie. Le bétail est le troisième produit d'exportation
après l'or et le coton.70% de la surface du territoire se prétend
à l'élevage. Cette activité fait vivre 30% de la
population. Le cheptel est compose de bovins, d'ovins, caprins, camelin,
d'équins, de porcins et volaille.
Le Mali exporte des animaux sur pied vers les pays voisins au
lieu de la viande. Le manque d'infrastructure de transformation, de transport
explique cette situation qui empêche au pays de tirer meilleur profit de
son cheptel.
Sur les marchés de la sous région la viande
sahélienne se trouve confronter à la concurrence de la viande
subventionnée européenne et sud américaine qui affecte
considérablement sa compétitivité.
Depuis l'indépendance jusqu'aux années 1970, la
pêche occupait une place de choix dans les exportations du Mali. Elle a
connu un recul suite aux années de sécheresse à
répétition. Aujourd'hui avec une faible production annuelle
estimée à 100000 tonnes, elle suscite un regain
d'intérêt des autorités avec l'organisation de la
journée de la pêche présidée par le chef de
l'état en personne.
2. Secteur industriel :
Le secteur industriel est l'un des maillons faibles de notre
économie.
Les activités manufacturières ne fournissent
qu'un faible apport à l'activité économique du Mali.
Celles ci sont, pour l'essentiel, dans les secteurs liés à la
transformation de matières premières, notamment l'engrenage du
coton graine et le décorticage du riz.
L'agro-alimentaire est le deuxième pole de
l'activité industrielle (sucre, farines, biscuits, pâtes
alimentaires, bonbons, produits laitiers, bières et boissons), suivi par
l'industrie du tabac. Le Mali a également en place des entreprises
manufacturières de produit de grande consommation (éditions,
emballages en carton, savons, produits de beauté à base de beurre
de karité, chaussures, piles,
tabac, cigarettes), de constructions en métal et de
médicaments.
Conforment à la déclaration de politique
générale du premier ministre 2002, la politique
d'industrialisation que l'état envisage de mettre en place sera
axée sur l'augmentation rapide de la contribution de ce secteur à
la croissance économique.
L'état projette la diversification des tissus
industriels en donnant la priorité au bien durable. Toutefois, cela
nécessite au préalable la mise en place d'un programme de
formation professionnelle et le renforcement des infrastructures de base y
compris l'aménagement des zones industrielles.
Les objectifs spécifiques de la politique industrielle du
gouvernement visent : ? Le développement du sous secteur textile ;
? La concrétisation du projet industriel de production
de sucre afin de créer un nouveau pool de développement
industriel dans le pays et de couvrir au moins les besoins nationaux ;
? La relance de la production de ciment, de chaux et de marbres
sur le site de Diamou.
3. Secteur mine et énergie :
3.1- Mine
Le Mali est troisième producteur d'or après
l'Afrique du sud et le Ghana, il a réalisé au cours des 5
dernières années de performance remarquable. Cette forte
croissance de l'activité minière n'a pas eu d'effet
d'entraînement important sur le reste de l'économie.
Le plan d'action de l'état prévoit des mesures
visant à consolider l'apport de ce métal qui représente
depuis 1999 le premier produit d'exportation.
L'état envisage de développer et de diversifier
les ressources minières en améliorant l'environnement
réglementaire du secteur. Il prévoit d'entreprendre des travaux
de recherche pétrolière, de mettre en place un mécanisme
régulier de suivi, de contrôle et d'évaluation des
activités et projets miniers et pétroliers, d'encadrer et
d'organiser l'artisanat minier et de renforcer la capacité des
acteurs.
L'état se fixe en plus comme tache d'identifier les
causes des phénomènes géologiques existant en certains
endroits du pays, d'assainir le marché des hydrocarbures.
En plus de l'or et du pétrole,l'état s'engage
à entreprendre des recherches sur les
métaux de base(le cuivre,le plomb,le zinc,le nickel),les
minéraux industriels ( la chaux,les argiles,les phosphates et le
gypse),les matériaux de construction(les argiles,les marbres) et les
pierres précieuses. Il sera procédé aussi à
l'adoption d'un code pétrolier.
3.2- Energie :
La consommation énergétique du Mali est encore
très faible et reste basée pour
modernes (hydrocarbures et électricité) ne
représentent que 10% de la consommation énergétique
globale.
3.2.1- Electricité :
Le gouvernement a entamé un programme d'extension du
réseau de distribution
interconnecte jusqu'à Sikasso en passant par le bassin
rizicole de l'office du
Niger. Cette extension permettra l'interconnexion avec la
côte d'ivoire, ce qui
s'inscrit dans le cadre du programme d'échange
énergétique de la CEDEAO. L'objectif vise à travers
cette politique d'extension des capacités est de porter le
taux de desserte de la population en électricité de
8 à 20% en 2007 et d'oeuvrer
Pour les populations situées en dehors du tracé
électrique, les énergies dites
nouvelles et renouvelables seront développées pour
leur besoin. La stratégie sera
basée sur la promotion et la diffusion des technologies
solaires, éoliennes et de
biomasse. Le gouvernement a institué une agence
spécialisée pour le développement de l'énergie
domestique et de l'électrification rurale.
3.2.2- Eau :
Concernant le secteur eau, la politique gouvernementale en la
matière en chantier depuis 2000 à pour objectif de permettre
au plus grand nombre de
maliens d'avoir accès à l'eau potable et de
vivre dans un environnement assaini. Il est matérialisé, par la
mise de l'eau à la disposition de tous les centres de plus de 2000
habitants par la réalisation d'adduction d'eau.
La politique dans le secteur de l'eau portera également
sur le suivi et la protection environnementale des ressources en eau du
pays.
3.2.3- Pétrole :
Dans le sous secteur des hydrocarbures, le défi
réside dans le développement des capacités de stockage et
la diversification des sources d'approvisionnement du pays en produits
pétroliers.
Le Mali ne produit pas de pétrole et la prospection
semble avoir établi d'indices favorables à la recherche et
à l'exploitation pétrolière. Les produits du
pétrole essentiellement couvrent les besoins nationaux en ce qui
concerne les transports et la production de
l'électricité, ils subissent une taxation forte au
Mali en raison des droit de douane imposes au titre du TEC de l'UEMOA, la TVA
et surtout les taxes intérieures sur les produits pétroliers
(TIPP).
6- Secteur de la communication et des nouvelles
technologies de l'information :
Le secteur de la communication écrite et audiovisuelle
a connu une véritable explosion après les
événements de mars 1991.Nous enregistrons aujourd'hui une
multitude de journaux, de radios rurales et privées. Cette situation
hisse notre pays au rang de pays pilote dans la sous région.
Le gouvernement s'attache à consolider ces acquis
considérables. En matière de communication audiovisuelle, le
gouvernement procède à l'extension des réseaux de
diffusion TV-FM à l'ensemble du territoire national. Dans le domaine
postal, le gouvernement poursuit la consolidation et la modernisation de
l'Office National des Poste grâce aux nouvelles Technologies de
l'information, pour le maintien du service public, tout en adaptant le cadre
réglementaire actuel à l'environnement national et
international.
Les télécommunications constituent un domaine
dans lequel le Mali tient
difficilement la comparaison par rapport aux pays de la sous
région. Notre handicap se situe aussi bien dans la faiblesse de
l'accès du plus grand nombre aux différents types de technologies
de la communication que dans le coût d'usage de ces services.
L'ouverture du capital de la Société des
télécommunications du Mali (SOTELMA) est réalisée.
L'état a trouvé un partenaire de référence, qui
aura en charge la mobilisation des ressources nécessaires au
développement de cette société. Outre la SOTELMA, une
autre société, ORANGE-MALI, est installée au Mali depuis
2002 et est opérationnelle dans le cadre de la téléphonie
mobile et fixe.
Les nouvelles technologies de l'information constituent une
opportunité pour notre pays aussi bien pour l'administration, les
collectivités décentralisées que pour les entreprises
compte tenu de l'entendue du territoire et de son enclavement.
7- Secteur des transports :
Les infrastructures de transport demeurent encore très
faibles au regard de l'immense besoin que représente l'évacuation
tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Mali des
produits agricoles et industriels.
La politique du gouvernement en matière de transport
routier consiste à accélérer l'aménagement des
routes principales et des pistes agricoles pour consister un réseau
interconnecté reliant les centres de production aux marchés
nationaux et sous-régionaux. Les objectifs spécifiques dans ce
domaine porteront sur la poursuite du désenclavement intérieur.
Des actions sont en cours pour relier le pays avec tous les ports des pays
voisins.
Pour les transports ferroviaires et aériens. Les
reformes entreprises concernent : la mise en concession du chemin de fer
(effectué depuis septembre 2003); la session de la gestion des
aéroports du Mali (ADM) à un concessionnaire privé
(encours); de l'institution des mécanismes de financement de l'entretien
routier par les usagers à travers un système de péage
(effectué depuis ).
Dans le cadre du transport fluvial, l'accent sera mis sur
l'amélioration de la navigabilité du fleuve Niger, notamment
à travers les travaux de dragage, l'aménagement du port, quais et
l'acquisition de moyens de navigation.
8- Secteur de l'artisanat :
L'importance de l'artisanat est bien perçue en tant
que pourvoyeur d'emploi et créateur de richesse nationale, capable donc
de contribuer pleinement au développement socio-économique;
à titre indicatif, il contribue à hauteur de 10 à 20% du
PIB, emploi de 100000 à plus de 500000 personnes, contribue à la
formation de 54000 à 1140000 apprentis et offre un large éventail
de métier dont le nombre varie de 91 à 171 au Mali (source
UEMOA).
Au Mali, le secteur de l'artisanat est considère comme
un pole de croissance et une priorité dans la recherche des voies et
moyens pour réaliser les objectifs nationaux dans la réduction de
la pauvreté.
Dans le souci d'améliorer sa contribution dans le PIB
dès 1993, le gouvernement du Mali, grâce à l'appui du PNUD
a commandité une étude, réalisée par le CCI
(Genève) dont le thème était « développement
de l'artisanat par l'exportation ». Aujourd'hui, il existe une urgence de
mise en synergie entre toutes les politiques économiques et celle de
l'artisanat.
Toutes ces politiques économiques et
financières créent un environnement favorable à la
mobilisation des initiatives et des opportunités pour l'éclosion
des entreprises artisanales, fondement des industries.
D'ores et déjà, le Mali a intégré le
système d'information sous régional sur l'artisanat (SIRA)
proposé par l'UEMOA.
Sous l'égide du Ministère de l'Artisanat et du
Tourisme grâce à un appui technique et financier du BIT, le
gouvernement va se doter prochainement d'un schéma directeur de
l'artisanat.
9- Secteur du Tourisme :
Le Mali a un grand potentiel touristique notamment le tourisme
de loisirs à destination du Pays Dogon, Tombouctou, Djenné,
Gao, Mopti, Ségou, Sikasso,
Kayes, Kidal. Le tourisme est la première source de
recettes d'exportations des services évaluées à 49, 085
milliards de Fcfa soit environ 90 Millions de dollars. Ce potentiel est
difficilement exploitable en raison de la faiblesse des infrastructures de
communication et d'accueil, du manque de professionnalisme des acteurs
concernés, du coût du transport international à destination
du Mali ainsi que des difficultés liées au système de
transport domestique, qu'il soit terrestre, fluvial ou aérien.
Afin de privilégier le développement du secteur
du tourisme, un code des investissements touristiques et hôteliers permet
d'offrir aux investisseurs potentiels des avantages tels que
l'exonération de la patente, de la taxe sur les bénéfices
industriels et commerciaux (BIC) et des droits de douanes sur les
équipements. Les établissements de tourisme et les organisateurs
de voyages ou de séjours sont tenus d'obtenir une autorisation
d'exercice auprès du Guichet Unique.
L'Aménagement des sites d'intérêts
touristiques, la Promotion Extérieure (participation aux manifestations
internationales : Foires, Salons, Conférences et autres Rencontres
professionnelles), l'appui au Secteur de l'Hôtellerie et de la
Restauration, l'appui aux Agences de Voyages, la formation du personnel de
l'Administration, du secteur privé y compris des guides du Tourisme,
sont les engagements spécifiques principaux du Mali au titre de l'Accord
Général sur le Commerce des Services (AGCS).
Dans le cadre du tourisme, l'Etat a élaboré un
plan d'action qui vise la promotion des produits artisanaux en vue de leur
écoulement sur le marché national et international. Ce plan vise
également la diversification des activités et la mise en place
d'un système fiable de collecte et de traitement des données
statistiques.
L'objectif que se fixe le gouvernement est d'accroître
considérablement la fréquentation de la destination Mali. Cela
doit passer par la mise en place d'un
plan d'orientation stratégique de développement en
cours d'élaboration dont les
objCe
diversifier et consolider la qualité de l'offre ;
développer la formation professionnelle ;
encourager l'initiative et les investissements privés
nationaux et
étrangers ;
développer la coopération du secteur privé
et la collaboration avec les autres partenaires ;
renforcer la structure administrative en charge du tourisme etc.
10- Secteur de la culture :
Capitalisant plusieurs siècles de culture musicale
vivace, le Mali a accumulé un riche héritage musical, lui offrant
un grand potentiel économique. Le développement de l'industrie de
la musique peut avoir d'importante implication sur la balance des paiements du
pays, tant pour l'exportation que pour l'investissement.
Toute fois, cette industrie musicale nécessite beaucoup
de réglage interne enfin qu'elle puisse se développer. Pour mieux
cerner tous ces problèmes, il a été crée depuis
1984 le bureau malien des droits d'auteur (BUMDA) dont les textes de
création et de fonctionnement sont présentement en relecture au
niveau des différents partenaires (producteurs, artistes,
éditeurs etc.).
Le retard dans la révision semble être
attribué à l'inexécution de la promesse des programmes
d'assistance promis par l'OMPI au BUMDA.
Entre temps, les fonctions d'observation et de surveillance des
activités de propriétés intellectuelles au Mali
relèvent de la compétence à la fois du bureau malien du
droit d'auteur (pour la propriété littéraire et
artistique) et du centre malien de propriété industrielle
(pour la propriété industrielle)
Conclusion
Eu égard au contexte malien et à son
évolution historique, certains enseignements découlent de cette
analyse. D'abord, le Mali n'a pas su tirer un profit notable des
différentes opportunités découlant institution et accord
en matière de commerce. Ensuite, le courant d'exportation malienne reste
désespérément concentré sur trois produits qui sont
l'or, le coton et le bétail sur pied.
Graphique : Le schéma suivant
indique l'impact de la politique commerciale sur la croissance
économique.
Politique économique
Stratégies
Politique commerciale
Ouverture du marché
Objectifs généraux
|
|
Objectifs spécifiques
|
Croissance économique
|
|
Croissance des exportations
|
TITRE III : Observations et recommandations
A travers l'étude de ce chapitre nous ferons des
observations et des recommandations visant à améliorer la
contribution de la politique commerciale sur la croissance
économique.
Chapitre 1: Observations
Durant mon stage au sein de la DRCC au cours duquel je n'ai eu
aucune difficulté; je peux me réjouir d'un certains nombre de
faits. J'ai rencontré un personnel disponible ce qui a facilité
mon rapport avec eux. Un personnel cohérent et très lié
dans les activités, ce qui fait que le climat social est très
accueillant.
En somme je peux affirmer que le personnel de la DRCC est
très actif.
Le Mali est très ouvert au reste du monde sur le plan
commercial. Il reste attacher au système commercial multilatéral
et considère le commerce comme un facteur de croissance durable.
En matière de politique commerciale, le gouvernement
malien a réalisé d'importants progrès. Il reste encore
énormément d'actions à entreprendre notamment :
en termes de capacités d'offres de produit de
qualité (production et productivité accrue), car le Mali en tant
que PMA et eu égard aux nombreuses opportunités qui s'offrent
à lui, ne rencontre guère de problèmes sérieux pour
l'accès aux marchés extérieurs ;
la réduction des coûts des transactions commerciales
;
l'amélioration des conditions d'accès aux
réseaux d'information économique et commerciale (Internet, etc.)
;
la dynamisation du système national de normalisation et de
contrôle de qualité;
la formation des opérateurs du commerce extérieur
en matière de techniques d'exportation et de pratiques de commerce
international ;
la capitalisation des opportunités offertes aux pays en
développement et
aux PMA en particulier ;
le renforcement de la capacité de ses ressources humaines
par la formation des acteurs nationaux du commerce ;
l'augmentation de son offre exportable dans les domaines du
commerce des marchandises et des services ;
la protection de la propriété intellectuelle
nationale et du savoir faire traditionnel.
Outre la faiblesse de l'offre, les exportateurs maliens, d'une
manière générale, sont handicapés par leur manque
de professionnalisme, la mauvaise qualité des produits exportés
(qui, très souvent, ne sont pas conformes aux normes et standards
internationaux), leur mauvais conditionnement et manque d'une bonne politique
marketing.
Il faut signaler les difficultés de financement. En effet,
l'accès au crédit bancaire demeure encore très
difficile.
Chapitre 2 : Recommandations
A ces différentes observations nous nous trouvons dans
la nécessité de recommander aux plus hautes autorités,
avec précision, les orientations que nous souhaitons donner aux
politiques et pratiques commerciales dans le cadre de l'élaboration de
la politique commerciale du Mali.
Les points suivants nous paraissent essentiels :
le renforcement de la coopération technique à
travers des ateliers et des séminaires nationaux et régionaux
pour une meilleure compréhension des accords commerciaux
multilatéraux ;
la mise en oeuvre du cadre intégré pour augmenter
et diversifier ses offres de marchandises et de services ;
la mise en oeuvre des accords de l'OMC et une plus grande
justice dans les échanges commerciaux internationaux par
l'élimination des mauvaises pratiques commerciales notamment
l'utilisation des subventions et les obstacles techniques au commerce non
justifiés;
la promotion des filières porteuses ;
le renforcement des infrastructures de base : la mise en place
des zones industrielles viabilisées et le renforcement des
capacités énergétiques et de communications du pays
constituent des leviers pour la relance de nos industries locales ;
la mise en place d'un système de financement plus
souple : les industriels pensent que les conditions d'octroi des crédits
au profit des partenaires industriels par les banque sont difficiles et que les
taux appliqués pour les investissements sont trop élevés.
Des échanges d'expérience avec d'autres pays pourraient
être bénéfique à ce niveau pour le Mali (fond
national d'Investissement, banque des PME PMI) ;
le développement et la valorisation des ressources
humaines ;
la rénovation du cadre politique, la bonne gouvernance et
la
décentralisation.
En fin, au plan institutionnel, la question de l'accès
au marché suppose la participation consciente, active et dynamique des
pays aux négociations commerciales, bilatérales et
multilatérales au sein notamment de l'OMC.
Or, pour les pays en développement
singulièrement les PMA le principal problème en la matière
réside dans la faiblesse des capacités qui s'avèrent
très insuffisantes, en particulier pour :
les nombreuses reformes à entreprendre pour adapter les
politiques et les réglementations nationales aux règles de l'OMC
ou plus simplement des organisations d'intégration économique
;
appliquer de façon efficace les accords commerciaux,
notamment les dispositions techniques et les normes dans les domaines de
l'environnement, de la santé, de la sécurité et de la
qualité des produits ; formuler et surtout mettre en oeuvre la politique
commerciale ;
diffuser l'information à l'ensemble des acteurs des
secteurs privés et publics, de la société civile.
Il est indispensable pour le Mali de mettre en oeuvre ses
recommandations en fin d'accroître sans cesse la contribution de la
politique commerciale sur la croissance.
Conclusion :
Le stage effectué à Kayes a été
intéressant à plus d'un titre, car il m'a permis d'apprendre et
de comprendre la politique nationale en matière de commerce et de
concurrence au Mali, ainsi que le cadre institutionnel, législatif,
organisationnel et réglementaire du monde du commerce et de la
concurrence au Mali.
Je ne peux clore ce rapport sans adresser mes remerciements
à tout le personnel de la DRCC Kayes et plus précisément
à M. Zédion Dembélé, qui a su
m'accorder sa disponibilité, sa générosité, sa
bonne humeur et son savoir faire durant les deux (2) mois de stage. Je ferai
bon usage des connaissances que vous avez su m'inculquer et cela, auprès
de votre division à la DRCC Kayes.
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