1-2-2-2- Sols et végétation
La commune de Pobè dispose de plusieurs types de sols
comme le montre la figure 2.
Figure 2 : Type de sols dans la commune de
Pobè
Les plus importants sont les sols ferrallitiques faiblement
désaturés, les vertisols sur argile sédimentaire de la
dépression de la Lama, et les sols hydromorphes.
Sur les différents types de sols facilement inondables,
se développent plusieurs formations végétales dont les
forêts.
La végétation caractéristique de la
Commune de Pobè était autrefois la forêt dense. Cette
dernière a peu à peu disparu sous l'effet de la pression des
pratiques agricoles, de la poussée démographique et de
l'exploitation des ressources naturelles forestières.
Le couvert végétal est aujourd'hui
constitué d'îlots forestiers, de formations de savanes, de
plantations de palmier à huile (Elaeis guineensis) et des
essences forestières à croissance rapide, des mosaïques de
cultures et jachères,...
Les formations végétales sont également
constituées de savane arborée/arbustive à dominance
Danida oliveri. Les espèces telles que Parkia biglobossa
et Lophira lanceolata sont également présentes.
Aussi, retrouve-t-on une savane dense à Parinari
polyandra, Cussonia djalonensis, Vitex diversifolia,
Hymenocardia acida et un tapis herbacé d'Andropogon
cypercées et canna indica. En dehors de ces
espèces, on note la présence d'arbres tels que : Chlorophora
excelsa, Antiaris africana, Triplochiton scleroxylon,
Ceiba pentandra et les espèces de bambous (PDC, op.cit.).
Par ailleurs les mosaïques de cultures et jachères
sont constituées par de nombreuses productions végétales
telles que : l'arachide, le coton, le maïs.
Le défrichement des formations végétales
et l'abattage des espèces végétales à des fins
agricoles ne sont pas sans conséquence sur le site de Pobè. Ce
phénomène accélère le ruissellement des eaux
pluviales et l'érosion des sols.
L'absence du couvert végétal rend surtout les
sols de la ville de Pobè peu résistant en général
(Akindélé, op.cit.) vulnérables au phénomène
d'érosion pluviale.
1-2-2-3- Climat et hydrographie
La ville de Pobè est située dans le domaine du
climat de type subéquatorial ou béninien marqué par
l'alternance de deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches.
La grande saison pluvieuse couvre les mois de mi-mars à
mi- juillet (PDC, op.cit.). Pendant cette saison, le mois de juin enregistre un
optimum pluviométrique moyen égal à 180 mm sur la
période 1980-2010. L'eau précipitée au cours de cette
saison participe à l'infiltration et à la saturation des sols.
Cela induit le processus de ruissellement et d'érosion. Quant à
la petite saison des pluies, elle commence en mi-septembre et prend fin vers
minovembre. Le mois d'octobre enregistre un maximum pluviométrique de
160 mm.
Pendant que les processus de ruissellement et d'érosion
s'intensifiaient en saisons pluvieuses, la grande saison sèche (novembre
à mars) et la petite saison sèche (juillet à septembre)
enregistraient peu de précipitations.
Les cours d'eau qui forment le réseau hydrographique
sont, entre autres, Itchèko, Itché, Iwin, Ebé dans
l'arrondissement urbain de Pobè. Mais la diminution des débits de
ces sources ou leur disparition contribue au déséquilibre
écologique. Ainsi, l'humidité des sols est réduite et
certaines essences végétales qui permettent de réduire la
vitesse du ruissellement se retrouvent dans des conditions écologiques
peu satisfaisantes pour leur développement (Akindélé,
op.cit.).
Ce sont les conditions physiques dans lesquelles vivent les
populations de la ville de Pobè.
Cependant, le grand responsable de la dégradation du site
ne serait-il pas l'homme qui, de part ses actions aurait perturbé
l'équilibre du milieu ?
|