5.1.3. Avis des enquêtés sur l'autre
quantité du liquide non utilisée.
Les histogrammes qui suivent tentent d'étayer les discours
des enquêtés ainsi leurs motivations quant à la
conservation d'une partie de l'insecticide reçue.
Figure 11: Justification d'une partie du liquide
conservée.

Justification du reste du liquide reçu
23
Autres
Réserver pour la chasse/pêcher
Utiliser pour son petit élevage
Réutiliser sur une autre parcelle
Revendre au marcher noir
Reponses des enquetes
7
12
14
22
0 10 20 30
Effectif des enquêtés
Source : Enquête sur le terrain.
A la question de savoir si lors des traitements les planteurs
utilisent toute la quantité du liquide, les avis divergent fortement.
Parmi les raisons évoquées pour justifier la conservation d'une
partie du liquide reçue, nous avons : garder pour réutiliser sur
une autre parcelle (22 enquêtés), pour la protection de son petit
élevage contre les tiques (14 enquêtés), conserver pour
revendre au marcher noir (12 enquêtés), réserver pour la
chasse ou la pêche (7 enquêtés). Les vingt
trois (23) autres estiment pour leur part qu'il existe plusieurs raisons qui
poussent à vouloir garder une partie du pesticide.
Comme nous venons de voir avec les directives techniques dans
le paragraphe précédent, les quantités du liquide remises
pour les traitements sont d'avance calculées. Et pour prétendre
à un bon rendement à l'hectare, il faut le stricte suivi de ces
consignes. Au cas échéant, l'on joue contre la rentabilité
de son champ. Cette situation démontre un manque de suivi des paysans
dans les champs lors des traitements.
Cette manière de faire de nos cotonculteurs confirme
bien les dires d'un Délégué Technique d'un GIR avec qui,
nous nous sommes entretenu après que nous lui avons administré
notre questionnaire.
Selon ce délégué qui a requis l'anonymat,
« il est très difficile à nous ~~les
DT de bien surveiller tous les planteurs de son groupement. Les raisons sont
multiples: a) il n'y a qu'un seul DT par groupement qui parfois, comporte des
centaines de planteurs, b) les DT n'ont pas de moyens logistiques pour
être mobiles sur le terrain derrière les planteurs, c) les champs
ou les plantations des cotonniers sont éparses et de ce fait, difficile
à contrôler à la fois, d) les DT ne sont pas des
employés de la société cotonnière et par
conséquent ne sont pas payés. Nous sommes
rémunérés au prix d'un (1) francs par tonnage de coton
graine que le GIR aura produit. Et cette somme nous est versée
qu'à la fin de la campagne cotonnière, e) les traitements
démarrent à la même date et ce faisant, il devient
difficile de surveiller tous les planteurs de son GIR d'autant plus
nous-mêmes, devons nous occuper de nos propres
champs.»48
Fort de ce qui précède, que dise ceux qui utilisent
toute la quantité du liquide ?
|